Concours d Architecture Bas Carbone d EDF 2010

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1 DOSSIER DE PRESSE SEPTEMBRE 2010 Concours d Architecture Bas Carbone d EDF 2010 Un geste simple pour l'environnement, n'imprimez ce message que si vous en avez l'utilité. Contact presse : Valentine Palomba Tél. : / Fax : edf@i-e.fr EDF SA au capital euros R.C.S. Paris

2 SOMMAIRE 1. Editorial 3 2. Concours d Architecture Bas Carbone 2010 : le logement social à l honneur pour une qualité de vie renouvelée 4 3. L engagement d EDF auprès des bailleurs sociaux 8 4. EDF et les architectes, des partenaires durables Les deux projets lauréats et la mention spéciale «Innovation» Les autres projets sélectionnés

3 1. Editorial La lutte contre le changement climatique est devenue en quelques années un axe majeur d action politique, économique et citoyenne. Les travaux réalisés dans le cadre du Grenelle de l Environnement ont permis au grand public d en prendre conscience, d identifier les actions concrètes à entreprendre et de définir les engagements nationaux. Le secteur du bâtiment et de l urbanisme a été ainsi au coeur du Grenelle I et II qui a défini de nombreuses mesures techniques ambitieuses. EDF s est engagée dans le développement et la généralisation de bâtiments à haute performance énergétique, convaincue que tout bâtiment doit être appréhendé sur la totalité de son cycle de vie et dans la multiplicité de ses interactions avec son environnement et ses usagers. Cette conviction permet de réaffirmer le rôle central des architectes dans toute démarche d évolution significative des bâtiments neufs ou des opérations de rénovation. C est la raison pour laquelle EDF a créé en 2008 le concours d Architecture Bas Carbone et a décidé en 2010, pour sa troisième édition, de le consacrer au logement social. L objectif était de mettre en lumière des projets durables, alliant créativité et innovation, au service du logement social. L ensemble des projets retenus répondent parfaitement à ces critères. Je vous laisse les découvrir! Cédric Lewandowski Directeur Collectivités EDF - 3 -

4 2. Concours d Architecture Bas Carbone 2010 : le logement social à l honneur pour une qualité de vie renouvelée Promouvoir la construction et la rénovation Bas Carbone, pour lutter contre le réchauffement climatique Le secteur du bâtiment représente aujourd hui près du quart des émissions françaises de CO 2 (123 millions de tonnes de CO 2 par an). La réduction des émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique, est un enjeu environnemental majeur fortement encouragé par les pouvoirs publics. Ceux-ci ont fixé l objectif de diviser par quatre les émissions françaises de carbone d ici à 2050, par rapport au niveau de 1990, et de réduire de 38 % la consommation d énergie dans le parc existant d ici à Le contexte énergétique et l urgence climatique modifient la donne de manière irréversible, invitant à repenser les techniques, les usages et les formes d architecture dans une démarche globale. Une mobilisation de tous les acteurs pour un habitat faiblement émetteur de CO 2 s impose. Plus qu un fournisseur d énergie engagé, EDF a pour ambition d être un acteur de la Ville à part entière. Le Groupe a lancé, voici trois ans, le Concours d Architecture Bas Carbone, à destination des concepteurs du cadre bâti. EDF mobilise ainsi depuis 2008 architectes et bureaux d études pour faire émerger des projets de construction ou de rénovation permettant de réduire efficacement l empreinte carbone. La forte mobilisation des architectes au cours de ces deux premières éditions a incité EDF à proposer pour 2010 un nouveau concours dédié cette fois-ci au logement social. Les éditions précédentes du concours 2008 : la conception de logements neufs conjuguant efficacité énergétique et utilisation des énergies renouvelables 2009 : la rénovation de bâtiments publics ou privés (maisons individuelles, bâtiments tertiaires : enseignement et bureaux) Le logement social, un bâtiment à forts enjeux énergétiques Le logement social occupe une place essentielle dans la construction d une ville durable et a pour vocation d être exemplaire en matière de préoccupations environnementales. Le logement social français en quelques chiffres : - Plus de 4 millions de logements sociaux en France - 16 % de la population française vit aujourd hui dans un logement social logements sociaux neufs de plus prévus en Wh/m 2 /an : consommation énergétique moyenne (chauffage + eau chaude sanitaire) du parc français de logement social (contre 240 Wh/m 2 /an pour l ensemble du parc résidentiel national) logements sociaux à réhabiliter avant Dans le cadre de la loi «Engagement national pour l environnement» (Grenelle 2) d octobre 2009, les bailleurs sociaux se sont engagés à réhabiliter les logements sociaux les moins performants énergétiquement avant

5 Une des priorités des bailleurs sociaux est que le parc de logements sociaux dispose de performances énergétiques accrues, permettant de lutter contre les émissions de gaz à effet de serre et de réduire la facture énergétique d un grand nombre de ménages fragiles. Climatique et environnemental, l impératif est également social puisque le nombre de locataires en situation de précarité énergétique s accroît fortement, imposant d abaisser les charges au plus vite. Le Concours d Architecture Bas Carbone d EDF 2010 a donc choisi de récompenser les idées innovantes de duos architecte / bailleur social en matière de performances énergétiques mises en oeuvre dans des opérations de logements sociaux neufs et réhabilités. Un jury engagé pour une architecture propre et innovante Le jury est cette année plus que jamais représentatif de l'engagement d EDF en matière d'architecture et d'urbanisme. Il est composé de : Président du jury : Patrick BRAOUEZEC - Député de Seine-Saint-Denis - Président de la Communauté d agglomération de Plaine Commune Dominique ALBA - Directrice générale du Pavillon de l Arsenal, Directrice déléguée de l Atelier Parisien d Urbanisme Ariella MASBOUNGI - Architecte en Chef - MEEDDEM DGLAN Françoise Hélène JOURDA - Architecte - Jourda Architectes Grégoire ZÜNDEL - Architecte - Atelier Zündel et Cristéa Alain GARES - Directeur général adjoint - Mairie de Toulouse Alain WEBER - Directeur du Renouvellement Urbain - Caisse des Dépôts et Consignations Daniel AUBERT - Directeur - Union Sociale pour l Habitat Nathalie CHARLES - Directeur - Direction Immobilière EDF Philippe MONLOUBOU - Directeur délégué - EDF Commerce Cédric LEWANDOWSKI - Directeur - EDF Collectivités Une participation accrue et des projets prometteurs Participation accrue et potentialité confirmée Pour sa troisième édition, le Concours d Architecture Bas Carbone d EDF 2010 a connu une participation accrue avec 180 candidatures déposées, dont 150 conformes et recevables o 120 propositions dans la catégorie «habitat neuf» o 30 propositions dans la catégorie «rénovation» Les projets présentés par les architectes devaient attester de l implication d un bailleur social et de la présence d un bureau d études qualifié dans l équipe de conception. Ils devaient répondre aux critères de normes et de coûts en usage dans l habitat social et, bien sûr, proposer des solutions innovantes en matière énergétique. Le comité technique, réuni en mars, s est attaché à évaluer le potentiel de développement de chaque proposition afin de sélectionner les projets méritant un approfondissement des études. Des objectifs ambitieux Au cœur du propos, la réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre (GES) recoupe le standard du bâtiment «basse consommation» (BBC) en vigueur dès 2012 et s inscrit dans la perspective du bâtiment à énergie positive (BEPOS) à l horizon De fait, performances environnementales et énergétiques sont étroitement liées. En tout état de cause, le concours imposait aux projets de relever de la classe A du diagnostic de performance énergétique (DPE), tant pour les émissions de CO 2 que pour la consommation d énergie

6 La sélection du comité technique s est portée sur des projets séduisants en termes d architecture et de mode de vie et novateurs sur le plan technique. Les huit projets sélectionnés - cinq en habitat neuf et trois en rénovation - composent un panel diversifié et représentatif de l habitat social à construire ou à rénover dès demain. Par les dispositifs conceptuels et techniques retenus, ils portent la promesse d une optimisation énergétique et environnementale. Paroles de jury Patrick Braouezec, député de la Seine-Saint-Denis, Président de la Communauté d agglomération de Plaine Commune «Je suis convaincu que le développement durable trouvera sa justification dans la valeur d usage et les modes d occupation, surtout dans l habitat. Les deux projets lauréats s ingénient, chacun dans son genre, à inscrire de nouveaux usages dans les immeubles concernés. C est bien évidemment plus démonstratif dans le projet neuf qu en rénovation où la typologie de la tour s avère très contraignante. Mais cette volonté est très présente dans les deux propositions. Les parties communes des immeubles collectifs doivent donner lieu à de nouvelles pratiques collectives et non plus être de simples lieux de passage contraints ou des locaux de service. Les habitants expriment aujourd hui le besoin de vraies parties communes. Les gens seront d autant plus sensibles au développement durable que cette démarche leur apportera des espaces de vie diversifiés, dans les logements comme dans les immeubles et leurs abords, en plus de la performance énergétique et de son incidence attendue sur le montant des charges locatives. Car habiter, ce n est pas simplement se loger, c est vivre. L habitat se conçoit sur un mode actif, comme quelque chose de vivant. La participation et l échange comptent autant que la performance si l on veut un habitat durable, pérenne, dans sa forme comme dans sa construction. La participation suppose également des outils et moyens d information interactifs, et de nouvelles relations entre bailleurs et occupants. Les maîtres d ouvrage auditionnés semblent vouloir jouer la carte de l innovation en accompagnant les projets. A tous les niveaux du quotidien, l imagination s impose et même au-delà. Le projet plus conceptuel de Ménilmontant défriche des voies nouvelles en prenant la technique comme support de la création architecturale, même si l on peut souhaiter une esthétique plus consensuelle. L idée est bonne d exhumer la technique pour repenser l architecture. Une piste à poursuivre.» Françoise-Hélène Jourda, architecte Jourda Architectes «L objectif bas carbone gagnerait à être mieux expliqué et mieux relayé auprès des professionnels de la maîtrise d œuvre et des responsables de la maîtrise d ouvrage. L appel à candidatures n est pas assez clair sur ce point, entretenant une certaine confusion entre basse consommation d énergie et faible émission de CO 2. Or, le propos n est pas tout-à-fait le même et les deux objectifs ne sont pas aussi étroitement corrélés. Le véritable enjeu, en dernière analyse, porte sur l obtention d un parc immobilier décarboné. Dans cette perspective, l électricité est bien placée en dépit d un coefficient de conversion en énergie primaire qui la pénalise. Mettre l accent sur le bas carbone est un positionnement logique pour EDF, une démarche stratégique! Il lui faut retourner en positif le handicap du coefficient de 2,58 qui appelle un surinvestissement de matière grise. Tous les projets présentés à ce concours le prouvent : on sait faire du BBC avec l électricité pour énergie. Du moins, on sait concevoir de tels bâtiments. Les construire et les financer, c est une autre affaire - 6 -

7 Mais répondre à la RT 2012 n a rien d extraordinaire et il faut aujourd hui aller plus loin : allier le BBC avec l objectif bas carbone, et demain viser le bâtiment à énergie positive (BEPOS). La seule façon d y arriver et de se porter à l avant-garde consiste à réduire les consommations au maximum, afin d utiliser le moins possible d électricité Il n y a pas d incompatibilité entre cette énergie et l objectif bas carbone, c est tout simplement plus difficile! Cela suppose des études plus fines et de nouvelles avancées technologiques. C est pourquoi EDF doit travailler avec les concepteurs, notamment à la réduction drastique des besoins en énergie et des consommations afférentes. Ce concours en est une démonstration et constitue dès à présent une belle expérience.» Rappel des règles du Concours d Architecture Bas Carbone d EDF 2010 : Les équipes Chaque équipe candidate comporte : - Un architecte ou cabinet d architecture, concepteur, représentant de l équipe - Un ingénieur ou bureau d études - Le maître d ouvrage et son éventuel assistant Les temps forts du concours Janvier lancement du concours - 9 mars réception des 180 dossiers de candidature - 25 mars sélection de 8 équipes : 5 dans la catégorie «Habitat Neuf» et 3 dans la catégorie «Rénovation» - 30 juin remise des prestations par les concurrents - 20 juillet sélection des lauréats dans les catégories «Habitat Neuf» et «Rénovation» - 21 septembre désignation des lauréats à la Cité de l Architecture à Paris : deux lauréats et une mention spéciale «Innovation» - 29 septembre remise des prix au Congrès de l Union Sociale pour l Habitat à Strasbourg - 7 -

8 3. L engagement d EDF auprès des bailleurs sociaux EDF, partenaire de référence des bailleurs sociaux C est à travers la marque EDF Collectivités que le Groupe affirme son engagement dans la durée aux côtés des acteurs du logement social. EDF Collectivités les accompagne au quotidien dans tous leurs projets énergétiques (Plans de Déplacement Urbains, développement d éco-quartiers, Plans Climats Territoriaux ) en proposant une solution multi-services adaptée à chaque étape, depuis le cadrage des besoins, jusqu au suivi des installations finales. À la clef une seule ambition : «Consommer moins, mieux et autrement». Les bailleurs sociaux ont des exigences de plus en plus fortes en matière d énergie : à la fourniture d énergie fiable et de qualité s ajoute la recherche de solutions d amélioration de la performance et la maîtrise énergétique ou bien encore l intégration des énergies renouvelables. Ces exigences sont renforcées du fait de leur implication dans la lutte contre le changement climatique. EDF a ainsi adapté ses services au fil du temps, pour proposer un accompagnement global et répondre au quotidien, à l ensemble de ces préoccupations. Proximité, expertise et respect de l intérêt général sont les maître-mots avec : - plus de 500 personnes qui accompagnent au quotidien les collectivités et les bailleurs sociaux, - une quinzaine de filiales spécialisées sur les différents métiers de l énergie, de l aménagement urbain, des énergies renouvelables et de la performance énergétique des bâtiments. EDF s engage aux côtés des élus et bailleurs sociaux en les accompagnant sur la voie de l efficacité énergétique par la fourniture d électricité, son coeur de métier, complétée par la fourniture de gaz naturel et de services pour simplifier la gestion de l énergie grâce : - au développement des énergies renouvelables sur leur territoire, - à la fourniture d énergie verte et de solutions pour devenir auto-producteur d énergie, - à la conception de solutions sur-mesures à la fois innovantes et performantes, pour la rénovation des bâtiments et équipements publics concernés par les mesures du Grenelle de l Environnement, - aux démarches de sensibilisation aux actions de maîtrise de la demande d énergie et des formations notamment pour développer l utilisation des énergies renouvelables, - à la prise en compte de l efficacité énergétique dans tous les choix d aménagement de projets urbains (écoquartiers, réhabilitations), - aux solutions spécifiques, à destination des bailleurs, pour diminuer les charges des locataires de logements sociaux neufs ou existants

9 EDF, créateur d offres dédiées aux bailleurs sociaux C est dans cette perspective d accompagnement qu EDF a conçu des offres dédiées spécifiquement aux collectivités et bailleurs sociaux. Les coûts liés à l énergie dans les logements dépendent de l efficacité du système de chauffage, de la qualité du bâti et des habitudes de vie de l occupant. L offre Montant de charges d EDF permet de soutenir les bailleurs sociaux dans leurs projets de rénovation thermique. Elle s applique à tous les types de logements, individuels ou collectifs, et à toutes les énergies, tant pour le bâti que pour les équipements thermiques. Ainsi, avec cette offre, EDF a accompagné en 2009 la rénovation thermique de logements. En complément, les équipes d EDF sont à l écoute des locataires pour leur donner des conseils d usage et de gestion thermique. Ces actions se traduisent par des réductions de factures de chauffage pouvant atteindre 30 %. EDF prolonge la solidarité à l échelle locale EDF est partenaire de plus de 150 structures de médiation sociale (Points Information Médiation Multiservices, Points de Service public, ) et s appuie sur 350 correspondants et conseillers solidarité, pour travailler étroitement avec les différents acteurs locaux de la solidarité : services administratifs spécialisés (Caisses d allocations familiales, Assedic, Centres Communaux d Action Sociale, Direction Départementale de l Action Sanitaire et Sociale, élus ) et partenaires associatifs. EDF dispense ainsi des services de proximité complémentaires aux clients fragiles : information et explication, mise en relation avec les acteurs sociaux, information sur les dispositifs d aide et sensibilisation à la maîtrise de l énergie. Par ailleurs, de nombreuses actions de prévention en matière de maîtrise de la demande énergétique sont menées partout en France, notamment auprès des locataires de logements sociaux, pour sensibiliser et responsabiliser les clients aux économies d énergies et à la gestion de leur budget. Ainsi, plus de travailleurs sociaux et clients ont fait l objet d une formation à la maîtrise de l énergie en 2009, soit un total de heures de sensibilisation réalisées. La thématique choisie pour le nouveau concours d Architecture Bas Carbone d EDF s inscrit donc logiquement dans la continuité de l attachement d EDF à soutenir les bailleurs sociaux dans leur projet d amélioration de l efficacité énergétique

10 4. EDF et les architectes, des partenaires durables L architecte, un acteur de premier rang pour l amélioration de l efficacité énergétique L énergie est un enjeu central de la construction et de la réhabilitation des logements. Cette dimension est désormais intégrée par les collectivités locales dans tous leurs choix d aménagement. Concepteurs de la ville de demain, les architectes et les urbanistes en sont des acteurs de premier plan. Les contraintes environnementales en font des personnages clés de l évolution du cadre de vie. Prescripteurs de solutions à l échelle des bâtiments, de l aménagement et des territoires (bâtiments HQE, éco-quartiers, éco-cités,...), les architectes doivent ainsi intégrer la performance énergétique dans leur réflexion. C est pour répondre à cet enjeu qu EDF s implique auprès des architectes pour faire progresser la performance énergétique et améliorer le cadre bâti. Les initiatives d EDF envers les architectes Ce soutien envers la profession se manifeste par différentes initiatives et actions remarquables, confirmant l attachement d EDF à travailler main dans la main avec les architectes, pour mieux prendre en compte l énergie dans les politiques urbaines et développer ainsi des solutions innovantes : - La Fondation EDF Diversiterre, dans le prolongement de son partenariat avec l'institut français d'architecture, a créé les Bourses pour les jeunes architectes, remises tous les deux ans sur un projet d'étude. - La direction immobilier du Groupe EDF a pour ambition de construire des bâtiments exemplaires et innovants avec des architectes de talent et développe cette politique sur l ensemble du patrimoine du Groupe, par exemple à l occasion du nouveau centre de recherche d EDF R&D qui sera construit sur le plateau de Saclay. - Par ailleurs, EDF Recherche et Développement participe au quotidien à des programmes de recherche sur le bâtiment du futur en relation avec des équipes d architectes. Ses ingénieurs interviennent également comme formateurs afin de présenter les solutions performantes aux jeunes architectes. - EDF Collectivités travaille avec les urbanistes et les collectivités locales à la définition des politiques énergétiques territoriales. - Bleu Ciel d EDF, en relation avec les architectes, constructeurs de maisons individuelles et promoteurs, s engage dans une évolution permanente de la performance des logements. Le concours d Architecture Bas Carbone 2010 s inscrit dans la politique globale d EDF qui met au cœur de sa stratégie de collaboration étroite avec les architectes, indispensable à la bonne conduite du progrès de l efficacité énergétique

11 5. Les deux projets lauréats et la mention spéciale «Innovation» du concours d Architecture Bas Carbone d EDF 2010 Catégorie «Habitat Neuf» Le Candide, 29 logements en collectif pour l Office public de l habitat de Vitry-sur-Seine, Cité Balzac Bruno Rollet architecte, avec EDPC / MEBI Catégorie «Rénovation» La Rabaterie, réhabilitation d une tour de 87 logements pour Val Touraine Habitat, à Saint-Pierre-des-Corps Ingrid Taillandier (ITAR architectures), avec Franck Boutté consultants Mention spéciale «Innovation» 19 logements en collectif + commerces pour la SIEMP, à Paris 20e Triptyque Architecture + Bidard & Raissi architectes, avec Green Affair

12 Catégorie «Habitat neuf» Projet Bruno Rollet à Vitry-sur-Seine (94) : Le Candide Un bâtiment avec un parti pris architectural fort et clair, en rupture avec un contexte urbain contraint et difficile. Présentation du projet Lieu : Vitry-sur-Seine (94) Programme : 29 logements Surface SHON : m² Équipe Équipe de maîtrise d oeuvre : Bruno Rollet architecte, BET EPDC / MEBI Maîtrise d ouvrage : OPH de Vitry-sur-Seine Nature du projet Dans le quartier Balzac, à Vitry-sur-Seine, habitat collectif, individuel et bâtiments industriels se côtoient. Pour retrouver une échelle plus humaine et plus juste, il faut se réapproprier le territoire. «Je souhaite que cet immeuble conçu comme «un extrait de nature» instaure d autres rapports avec l autour et provoque une rupture avec ces géométries d angles droits vifs et répétitifs», déclare l architecte. On y trouve donc des angles arrondis, des balcons courbes, une forme douce pour capter la lumière, en opposition avec les angles tranchants actuels. Cette «nature recomposée» utilise la brique, le bois et la végétation. Elle prend ses racines dans la nappe phréatique située à cinq mètres de profondeur, qui produit, par l intermédiaire d une pompe à chaleur, l eau chaude pour le chauffage, selon le concept du «bâtiment-arbre». Les ressources naturelles d une grande richesse permettent d apprivoiser ce lieu et de le remodeler. L immeuble est composé de deux entités de 5 à 6 étages, avec un hall entre les deux. À tous les niveaux, les circulations prennent vues avec une lumière naturelle au sud et au nord, qui descend jusqu au parking. Les logements traversant ont deux ou trois expositions. Les toits jardins recouvrent et protègent l ensemble. Au sixième étage, on accède à une serre commune, qui donne sur un jardin

13 partagé, puis plus haut à un jardin potager. Les toits sont l espace qui appartient à tout le monde. Le logement se prolonge pour devenir espaces extérieurs et espaces partagés. Il existe également une dimension pédagogique dans ce projet, pour sensibiliser les habitants à exploiter au mieux les ressources naturelles qui feront partie de leur quotidien dans ce logement. Cet immeuble doit être un exemple de confort et de «bon sens». «Loin de viser la prouesse technique, nous souhaitons montrer qu un bâtiment sobre ne se fait pas forcément aux dépens du bien-être et du lien social. L architecture révèle humanité et sociabilité.», explique Bruno Rollet. Performances énergétiques et environnementales Niveau de performance : BBC Effinergie Émissions gaz à effet de serre (EGES) : 2,16 kgco 2 /m² SHON.an Consommation énergétique : 51,52 kwhep/m² SHON.an Prix de revient au m 2 hors foncier et VRD : euros/m² Principales solutions proposées pour un bâtiment bas carbone Récupération des eaux : les calories des «eaux grises» sont récupérées ; les eaux de pluie sont stockées au sous-sol pour l arrosage ; les eaux de ruissellement sont retenues lors de pluies abondantes Choix d essences végétales locales Chauffage du bâtiment, par l intermédiaire d une pompe à chaleur dans la nappe phréatique Présence de lucioles photovoltaïques Fenêtres d angle : double exposition pour plus de lumière naturelle L arrosage du potager et des jardins, par le pompage de l eau de pluie par une éolienne et le tourniquet des enfants Panneaux photovoltaïques sur la serre et en toiture qui compensent une partie de la consommation d énergie des espaces communs intérieurs et extérieurs Isolation faite par l extérieur entre deux parois de briques, qui assurent la pérennité de l enveloppe Systèmes de comptage des consommations et affichage dans le hall Éclairage des communs par détecteurs de présence sur interrupteur crépusculaire Utilisation de la brique, du bois, du métal et des végétaux pour leurs performances thermiques hygrométriques et acoustiques Ventilation basée sur le concept de l effet «Venturi» et assistée par soufflage d air Principales qualités d usage Ce bâtiment est la première pierre apportée à la requalification de ce quartier. La générosité des espaces extérieurs, les locaux et espaces partagés, comme la serre, les terrasses et les balcons, la double orientation des appartements apportent une qualité de vie exceptionnelle et exemplaire à ces logements sociaux. Où en est le projet aujourd hui? Le permis de construire est en cours d élaboration. Projet en cours de réalisation

14 Catégorie «Rénovation» Projet Itar, Saint-Pierre-des-Corps (37) : La Rabaterie Des choix architecturaux sensibles et mesurés réhabilitant et améliorant le cadre de vie d un quartier tout entier. Présentation du projet Lieu : rue de l Aubrière, Saint-Pierre-des-Corps (37) Programme : réhabilitation d une tour de 87 logements et ses abords Surface SHON : m² Équipe Équipe de maîtrise d oeuvre : Itar Architectures, Agence Franck Boutté Consultants - Spécialiste HQE, D ici là Paysagistes, Forgue Economiste Maîtrise d ouvrage : Val Touraine Habitat OPH Nature du projet La Rabaterie, au nord de la ville, abrite plus de 40 % de la population. Ce projet de requalification de tours des années 70 s inscrit dans la continuité d une réflexion plus générale sur la réhabilitation/transformation de grands ensembles. Issue de la conviction que leur destruction n est pas la réponse la plus adaptée et s éloigne de la notion de développement durable, cette conception met l accent sur la nécessité de désenclaver en rendant accessible et attractif un quartier en marge. Figures d un urbanisme révolu, les tours sont visibles de partout mais solitaires, dressées à distance de la ville. En raison de leur présence dans le paysage urbain, de leur implantation en rupture avec le tissu existant, l enjeu est à la fois social, politique, urbain et architectural : «l enjeu est de proposer une nouvelle image du quartier à travers la revalorisation des tours transformant le désenchantement des habitants en plaisir d habiter ce quartier», déclare un membre de l équipe d Itar. Pour commencer, une requalification urbaine s est donc imposée. La forme découpée de ces tours démultiplie les angles et les orientations dans les logements tout en conservant l avantage de la compacité, avec six appartements par étage en règle générale. La hauteur procure des vues attractives, notamment sur le cours sauvage du fleuve associant confort d usage, performance thermique et image. Les logements sont prolongés sur l extérieur, gagnant ainsi en fluidité et agrément. Ces améliorations typologiques s accompagnent d une customisation des paliers et d une restructuration des halls d entrée. Des éléments boisés rapportés en façade contribuent à mieux accorder les tours à leur nouvel environnement de verdure. En rendant «habitables» les espaces extérieurs, l équipe Itar a réussi à créer un rapport privilégié entre intérieur et extérieur. Apporter une «haute qualité d usage» autant qu une «haute qualité environnementale», tel était tout l enjeu de ce projet

15 Performances énergétiques et environnementales Niveau de performance : RT existant Émissions gaz à effet de serre (EGES) : 2,56 kgco 2 /m² SHON.an Consommation énergétique : 69,9 kwhep/m² SHON.an Prix de revient au m 2 hors foncier et VRD : 330 euros/m² Principales solutions proposées pour un bâtiment bas carbone Le choix du bois pour les balcons et les loggias Approche bioclimatique, considérant masques, ensoleillement, vents Préfabrication des éléments : béton Ductal au sol, acier galvanisé pour la structure et lames de bois en parement Régulation du chauffage par orientation Service de contrôle des consommations et information individuelle Isolation par l extérieur Gestion des eaux pluviales à ciel ouvert Principales qualités d usage Création de loggias avec volets coulissants en bois pour tous les logements, ajout d espace, multiplication des vues et possibilité de vie extérieure pour la moitié des balcons. Amélioration de la protection solaire par les débords des loggias et des balcons. Aménagement des paliers permettant la création d espaces de rangement et de service (placards, locaux vélos et poussettes). Amélioration de l accessibilité pour les personnes handicapées. Création d un espace vert au coeur de l îlot et 6 locaux d activités. Où en est le projet aujourd hui? Projet en cours de réalisation

16 Mention spéciale «Innovation» Projet Triptyque, à Paris (20 ème ) Ménilmontant Implanté dans un site très contraint, ce bâtiment maîtrise l'air et la lumière et se fond parfaitement dans la ville. Présentation du projet Lieu : rue Pelleport et des Pavillons, Paris 20 ème arrondissement Programme : 19 logements + commerces Surface SHON : m² Équipe Équipe de maîtrise d oeuvre : atelier d architecture Triptyque, Nidard et Raissi architectes Maîtrise d ouvrage : SIEMP Nature du projet Ce projet d immeuble neuf original s appuie sur deux figures essentielles : la lumière et l air avec des orientations multiples, un éclairage naturel ou encore la ventilation naturelle. «La recherche du maximum de lumière et du maximum d air dirige notre projet. C est notre leitmotiv. Ce qui lui donne forme et ce qui le rythme.», déclare un membre de l atelier Tryptique. L ensemble composé de 19 logements neufs et de commerces est conçu autour d une réflexion prospective sur l enveloppe et l utilisation technique et architecturale des différents flux hydrauliques, de la chaleur solaire et de la ventilation. Le bâtiment est sculpté par des découpes successives dans la masse et s articule autour d une cour intérieure lumineuse et végétalisée. L ouvrage s ouvre au soleil et à la vue sur Paris par diverses contorsions. Il fait corps avec la ville et tente de créer le maximum de points de contact avec le monde : les terrasses, les linéaires vitrés au sud et les espaces traversants le permettent. Le bâtiment se fragmente en s intégrant dans le site pour ménager des espaces lumineux et traversant. Ainsi guidé par l air et la lumière, le projet comporte un ensemble de solutions originales liées à l univers des fluides et de leur gainage. «Le principe fondateur vient de cette volonté d affirmer et d assumer les solutions techniques, formulées en réponse à des problématiques.», affirme l architecte. Les colonnes arborescentes génèrent une esthétique singulière qui affirme la situation urbaine. Tous ces organes aisément visitables et interchangeables donnent vie au bâtiment, greffés sur son corps inerte ; tout sauf consensuel, visionnaire!

17 Performances énergétiques et environnementales Niveau de performance : BBC Effinergie Émissions gaz à effet de serre (EGES) : 1,46 kgco2/m² SHON.an Consommation énergétique : 46 kwhep/m² SHON.an Prix de revient au m 2 hors foncier et VRD : euros/m² Principales solutions proposées pour un bâtiment bas carbone Eau chaude sanitaire préchauffée par le serpentin des gardes-corps Récupération des eaux pluviales et réutilisation pour l arrosage et l entretien Isolation par l extérieur PVC recyclé pour les sols Peintures à faibles émissions en COV Plancher bois-béton type lignadal Menuiseries bois-aluminium Pièges à lumière Principales qualités d usage Les pièges à lumière, terrasses ou encore linéaires vitrés garantissent une luminosité maximale. Le projet dispose également d une bonne intégration de sa parcelle nord/sud, d une entrée sur 2 niveaux de qualité et dispose notamment d un espace extérieur au rez-de-chaussée dont une partie est végétalisée, une réelle base de convivialité et d échange pour ses résidents. D agréables espaces communs permettent notamment d accueillir un espace vélo, une laverie, un espace commun couvert, des caves

18 6. Les autres projets sélectionnés Catégorie «Habitat Neuf» Maison +, 46 logements par Samuel Delmas à Sillery (51) Catégorie «Habitat neuf» Les Terrasses de Beausite, 115 logements par Boutet Pourrier Chevrier à Poitiers (86) Catégorie «Habitat neuf» Pilote, 47 logements par Bernard Bühler à Toulouse (31) Catégorie «Rénovation» HBM Parisiens, réhabilitation de 615 logements par Lair et Roynette à Paris 15 ème (75) Catégorie «Rénovation» Tour Renoir, 161 logements par Canale 3 à Paris 14 ème (75)

19 Catégorie «Habitat neuf» Projet Samuel Delmas à Sillery (51) Maisons + Projet expérimental offrant une approche innovante du lotissement et de ses typologies. Une recherche architecturale mettant en avant le concept de «vivre ensemble». Présentation du projet Lieu : Sillery (51) Programme : 46 logements Surface SHON : m² Équipe Équipe de maîtrise d oeuvre : a + Samuel Delmas, BET Synapse ingénierie - fluides / thermique / HQE Maîtrise d ouvrage : Commune de Sillery - Effort Remois Nature du projet «Maisons +» s inscrit dans la tradition expérimentale des grands opérateurs sociaux de l agglomération rémoise. Ce modèle accompagne les changements et s adapte aux différentes exigences des locataires, pour être au plus proche de leurs attentes tout en optimisant le rendement locatif. Du concept «densité et intimité» naît «le lotissement autrement». Reposant sur le principe du co-habitat, il se compose d espaces de transition graduelle entre l intérieur et l extérieur, passant d espaces privatifs à des «ambiances» communes dans une enveloppe translucide qui fonctionne comme un filtre avec les jardins extérieurs. Chacune des «boîtes» en polycarbonate alvéolaire enferme en son sein un noyau dur groupant les fonctions utilitaires, cuisine et salle de bain. Le projet propose la mise en place d un espace privatif ouvert au public (espace en copropriété) où les rencontres sont facilitées et les usages conservés, logements, bureaux, ateliers, locaux communs, de travail La flexibilité du logement et des surfaces permet de multiplier les types de logements et favorise la mixité sociale et intergénérationnelle. Le projet cherche à démontrer que la densité peut s allier à l intimité et au «vivre ensemble», en développant des espaces ouverts et partagés dans le respect de l environnement. «Le projet mène une réflexion globale sur l urbain, la densité, les modes de vie, la relation de l intérieur à l extérieur. Des performances élevées peuvent être atteintes, tout en développant des volumétries riches, de nouveaux usages et de généreuses transparences.», déclare Samuel Delmas. Assumant sa part d utopie, le projet s inspire du concept de partage d espace, du vivre-ensemble, de responsabilisation des habitants à tous les niveaux, des relations de voisinage à la gestion des espaces collectifs et du logement : vaste programme reposant sur l entente cordiale

20 Performances énergétiques et environnementales Niveau de performance : BBC Effinergie Émissions gaz à effet de serre (EGES) : 1,89 kgco 2 /m² SHON.an Consommation énergétique : 58,41 kwhep/m² SHON.an Prix de revient au m 2 hors foncier et VRD : euros/m² Principales solutions proposées pour un bâtiment bas carbone Système préfabriqué, béton pour les chambres avec isolant intégré Mur translucide en polycarbonate avec isolant Nanogel pour le bloc central Logements traversants : ventilation naturelle en été et mécanique en hiver/été (VMC hygro B) Menuiseries en aluminium Simulation thermique dynamique prouvant le confort d été avec intervention des usagers Toitures terrasses végétalisées Principales qualités d usage De nombreux espaces communs et locaux partagés : jardin, jardins potagers, placette, locaux associatifs, et bureaux. Arbres à feuillage caduque pour apporter un peu d ombre en été. Où en est le projet aujourd hui? Projet au stade expérimental

21 Catégorie «Habitat neuf» Projet Boutet Pourrier Chevrier à Poitiers (86) Les Terrasses de Beausite Une habitation présentant une intégration paysagère remarquable et incarnant le «lien vert» entre la vallée et le cœur du quartier. Présentation du projet Lieu : rue de la jambe à l âne, Poitiers (86) Programme : 80 logements + 35 logements (2 ème tranche) Surface SHON : m² Équipe Équipe de maîtrise d oeuvre : SCP Boutet Pourrier Chevrier, BET Poureau Maîtrise d ouvrage : SIPEA Habitat Assistants à la maîtrise d ouvrage : conseil méthode Eco-Habitat du cluster Eco-Habitat Poitou-Charente Nature du projet Situé à flanc de coteau, ce projet est en phase avec le parc naturel urbain mis en œuvre depuis quinze ans par la communauté d agglomération de Poitiers. Il tire avantage du relief et de sa position stratégique pour trôner en regard de la ville historique et s inscrire dans la pente, à l articulation du quartier et de la vallée. L opération présente une bonne intégration paysagère dans le coteau et constitue un lien vert entre la vallée et le coeur du quartier. La parcelle proposée pour la construction de 115 logements collectifs bénéficie d une implantation privilégiée en bout de plateau, offrant des vues en belvédère sur le centre historique de Poitiers. Le projet est fractionné en cinq unités d habitations étagées sur les courbes de niveaux : quatre à usage locatif social, la cinquième en accession à la propriété. Une passerelle les relie depuis l amont. Ce plan horizontal procure un accès aisé à l ensemble du programme à partir d un jardin d accueil ouvert sur le quartier. L intégration paysagère passe également par l aménagement d espaces verts : palissades d arbres «coupe vue», vergers. Les voitures sont ainsi

22 soustraites à la vue au profit du sol naturel et des plantations. Des arbres de haute tige délimitent le terrain et des essences fruitières sont plantées entre les bâtiments. Performances énergétiques et environnementales Niveau de performance : BBC Effinergie Émissions gaz à effet de serre (EGES) : 1,07 kgco 2 /m² SHON.an Consommation énergétique : 57,5 kwhep/m² SHON.an Prix de revient au m 2 hors foncier et VRD : euros/m² Performances énergétiques et environnementales avec variante chauffage thermodynamique Niveau de performance : BBC Effinergie avec variante bâtiment passif Émissions gaz à effet de serre (EGES) : 1,79 kgco 2 /m² SHON.an Consommation énergétique : 45,4 kwhep/m² SHON.an Prix de revient au m 2 hors foncier et VRD : euros/m² Principales solutions proposées pour un bâtiment bas carbone Structure béton et bardage bois en mélèze thermo-huilé ou red cedar Menuiseries bois équipées de triple vitrage Porte d entrée transparente apportant beaucoup de lumière Isolant en fibre végétale Membrane photovoltaïque sur le toit Isolation par l extérieur Éclairage naturel de toutes les pièces, y compris de la salle de bain Cœur de projet privilégiant le piéton, stationnements en grappe ou stationnements enterrés Éclairage naturel du parking sous-terrain Principales qualités d usage Choix d orientation nord-ouest pour s adapter aux vues, cœur d îlot piéton et adaptation des bâtiments à la topographie du terrain. Cuisines largement ouvertes, appartements traversants agréables à vivre et espaces boisés classés en bordure du terrain. Où en est le projet aujourd hui? Projet en cours de réalisation

23 Catégorie «Habitat neuf» Projet Bernard Bühler, à Toulouse (31) : Projet Pilote Un projet intégré dans un espace «champêtre» respectant la biodiversité et assumant son «urbanité». Présentation du projet Lieu : ZAC de Borderouge, Toulouse (31) Programme : 47 logements Surface SHON : m² Équipe Équipe de maîtrise d oeuvre : agence Bernard Bühler, BET Concept CGB Maîtrise d ouvrage : Promologis Nature du projet Opération pionnière avancée sur la ZAC Borderouge, cet immeuble scindé en deux blocs affiche son ambition urbaine sans renier le passé du site, terre maraîchère au pied des coteaux du nord-est. «Notre projet procure l apparence d une architecture urbaine par sa volumétrie mais se rappelle à l histoire du site et ses origines maraîchères en s habillant d une peau de bois.», affirme Bernard Bülher. La forme et l expression architecturale joue de cette ambiguïté pour offrir un cadre de vie conciliant environnement naturel et densité bâtie, calme et commodités urbaines. Image assumée d un bâtiment bioclimatique, une verrière photovoltaïque le recouvre, transformant ce lieu en passage couvert entre les deux jardins avant et arrière. L architecte parle d un vide en partage qui interrompt l effet linéaire du collectif. Outre les garde-corps en verre, deux systèmes de protection se superposent pour en assurer le confort et l intimité. Cette redondance traduit le double discours recherché, à la fois champêtre et urbain. Inertie, protections solaires et configurations traversantes assurent été comme hiver un confort hygrothermique sans faille. La recherche de l équilibre élémentaire entre l architecture, le climat géographique environnant et le confort de l habitant en fait un édifice vivant réactif et sensible. Un bâtiment «sobre», d après l architecte, dans la manière dont il s inscrit et interagit dans un paysage distinct, dans les matériaux durables et recyclables qu il emploie, dans les technologies bioclimatiques qu il intègre à son fonctionnement vital et à celui de ses usagers, dans les mesures d accompagnement mises en place

24 Performances énergétiques et environnementales Niveau de performance : BBC Effinergie Émissions gaz à effet de serre (EGES) : 1,98 kgco 2 /m² SHON.an Consommation énergétique : 42,6 kwhep/m² SHON.an Prix de revient au m 2 hors foncier et VRD : euros/m² Principales solutions proposées pour un bâtiment bas carbone Système de bois (liteaux en pin rétifié) complémentaire à un système Stadip Menuiseries aluminium Toitures terrasses végétalisées Verrière photovoltaïque Isolation par l extérieur de la façade nord et par l intérieur des autres façades Récupération des eaux pluviales Choix de végétaux rustiques et locaux et gestion différenciée des parcs verts Revêtements de sol perméable Équipements hydro-économes Compteurs individuels de chaleur reliés à une gestion centralisée Actions pédagogiques vis-à-vis des habitants selon des méthodes innovantes Pompe à chaleur collective air/eau, diffusion par radiateurs basse température Pompe à chaleur complémentaire avec récupération des eaux usées Principales qualités d usage Le projet est situé dans un éco-quartier. Un local vélo couvert de 40m 2 offre une praticité indéniable. Des terrasses exposées sud rendent les espaces extérieurs agréables. Où en est le projet aujourd hui? Projet au stade de l étude

25 Catégorie «Rénovation» Projet Lair et Roynette à Paris - 15 ème (75) : HBM Parisiens Un projet de réhabilitation optimiste qui pourrait représenter la mise en place d une démarche technique susceptible de s étendre à tous les HBM. Présentation du projet Lieu : rue des Quatre Frères Peignot, Paris - 15 ème (75) Programme : 615 logements HBM et étude particulière de 27 logements Surface SHON : m² Équipe Équipe de maîtrise d oeuvre : Lair et Roynette, BET Pouget Consultants Maîtrise d ouvrage : Paris Habitat OPH Nature du projet Erigé entre 1905 et 1930, ce patrimoine appartient en quasi-totalité à Paris Habitat, office public municipal, faisant partie des logements les plus énergivores identifiés par le Grenelle de l Environnement, à traiter impérativement avant Essentiellement construit en brique et joliment ouvragé, ses indéniables qualités architecturales n en sont pas moins évidentes. L objectif de ce projet est de proposer une réhabilitation alliant la mise en valeur d un patrimoine architectural et la performance énergétique en développant des interventions chirurgicales par l intérieur du logement ; le traitement architectural extérieur n est pas une des composantes fortes du projet. Le bâti souffrant d un gros défaut d isolation, les façades présentant 80 % des déperditions, le travail sur l enveloppe est donc un préalable indispensable pour obtenir la réduction des besoins qui conditionne la performance requise. L intervention architecturale extérieure est minime et respectueuse : il s agit principalement d améliorer les déperditions thermiques des loggias en les transformant en jardin d hiver. L intervention imposant de traquer les déperditions thermiques de l intérieur, l occupation est alors apparue comme une contrainte de taille, invitant à mettre au point des stratégies complexes, avec des travaux répartis entre parties communes et privatives, et à profiter de la vacance des logements pour intervenir. «L inventivité et la créativité dans le respect d une enveloppe existante», résume la délicatesse de ce projet de rénovation. Trouver des solutions innovantes et adaptées pour respecter et améliorer la qualité du patrimoine, là était tout l enjeu de la manoeuvre

26 Performances énergétiques et environnementales Niveau de performance : RT existant, globale version BBC effinergie si production photovoltaique Émissions gaz à effet de serre (EGES) : 4,79 kgco 2 /m² SHON.an Consommation énergétique : 145 kwhep/m² SHON.an Prix de revient au m 2 hors foncier et VRD : euros/m² Principales solutions proposées pour un bâtiment bas carbone Traitement au cas par cas et en logement vide Réutilisation des conduits de cheminée existants pour y installer le système de ventilation naturelle Création de jardins d hiver : espaces tampons Isolation intérieure, toiture et planchers Menuiseries bois triple vitrage Panneaux photovoltaïques Chauffage collectif par pompe à chaleur air/eau sur plancher chauffant Principales qualités d usage Modification de la typologie des logements pour une augmentation des surfaces. Logements tous traversants et protections solaires grâce à des persiennes en bois. Où en est le projet aujourd hui? Le permis de construire est en cours d élaboration. Projet en cours de réalisation

27 Catégorie «Rénovation» Projet Canale 3 à Paris - 14 ème (75) : Tour Renoir Des solutions techniques pertinentes pour cette typologie d immeuble, le tout à un coût optimisé pour ce niveau de performance. Présentation du projet Lieu : 9-11 square Auguste Renoir, Paris 14 ème Programme : réhabilitation de 161 logements Surface SHON : m² Équipe Équipe de maîtrise d oeuvre : Canale 3 architecture, BET S2T Services Thermiques & Techniques Maîtrise d ouvrage : ICF La Sablière Nature du projet La tour Renoir domine de ses vingt niveaux d habitation les confins du 14 ème arrondissement de Paris à proximité de la porte de Vanves. Cet îlot compose un cadre aéré en grande partie installé sur dalle au-dessus d une infrastructure de parking. Dans ce contexte, la requalification énergétique de la tour doit nécessairement pallier le déficit d image d un modèle en mal de popularité. Dans le cadre du «plan Climat de la Ville de Paris», cette réhabilitation est une opération «phare» du fait de la facture du bâtiment qu elle concerne et de l ambition qu elle affiche. Le premier acte porte sur l enveloppe, avec la mise en œuvre d une isolation complète par l extérieur et le renforcement de celle posée en toiture terrasse et au niveau des planchers du hall. Chaque façade reçoit ainsi un traitement approprié qui modifie le dessin d origine. L intervention la plus spectaculaire concerne la façade sud dont les loggias sont intégrées aux logements par la pose d une seconde façade en nez de dalle. Un espace tampon ventilé sur le principe du jardin d hiver permet au bâti de bénéficier d un apport solaire indéniable. Le nouveau dessin introduit quatre grands cadres en aluminium colorés sur deux ou trois étages, dans lesquels la seconde façade, toute en vitrage, alterne entre le nu extérieur et le creux des loggias d origine. La proposition d habillage par l extérieur de ce bâtiment permet une approche architecturale visant à rendre une esthétique nouvelle à l ensemble tout en apportant une singularité propre à chaque logement

28 Performances énergétiques et environnementales Niveau de performance : RT existant Émissions gaz à effet de serre (EGES) : 3,2 kgco 2 /m² SHON.an Consommation énergétique : 56 kwhep/m² SHON.an Prix de revient au m 2 hors foncier et VRD : 289 euros/m² Principales solutions proposées pour un bâtiment bas carbone Création de loggias en aluminium, améliorant aussi confort et surface Isolation par extérieur des murs de façade Renforcement de l isolation thermique des toitures terrasses et des planchers bas Remplacement des menuiseries PVC par des menuiseries aluminium Vitrage réfléchissant Isolant à partir de verre recyclé Loggias en béton et caissons en aluminium Principales qualités d usage Bâtiment plein sud à proximité du tramway. Cette tour bénéficie d une forte visibilité, permettant une identification visuelle dans le quartier. La réhabilitation fait gagner près de 800 m 2 de SHON. Où en est le projet aujourd hui? Cette réhabilitation s inscrit dans le Plan Climat de la Ville de Paris