Cours 10 : Diversification des espèces et évolution

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Cours 10 : Diversification des espèces et évolution"

Transcription

1 Cours 10 : Diversification des espèces et évolution Des espèces ou des individus très proches peuvent présenter une grande diversité de phénotypes qui ne peut pas s'expliquer par de simples mutations. L'association entre les mutations et le brassage génétique au cours de la méiose et de la fécondation ne suffit pas à expliquer la grande diversité des organismes. Il existe d'autres mécanismes, d'origine génétique ou non, qui permettent de créer une grande diversité d'espèces, mais aussi d'augmenter la variabilité au sein de celles-ci. I) La diversification des génomes A) Le polyallélisme et le polymorphisme Chez les espèces à reproduction sexuée, même s'il existe une stabilité importante du génome (quantité d'adn, nombre et emplacement des gènes sur les chromosomes,...), la diversité génétique au niveau des individus est à l'origine d'une très grande variabilité des phénotypes. La quasi-totalité des gènes existent sous forme de plusieurs allèles = polyallélisme (c'est l'existence d'au moins deux allèles pour un gène donné) et les fréquences de chaque allèle peuvent varier d'une population à l'autre. On peut caractériser chaque population par l'ensemble des allèles qu'elle possède (= pool allélique). Le polymorphisme de la population se définit par la variabilité des phénotypes au sein d'une population. Le concept de polymorphisme génétique (du grec «poly» plusieurs et «morphê» forme) désigne la coexistence de plusieurs allèles pour un gène ou locus donnés, dans une population. Il explique qu'une espèce présente des individus aux caractères phénotypiques différents (appelés morphotypes) au sein d'une même population. D'autre part, un gène est dit polymorphe si au moins deux de ses allèles sont présents à une fréquence supérieure ou égale à 1% dans la population. B) Les mutations ponctuelles: l'origine du polyallélisme 1) Généralités Les différents allèles d'un même gène présentent des différences de séquence plus ou moins importantes qui résultent de l'accumulation de mutations géniques survenues au cours du temps. Ces mutations (changements de la séquence de nucléotides de l'adn) sont rares, spontanées et aléatoires (non orientées) ; elles peuvent toutefois être favorisées par certains facteurs d'origine environnementale comme le rayonnement UV. Une mutation peut être plus ou moins étendue, c'est-à-dire qu'elle concerne une portion plus ou moins grande de la séquence nucléotidique. Les mutations ponctuelles ne concernent qu'une paire de nucléotides. Remarques : - Seules les mutations se produisant dans les cellules germinales peuvent être transmises à la génération suivante et être à l'origine d'un nouvel allèle.

2 - La fréquence de mutation par gène et par génération est estimée à ) Rappel sur les principaux types de mutations Rappel : On distingue les mutations ponctuelles et les mutations chromosomiques (duplication, translocation, inversion, délétion, insertion ). Les mutations chromosomiques correspondent à des cassures ou des remaniements de chromosome qui sont visibles au niveau du caryotype car concernent un grand nombre de nucléotides dans l'adn. Les mutations ponctuelles correspondent à la modification d une seule ou quelques paires de bases azotées dans la molécule d ADN et ne sont donc invisibles au niveau du caryotype. Les mutations géniques ponctuelles sont de plusieurs types : les substitutions, les additions et les délétions.

3 Les substitutions sont dues au remplacement d'une paire de nucléotides par une autre. Ce remplacement peut : ne pas provoquer de changement au niveau de la séquence d'acides aminés de la protéine codée par le gène. La mutation est dite silencieuse (ou neutre) car elle n'a pas de conséquences phénotypiques. Dans le cas contraire, elle peut induire le remplacement d'un acide aminé par un autre, la mutation est dite faux-sens (ex : drépanocytose Glu->Val, chr 11 ; phénylcétonurie Glu->Lys, chr 12) ou créer un codon stop qui induit un arrêt prématuré de la traduction : la mutation est dite non-sens. Les additions ou insertions sont dues au gain d'au moins une paire de nucléotides alors que les délétions sont dues à la perte d'au moins une paire de nucléotides (ex : délétion : mucoviscidose, 3 nucléotides délétés, chr 7, Phe 508 éliminé). Elles sont le plus souvent décalantes et en changeant le cadre de lecture induisent une modification importante de la séquence en acides aminés. Les conséquences phénotypiques sont donc souvent lourdes d'autant que la possibilité d'un codon stop est forte. Les mutations qui induisent un changement de séquence de la protéine peuvent avoir des répercussions sur la structure de la protéine et donc sur sa fonction, qui peut être altérée. Les mutations non-sens sont à l'origine de la synthèse d'une protéine écourtée, le plus souvent non fonctionnelle. Une mutation ne sera transmise que si elle affecte les cellules sexuelles, par contre, lorsqu'une mutation s'effectue sur les cellules somatiques la mutation n'est pas transmise. Au sein d'une espèce, le polymorphisme des gènes résulte de l'accumulation de mutations au cours des générations. Suivant leur nature et leur localisation, les mutations ont des conséquences variables sur le phénotype moléculaire. C) Les duplications géniques et la complexification des génomes : origine des nouveaux gènes Certains mécanismes peuvent aboutir à la formation de nouveaux gènes. Il s'agit de phénomènes de duplication lors desquels une ou plusieurs copies d'un gène peuvent être créées. Ces copies subissent ensuite une transposition (= migration vers un autre locus) et éventuellement des mutations, chaque copie évoluant de son côté en fonction du nombre de mutations qu'elle subit. On obtient alors des gènes différents, codant pour des protéines aux fonctions voisines ou complètement différentes, mais qui présentent de grandes similitudes au niveau de leur séquence nucléotidique. Ces gènes qui dérivent d'un même gène ancestral sont qualifiés d'homologues et constituent une famille multigénique. C'est le cas chez l'homme, par exemple, des gènes qui codent pour les différentes chaînes de globines.

4 Ces phénomènes de duplication-transposition-mutation ont joué un rôle important dans la complexification du génome au cours du temps. 1) La notion de famille multigénique Lorsque l'on compare les séquences nucléotidiques de certains gènes, on constate qu'ils peuvent présenter de très grandes similitudes et on dit qu'ils sont homologues et qu'ils descendent du même gène ancestral. On parle alors de famille multigénique. Une famille multigénique est donc un ensemble de gènes présents chez une même espèce, présentant des homologies de séquences, et dérivant d'un gène ancestral qui s'est multiplié au cours de l'évolution. 2) Mécanisme à l'origine des familles multigéniques Le mécanisme précis est : duplication-transposition-mutation. Les familles de gènes sont issues d'une ou plusieurs duplications de gène ancestral. La duplication est la fabrication de deux copies identiques d'un gène. Certains crossing-over inégaux peuvent modifier le nombre de copies d'un gène au niveau du génome. Le transfert n'est pas équilibré (le nombre de gènes est différent entre les deux cellules issues de la méiose I) : il y a duplication de certains gènes. Le phénotype résultant après fécondation n'est pas pour autant anormal ou pathologique.

5 La seconde version peut ainsi muter pendant des générations sans conséquence phénotypique jusqu'à aboutir à une nouvelle molécule et une nouvelle fonction. La duplication est suivie de la transposition : c'est le transfert d'un duplicata (d'une copie) en un autre locus. Cela peut se faire sur le même chromosome ou sur un autre chromosome ; dans ce dernier cas on dit qu'il y a translocation. Les familles multigéniques proviendraient donc d'un gène ancestral commun qui aurait subi des duplications, transpositions et mutations au cours du temps. C'est l'ensemble de ces trois mécanismes qui aurait entraîné une complexification des génomes. L'ensemble des gènes issus de duplications suivies de mutations constitue des familles multigéniques.

6 On admet que lorsque deux séquences protéiques présentent plus de 20% de similitudes, deux séquences nucléotidiques présentent plus de 40% de similitudes, ces similitudes ne peuvent être dues au hasard et témoignent d'une parenté entre les séquences. Les séquences sont alors qualifiées de séquences homologues. Les mutations affectant indépendamment chaque copie, on dit qu'il y a évolution divergente des duplicata. On utilise les pourcentages de similitudes entre les séquences pour établir la chronologie des duplications : plus les similitudes entre les séquences nucléotidiques de deux gènes actuels sont importantes, plus la duplication dont ils dérivent est proche dans le temps. Remarque : Plus le % d'identité est important, moins la molécule ancestrale commune hypothétique est ancienne. Bilan : Les mutations et les duplications sont les deux sortes d'innovations génétiques engendrant la variabilité des génomes au cours de l'évolution. Les mutations sont à l'origine : - des différences entre gènes homologues chez différentes espèces apparentées, - des différences entre allèles d'un même gène chez une même espèce, - des différences entre les gènes homologues appartenant à une même famille multigénique. Les mutations permettent la diversification du génome sans en augmenter la taille. Les duplications sont à l'origine de la création de nouveaux gènes et constituent ainsi le processus fondamental de complexification du génome. Toutes ces innovations génétiques sont aléatoires et leur nature ne dépend pas des caractéristiques du milieu. D) Mutation des gènes du développement et évolution 1) Mutation des gènes du développement et innovations morphologiques Les gènes homéotiques sont des gènes impliqués dans le développement. Ils permettent la synthèse de protéines qui contrôlent l'expression des gènes et donc le devenir des cellules dans un organisme pluricellulaire. Ces gènes se retrouvent chez tous les animaux et possèdent des régions très similaires, quelle que soit l'espèce considérée. Les gènes homéotiques dérivent tous d'un gène ancestral qui s'est dupliqué et diversifié, mais toutes les protéines codées comportent un homéodomaine de 60 acides aminés hautement conservé au cours de l'évolution. A cet homéodomaine protéique correspond une séquence ADN appelée homéobox (est une séquence de 180 paires de bases nucléotidiques qui code pour l'homéodomaine). Des mutations sur les gènes du développement sont susceptibles d avoir des conséquences phénotypiques beaucoup plus importantes si elles ne sont pas létales ni éliminées par la sélection naturelle. En effet, les gènes du développement sont les gènes architecturaux de l organisme : ils codent des protéines qui orchestrent le développement de l individu. De telles mutations, très rares, peuvent être corrélées à des modifications du plan d organisation et donc être impliquées dans l évolution des espèces. Les mutations des gènes du développement, et en particulier des gènes homéotiques, pourraient expliquer les discontinuités évolutives.

7 Ils ont été observés dans de nombreux groupes d êtres vivants très éloignés phylogénétiquement. Leurs séquences nucléotidiques sont très proches. On parle d homologie de séquences. Le " " indique une homologie. On observe une homologie de 92 % entre l Homme et la souris, et de 83 % avec la drosophile (mouche). L homologie de ces séquences nucléotidiques peut paraître en contradiction avec la diversité des êtres vivants. Le développement est une cascade de phénomènes agissant sur une structure formée précédemment. Toute modification d une étape modifie le résultat final. La diversité des êtres vivants peut donc s expliquer par des variations dans la chronologie du développement, le degré et la localisation d expression des gènes du développement. Les hétérochronies sont des modifications de la durée et de la vitesse du développement embryonnaire ou de la croissance, au cours de l évolution. Elles seraient impliquées dans des modifications importantes du plan d organisation, telles que le passage de la nageoire à la patte chez les Tétrapodes ou l acquisition des caractères fondamentaux de la lignée humaine. 2) Hétérochronie, exemple des vertébrés Les membres de tous les tétrapodes, qu il s agisse de la souris, du poulet, de la grenouille..., sont gouvernés par un groupe de gènes, Hoxd, qui contrôlent le nombre et la forme des os qui les composent. Ces gènes s expriment en deux vagues: la première, qui met en place les os des avant-bras et bras, ainsi que ceux des cuisses et jambes ; la seconde, qui fait s exprimer ceux des poignets et mains, ainsi que ceux des chevilles et pieds. Le passage d'une nageoire à insertion pluribasale (= les nageoires paires sont soutenues par plusieurs pièces osseuses, caractère primitif) au membre chiridien monobasal (= un seul os s articule sur la ceinture osseuse, caractère dérivé) des Tétrapodes s'est effectué suite à une mutation sur un gène homéotique. La transformation des nageoires en pattes des Tétrapodes pourrait être une simple mutation concernant un gène homéotique Hox D13 : une mutation aurait modifié le territoire d expression du gène Hox D13.

8 Tiktaalik = poisson osseux qui présente une mosaïque de caractères primitifs des "poissons" et dérivés des tétrapodes (traduction : fin = nageoire, limb = membre, wrist = poignet, primitive jaws = mâchoires primitives,scales = écailles, neck = cou, flat head = tête plate, ribs = côtes) Par exemple, chez les vertébrés, le gène du développement Hox-D13 s exprime dans les différentes régions du membre et de la nageoire lors du développement : dans un premier temps, ce gène s exprime dans la partie basse du bourgeon de membre ou de la nageoire et est à l origine de la formation de la base osseuse du membre (humérus, radius, cubitus) ou de ses homologues osseux de la nageoire ; dans un deuxième temps, l expression du gène se poursuit à l extrémité antérieure du bourgeon du membre et sur ses bords inférieur et supérieur guidant la mise en place des doigts. Par contre, un repli épidermique important se forme chez les poissons, et on observe que l activité de Hox D13 reste limitée à la partie inférieure du bourgeon de membre ; seuls des rayons d origine dermique se mettent en place.

9 Requin Spatulaire Poisson-zèbre Souris Evolution des membres et expression du gène Hox D13 (apical ectodermal ridge = AER = crête ectodermique apicale ; apical ectodermal fold = AEF = pli ectodermique apical) Les conséquences de cette mutation ont contribué à la conquête de nouvelles niches écologiques terrestres par les individus qui en étaient porteurs. Des formes vivantes différentes peuvent donc résulter d une modification du développement plus que d une différence génétique. 3) Hétérochronie, exemple de la lignée humaine D'autres mutations concernent non pas la mise en place d'un organe mais la durée des différentes phases du développement. Les changements qui touchent les durées et les périodes de l'ontogénèse (mise en place des tissus) sont des hétérochronies. Les changements de période ou de durée peuvent concerner la gestation, l'âge du sevrage, la durée de l'enfance, l'arrivée de la puberté, l'espérance de vie,... Les mutations aboutissant à des hétérochronies ont sans doute joué un rôle de première importance dans l'apparition du genre Homo.

10

11 Si l'on compare les caractères crâniens adultes et fœtaux de l'homme et du Chimpanzé, on peut observer que les crânes fœtaux de ces deux espèces diffèrent peu : le trou occipital est centré, le front est haut et bombé. Ces caractères ne se retrouvent pas à l'état adulte chez le Chimpanzé pour lequel le trou occipital a basculé vers l'arrière à l'âge d'un an, ce qui accompagne l'acquisition de la quadrupédie des adultes, et la voûte crânienne s'est abaissé. Chez l'homme, au contraire, ces caractères fœtaux sont encore marqués. Durant le développement postnatal, le trou occipital est resté bloqué à la base du crâne, ce qui impose une bipédie permanente chez l'adulte. La voûte crânienne a conservée des caractères juvéniles ce qui permet l'acquisition fondamental : la taille importante du cerveau. L'Homme conserve donc à l'état adulte des caractères juvéniles. Ces caractères sont nommés caractères néoténiques.

12 Bilan : Des mutations affectant des gènes du développement peuvent avoir des répercussions sur le positionnement des structures anatomiques, sur la chronologie et sur la durée relative de mise en place des caractères morphologiques. De telles mutations ont des conséquences spectaculaires et peuvent être responsables de l'apparition de nouveaux plans d'organisation. E) Les hybridations et la polyploïdisation, diversification du vivant La ploïdie d une cellule caractérise le nombre d exemplaires de ses chromosomes. Les cellules eucaryotes sont généralement haploïdes (n chromosomes) ou diploïdes (2n chromosomes). Dans certains cas on peut observer un nombre supérieur à 2, on parle alors de polyploïdie. Elle concerne essentiellement les végétaux (50 % d espèces polyploïdes). Certaines espèces, bien que très similaires à d'autres, possèdent cependant un nombre bien plus élevé de chromosomes. Les techniques modernes de la génétique permettent de montrer que leur génome correspond à une hybridation entre deux espèces différentes. Le plus souvent, une anomalie dans le déroulement de la méiose entraîne une augmentation de la ploïdie des cellules, c'est-à-dire du nombre d'exemplaires des chromosomes.

13 La première étape résulte d une hybridation entre les deux espèces parentales de spartines (plantes halophiles) S. maritima (60 chromosomes) et S. alterniflora (62 chromosomes), qui est à l origine de l espèce S.towsendi (hybride allopolyploïde) ( = 61 chromosomes). Elle forme des fleurs, mais ne produit pas de gamètes viables. En effet, les différences entre les génomes des deux espèces parentales sont relativement importantes, de sorte que certains chromosomes de l hybride ne s apparient pas correctement au cours de la méiose, rendant impossible la répartition équitable des chromosomes entre les cellules filles (Comme ces chromosomes proviennent de deux espèces différentes, ils ne sont pas homologues et l appariement lors de la méiose est impossible). En conséquence, S. towensendi ne produit pas de graines et est donc stérile. La deuxième étape à l origine de S. anglica est la polyploïdisation du génome de S. towensendi. Au cours de mitoses il y a duplication des chromosomes, mais il n y a pas de division du cytoplasme (pas de

14 télophase). Il en résulte que le nombre de chromosomes de ces cellules et de toutes celles qui en dérivent est double : 122 au lieu de 61 : on parle de polyploïdisation. Dans les cellules à l origine des gamètes et possédant un tel caryotype, la méiose se déroule normalement, S. anglica contrairement à S. towensendi est fertile. Les gamètes à 61 chromosomes sont viables et la fécondation rétablit le nombre de 122 chromosomes. La polyploïdie peut donc résulter d'une doublement du stock chromosomique d'une même espèce : dans ce cas on parle d'autopolyploïde. Les espèces dites allopolyploïdes résultent de l'addition d'un génome de deux espèces différentes. La polyploïdie génère un gigantisme des plantes, notamment au niveau de la fleur et donc des fruits. C est pourquoi on l observe régulièrement dans les espèces cultivées : 70% des plantes à fleurs (angiospermes) ont eu au moins un évènement de polyploïdisation dans leur histoire évolutive. La polyploïdisation est plus rare dans le monde animal (ex : le crapaud Batura triploïde). Bilan : La diversification génétique peut résulter d une hybridation entre deux espèces conduisant à la genèse d un hybride stérile. L'hybridation de deux individus d'espèces différentes conduit à un hybride ayant hérité d'un lot de chromosomes non homologues de chaque parent. L'absence d'homologues rendant impossible l'appariement en prophase 1, la méiose ne peut aboutir : ces hybrides sont donc stériles. Dans certains cas, s'effectue le doublement de l'ensemble des chromosomes de l'hybride reformant des paires d'homologues. La fertilité est rétablie et les descendants sont tous polyploïdes. Si l hybridation est suivie d une polyploïdisation, chaque chromosome est alors présent en nombre pair. La méiose est alors possible, l hybride est donc fertile.

15 La polyploïdisation est la multiplication naturelle ou artificielle du nombre de chromosomes aboutissant à l'état polyploïde (3n, 4n, etc. ). La polyploïdisation contribue massivement à l évolution en taille des génomes, en augmentant la quantité de matériel génétique. On voit ici une source de diversification des génomes puisqu il y a augmentation du nombre de gènes susceptibles de subir des mutations à l origine de nouvelles protéines. F) Le transfert horizontal de gènes, diversification du vivant Les génomes peuvent évoluer du fait de l acquisition de gènes provenant d autres organismes : on parle de transfert horizontal de gènes, par opposition au transfert vertical qui s effectue de génération en génération (par reproduction sexuée, ou par division cellulaire). Un transfert horizontal correspond à la transmission de gènes entre espèces différentes, d'un virus à une plante ou un animal par exemple. L'information génétique exogène, acquise s'intègre au génome des cellules hôtes qui est ainsi modifié et l'exprime, ce qui modifie son phénotype. Si le transfert affecte les cellules germinales, le génome modifié peut être transmis aux générations suivantes. Il existe plusieurs mécanismes de transferts horizontaux. Les bactéries par exemple peuvent échanger des fragments d'adn par transformation, transduction ou conjugaison. Chez les bactéries, les transferts horizontaux sont très fréquents ; ils ont, pour la première fois été décrits pas Griffith, en C est l un des mécanismes expliquant comment des résistances aux antibiotiques peuvent se propager chez les bactéries.

16 Expériences de Griffith (1928) : (les expériences de 1 à 4) Expériences 1 à 4 : expériences de Griffith, Expériences 5 et 6 : expériences de Avery, MacLeod et McCarty Différents mécanismes de transferts horizontaux sont aujourd hui établis, comme des transferts faisant intervenir des «vecteurs», par exemple des virus. Le transfert par voie virale correspond à l acquisition par des cellules eucaryotes de matériel génétique étranger (virus ). Ce transfert est réalisé par des rétrovirus, dont l information génétique se présente sous forme d ARN. Ils ont la capacité de transformer une copie de leur ARN en ADN qui peut être intégré de manière durable dans le génome de la cellule infectée. On parle alors de virus endogène. Si cette intégration se fait au sein du génome des cellules germinales le matériel génétique étranger intégré se transmet à la descendance par le biais de la fécondation. 10 % du génome humain serait ainsi issu d un transfert par voie virale. L une des propriétés des virus permettant ce transfert génétique est leur capacité à fusionner avec la membrane plasmique d une cellule afin d y pénétrer. Cela est rendu possible par l existence de protéines à la surface des virus qui, en interagissant avec les récepteurs situés sur les cellules cibles, rendent possible la fusion du virus avec la cellule infectée. Bilan : Les virus sont des agents de diversification du vivant puisqu ils permettent l acquisition par de nombreux organismes de gènes viraux. L acquisition du gène Env, par un primate ancestral, résulte d un transfert horizontal suite au parasitisme de cellules germinales par un rétrovirus exogène ancestral. Ensuite, ces séquences ont été transmises verticalement de génération en génération chez l espèce ancestrale de primate puis dans toutes les espèces qui en dérivent. L incorporation d un rétrovirus dans le génome d une espèce résulte d un transfert horizontal. En revanche la transmission du provirus au cours des générations successives d une espèce, puis de celles qui en dérivent, résulte d un transfert vertical classique. En considérant les transferts horizontaux, l'arbre phylogénétique devient un réseau phylogénétique complexe où chaque branche est reliée à une autre! Remarque : 10% du génome humain contiendrait de l'adn d'origine virale. Quelques gènes d'origine virale ont muté et s'expriment pour assurer d'autres fonctions au sein de l'organisme.

17 II) Le devenir des innovations génétiques En fonction d'un contexte écologique précis (pression du milieu, compétition entre êtres vivants ) certains phénotypes peuvent présenter un avantage ou un désavantage : le milieu exerce une sélection des phénotypes. Les innovations génétiques qui apparaissent n'ont pas toutes le même effet. Certaines peuvent n'en n'avoir aucun : elles sont qualifiées de neutres. D'autres, peuvent être à l'origine d'un avantage ou d'un désavantage pour l'individu qui en est porteur. A) La sélection naturelle (Charles Darwin, 1859) D'un point de vue historique, la véritable "révolution" est le concept de sélection naturelle développé par Charles Darwin en 1859 dans son livre De l origine des espèces. Il s'agit d'un mécanisme évolutif qui se produit sous trois conditions : _ Les êtres vivants présentent une variabilité _ Cette variabilité est au moins en partie héritable _ Cette variabilité est corrélée à une variation du succès reproducteur. Cela veut dire que les mutations qui présentent un avantage sélectif pour l'individu ont tendance à se répandre alors que celles qui sont nuisibles ont tendance à voir leur fréquence diminuer (voire disparaître) dans la population. Ceci est dû au fait que les individus porteurs d'une mutation favorable parviennent plus facilement à maturité sexuelle et se reproduisent donc plus que les autres (exemple de la phalène du bouleau). C'est la sélection naturelle et elle joue un rôle extrêmement important dans la variation des fréquences alléliques dans les populations. Exemple : Les différents phénotypes de la phalène du bouleau La phalène du bouleau est un papillon nocturne qui passe la journée immobile sur les troncs d arbres et les murs où elle peut être la proie d oiseaux. En Grande- Bretagne, les populations de cette espèce étaient, jusqu au milieu du XIXe siècle, constituées d individus de forme claire (typique). C est à cette époque que fut capturé dans la région fortement industrialisée de Manchester un papillon totalement sombre (carbonaria ou mélanique). Une étude génétique a montré l'existence de plusieurs allèles contrôlant des phénotypes dont 2 principaux : l'allèle sombre "c+" dominant et l'allèle clair "c" récessif. (Le déterminisme génétique de cette coloration est monogénique et autosomique, l'allèle carbonaria C+ étant dominant sur l'allèle typica c (récessif), ainsi :

18 [forme mélanique] : C+c ou C+C+ (hétérozygote ou homozygote) ; [forme claire] : cc (toujours homozygote). La fréquence de ces deux phénotypes au début du XXème siècle est présentée dans le document cidessous : Pour expliquer cette évolution, l expérience de «lâcher-recapture» fut réalisée. Des papillons des 2 phénotypes sont marqués d une tache de peinture, puis lâchés : soit dans la région de Birmingham (région industrielle et polluée dont les arbres sont recouverts de suie) ; soit dans le Dorset (région rurale dont les arbres sont surtout clairs). Les nuits qui suivent le lâcher, les papillons survivants sont «recapturés» puis dénombrés. Le taux de «recapture» est indicatif du nombre d individus survivants et assimilé à un taux de survie. Dans les environnements non pollués, les troncs d'arbres recouverts de lichens sont plus clairs. Les Phalènes typica, mieux camouflées, échappent à leurs prédateurs et ont plus de chances de transmettre leurs allèles aux générations suivantes. Au contraire, dans les environnements plus pollués, les troncs d'arbres dépourvus de lichens sont plus sombres. Les Phalènes carbonaria, mieux camouflées, échappent à leurs prédateurs et ont plus de chances de transmettre leurs allèles aux générations suivantes. Bilan : Un caractère qui permet à un individu de survivre et de se reproduire mieux que s'il en était dépourvu est ce que l'on appelle une adaptation. En accumulant les modifications aléatoires avantageuses, la sélection naturelle se traduit donc par une adaptation étroite des espèces à leur milieu et à leurs conditions de vie. B) La persistance d'allèles morbides La drépanocytose ou anémie à hématies falciformes est une maladie génétique récessive liée à une anomalie de l hémoglobine. L hémoglobine anormale HbS diffère de l hémoglobine normale HbA par l emplacement d un seul acide aminé dans la chaîne bêta. Cette anomalie est due à une mutation ponctuelle du gène codant cette protéine. (voir cours S4). Les personnes homozygotes HbS/HbS souffrent d une anémie sévère, celles qui sont hétérozygotes HbA/HbS fabriquent les deux types d hémoglobine et ne souffrent que d une légère anémie surtout invalidante en altitude ou lors d efforts intenses. Le paludisme ou malaria est une maladie due à un parasite unicellulaire : le plasmodium qui réalise une partie de son cycle dans le sang de l Homme. Il se multiplie dans les globules rouges et entraîne leur destruction.

19 Infections de globules rouges par Plasmodium Bien que les mécanismes ne soient pas clairement identifiés, le plasmodium se développe moins bien dans les globules rouges possédant de l hémoglobine HbS que dans ceux possédant de l hémoglobine HbA. Les individus HbS/HbS ne contractent que rarement le paludisme (toutefois ceux-ci meurent de drépanocytose). Les individus hétérozygotes HbA/HbS développent une résistance pour le paludisme par rapport aux homozygotes HbA/HbA. Le plasmodium aurait du mal à infecter les hématies contenant HbS. L'allèle muté HbS confère donc dans certaines zones géographiques un avantage sélectif.

20 C) Le devenir des mutations neutres Les mutations (sens large) neutres, qui ne modifient pas le phénotype macroscopique d un organisme, et donc qui n ont pas d impact sélectif, peuvent néanmoins se répandre au sein d une population, selon les aléas des croisements entre individus : on parle alors de dérive génétique pour ce phénomène. C est ce que nous montre l existence des différentes séquences existant pour les chaînes alpha de l hémoglobine chez les diverses espèces de Vertébrés. Ces différences sont dues à l accumulation au cours du temps de mutations germinales neutres puisque les chaînes alpha ont toutes conservées le même rôle (transport d O2). Ces mutations neutres ne sont pas déterminantes pour l évolution phénotypique des espèces, mais elles expliquent l évolution des séquences des molécules homologues appartenant à des espèces différentes au cours du temps. D) La dérive génétique et l'effet du hasard Les différents allèles d un gène n'apparaissent pas en même temps durant l évolution d une espèce. De plus, ils peuvent conférer un avantage ou un désavantage aux individus qui les portent. Leurs fréquences vont donc changer au cours du temps. De manière générale, l ensemble des mécanismes décrits comme étant des forces évolutives (sélection naturelle, mutation, recombinaison, dérive, migration ) contribue à faire varier les fréquences alléliques des gènes. Pour la plupart de ces forces, un mécanisme moléculaire est mis en jeu. Mais la dérive génétique concerne l'évolution au sein d une population ou d'une espèce de la fréquence des allèles ou des génotypes (combinaison des deux allèles d un gène hérités des chromosomes paternel et maternel au moment de la fécondation) d un gène causée par des phénomènes aléatoires et impossible à prévoir, donc indépendamment des mutations, de la sélection naturelle et des migrations. La dérive génétique c'est donc l'évolution d'une population causée par des phénomènes aléatoires et imprévisibles comme la rencontre aléatoire des gamètes lors de la fécondation. La dérive génétique concerne surtout les allèles neutres c est-à-dire qui ne confèrent ni avantage ni désavantage sélectif. Les effets de la dérive génétique sont d'autant plus importants que la population est petite. En effet, le petit nombre de géniteurs et/ou de descendants fait que statistiquement certains allèles ne seront pas transmis. La dérive génétique conduit donc, de façon aléatoire, à l'augmentation ou à la diminution de la fréquence des différents allèles et ainsi à une diminution de la diversité génétique d'une population. La dérive génétique est un des mécanismes majeurs de l'évolution.

21 Dans une population plus grande (100 individus), un allèle ne se fixe que dans 2 cas sur 20 seulement. On peut en conclure que, plus une population est petite, et plus les effets de la dérive génétique sont importants, et plus la diversité génétique dans la population sera menacée. La dérive génétique et la perte de diversité génétique sont des phénomènes naturels, mais ils peuvent être amplifiés par des pratiques artificielles, aboutissant à la réduction des effectifs, par la prédation ou une fragmentation du paysage (déforestation, utilisation agricole) ; ou encore la dépression de consanguinité. Si la population est trop petite, la probabilité qu'il existe un allèle adapté au nouveau facteur de l'environnement est faible. Le risque d'extinction de l'espèce sera important. C'est pourquoi il est nécessaire de maintenir les espèces à l'état sauvage avec des effectifs significatifs, afin d'empêcher les effets délétères de la dérive génétique. E) Sélection naturelle et environnement La théorie de la sélection naturelle permet d'expliquer et de comprendre comment l'environnement influe sur l'évolution des espèces et des populations en sélectionnant les individus les plus adaptés et elle constitue donc un aspect fondamental de la théorie de l'évolution. La sélection dépend des conditions environnementales et si des populations différentes ne sont pas soumises aux mêmes conditions, la pression de sélection (désigne un phénomène qui se traduit par une évolution des espèces vivantes soumises à certaines contraintes environnementales) qui s'exerce sur ces deux populations va induire des différences dans la fréquence des différents allèles présents dans les deux populations.

22 Les migrations de populations diminuent fortement les différences alléliques entre les populations. Elles créent un brassage important des gènes entre les populations qui peut enrichir le pool génique de chaque population puisqu'elles peuvent gagner des allèles provenant d'une autre population. D'autre part ce brassage peut diminuer les différences. Les migrations vont donc uniformiser les populations. Les migrations peuvent également être à l'origine de nouvelles populations. Si un petit groupe d'individus se retrouve isolé, il va pouvoir évoluer indépendamment sous la pression sélective de son nouvel environnement et créer une population originale. Ce mécanisme a sans doute participé à l'évolution des différentes populations humaines au cours de l'histoire. III) Diversification sans modification des génomes A) Des associations entre êtres vivants On appelle association d organismes l interaction durable entre des organismes d espèces différentes. La symbiose est la plus connue de ces interactions. Elle correspond à l association obligatoire de deux espèces qui, toutes deux, tirent profit de cette interaction. Les lichens sont par exemple issus de l association symbiotique entre une algue unicellulaire et un champignon. Les êtres vivants vivent en interaction les uns avec les autres. Certaines de ces interactions peuvent être plus étroites et constituer des associations ; si l association est durable et à bénéfices réciproques, on parle de symbiose. Les êtres vivants associés peuvent exercer une influence réciproque et provoquer des modifications de leurs phénotypes (lichens par exemple). Les mycorhizes, qui sont des associations symbiotiques entre des champignons du sol et des racines de végétaux, favorisent la croissance des deux partenaires de l association. En développant un réseau de filaments retenant facilement l eau et les sels minéraux autour des racines, le champignon favorise l absorption racinaire et donc la croissance du végétal. Le champignon, quant à lui, bénéficie de matières organiques produites par la plante. Certaines associations entre deux êtres vivants peuvent se traduire par la synthèse de nouvelles substances, la mise en place de nouvelles structures ou encore la modification de comportements qui n existent pas individuellement chez chacun des partenaires. Ainsi, par ces associations, de la diversité se manifeste, sans pour autant que les informations génétiques des partenaires ne soient modifiées. Une espèce de salamandre (Ambystoma maculatum) pond des oeufs verts. Cette couleur est liée à la présence dans l enveloppe de l œuf et dans l embryon, d algues unicellulaires chlorophylliennes. L algue (Oophila amblystomatis), est à l intérieur même des cellules d embryons : on parle d endosymbiose. À gauche, l embryon de la salamandre en endosymbiose avec l algue verte. À droite, indiquée par des flèches, l endroit de la pénétration de manière encore inexpliquée des algues, à l intérieur des œufs.

23 Les embryons de salamandre bénéficient du dioxygène produit par l algue lors de la photosynthèse. L O2 est utilisé par l algue et la salamandre pour la respiration. La lumière augmente la vitesse du développement embryonnaire et accélère l'éclosion. La présence des algues améliore le développement des embryons grâce à leur photosynthèse. Les algues Oophila ont besoin des déchets produits par l'embryon (déchets azotés, CO2...) pour se multiplier. Les algues utiliseraient ces déchets pour réaliser leur métabolisme (notamment la photosynthèse). Bilan : La symbiose est une association permanente entre deux organismes d espèces différentes vivant ensemble, qui se traduit par des effets bénéfiques pour l un comme pour l autre. Lorsque l un des deux organismes contient l autre, on parle d endosymbiose. Différentes données scientifiques semblent montrer que certains organites des eucaryotes se sont mis en place par un processus d endosymbiose. Ainsi les mitochondries, les chloroplastes seraient, issus de l endosymbiose de bactéries dans des cellules eucaryotes. Le processus d endosymbiose est donc source d une diversification du vivant, voire même à l origine d une explosion du nombre de formes vivantes différentes (théorie de l origine endosymbiotique de différents organites). B) La transmission culturelle des comportements Chez les vertébrés principalement, certains comportements sont transmis au sein d'un groupe : il s'agit de comportements culturels. Ces comportements sont le résultat d'un apprentissage, ils ne sont pas déterminés génétiquement. Ces comportements sont d'autant plus transmis qu'ils présentent un avantage sélectif (reproduction, recherche de nourriture ). Une source de diversité des êtres vivants peut être acquise après la naissance par apprentissage et transmise d une génération à l autre par voie non génétique. Les comportements animaux entrent en partie dans ce cadre. Certains, très stéréotypés, apparaissent innés, d autres très variables selon les individus apparaissent plutôt acquis après la naissance et fruits d un apprentissage. C est le cas par exemple de l apprentissage du chant chez les pinsons : Le jeune pinson acquiert après la naissance plusieurs thèmes de chant en écoutant ses parents. Le chant se précise et se complexifie petit à petit durant la phase d apprentissage qui dure 10 mois. Selon le lieu de naissance et donc les congénères à sa proximité, le chant sera différent, ce qui prouve l importance du contexte environnemental dans l apprentissage du chant. On distingue, rien que dans le sud-ouest de la France, 14 chants différents chez les pinsons. Sur des jeunes pinsons élevés seuls, on note un chant qui restera très primitif, simple, ce qui montre l importance des adultes dans l apprentissage du chant. L expérience sonore doit être faite précocement, sinon le jeune pinson n est plus capable d adapter son chant à celui entendu. Cette période est qualifiée de période critique. Elle se caractérise par une plasticité cérébrale qui autorise les apprentissages, dont celui du langage. Analyse comparée du chant de deux espèces de pinsons. Chant du pinson de Cahors (a) et chant du pinson des Landes (b). Ils apparaissent totalement différents en raison d un apprentissage distinct. Les tracés en rouge correspondent aux fréquences (en khz) émises lors du chant.

24 Chez les animaux, surtout chez les vertébrés, certains comportements peuvent être qualifiés de «culturels». Ils résultent d une transmission au sein d une société d individus vivant en commun : les comportements ainsi transmis ne sont pas déterminés génétiquement, mais appris au contact des congénères. Ceci a pu être mis en évidence chez les singes, les oiseaux, les cétacés, les rats. On a ainsi montré que certains oiseaux, élevés sans adulte, présentent un chant déstructuré, comportant certains motifs caractéristiques de l espèce mais incomplètement associés. Ceci montre que c est en imitant le chant des autres individus que le chant s élabore. Des observations de terrain et des expériences ont prouvé que les chimpanzés apprennent à reproduire une action en observant la manière dont leur congénère la réalise. Dans un premier temps, suivant l apparition d un nouveau comportement, celui-ci est appris par observation d un individu de la même génération. Dans un second temps, l apprentissage des jeunes se fait auprès d individus expérimentés plus âgés. Bilan : Ces exemples, non exhaustifs, montrent qu il existe de nombreux mécanismes de diversification des êtres vivants. De tels processus enrichissent la biodiversité et jouent un rôle important dans les mécanismes de l évolution. Cette diversité est le résultat d un apprentissage qui se transmet de manière non génétique. IV) Notion d'espèces et la spéciation A) Définition et caractérisation d'une espèce La biodiversité est source de transformation des espèces existantes et de naissance de nouvelles espèces au cours du temps. Le concept d espèce est complexe et délicat à définir. Il a ainsi connu de multiples définitions au cours de l histoire de la biologie. La définition de l espèce repose sur des critères variés et dépend des objectifs que l on se fixe. Au début du XVIIIe siècle, Linné, en voulant réaliser un essai de classification, base la première définition de l espèce sur des critères phénotypiques héréditaires. On regroupe alors au sein d une espèce les individus qui se ressemblent, l objectif étant de classer les espèces à un moment donné de l histoire de la Terre. Par la suite, au milieu du XVIIIe siècle, Buffon considère comme fondamental le critère d interfécondité pour définir l espèce. Des individus appartiennent à une même espèce s ils peuvent se reproduire et engendrer une descendance féconde. Exemple : Jument Âne = Mulet (stérile). Le croisement est ici possible mais, le mulet étant stérile, on en déduit que la jument et l âne forment deux espèces différentes. Ces deux définitions ont ensuite été réunies par Cuvier à la fin du XVIIIe siècle : «Une espèce est un ensemble d individus nés les uns des autres et qui se ressemblent morphologiquement.» En 1942, Ernst Mayr définit l espèce comme un ensemble de groupes de populations naturelles capables de se reproduire, mais isolés du point de vue reproductif des autres groupes. C est cette définition qui est aujourd hui utilisée. La notion d isolement reproductif est essentielle puisque des individus qui se ressemblent ne sont pas forcément de la même espèce. Cet isolement, d origine génétique, implique la rupture des échanges génétiques entres individus. Les mécanismes d isolement reproductif sont variés : forme des organes reproducteurs non compatibles, périodes de reproduction non synchronisées, milieux de vie différents Remarque : Il existe des exceptions, qui sont nombreuses chez les plantes, mais aussi chez les animaux comme par exemple le chameau de Bactriane x Dromadaire --> hybrides interféconds Une population d individus identifiés comme formant une espèce n est définie que durant un laps de temps fini car : si un nouveau groupe d individus isolés de l espèce initiale s individualise, une nouvelle espèce est définie. Cela implique un processus de spéciation avec acquisition d un isolement reproductif ; si un ensemble d individus cesse d être isolé génétiquement ou qu il ne comporte plus de représentants, l espèce disparaît.

25 B) La spéciation La spéciation est le processus conduisant à l'individualisation de nouvelles espèces. La naissance de deux nouvelles espèces à partir d'une espèce mère implique un isolement reproductif de 2 populations. Les causes possibles de cet isolement : - L'isolement géographique ou écologique : certains évènements climatologiques peuvent morceler l'aire de répartition de l'espèce en dressant des barrières + ou - infranchissables. - L'isolement sexuel : lié à des innovations génétiques responsables de décalages dans les périodes de reproduction, d incompatibilités physiologiques ou anatomiques,... - la stérilité des individus hybrides. L'isolement reproducteur des populations est la conséquence d'un isolement génétique : il n'y a plus d'échanges d'allèles. Les populations vont alors évoluer indépendamment sous l'effet du hasard et de la sélection naturelle et formeront deux espèces distinctes.

CHAPITRE 3 LA SYNTHESE DES PROTEINES

CHAPITRE 3 LA SYNTHESE DES PROTEINES CHAITRE 3 LA SYNTHESE DES ROTEINES On sait qu un gène détient dans sa séquence nucléotidique, l information permettant la synthèse d un polypeptide. Ce dernier caractérisé par sa séquence d acides aminés

Plus en détail

Stabilitéet variabilitédes génomes au cours de la reproduction sexuée

Stabilitéet variabilitédes génomes au cours de la reproduction sexuée Stabilitéet variabilitédes génomes au cours de la reproduction sexuée 1 1 Reproduction sexuée et stabilitéde l espèce 2 2 L évolution du nombre de chromosones au cours de la reproduction sexuelle Le cycle

Plus en détail

Séquence 6. Mais ces espèces pour autant ne sont pas identiques et parfois d ailleurs ne se ressemblent pas vraiment.

Séquence 6. Mais ces espèces pour autant ne sont pas identiques et parfois d ailleurs ne se ressemblent pas vraiment. Sommaire Séquence 6 Nous avons vu dans les séances précédentes qu au cours des temps géologiques des espèces différentes se sont succédé, leur apparition et leur disparition étant le résultat de modifications

Plus en détail

LA MITOSE CUEEP - USTL DÉPARTEMENT SCIENCES BAHIJA DELATTRE

LA MITOSE CUEEP - USTL DÉPARTEMENT SCIENCES BAHIJA DELATTRE Biologie LA MITOSE CUEEP - USTL DÉPARTEMENT SCIENCES BAHIJA DELATTRE Février 2006 I. L'INTRODUCTION Chaque cellule d'un organisme supérieur provient de la multiplication d'une cellule préexistante (cellule

Plus en détail

INFORMATION GÉNÉTIQUE et REPRODUCTION SEXUÉE

INFORMATION GÉNÉTIQUE et REPRODUCTION SEXUÉE Partie 1, Chapitre 4 INFORMATION GÉNÉTIQUE et REPRODUCTION SEXUÉE Constat : à l'exception des jumeaux, chaque individu est unique. Ses caractères héréditaires dependent des info génétiques (allèles) portées

Plus en détail

Chapitre 2 - Complexité des relations entre génotype et phénotype

Chapitre 2 - Complexité des relations entre génotype et phénotype Chapitre 2 - Complexité des relations entre génotype et phénotype Chaque chromosome est en double exemplaire Donc chaque gène (situé sur son locus) est en double exemplaires : et peut être sous différente

Plus en détail

Dépistage drépanocytose. Édition 2009

Dépistage drépanocytose. Édition 2009 Dépistage drépanocytose Édition 2009 ÊTre hétérozygote et alors Madame, Monsieur, Comme tous les nouveau-nés, votre bébé a eu un prélèvement de sang au talon. Ce prélèvement a été réalisé dans le cadre

Plus en détail

Les débuts de la génétique

Les débuts de la génétique HPITRE 9 DES DÉBTS DE L ÉNÉTIQE X ENJEX TELS DES BIOTEHNOLOIES 1 Les débuts de la génétique est avec les travaux de regor Mendel vers la fin du XIX e siècle que furent posées les bases de la génétique.

Plus en détail

Dr E. CHEVRET UE2.1 2013-2014. Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires

Dr E. CHEVRET UE2.1 2013-2014. Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires I. Introduction II. Les microscopes 1. Le microscope optique 2. Le microscope à fluorescence 3. Le microscope confocal 4. Le microscope électronique

Plus en détail

Séquence 2. L expression du patrimoine génétique. Sommaire

Séquence 2. L expression du patrimoine génétique. Sommaire Séquence 2 L expression du patrimoine génétique Sommaire 1. La synthèse des protéines 2. Phénotypes, génotypes et environnement Synthèse de la séquence 2 Exercices de la séquence 2 Glossaire des séquences

Plus en détail

AMAMI Anaïs 3 C LORDEL Maryne. Les dons de cellules & de tissus.

AMAMI Anaïs 3 C LORDEL Maryne. Les dons de cellules & de tissus. AMAMI Anaïs 3 C LORDEL Maryne Les dons de cellules & de tissus. Introduction : Une greffe (don) de cellules consiste à administrer à un patient dont un organe vital ne fonctionne plus correctement, une

Plus en détail

1 les caractères des êtres humains.

1 les caractères des êtres humains. Quelques rappels des classes précédentes ACTIVITÉ livre pages 8 et 9 : apprendre le bilan de la page 9 Les êtres vivants sont répartis en espèces. Chaque être vivant est formé de cellules. schéma d une

Plus en détail

Le test de dépistage qui a été pratiqué à la

Le test de dépistage qui a été pratiqué à la élever CommenT UN enfant ayant une drépanocytose Q Le test de dépistage qui a été pratiqué à la maternité vient de révéler que votre bébé est atteint de drépanocytose. Aujourd hui, votre enfant va bien,

Plus en détail

Génétique et génomique Pierre Martin

Génétique et génomique Pierre Martin Génétique et génomique Pierre Martin Principe de la sélections Repérage des animaux intéressants X Accouplements Programmés Sélection des meilleurs mâles pour la diffusion Index diffusés Indexation simultanée

Plus en détail

IMMUNOLOGIE. La spécificité des immunoglobulines et des récepteurs T. Informations scientifiques

IMMUNOLOGIE. La spécificité des immunoglobulines et des récepteurs T. Informations scientifiques IMMUNOLOGIE La spécificité des immunoglobulines et des récepteurs T Informations scientifiques L infection par le VIH entraîne des réactions immunitaires de l organisme qui se traduisent par la production

Plus en détail

Univers Vivant Révision. Notions STE

Univers Vivant Révision. Notions STE Univers Vivant Révision Notions STE Chap. 13) L Écologie 1) a) Qu est-ce que l empreinte écologique? L empreinte écologique correspond à la surface terrestre et aquatique totale nécessaire à un individu,

Plus en détail

Information génétique

Information génétique chapitre 3 Information génétique et division cellulaire L étude de la division cellulaire est abordée pour découvrir comment est transmise et conservée l information génétique portée par les chromosomes.

Plus en détail

Le Monde des insectes, son importance pour l Homme et l apport de l étude des insectes aux sciences du vivant.

Le Monde des insectes, son importance pour l Homme et l apport de l étude des insectes aux sciences du vivant. MEDAILLE D OR DU CNRS 2011 Le Monde des insectes, son importance pour l Homme et l apport de l étude des insectes aux sciences du vivant. Extrait de l allocution prononcée le 19 juin 2007 par Jules Hoffmann,

Plus en détail

Séquence 1. Reproduction conforme de la cellule et réplication de l ADN Variabilité génétique et mutation de l ADN

Séquence 1. Reproduction conforme de la cellule et réplication de l ADN Variabilité génétique et mutation de l ADN Séquence 1 Reproduction conforme de la cellule et réplication de l ADN Variabilité génétique et mutation de l ADN Sommaire 1. Reproduction conforme de la cellule et réplication de l ADN 2. Variabilité

Plus en détail

Gènes du développement et structuration de l organisme

Gènes du développement et structuration de l organisme 03-Gènes du développement_00/maquette imports 19/01/10 10:45 Page99 Revue des Questions scientifiques, 2010, 181 (1) : 99-110 Gènes du développement et structuration de l organisme René Rezsohazy Unité

Plus en détail

Cellules procaryotes Service histologie Pr.k.mebarek

Cellules procaryotes Service histologie Pr.k.mebarek Cellules procaryotes Service histologie Pr.k.mebarek I) Les cellules procaryotes II) Les cellules eucaryotes o 1) Caractéristiques générales des cellules eucaryotes o 2) Organisation des cellules eucaryotes

Plus en détail

grande simple microscope microscope inventé années 1825. biologie = cellule) et (logos de plus en Anglais. Utilise un La microscopie, 1665,

grande simple microscope microscope inventé années 1825. biologie = cellule) et (logos de plus en Anglais. Utilise un La microscopie, 1665, Cours de Biologie Cellulaire Présentés par Mr CHELLI A. FSNV 2012/ /2013 CHAPITRE I : INTRODUCTION A LA BIOLOGIE CELLULAIRE A- Introduction et définitionn de la biologie cellulaire : Il était difficile

Plus en détail

Transfusions sanguines, greffes et transplantations

Transfusions sanguines, greffes et transplantations Transfusions sanguines, greffes et transplantations Chiffres clés en 2008 La greffe d organes est pratiquée depuis plus de 50 ans. 4 620 malades ont été greffés. 1 563 personnes ont été prélevées. 222

Plus en détail

Plateforme Transgenèse/Zootechnie/Exploration Fonctionnelle IBiSA. «Anexplo» Service Transgenèse. Catalogue des prestations

Plateforme Transgenèse/Zootechnie/Exploration Fonctionnelle IBiSA. «Anexplo» Service Transgenèse. Catalogue des prestations Plateforme Transgenèse/Zootechnie/Exploration Fonctionnelle IBiSA «Anexplo» Service Transgenèse Catalogue des prestations 04/01/12 - Page 1 sur 8 Présentation du service de Transgenèse Le service de Transgenèse

Plus en détail

Projet Pédagogique Conférence interactive HUBERT REEVES Vendredi 13 mars 2015-14 H

Projet Pédagogique Conférence interactive HUBERT REEVES Vendredi 13 mars 2015-14 H Projet Pédagogique Conférence interactive HUBERT REEVES Vendredi 13 mars 2015-14 H Page 1 DES CONFERENCES QUI ENRICHISSENT LES PROGRAMMES SCOLAIRES : Objectifs principaux : Acquérir et approfondir des

Plus en détail

Végétaux Exemples d individus

Végétaux Exemples d individus Végétaux Formation Biologie 2011 2012 Végétaux Exemples d individus Végétaux Embranchement Classification Description Reproduction Mode de vie Exemples d individu Végétaux Règne > Etymologie «Végetaux»

Plus en détail

Travaux dirigés de Microbiologie Master I Sciences des Génomes et des Organismes Janvier 2015

Travaux dirigés de Microbiologie Master I Sciences des Génomes et des Organismes Janvier 2015 Andrew Tolonen atolonen@genoscope.cns.fr Travaux dirigés de Microbiologie Master I Sciences des Génomes et des Organismes Janvier 2015 A- Généralités I- La vie sur terre telle que nous la connaissons ne

Plus en détail

Les tests génétiques à des fins médicales

Les tests génétiques à des fins médicales Les tests génétiques à des fins médicales Les tests génétiques à des fins médicales Nous avons tous hérité d une combinaison unique de gènes de la part de nos parents. Cette constitution originale et l

Plus en détail

Mythe : Le chien est un omnivore. C'est faux!!

Mythe : Le chien est un omnivore. C'est faux!! Mythe : Le chien est un omnivore C'est faux!! Les chiens sont des carnivores et non des omnivores. La théorie selon laquelle les chiens sont omnivores reste à être prouvée, alors que le fait que les chiens

Plus en détail

LA TRANSMISSION DES CARACTÈRES

LA TRANSMISSION DES CARACTÈRES LA TRANSMISSION DES CARACTÈRES HÉRÉDITAIRES BIO-5065-2 GUIDE D APPRENTISSAGE BIOLOGIE Janvier 2005 Version révisée (avril 2005) 2 Ce document, produit par la Commission scolaire Marie-Victorin, reprend

Plus en détail

Les OGM. 5 décembre 2008. Nicole Mounier

Les OGM. 5 décembre 2008. Nicole Mounier Les OGM 5 décembre 2008 Nicole Mounier Université Claude Bernard Lyon 1 CGMC, bâtiment Gregor Mendel 43, boulevard du 11 Novembre 1918 69622 Villeurbanne Cedex OGM Organismes Génétiquement Modifiés Transfert

Plus en détail

Chapitre 1 : Qu est ce que l air qui nous entoure?

Chapitre 1 : Qu est ce que l air qui nous entoure? Chapitre 1 : Qu est ce que l air qui nous entoure? Plan : 1. Qu est ce que l atmosphère terrestre? 2. De quoi est constitué l air qui nous entoure? 3. Qu est ce que le dioxygène? a. Le dioxygène dans la

Plus en détail

Bases moléculaires des mutations Marc Jeanpierre

Bases moléculaires des mutations Marc Jeanpierre Bases moléculaires des mutations Marc Jeanpierre Chaque enfant qui naît hérite de 10 à 30 nouvelles mutations ponctuelles. L essentiel des ces mutations sont heureusement des variations neutres de séquence

Plus en détail

ALGORITHME GENETIQUE ET MODELE DE SIMULATION POUR L'ORDONNANCEMENT D'UN ATELIER DISCONTINU DE CHIMIE

ALGORITHME GENETIQUE ET MODELE DE SIMULATION POUR L'ORDONNANCEMENT D'UN ATELIER DISCONTINU DE CHIMIE ALGORITHME GENETIQUE ET MODELE DE SIMULATION POUR L'ORDONNANCEMENT D'UN ATELIER DISCONTINU DE CHIMIE P. Baudet, C. Azzaro-Pantel, S. Domenech et L. Pibouleau Laboratoire de Génie Chimique - URA 192 du

Plus en détail

Chapitre 3 La biodiversité, résultat et étape de l évolution

Chapitre 3 La biodiversité, résultat et étape de l évolution Chapitre 3 La biodiversité, résultat et étape de l évolution Introduction 1- La diversité des milieux et des écosystèmes 2- La diversité des espèces 3- La diversité des gènes 4- L évolution de la biodiversité

Plus en détail

Feuille d exercices 2 : Espaces probabilisés

Feuille d exercices 2 : Espaces probabilisés Feuille d exercices 2 : Espaces probabilisés Cours de Licence 2 Année 07/08 1 Espaces de probabilité Exercice 1.1 (Une inégalité). Montrer que P (A B) min(p (A), P (B)) Exercice 1.2 (Alphabet). On a un

Plus en détail

EXERCICES : MECANISMES DE L IMMUNITE : pages 406 407 408 409 410

EXERCICES : MECANISMES DE L IMMUNITE : pages 406 407 408 409 410 EXERCICES : MECANISMES DE L IMMUNITE : pages 406 407 408 409 410 EXERCICE 1 PAGE 406 : EXPERIENCES A INTERPRETER Question : rôles respectifs du thymus et de la moelle osseuse dans la production des lymphocytes.

Plus en détail

Ce manuel a comme objectif de fournir des informations aux patients et ses familiers à respect du Trait Drepanocytaire.

Ce manuel a comme objectif de fournir des informations aux patients et ses familiers à respect du Trait Drepanocytaire. Ce manuel a comme objectif de fournir des informations aux patients et ses familiers à respect du Trait Drepanocytaire. Nous savons que les informations médicales sont entourés, dans la plupart des cas,

Plus en détail

Normes internationales pour les mesures phytosanitaires (NIMPs)

Normes internationales pour les mesures phytosanitaires (NIMPs) 105 Annexe 3 Normes internationales pour les mesures phytosanitaires (NIMPs) On trouvera ci-après une description succincte des NIMP adoptées. Le texte intégral des NIMP peut être consulté sur le Site

Plus en détail

Ressources pour l école élémentaire

Ressources pour l école élémentaire Ressources pour l école élémentaire éduscol Découverte du monde Progressions pour le cours préparatoire et le cours élémentaire première année Ces documents peuvent être utilisés et modifiés librement

Plus en détail

Bases de données des mutations

Bases de données des mutations Bases de données des mutations CFMDB CFTR2 CFTR-France / Registre Corinne THEZE, Corinne BAREIL Laboratoire de génétique moléculaire Montpellier Atelier Muco, Lille, 25-27 septembre 2014 Accès libre http://www.genet.sickkids.on.ca/app

Plus en détail

Chapitre 7 : Structure de la cellule Le noyau cellulaire

Chapitre 7 : Structure de la cellule Le noyau cellulaire UE2 : Structure générale de la cellule Chapitre 7 : Structure de la cellule Le noyau cellulaire Professeur Michel SEVE Année universitaire 2010/2011 Université Joseph Fourier de Grenoble - Tous droits

Plus en détail

LE MONITORING DE LA BIODIVERSITE EN SUISSE. Hervé LETHIER, EMC2I

LE MONITORING DE LA BIODIVERSITE EN SUISSE. Hervé LETHIER, EMC2I LE MONITORING DE LA BIODIVERSITE EN SUISSE Hervé LETHIER, EMC2I INTRODUCTION OBJECTIFS L INSTRUMENT LES INDICATEURS UN PREMIER BILAN INTRODUCTION OBJECTIF De simples inventaires spécialisés et ciblés Combler

Plus en détail

Leucémies de l enfant et de l adolescent

Leucémies de l enfant et de l adolescent Janvier 2014 Fiche tumeur Prise en charge des adolescents et jeunes adultes Leucémies de l enfant et de l adolescent GENERALITES COMMENT DIAGNOSTIQUE-T-ON UNE LEUCEMIE AIGUË? COMMENT TRAITE-T-ON UNE LEUCEMIE

Plus en détail

2.0 Interprétation des cotes d évaluation des risques relatifs aux produits

2.0 Interprétation des cotes d évaluation des risques relatifs aux produits 2.0 Interprétation des cotes d évaluation des risques relatifs aux produits L interprétation des cotes attribuées dans le cadre des évaluations des risques relatifs aux produits décrite plus loin repose

Plus en détail

Coordinateur Roland Calderon

Coordinateur Roland Calderon SVT-3 e -/Sciences de la Vie et de la Terre-/ erre-/-programme 2008 LIVRE DU PROFESSEUR Coordinateur Roland Calderon Les auteurs Vincent Béranger Professeur à Paris Louis-Marie Couteleau Professeur à Paris

Plus en détail

Actualités sur la sélection des pondeuses Prospections futures. Dr. Matthias Schmutz, Lohmann Tierzucht

Actualités sur la sélection des pondeuses Prospections futures. Dr. Matthias Schmutz, Lohmann Tierzucht Actualités sur la sélection des pondeuses Prospections futures Dr. Matthias Schmutz, Lohmann Tierzucht Alimentation et démographie mondiale Augmentation annuelle de 80 millions Croissance surtout dans

Plus en détail

Pour un principe matérialiste fort. Jean-Paul Baquiast

Pour un principe matérialiste fort. Jean-Paul Baquiast Pour un principe matérialiste fort Jean-Paul Baquiast Plan détaillé :. Pour un matérialisme fort Le retour en force du dogmatisme religieux Nécessité d un renouvellement du matérialisme Que sont les nouvelles

Plus en détail

Intrants médicamenteux en agriculture et en santé : les écosystèmes microbiens sont-ils un problème ou une solution?

Intrants médicamenteux en agriculture et en santé : les écosystèmes microbiens sont-ils un problème ou une solution? Les Rencontres de l Inra au Salon de l agriculture Intrants médicamenteux en agriculture et en santé : les écosystèmes microbiens sont-ils un problème ou une solution? Lundi 23 février 2015 Programme 14h30

Plus en détail

PEUT- ON SE PASSER DE LA NOTION DE FINALITÉ?

PEUT- ON SE PASSER DE LA NOTION DE FINALITÉ? PEUT- ON SE PASSER DE LA NOTION DE FINALITÉ? à propos de : D Aristote à Darwin et retour. Essai sur quelques constantes de la biophilosophie. par Étienne GILSON Vrin (Essais d art et de philosophie), 1971.

Plus en détail

Que faire lorsqu on considère plusieurs variables en même temps?

Que faire lorsqu on considère plusieurs variables en même temps? Chapitre 3 Que faire lorsqu on considère plusieurs variables en même temps? On va la plupart du temps se limiter à l étude de couple de variables aléatoires, on peut bien sûr étendre les notions introduites

Plus en détail

TRAIT FALCIFORME. Clinique spécialisée d hématologie pédiatrique

TRAIT FALCIFORME. Clinique spécialisée d hématologie pédiatrique TRAIT FALCIFORME Clinique spécialisée d hématologie pédiatrique Une analyse sanguine a été effectuée chez votre enfant, soit à la naissance, soit à la demande de votre médecin. Cette analyse a démontré

Plus en détail

Section «Maturité fédérale» EXAMENS D'ADMISSION Session de février 2014 RÉCAPITULATIFS DES MATIÈRES EXAMINÉES. Formation visée

Section «Maturité fédérale» EXAMENS D'ADMISSION Session de février 2014 RÉCAPITULATIFS DES MATIÈRES EXAMINÉES. Formation visée EXAMENS D'ADMISSION Admission RÉCAPITULATIFS DES MATIÈRES EXAMINÉES MATIÈRES Préparation en 3 ou 4 semestres Formation visée Préparation complète en 1 an 2 ème partiel (semestriel) Niveau Durée de l examen

Plus en détail

La bêta-thalassémie. La maladie. l Qu est-ce que la bêta-thalassémie? l Qui peut en être atteint? Est-elle présente partout dans le monde?

La bêta-thalassémie. La maladie. l Qu est-ce que la bêta-thalassémie? l Qui peut en être atteint? Est-elle présente partout dans le monde? La maladie Le diagnostic Les aspects génétiques Le traitement, la prise en charge, la prévention Vivre avec En savoir plus Madame, Monsieur, Cette fiche est destinée à vous informer sur la bêtathalassémie.

Plus en détail

PARTIE I Compte pour 75 %

PARTIE I Compte pour 75 % PARTIE I Compte pour 75 % Instructions : Noircissez la lettre correspondant à la bonne réponse sur la feuille de réponse fournie. 1. Dans le diagramme, quelles structures font partie du système nerveux

Plus en détail

GénoToul 2010, Hôtel de Région Midi Pyrénées, Toulouse, 10 décembre 2010

GénoToul 2010, Hôtel de Région Midi Pyrénées, Toulouse, 10 décembre 2010 GénoToul 2010, Hôtel de Région Midi Pyrénées, Toulouse, 10 décembre 2010 Analyse de la diversité moléculaire des régions génomiques de 30 gènes du développement méristématique dans une core collection

Plus en détail

DIAPOSITIVE 1 Cette présentation a trait à la réglementation sur les thérapies cellulaires.

DIAPOSITIVE 1 Cette présentation a trait à la réglementation sur les thérapies cellulaires. Produits de thérapie cellulaire DIAPOSITIVE 1 Cette présentation a trait à la réglementation sur les thérapies cellulaires. DIAPOSITIVE 2 La fabrication des thérapies cellulaires est examinée par la Division

Plus en détail

Introduction générale

Introduction générale Introduction générale Touchant près de 600 nouvelles personnes chaque année en France, la leucémie myéloïde chronique est une maladie affectant les cellules du sang et de la moelle osseuse (située au cœur

Plus en détail

L univers vivant De la cellule à l être humain

L univers vivant De la cellule à l être humain L univers vivant De la cellule à l être humain La cellule humaine Voir : http://www.biologieenflash.net/sommaire.html Voir : http://fr.wikipedia.org/ La cellule humaine Unité de base de tous les êtres

Plus en détail

Qu est-ce que la maladie de Huntington?

Qu est-ce que la maladie de Huntington? Qu est-ce que la maladie de Huntington? Description sommaire Qu est-ce que la maladie de Huntington? La maladie de Huntington (MH) est une maladie neurodégénérative longtemps connue sous le nom de Chorée

Plus en détail

Résumé de la thèse intitulée

Résumé de la thèse intitulée Résumé de la thèse intitulée "L ÉVALUATION DES VARIÉTÉS LOCALES DE VIEILLE POMME CONCERNANT LA RÉSISTANCE AUX MALADIES. " Drd. MANAFU Dan Petrisor Mots-clés: variétés locales, des formes de résistance,

Plus en détail

POLITIQUE DE BIOSÉCURITÉ

POLITIQUE DE BIOSÉCURITÉ Date d entrée en vigueur: Mai 2006 Remplace/amende: VRS-52/s/o Origine: Vice-rectorat aux services Numéro de référence: VPS-52 DÉFINITION Une substance biologique dangereuse se définit comme un organisme

Plus en détail

Thème sélection génétique des plantes hybridation et génie génétique

Thème sélection génétique des plantes hybridation et génie génétique Thème sélection génétique des plantes hybridation et génie génétique Exemple d activité : recenser, extraire et exploiter des informations afin de comprendre les caractéristiques et les limites de la modification

Plus en détail

Génomique Comparative et intégrative

Génomique Comparative et intégrative Génomique Comparative et intégrative Introduction : Le big data : on peut traiter des données massives à présent, l'objectif à présent est d'éviter les transferts de données trop longs. On a tout à portée

Plus en détail

L AUTOGREFFE QUELQUES EXPLICATIONS

L AUTOGREFFE QUELQUES EXPLICATIONS L AUTOGREFFE QUELQUES EXPLICATIONS Le traitement de votre maladie nécessite une Chimiothérapie intensive. Cette chimiothérapie qui utilise de fortes doses de médicaments antimitotiques est plus efficace

Plus en détail

Trait et ligne. La ligne avance, Elle indique une direction, Elle déroule une histoire, Le haut ou le bas, la gauche et la droite Une évolution.

Trait et ligne. La ligne avance, Elle indique une direction, Elle déroule une histoire, Le haut ou le bas, la gauche et la droite Une évolution. Trait et ligne I La ligne me fascine. Le trait qui relie ou qui sépare Qui déchire le néant et marque une trace Qui me fait entrer dans l univers des signes. La ligne avance, Elle indique une direction,

Plus en détail

Chapitre 1 : Introduction aux bases de données

Chapitre 1 : Introduction aux bases de données Chapitre 1 : Introduction aux bases de données Les Bases de Données occupent aujourd'hui une place de plus en plus importante dans les systèmes informatiques. Les Systèmes de Gestion de Bases de Données

Plus en détail

LES CARTES À POINTS : POUR UNE MEILLEURE PERCEPTION

LES CARTES À POINTS : POUR UNE MEILLEURE PERCEPTION LES CARTES À POINTS : POUR UNE MEILLEURE PERCEPTION DES NOMBRES par Jean-Luc BREGEON professeur formateur à l IUFM d Auvergne LE PROBLÈME DE LA REPRÉSENTATION DES NOMBRES On ne conçoit pas un premier enseignement

Plus en détail

Proposition de la Commission sur les allégations nutritionnelles et de santé en vue de mieux informer les consommateurs et d'harmoniser le marché

Proposition de la Commission sur les allégations nutritionnelles et de santé en vue de mieux informer les consommateurs et d'harmoniser le marché IP/03/1022 Bruxelles, le 16 juillet 2003 Proposition de la Commission sur les allégations nutritionnelles et de santé en vue de mieux informer les consommateurs et d'harmoniser le marché Aujourd'hui la

Plus en détail

ne définition de l arbre.

ne définition de l arbre. LA PHYSIOLOGIE DES ARBRES. U ne définition de l arbre. L es arbres sont des êtres vivants qui occupent une place à part dans le monde végétal. Ils sont indispensables à la vie sur terre et ils ont largement

Plus en détail

Quelques éléments de bibliographie :

Quelques éléments de bibliographie : Quelques éléments de bibliographie : La plupart des données et schémas sont issus des travaux de recherche du Laboratoire d Ecologie du Sol et de Biologie des Populations, Université de Rennes 1 (Cluzeau

Plus en détail

Chapitre 10 : Radioactivité et réactions nucléaires (chapitre 11 du livre)

Chapitre 10 : Radioactivité et réactions nucléaires (chapitre 11 du livre) Chapitre 10 : Radioactivité et réactions nucléaires (chapitre 11 du livre) 1. A la découverte de la radioactivité. Un noyau père radioactif est un noyau INSTABLE. Il se transforme en un noyau fils STABLE

Plus en détail

Modélisation multi-agents - Agents réactifs

Modélisation multi-agents - Agents réactifs Modélisation multi-agents - Agents réactifs Syma cursus CSI / SCIA Julien Saunier - julien.saunier@ifsttar.fr Sources www-lih.univlehavre.fr/~olivier/enseignement/masterrecherche/cours/ support/algofourmis.pdf

Plus en détail

DON DE SANG. Label Don de Soi

DON DE SANG. Label Don de Soi DON DE SANG Label Don de Soi 2015 SOMMAIRE Les différents types de dons p.3 Le don de sang total Le don de plasma Le don de plaquettes Le don de moelle osseuse Que soigne-t-on avec un don de sang? p.7

Plus en détail

Conférence technique internationale de la FAO

Conférence technique internationale de la FAO Décembre 2009 ABDC-10/7.2 F Conférence technique internationale de la FAO Biotechnologies agricoles dans les pays en développement: choix et perspectives pour les cultures, les forêts, l élevage, les pêches

Plus en détail

SAVAIS-TU QUE DANS MA COUR D ÉCOLE...

SAVAIS-TU QUE DANS MA COUR D ÉCOLE... SAVAIS-TU QUE DANS MA COUR D ÉCOLE... Éditions Mariko Francoeur Miguel Hortega IL Y A DES ANIMAUX? 1 Mon école est à Montréal, rue Berri. C est une belle école primaire toute faite de briques. En temps

Plus en détail

MABioVis. Bio-informatique et la

MABioVis. Bio-informatique et la MABioVis Modèles et Algorithmes pour la Bio-informatique et la Visualisation Visite ENS Cachan 5 janvier 2011 MABioVis G GUY MELANÇON (PR UFR Maths Info / EPI GRAVITE) (là, maintenant) - MABioVis DAVID

Plus en détail

Satisfaction des stagiaires de BRUXELLES FORMATION Résultats 2013

Satisfaction des stagiaires de BRUXELLES FORMATION Résultats 2013 Satisfaction des stagiaires de BRUXELLES FORMATION Résultats 2013 Cahier méthodologique, tableau récapitulatif 2009-2013 et Matrices importance/performance Mars 2014 Service Études et Statistiques Table

Plus en détail

TD de Biochimie 4 : Coloration.

TD de Biochimie 4 : Coloration. TD de Biochimie 4 : Coloration. Synthèse de l expérience 2 Les questions posées durant l expérience 2 Exposé sur les méthodes de coloration des molécules : Générique Spécifique Autres Questions Pourquoi

Plus en détail

Système immunitaire artificiel

Système immunitaire artificiel République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l Enseignement Supérieure Université des Sciences et de la Technologie D Oran Mohammed Boudiaf (USTO) Faculté des Sciences Département d Informatique

Plus en détail

Les Français et la nature

Les Français et la nature Les Français et la nature Contact Frédéric Micheau Directeur des études d opinion Directeur de département Tel : 01 78 94 90 00 fmicheau@opinion-way.com http://www.opinion-way.com Mars 2015 1 Méthodologie

Plus en détail

MIEUX VIVRE AVEC SON HEMIPLEGIE

MIEUX VIVRE AVEC SON HEMIPLEGIE Comment aider un hémiplégique COMMENT AIDER UNE PERSONNE HÉMIPLÉGIQUE... - La sortie du lit - Le transfert - Au fauteuil - La marche en deux temps Chaque personne a gardé des capacités et des possibilités

Plus en détail

I GENERALITES SUR LES MESURES

I GENERALITES SUR LES MESURES 2 Dans le cas d intervention de dépannage l usage d un multimètre est fréquent. Cet usage doit respecter des méthodes de mesure et des consignes de sécurité. 1/ Analogie. I GENERALITES SUR LES MESURES

Plus en détail

La drépanocytose. Sikkelcelziekte (Frans)

La drépanocytose. Sikkelcelziekte (Frans) La drépanocytose Sikkelcelziekte (Frans) Qu est-ce que la drépanocytose? La drépanocytose est une maladie causée par un changement héréditaire du pigment rouge dans les globules rouges : l hémoglobine.

Plus en détail

De la physico-chimie à la radiobiologie: nouveaux acquis (I)

De la physico-chimie à la radiobiologie: nouveaux acquis (I) De la physico-chimie à la radiobiologie: nouveaux acquis (I) Collaboration: - Laboratoire de Radiotoxicologie et Oncologie (L. Sabatier) CEA, DSV - Laboratoire de Génotoxicité et Modulation de l Expression

Plus en détail

JEUNE CONSEIL DE MONTRÉAL

JEUNE CONSEIL DE MONTRÉAL JEUNE CONSEIL DE MONTRÉAL XXVII e Édition Règlement n o 2014-02 : Règlement sur le développement des toits verts et l agriculture urbaine PRÉSENTATION Présenté par M. Charles Marois, membre du comité exécutif,

Plus en détail

Autisme Questions/Réponses

Autisme Questions/Réponses Autisme Questions/Réponses 1. Quelle est la définition de l autisme et des autres troubles envahissants du développement établie dans l état des connaissances élaboré et publié par la HAS? Les définitions

Plus en détail

LES MODES D ADAPTATION ET DE COMPENSATION DU HANDICAP : Les personnes handicapées motrices à domicile (enquête HID 1999)

LES MODES D ADAPTATION ET DE COMPENSATION DU HANDICAP : Les personnes handicapées motrices à domicile (enquête HID 1999) Délégation ANCREAI Ile-de-France CEDIAS - 5 rue Las-Cases 75007 PARIS Tél : 01 45 51 66 10 Fax : 01 44 18 01 81 E-mail : creai.idf@9online.fr Contact : Carole PEINTRE LES MODES D ADAPTATION ET DE COMPENSATION

Plus en détail

Choisir entre le détourage plume et le détourage par les couches.

Choisir entre le détourage plume et le détourage par les couches. Choisir entre le détourage plume et le détourage par les couches. QUEL CHOIX D OUTILS ET QUELLE METHODE, POUR QUEL OBJECTIF? Il existe différentes techniques de détourage. De la plus simple à la plus délicate,

Plus en détail

Utilisation des médicaments au niveau des soins primaires dans les pays en développement et en transition

Utilisation des médicaments au niveau des soins primaires dans les pays en développement et en transition 09-0749 1 WHO/EMP/MAR/2009.3 Utilisation des médicaments au niveau des soins primaires dans les pays en développement et en transition Synthèse des résultats des études publiées entre 1990 et 2006 Organisation

Plus en détail

La Greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques

La Greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques La Greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques Professeur Ibrahim Yakoub-Agha CHRU de LILLE (Illustration de J. Cloup, extraite du CD-Rom «greffe de Moelle» réalisé par la société K Noë) La moelle osseuse

Plus en détail

Probabilités. Une urne contient 3 billes vertes et 5 billes rouges toutes indiscernables au toucher.

Probabilités. Une urne contient 3 billes vertes et 5 billes rouges toutes indiscernables au toucher. Lycée Jean Bart PCSI Année 2013-2014 17 février 2014 Probabilités Probabilités basiques Exercice 1. Vous savez bien qu un octet est une suite de huit chiffres pris dans l ensemble {0; 1}. Par exemple 01001110

Plus en détail

Le réchauffement climatique, c'est quoi?

Le réchauffement climatique, c'est quoi? LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE Le réchauffement climatique, c'est quoi? Le réchauffement climatique est l augmentation de la température moyenne à la surface de la planète. Il est dû aux g az à effet de serre

Plus en détail

Le but de la radioprotection est d empêcher ou de réduire les LES PRINCIPES DE LA RADIOPROTECTION

Le but de la radioprotection est d empêcher ou de réduire les LES PRINCIPES DE LA RADIOPROTECTION LES PRINCIPES DE LA RADIOPROTECTION TOUT PUBLIC 1. Source de rayonnements ionisants 2. Les différents rayonnements ionisants et leur capacité à traverser le corps humain 3. Ecran de protection absorbant

Plus en détail

CORRIGES Plan de la séance

CORRIGES Plan de la séance CORRIGES Plan de la séance 1. Corriges Compréhension écrite 2. Corriges Compréhension orale 3. Corriges Syntaxe 4. Corriges Vocabulaire 5. Corriges Conjugaison 6. Corriges Lecture d'élargissement 7. Corriges

Plus en détail

Evaluation de la variabilité d'un système de mesure

Evaluation de la variabilité d'un système de mesure Evaluation de la variabilité d'un système de mesure Exemple 1: Diamètres des injecteurs de carburant Problème Un fabricant d'injecteurs de carburant installe un nouveau système de mesure numérique. Les

Plus en détail

Parasites externes du chat et du chien

Parasites externes du chat et du chien Parasites externes du chat et du chien Identification, prévention et traitement Les tiques Les tiques transmettent des maladies parfois mortelles. La prévention est la meilleure arme. 1 - Où les trouve-t-on?

Plus en détail

Manuel de l ergonomie au bureau

Manuel de l ergonomie au bureau Manuel de l ergonomie au bureau 1 Manuel préparé par le Service environnement, santé et sécurité de l Université Concordia. Pour tout complément d information sur l ergonomie, les étirements et les autres

Plus en détail

EVALUATION DU RISQUE CHIMIQUE

EVALUATION DU RISQUE CHIMIQUE EVALUATION DU RISQUE CHIMIQUE Cette évaluation doit être systématique, quelle que soit l activité de l entreprise, même s il n y a pas d exposition a priori du fait des activités de travail. L'objectif

Plus en détail