Le chemin pratique du Mouvement Nkul Beti :

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1 Le MOUVEMENT NKUL BETI dans sa troisième année consécutive Site Internet : Le chemin pratique du Mouvement Nkul Beti : - L empowerment Vision Web - Le social business - La microfinance - Le fundraising

2 2 Dans le but de mieux exposer le chemin que nous avons choisi pour MNB (Mouvement Nkul Beti), ce présent document revient sur notre stratégie «pratique». Elle est, vu nos «grandes ambitions», idéale et je dirais même presque incontournable. Cet article me permet aussi de susciter une réflexion «moderne» qui pourrait animer les acteurs sociaux et les contributeurs à adapter leur méthodique aux nouvelles tendances concernant la lutte contre la pauvreté et les aides au développement. Les quatre orientations pratiques que je vous présente ici viennent soutenir notre conviction qui est de ne pas faire de MNB une association à but non lucratif. Si vous vous souvenez, j avais déjà souligné que pour des raisons d abord d ordre technique, une association à but non lucratif devait être confrontée à une suite de difficultés qui l empêcheront de maximiser l impact social des ses activités. On peut donc déduire que le chemin poursuivi par nous pour MNB est presque identique à celui d une entreprise, à la seule différence que nous parlons ici d une entreprise sociale, qui s occupe d une part de la promotion sociale, d autre part elle se donne le devoir de sensibiliser les gens pour l esprit d entreprenariat. Si on tient compte du contexte mondial, des méthodes innovantes pour lutter contre la pauvreté et si finalement on suit de prêt les organisme internationaux qui agissent sur le terrain pour aider le tiers-monde à se développer, alors on comprendra très rapidement qu une association à titre non-lucratif dans le cadre africain peut accomplir bon nombres de projets, mais elle restera dans la plupart des cas limitée, surtout au niveau de la mobilisation des ressources. Je voudrais revenir sur un aspect important de MNB qu un bon nombre de personnes ne saisissent pas, alors que c est autour de celui-ci que se joue l idéologie de MNB. Nous construisons une plateforme très complexe dans la mesure où on se définit comme une instance supérieure qui apporte des solutions presque macroéconomiques. Un exemple simple, au lieu de produire du pain pour le revendre, MNB transmet plutôt aux intéressés les connaissances nécessaires pour devenir boulanger, MNB assiste en même temps les futurs boulangers ou ceux qui sont déjà établis dans la mobilisation des ressources nécessaires pour la bonne marche de leurs activités. Ce qui est valable pour les boulangeries est aussi valable pour les associations, les entreprises, les groupes de travail etc. à diverses orientations. En interprétant très bien cet exemple, la promotion dont je parle toujours se réduit ainsi à créer des cadres différents d aide et de support afin que les dynamistes, les gens qui veulent le changement, les excellents etc. aient des maisons d accueil et de soutien. MNB agit avec une philosophie d entreprenariat - il es question de promouvoir réellement l esprit d entreprenariat en apportant des innovations au niveau du mode de vie des gens. Nous parlons ici du service social, voici entre autres les axes d action de MNB : - Faciliter et promouvoir la création des structures de développement (entreprises, associations, instituts, écoles, hôpitaux et suit)

3 3 - Promotion des personnes (artistes, stars, personnes juridiques et non juridiques) - Promotion de la culture ekang - Faciliter la distribution des produits, Vente en ligne, Représentativité et Intermédiation - Faciliter les contacts d affaires et d emploi - Faciliter les échanges d informations et d affaires - Apporter du soutien au financement des projets - Faciliter le transfert de technologies et du savoir-faire - Réalisation des infrastructures - Assistance à la réalisation des projets - Supervision des travaux - Formation de la population locale - Générer les ressources locales (main d œuvre, produits) - Sensibilisation aux sujets de développement - Créer un pont de soutien entre la diaspora et les régions concernées - Créer un cadre favorable à la réintégration de la diaspora dans les régions concernées - Mise à disposition des infrastructures de communication (Sites Internet, Serveurs, Maintenance, Téléphonie) - Mise à disposition des outils informatiques (software, applications web, matériel informatique) - Production et vulgarisation des contenus médiatiques (reportages, presse, annonces, vidéos, images, live streaming, organiser les forums et conférences, interviews) - Vente d espaces publicitaires Le problème de mise en œuvre en commençant par la question de mobilisation des ressources demeure l étape la plus difficile à franchir. Les ressources qui sont très minimes ne constituent pas la seule difficulté car il est important de savoir que le fonctionnement réel de MNB est plus qu une question de finances ou de personnel. Mais en gros c est la philosophie MNB que nous avons baptisée «Beti Economic Empowerment» qui est à promouvoir. Elle est dominée par les grandes orientations suivantes : - L empowerment vision web - Le social business - La microfinance - Le fundraising Empowerment Vision Web La grande force de MNB est la croyance en un monde de technologie. Nous sommes convaincus que par le biais d une communication moderne soutenue par Internet, il est possible de presque tout atteindre. La communication basée sur Internet est l élément essentiel pour la réussite de MNB. Ce que j appelle ici «Empowerment Vision Web» représente une approche technique communicative qui devrait permettre à un regroupement de personnes, comme celui du peuple Ekang, d obtenir les moyens de réalisation qui sont nécessaires pour son développement. On se sert d Internet pour développer l intelligence et la technique qui faciliteront la création des valeurs utiles telles que les ressources nécessaires à l atteinte de nos ambitions.

4 4 Dans le contexte «Empowerment Vision Web», l organisation des personnes prend une place importante. Comment peut-on s organiser à l aide d Internet afin d acquérir des moyens de développement modernes et utiles à la réalisation de nos projets? Dans un monde devenu de plus en plus complexe nous sommes contraints à innover, penser et œuvrer ensemble. Donc une meilleure organisation des personnes peut nous rendre plus compétitif : «avec les mêmes personnes on peut obtenir le meilleur ou le pire tout dépendant de la manière dont on organise les personnes, dont elles s organisent et, surtout, interagissent entre elles.» L un des objectifs étant de permettre à chacun de devenir un levier de la performance de tous. L effectivité de «Empowerment Vision Web» dépend en effet de la manière dont l organisation dispose des individus : en les connectant pour réagir de manière organique et systémique à des problèmes. Le mode d organisation dont il est question ici nous permet de créer des valeurs utiles : le partage des connaissances ; le développement d une culture de réseau interne et adaptée aux exigences locales ; la capacité à capter et enrichir les idées «Empowerment Vision Web» prend son appui sur la philosophie des réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter, LinkedIn, Viadeo, ou encore MySpace. Jusqu à présent nous constatons un objectif commun pour les utilisateurs des réseaux sociaux : être vu, échanger et surtout toucher un maximum de personnes au cas où l on organise un évènement ou l on fait connaître un nouveau produit. 20 ans en arrière, lorsque vous aviez un business, il fallait posséder un budget marketing afin de pouvoir poster des publicités dans les magazines, télévisions et autres médias classiques. De nos jours les réseaux sociaux vous permettent de toucher une cible diverse et variée gratuitement. Sur Youtube, il est possible de s instruire via des tutoriaux ou encore de rechercher la dernière manière de construire par exemple un ventilateur. Tout ça montre bien que les créateurs de ces vidéos veulent partager leurs passions, travaux et business à travers l interaction entre personnes. La possibilité de créer de la publicité (texte, audio, photo, vidéo) et de la diffuser par le nouveau média qu est l Internet, sans dépenser un centime, existe. Facebook s avère être l outil idéal pour faire envoyer un message ou une idée sur une grande communauté de personnes qui vous suivent. Pour le moment, il n existe aucun moyen plus rapide (et si peu cher: gratuit) que les réseaux sociaux, permettant d'avoir un retour, avis, ou opinion sur votre produit, idée, humeur ou passion. Malgré toutes ces bienfaisances des réseaux sociaux, nous devons nous poser cette question, si dans le contexte africain, on ne peut pas créer des nouvelles valeurs utiles venant directement de la philosophie des réseaux Internet. Est-il possible de générer d autres formes de ressources utiles au développement et à la lutte contre la pauvreté à partir des réseaux sociaux? Il est claire que les campagnes de donation à travers les réseaux, lorsqu elles sont bien conçues, peuvent être couronnées d une grande mobilisation des finances. Mais au-delà de tous les avantages connus actuellement, existe-il un autre potentiel caché, plus bénéfique pour l Afrique, que les mécanismes des réseaux nous offrent? Je crois particulièrement que l Afrique peut utiliser à fond le potentiel que nous proposent les réseaux Internet pour résoudre une partie de ces problèmes de développement. Pour cela, il est nécessaire de se spécialiser en mettant sur pied des réseaux adaptés aux exigences locales.

5 5 Dans le contexte «Empowerment Vision Web», on se connecte avec d autres personnes pour contribuer au développement de l Afrique. Le souci premier n est plus de s échanger les photos, les vidéos et les messages avec des amis, mais plutôt de créer des valeurs supplémentaires qui apporteront une contribution réelle à la création des structures développement et des emplois durables. Il va de soi que nous devons innover au niveau des services que propose la génération actuelle des réseaux sociaux. Un exemple, en revenant sur le rôle de la diaspora ekang, j avais eu à souligner qu,il faut créer des plateformes de communication permettant de vendre le savoir-faire des ingénieurs, des développeurs, des scientifiques, des médecins locaux (vivant en Afrique). Dans cet objectif, la diaspora ekang doit se comporter de la sorte : (a) Mettre des Instruments de travail à la disposition de ceux qui vivent en Afrique (infrastructure électronique, accès à Internet, etc.) (b) Créer un pont virtuel de développement qui reliera nos experts locaux au Monde extérieur - il s agit ici d une plateforme sur laquelle les services se vendent et se gèrent. (c) La diaspora ekang en tant que promoteur se charge de trouver de la clientèle pour les bénéficiaires d un tel marché et qui sont associés à ce mode de service. Les points (a), (b) et (c) montrent que «Empowerment Vision Web» veut agir au-delà de la connexion des personnes : on tient compte de la réalité locale en dotant presque gratuitement les bénéficiaires d un tel concept des infrastructures de travail ; on construit la technologie en reliant les experts locaux au marché international ; et on se charge de faire la promotion d un tel réseau en créant des contacts etc. Le point (a) qui suppose des financements peut se résoudre à travers la philosophie de masse que nous offre les nouvelles formes de communication et d organisation des personnes. Il est en effet possible d intégrer dans cet exemple un concept de donation, les dons venant d abord des ekang et puis de la communauté internationale (personnes privées, associations, organisations, entreprises, états, etc.) En conclusion ici, «Empowerment Vision Web» nous oriente vers un monde de communication adapté à la réalité locale africaine. Nous devons moderniser ce qui existe déjà en notre faveur. Social business Aujourd hui le monde en matière d aide au développement ne parle que du social business. Il est de ce fait trivial qu une définition exacte de cette nouvelle forme de business ne peut point exister. Quelque soit son interprétation, le social business a pour objectif premier de lutter contre la pauvreté en maximisant l impact social, le profit n y est plus une fin, mais une contrainte. Afin de comprendre pourquoi le social business est important pour MNB, il vous suffit d analyser systématiquement les nouvelles orientations des associations et organisations à but non lucratif. Le père et inventeur du social business est Muhammad Yunus, prix Nobel de la Paix et fondateur de la Grameen Bank au Bangladesh.

6 6 «Au cours des trente dernières années, le groupe Grameen, connu initialement comme étant la «banque des pauvres», a créé des organisations à vocation sociétale dans des champs d activité très divers, allant des télécommunications à une offre d assurance médicale abordable pour les plus démunis. Ces expérimentations ont permis de forger le concept de social business. Traditionnellement, on distingue les entreprises s inscrivant dans une logique de maximisation de leur profit économique des organisations à but non lucratif du type ONG. Celles-ci poursuivent une mission sociétale et tirent les ressources nécessaires à leur action de dons et de subventions. Un social business emprunte à ces deux modèles. Une telle entreprise doit, par ses revenus, couvrir les coûts de son activité pour atteindre le point mort, ce qui assure sa pérennité. Ses actionnaires peuvent, comme dans une entreprise classique, récupérer le capital investi s ils le souhaitent. En revanche, il n y a pas de versement de dividendes. Les profits éventuels sont intégralement réinvestis au service de la mission poursuivie. La priorité du social business est de mener à bien cette mission en s appuyant sur un modèle économique pérenne (et non tributaire du soutien de donateurs). Les actionnaires attendent un retour sur investissement, mais les profits recherchés ne sont pas financiers mais sociétaux.» Source : Les associations n ont pas de but lucratif. Leurs budgets doivent être équilibrés, avec pour recettes des subventions ou donations (en tout cas dans la plupart des cas). Le social business reste du «business». Les entreprises «social business» peuvent et doivent faire du profit afin de pérenniser leurs activités. En revanche, toutes deux ont pour but d aider les populations en difficulté de se développer et d améliorer leur vie quotidienne. Comme le précise Muhammad Yunus, le social business permet de mettre l entreprise au service des individus, et pas l inverse, les individus au service de l entreprise. Mais, cela engendre des gains moins importants que l entreprenariat classique. Il s agit donc d un choix humain plutôt que financier. Les entreprises économiquement indépendantes pour combattre la pauvreté visent la rentabilité économique. Les employés sont rémunérés de façon adéquate, les bénéfices sont réinvestis. Il faut fixer un objectif social et donc prédéfinir les produits qui répondront objectivement au problème social et ne pas chercher de profit pour les actionnaires. Il ne faut pas confondre charity business et social business. Dans le premier schéma, un euro donné est un euro dépensé. Dans le second, un euro donné est réinvesti à l infini. Les actionnaires de ce système rappellent le principe du mécénat plutôt que celui du retour sur investissement... Le modèle économique théorisé et initié par Mohammad Yunus invite les petits acteurs de l économie à se développer par l intermédiaire de partenaires financiers socialement engagés. C est le système du microcrédit : avec le prêt d une petite somme, une petite activité économique peut s engager et prétendre à une autonomisation progressive dès l apparition des premiers bénéfices. L engagement des entreprises multinationales dans le social business : Exemple de Danone

7 7 L intérêt social avant la maximisation des profits? Pas tout à fait, les retombées positives peuvent être plus nombreuses que ce que l on peut penser. Les multinationales engagées dans le social business en retirent des bénéfices d image évidents, à la fois dans l opinion publique et sur Internet, en permettant à leurs salariés de s impliquer dans des projets d utilité sociale. Le social business permet également de développer des produits adaptés aux populations pauvres et donc de dénicher de nouveaux marchés : Ce n est pas idiot de s intéresser aux besoins de ces populations. Le social business est un laboratoire d idées qui permet d explorer les marchés du futur. Créé en avril 2007, le fonds Danone Communities d investissements spécialisé en social business montre l intérêt des multinationales. Il a pour vocation de financer des projets industriels alimentaires rentables à caractère social. Sa première réalisation? Grameen- Danone Foods, une usine de yaourts au Bangladesh créée en partenariat avec Muhammad Yunus, fondateur de la Grameen Bank et prix Nobel. «L intérêt de Danone Communities réside d abord dans sa capacité à servir d aiguillon pour le groupe en termes d'innovation, que ce soit sur les processus industriels, la récupération d énergie ou la distribution directe». Une initiative originale qui est également payante en termes d'image pour Danone. «Bien que relativement discret sur ce projet, Danone peut ainsi crédibiliser son image d'entreprise responsable et créatrice de " business " innovants». Danone Communities : un outil financier innovant, ouvert à tous, conçu pour soutenir le social business «Pour aller plus loin, Danone décide alors de se doter d un outil financier original permettant de favoriser le développement d initiatives de type social business : la SICAV danone.communities. Lancée en décembre 2007, cette SICAV, gérée et commercialisée par le groupe Crédit Agricole, a une feuille de route très concrète : développer Grameen Danone Foods en construisant d autres usines au Bangladesh ; aider au développement, dans différentes parties du monde, d autres projets d entreprises sociales en cohérence avec la mission de Danone, développer des partenariats avec des acteurs locaux ou des ONG à partir de ce business model original, pour associer leurs savoir-faire à celui de Danone ; rassembler dans la communauté "danone.communities" tous ceux qui contribuent à ce projet, dont des investisseurs d un nouveau type. A travers cette SICAV, ils font le choix de donner un sens solidaire à leur épargne : ils appellent à un retour social par leur investissement.» Source: La voie du Mouvement Nkul Beti Un social business strict comme celui défini par son inventeur Muhammad Yunus ne représente pas totalement le chemin de MNB dans la mesure où tous les bénéfices devront être réinvestis. En gros, MNB veut exploiter le potentiel et la philosophie de cette forme de business pour combattre la pauvreté. Si on tient comptes de nos «grandes ambitions», par exemple le transfert de la technologie en Afrique, dans nos régions, alors ce n est qu en pensant économiquement que nous serions en mesure d y arriver. Ce qu il faut noter, MNB

8 8 n a pas de ressources (financières, humaines, matérielles et le savoir-faire), donc on doit agir de façon à coopérer avec les entreprises. Microfinance L arrivée de Celestin Nkou Nkou dans le Mouvement Nkul Beti (MNB) nous a permis de mieux saisir le potentiel de la microfinance comme instrument de financement des projets. La microfinance qui est aussi une composante du social business, devient ainsi un moyen pour MNB de renforcer sa stratégie de financement des «grandes ambitions». Tout comme le social business, la microfinance a pris une place importante dans la façon de s organiser pour lutter contre la pauvreté. Ce ne sont pas seulement les pays du tiers monde mais aussi ceux industrialisés comme l Allemagne qui se servent de la microfinance pour résoudre certains de leurs problèmes sociaux. Vu l importance de ce mode d accès au financement, lisez ici cet extrait d un article de Celestin Nkou Nkou à propos du monde des micro-crédits et des micro-entreprises : «La définition de la microfinance a déjà fait couler beaucoup de salive, beaucoup d encre sur du papier et beaucoup d eau sous les ponts. Elle a été et demeure toujours l objet de nombreux forums, ainsi que d approches multiples et variées. Ainsi il est dorénavant possible de s accorder sur un certain nombre de dénominateurs communs à ces approches et discours. Selon la situation dans laquelle ils se trouvent, les pauvres peuvent avoir besoin non seulement de crédits, mais aussi d instruments d épargne, de services de transfert de fonds et d assurances. L accès à des services financiers viables permet aux pauvres d accroître leurs revenus, de se doter d actifs et de se protéger dans une certaine mesure, des chocs extérieurs et autres adversités. La microfinance permet ainsi aux ménages pauvres de ne plus avoir à lutter au quotidien pour simplement survivre, mais de faire des plans pour l avenir et d investir afin d améliorer leur nutrition, leur équipement, leurs conditions de vie, leur santé, l éducation de leurs enfants, etc. Or, combien de Camerounais connaissent-ils la microfinance avec ses avantages? En général, destinée surtout aux personnes défavorisées, la microfinance est depuis reconnue parmi tant d autres, comme étant un outil indéniable de développement et de lutte contre la pauvreté. Elle forme un ensemble de services financiers (crédit, épargne, assurance, prévoyance, etc.) et non financiers (intermédiation sociale, renforcement de capacités, regroupement, formation, etc.) qui visent à permettre aux populations marginalisées par le système bancaire classique, d améliorer leurs revenus par l augmentation des ressources des ménages ainsi que l accèssion au capital et aux services divers. A cet effet, l on admet que la microfinance est à l origine et à l expansion de petites activités économiques rentables, grâce à l accès pour les petits entrepreneurs, aux financements externes et à la mobilisation de l épargne locale. Cependant, comme ces menues unités économiques appartiennent généralement au secteur informel et qu elles se présentent en petite taille ou à dimension familiale, elles sont par conséquent dénommées : micro-entreprises.

9 9 Malgré tous ces traits, caractéristiques et spécificités, l objectif fondamental de la microfinance demeure de : semer l espoir grâce aux microcrédits même si «prêter n est pas sans inconvénient», redonner confiance et dignité aux pauvres, en les aidant à combattre l oisiveté, l usure, la spéculation, la mendicité et la thésaurisation. De plus en plus, l Afrique en général et le Cameroun en particulier encouragent la création, le développement des entreprises de microfinance, ainsi que la réglementation de ce secteur qui a déjà fait ses preuves d efficacité sous d autres cieux. Toutefois, beaucoup reste encore à faire pour que le concept rentre définitivement dans les réflexes, les habitudes et la culture financière quotidiens de nos populations.» Auteur : Célestin Nkou Nkou Source : Fundraising Ayant déjà souligné à plusieurs reprises que les ekang seront appelés le moment venu à contribuer au financement de MNB, je vous présente donc ici d une manière générale la philosophie de donation qui porte le nom de «fundraising». «Le fundraising, ou collecte de fonds, est un processus de sollicitation et de collecte financière sous forme de dons particuliers, d entreprises, de fondations ou d organismes gouvernementaux. L objectif est de mobiliser des ressources privées au service d organisations et de causes d intérêt général. Le fundraising a considérablement évolué. Pour être efficace, il requiert désormais une grande technicité et constitue un métier à part entière. Le métier s appuie sur des aspects du marketing, de la communication et du management stratégique auxquels s ajoute entre autres un grand sens de l éthique et du relationnel. Le fundraiser a un rôle primordial au sein de son organisation, il contribue à son développement, à la poursuite de sa mission au quotidien en mobilisant les ressources privées nécessaires. D une part, il monte des dossiers financiers argumentés pour solliciter des fonds privés (entreprises, mécènes ), d autre part, il organise des évènements ou des mobilisations citoyennes pour solliciter la générosité du public. Mais tout cela induit également la gestion d une base de données donateurs, l instauration et l entretien des partenariats entreprises, l élaboration des stratégies envers les grands donateurs, etc.» Source : Et oui nous faisons appel à la solidarité et à la générosité publique! Cette action se présente comme «L art de réunir des fonds pour la réalisation d un projet ou le financement d une organisation à but non lucratif». Il faudra cependant faire la différence entre la technique de collecte classique et les méthodes modernes d appel à la générosité. La collecte classique utilise les quêtes, les fêtes, les manifestations et galas, les tombolas, les loteries et ventes de charité, les abonnements à une revue, les ventes de produits, les grands médias et la télévision, le mécénat, les sponsoring comme instrument de récupérations des dons.

10 10 «Le mécénat est un acte philanthropique qui se traduit par le versement d un don à une oeuvre ou à un organisme, pour une ou des actions d intérêt général.» «Le sponsoring (ou parrainage) se caractérise comme un acte de commerce, qui sert essentiellement à promouvoir les produits et les marques et à accroître la notoriété et l image de l entreprise. Une campagne publicitaire peut être menée en parallèle, afin de faire connaître cet engagement à la clientèle potentielle de l entreprise.» Les méthodes modernes prennent leur appui sur Internet avec la possibilité d atteindre un grand nombre de personnes. Grâce à la Révolution sociale avec le web 2.0 (Communautés virtuelles et réseaux sociaux, Collaboration et customisation, les nouveaux outils techniques d Internet, Un média sollicité par les plus jeunes, Communiquer, se divertir et s informer, Consommer, L internet mobile, Sites Web, Inscriptions sur le site Internet, E- mailing, Blogs et widgets, les vidéos, Paypal, Web bénévoles, Presse interactive etc.), il est possible aujourd hui de sensibiliser un grand nombre de personnes pour une cause et à des charges moins lourdes. Internet peut donc nous permettre d atteindre un grand public pour des actions de donations. La voie du Mouvement Nkul Beti Naturellement que MNB entend suivre une voie plus adaptée à aux réalités culturelles africaines pour appliquer le fundraising. Ma propre conviction me dit que les ekang doivent montrer l exemple ici en contribuant. De ce fait il est important de tenir compte de nos comportements surtout trouver des moyens pour établir la confiance entre MNB et le peuple. C est en principe ce que nous faisons pour le moment, c est-à-dire sensibiliser d abord le public pour une cause juste. Si on tient compte de «Empowerment Vision Web» et de la microfinance qui ont été présentés ici, et si à cela on ajoute le fond social de développement (FSD), un projet de cœur de MNB, alors on arrive rapidement à la conclusion que nous allons développer notre propre concept pour faire appel à la générosité. La technique, surtout la communication jouera un rôle essentiel dans ce que nous envisageons ici en commençant par la collecte de 1, la somme symbolique que les ekang sont appelés à cotiser par mois. En conclusion, le chemin pratique du Mouvement Nkul Beti se réfère aux réalités d un monde offrant de nouvelles perspectives face aux problèmes de sous-développement et de la pauvreté. Notre stratégie pratique se limite à trouver un juste milieu entre les orientations qui ont été présentées ici. Si des projets concrets en Afrique se sont réalisés sur les bases de ces orientations, alors pourquoi pas pour les ekang?

11 11 Ce document a été rédigé par Maurice Ze, initiateur et coordinateur du Mouvement Nkul Beti Tous droits réservés Copyright 2011 Contact : maurice@zemprosys.com Centre du Mouvement Nkul Beti (CMNB) Le CMNB a pour objectif principal de créer un cadre adéquat de travail dans lequel les grandes idées et projets du Mouvement Nkul Beti verront le jour. Nous voulons mettre sur pied une structure qui coordonnera toutes les activités locales et qui agira sur le terrain pour imprégner la philosophie du beti economic empowerment. Le CMNB est d abord un endroit de rêve et de grandes visions, un centre qui se donne le devoir de diriger le peuple en développant des visions nouvelles adaptées aux problèmes locaux et à l évolution du monde. C est au sein de ce centre que les politiques de développements du peuple ekang seront définies, ajustées et mises en œuvre. Le CMNB vise à redonner confiance aux ekang. Il est question de créer un symbole réel d existence qui servira de repère pour tout un peuple. Contrairement à l élite politique actuelle et aux intellectuels beti qui se sont débarrassés de toutes leurs responsabilités sociales, le CMNB se donne ce devoir de devenir une instance morale et sociale de la société ekang. Ce dont le peuple a besoin impérativement est d abord un lieu d orientation et de spiritualité sur le plan du développement économique et de recueillement culturel. Le CMNB est endroit de travail où les gens se retrouvent ensemble pour prendre la société en main. L initiateur du Mouvement Nkul Beti dans sa vision voit le CMNB devenir une «Silicon Valley» là où il sera représenté. C est la raison pour laquelle cette idée de créer des centres CMNB est énormément importante. La Silicon Valley en Amérique avait commencé tout petit et s est développée avec le temps. Pour le peuple ekang il n est même pas question de vouloir édifier une œuvre à la hauteur de la Silicon Valley, nous avons seulement besoin de cet endroit de San Francisco et autres comme référence pour développer une vision à l africaine. Lire la suite, le document de stratégie du Mouvement Nkul Beti vous présente toute la vision du CMNB