abc Cartographie géologique des fonds marins côtiers Exemples le long du littoral français bilans & prospectives- - Claude Augris Philippe Clabaut

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1 Cartographie géologique des fonds marins côtiers Exemples le long du littoral français Claude Augris Philippe Clabaut Modélisation des écosystèmes côtiers Comportements des polluants Observation et surveillance de la mer côtière Gestion durable des ressources halieutiques Optimisation et développement des productions aquacoles Transformation, valorisation et qualité des produits de la mer Mise en valeur de la mer côtière et économie des ressources marines Compréhension de la circulation océanique Connaissance et Connaissance exploration et exploration des fonds océaniques des fonds océaniques Grands équipements pour l océanographie Génie océanique bilans & prospectives- - abc

2 Cartographie géologique des fonds marins côtiers Exemples le long du littoral français Claude Augris (1), Philippe Clabaut (2) avec la collaboration de Jacques Denis (3) et Gérard Pergent (4) (1) Ifremer, département géosciences marines, BP 70, Plouzané (2) Consultant en géologie littorale et marine, 9 impasse du Boutillier, Selles (3) Ifremer, direction de l environnement et de l aménagement littoral, BP 330, La Seyne-sur-Mer Cedex (4) Université de Corse, faculté des Sciences, équipe écosystèmes littoraux, BP 52, Corte

3 Cartographie géologique des fonds marins côtiers. Exemples le long du littoral français 2

4 Cartographie géologique des fonds marins côtiers. Exemples le long du littoral français Préface Proches de nos côtes, dont ils constituent le prolongement direct et pourtant mal connus, les fonds marins côtiers sont le siège de nombreuses activités qui se développent en commun sur le même espace. La connaissance précise de leurs constituants, et des phénomènes qui régissent leur évolution, est essentielle pour la gestion et la préservation de ces «espaces de proximité». Depuis plus de 15 ans, l Ifremer s est impliqué, en partenariat avec de nombreuses collectivités territoriales, dans l édition de cartes régionales, notamment en ce qui concerne la morphologie et la nature des fonds sous-marins. Le document de synthèse présenté ici s appuie sur ces études régionales. Il montre la diversité et la complexité du domaine marin qui borde les côtes françaises. Il est destiné aussi bien aux professionnels de la mer qu à tous les curieux qui aiment la mer. Jean-François Minster Président-directeur général de l Ifremer 3

5 Cartographie géologique des fonds marins côtiers. Exemples le long du littoral français 4

6 Cartographie géologique des fonds marins côtiers. Exemples le long du littoral français Sommaire Introduction 7 Chapitre I La cartographie sous-marine Quelques points de repère dans l histoire de la cartographie 11 Techniques de cartographie géologique sous-marine 13 Le sonar à balayage latéral 13 Principe de fonctionnement 13 Caractéristiques des images 14 Analyse et interprétation des sonogrammes 16 Les photographies aériennes 18 L imagerie satellitaire 18 Les sites cartographiés et leurs caractéristiques principales 19 Sur la façade Manche - Mer du Nord méridionale 19 Sur la façade atlantique 19 En Méditerranée 20 Aux Antilles 20 Chapitre II Les fonds marins côtiers en France Présentation générale 25 Nature et origine des sédiments 25 Modelé de surface 31 Les fonds durs 31 Les fonds meubles 36 Continuité entre le littoral et le plateau continental interne 46 Colonisation des fonds par la faune et la flore 50 Dynamique sédimentaire actuelle et évolution 54 Utilisation des figures sédimentaires pour la détermination des transits sableux 54 Échanges sédimentaires entre le domaine marin et le littoral 59 Évolution des fonds marins et du littoral 59 Chapitre III Applications de la cartographie Environnement marin 65 Exploitation et gestion des ressources vivantes 65 Exploitation des matériaux marins 67 Autres activités maritimes 68 Conclusion 71 Références bibliographiques 73 5

7 Cartographie géologique des fonds marins côtiers. Exemples le long du littoral français 6

8 Cartographie géologique des fonds marins côtiers. Exemples le long du littoral français Introduction Les plages et le domaine marin proche (sol et sous-sol), de la limite des plus hautes mers jusqu à une distance de 12 milles* de la côte, constituent du point de vue juridique le domaine public maritime. Celui-ci est le siège d activités importantes, économiques ou récréatives. Bien que ne faisant pas, comme la qualité de l eau, l objet de suivis réguliers sur l ensemble de la façade maritime nationale, la nature et la morphologie des fonds marins ont été étudiées en de nombreux sites du littoral français, en métropole comme dans les départements d outre-mer. Le texte est structuré par thèmes, chacun d entre eux puisant dans les documents disponibles les illustrations régionales les plus pertinentes. Il présente successivement : - l historique de la cartographie sousmarine et les techniques actuelles de reconnaissance géologique en mer; - les caractéristiques des fonds marins côtiers en France (nature, morphologie, dynamique et évolution); - les applications de la cartographie réalisée. En s appuyant sur les cartes publiées par l Ifremer depuis 1985, cet ouvrage a pour objectif de présenter la nature et la morphologie des fonds marins qui bordent nos côtes, de montrer leur diversité et la complexité des mécanismes qui régissent leur évolution. * 1 mille marin = m 7

9 Cartographie géologique des fonds marins côtiers. Exemples le long du littoral français 8

10 La cartographie sous-marine Chapitre I La cartographie sous-marine 9

11 Cartographie géologique des fonds marins côtiers. Exemples le long du littoral français 10

12 La cartographie sous-marine Quelques points de repère dans l histoire de la cartographie Depuis plusieurs siècles, on dispose pour l étude de la morphologie des fonds marins de cartes bathymétriques (couramment appelées cartes marines), qui indiquent les profondeurs par rapport à un niveau marin de référence (zéro hydrographique) correspondant aux basses mers exceptionnelles de coefficient de marée 120. Les premières d entre elles ont été levées dès le XV e siècle pour les besoins de la navigation. Le premier levé systématique précis des côtes françaises, réalisé par l ingénieur hydrographe Beautemps-Beaupré, a été édité entre 1822 et Les cartes actuelles, établies par le Service hydrographique et océanographique de la marine (Shom), sont les documents de référence pour la navigation maritime. À titre de comparaison, la première carte topographique de la France (carte de Cassini), composée de 180 coupures à l échelle 1/86400, se termine vers En 1866, lui succède la carte dite d étatmajor, dressée par les ingénieurs militaires à l échelle 1/80 000, meilleure que celle de Cassini sur le plan de la topographie. Depuis 1940, les cartes topographiques à 1/ ou 1/ de l Institut géographique national (IGN) sont établies d après des levés en photographie aérienne, effectués régulièrement sur l ensemble du territoire. Les cartes «géologiques» de la nature des fonds marins sont relativement récentes. Dans les années soixante, un programme de cartographie systématique des côtes françaises de la Manche et de l Atlantique avait été élaboré. Les premières cartes, établies à partir de prélèvements ponctuels d échantillons, ont été publiées en 1967 (Larsonneur, 1967). L arrivée du sonar à balayage latéral (voir description ci-après) a permis de passer d une approche locale à une visualisation continue des fonds dans l espace. L application du sonar latéral à la géologie marine a débuté en 1968 en France (IFP, 1968). Les premières cartes morpho-sédimentaires éditées ont une quinzaine d années : la carte de l anse de Vauville (Ouest- Cotentin) date de 1985 (Auffret & Berné, 1985), celle du Nord - Pas-de-Calais, première carte régionale, de 1987 (Augris et al., 1987). Ce sont des cartes thématiques, donnant à la fois une information continue et détaillée sur la nature et la morphologie des fonds et une information bathymétrique. Par rapport à celles établies antérieurement d après les seuls prélèvements ponctuels, elles présentent l avantage de fournir les limites réelles des faciès sédimentaires (fig.1). 11

13 Figure 1 Extrait de la carte des formations superficielles sous-marines du Nord - Pas-de-Calais (Augris et al., 1995). 12

14 La cartographie sous-marine Techniques de cartographie géologique sous-marine La cartographie géologique du domaine marin côtier est complexe d un point de vue méthodologique. On fait appel à des techniques différentes en fonction de la hauteur d eau et de la configuration des zones étudiées, à la transition entre domaine marin et terrestre. En domaine marin, l observation directe n est possible qu à échelle ponctuelle, en plongée ou à l aide dune caméra vidéo. Pour une vision plus globale d un site ou d une façade régionale, l utilisation de techniques indirectes, basées sur l acoustique, est nécessaire. La frange côtière ne peut, comme le littoral lui-même, être étudiée que par imagerie aérienne ou spatiale (Seasat, Spot, ERS ), selon l échelle d observation choisie. Chaque type d images (sonar latéral, satellitaire ou aérienne) a, outre son domaine spécifique d utilisation, des caractéristiques propres (définition, échelle). Utilisées en complémentarité pour l élaboration des cartes, toutes nécessitent une validation sur le terrain. Le sonar à balayage latéral Principe de fonctionnement La cartographie des formations superficielles marines du plateau continental est réalisée à l aide d un sonar à balayage latéral auquel est couplé un sondeur bathymétrique (fig. 2). L utilisation de cet engin remorqué est limitée pour des raisons techniques à des profondeurs supérieures à 10 mètres. Figure 2 Schéma de fonctionnement du sonar à balayage latéral et exemple de sonogramme enregistré en Martinique. Radionavigation Sondage bathymétrique Sonar à balayage latéral Corail Sable moyen Sable moyen Corail N 100 m 13

15 Cartographie géologique des fonds marins côtiers. Exemples le long du littoral français Le sonar à balayage latéral se compose d un «poisson», remorqué à une vitesse d environ 5 nœuds*, qui envoie vers le fond un signal acoustique par l intermédiaire de deux émetteurs. Ce signal, renvoyé avec plus ou moins d intensité selon la nature et la morphologie du fond, est capté par le poisson, qui le transmet par un câble électro-porteur aux enregistreurs numérique et graphique, situés à bord du navire. Le principe du sonar à balayage latéral repose sur la variation du coefficient de rétrodiffusion du fond. Le signal acoustique, de fréquence 110 khz, émis par les deux transducteurs logés dans le poisson, est renvoyé avec plus ou moins d intensité selon les caractéristiques de nature et de forme du fond (fig. 2). L enregistreur assure plusieurs types de corrections automatiques : - correction de l obliquité du rayon liée à l altitude du poisson par rapport au fond; - correction de la compression de l image par asservissement de la vitesse d enregistrement à celle du navire par rapport au fond. En complément, le sondeur bathymétrique fournit en continu le profil morphologique du fond à la verticale du navire. Le positionnement du navire est assuré lors des missions océanographiques par un système de positionnement par satellites (GPS différentiel). Le GPS (Global Positioning System) a été développé dans les années soixante-dix par les USA pour fournir à ses armées un système de repérage fiable et continu à l échelle mondiale, avec une précision élevée. Le système, passé dans le domaine civil à partir des années quatre vingt-dix, est utilisé à la fois pour le positionnement statique, en géodésie par exemple, et pour le positionnement dynamique, comme la navigation de navires. Le système complet comporte 24 satellites répartis de manière à assurer partout sur le globe la détection simultanée de 4 à 8 satellites. Ceux-ci naviguent à km d altitude sur 6 orbites circulaires. Pour une précision optimale, le GPS s utilise en mode différentiel : l utilisateur, en l occurrence le navire, reçoit en complément des corrections fournies par des stations terrestres de référence. La position est alors connue avec une précision de quelques mètres. Lorsqu il est nécessaire de connaître l épaisseur de la couche sédimentaire meuble, on utilise un équipement de sismique réflexion qui fournit une «image verticale» du soussol marin à l aplomb du navire, appelée sismogramme, sur laquelle on identifie le toit du substratum rocheux et la couche de sédiments meubles récents (fig. 3). La connaissance de la nature précise du sédiment passe ensuite par une phase de carottage qui permet de récolter une colonne, en principe non déformée, de sol marin. Les résultats de la sismique réflexion et du carottage ne sont pas repris dans ce document. Pour plus de précision, on pourra se reporter à des ouvrages spécifiques (Lavergne, 1986). Caractéristiques des images Le sonar à balayage latéral fournit en continu une «image acoustique» à l échelle du 1/1 000, appelée sonogramme (fig. 2). Cette image du fond, qui peut être assimilée à une photographie aérienne, indique sur une surface élémentaire de l ordre de 1m 2 la nature du composant majeur. Tout élément de taille inférieure ou de faible densité ne sera donc pas «vu» par le sonar latéral. Les sonogrammes indiquent les limites (contours) des différents composants des fonds marins (roches, sédiments ), caractérisés par différentes teintes de gris. Ils ne fournissent cependant pas avec précision la composition de chaque faciès représenté, comme la nature exacte des sables ou les différentes espèces végétales d un herbier. L interprétation des sonogrammes nécessite donc une calibration : - par des prélèvements de sédiment réalisés à l aide de bennes (fig. 4). Les échantillons de sédiment font l objet de différentes analyses : granulométrie, calcimétrie, minéralogie; *1 nœud = 1 mille marin/heure 14

16 La cartographie sous-marine Figure 3 Principe de la sismique réflexion et exemple de sismogramme enregistré devant Boulogne-sur-Mer (Clabaut, 1988). Ouest Est Banc Affleurement Paléochenal Sédiment Sédiment Roche Roche 400 m 12,5 millisecondes Écho multiple Boulogne Figure 4 Mode de prélèvement à la benne de type «Van Veen». 15

17 Cartographie géologique des fonds marins côtiers. Exemples le long du littoral français - par des observations en plongée ou par caméra vidéo sous-marine, pour l examen direct des fonds à une échelle complémentaire de celle du sonar (fig. 5). Analyse et interprétation des sonogrammes Lors des missions océanographiques, on enregistre en continu les informations sur la nature et la morphologie des fonds (sonogrammes) d une part et, d autre part, la position géographique précise du navire. À l issue de la mission, ces dernières permettent de tracer un plan des routes suivies par le navire sur lequel on va reporter les informations extraites des sonogrammes. Ce report peut être réalisé de deux manières : - soit à l aide d un logiciel de traitement spécifique des images des sonars latéraux, qui permet une restitution des informations à l échelle choisie pour la carte finale et un assemblage des sonogrammes pour constituer une «mosaïque» (fig. 6); - soit manuellement, à une échelle généralement comprise entre 1/ et 1/ L analyse des sonogrammes comporte deux étapes principales : - dans un premier temps, on identifie les différents faciès sédimentaires en fonction de leur teinte et de leur texture sur les sonogrammes, leurs limites sont reportées ensuite sur un plan de navigation; - dans un second temps, on s intéresse à la morphologie fine des fonds dans chaque plage (figures sédimentaires, discontinuités) en prêtant une attention particulière à leur forme et à leur orientation. L assemblage des informations obtenues conduit à l élaboration d une maquette des formations superficielles élaborée sur un fond de carte, issu de la carte marine du site à laquelle sont empruntés le carroyage (coordonnées en latitude et longitude), le tracé du trait de côte et, parfois, les isobathes (lignes d égale profondeur). Le report sur un gabarit de carte marine du SHOM a pour objectif de rendre les résultats directement utilisables par tout acteur sur le domaine maritime. Selon les cas, l information bathymétrique constitue seulement une aide à l analyse des sonogrammes, pour l identification de microreliefs par exemple, ou au contraire fait l objet d une carte morphologique spécifique. L acquisition d une bathymétrie en mode numérique permet d élaborer des blocs morphologiques en 3 dimensions (fig. 7) dans des secteurs où le relief sousmarin est particulièrement accusé (Augris et al., 1999). Les données cartographiques sont ensuite interprétées afin d en tirer notamment des informations sur la répartition des différents types de sédiment, le sens des transits sédimentaires sur le fond et les relations avec le littoral. Figure 5 Photographie sous-marine de l herbier à Posidonia oceanica au large de la Corse (cliché G. Pergent, équipe écosystèmes littoraux, université de Corse). 16

18 La cartographie sous-marine N N 1 45 W 1 40 W 1 35 W 0 5 km 1 30 W Figure 6 - Exemple de mosaïque d images acoustiques du sonar à balayage latéral devant la côte basque, Pyrénées-Atlantiques (Augris et al., 1999). 17

19 Cartographie géologique des fonds marins côtiers. Exemples le long du littoral français -10 m -20 m -30 m -40 m -50 m -60 m -70 m -80 m -90 m -100 m Hendaye l Adour Biarritz Saint- Jeande-Luz Bidart Exagération verticale : 20 Les photographies aériennes Dans les petits fonds marins, la mise en œuvre du sonar latéral est délicate, à la fois pour des raisons de sécurité de navigation et en raison des contraintes techniques spécifiques. La méthode de cartographie s appuie alors sur l exploitation de photographies aériennes. Celles-ci proviennent soit de levés périodiques de l Institut géographique national (IGN) sur le littoral français, effectués de manière systématique depuis les années quarante, soit de levés spécifiques à basse altitude. Les documents peuvent être en noir et blanc, en couleurs, ou encore en infrarouge (pour l étude de la végétation). La gamme d échelle des photographies de l IGN s étend le plus souvent du 1/8 000 à 1/ environ ; les levés spéciaux peuvent être établis du 1/2 000 au 1/ Dans tous les cas, une validation de terrain et une correction de la distorsion géométrique des images sont indispensables. L utilisation de ces photographies pour l étude des fonds marins est parfois limitée par la turbidité de l eau. Une bonne transparence est indispensable, de même que l absence de vagues, pour une utilisation optimale. Ces conditions rendent l utilisation des photographies aériennes difficile le long des côtes de la Manche orientale, par exemple. L imagerie satellitaire Lorsque la zone étudiée est de grande taille, l imagerie satellitaire peut également être utilisée pour reconnaître la frange côtière. Le satellite Spot, exploité depuis 1986, couvre la totalité de la planète en 26 jours. Chaque scène Spot couvre une surface de 60 x 60 km, avec une définition qui est fonction du mode de fonctionnement : 10 m en mode panchromatique (noir et blanc), 20 m en mode multispectral (proche infrarouge, rouge et vert). Des images Spot ont permis, après validation sur le terrain, d établir les signatures spectrales caractéristiques des différents types de fonds, jusqu à une profondeur de 10 à 12 m, les informations devenant difficilement interprétables au-delà de cette profondeur, à partir de laquelle le sonar à balayage latéral intervient. Figure 7 Relief des fonds marins au large de la côte basque, Pyrénées-Atlantiques (Augris et al., 1999). 18

20 La cartographie sous-marine Les sites cartographiés et leurs caractéristiques principales Le plateau continental français n a pas encore été cartographié dans son ensemble à l aide de ces techniques modernes. Les cartes établies et éditées par l Ifremer, en partenariat avec des collectivités territoriales, des universités ou des organismes industriels, dans le cadre de programmes de recherche fondamentale ou appliquée, ne couvrent à l heure actuelle qu une partie du plateau continental français, mais se répartissent sur les différentes façades maritimes métropolitaines et dans les départements d outre-mer (fig. 8). Sur la façade Manche - Mer du Nord méridionale La façade régionale du Nord - Pas-de- Calais, d une longueur de 140 km, se caractérise par une faible profondeur, de forts courants de marée et la présence d un ensemble de grands bancs sableux (Augris et al., 1995). Dans le secteur de Dieppe-Le Tréport (Seine-Maritime), où les falaises crayeuses dominent, les fonds marins côtiers ont un relief faible et sont surmontés d une couverture sédimentaire peu épaisse. La dynamique sédimentaire est dominée par les courants de marée, bien que ceux-ci soient moins intenses que dans le détroit du Pasde-Calais (Augris et al., 1993). L anse de Vauville et le banc de Surtainville (Manche), à l ouest du Cotentin, sont dominés par des formations rocheuses de La Hague et de Flamanville pour la première, et par un banc sableux pour le second. Ils sont soumis à des marées de 12 à 13 m de marnage et exposés aux houles d ouest venant de l Atlantique (Auffret & Berné, 1985). La baie de Saint-Brieuc (Côtes-d Armor), où les fonds sableux alternent avec les reliefs rocheux, est nettement dominée par les courants. Les fonds sont largement colonisés par la crépidule (Crepidula fornicata), en densité suffisamment forte pour être détectée par sonar à balayage latéral (Augris et al., 1996). Le secteur cap Fréhel - Saint-Malo (Côtes-d Armor) est marqué par un fort gradient granulométrique croissant d ouest en est. Les abords de Saint-Malo sont particulièrement marqués par une grande diversité de faciès sédimentaires imbriqués dans de nombreux platiers rocheux (Augris et al., 2000). Sur la façade atlantique La baie de Douarnenez (Finistère), particulièrement la partie nord, se caractérise par des affleurements rocheux d âge précambrien et paléozoïque dont l importance a permis la réalisation d une carte géologique reliant la frange côtière terrestre et le domaine marin. Sur ce même secteur où les sédiments meubles se composent pour partie de maërl (voir p. 26), la dynamique des sédiments est fortement influencée par les houles, en raison de l exposition du site (Augris et al., 1988). Les abords de l île de Groix (Morbihan) sont marqués par un contraste entre les fonds sédimentaires au nord de l île et les fonds à dominante rocheuse au sud (Augris et al., 1996). 19

21 Cartographie géologique des fonds marins côtiers. Exemples le long du littoral français Le secteur de Piriac (Loire-Atlantique) se distingue par de larges affleurements du substratum rocheux (terminaison de la synforme de Piriac et plateau granitique environnant) ainsi que par des formations superficielles meubles de nature variée (Berné et al., 1986). Le platin de Grave (Gironde), haut-fond situé dans la passe sud d accès à la Gironde, est soumis aux influences marine et estuarienne, et présente une couverture sédimentaire complexe dépendant étroitement de la morphologie (Berné et al., 1986). La côte basque (Pyrénées-Atlantiques), en particulier le secteur de Biarritz à Saint- Jean-de-Luz, est composée par une alternance de fonds sédimentaires meubles et de fonds rocheux. La principale caractéristique de ce site réside dans la présence d un vaste affleurement rocheux dont la structure s est avérée être une terminaison périclinale. La répartition des sédiments est contrôlée par les fortes houles du golfe de Gascogne (Augris et al., 1999). En Méditerranée Dans le Roussillon (Pyrénées-Orientales), les fonds meubles de Saint-Cyprien à Port-Barcarès sont composés de sable fin, interrompus localement par quelques pointements rocheux (Augris & Méar, 1993). La grande rade de Toulon, le golfe de Giens et la rade d Hyères (Var) se distinguent par une profondeur faible, des fonds en pente douce et la présence d herbiers de posidonies (Paillard et al., 1993). La Corse présente une façade sableuse à l est et une façade rocheuse à l ouest. Sur la façade est, qui borde la plaine orientale, de nature sédimentaire, les fonds s inclinent doucement vers le large ; la profondeur de 50 m est atteinte à 6 km de la côte. Devant les falaises de la côte ouest, par contre, cette profondeur est atteinte à seulement quelques centaines de mètres de la côte. Les fonds y sont colonisés par des herbiers de posidonies particulièrement développés (Pasqualini, 1997; Pasqualini et al., 1998). Aux Antilles Les pourtours de la Martinique et de la Guadeloupe, ainsi que des îles environnantes, Les Saintes, Marie-Galante, Saint- Martin, se caractérisent par des fonds à faible pente qui, associés à une bonne transparence de l eau, sont favorables à une forte production biogénique et à la présence de formations coralliennes. Cet environnement tropical, dominé par les houles, notamment cycloniques, est également le siège d apports sédimentaires importants autour des îles volcaniques de Basse-Terre (Guadeloupe) et de la Martinique (Augris et al., 1992, 2000; Durand, 1996). Au total, km 2 de plateau continental ont été cartographiés le long des côtes françaises, à partir de km de routes parcourues (sonar à balayage latéral) et près de prélèvements de sédiments. Ces travaux représentent environ 500 jours de travail à la mer, à bord de différents navires océanographiques de l Ifremer et du CNRS. Sur la façade régionale Provence-Alpes- Côte d Azur, une partie, entre le golfe de Fos et la rade d Hyères, est en cours de levé dans le but, à terme, d obtenir une cartographie exhaustive des herbiers de posidonies. 20

22 La cartographie sous-marine Figure 8 - Localisation des sites cartographiés. BREST Grande Bretagne PORTSMOUTH BRIGHTON CALAIS BOURNEMOUTH BOULOGNE PLYMOUTH LE TREPORT DIEPPE CHERBOURG Seine-Maritime LE HAVRE Manche Haute-Normandie CAEN Calvados Eure LANNION GRANVILLE Basse-Normandie SAINT- MALO MORLAIX SAINT-BRIEUC Côtes d'armor Finistère Bretagne Ille-et-Villaine DOUARNENEZ QUIMPER Morbihan LORIENT VANNES Loire-Atlantique SAINT-NAZAIRE NANTES Pays-de-la-Loire Vendée LES SABLES D'OLONNE LA ROCHELLE ROYAN Poitou-Charentes BORDEAUX Gironde Aquitaine Landes BAYONNE Charente- Maritime SANTANDER Pyrénées- SAN SEBASTIAN BILBAO Atlantiques km DUNKERQUE Nord Pas-de- Calais Nord- Pas-de-Calais Somme Picardie Martinique Guadeloupe Limite Zone économique exclusive Limite 12 milles nautiques (eaux territoriales) Gard Languedoc- Roussillon Hérault MONTPELLIER Aude PERPIGNAN Pyrénées- Orientales Provence-Alpes- Côte-d'Azur Var MARSEILLE TOULON Bouches-du- Rhône Alpes- Maritimes NICE CALVI AJACCIO BASTIA Haute-Corse Corse Corse-du- Sud PORTO VECCHIO BONNIFACIO 0 21

23 Cartographie géologique des fonds marins côtiers. Exemples le long du littoral français 22

24 Les fonds marins côtiers en France Chapitre II Les fonds marins côtiers en France 23

25 Cartographie géologique des fonds marins côtiers. Exemples le long du littoral français 24

26 Les fonds marins côtiers en France Présentation générale Figure 9 Processus de formation des sédiments. Les zones étudiées appartiennent toutes au plateau continental qui désigne le prolongement sous-marin du continent jusqu au sommet du talus continental, situé à environ 200 m de profondeur. Le long des différentes façades maritimes, le plateau continental a une largeur très variable. La Manche est une mer épicontinentale, appartenant toute entière au plateau continental nord-européen ; les profondeurs y sont faibles. Dans la partie axiale du détroit du Pas-de-Calais, elles n excèdent pas 50 à 60 mètres. Sur la façade atlantique, le plateau continental est très développé, particulièrement au large de la Bretagne et de la Gironde (120 à 150 km), et plus réduit des Landes à la côte basque (moins de 50 km). Le long de la façade méditerranéenne, le plateau continental est généralement étroit. Il atteint sa largeur maximale (60 km) au large de la plaine languedocienne, dans le golfe du Lion. Autour de la Martinique, de la Guadeloupe et des îles environnantes, le plateau insulaire a une largeur variable : - en Guadeloupe, sa largeur varie de 1 km à l ouest de Basse-Terre à 14 km au sud de Grande-Terre. Sa profondeur, généralement faible, est comprise entre 20 et 50 mètres. Il est limité vers le large par un escarpement de plusieurs centaines de mètres de dénivelé; - en Martinique, il présente également une dissymétrie marquée. Il est nettement plus développé à l est qu à l ouest. Sa superficie (1100 km 2 ) est identique à celle de l île. Nature et origine des sédiments Un sédiment est défini comme un dépôt meuble laissé par les eaux, le vent et les autres agents d érosion, et qui, d après son origine, peut être marin, fluviatile, lacustre (fig. 9). En fonction de la taille des grains, on distingue les blocs (de taille > 20 cm), les galets (2 à 20 cm), les graviers (2 mm à 2 cm), les sables (0,063 mm à 2 mm), et les vases (<63 µm). 25

27 Cartographie géologique des fonds marins côtiers. Exemples le long du littoral français En fonction de la nature des grains, on distingue deux grandes catégories de sédiment : - les sédiments siliceux, d origine terrigène (continentale), surtout abondants à proximité des côtes; - les sédiments calcaires, d origine biogène, liés à la production organique sur le plateau continental. Ils sont issus de l accumulation de coquilles plus ou moins fragmentées (fig. 10), ou d algues calcaires (corallinacées) dont le dépôt des squelettes forme le maërl. On désigne par maërl un dépôt sédimentaire meuble composé en majorité d algues calcaires appartenant à la famille des Corallinacées. Différents genres sont connus : le plus commun en Bretagne est Lithothamnion, notamment L. calcareum, devenu Phymatolithon calcareum (Howson & Picton, 1997), et L. corallioides. Ces algues se présentent sous formes d arbuscules libres et se reconnaissent facilement, à l état vivant, par leur couleur lie de vin, alors que les algues mortes sont ternes et de couleur blanchâtre à verdâtre. Le Lithothamnion ne se trouve à l état vivant qu en surface, sur une épaisseur de quelques centimètres. Ces algues calcaires, qui ont constitué des accumulations de plusieurs mètres d épaisseur, sont connues depuis l ère Primaire (Carbonifère, -300 millions d années). Le genre Lithothamnion est apparu au Crétacé inférieur (Albien, -106 millions d années). Il est bien connu dans de nombreux pays où il participe à la construction des calcaires. Rares sont les dépôts actuels composés uniquement d algues. Ceux-ci contiennent aussi d autres éléments en quantité variable : coquilles, graviers, sables et vase (fig. 11). Les fonds de maërl sont connus, avec une extension variable, en de nombreux endroits de la planète. À l exception de la zone équatoriale, ils ont été trouvés depuis les pays scandinaves jusqu en Terre de Feu. En France, les accumulations les plus importantes se situent en Bretagne où plus de la moitié des fonds marins en contiennent. Ils ne constituent pas une ceinture continue ; les dépôts vont de quelques arbuscules isolés jusqu à d importants gisements. Ces algues calcaires ont également été identifiées dans d autres régions : - Manche : Normandie, baie de Seine, Ouest- Cotentin, - Atlantique : baie de Bourgneuf, - Méditerranée : Roussillon, Provence, Corse. Les fonds de maërl avec des algues vivantes se localisent de préférence dans des sites abrités de la houle, parcourus par des courants assez forts, favorables à une bonne transparence de l eau, laissant passer la lumière nécessaire à la photosynthèse, et ayant une sédimentation (de sable ou de vase) et un taux de matière en suspension faibles. Figure 10 Photographie de sédiments coquilliers en baie de Saint-Brieuc (Augris et al., 1996). Figure 11 Photographie d un fond de maërl en baie de Douarnenez (Augris et al., 1988). 26

28 Les fonds marins côtiers en France Leur distribution est essentiellement conditionnée par la transparence de l eau. On les rencontre entre 10 et 18 m de profondeur en Angleterre, entre 0 et 30 m en Bretagne, avec un maximum vers 10 mètres. Les algues vivantes ont également été observées à des profondeurs variables : 100 m en mer Égée, 74 m en Corse, 23 m en Guadeloupe. Leur édification est lente et leur équilibre biologique souvent précaire. À l époque actuelle, les zones côtières sont, dans la majeure partie des cas, faiblement alimentées. Toutefois, les apports sédimentaires peuvent être localement importants et leur source bien identifiable. Dans le Pas-de-Calais, le stock des bancs sableux et des plages, composé de sables fins ou moyens essentiellement siliceux (fraction biogène peu abondante, comprise entre 8 et 15 %), est très évolué et très bien classé. Son origine précise est difficile à déterminer en raison d une évolution polyphasée. Les auteurs français et néerlandais s accordent pour attribuer une origine assez ancienne au sédiment qui compose les bancs. Lors de la dernière transgression marine (flandrienne, de ans à l actuel), des dépôts d âge pléistocène ( ans à ans) à tertiaire (-65 à -1,8 millions d années) auraient été remaniés sous forme de bancs. Ce matériel aurait été apporté à une période antérieure à la transgression flandrienne par les grands fleuves d Europe du Nord, notamment par le Rhin, qui s écoulaient alors vers la Manche, à travers le Pas-de-Calais. Cet énorme stock siliceux serait donc en grande partie fossile, hérité des périodes antérieures. Ceci est confirmé par la situation actuelle, qui s observe à l échelle mondiale, caractérisée par des apports des rivières peu abondants et essentiellement constitués de particules fines (vases). L érosion actuelle des falaises de Haute- Normandie, d une vitesse moyenne de 0,17 m/an aux extrémités ouest et est de la région, et de 0,2 à 0,5 m/an dans la partie centrale (fig. 12), fournirait en moyenne m 3 de galets par an entre Étretat et Le Tréport, soit un peu plus de 200 m 3 de galets par kilomètre de falaise et par an (Costa, 1997). Figure 12 Recul moyen annuel du trait de côte de Haute-Normandie sur la période (Costa, 1997). Cap d Antifer Fécamp Yport Bénouville Étretat Cap d Ailly Veules Saint-Valéry Veulettes 0,14 à 0,17 m/an 0,20 à 0,51 m/an 0,17 m/an Criel Berneval Puys Dieppe Le Tréport Le Hourdel 50 km Le Havre Craie à silex du Santonien Craie sans silex du Turonien supérieur Craie à silex du Coniacien Craie sans silex du Turonien moyen 27

29 Cartographie géologique des fonds marins côtiers. Exemples le long du littoral français En baie de Saint-Brieuc, une fraction dominante du sédiment est d origine biogène. Elle est constituée de maërl ou de tests de bivalves ou de gastéropodes, entiers ou fragmentés. Ces organismes fixés en grand nombre sur les rochers ou les galets, ou enfouis dans le sédiment, subissent l action des courants et des vagues qui provoquent leur démantèlement et sont à l origine de sédiments biogènes. La fraction terrigène, dont l importance croît de 15 à 70 % vers les secteurs les plus profonds, a une origine locale. Elle provient en partie de l érosion des reliefs rocheux de la baie, de nature variée. Aux Antilles, les apports sédimentaires sont importants en raison de la situation géographique des îles, en milieu tropical d une part et en contexte tectonique actif d autre part. En Guadeloupe, les sables calcaires et terrigènes, facilement différenciables par leur couleur, claire pour les premiers, sombre pour les seconds, coexistent. Les sources sont bien identifiées : les sables terrigènes sont d origine volcanique et proviennent du drainage des pentes par les rivières. Ils se disposent le long des côtes de Basse-Terre, de constitution volcanique (fig. 14). Les sables calcaires se déposent un peu plus au large de Basse-Terre et sur tout le pourtour de Grande-Terre. 100 m Les «beach-rocks» ou grès de plage observés autour de la Guadeloupe (fig. 13 et 14) témoignent de processus anciens d induration et de cimentation de sédiments. En Martinique (Durand, 1996 ; Augris et al., 2000), les sédiments volcaniques de la zone nord-est, entre le nord de l île et la presqu île de la Caravelle proviennent principalement du démantèlement des roches de la montagne Pelée. Ils sont soit drainés par les rivières à la saison des pluies ou lors du passage des cyclones, soit mis en place par voie aérienne lors des éruptions. Dans la zone sud-est, entre la presqu île de la Caravelle et le sud de l île, la plate-forme est jalonnée par des récifs-barrières qui fournissent des éléments biogènes grossiers lors de leur destruction par les houles de tempête (fig. 15). Dans la zone abritée, entre la côte et le récif-barrière, les sédiments carbonatés sont fins (argiles et silts) et les apports volcaniques faibles en raison d un réseau hydrographique peu développé. Figure 13 Sonogramme montrant un grès de plage en Guadeloupe (Augris et al., 1992). N Grès de plage Sable grossier 28

30 Les fonds marins côtiers en France Figure 14 - Extrait de la carte des formations superficielles sous-marines de la Guadeloupe (Augris et al., 1992). 29

31 du Vauclin d Or Rivière LE VAUCLIN Rivière Paquemar du N Morne Céréon Pointe Macré 100 Cap Ferré Piton Crêve-Cœur W Morne Malgré-Tout 159 Îlet Chevalier Nature des formations superficielles Vases Vases sableuses Argiles à sables moyens Sables moyens Sables grossiers à très grossiers Graviers à cailloutis Corail Blocs de corail dispersés Pointe Baham N Figures sédimentaires Mégarides (longueur d onde comprise entre 1 et 2 mètres) Mégarides (longueur d onde comprise entre 2 et 5 mètres) 100 Morphologie Isobathe (en mètres) obtenue à partir des résultats des campagnes océanographiques de l Ifremer 50 Pointe d Enfer Isobathe (en mètres) empruntée aux cartes 6738 et 7041 du Service hydrographique et océanographique de la Marine (Shom) Domaine reconnu 10 Limite du domaine reconnu à l'aide du sonar à balayage latéral km Limite du domaine reconnu à l aide de photographies aériennes Figure 15 - Extrait de la carte des formations superficielles sous-marines de la Martinique (Augris et al., 2000). 30

32 Les fonds marins côtiers en France Modelé de surface Les fonds marins côtiers sont généralement jalonnés de reliefs importants ; ils appartiennent à l ensemble des fonds durs qui regroupent les fonds rocheux et coralliens, ou à celui des fonds meubles sédimentaires. Les fonds durs Ils prennent plusieurs aspects selon le contexte géologique de la région considérée. Des ressauts du substratum rocheux, dus à des différences de dureté, de fracturation ou de déformation de la roche peuvent conduire à la mise en relief des niveaux les plus résistants. C est le cas notamment : - dans le Pas-de-Calais, où les affleurements observés devant le cap Blanc-Nez ne sont pas comme celui-ci constitués de craie mais de grès plus anciens et plus résistants à l érosion (Augris et al., 1990, 1995); - en baie de Saint-Brieuc, où les reliefs rocheux se caractérisent par une grande diversité pétrographique (granites, volcanites, métamorphites, grès), conséquence d une histoire géologique ancienne et complexe. Ces roches ont été préservées de l érosion en raison de leur dureté, malgré leur âge, précambrien pour certaines (fig. 16). - au Pays basque, les fonds rocheux occupent près de 40 % du domaine reconnu et constituent une barrière de près de 30 km de long, dont le dénivelé par rapport au fond environnant atteint localement 22 m (fig. 17). Inversement, devant les falaises de craie du Pays de Caux, la roche affleure peu et le relief marin est faible (fig. 18). La profondeur de 20 m est atteinte à 7 km de la côte. La résistance de la craie est insuffisante pour influer sur la morphologie de fonds. Figure 16 Sonogramme montrant des schistes et grès d âge briovérien en baie de Saint-Brieuc (Augris et al., 1996). 100 m N Schistes et grès briovériens Fond sableux 31

33 Cartographie géologique des fonds marins côtiers. Exemples le long du littoral français Nature des formations superficielles Sables fins à moyens Sables moyens à grossiers Graviers et galets Roche (avec directions principales des unités géologiques) Morphologie Isobathe (en mètres) obtenue à partir des résultats des campagnes océanographiques de l Ifremer Figure 17 Carte des formations superficielles sous-marines devant la côte basque, Pyrénées-Atlantiques (Augris et al., 1999). Isobathe (en mètres) empruntée à la carte 6558 du Service hydrographique et océanographique de la Marine km 32

34 Les fonds marins côtiers en France Figure 18 Carte morpho-sédimentaire entre Dieppe et Le Tréport (Augris et al., 1993) km 33

35 Cartographie géologique des fonds marins côtiers. Exemples le long du littoral français Près de Basse-Terre, en Guadeloupe, des affleurements volcaniques, liés au contexte de subduction de la plaque atlantique sous la plaque caraïbe, ont été cartographiés (fig. 19). Des barrières coralliennes s édifient, autour de la Guadeloupe (fig. 13), à la fois sur l escarpement qui limite le plateau vers le large et sur le plateau lui-même, comme en Martinique (fig. 20). Le plateau insulaire guadeloupéen est accidenté par des reliefs coralliens très divers par leur taille et leur forme. On peut cependant les regrouper en 3 ensembles morphologiques : les crêtes et les barres coralliennes de forme allongée (fig. 21), les massifs de forme plus arrondie et de hauteur parfois décamétrique (fig. 22) et les platiers à faible relief (fig. 23). Figure 19 Sonogramme montrant les affleurements de roche volcanique au sud de Bouillante, Basse-Terre, Guadeloupe (Augris et al., 1992). 100 m Sable grossier N Roche volcanique W 61 W Figure 20 Formations coralliennes sur le plateau insulaire de la Martinique (Augris et al., 2000) W N N Grand Rivière Le Lorrain Le Prêcheur Marigot Sainte-Marie 20 Saint-Pierre 20 La Trinité N N Le Robert Case Pilote 50 Fort-de-France Le François N N Le Vauclin Le Diamant Saint-Luce Le Marin Corail W km 61 W W

36 Les fonds marins côtiers en France Figure 21 Sonogramme montrant des crêtes coralliennes au sud de la Désirade, Guadeloupe (Augris et al., 1992). Sédiment grossier Crêtes coralliennes N 100 m Sable fin Figure 22 Sonogramme montrant un massif corallien au sud-est de Gozier, Grande-Terre, Guadeloupe (Augris et al., 1992). Sédiment grossier Massif corallien N 100 m Figure 23 Sonogramme montrant un platier corallien au large de Deshayes, Basse-Terre, Guadeloupe (Augris et al., 1992). Platier corallien N Sable fin 100 m 35

37 Cartographie géologique des fonds marins côtiers. Exemples le long du littoral français Les fonds meubles Les sédiments qui se sont déposés sur le plateau continental au cours des derniers millénaires présentent une grande diversité, tant du point de vue de leur façonnage par les courants et les houles que de celui de leur granulométrie. La dénomination des sédiments communément utilisée est basée sur leur taille (fig. 24). Les sédiments grossiers (graviers, cailloutis et blocs) forment, dans le Pas-de-Calais, un drapage d épaisseur décimétrique qui s observe dans les vastes dépressions allongées entre les bancs sableux (fig. 1). Entre le cap Fréhel et Saint-Malo (fig. 25), ils ont omniprésents au large des côtes et passent progressivement, près de la côte, à des sables puis à des sédiments fins dans les baies et estuaires. Les sables peuvent constituer des accumulations de différentes tailles. Lorsque leur volume est important, il se forme soit une couverture sédimentaire épaisse, homogène sur plusieurs kilomètres carrés, soit des bancs sableux de longueur plurikilométrique (fig. 26a). La surface de ces corps sédimentaires est généralement façonnée par l action des courants de marée et de la houle. Les figures sédimentaires formées sont, par ordre de taille décroissante, les vagues de sable, les mégarides et les rides. Lorsque le volume de sédiment est peu important, la couverture sédimentaire mince et discontinue est modelée par les courants en différents types de figures sédimentaires : rubans sableux, traînées sableuses, queues de comètes (fig. 26b). Figure 24 Classes granulométriques utilisées. Les bancs sableux sont des corps sédimentaires de longueur plurikilométrique, dont la hauteur peut atteindre une vingtaine de mètres. On les rencontre à l échelle mondiale dans des zones de plates-formes bien développées, avec des courants intenses et un apport de sédiment conséquent. Ils sont communs en Manche - mer du Nord (voir ci-après). Les vagues de sable sont des structures dont la hauteur varie de 1,5 à près de 20 mètres. Leur crête, de forme rectiligne, sinueuse ou bifurquée, a une longueur comprise entre 100 m et 2 kilomètres. Ces structures sont généralement groupées en champs de plusieurs dizaines d unités accolées ou surimposées aux bancs sableux. Les mégarides sont des figures sédimentaires de hauteur comprise entre 5 cm et 1,5 m et de longueur d onde variant de 2 à 20 mètres. Elles sont fréquentes dans les sables moyens à grossiers, ou même dans les graviers, mais ne peuvent se former dans les sables fins ou envasés. Elles sont façonnées par les courants de marée ou par la houle et se surimposent aux bancs sableux, aux vagues de sable, aux fonds sableux plans ainsi qu aux taches et aux rubans sableux. 36

38 Les fonds marins côtiers en France 37 Figure 25 - Carte des formations superficielles sous-marines entre le cap Fréhel et Saint-Malo (Augris et al., 2000).

39 Cartographie géologique des fonds marins côtiers. Exemples le long du littoral français Figure 26 Enchaînement des figures sédimentaires dans le cas d un volume de sédiment important (a) et peu important (b) (Belderson et al., 1982). Les rides élémentaires ou «ripple-marks», de hauteur inférieure à 5 cm, sont fréquentes en domaine marin, mais ne peuvent être observées qu en vidéo ou en plongée en raison de leur taille, inférieure à la limite de détection du sonar à balayage latéral. Elles sont comparables à celles formées par les vagues sur les plages ou par le vent dans les dunes. Vagues de sable, mégarides et rides sont des figures transversales, en raison de l orientation de leur crête perpendiculaire au courant qui les génère. Ces trois familles de figures sont fréquemment superposées. Les rubans sableux et traînées sableuses se caractérisent par un allongement important, une épaisseur faible (quelques centimètres pour les traînées, quelques centimètres à quelques décimètres pour les rubans), une largeur de quelques mètres à plus de 100 m ; la longueur des rubans peut par contre atteindre plusieurs kilomètres. Les taches sableuses sont également des placages d épaisseur décimétrique, surimposés à un sédiment grossier, sans orientation particulière. Leur surface est de l ordre de quelques dizaines à quelques centaines de mètres carrés. 38

40 Les fonds marins côtiers en France Figure 27 Répartition des bancs sableux en Manche orientale et mer du Nord (Augris et al., 1995). Les marques d obstacle sont soit des accumulations sableuses reposant sur un substrat grossier qui s édifient en arrière de blocs rocheux ou d épaves (appelées queues de comètes), soit des fenêtres caillouteuses au sein d une couverture sableuse (fig. 36). La taille de ces figures va de quelques dizaines de mètres à plusieurs kilomètres. Rubans, traînées, taches et marques d obstacles sont des figures longitudinales, de direction parallèle au courant qui les génère. Aux abords du détroit du Pas-de-Calais, les bancs sableux sont particulièrement nombreux (fig. 27). Ces bancs, dont le plus long, le banc de la Bassure de Baas, au large de Boulogne-sur-Mer, s étend sur plus de 70 km, constituent les principaux éléments morphologiques des fonds. En effet, ces reliefs de 10 à 15 m de hauteur reposent sur un substratum rocheux pratiquement plan, à pente faible et régulière vers le large (fig. 3). Ils peuvent constituer de véritables barrières de plusieurs kilomètres de longueur, notamment lorsque leur sommet est proche de la surface, voire même découvrant à basse mer, comme devant le littoral dunkerquois (fig. 28). Le processus de mise en place des bancs sableux n est pas déterminé avec certitude. Les hypothèses les plus couramment admises sont : - une édification à partir de cordons dunaires submergés et incomplètement démantelés; - une mise en place par érosion de corps sédimentaires préexistants. En revanche, la mise en place, ou au moins la dernière phase d édification, s est très certainement produite lors de la dernière remontée du niveau marin. En effet, le Quaternaire est caractérisé par une succession de cycles glaciaires et interglaciaires. Ces variations climatiques rapides ont provoqué des variations du niveau marin et un déplacement des lignes de rivage. Lors du dernier maximum glaciaire (glaciation weichsélienne), daté de ans bp*, le niveau marin se situait vers -120 m par rapport au niveau actuel. La Manche orientale et la mer du Nord méridionale, dont la profondeur excède rarement 50 m, étaient alors exondées. La remontée du niveau marin s amorce vers ans bp et, vers Figure 28 Coupe bathymétrique des bancs sableux devant le littoral dunkerquois (Augris et al., 1995). * BP : Before Present. 39

41 Cartographie géologique des fonds marins côtiers. Exemples le long du littoral français ans BP, la cote -100 m est atteinte. Vers ans BP, la mer arrive à la cote - 40 m, la connexion entre la mer du Nord et la Manche est réalisée dans la partie méridionale du détroit. La remontée se poursuit rapidement jusqu à ans BP, époque à laquelle le niveau marin actuel est atteint; le littoral a alors une configuration proche de ce que nous connaissons maintenant. Ainsi, entre 9000 ans BP et 2500 ans BP, le trait de côte s est progressivement déplacé de plus de 20 km par endroit. Si les bancs se sont formés au cours de cette transgression, appelée «transgression flandrienne», sous l action de courants de marée violents, et compte tenu de la cote de leur base à une profondeur de l ordre de 30 m, leur âge est de 7000 à 9000 ans. Les études récentes montrent que les bancs s édifient souvent en deux phases. La Bassure de Baas (Pas-de-Calais) comprend ainsi deux unités sédimentaires principales séparées par une surface de discontinuité (fig. 29) : - l unité inférieure, le corps principal du banc, qui présente une structure interne traduisant un déplacement initial vers l est, c est-à-dire vers la côte, sous l effet de tempêtes ou de courants de marée violents; - l unité supérieure, constituant l enveloppe du banc, qui est actuellement mobile sous l action des courants de marée. La surface des bancs sableux est fréquemment modelée par des vagues de sable (fig. 30 et 31). Lorsque le sommet des bancs est proche du niveau de la basse mer, elles sont arasées par les houles de tempête. Des vagues de sable, accolées en champs de plusieurs dizaines d unités, s observent également en périphérie de bancs sableux. Des vagues de sable isolées, dénommées «barkhanes» par analogie aux formes d origine éolienne observées dans les déserts, ont été reconnues au large de Sangatte (Pas-de-Calais). Exceptionnellement, on peut les rencontrer également dans nos dunes littorales, lorsque de vastes étendues sont dépourvues de végétation et exposées à des vents violents. C était le cas dans la dune d Aval de Wissant (Pas-de-Calais), avant sa fixation par les oyats (fig. 32). Les sables moyens à grossiers sont systématiquement modelés par des mégarides de courant. On les observe sur les bancs sableux, où leur longueur d onde peut varier de la bordure vers le sommet (fig. 33), sur les vagues de sable ainsi que sur les taches sableuses et les rubans sableux les plus développés (fig. 34). Figure 29 Structure interne de la Bassure de Baas devant Berck, Pas-de-Calais (Augris et al., 1995). Figure 30 Profil bathymétrique longitudinal du sommet du banc de la Bassure de Baas entre Boulogne-sur-Mer et Ambleteuse, Pas-de-Calais (Augris et al., 1995). 40

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