WHO Humanitarian Appeal 2009 Country Profile. Nom du pays: Union des Comores
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- Francine Pothier
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1 WHO Humanitarian Appeal 2009 Country Profile Nom du pays: Union des Comores L Union des Comores, située à l entrée Nord du canal du Mozambique entre l Afrique orientale et Madagascar, couvre une superficie de 1945 km² pour une population 1 de habitants en 2008 soit une densité moyenne de 335 habitants au km². Elle est composée de quatre îles qui, en plus d un gouvernement central, disposent chacune de son propre gouvernement et de son assemblée. Il s agit des îles d Anjouan (424 km² pour habitants), de Mohéli (374 km² pour km²), de la Grande Comore (1147 km² pour habitants) et de Mayotte qui est encore sous administration française. Carte de l Union des Comores: 1 RGPH,
2 1. Situation humanitaire Les principales situations d urgences auxquelles les Comores sont exposés sont d ordre géophysique (éruptions volcaniques, séismes, glissement de terrain), hydrométéorologique (cyclones, inondations), biologique (épidémies) et classique (déversement des hydrocarbures, explosions, naufrages, accidents de transport). Parmi celles-ci, la menace du volcan Karthala reste la plus préoccupante compte tenu des éruptions répétitives sans coulé de laves de ces trois dernières années. Les conflits armés ou sociaux constituent également des préoccupations majeures compte tenu de la persistance des conflits de compétence entre les autorités centrales et celles des îles autonomes et de certains facteurs socio-économiques liés ou non à ces conflits. C est dans ce cadre, d ailleurs que l armée nationale soutenue par les forces armées de l Union africaine a intervenu dans l île d Anjouan le 25 mars derniers pour retirer l île des mains de l ex gouvernement de l île qui s était rebellé contre le pouvoir central. Cette crise, bien qu elle n ait pas atteint l ampleur d une crise humanitaire, a affecté le fonctionnement des formations sanitaires. En effet, certaines formations sanitaires de base avaient fermées et d autres fonctionnaient à peine à cause du manque de personnel du aux exactions des anciennes autorités de l île. C est ainsi que, pour relancer de fonctionnement de ces formations sanitaires et éviter une éventuelle flambée d épidémie, les Agences du Système des Nations Unies ont demandé et obtenu l appui financier du «Central Emergency Response Fund» (CERF) d un montant total de USD sur lequel USD reviennent à l OMS. Les objectifs de cet appui sont de: Apporter un appui aux formations sanitaires au niveau du district et de la communauté pour restaurer et garantir la continuité des services de santé de base aux populations, y compris la dotation en médicaments, l appui aux activités du programme de vaccination en cours et les équipements médicaux selon les besoins. Restaurer la surveillance des maladies à potentiel épidémique et assurer une réponse rapide pour minimiser les décès en cas d épidémie. Restaurer les services de soins essentiels pour contrôler les maladies infantiles. Assurer qu au moins enfants de moins de 5 ans suspectés de malnutrition sont traités et guéris. Continuer les activités de vaccination des enfants de moins de 5 ans, des femmes enceintes et des femmes en âges de procréer. Maintenir les services de santé maternelle d urgence. Améliorer la chaine logistique pour assurer, de manière efficiente, le transport des produits médicaux. La mise en œuvre de cet appui a durée du 15 mai au 19 aout 2008 et a permis d avoir les résultats suivants : La performance du PEV affiche partout une nette augmentation de la couverture vaccinale qui est, parfois, au-delà du maximum requis. 2
3 La surveillance épidémiologique s est nettement améliorée avec un rapportage hebdomadaire et mensuel quasiment régulier. Aucune épidémie ne s est déclarée pendant la période. Les Conseils d Administration de tous les formations sanitaires de district et de l hôpital de référence de l île ont été mis en place et ont statué au moins une fois sur les rapports et les plans d activités des centres de santé. La disponibilité des médicaments s est améliorée avec la mise à disposition des formations sanitaires des kits de médicaments, notamment ceux relatifs à la santé de la reproduction. Le centre de récupération nutritionnelle de l ile basée à l hôpital de Domoni a été rendu opérationnel. La difficulté majeure rencontrée dans la mise en œuvre de cet appui est le retard accusé au niveau de l arrivage des kits de médicaments d urgence commandés qui ne sont pas encore sur place. 2. Situation sanitaire et les indicateurs de santé Sur le plan épidémiologique, le paludisme constitue la première cause de morbidité et de mortalité en Union des Comores. Le pays a connu plusieurs épidémies de choléra en 1975, de 1999 à 2003 et depuis début Malgré sa prévalence faible (0,025%), le VIH/SIDA constitue une préoccupation majeure compte tenue de la prévalence élevée des infections sexuellement transmissibles. La tuberculose et la lèpre constituent également des problèmes de santé publique respectivement à Ngazidja et à Nzuani. En ce qui concerne les maladies non transmissibles, elles deviennent de plus en plus préoccupantes. En termes de structures de soins, la couverture géographique est relativement satisfaisante avec près de 100% des populations comoriens vivant à moins de 5 km d une structures de santé. Il existe un hôpital national dans la capitale nationale et un centre hospitalier régional (CHR) dans chacune des deux autres îles. Au niveau périphérique, on dénombre l7 districts sanitaires dont 7 en Grande Comore, 7 à Anjouan et 3 à Mohéli. Les centres de santé de districts comprennent 2 Centres médicaux chirurgicaux (CMC) respectivement à Anjouan et à Ngazidja, 3 Centres médicaux urbains (CMU) au niveau de chaque île et 12 centres de santé intégrés. A ceux-là, il faut ajouter 49 postes de santé périphériques, un réseau de dispensaires de santé des Armées et les dispensaires CARITAS de la Mission Catholique. Concernant les ressources humaines, l Union des Comores en est relativement bien dotée avec des ratios personnel/population, de près de 2 médecins, 3 infirmiers d état, près de 3 sages femmes et 0,3 pharmaciens pour habitants. Malgré ces infrastructures et ce personnel, la qualité des services de santé laisse à désirer à cause de facteurs liés au dysfonctionnement d ensemble de l administration sanitaire (gouvernance, motivation du personnel etc.) 3. Progrès en relation avec les OMD et d autres indicateurs 3
4 Au Comores, les indicateurs montrent que la situation nutritionnelle s est légèrement améliorée ces dernières années. En effet 2, de 2000 à 2004, le Pourcentage d enfants de moins de 5 ans présentant une insuffisance pondérale est passée de 26,3 à 24,9 et celui de la population n atteignant pas le niveau minimum d apport calorifique de 11,5 à 7,9. Le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans est passé de 130 à 113 pour 1000 naissances vivantes entre 1991 et 2003 soit une réduction de plus 13% en 13 ans. Le taux de mortalité infantile, quant à lui, est passé de 86,2 à 83,2 pour 1000 naissances vivantes entre 1991 et 2003 et la proportion des enfants de moins d un an vacciné contre la rougeole à atteint 80%. Si ces tendances se poursuivent, l Union des Comores pourrait être parmi les pays qui auront fait une avancée appréciable vers les cibles mondiales. Le taux de mortalité maternelle est estimé à 380 pour naissances vivantes, le taux d'accouchement dans les établissements sanitaires est de 43 %. Le taux d'accouchement assisté par un personnel qualifié (médecin sage -femme, infirmier, sage - femme auxiliaire) est de 52 % y compris une partie des accouchements réalisés à domicile. Une enquête de séroprévalence réalisée en 2003 a révélé une prévalence de 0,025% du VIH. Selon la même enquête, il y a eu une diminution drastique du taux d utilisation des condoms par les jeunes de 15 à 24 ans dont seulement 1,6% ont une bonne connaissance générale du VIH/SIDA en Depuis 1988, l Union des Comores a enregistré 89 cas de sida (voir graphique ci-dessous). nombre nouveaux cas cas cumulés année Le paludisme constitue la première cause de morbidité et de mortalité aux Comores. Les données disponibles montrent qu entre 1992 et 2002 la prévalence et le taux de mortalité lié au paludisme sont passés respectivement de 32% à 34% et de 20% à 24%. Cependant, la Proportion de la population qui dort sous moustiquaire imprégnée a évolué de 25,7% à 37%. La prévalence de la tuberculose aux Comores est passée de 32% en 1992 à 15% en Cette performance est essentiellement imputable au niveau élevé de la détection et du 2 Union des Comores : Objectifs du Millénaire pour le Développement ; Rapport national
5 traitement (DOTS) avec un taux de traitement qui est passé de 80% en 1992 à 94,5% en La détection du VIH/SIDA est systématiquement pratiquée chez tous les tuberculeux. Aux Comores, l eau est mise à la disposition de la population soit à travers les robinets ou bornes fontaines ou à partir de la récupération des eaux de pluies dans des citernes. Selon l enquête Intégrale auprès des ménages réalisée en 2004, 24,2% de la population utilise l eau des citernes et 30,6% les bornes fontaines publiques. Parmi ceux qui utilisent les bornes fontaines, seulement 45,2% disposent de robinet privé. Il faut noter que la potabilité de l eau, qu elle provienne du robinet ou de la citerne n est pas connue de manière précise. Quant au système d assainissement, malgré l absence de données statistiques, on peut affirmer qu il laisse à désirer compte tenu du déversement anarchique des ordures ménagères, de la prédominance des maisons précaires en tôles ou en pailles et de la quasi inexistence de toute politique de lotissement. La disponibilité des Médicaments inscrits sur la liste nationale des médicaments essentiels est très faible (42,2%), l importation n est pas contrôlée et la vente illicite des médicaments par un personnel non qualifié prend des proportions inquiétantes (dans 90% des cas). L accessibilité financière des médicaments est très faible et un nombre important de patients n arrivent pas à acheter les médicaments qui leurs sont prescrits. 4. Les partenaires du cluster santé: Partenaires residents: UNFPA UNICEF WHO MOH Croissant Rouge Comorienne Partenaires non residents: UNAIDS UNHCR FAO WFP WB 5. Les objectifs humanitaires en matière de santé L Union des Comores dispose actuellement d un plan national de préparation et de réponse aux urgences dont la coordination est assurée par le Centre des Opérations de Secours et de la Protection Civile (COSEP) qui relève du Ministère chargé de la défense et dans lequel le rôle des différents clusters sectoriels est bien défini. L objectif sectoriel général pour les secteurs santé et nutrition énoncé dans ce plan est de réduire la mortalité et morbidité au sein des populations affectées par les sinistres. Les objectifs spécifiques sont de: 5
6 Prendre en charge de personnes affectées par le choléra Assurer une prise en charge adéquate et renforcer la prévention des maladies à potentiel épidémiques pour 75,000 personnes déplacées. Assurer une prise en charge adéquate des cas de malnutrition aigue modérée ou sévère Assurer une prise en charge adéquate des traumatismes physiques et psychologiques Assurer la prise en charge obstétricale de 620 femmes déplacées. Assurer un accès aux soins de santé primaire. Les hypothèses de planification étant : Les populations déplacées ont accès à des structures de soins de santé d urgence de bonne qualité, Le maintien d un bon état nutritionnel des populations déplacées, et Le personnel de santé est préparé à intervenir dans les situations d urgence sanitaire et pour les urgences nutritionnelles 6. Les activités planifiées pour 2009 Dans notre plan de travail , il a été programmé d apporter un appui au pays en 2009 pour: L élaboration du plan de préparation et de réponse sectoriel Concevoir des outils d investigation rapide suivant les cas ; Former le groupe de spécialistes chargés des urgences ; et Prédispositionner des kits d intervention rapide. 6
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