DÉPISTAGE / DÉTECTION PRÉCOCE DU CANCER DE LA PROSTATE : CHEZ QUI ET COMMENT L ENVISAGER EN 2016?
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- Marie-Anne Godin
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1 DÉPISTAGE / DÉTECTION PRÉCOCE DU CANCER DE LA PROSTATE : CHEZ QUI ET COMMENT L ENVISAGER EN 2016? Vincent Flamand APHNEP, le
2 Ce que nous savons
3 Ce que nous savons Tendances incidence et mortalité cancer de la prostate entre 1980 et 2009 INVS/FRANCIM (2009)
4 Ce que nous savons Etude de registres hospitaliers - 5 centres Nombre de nouveaux cancers (5 centres) centres Crouzet, Villers, Helfrich 2013 AFU
5 Ce que nous savons Variation d incidence par stade du KP de 2001 à 2014 : la recommandation nord-américaine contre le dépistage a-t-elle influencé les pratiques en France? (CHRU Lille) PSA<10 10<PSA<20 20<PSA<50 PSA<
6 Le délai moyen d évolution d un cancer au stade précoce et non traité se fait vers la progression: 8 années Stade localisé Risque faible Stade localisé Risque intermédiaire Haut risque ou Métastatique Décès 5 années 3-5 années 60 ans 78 ans
7 Ce que nous savons Du dépistage au sur-diagnostic Parmi les 65% de cancers à faible risque de progression (PSA < 10 ng/ml) 28 % sont à très faible risque de progression considérés quelque soit l âge comme sur-diagnostiqués et à risque de sur-traitement JNCI 101 : Zeliadt SB JNCI 2011
8 Ce que nous savons Répartition annuelle des premiers traitements de KP localisé (en %) CHRU Lille Prostatectomie totale Radiothérapie 30 Surveillance active 20 Traitement partiel
9 Ce que nous savons Pratique large du PSA en France Situation de «quasi-dépistage» Amélioration du stade au diagnostic Baisse de la mortalité
10 Ce que nous savons La synthèse des Faits Pas de dépistage systématique organisé du KP en France (population générale ou hommes à risque) Néanmoins, la pratique actuelle de prescription du PSA rejoint, «en nombre», la consommation d un dépistage organisé Diminution de l incidence ( par an actuellement) TR et PSA restent les seuls tests utiles pour la détection précoce Le PSA libre est inutile La fréquence de répétition des tests est excessive Mortalité compétitive +++ La 1 ère cause de décès chez les hommes atteint d un KP est cardiovasculaire
11 Ce que nous avons appris
12 Ce que nous avons appris Deux études randomisées de dépistage du cancer de la prostate par dosage du PSA PLCO (Prostate, Lung, Colorectal, and Ovarian Cancer Screening Trial) ERSPC (European Randomized Study of Screening for Prostate Cancer) des résultats controversés
13 Ce que nous avons appris PLCO (2012) Prostate, Lung, Colorectal, and Ovarian Cancer Screening Trial J Natl Cancer Inst 2012;104:1-8
14 Ce que nous avons appris ERSPC (2014) European Randomized Study of Screening for Prostate Cancer Réduction significative (21% à 11 ans) du risque de décès par cancer de la prostate dans le groupe dépistage versus groupe contrôle non soumis au dépistage organisé (hommes ans) Amplification attendue de l effet avec le temps Résultats 13 ans Lancet 2014 Taux élevé de diagnostic de cancers potentiellement à faible risque évolutif (30 %) --> risque de sur-traitement Intervalle entre les dosages de 4 ans (87%) ou 2 ans (13%)
15 Ce que nous avons appris Débat Pour ou contre le PSA?
16 Ce que nous avons appris HAS communiqué de presse 4 avril 2012 existence de facteurs de risque de survenue plus fréquente et parfois plus précoce du cancer de la prostate (génétiques et environnementaux : antécédents familiaux de ce cancer chez des parents de 1 er degré (père ou frère), origine africaine, exposition à certains agents chimiques). difficile de repérer ces groupes à risque (à l échelle populationnelle)
17 Ce que nous avons appris HAS communiqué de presse 4 avril 2012 l absence d intérêt démontré actuel, à l échelle populationnelle, de la mise en œuvre d une politique de dépistage organisé des groupes à risques l HAS a insisté, sur l importance de «l information à apporter aux hommes envisageant la réalisation de ce dépistage individuel du cancer de la prostate afin que chaque homme puisse choisir de se faire dépister ou non en connaissance de cause»
18 Ce que nous faisons
19 Ce que nous faisons QUI INTERVIENT? INFORMER et EXPLIQUER Individualiser les risques
20 Ce que nous faisons Analyse sur 72% de la population française Dosages de PSA réalisés en 2014 Nombre total de dosages du PSA réalisés en 2014 : 4,5 millions de PSA 3,7 millions de dosages chez des hommes sans cancer de la prostate connu, en % des dosages sont des PSA libres 88% des PSA prescrits par un médecin généraliste 6% des PSA prescrits par un urologue 33 millions d euros remboursés par l Assurance maladie pour les dosages de PSA : PSA total : 23 millions d euros PSA libre : 10 millions d euros Tarif CCAM du dosage du PSA libre : 18,9 (remboursé à 60% - 11,3 ) Tarif CCAM du dosage du PSA total : 11,07 (remboursé à 60% - 6,6 ) SNIIRAM / CNAMTS 2015 (en cours publication)
21 Ce que nous faisons Hétérogénéité des pratiques Taux d hommes ayant eu au moins un dosage de PSA total ou libre SNIIRAM / CNAMTS 2014
22 Ce que nous faisons La pratique française vs UK et USA P Perrin, P Tuppin - CNAMTS 2012 (non publié) SNIIRAM / CNAMTS 2012
23 Ce que nous faisons Fréquence des biopsies prostatiques Proportion des hommes 40 ans, sans cancer de la prostate connu*, ayant eu au moins une biopsie dans l année, par âge, de 2009 à 2014 Proportion d'hommes ayant réalisé une biopsie, sans cancer de la prostate connu Nombre et % d hommes de 40 ans et plus avec biopsie 1,6% ,6% 1,4% ,5% 1,2% ,5% 1,0% 0,8% 0,6% 0,4% 0,2% 0,0% 0,0% 0,0% 0,1% 0,4% 0,7% 1,0% 0,9% 0,7% 0,4% 0,3% >= ,4% ,4% ,4% La part d hommes qui ont eu une biopsie a baissé de 0,2% entre 2009 et Soit une diminution relative de 34%. *Sans cancer de la prostate connu à la date de la biopsie, avec ou sans dosage de PSA au préalable
24 Ce que nous devrions faire
25 Ce que nous devrions faire Concernant le cancer de la prostate, 4 questions doivent être posées selon le temps de la prise en charge: Faut-il prescrire un dosage du PSA? Faut-il envisager une biopsie diagnostique? Faut-il traiter le cancer diagnostiqué? Quel serait le traitement le plus adapté pour ce patient? INFORMER et EXPLIQUER Individualiser les risques
26 Ce que nous devrions faire Document d information des patients et des médecins en Belgique KCE = HAS belge
27 Ce que nous devrions faire Documents d information INCa (à paraitre)
28 Ce que nous devrions faire Nouveaux biomarqueurs PHI, 4K score, PCA3 Oncotype, Prolaris, Decipher Aucun n est validé IRM +++
29 Ce que nous devrions faire IRM dans la détection des cancers de la prostate Qualité de réalisation de IRM primordiale Indication : si première série de biopsies négative. Indication avant seconde série Tendance : IRM de détection avant biopsie pour fusion d image T2 DWI DCE
30 Ce que nous devrions faire La stratégie de détection précoce proposée par l AFU Information des hommes dès 45 ans Premier dosage du PSA vers ans Fréquence des dosages ultérieurs selon les résultats du PSA (détermination de groupes à risque)
31 Ce que nous devrions faire Population à faible risque 1er dosage du PSA vers ans si PSA < 1 ng/ml : dosage tous les 5 ans si PSA < 1 ng/ml à 60 ans : stop PSA 50 % de la population
32 Ce que nous devrions faire Population à risque intermédiaire ans : 1 < PSA < 1,6 ng/ml ans : 1 < PSA < 1,9 ng/ml 60 ans : 1 < PSA < 2 ng/ml Ne pas arrêter la prescription de PSA, mais avec une fréquence moins importante (tous les 2 à 5 ans) 25 % de la population
33 Ce que nous devrions faire Population à haut risque Premier dosage du PSA à 45 ans ans : PSA > 1,6 ng/ml ans : PSA > 1,9 ng/ml 60 ans : PSA > 2 ng/ml Focaliser la réalisation des tests PSA sur cette population, et continuer jusqu à 70 ans 25 % de la population
34 QUE FAIRE ACTUELLEMENT? Identification d une stratégie nationale
35 Elément majeur de la prise en charge à tous les stades Diffusion prochaine de documents d information issus des groupes de travail inca-has-dgscnamts associant des représentants de AFU, SFRO, CNP médecine générale, santé publique L INFORMATION
36 1- des risques et 2- des prises en charge Essentielle à tous les temps de la prise en charge (prescription PSA ou PBP, orientation d un traitement) L INDIVIDUALISATION
37 1- Eviter les PSA inutiles ou trop fréquents 2- Limiter le sur-traitement, générateur de séquelles 3- Eviter le sous-traitement, et l évolution défavorable d une maladie initialement curable TROIS OBJECTIFS MAJEURS
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