à la réalisation d un projet Georges Bovy, Pol Louis, Julien Compère (Editorial) Gouverner, c est prévoir n 08 mai 2014

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1 Adresse retour : Centre d oncologie clinique du CHU de Liège Domaine Universitaire du Sart Tilman, Bât. B 35, 4000 Liège n 08 mai 2014 (Editorial) Gouverner, c est prévoir Georges Bovy, Pol Louis, Julien Compère De la D l conception pti à la réalisation d un projet

2 Xeloda capecitabine R.E.: Dr. Lenaerts/Br125-03/2012

3 Façade sud et liaison au CHU Ç Adresse retour : Centre d oncologie clinique du CHU de Liège Domaine Universitaire du Sart Tilman, Bât. B 35, 4000 Liège n 08 mai 2014 Le Centre Intégré d Oncologie, une réalité en 2018 (Editorial) Gouverner, c est prévoir Georges Bovy, Pol Louis, Julien Compère 2 (Editorial) Gouverner, c'est prévoir Georges Bovy : le redressement et la relance Pol Louis : la consolidation et le plan stratégique Julien Compère : la mise en œuvre du CIO, l Institut de Cancérologie et le plan CAP (La conception du projet) Georges Fillet, rédacteur invité 11 (L'aspect fonctionnel) Le CIO : un bâtiment pour une prise en charge globale, continue et intégrée 13 (L'architecture) Un permis unique délivré sans observation 14 (Les cytostatiques) colophon sommaire De la conception à la réalisation d un projet MAGAZINE DE L ONCOLOGIE DU CHU DE LIEGE n 08 mai 2014 Edité par le Centre d oncologie clinique du CHU de Liège Editeur responsable : M. Julien Compère, Administrateur délégué du CHU de Liège, Avenue de l Hôpital 1, B Liège Directeur de la rédaction : Pr. Arthur Bodson Rédaction : Pierre Demoitié Réalisation : Service Communication Graphisme : PYM Photos : Michel Mathys (CHU de Liège), Michel Houet, BAEV Internet : www. chuliege ge.be ge.be Le futur centre de production de préparations hospitalières, partenaire du CIO 16 Unilab, pôle d excellence en diagnostic biologique 18 (Le contrat de gestion) " Nous sommes dans un modèle de social business" 19 (L'Institut de Cancérologie) A la rencontre des besoins de formation et de recherche 20 (Conclusions) Arthur Bodson, Jean Sequaris : continuité et concorde CHU DE LIEGE 1

4 Editorial Le redressement et la relance A la fin de l année 1991, lorsque je devins Administrateur délégué du CHU de Liège, l attribution de cette fonction s effectuait encore - avant la réforme décrétale de exclusivement dans le contexte hospitalo-universitaire. C est à l initiative du Recteur Arthur Bodson qui présidait, de droit, le conseil d administration de l institution que j acceptai cette mission non sans une véritable angoisse. Avec un déficit réel de l ordre de 1,5 milliard de francs belges (pour un budget annuel de quelque 4 milliards) accumulé en 4 ans d existence, l hôpital était en situation de faillite virtuelle; il n investissait plus; il se trouvait amputé de toute la fonction "mère et enfant"; le personnel était très inquiet pour son avenir et largement démotivé. Dès lors, le CHU était très loin de jouer, au sein de la région, son rôle normal de pôle médical académique et, dans l esprit de bon nombre de décideurs politiques de l époque, il était déjà condamné à disparaître, sinon complètement, du moins dans sa forme, son autonomie et ses missions spécifiques. Il fallut donc mener un très âpre combat simultanément sur une multiplicité de terrains. D abord sur celui du redressement financier, considéré non comme une fin en soi mais comme la condition première de la survie et du redressement : à la fin de mon mandat au CHU, en décembre 2001, le déficit cumulé de 1, 5 milliard avait cédé la place à un boni cumulé de fonds propres, donc de plus de 2 milliards (sans compter la constitution de provisions au-delà même du nécessaire). Cette performance fut fondée sur trois piliers : un "contrat de gestion" négocié avec le conseil médical, qui eut pour effet de responsabiliser financièrement les services médicaux et de dynamiser leur activité; une gestion rigoureuse, au point d être souvent frustrante, voire cruelle, pour moi dans son application; des démarches répétées auprès des autorités responsables, pour obtenir enfin un "prix de journée" équitable. Parallèlement au redressement financier progressif, de grands investissements furent réalisés : parkings, nouvelle unité de soins intensifs, hôpital de jour, refonte du service des urgences, centre de revalidation à Esneux, nouvelle unité de psychiatrie, laboratoire de thérapie cellulaire et génique, nouveau service des inscriptions, nouvelle informatique administrative et de facturation, dont la mise en place - évidemment vitale! - retarda malheureusement l'informatisation médicale de l'hôpital. Et j'avoue aujourd'hui avoir toujours eu une secrète tendresse pour la Crèche de Valensart et la salle d'exposition de la verrière sud. Dans le même temps furent mises en place toute une série de fonctions médicales nouvelles ou spécifiquement développées, que je cite aujourd'hui de mémoire sans être sûr du tout d'être exhaustif : centre de la douleur, clinique et centre de jour de la mémoire, centre du sommeil, clinique de l'obésité, médecine sportive, pédiatrie, sénologie, chirurgie de la main, médecine de l'adolescence, curiethérapie, etc. Le personnel fut aussi très fortement renforcé : quelque 600 emplois créés en 10 ans. Si je ne craignais pas l'anachronisme, je dirais que, avec 20 ans d'avance, nous avons utilisé ce que notre actuel premier ministre appelle "la recette belge", à savoir l'équilibre entre rigueur et relance. Le rayonnement du CHU de Liège, seul hôpital académique de Wallonie, fut assuré par une multitude d'accords, pris avec des hôpitaux tant publics que privés, dans toute la province et largement au-delà, ceci avec une volonté de total pluralisme. Les fusions avec les hôpitaux d'esneux et de Notre-Dame des Bruyères - celle-ci fut conclue quelques mois avant mon départ - portèrent le nombre de lits reconnus à l'hôpital de 634 à 955, elles étendirent considérablement son champ géographique de recrutement et, surtout, elles lui rendirent la plénitude de ses spécialités médicales par l'apport d'une maternité, d'un important service de pédiatrie et d'un centre de revalidation unanimement reconnu. Tous ces résultats furent le fruit d'un travail collectif : ils n'auraient pas été possibles sans une collaboration étroite et féconde - et unique, à ma connaissance - entre le gestionnaire de l'hôpital et son conseil médical; j'ai été aidé dans ma tâche par une exceptionnelle équipe de collaborateurs directs, dont je conserve un souvenir ému; le CHU de Liège, enfin, peut compter sur un personnel d'une valeur inestimable : il constitue un gisement de compétence, de savoir-faire, d'intelligence, d'amour du métier, avec lequel aucune consultance extérieure, aussi renommée et aussi coûteuse soit-elle, ne peut même songer à rivaliser. Georges BOVY, Administrateur délégué MAGAZINE DE L ONCOLOGIE

5 Editorial La consolidation et le plan stratégique Lorsque, en février 2002, j ai été appelé au poste d administrateur délégué, le CHU de Liège était devenu une institution aux fondations solides. La maison était en ordre. Ma mission était donc toute tracée : non seulement la maintenir en l état, mais aussi réduire ses fragilités et la faire progresser tant au niveau stratégique qu opérationnel. Tout d abord, l analyse de la situation du CHU a fait apparaitre les principales spécificités dont il fallait tenir compte, à savoir son caractère universitaire, sa répartition géographique sur plusieurs sites hospitaliers ainsi que son contexte interne et externe. En effet, l hôpital universitaire a pour mission non seulement de soigner des patients, mais également, de manière simultanée et intégrée, l enseignement et la recherche. Ensuite, les fusions avec l hôpital d Ourthe-Amblève (1993) et la clinique Notre-Dame des Bruyères (2002), ajoutées à l implantation de certains services universitaires au sein d autres hôpitaux, avaient fait du CHU un hôpital «multisite». Enfin, le contexte interne se caractérisait par des services médicaux, infirmiers et généraux qui développaient leurs activités avec une grande expertise mais aussi avec une très grande autonomie les uns vis-à-vis des autres. Quant au contexte externe, le constat suivant s imposait : l absence de protection par l Etat du titre d hôpital universitaire (d autres hôpitaux peuvent donc revendiquer le titre de CHU sans devoir nécessairement respecter le cahier des charges d un hôpital académique) ; le sous-financement des missions d enseignement et de recherche ; les mesures d économie décidées dans les soins de santé ; la diminution de l offre médicale (numerus clausus) ; la concurrence accrue entre les hôpitaux de la région. Dès lors, la démarche stratégique se devait d être multidimensionnelle, élaborée de manière participative et interactive en posant des choix collectifs, avec pour objectif de faire de l institution un pôle de référence et un lieu de créativité. C est ainsi qu en 2003, le plan COS, contrat organisationnel et stratégique, a été adopté à l unanimité du conseil d administration avec l appui essentiel de la faculté de médecine et du conseil médical ainsi qu avec celui des organisations syndicales. Ce plan stratégique, conçu par le CHU lui-même et centré sur le patient, visait à "offrir des soins de la plus haute qualité universitaire, accessibles à tous, tout en sauvegardant la pérennité financière de l institution". Il aura mis en œuvre sur une période de plus de dix ans 17 projets pour un montant de l ordre de 130 millions d euros entièrement financés par le CHU sur ses fonds propres, soit 50% des investissements totaux de l hôpital. L importance des interactions entre les soins au patient et la recherche a conduit naturellement le plan COS à intégrer dans ses projets l avènement de certaines recherches en oncologie (thérapie cellulaire et génique) et l importance Pol Louis grandissante de cette discipline au regard notamment de l évolution du vieillissement de la population et des facteurs environnementaux. Le Centre intégré d oncologie (CIO) verra donc le jour. Il sera sans aucun doute un pôle de référence et de visibilité pour les soins ambulatoires prodigués aux patients cancéreux par de grands professionnels. En conclusion, le parcours et le travail accomplis ensemble durant onze années montrent qu une stratégie gagnante ne se décrète pas d un seul coup et ne s improvise pas, elle se prépare, elle se prouve au quotidien en évaluant les étapes parcourues et en faisant en sorte que l adhésion l emporte sur les résistances au changement. Quelques données chiffrées aident à illustrer et à mieux comprendre l ampleur du défi qui a été relevé par les collaborateurs du CHU de Liège sur la période : le nombre des admissions en hospitalisation a augmenté de plus de 42%, celui des urgences de plus de 93% et le nombre de consultations et d actes techniques de plus de 120%. Cette évolution remarquable n aurait pu avoir lieu sans une amélioration constante de la qualité des soins avec pour conséquence une attractivité de plus en plus forte de l hôpital universitaire. Le CHU de Liège était donc, au moment où j ai décidé de mettre un terme à mes fonctions à la fin de l année 2012, un des hôpitaux les plus solvables du pays, un des principaux employeurs de sa région et une entreprise porteuse des valeurs de rigueur, de professionnalisme et de responsabilité au service à la fois des soins aux patients, de la recherche et de l enseignement. Je mesure le privilège qui fut le mien d avoir pu contribuer, avec l aide de tous les collaborateurs de l institution, à la bonne conduite de l hôpital académique de Liège. Qu ils en soient profondément remerciés avec une pensée toute particulière pour celles et ceux qui m ont accordé leur amitié et leur soutien indéfectible tout au long du chemin qui fut et qui demeure encore un peu le nôtre. Pol LOUIS, Administrateur délégué CHU DE LIEGE 3

6 Editorial La mise en œuvre du CIO, l Institut de Cancérologie et le plan CAP 2020 Lorsque j ai été désigné Administrateur en mars 2010 puis surtout Administrateur délégué en décembre 2012, j ai découvert une institution en parfaite santé financière, baignée dans une culture de projets lui permettant de faire face aux défis que lui impose son environnement. Tout le mérite en revenait au travail accompli ces deux dernières décennies par l ensemble de ses équipes, menées avec brio par mes deux prédécesseurs, Messieurs Georges Bovy et Pol Louis ; qu il me soit permis, en prélude à cet éditorial, de les en remercier vivement. L un des principaux défis à relever concerne le traitement du cancer. En dépit des avancées réalisées dans le diagnostic et la thérapeutique, l'incidence et la mortalité du cancer restent majeures dans nos sociétés occidentales, puisqu il représente la première cause de décès dans la tranche d âge ans et environ un décès sur trois en Belgique. Julien Compère Au CHU de Liège, 2780 patients ont bénéficié en 2013 d une consultation oncologique multidisciplinaire, soit une augmentation de 49% sur les 5 dernières années. Depuis 2004, des médecins oncologues ont été recrutés, un service de nursing oncologique a été mis en place, ainsi qu une équipe de support psychologique. Une nouvelle unité stérile et des plateaux d hospitalisation oncologiques ont vu le jour et le laboratoire de thérapie cellulaire et génique a obtenu son accréditation. La qualité des soins en ce domaine implique bien sûr la haute expertise de nos professionnels et le recours à des technologies de pointe qui permettent d améliorer considérablement les chances de rémission du patient. Mais il importe également que le patient bénéficie au quotidien d une prise en charge humaine, chaleureuse et respectueuse de sa personne. Ces préoccupations mobilisent de nombreux acteurs à tous les niveaux, qu il s agisse de prévention, de dépistage, d accès aux traitements, d encadrement des patients ou de recherche clinique et translationnelle. Regrouper, dans une seule et même structure transversale, l ensemble de ces activités favorise la mise en commun des compétences autour du patient, qu elles soient cliniques, techniques ou de recherche. C est dans cette optique que le projet de création d un centre intégré d oncologie a vu le jour. Il implique la construction d un nouveau bâtiment, représentant un coût global d aménagement de 80 millions d euros, financé en totalité par les fonds propres du CHU. Le CIO du CHU de Liège est cependant bien plus qu un bâtiment. Il n est pas "un hôpital dans l hôpital", mais un centre médical universitaire de référence ouvert sur le monde. Fidèle à sa vocation universitaire, le CHU doit pouvoir développer encore cette vision holistique du patient et s engager dès aujourd hui sur la voie de la fondation, à terme, d un véritable Institut de Cancérologie. L objectif de cet Institut de Cancérologie, au-delà de l innovation thérapeutique, du développement d une médecine toujours plus personnalisée et efficiente, sera d améliorer encore la qualité et la sécurité des soins, en gardant le patient au centre de ses préoccupations, dans une approche nécessairement pluridisciplinaire. Dans cette optique, en tant que centre tertiaire de référence, le CIO a la volonté de s intégrer dans son environnement et d être le promoteur d un véritable réseau de soins et de prise en charge des patients atteints du cancer. Ce réseau regroupera non seulement les hôpitaux partenaires du CHU, mais aussi des structures de prise en charge à domicile. Le projet CIO constitue l exemple parfait des avancées qu ambitionne le plan stratégique du CHU, intitulé CAP 2020, pour "Contrat d Amélioration de la Performance", qui, pour rappel, repose sur cinq axes : AXE 1 : se centrer autour de patient AXE 2 : améliorer l'efficience et la performance opérationnelle AXE 3 : renforcer l offre du CHU et l intégrer davantage à son environnement AXE 4 : approfondir la dimension universitaire AXE 5 : mobiliser les acteurs du CHU. Intégrés les uns aux autres, ces piliers doivent nous permettre de répondre à notre aspiration : être, pour l ensemble des patients de notre région, l hôpital universitaire de référence. Julien COMPERE, Administrateur délégué 4 MAGAZINE DE L ONCOLOGIE

7 Présentation du rédacteur invité Georges Fillet Georges Fillet, rédacteur invité Diplômé en médecine en 1968, Spécialiste en Médecine in- terne en 1974, Agrégé de l Enseignement Supérieur en 1977, Georges Fillet effectue la première partie de sa carrière au FNRS. Il intègre à temps plein le corps académique de l ULg en 1981 et le quitte en 2009 avec le titre de Professeur Ordi- naire Emérite. Sur le plan hospitalier, il sera le premier Chef de service nommé au CHU en Hématologie clinique en 1988 et aura a la charge de diriger simultanément le nouveau service d Oncologie médicale à partir de Il a été pendant 12 ans (de 1998 à 2009) représentant élu des médecins chefs de service e au Conseil d administration du CHU. Depuis fin 2008, il exerce la fonction de Chef de Projet pour la création d un Centre Intégré d Oncologie (CIO) et conserve une activité mé- dicale pour garder le sens des réalités cliniques. Il rappelle ici le contexte, l historique et la conception du CIO. Le contexte Un homme sur trois et une femme sur quatre présentent un cancer avant l âge de 75 ans. Dans nos sociétés occidentales, le cancer constitue ainsi la deuxième cause de décès après les maladies cardiovasculaires et la première cause dans la tranche d âge ans. Il représente environ 29 % des décès en Belgique. Soixante-quatre-mille nouveaux cancers ont été diagnostiqués en 2011 en Belgique (21000 en Wallonie, 5000 en région bruxelloise, en Flandre). Il y a eu décès par cancer en Les chances de survie à 5 ans pour tous les cancers sont de 51% chez l homme et de 62% chez la femme. Conséquence du vieillissement de la population, de l exposition aux toxiques et de meilleures chances de survie dans d autres maladies (notamment cardiovasculaires), aire res) s), l incidence du cancer n a cessé d augmenter depuis les années 50 (+/- 50% entre 1963 et 1997). Selon l OMS, le nombre de nouveaux cancers augmentera encore de 25% d ici Le nombre de patients cancéreux augmente et simultanément de nouveaux traitements et des techniques innovantes voient le jour. Comme les chances de survie progressent également, le cancer évolue vers une maladie chronique, si bien que les patients ont de plus en plus besoin d un traitement au long cours. Dès lors, il convient de maintenir des moyens financiers suffisants pour garantir la qualité des soins oncologiques. 1 Fondation Registre du Cancer Façades sud et ouest avec vue sur la vallée CHU DE LIEGE 5

8 La conception du projet 1 e réunion du groupe projet 1 e présentation du projet à Durbuy CA 10/2009 : Approbation du plan institutionnel pour la création d'un CIO CA 10/2010 : Approbation du cahier spécial des charges pour désigner un auteur de projet En plus des aspects fondamentaux de prévention et de dépistage, un groupe d experts belges a formulé en 2007 un certain nombre de recommandations 2 pour les institutions hospitalières. Il s agit de : développer des programmes de soins oncologiques, prévoir et gérer les moyens adéquats pour garantir l accès rapide aux innovations, poursuivre les études sur les traitements existants et en réévaluer la place, mieux cibler les traitements par le développement de méthodes prédictives, soutenir le développement concerté de centres spécialisés, utiliser au mieux les nouvelles technologies, assurer un nombre suffisant de spécialistes médicaux et paramédicaux, assurer un meilleur encadrement des patients grâce à une meilleure prise en charge de l accueil, des problèmes psychologiques, de la douleur et des soins palliatifs, améliorer les connaissances et les interactions de toutes les professions concernées par l oncologie, encourager la recherche clinique et académique. Au niveau national, la situation a évolué. Comme aux USA et dans d autres pays européens, l Hématologie clinique (A.M. 27/11/2002) puis l Oncologie médicale (A.M. 26/09/2007) ont enfin été reconnues comme disciplines médicales. Le Plan National Cancer, lancé par la Ministre Onkelinx en 2008, reconnaît que le cancer est devenu un problème de santé publique et a dégagé des moyens supplémentaires. Au CHU de Liège, les spécialistes d organes, les hématologues cliniciens et les oncologues médicaux n ont pas attendu cette reconnaissance officielle pour développer leurs activités, souvent de façon remarquable. Comme l ont fait depuis longtemps l Institut Bordet et le Leuvens Kanker Instituut (KUL), il est temps de promouvoir la visibilité du CHU dans ce domaine et de renforcer 6 MAGAZINE DE L ONCOLOGIE sa position de centre médical universitaire de référence dans une structure unique. A l avenir, il ne fait pas de doute que le financement de l hôpital sera fonction de sa capacité à remplir certains critères. Le CIO : 10 ans de réflexion au chu En 2004, le premier contrat organisationnel et stratégique (appelé aussi Plan COS) est mis en place. Parmi les différents projets du plan figure la création d un Centre d Excellence en Oncologie clinique et Thérapie cellulaire. Il s agissait alors d essayer d apporter une réponse fonctionnelle aux défis de la cancérologie, en prenant différentes mesures comme : assurer le recrutement d un nombre suffisant de médecins oncologues, favoriser les consultations oncologiques multidisciplinaires (COM), le développement du nursing oncologique et le support psychologique du patient, créer deux plateaux d hospitalisation oncologique (niveaux -3 et +3) et construire une nouvelle unité stérile, veiller au développement des protocoles de recherche clinique et obtenir l accréditation du LTCG (Laboratoire de Thérapie Cellulaire et Génique). Ces différentes mesures mises en place en , bien que disparates, ont eu un impact positif sur la croissance des activités oncologiques entre 2005 et Selon l indicateur utilisé, la croissance observée s'est située entre 6 et 20 % par an. En 2008, le CHU entre dans une deuxième phase (Plan COS 2). L objectif est maintenant d apporter une réponse structurelle par la création d un nouveau bâtiment, le Centre Intégré d Oncologie, défini comme le Centre ambulatoire de traitement des tumeurs. Dans cette perspective, la première réunion plénière du groupe Projet a lieu en novembre 2008 et dès janvier 2009, un projet CIO est présenté aux Journées de Réflexion de Durbuy devant les chefs de service et chefs de service associés réunis. En octobre 2009, le Conseil d Administration du CHU approuve le plan institutionnel pour la création d un CIO 2 La prise en charge du cancer en Belgique : relever les défis de demain. Livre blanc à destination des autorités, juin 2007

9 La conception du projet CA 10/2011 : Désignation d'une auteur de projet CA 10/2012 : Présentation du projet architectural CA 10/2013 : Mise en adjudication du gros-œuvre, abords et voiries CA 02/2013 : Approbation du plan financier CA 2/2014 : Attribution du marché des travaux Délivrance du permis d'urbanisme 3/2014 : Validation de la programmation détaillée 5/2014 : Début du chantier et autorise la poursuite d'une analyse d implémentation. Il définit concrètement une structure transversale au service du patient cancéreux, favorisant l interaction dans une unité de lieu de toutes les compétences disponibles (techniques, cliniques et de recherche). Schématiquement, le Centre comprendra des plateaux médico-techniques, supportant le matériel lourd de la radiothérapie, la médecine nucléaire et une unité de radiologie oncologique. S'y ajouteront des plateaux cliniques regroupant les consultations oncologiques, l hôpital de jour, les bureaux des médecins oncologues et des data managers, et aussi l unité de recherches cliniques et translationnelles. Au niveau de la pharmacie, une unité de production de cytotoxiques injectables bénéficiera d'une nouvelle implantation dans l'hôpital. Le cahier spécial des charges pour désigner un auteur de projet est approuvé par le Conseil d administration d octobre En octobre 2011, le bureau d architecture Emile Verhaegen est sélectionné pour la conception du nouveau bâtiment et le suivi des travaux. Le plan financier reçoit l aval des Conseils d administration de décembre 2012 et février 2013 : 80 millions d euros (hors équipement) seront nécessaires pour la construction. En juin 2013, la demande de permis unique est introduite auprès de la Région Wallonne qui donne son accord le 04/02/2014. Le début du chantier et la pose de la première pierre auront lieu en mai La conception du projet En 2011, le bureau d'architecture Emile Verhaegen à Bruxelles est retenu par les autorités du CHU de Liège pour concevoir le nouveau bâtiment destiné à accueillir, sur le site du Sart Tilman, le CIO ainsi que l ensemble des laboratoires d analyses (Unilab-Lg). C est dans le souci de ne construire qu un seul bâtiment et en raison d interactions importantes que le projet CIO a été coordonné dès le départ avec le projet Unilab-Lg (voir interview du Professeur J. Boniver, page 16). En effet, l anatomopathologie, la cytologie, la cytogénétique, la biologie moléculaire, la cytométrie de flux sont, pour les cliniciens, à la base du diagnostic, du pronostic, de la définition de la cible thérapeutique, de l appréciation de la réponse tumorale, de la mesure de la maladie résiduelle. Inversement, un CIO fort, concentrant la masse critique en technologies lourdes et rapidement évolutives en nombre de malades et en études cliniques, aura un impact positif sur l Unilab-Lg. Le nouveau bâtiment, d une longueur de 100 mètres et de 30 mètres de large occupera six étages pour une surface totale de plus de mètres carrés. Il respectera le schéma directeur initial du CHU puisqu il se situera à l emplacement qui était au départ prévu pour une tour supplémentaire dans le plan de l architecte Charles Vandenhove. Les activités du CIO occuperont les niveaux 0, -1, -2 et -3. Les patients du CIO entreront généralement par la verrière, espace d une haute valeur symbolique et seront dirigés vers l accueil décentralisé du nouveau bâtiment par une passerelle qui reliera l ancien et le nouveau bâtiment au niveau 0. Pour les patients les plus fragilisés, un accès direct par la voirie sera possible et un parking de proximité est prévu à l arrière du bâtiment. Les étages supérieurs seront attribués à l Unilab-Lg. Niveau 0 : Consultations C est au niveau 0 qu auront lieu les différentes consultations oncologiques. La capacité est prévue pour consultations par an. Après l inscription et l accueil décentralisés, les patients sont orientés vers 4 salles d attente d une capacité totale de 100 places. Vingt-six box médicaux accueilleront les consultations d'oncologie médicale, d'hématologie clinique, d'oncologie pulmonaire, d'oncologie digestive et de Radiothérapie. Huit de ces box sont conçus pour pouvoir accueillir des disciplines plus techniques (Gynécologie, Urologie, Chirurgie, ORL). En plus des 26 box médicaux, 11 box polyvalents sont présents pour le support logistique (data managers/infirmières d études, infirmières de liaison, psychologues, assistants sociaux, diététiciens). CHU DE LIEGE 7

10 La conception du projet Niveau +3 EXTENSION POSSIBLE UNILAB PATIO Niveau +2 UNILAB 2 PATIO Niveau +1 BLOC OPERATOIRE CHU MEDICAL UNILAB 1 PATIO Niveau 0 VERRIERE CHU PATIENT BIEN-ETRE ACCUEIL DECENTRALISE CONSULTATIONS PATIO PRELEVEMENTS SUPPORT CLINIQUE ET GESTION Niveau -1 HOPITAL DE JOUR PATIO INF/ LIAISON ET PSYCH/ Niveau -2 LOCAUX TECHNIQUES PATIO RECHERCHE CLINIQUE ET TRANSLATIONNELLE Niveau -3 HOSPITALISATION CHU LITS CYBER RMN RADIO ONC MED NUCL RADIOPHARMACIE CYCLOTRON PATIO VESTIAIRES RADIOTHERAPIE BUNKERS Niveau -4 QUAI LOGISTIQUE CHU LOGISTIQUE COURSIER LOGISLOBBY PARKING PROXIMITE TECH PATIO LTCG + BIOBANQUE BUREAU ARCHITECTURE ENGINEERING VERHAEGEN Ces consultations constituent la force vive du CIO. Elles ont pour objectifs : la prise en charge globale et cohérente du patient cancéreux, l amélioration de la qualité de l accueil et de l encadrement, l interaction des médecins de nombreuses disciplines. Sur ce plateau, de véritables consultations oncologiques multidisciplinaires pourront être organisées, le patient profitant, lors d un seul déplacement et dans un même lieu, de l avis de différents médecins spécialistes et des différentes disciplines de soutien. Au même étage se trouvent un centre de bien-être, six box pour prélèvements sanguins pour assurer les analyses d urgence et de routine et une salle d attente de plus longue durée pour les patients qui doivent subir différents examens techniques le même jour. Niveau -1 : Hôpital de Jour L Hôpital de Jour comportera 60 lits avec une majorité de chambres individuelles. Toutes disposeront de la lumière naturelle. S y ajoutent 20 fauteuils, pour un total de 80 postes de traitement. Six chambres individuelles sont prévues pour les enfants greffés de cellules souches hématopoïétiques (en conformité avec l accréditation JACIE 3 ). Deux locaux sont prévus pour des actes techniques (ponction de moelle, ponction pleurale ; etc.). Plusieurs box de consultation sont également prévus. Enfin, l Hôpital de Jour disposera d espaces d attente avec fauteuils ainsi que d un espace de jeux pour les enfants. Les objectifs de l Hôpital de Jour sont multiples : faire face à la demande croissante en chimiothérapie tout en assurant la sécurité des traitements, viser l excellence dans l accueil, la prise en charge et l'encadrement du malade, favoriser l interaction entre l Hôpital de Jour, les consultations et la pharmacie (préparation des cytostatiques). La capacité prévue est de 75 patients par jour, avec possibilité d absorber des pics de 100 traitements par jour. Sur la façade est se trouvent deux paysagers pour les infirmières de liaison et les psychologues. Niveau -2 : Recherche clinique et translationnelle et locaux techniques Ce niveau sera occupé principalement par une partie des locaux techniques du CIO-Unilab. La partie sud du niveau -2, bénéficiant de la lumière naturelle, est occupée par des bureaux destinés à accueillir des activités de recherche clinique et de recherche translationnelle. En particulier, on y retrouve 6 paysagers pouvant abriter 28 data managers, 5 locaux pour le suivi des patients inclus dans les études cliniques, des bureaux pour la coordination de la recherche translationnelle et le contrôle de qualité ainsi que l archivage de documents. On y retrouve également de nombreux bureaux médicaux. 3 Joint Accreditation Committee of the ISCT & EBMT 8 MAGAZINE DE L ONCOLOGIE

11 La conception du projet Les objectifs sont : développer la recherche clinique et augmenter l inclusion des malades dans des protocoles nationaux et internationaux et, par ce biais, avoir un accès plus rapide à de nouvelles molécules tout en amélioration la qualité des soins aux patients, respecter les exigences des bonnes pratiques cliniques, favoriser le développement de la recherche translationnelle et académique en oncologie. Niveau -3 : Radiothérapie, Médecine Nucléaire et Radiologie oncologique La superficie de ce niveau est le double de celle des étages supérieurs et on y retrouve l équipement lourd de la Radiothérapie, le service de Médecine nucléaire et une unité de Radiologie oncologique. 1. Radiothérapie L ensemble du service de Radiothérapie sera transféré dans le CIO. Cette nouvelle installation ainsi que l acquisition des appareillages les plus évolués au niveau technologique doivent permettre de répondre aux exigences du "workflow" et d optimiser le contrôle de qualité. Un autre objectif sera également de faciliter la formation continuée et l apprentissage organisationnel, de susciter des vocations et d assurer les missions universitaires. Schématiquement, on trouve sur le plateau un scanner de simulation, un local de contact thérapie et 5 bunkers, dont 2 sont prévus pour l irradiation corporelle totale appliquée dans les transplantations de cellules souches hématopoïétiques. Le CHU de Liège dispose depuis 2010 d un Cyberknife (radiothérapie stéréotaxique). Celui-ci est situé à proximité de l emplacement du futur bâtiment CIO-Unilab et sera donc en liaison avec le niveau Médecine nucléaire Le service de Médecine nucléaire sera lui aussi entièrement transféré dans le nouveau bâtiment et ses locaux se situeront au même niveau que la Radiothérapie. Cette situation permettra le renforcement des interactions avec la Radiothérapie pour la planification du traitement, la sélection et la délimitation des volumes cibles. L activité du service de Médecine nucléaire montre que les examens conventionnels restent stables alors que la tomographie par émission de positons connaît un développement considérable (9000 examens réalisés en 2013). 85 % des examens de PET-CT ont une visée oncologique. D'autres part, 85 % des PET sont réalisés chez des patients ambulatoires. On retrouve dans le service 2 locaux pour les gamma-caméras, 2 locaux pour les SPECT-CT, 2 locaux pour les PET- CT et un local est prévu pour un PET-IRM. Une nouvelle radiopharmacie (laboratoire chaud, lieu de préparation des radio-traceurs) sera aménagée. Enfin, la conception du bâtiment prend en compte l installation d un cyclotron autoblindé sur le site. 3. Radiologie à polarité oncologique Le développement d une unité de Radiologie oncologique devra permettre de développer une approche qui se focalise sur le patient cancéreux. En effet, pour le clinicien oncologue, l interaction avec l Imagerie médicale est à la base : du bilan d extension, de l appréciation de la réponse thérapeutique, du suivi, du développement des études cliniques, des prélèvements tissulaires. Au niveau de l unité, on retrouvera 1 local pour la radiologie standard, 2 locaux pour l échographie, 1 local pour le scanner et 1 local pour une IRM. Cette nouvelle installation aura également pour objectif de répondre aux normes de qualité (critères RECIST 4 ), aux exigences de la recherche clinique et de former des radiologues à polarité oncologique. Niveau -4 : Laboratoire de Thérapie cellulaire et génique (LTCG) et biobanques Initialement, le niveau -4 sert d'accès logistique, abrite des locaux techniques, ainsi qu'un auditoire de 50 places pour des cours, conférences, séminaires ou autres activités académiques. Début 2014, on décide d'y redéployer le LTCG pour le mettre en conformité avec les normes GMP (Good Manufacturing Practice, voir Magazine de l'oncologie n 7, décembre 2013). On retrouve également à ce niveau les biobanques, dont la tumorothèque. La transversalité, la coordination et l Institut de Cancérologie CHU-ULg Le Centre Intégré d Oncologie doit être coordonné. Pour relever les défis de la cancérologie, il ne suffit pas de favoriser l approche multidisciplinaire (juxtaposition des compétences et des technologies), il faut y ajouter une dimension transdisciplinaire. Celle-ci sera assurée par la création d un Institut de Cancérologie, lui-même géré par un conseil de gouvernance. Les facteurs de succès sont un management éclairé, des objectifs clairs, une organisation adaptée, des instruments performants, un phasage pertinent, un suivi, une communication soutenue. S y ajoutent l évaluation concertée de nouvelles technologies, les essais cliniques par réseaux organisés, la recherche de translation. En réalisant ce projet, le CHU ne fait rien d autre qu assumer son rôle universitaire et assurer sa survie dans un environnement national et international hautement compétitif. Clairement, l objectif est de soutenir la comparaison avec de bons centres européens ou américains. Pour en savoir + Focus sur la radiothérapie, Revue Médicale de Liège, 2014; 69: Supp. 1: Response Evaluation Criteria In Solid Tumors CHU DE LIEGE 9

12 La conception du projet É Implantation et vue générale du site Ç Intégration architecturale et gestion Niveau +3 Niveau +2 Niveau +1 Niveau 0 Niveau -1 Niveau -2 Niveau -3 Niveau -4 Æ Æ Æ Æ Æ Æ Æ Perspective des façades sud et est avec vue sur la vallée 10 Ë de la topographie naturelle du site Æ M A G A Z I N E D E L ONCOLOGIE Ì

13 L'aspect fonctionnel Le CIO : un bâtiment pour une prise en charge globale, continue et intégrée Pr. Pierre Gillet Le Professeur Pierre GILLET, Directeur médical du CHU, participe également au projet de Centre Intégré d Oncologie. Ce projet réunit les meilleures idées développées par diverses institutions étrangères, dont l hôpital Gustave ROUSSY à Villejuif (Paris) et des centres de traitement du cancer à Londres, à Maastricht ou encore à Arnhem (NL). Quelle est la particularité du Centre Intégré d Oncologie? Il y en a trois! La première particularité du CIO est la prise en charge globale du patient. Cela signifie que, dans un même lieu, le patient bénéficiera, selon ses besoins, de l intervention de 9 disciplines médicales différentes (oncologie médicale, hématologie, onco-pulmonaire, onco-digestive, onco-radiothérapie, chirurgie, gynécologie, urologie et ORL), de 5 disciplines plus techniques (médecine nucléaire, radiologie, anatomopathologie, génétique et biologie clinique) et de 7 partenaires des dimensions psychosociales et de soins (infirmières de liaison, psychologues, diététiciennes, assistantes sociales, ergothérapeutes, kinésithérapeutes et esthéticiennes sociales). La seconde particularité est la continuité de la prise en charge, coordonnée par l infirmière de liaison tout au long du parcours de soins du patient. Enfin, l accent est placé sur une prise en charge intégrée, c està-dire assurée conjointement et en relation avec les différents médecins spécialistes, le médecin généraliste du patient, les équipes de soins à domicile ainsi que le patient et sa famille. Nos experts du Centre d'oncologie : NOMBRE DE MÉDECINS PAR SERVICE Radiothérapie 13 Gastro-entérologie 11 Chirurgie abdominale 9 Hématologie clinique 9 Sénologie 9 Urologie 9 Endocrinologie 8 Oncologie médicale 8 Chirurgie cardio-vasculaire et thoracique 6 Chirurgie plastique et maxillo-faciale 6 Neurochirurgie 6 Pneumologie 6 Algologie-Soins palliatifs 4 Génétique 3 Gynécologie-obstétrique 3 ORL et Chirurgie cervico-faciale 3 Chirurgie de l'appareil locomoteur 2 Dermatologie 2 Médecine nucléaire 2 Thérapie cellulaire et génique 2 Médecine de l'appareil locomoteur 1 Total 122 Un décloisonnement est effectué entre les disciplines. Cette évolution de la structure des soins transparaît dans l architecture du nouveau bâtiment. Les experts sont rassemblés en un même lieu, de manière à favoriser tant la durée que la qualité de vie du patient cancéreux. Au cœur des plateaux cliniques (0, -1, -2), des espaces de rencontre sont créés pour favoriser les échanges entre prestataires, dont notamment les réunions de concertation oncologique multidisciplinaire (COM : jcms/c_ /les-com). Toutes les salles sont équipées de "visioconférence" afin de permettre aux médecins référents (médecins généralistes et spécialistes d autres hôpitaux) d interagir "en direct" avec l équipe ainsi que d échanger des avis avec d autres experts nationaux ou internationaux. Comment offrir au patient un parcours de soins le moins pénible possible? L architecture de ce bâtiment imposant (100 m sur 30 m) est particulièrement soignée de manière à favoriser l accueil du patient et son bien-être. De nombreux espaces s agencent autour de larges patios où la luminosité et la végétation favorisent la détente et diminuent l impression d être "à l hôpital". Après son passage à l accueil, le patient est installé dans un lieu adapté au type de prise en charge qu il requiert et à ses besoins : salle de repos, salle où il peut travailler (connexion wifi partout), salle d attente proche des ilots de consultation, et ceci dans un des différents lieux de rendez-vous, en soins post-cure ou en soins palliatifs. Le bâtiment CIO ne comporte aucun lit ; le patient vient pour un épisode de soins qui peut durer entre un quart d heure et une journée entière mais, en aucun cas, il ne passera la nuit dans ces locaux. Cette tendance se dessine un peu partout dans les pays occidentaux et se justifie par des raisons financières mais pas seulement ; les progrès techniques sont moins invalidants, les patients sont habilités à se prendre en charge, ne fût-ce que partiellement, ce qui leur permet de rester au sein de leur famille. NOMBRE DE PARAMÉDICAUX PAR SERVICE Assistants de recherche clinique 18 Psychologues 11 Diététiciens 9 Infirmiers de liaison 8 Assistants sociaux 7 Kinésithérapeutes 6 Attachés hospitaliers scientifiques 4 Esthéticiens sociaux 2 Ergothérapeutes 1 Infirmiers coordinateurs de transplantation 1 Logopèdes 1 Total 68 CHU DE LIEGE 11

14 L'aspect fonctionnel Évolution COM Dermato Digestif Endocrino Greffe + Hemato Gyneco Neurochir ORL Pneumo Seno Sarcome URO On assiste à un véritable virage ambulatoire qui transforme les grosses structures en de plus petites entités. Je rappelle que l hôpital de jour représente deux tiers des admissions totales! Cela implique à la fois une plus grande concentration de travail sur une plage horaire définie (de 7 à 22 heures) mais aussi un allègement de la pénibilité du métier de soignant, grâce à la suppression du travail de nuit. L intégration du nouveau bâtiment au sein de l architecture actuelle permet d éviter une stigmatisation des patients cancéreux Le patient arrive par l entrée principale du CHU, la grande verrière, puis accède à l accueil décentralisé du CIO via une passerelle. Pas question d une signalisation spécifique et stigmatisante! Peut-être le nouveau bâtiment portera-t-il le nom d un éminent savant Les patients ne se verront pas ou peu entre eux car, devant chaque îlot de consultations (7 à 8 box), se trouvera un patio. Chacun des 5 îlots de consultations est constitué de trois types de boxes : pour médecin, pour infirmière de liaison et pour psychologue. Il existera donc une coordination informelle par une proximité géographique et fonctionnelle. Par ces interactions quotidiennes, par une simple juxtaposition de disciplines antérieurement souvent "cloisonnées", nous favorisons la prise en charge "transdisciplinaire" 1. Le patient au centre Le soutien psychosocial et de soins apporté au patient lui permet de comprendre au mieux sa prise en charge, d intégrer les différentes propositions thérapeutiques et de participer aux décisions qui le concerne. Plusieurs services et activités tels que des séances d apprentissage à l autohypnose, de la kinésithérapie, des services esthétiques (ongles, cheveux, ), ergothérapeutiques, de la relaxation et une salle de gymnastique "réadaptative" seront proposés dans l espace de bien-être. Vers une recherche intégrée de A à Z NOMBRE D'ÉTUDES CLINIQUES EN ONCOLOGIE DE 1999 À 2012 Compassionnelles/medical need program 6 Observationnelles 66 Interventionnelles - Phase Phase Phase Projets de recherche translationnelle 119 Total des études cliniques + Projets de recherche translationnelle 498 Nombre de patients inclus dans ces études ces 6 dernières années 8801 La proximité des tours GIGA 2 (+ de 500 post-doctorats), le développement du LTCG 3 (plus de 100 greffes de cellules souches en 2013) et les nombreuses recherches déjà réalisées dans le domaine du cancer permettront d offrir aux partenaires publics et privés une concentration de toutes les compétences, les infrastructures et les équipements nécessaires à une recherche intégrée. Ces projets d excellence visent à développer, dans un partenariat Ulg-CHU, des synergies optimisant les liens entre recherche fondamentale, translationnelle et clinique (phases I, II, III). Par exemple : L'extension des salles blanches du LTCG en conditions de Good Manufacturing Practice (GMP) Le rassemblement des biobanques (4 services CHU-Ulg) La nouvelle unité de production pharmaceutique (capacité jusqu à préparations) en partenariat avec notre institut de pharmacie (Ulg), où deux flux GMP seront dédicacés à la fabrication des médicaments pour des essais cliniques. Une radiopharmacie pour la production des radio-isotopes utilisés pour les petct La transdisciplinarité se distingue de la multidisciplinarité car elle s apparente à une connaissance par tous les intervenants du langage des autres disciplines. Ainsi, chacun maitrise une partie de la discipline de l autre pour offrir au malade des réponses à toutes ses questions. 2 GIGA : Groupe Interdisciplinaire de Génoprotéomique Appliquée 3 Laboratoire de Thérapie Cellulaire et Génique

15 L'architecture Un permis unique délivré sans observation Ingénieur civil électricien, Christian Franck a passé 17 années à Brussels Airport dont une grande partie à la tête du département électromécanique. Il a rejoint le CHU de Liège en 2011 et en est aujourd hui le directeur technique. Il a donc participé à la réflexion sur le futur Centre intégré d oncologie. Le projet de construction d un centre spécifiquement dédicacé au cancer, véritable pôle d excellence en diagnostic médical, biologique et anatomopathologique, remonte à 2008 lorsque le Conseil d administration du CHU a approuvé le regroupement des laboratoires (Unilab). «Trois ans plus tard, en 2011, a été désigné un auteur de projet chargé de la mission d étude puis de la construction d un nouveau bâtiment sur un terrain localisé sur le site du Sart Tilman», rappelle Christian Franck. «Après moins de douze mois, l ensemble du projet architectural a été présenté au CA qui l a approuvé.» Les plans se sont succédé pour aboutir, aujourd hui, à une version définitive qui a été soumise à la Région wallonne le 26 juin 2013 (permis unique, conformément aux dispositions régionales de 1999 qui s appliquent lorsqu un permis d urbanisme et un permis d environnement sont sollicités simultanément). A la grande satisfaction de Christian Franck, le dossier est passé sans encombre : «aucune réclamation des riverains», même si le service des plantations de la Ville de Liège a souhaité un cadastre des arbres remarquables de la zone qui allait être déboisée. «A cet égard, nous nous sommes engagés à replanter tous les arbres remarquables que nous devrions abattre», souligne-t-il. Bien entendu, pour un tel projet, les responsables du CHU ont été en permanence en contact avec les services de l urbanisme et de l aménagement du territoire. Les discussions ont porté tant sur l intégration paysagère que sur le développement durable (par une isolation ad hoc ou le placement d une toiture verte, notamment) ou encore sur le choix des matériaux. «Même si rien n est encore définitif, nous avons les grandes orientations», précise Christian Franck. Le CHU est donc en possession du précieux sésame depuis le 4 février «Quelques jours plus tard, le 19 février 2014, le CA a attribué le lot 1 qui concerne le gros-œuvre fermé, la voirie et les abords», explique Christian Franck «ce qui permettra de donner le premier coup de pioche dans le courant du mois de mai.» Suivront les techniques spéciales, en septembre 2015, alors que «la fin des travaux est planifiée à la mi-2017.» Ces dates ne constituent que des jalons Christian Franck et sont assez indicatives, tient-il à préciser, car dans tout chantier d une telle ampleur, le promoteur n est jamais à l abri d un quelconque retard. «Mon objectif reste une ouverture au plus tard le 1 er janvier 2018», insiste le directeur technique, «et je veux m y tenir.». Du côté de l aménagement général du site du Sart Tilman, outre une nouvelle voie d accès, «en fait la route de chantier qui deviendra carrossable mais restera privée», et un dédoublement du caniveau d égouttage, rien de particulier n est prévu. «Cela ne nous a pas empêché de penser à la mobilité et à l accès au CHU qui restent des questions très importantes», insiste Christian Franck. «Je rappelle que ce sont pas moins de personnes qui viennent quotidiennement dans la zone sud du Sart Tilman qui englobe le CHU, la médecine vétérinaire, la botanique, les centres sportifs et le Château de Colonster. Nonante pourcents de ces visiteurs se déplacent en voiture!» CHU DE LIEGE 13

16 Les cytostatiques Le futur centre de production de préparations hospitalières, partenaire du CIO Un nouveau centre de production de préparations hospitalières va voir le jour début Situé dans la Pharmacie hospitalière, il collabore étroitement dès à présent avec le CIO afin d assurer, dès son ouverture, l approvisionnement optimal des traitements qui y seront prescrits. Isabelle Roland, pharmacienne responsable "Productions et Essais cliniques", se réjouit de pouvoir développer un projet parallèle à la construction du futur Centre car, «dans un avenir proche, nous allons être soumis à une réglementation très stricte pour la préparation des médicaments hospitaliers.» Ces exigences, proches de celles rencontrées dans le monde de l industrie pharmaceutique, combinées à une croissance constante de l activité, imposeront un changement radical dans l occupation des surfaces dédiées à la production de médicaments hospitaliers. Actuellement répartis sur environ 250 m², les locaux où sont fabriqués les médicaments par une équipe multidisciplinaire de 22 collaborateurs (préparateurs en pharmacie, techniciens et pharmaciens) vont déménager dans un nouvel environnement d un peu plus de m². Cette zone, située au niveau -4 du bloc central du CHU, sur le site du Sart Tilman, interagira de façon étroite avec ses différents clients du CIO au moyen, notamment, d un système de transport pneumatique (Teletube) adapté au transport de médicaments cytotoxiques. Isabelle Roland Les productions annuelles réalisées par la pharmacie au CHU de Liège (données 2013) Préparations stériles non cytotoxiques : unités préparations ophtalmiques (collyres, onguents) préparations intraveineuses préparations pour épidurale Les autres préparations peuvent être topiques (solutions et gels stériles), intravésicales, intrapéritonéales ou encore destinées au bloc opératoire. Préparations stériles cytotoxiques : unités 65% des préparations sont à destination de l Hôpital de jour. Les 35% restants desservent les patients hospitalisés majoritairement dans les différents services d oncologie (+3/-3) mais également dans quelques services au sein desquels des préparations cytotoxiques sont administrées (bloc opératoire, imagerie interventionnelle, soins intensifs). Préparations non stériles : unités Préparations d'essais cliniques : unités gélules sirops préparations dermatologiques (pommades, crèmes, gels, poudres) Les préparations restantes concernent les sprays pour le nez, les solutions à usage externe ou encore les suppositoires. 14 MAGAZINE DE L ONCOLOGIE

17 Les cytostatiques Nombre mensuel de préparations de chimiothérapie réalisées au CHU de Liège Janv Mars 2005 Mai 2005 Juil Sept Nov Janv Mars 2006 Mai 2006 Juil Sept Nov Janv Mars 2007 Mai 2007 Juil Sept Nov Janv Mars 2008 Mai 2008 Juil Sept Nov Janv Mars 2009 Mai 2009 Juil Sept Nov Janv Mars 2010 Mai 2010 Juil Sept Nov Janv Mars 2011 Mai 2011 Juil Sept Nov Janv Mars 2012 Mai 2012 Juil Sept Nov Janv Mars 2013 Mai 2013 Juil Sept Nov Janv Mars 2014 Mai 2014 Juil Sept Nov Une fabrication de médicaments à l hôpital? Si la plupart des médicaments achetés par un hôpital sont utilisés tels quels, sans manipulation par un pharmacien, parfois ces médicaments sont préparés dans les murs de la pharmacie afin de répondre à des besoins spécifiques pour le patient hospitalisé. C est ainsi qu en 2013, alors que unités de médicaments ont été achetées et utilisées telles quelles, plus de unités ont été produites au sein du CHU de Liège 1. Il s agit principalement de formulations pour lesquelles il n existe pas d équivalent dans le commerce, de préparations complexes pour lesquelles un gain de sécurité est obtenu en les réalisant sous contrôle strict ou encore de traitements qui doivent être manipulés dans un environnement particulier. C est notamment le cas des préparations de chimiothérapie, réalisées dans un environnement protecteur pour le patient et pour le personnel. Elles font l objet, avant délivrance dans le service, d un contrôle analytique qui permet de garantir la conformité de leur contenu par rapport à la prescription du médecin. La législation autorise depuis la sous-traitance des préparations auprès d un autre pharmacien, mais que ce soit en raison d impératifs logistiques (préparations réalisées extemporanément) ou économiques (préparation d une seule gélule pour un patient), aucun industriel n a, jusqu à ce jour, offert un service pouvant satisfaire un hôpital universitaire. Le futur centre de production a été conçu de façon telle qu il pourra absorber les demandes de préparations de toutes natures pour les prochaines années. En effet, chaque année depuis 2005, une croissance nette du nombre de chimiothérapies préparées est régulièrement observée (+/- 10% par an). A ce jour, en moyenne 125 poches sont délivrées chaque jour, soit près de doses/an 3. De plus, un département GMP (Good Manufacturing Practice) sera construit afin de pouvoir fabriquer des médicaments d essais cliniques en petits lots, destinés aux études de phase 1 ou 2 ainsi qu aux études académiques. Le CHU de Liège, grâce à ce plateau technique de pointe, va disposer, de l ensemble des moyens nécessaires afin d offrir à ses patients des traitements adaptés en toutes circonstances. 1 Encart p.14 2 AR 29 janvier Figure (graphique ci-dessus) CHU DE LIEGE 15

18 Unilab L'Unilab, pôle d excellence en diagnostic biologique Si la plupart des hôpitaux possèdent en leur sein des laboratoires spécialisés en analyses médicales, peu sont équipés en génétique. Ils ne sont en effet que deux en Wallonie : l un au CHU de Liège et l autre à l Institut de pathologie et de génétique, à Gosselies, «même si ce dernier n a absolument rien d académique ou d universitaire», explique le Pr. Jacques Boniver, chef de service honoraire du service d Anatomie pathologique. «A noter aussi qu au CHU de Liège, ma discipline se scinde en anatomie-pathologique et en dermato-pathologie.» Les laboratoires participent de l histoire de la faculté de médecine de l Université et de son hôpital. «A l origine, tous les labos devaient occuper une des tours du site», se souvient Jacques Boniver, «mais un manque de moyens les a fait s installer où il y avait de la place!» Donc, depuis 1987, date de l ouverture du CHU, on observe une dispersion géographique de ces laboratoires, dispersion qui touchait parfois même un seul service, dont la génétique qui se trouvait sur quatre implantations différentes. Qui dit disparité et éclatement géographiques, dit aussi dispersion de moyens. Le CHU et ses antennes constituent le principal "client" de l Unilab. Celui-ci offre ses compétences en biologie moléculaire à de nombreux laboratoires "hors CHU" et ce en sous-traitance. La proximité du GIGA, centre de génomique appliquée, où est développée la biologie moléculaire, n est pas étrangère au développement de ces compétences. Le laboratoire d anatomopathologie offre également ses services au CHR de la Citadelle et à la Clinique André Renard (Herstal). En 2018, il accueillera le Centre d'analyse et de recherches en anatomopathologie et en dermatopathologie, en abrégé CARAD, société de droit public qui réalise de nombreuses analyses pour le compte de quatre hôpitaux wallons : le Centre hospitalier du Bois de l Abbaye et de Hesbaye (Seraing / Waremme), le Centre hospitalier hutois, celui de la Basse-Sambre (Auvelais) et le Centre hospitalier régional de Namur. En 2004, le Professeur Boniver, qui avait déjà dénoncé cette regrettable dispersion au début des années 90, revient à la charge et propose, une nouvelle fois, de regrouper tous les laboratoires d analyses dans un même immeuble. L idée refait son chemin et séduit Pol Louis, l administrateur délégué de l époque. Argument de choc : le coût des technologies justifie un rapprochement physique des installations et un partage des compétences. Le Professeur Boniver est donc naturellement désigné chef de projet de ce qui s appellera "Unilab", la fusion des laboratoires universitaires. «D emblée, les difficultés se sont fait jour», se remémore-t-il, «beaucoup craignant pour leur autonomie. On a donc fait en sorte que le projet soit mûr, discuté longuement pour arriver à la conclusion qu il fallait effectivement se regrouper et mutualiser les coûts.» Au travers de ce projet, l objectif d Unilab est la constitution d un pôle d excellence en diagnostic biologique et anatomo-pathologique et le développement d une activité médicale universitaire de référence dans la région liégeoise. Pr. Jacques Boniver 16 MAGAZINE DE L ONCOLOGIE

19 Unilab Pour rencontrer ces objectifs, deux structures ont été mises en place : un conseil de gouvernance, constitué des chefs de service et des chefs de secteur, qui établit les orientations stratégiques d Unilab et coordonne l activité des services et des secteurs communs ; une commission d interface avec les services cliniques du CHU, qui a pour mission d évaluer l adéquation entre les analyses proposées par les laboratoires et les besoins des patients, et de faciliter l organisation de la recherche clinique. Unilab prend donc la forme d «un super département avec ses règles de fonctionnement.» Il ne s agit en aucun cas d une structure autonome puisque «chaque chef de service est responsable au sein de l Unilab et chaque chef de service reste responsable par rapport à la direction de l hôpital.» «Unilab, c est 433 personnes (environ 325 ETP) et un chiffre d affaire de 45 millions», précise Jacques Boniver. Unbilab est accrédité par BELAC, l organisme belge officiel d accréditation, ce qui garantit la fiabilité des résultats d analyse. Un labo sur deux étages Ainsi, le nouveau bâtiment qui abritera le futur Centre intégré d oncologie réservera deux étages aux laboratoires : les niveaux +1 et +2. A l étage supérieur seront logés les automates, «ce que nous appelons le Corelab, lieu d analyse de la majorité des échantillons.» Là, c est environ 80 % de l ensemble des analyses qui sont effectuées, notamment en biologie clinique, en chimie médicale et en biochimie génétique mais aussi en microbiologie, en toxicologie et en hématologie. «Au niveau +1, on aura une plateforme commune de biologie moléculaire tout à fait communautarisée, une autre pour l anatomopathologie et des laboratoires spécialisés en génétique», commente le Pr. Boniver. A noter que les services généraux de l Unilab seront, eux, localisés au niveau 0. Trois questions au Pr. Jacques Boniver : «La biobanque est un outil de lutte contre le cancer» Cela fait une petite dizaine d années qu existe, au sein de l Université de Liège et du CHU, une biothèque. Quel est son but? Le CHU a anticipé la loi de 2008 qui permet à chaque institution hospitalière d inclure une biothèque, appelée aussi biobanque, en ses murs. La biothèque est une collection de matériel prélevé chez des patients, le plus souvent résiduel, à savoir des "restes" d échantillons analysés dans l Unilab. Ils sont mis à disposition des chercheurs, qu ils soient académiques ou industriels. Les biobanques sont devenues de véritables outils de recherche, notamment dans le domaine de l'oncologie. Et pourtant, il faut encore les faire découvrir aux chercheurs qui ne recourent pas encore assez, à mon sens, à ces trésors biologiques. Quels genres de tissus sont conservés dans la biobanque? Ils sont très nombreux et répartis en sous-collections, comme la tumorothèque, la neurothèque, la biobanque hématologique. Tous ces tissus sont prélevés sur les patients du CHU qui auront préalablement marqué leur accord, comme le prévoit la loi de Pour des raisons pratiques, dans de nombreux cas, l accord est aujourd hui réputé avoir été donné, une information générale étant présentée aux patients dans la brochure d admission. Nous conservons des tissus venant de tous les organes du corps humain. La biobanque est aussi un des éléments du Plan Cancer En effet, pour rendre la recherche contre le cancer plus efficace, une initiative fut lancée dans le Plan National Cancer 2008 pour augmenter la disponibilité des échantillons tumoraux utiles pour la recherche scientifique. D où la création de la tumorothèque virtuelle belge. Depuis avril 2011, ces données sont mises, de manière anonyme, à la disposition des chercheurs qui sont actifs dans le domaine de l'oncologie. Le système permet une recherche rapide et efficace afin de trouver des échantillons adéquats à leur projet de recherche. C'est grâce à la recherche scientifique en oncologie que l'on peut mieux comprendre les causes de l'apparition d'un cancer et découvrir de nouveaux marqueurs diagnostiques et de nouveaux traitements. Ainsi chaque patient cancéreux peut contribuer à la lutte contre le cancer. CHU DE LIEGE 17

20 Le contrat de gestion «Nous sommes dans un modèle de 'social business'» Le cancer est aujourd hui, on le sait, une des premières causes de mortalité en Belgique. Le nombre de cas augmente chaque année et touche de manière équivalente les femmes et les hommes. Le conseil médical du Centre hospitalier universitaire de Liège, qui veille à ce que la médecine s exerce dans l intérêt du patient, ne peut y rester insensible. Le Pr. Michel Malaise, président du conseil médical, rappelle, avec regret, que la Belgique occupe la tête du classement européen des pays où le nombre de cancers est le plus élevé. «Je pense par exemple au cancer du poumon causé par les méfaits du tabac, c est certain, mais aussi par des facteurs extérieurs comme la pollution», regrette-t-il. Une autre raison est l allongement de l espérance de vie. En effet, tous les 10 ans, on gagne un an de survie supplémentaire. «On détecte dès lors des cancers qui ne se seraient peut-être pas révélés.» Mais aujourd hui, le cancer n est plus inéluctablement une pathologie mortelle : elle génère une morbidité supplémentaire. Il convient donc de faire entrer le patient dans un trajet de soins, parfois très long, duquel il doit sortir guéri. «Une des particularités de cet hôpital est de compter 56 services dont 52 sont dirigés par des chefs de service qui sont aussi professeurs d université», rappelle le Pr. Malaise. Partant de ce constat, il a été décidé de responsabiliser les services, à l image d une PME. «Chacun apporte ses idées et son expertise, définit sa stratégie, propose un budget, établit un cadre ce qui a permis à l institution de sortir du rouge en cinq années en 1992, puis de développer un modèle entrepreneurial par le contrat de gestion», détaille-t-il. Ce contrat de gestion, "unique en Belgique" est un bel exemple de participation des médecins à la vie de l hôpital. «Notre modèle correspond à ce qu on appelle le social business», poursuit le président du conseil médical. «Il se situe aux côtés du modèle libéral strict, plutôt anglosaxon, dans lequel vous travaillez essentiellement pour l actionnaire, et du modèle subsidié.» La méthodologie de gestion du CHU est donc identique à celle qu appliquerait une entreprise privée mais dans le non-marchand, médical en l'occurence. Mais ce modèle ne peut continuer à se développer si chacun reste dans sa tour «et cette façon de parler trouve tout son sens ici au CHU», ce qui était le cas il y a vingt ans. «Aujourd hui, un service ne peut plus ignorer l autre puisque la nécessaire multidisciplinarité dans certaines pathologies impose de ne plus s isoler dans son coin.» Et le Centre intégré d oncologie est le plus bel exemple de cette multidisciplinarité avec un investissement énorme consenti par le CHU : 90 millions d euros sur fonds propres sans aucune aide extérieure, régionale ou fédérale. Un investissement déjà ancien Cela fait quelques années que le CHU a pu anticiper l augmentation du nombre de cancers. «Ces maladies nécessitent, pour leur traitement, une haute technologie ; à cet égard, sans intervention tierce, en 1994 déjà, nous avons acheté un PET qui a aussi permis une recherche appliquée conduisant à la défense de 2 agrégations et à 8 doctorats.» C est la souplesse de gestion du CHU qui a permis la concrétisation du CIO, affirme sans détour le Pr. Malaise. Et de marteler que «nous sommes dans une logique institutionnelle où, finalement, le CHU est le seul hôpital universitaire de la Région wallonne adossé à une faculté de médecine complète.» Notre ambition est de fournir un plateau clinique et technique à haute valeur où la dimension diagnostique et curative s'intègre complètement dans l'enseignement et dans la recherche tant fondamentale que translationnelle, au bénéfice de nos étudiants, de nos équipes soignantes et par-dessus tout de notre patient. Pr. Michel Malaise 18 MAGAZINE DE L ONCOLOGIE

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