L Ecole Régionale de la Deuxième Chance de PERPIGNAN. Apprendre & Connaître
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- Jean-Philippe Gamache
- il y a 6 ans
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1 L Ecole Régionale de la Deuxième Chance de PERPIGNAN Apprendre & Connaître
2 CONTEXTE INITIAL DE LA CONNAISSANCE DE SOI AU RESPECT DE SON INTÉGRITÉ Le CR du Languedoc Roussillon, dans le cadre de sa politique de réduction des inégalités sociales de santé, développe des actions de prévention qui privilégient le renforcement des ressources, individuelles et sociales, nécessaires au bien-être des jeunes. Favoriser leur épanouissement Valoriser la qualité des échanges entre individus Permettre des choix individuels favorables à la santé de chacun. Dans ce contexte se déroule une action spécifique au sein de l ER2C de Perpignan qui combine le rapport à soi et le rapport à l autre, à travers une meilleure connaissance de soi.
3 PRESENTATION ATELIER DE VICTIME DU SYSTÈME À ACTEUR RESPONSABLE: SE CONNAÎTRE POUR S ENGAGER DANS L ACTION Quelle que soit leur trajectoire individuelle, les jeunes de l ER2C sont sortis en constat d échec du système éducatif traditionnel et présentent des difficultés réelles à intégrer le monde professionnel. Le défi: alimenter une meilleure connaissance de soi pour nourrir estime de soi, confiance en soi et une meilleure maîtrise de ses propres capacités. Apprendre à se connaitre, préalable pour agir de façon plus autonome et responsable: respect de son intégrité, implication dans l apprentissage. s appuyer sur le «comment ça marche» plutôt que sur le «pourquoi ça ne marche pas», s approprier sa part de responsabilité dans la relation à soi et aux autres, reconnaitre sa propre valeur pour se réguler et persister dans l action, acquérir des outils nécessaires pour favoriser sa réussite, mobiliser ses propres ressources savoir se positionner face aux évènements, se montrer différent de l autre et des choix qu il opère.
4 OBJECTIFS VISES AGIR PLUTOT QUE REAGIR : SE CONNAITRE POUR S ENGAGER DANS L ACTION. Provoquer chez chacun des prises de conscience sur le pouvoir que l on détient quant à sa perception de soi, la réalisation de ses choix de vie et la qualité des liens partagés avec les autres. Porter d avantage d attention à ses réussites et devenir plus conscient de ses potentialités favorisent l acceptation des différences et affine sa propre conscience de l environnement, indispensable pour pouvoir mieux agir dessus. Le contexte de l apprentissage, point commun à tous les jeunes de l ER2C, est utilisé comme support d applications et d implication, le fil directeur restant de réfléchir sur ses propres pratiques, en lien étroit avec la réalité de chacun.
5 METHODE PRINCIPE DE BASE S APPUYER SUR LE «COMMENT ÇA MARCHE», PLUTOT QUE SUR LE «POURQUOI ÇA NE MARCHE PAS». Valoriser son expérience par l analyse et la capitalisation de ses méthodes efficaces, observer et transformer ses erreurs en source d informations, favoriser la mobilisation de ses propres ressources amènent à porter un autre regard sur soi. Explorer cette dimension individuelle: ses besoins, ses intérêts, ce que l on fait, comment et pourquoi, ce qui dépend de soi et ce sur quoi nous pouvons intervenir, pour garder un contrôle actif sur les actions que nous engageons, voire adapter sa manière de faire et concevoir des buts réalistes. Chaque intervention, en module collectif, va favoriser un espace favorable aux échanges et à la confrontation des idées, ainsi qu un apport théorique abordé à travers des expérimentations dans différentes thématiques.
6 THEMATIQUES ET EXPERIMENTATIONS S APPUYER SUR LE «COMMENT ÇA MARCHE», PLUTOT QUE SUR LE «POURQUOI ÇA NE MARCHE PAS». DE LA PERCEPTION AU COMPORTEMENT : COMPRENDRE ET ASSUMER PAS INTELLIGENT MULTI-INTELLIGENT! UN ALLIE PRECIEUX : MON CERVEAU MES RECETTES INDIVIDUELLES: STRATEGIES ET PROFIL D APPRENTISSAGE EVOCATION ET PROJET DOMPTER SON MOTEUR APPRIVOISER SA MOTIVATION LES PETITS PLUS
7 DE LA PERCEPTION AU COMPORTEMENT : COMPRENDRE ET ASSUMER PERCEPTION Face à la multitude d informations, chacun ne prend en compte qu une partie de ce qui est perceptible. L écart entre les faits et leur perception est propre à chacun. Nous sommes tous uniques et différents. Ma perception de la réalité n est pas la réalité, mais ma réalité. REALITE Les limites peuvent ne pas être dans la réalité, mais dans la représentation que j en ai. Le réaliser peut influencer notre engagement. 3 FILTRES PERCEPTION Entre la réalité et l expérience que nous en avons: génétique histoire personnelle - culture
8 DE LA PERCEPTION AU COMPORTEMENT : COMPRENDRE ET ASSUMER INTERPRETATION - ACTION STIMULUS EXTERNE INTERPRETATION EMOTION COMPORTEMENT CE QUE JE PERCOIS DE LA SITUATION LE SENS QUE JE DONNE CE QUE JE RESSENS (FONCTION DU SENS ATTRIBUE) CE QUE JE FAIS (COHERENT AVEC PRECEDENTES ETAPES) Chacun fabrique sa propre vision de la réalité à partir de ce qu il perçoit. Chacun construit sa représentation avec les éléments de son histoire familiale, de sa culture, de l environnement et attribue un sens à ce qu il vit. De cette interprétation découlent nos émotions, nos choix, nos comportements. C est ce modèle qui va nous permettre de fonctionner et de s orienter dans la vie Certains modèles sont plus aidants que d autres dans un contexte donné.
9 DE LA PERCEPTION AU COMPORTEMENT : COMPRENDRE ET ASSUMER MA REALITE Dans le contexte d apprentissage: CONTEXTE ECOLE GROUPE FORMATION STAGES PROFS. INTERPRÉTATION RESSENTI COMPORTEMENT CE SUR QUOI JE PEUX AGIR CONTEXTE + ACTION = RESULTAT Le contexte d apprentissage est«imposé». Si vous ne pouvez le modifier, vous pouvez agir sur l interprétation que vous en faîtes et être responsable du choix de vos comportements.
10 UN ALLIE PRECIEUX : MON CERVEAU Aborder le fonctionnement commun du cerveau : découvrir cet héritage partagé de l évolution, pour en tirer le meilleur parti. Comprendre les impacts pédagogiques permet de prendre sa part de responsabilité dans la gestion de conditions favorables à l apprentissage. De façon simplifiée, l apprentissage est d abord socio-relationnel, ensuite affectif, et finalement cognitif. En prendre connaissance permet d agir dans le sens du respect de ses besoins physiques et biologiques, psychologiques et émotionnels, mentaux et sociaux: Comprendre par exemple le besoin de sécurité de chacun permet d être acteur en se sens. Savoir conserver la notion d importance que l on attribue à sa tâche favorise l utilisation de ses capacités intellectuelles.
11 UN ALLIE PRECIEUX : MON CERVEAU REPTILIEN LIMBIQUE CORTEX Illustrations par Jilème, dans J aide mon enfant à mieux apprendre, B. HOURST.
12 PAS INTELLIGENT MULTI-INTELLIGENT! Chacun est intelligent, parfois différemment de ce qu attend le système scolaire, ou les normes familiales, sociales ou culturelles. La notion d intelligences multiples, d après Howard Gardner, sans poser une étiquette, permet d observer autrement ses forces et ses faiblesses. L objectif n est pas de mesurer son intelligence mais de découvrir de quelles multiples façons l intelligence s exprime. Nourrir un sentiment de compétence: face à un parcours scolaire semblable à une course d obstacles, il est important de découvrir et reconnaitre ce dans quoi on est bon pour mieux expérimenter la réussite en favorisant ses modes préférentiels. La piste est alors ouverte pour apprendre des choses avec lesquelles on a des difficultés. Intelligences multiples, Howard Gardner
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14 PAS INTELLIGENT MULTI-INTELLIGENT! LINGUISTIQUE INTER-PERSONNELLE KINESTHESIQUE INTRA- PERSONNELLE MUSICALE LOGICO-MATH. NATURALISTE SPATIALE VISUELLE
15 MES RECETTES INDIVIDUELLES: STRATEGIES ET PROFIL D APPRENTISSAGE Nos stratégies internes: suite d étapes ordonnées et chronologiques, indépendante du contenu, mise en œuvre pour atteindre un résultat : se motiver, décider, mémoriser, entrer en apprentissage, En prendre conscience permet là aussi de reproduire ce qui fonctionne dans un autre contexte ou d être capable de les faire varier si nécessaire, quand elles ne mènent pas aux résultats souhaités.
16 MES RECETTES INDIVIDUELLES: STRATEGIES ET PROFIL D APPRENTISSAGE Mes intelligences. Mon mode perceptif: sens et canaux privilégiés, repérer nos habitudes, nos constantes, pour recueillir l information venant de l extérieur. Mon traitement des informations: préférence pour des processus linéaires, logiques, vues d ensemble, schémas colorés, etc Repérer et tenir compte de ses préférences et de ses besoins, pour les utiliser ou expérimenter d autres façons de faire, contribue à être efficace en contexte d apprentissage. Ma réalité interne: organiser et se représenter l information en interne. Nous avons la capacité de créer mentalement des images, des sons, des mots, des sensations, Prendre conscience de son fonctionnement en favorise la maîtrise : s entrainer à canaliser, gérer, diriger et utiliser nos évocations pour se motiver, se placer dans des conditions favorables, ou l art de se cuisiner sa propre madeleine de Proust.
17 MES RECETTES INDIVIDUELLES: ETAPES DE L APPRENTISSAGE INCONSCIEMMENT INCOMPÉTENT Découverte CONSCIEMMENT INCOMPÉTENT Acquisition de compétences CONSCIEMMENT COMPÉTENT Maitrise INCONSCIEMMENT COMPÉTENT Pour transmettre CONSCIEMMENT COMPÉTENT Pédagogie
18 MES RECETTES INDIVIDUELLES: ENTREE EN APPRENTISSAGE Nous n avons pas tous le même style d apprentissage. Nous pouvons passer par différentes étapes selon notre stratégie. Passer par toutes les étapes ancre dans le futur, augmente la motivation. DÉFINITION / CONCEPT RECHERCHE DE FAITS, D INFORMATIONS PRÉCISES PRIORITÉ AUX DÉMARCHES, MÉTHODES, PROCÉDURES QUOI? COMMENT? RECHERCHE DE SENS / DE MOTIVATION POURQUOI? POUR QUOI FAIRE D AUTRE? CRÉATION TRANSFERT FUTUR
19 MES RECETTES INDIVIDUELLES: L EVOCATION Je pense comment? Prendre conscience pour utiliser En l absence de perception, chacun traduit l objet perçu en objet mental. J ENTENDS LE MOT «LAPIN» LE MOT «LAPIN» ECRIT L IMAGE D UN LAPIN QUI COURT UN LAPIN EN CHOCOLAT LA VOIX DE MA COPINE QUI ME PARLE DE SES LAPINS QUI ONT EU DES PETITS JE REVOIS JE RE- ENTENDS JE ME PARLE J AI DES RESSENTIS LAPIN S ECRIT L.A.P.I.N IL FAUT QUE JE DEMANDE LA RECETTE DE TANTE PAULETTE C EST SI DOUX
20 MES RECETTES INDIVIDUELLES: PROJET ET EVOCATION 2.EVOCATION PROJET PROJET 1. PERCEPTION 5 SENS: VUE, OUIE, GOUT, ODORAT, TOUCHER 3. PRODUCTION ORAL ECRIT- GESTES Ex. «ETRE ATTENTIF» : projet d EVOCATION, faire vivre dans sa tête. Ex. «MEMORISER» : projet de RESTITUTION dans l avenir.
21 MES RECETTES INDIVIDUELLES: PROJET ET EVOCATION Ex: «LA DICTEE» 1ère LECTURE : EVOCATION 2ème LECTURE : RESTITUTION Illustrations par B Faupin, in Que se passe-t-il dans la tête de votre enfant, A. SOTTO.
22 MES RECETTES INDIVIDUELLES: DOMPTER SON MOTEUR APPRIVOISER SA MOTIVATION La motivation nous pousse à agir, à réfléchir. C est la base de la volonté, l ensemble des forces internes et /ou externes qui produit le déclenchement, l intensité et la persistance de l action. Déterminer la façon personnelle que nous avons de nous motiver permet de la favoriser: les éléments déclencheurs nécessaires, les contextes et environnements qui nous sont favorables, les situations et paramètres qui vont la freiner et la manière de les surmonter, Motivation interne? Impact de son langage interne? Influence de ses émotions? Importance de but clair et précis, Rechercher sa stratégie personnelle à partir de l analyse d expériences passées réussies, repérer les structures de motivation qui ont fonctionné, pour renforcer notre motivation face à un nouveau projet.
23 BILAN ET EVALUATION PASSER DE VICTIME DU SYSTEME OU CONSOMMATEUR PASSIF A ACTEUR RESPONSABLE, UN MYTHE SUR LE TERRAIN? L introspection: l impact de l histoire individuelle la favorise ou non. Une des difficultés est donc de s adapter aux intérêts et aux rythmes individuels, dans une expérience de groupe. En contrepartie, si l expérience de chacun est source de connaissance de soi, l expérience partagée souligne la richesse de la diversité et conforte chacun dans son individualité. Provoquer des prises de conscience, valoriser l expérience personnelle en s appuyant sur le «comment ça marche», plutôt que sur le «pourquoi ça ne marche pas», favoriser le Je comme acteur principal de sa réussite, contribuent à changer son regard sur soi et les autres. La responsabilité de chacun est alors soulignée. Le temps imparti pour chaque groupe au sein de l ER2C ne permet pas d approfondir les sujets, difficile aussi de mesurer la transversalité, cependant la méthode est déposée et les graines plantées «Je suis libre de ne pas utiliser ce que je découvre, mais je ne peux plus ne pas le savoir»
24 Merci de votre attention!
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