Lieu / heures de disponibilité : 57 rue Louis-Pasteur, pièce 305 / jeudi de 16 à 18h. Histoire des savoirs criminologiques (3 crédits) (CRM 1701)

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1 Département de criminologie Department of Criminology 25 Université / 25 University, Ottawa, ON K1N 6N5 Margarida Garcia Courrier électronique : mgarcia@uottawa.ca Téléphone au bureau : (613) poste 2408 Crm 1701 Hiver Section C Mardi : 16h à 17h30 Jeudi : 14h30 à 16h Pavillon Lamoureux Pièce 122 Lieu / heures de disponibilité : 57 rue Louis-Pasteur, pièce 305 / jeudi de 16 à 18h I. Sujet et objectifs du cours Histoire des savoirs criminologiques (3 crédits) (CRM 1701) Comme tous les autres savoirs constitués, la criminologie a une histoire; comme toutes les histoires, celle de la criminologie peut être racontée. Parler de criminologie à des étudiantes et étudiants que nous accueillons à leur première année universitaire c'est, avant tout, parler de cette histoire, suivre le fil d'une multitude d'événements qui l'ont tissée au cours de plus de deux siècles. Car si la criminologie - comme toutes les sciences sociales - est fille du XIXe siècle, c'est bien avant sa constitution comme activité de connaissance autonome, avec l'école positive italienne, que commencent à se réunir les conditions qui ont rendu ce savoir possible. Raconter cette histoire, non pas dans tous ses détails, mais sûrement dans le bon ordre, et de la manière la plus accessible possible, c'est à la fois le propos et l'ambition qui ont guidé la mise en chantier de ce cours. Mais pourquoi se lancer dans une telle entreprise, en 2012, alors que nous nous retrouvons justement au centre d'un tapage médiatique sans précédent, autour d'une foule hétérogène de "problèmes sociaux" (drogues, violence urbaine, violence entre les conjoints, vols avec violence, etc.) pour lesquels plusieurs segments de la société réclament des solutions urgentes... et souvent draconiennes? Réponse expéditive (discussions à suivre) : parce que ces problèmes ne peuvent véritablement être compris qu'à condition d'être replacés dans l'ensemble des situations problématiques auxquelles toute société, dans toutes les étapes de son évolution, doit faire face. Parce que, également, les solutions qu'on réclame pour les problèmes d'aujourd'hui ne sont, bien souvent, que des reprises, en tout ou en partie, d'idées anciennes, d'idées ayant déjà subi l'épreuve des débats d'autres temps. Voilà pourquoi le "retour en arrière" de la démarche historique n'est en fait, bien souvent, que la condition nécessaire à une compréhension juste de notre situation commune actuelle. Quelques îlots d'actualité, dispersés ici et là dans le programme de ce cours, permettront à la professeure et aux étudiant(e)s de s'engager, à quelques occasions, dans cet exercice de confrontation d'idées anciennes à des problèmes d'aujourd'hui.

2 II. Méthode pédagogique Les thèmes reliés à ce cours seront traités sur la base : d exposés, livrés en classe, par la professeure; de textes complémentaires, choisis et réunis dans un recueil (disponible chez Eurocopies, au 44 rue Murray) et dont la lecture est obligatoire. Les examens porteront donc sur la matière traitée en classe de même que sur les textes obligatoires que les étudiant(e)s auront lus et analysés en dehors des heures de cours. Une semaine avant chaque examen, une série de questions préparatoires sur les textes sera remise aux étudiant(e)s. Un certain nombre de questions, parmi ces questions préparatoires sur les textes, sera repris à l examen. Aucun matériel de cours (textes, notes, diaporamas ou réponses aux questions préparatoires sur les textes) ne pourra être admis aux examens. III. Mode d évaluation L évaluation de l apprentissage dans ce cours sera faite à l aide de trois (3) examens comprenant essentiellement des questions à choix multiples et quelques questions à courts développements. Les examens auront lieu aux dates et dans les conditions suivantes : Premier examen : Le premier examen, fait en classe, comptera pour 30% de la note finale. Date : le 16 février 2012 Deuxième examen : Le deuxième examen, fait en classe, comptera pour 30% de la note finale. Date : le 22 mars 2012 Examen final : L examen final comptera pour 40% de la note finale. Date et local à déterminer par la F.S.S. pendant la période officielle d examens (du 11 au 24 avril 2012). 2

3 IV. Programme détaillé du cours BLOC A : LA PÉRIODE PRÉ-SCIENTIFIQUE ( ) EN MATIÈRE PÉNALE Le contexte historique au 18 e siècle en Europe La doctrine de la sévérité maximale LECTURE OBLIGATOIRE : Pires A. (1998), La doctrine de la sévérité maximale au siècle des lumière, pp L'École classique du droit pénal : Beccaria LECTURES OBLIGATOIRES : Beccaria C. (1764), Des délits et des peines, extraits : pp. 7-11, 37-38, 46-54, Pires A. (1998), Beccaria, l utilitarisme et la rationalité pénale moderne, extraits : pp , L École classique du droit pénal : Bentham L École classique du droit pénal : Kant LECTURES OBLIGATOIRES : Pires A. (1998), Kant face à la justice criminelle, extraits : pp Brodeur J.P. & Landreville P. (1979), Finalités du système de l administration de la justice pénale et planification des politiques : pp BLOC B : LES SAVOIRS SCIENTIFIQUES SUR LES SITUATIONS-PROBLÈMES JUSQU'À LA NAISSANCE DE LA CRIMINOLOGIE ( ) Le savoir sur le crime et la question sociale * L'invention des statistiques pénales et l'exemple de A. Quételet ( ) LECTURE OBLIGATOIRE Digneffe F. (1995), Les statistiques en sciences sociales, pp * La prison comme problème social : de Howard à Ducpétiaux LECTURES OBLIGATOIRES Digneffe F. (1995), La prison comme problème social, pp Dufresne M. (1995), Ville et prison : discours d hygiénistes réformateurs à Montréal au cours de la deuxième moitié du 19 e siècle, pp

4 Les savoirs psychologique, psychiatrique et biologique sur le crime * L approche par facteurs psychologiques et psychiatriques LECTURE OBLIGATOIRE Debuyst C. (1995), Les savoirs psychiatriques sur le crime de Pinel (1801) à Morel (1857), extrait : pp * L approche par facteurs neuro-physiologiques ou biologiques * Le criminel né de Lombroso (1876) BLOC C : LE DÉBAT SUR LE CRIME ET LA PEINE DANS LE TOURNANT DU SIÈCLE EN EUROPE ( ) L école positive italienne autour de C. Lombroso : R. Garofalo ( ) et E. Ferri ( ) LECTURE OBLIGATOIRE Digneffe F. (1998), L école positive italienne et le mouvement de défense sociale, extrait : pp Les avancées de la pensée marxiste à la suite de Marx et Engels LECTURES OBLIGATOIRES Digneffe F., 1995, Point de vue des utopistes et des marxistes, pp Marx K. (1970), Bénéfices secondaires du crime, pp.4-5. La contribution d'é. Durkheim ( ) à la criminologie LECTURES OBLIGATOIRES Digneffe F. (1998), Durkheim et les débats sur le crime et la peine, extrait : pp Durkheim É. (1893), De la division du travail, pp V. Références bibliographiques Beccaria, C. (1965), Des délits et des peines, 1764, Genève, Droz. Brodeur, J.P. & Landreville P. (1979), «Finalités du système de l administration de la justice pénale et planification des politiques», Les Cahiers de criminologie, Université de Montréal, Extraits : pp Debuyst, Ch. (1995), «Les savoirs psychiatriques sur le crime de Pinel (1801) à Morel (1857)», dans Ch. Debuyst, F. Digneffe, J.-M. Labadie et A. P. Pires (Éds.) Histoire des savoirs sur le crime et la peine (vol. 1) - Des savoirs diffus au criminel-né, Bruxelles, Montréal et l Université d Ottawa, Extraits : pp

5 Digneffe, F. (1995), «Problèmes sociaux et représentations du crime et du criminel de Howard (1777) à Engels (1845)», dans Ch. Debuyst, F. Digneffe, J.-M. Labadie et A. P. Pires (Éds.), Histoire des savoirs sur le crime et la peine (vol. 1) - Des savoirs diffus au criminel-né, Bruxelles, Montréal et Ottawa, De Boeck Université, Presses de l Université de Montréal et Presses de l Université d Ottawa, Extraits : pp , , Digneffe, F. (1998), «L école positive italienne et le mouvement de défense sociale», dans Ch. Debuyst, F. Digneffe et A. P. Pires (Éds.), Histoire des savoirs sur le crime et la peine (vol. 2) - La rationalité pénale et la naissance de la criminologie, Bruxelles, Montréal et l Université d Ottawa, Extraits : pp Digneffe, F. (1998), «Durkheim et les débats sur le crime et la peine», dans Ch. Debuyst, F. Digneffe et A. P. Pires (Éds.), Histoire des savoirs sur le crime et la peine (vol. 2) - La rationalité pénale et la naissance de la criminologie, Bruxelles, Montréal et Ottawa, De Boeck Université, Presses de l Université de Montréal et Presses de l Université d Ottawa, Extraits : pp. 357, Dufresne, M. (1995), «Ville et prison : discours d hygiénistes réformateurs à Montréal au cours de la deuxième moitié du 19 e siècle», Criminologie, vol, 28, no. 2, pp Durkheim, É. (1893), De la division du travail social, Paris, PUF. Marx, K. (1970), «Bénéfices secondaires du crime», dans D. Szabo et A. Normandeau (Éds.), , Déviance et criminalité, Paris, Librairie Armand Colin, pp Pires, A.P. (1998), «La doctrine de la sévérité maximal au siècle des lumières», dans Ch. Debuyst, F. Digneffe et A. P. Pires (Éds.), Histoire des savoirs sur le crime et la peine (vol. 2) - La rationalité pénale et la naissance de la criminologie, Bruxelles, Montréal et l Université d Ottawa, pp Pires, A.P. (1998), «Beccaria, l utilitarisme et la rationalité pénale moderne», dans Ch. Debuyst, F. Digneffe et A. P. Pires (Éds.), Histoire des savoirs sur le crime et la peine (vol. 2) - La rationalité pénale et la naissance de la criminologie, Bruxelles, Montréal et l Université d Ottawa, Extraits : pp , Pires, A.P. (1998), «Kant face à la justice criminelle», dans Ch. Debuyst, F. Digneffe et A. P. Pires (Éds.), Histoire des savoirs sur le crime et la peine (vol. 2) - La rationalité pénale et la naissance de la criminologie, Bruxelles, Montréal et Ottawa, De Boeck Université, Presses de l Université de Montréal et Presses de l Université d Ottawa, Extraits : pp

6 VI. Message de la Faculté des sciences sociales de l Université d Ottawa Absence à un examen ou remise tardive d un travail L absence à un examen ou à un test ou la remise tardive d un travail pour cause de maladie doit être justifiée, sinon la personne sera pénalisée. La Faculté se réserve le droit d accepter ou de refuser la raison avancée. Les raisons telles que les voyages, le travail et les erreurs commises dans la lecture de l horaire des examens ne sont habituellement pas acceptées. Attention à la fraude scolaire! La fraude scolaire est un acte commis par une étudiante ou un étudiant et qui peut fausser l évaluation scolaire (c est-à-dire les travaux, tests, examens, etc.). Elle n est pas tolérée par l Université. Toute personne trouvée coupable de fraude est passible de sanctions sévères. Voici quelques exemples de fraude scolaire : Plagier ou tricher de quelque façon que ce soit; Présenter des données de recherche qui ont été falsifiées; Remettre un travail dont vous n êtes pas, en tout ou en partie, l auteur; Présenter, sans autorisation écrite des professeurs concernés, le même travail dans plus d un cours. Ces dernières années, le perfectionnement d Internet a fortement facilité la découverte des cas de plagiat. Les outils mis à la disposition de vos professeures et professeurs permettent, à laide de quelques mots seulement, de retracer sur le Web l origine exacte d un texte. En cas de doute, il est de votre responsabilité de consulter l annuaire de votre faculté ou le site Web de l Université à l adresse suivante : sous la rubrique «Outils pour la rédaction des travaux». La personne qui a commis ou tenté de commettre un acte de fraude scolaire ou qui en a été complice sera pénalisée. Voici quelques exemples de sanctions pouvant être imposées : recevoir la note «F» pour le travail ou le cours en cause; l ajout d une exigence supplémentaire (de 3 à 30 crédits) au programme d études; la suspension ou l expulsion de la Faculté. Au cours de la dernière session, la majorité des personnes trouvées coupables de fraude ont eu la note «F» dans le cours concerné et se sont vues imposé l ajout de trois à douze crédits supplémentaires dans les exigences de leur programme d études. Vous pouvez vous référer au règlement à l adresse suivante : 6