INTERVENTION SOCIALE ET EMPOWERMENT dans un squat de consommateurs de drogues marginalisés

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1 46 rue Custine PARIS TL / FX infos@coordtox.org ATELIER SANTE VILLE _ PARIS 19e Prévention Santé Psycho-sociale INTERVENTION SOCIALE ET EMPOWERMENT dans un squat de consommateurs de drogues marginalisés 04 juillet 2011

2 Situation de départ A l automne 2004, des locaux désaffectés sur une emprise située aux abords du périphérique de la Porte de la Chapelle et appartenant àréseau Ferréde France, abritent depuis plusieurs mois des consommateurs de drogues en grande exclusion. Le site exerce une forte attractivité sur un nombre sans cesse croissant de personnes (alternative à l absence d hébergement adapté, disponibilitédu produit, possibilitéd un mode vie centrésur la consommation). Prenant appui sur la relation de proximitécréée antérieurement, des usagers de drogues alertent les médiateurs de rue, inquiets de leur incapacitéàcontenir plus longtemps la violence générée par le site et redoutent la dégradation de l état de santé de certains occupants. OBJECTIFS DE LA MEDIATION AUTOUR DU SQUAT? 1.Normaliser les conditions de vie du squat (usagers de drogues) 2.Limiter les dommages sanitaires et sociaux liés à l usage de drogues, au site (intervenants médico-sociaux) 3.Réduire les nuisances et le trouble àl ordre public (décideurs publics)

3 Intégrer les usagers de drogues dans le processus de la décision publique L action s attache àreplacer les usagers de drogues dans les choix faits pour l avenir du site : Répercuter le point de vue des occupants du squat auprès des autorités publiqueslors des réunions de suivi du site : restitution de la position des usagersde drogues, participation àune réunion avec les décideurs publics (DASS 75 et préfecture de Paris). Informer les occupants du squat des enjeuxdes acteurs institutionnels (mairie d arrondissement, département de Paris, DASS 75 et 93, sous-préfecture de Saint-Denis, préfecture de Paris, police, SUGE) et de l état de leur réflexion sur la situation du squat. Restaurés dans leur dignitéd occupants d un lieu, même provisoire et au-delàd une situation de double illégalité, les usagers de drogues se mobilisent d autant mieux sur l amélioration de leur situation sanitaire et sociale. => Empowermentorganisationnel

4 S associer aux usagers de drogues dans la régulation quotidienne du squat L appui sur les compétences du groupe donne la capacité aux usagers de drogues : D agir sur leurs conditions de vie : établissement de règles de vie, gestion de la salubritédu site, avis sur les horaires des permanences médico-sociales avancées, participation àl action de réduction des risques de la consommation sur le site. De porter leur expression auprès des autorités de tutelle et institutions intervenant sur le squat :appui àla sollicitation d une intervention régulière de police pour réguler les tensions internes, accompagnement physique des usagers assignés en justice par RFF au TGI de Paris. Des positions de leaders porteurs d un revendication communautaire se dégagent peu àpeu au sein du groupe. Un discours politique sur la communautéde squatteurs, comme individus ayant place dans la collectivité, commence à être élaboré. => Empowermentcommunautaire

5 Effets sur un parcours individuel Pour un des leaders occupants, on observe des modifications plus individuelles : Capitalise les acquis de l expérience dans le squat qui s ouvre quelques mois après : Endosse le rôle d une interface plus identifiée ; Formalise le discours politique sur une communautéd usagers de drogues autonome et intégrée àla cité; Expose ce discours lors de la tenue d une conférence de presse. Rompt avec le milieu et s engage dans une formation en province. Restauration de l estime de soi qui est travaillée àpartir de la valorisation active et continue de compétences sociales individuelles (elle sera mise en échec àpartir du moment oùla relation de guidance est rompue du fait de la distance et de l absence de nouveaux appuis sur place). => Empowerment individuel