PROJET ÉOLIEN «TOUS-VENTS»

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1 & Lionel Maumary PROJET ÉOLIEN «TOUS-VENTS» Protection des chauves-souris Sur mandat de Alpiq EcoPower Suisse SA KohleNusbaumer SA Lionel Maumary Mars 2015

2 Numéro de la version Date de l édition Version mars 2015 Version 1.0 Décembre 2013 KohleNusbaumer SA Chemin de Mornex 10 Case postale Lausanne Tél info@kn-sa.ch Lionel Maumary Praz-Séchaud Lausanne lionel.maumary@oiseau.ch 2

3 TABLE DES MATIÈRES Introduction... 4 Etat actuel... 5 Base de données vaudoise... 5 Recherches effectuées sur site... 6 Effet de la température sur l activité Effet de la vitesse de vent sur l activité Chauves-souris migratrices Colonies de mise bas Sites d essaimage Impacts potentiels du projet éolien Introduction Collisions Perte d habitat Effet de barrière Récapitulatif des risques d impact en lien avec le parc «Tous-Vents» Mesures Mesures d exploitation Mesures de remplacement Conclusions Bibliographie Annexe 1 Cahier des charges pour l investigation Annexe 2 Schéma prédéfini d arrêt des éoliennes Annexe 4 Détail de l analyse brute par espèces/groupes

4 INTRODUCTION Le projet «Tous-Vents» a pour objectif la réalisation d un parc éolien dans la région du Grand Bois d Essertines. Il s étend sur les communes d Essertines-sur-Yverdon, d Orzens, de Pailly et d Ursins. Dans le cadre de la procédure de Plan partiel d affectation (PPA) relative au projet «Tous- Vents», le bureau KohleNusbaumer SA et Lionel Maumary, biologiste indépendant, ont été mandatés par Alpiq EcoPower Suisse SA pour effectuer une étude d impact sur la protection des chauves-souris devant s inscrire dans le rapport d impact sur l environnement lié au projet. Un préavis sur le projet «Tous-Vents» a été émis en juin 2009 par le Centre de coordination ouest pour les chiroptères (CCO-VD), estimant le site comme devant être classé dans la catégorie 1, soit comme «Site peu connu ou sans activités particulières». En 2010, des mesures bioacoustiques ont été menées dans le périmètre du parc éolien et ont permis d obtenir des informations concernant la présence et l abondance relative des différentes espèces de chauves-souris dans la zone. Sur la base de ces mesures, un rapport préliminaire a été élaboré en février Dans son préavis d examen préalable du PPA du 30 janvier 2012, la DGE-BIODIV demande qu un à deux mois de sondages bioacoustiques soient réalisés à plus de 50 m du sol et sur deux périodes de temps différentes. Compte tenu du nombre d éoliennes prévues et de l étendue du parc projeté, des mesures en 3 à 4 points différents sont demandées pour «Tous-Vents». En 2013, les mesures bioacoustiques ont été poursuivies au sol et à une hauteur de plus de 50 m à l aide d un ballon remplit d hélium proche du hameau de Nonfoux. L Etat de Vaud a édicté en juillet 2013 des directives pour la planification des parcs éoliens 1 (Directives cantonales). Ces dernières fixent notamment le cahier des charges des investigations à mener sur le thème des chiroptères, ainsi que les méthodes d investigation devant être mises en œuvre et dont font partie des sondages bioacoustiques à réaliser à plus de 50 m du sol (voir Annexe 1 Cahier des charges pour l investigation). Un cahier des charges simplifié est proposé dans les Directives cantonales, en cas d engagement anticipé à appliquer un schéma prédéfini d interruption du fonctionnement des éoliennes. D après ce cahier des charges, seuls des sondages bioacoustiques à partir du sol restent nécessaires. Le schéma prédéfini d interruption pourra par la suite être allégé, sur la base des résultats des suivis acoustiques pendant la phase d exploitation. Au vu des mesures bioacoustiques déjà effectuées pour le projet «Tous-Vents», un allégement du schéma d interruption (voir chapitre «Mesures») devrait être possible dès la mise en service des éoliennes. Le schéma d interruption pourra par la suite encore être adapté, sur la base des résultats des suivis pendant la phase d exploitation. Un protocole de suivi, établi lors de la phase de demande de permis de construire, assurera un faible impact des éoliennes sur les chauves-souris durant toute la phase d exploitation. Les mesures effectuées ont permis de compléter les informations concernant la présence et l abondance relative des espèces de chauves-souris dans la zone où l implantation des éoliennes est prévue. Les analyses ont également permis d indiquer si les sites sont fréquentés par des chauves-souris résidentes, des chauves-souris en migration et/ou des chauves-souris de haut vol. 1 Directives cantonales pour l installation d éoliennes de hauteur totale supérieure à 30 mètres, juillet 2013, version 3.3, Etat de Vaud. 4

5 Sur la base des connaissances actuelles, le présent document donne une estimation des risques de collision pour les différentes espèces de chauves-souris et propose des mesures de minimisation des impacts. L état initial, comme l exige la LPE (art. 10b, al. 2), est présenté. L'étude prend en compte les lieux d implantation prévus des éoliennes, et en particulier leur proximité à la lisière et à la forêt, ainsi que les modifications du milieu engendrés par les infrastructures à créer (par ex. incidence des routes d accès, installations électriques, dispositifs de signalisation ou d éclairage). Les périmètres d'influence de ces modifications sont évalués et les incidences sur le comportement de chasse, l'offre en gîtes ou en nourriture sont analysés. ETAT ACTUEL BASE DE DONNÉES VAUDOISE La base de données vaudoise des observations de chiroptères est forte de plus de 15'500 données de référence récoltées entre 1917 et Une sélection géographique des données est faite en fonction de la distance au projet d implantation. L analyse suivante provient du préavis rédigé par le Centre de coordination ouest pour l étude et la protection des chauvessouris (CCO-VD) en 2009 suite à la demande du coordinateur du projet. Pour l extraction de la base de données provenant du CCO-VD, plusieurs requêtes de données ont été faites comme suit pour le site d implantation, ce qui correspond assez bien aux rayons d action des chauvessouris (Figure 1) : a. Zone d implantation ellipse concentrique autour des emplacements dont les demisaxes sont augmentés d un kilomètre ; b. Zone de fort impact ellipse concentrique dont les demis-axes sont augmentés de 3 kilomètres ; c. Zone d impact moyen ellipse concentrique dont les demis-axes sont augmentés de 10 kilomètres. Figure 1 : Les trois ellipses concentriques. En bleu, la zone d implantation, en vert la zone de fort impact et en jaune la zone d impact moyen. Les «épingles» jaunes représentent les données d identification de chauves-souris. Grand axe ellipse bleue : 5,3 km ; ellipse jaune : 30,6 km. 5

6 Dans le périmètre d implantation (zone a), le manque de données ne permet pas de porter un jugement sur l utilisation précise du site par les chauves-souris. La structure paysagère formée de zones agricoles et de zones forestières, laisse penser que les chauves-souris fréquentent ces milieux comme terrains de chasses. Des colonies sont identifiées dans les zones b et c. Les colonies les plus proches (zone b) concernent les murins à moustaches (Myotis mystacinus) et les Pipistrelles communes. Les chauves-souris migratrices et de haut vol sont également présentes (Pipistrelle de Nathusius et Noctule commune). La zone de fort impact (zone b), est fréquentée par 5 espèces sur les 30 de Suisse. Le Petit rhinolophe n a plus été identifié sur le plateau vaudois depuis les années Les quatre autres espèces peuvent être considérées comme menacées. La zone c, d impact moyen est fréquentée par 14 espèces soit 50% des espèces de Suisse. Des espèces très sensibles fréquentent le périmètre d étude élargi. La présence du Petit rhinolophe est attestée par des données antérieures à 1968 uniquement. Une relativement forte proportion d espèces faisant de longues migrations est relevée. Le site est donc potentiellement intéressant pour le passage de migration à travers le plateau. RECHERCHES EFFECTUÉES SUR SITE STATIONS DE MESURES ET PROTOCOLE Plusieurs campagnes de mesures bioacoustiques pour enregistrer les cris émis par les chauvessouris ont été menées à l aide de détecteurs à ultrasons de type Batcorder (Figure 2). Deux campagnes de mesures en 2010 et 2011, avec deux appareils en parallèle, ont été menées. Le premier instrument a été placé sur un arbre isolé et dégarni, à 15 m du sol. Le deuxième appareil de mesure a été placé sur une corde à une hauteur de 25 m, entre deux douglas. Il s agit d enregistrements en continu effectués entre le coucher et le lever du soleil de juin à octobre. La portée de l instrument de mesure est jusqu à 25 m, couvrant ainsi une strate d environ 40 m depuis le sol. Les emplacements choisis se situent tous à proximité de plusieurs éoliennes planifiées pour le parc éolien. En 2013, deux mesures supplémentaires ont été menées à 1,5 m du sol. De plus, une mesure additionnelle sur ballon a été entreprise à une hauteur de 50 m entre juin et octobre Les données acquises sont comparées à celles enregistrées dans le cadre du projet «EolJorat». Les résultats obtenus par mesure sont également comparés avec les études très complètes menées par les Universités d Erlangen-Nuremberg et de Hanovre. D autres études, effectuées pour des parcs éoliens en France, présentent des résultats similaires. [4,5,6] 6

7 15 20 ril av ire is o ov pr n io Ve rs Figure 2 : Carte avec emplacements pour les éoliennes et les stations de mesure du type Batcorder. 7

8 MÉTHODOLOGIE Les mesures enregistrées par le Batcorder sont analysées à l aide du logiciel spécialisé bcanalyse 2.0. Le logiciel permet d identifier selon une certaine probabilité l espèce de chauve-souris pour chaque cri enregistré. Sur la base de l identification automatique, du nombre d enregistrements et d autres informations disponibles, la présence ou non d une espèce peut ainsi être déterminée. Malgré leur identification par le logiciel, les espèces suivantes ne sont pas présentes : Myotis dasycneme, Myotis emarginatus, Miniopterus schreibersii, Hypsugo savii, Rhinolophus ferrumequinnum. Le nombre d enregistrements permet également une estimation de l intensité de l activité au lieu de mesure, et donc en particulier une comparaison entre les différentes situations. Les données étant horodatées, l activité dans le temps en fonction des conditions météorologiques (températures, vitesses de vent, précipitations) peut ainsi être évaluée. Cette corrélation est importante pour déterminer de façon précise les paramètres météorologiques nécessaires pour optimiser le logiciel mettant en arrêt les rotors des éoliennes pour la protection des chauves-souris durant des périodes de forte activité. Les résultats de mesure obtenus ont été comparés aux études menées par les Universités allemandes d Erlangen-Nuremberg et de Hanovre traitant de façon détaillée de l impact réel des éoliennes déjà en exploitation sur les chauves-souris. D autres études, effectuées pour des parcs éoliens en France, présentent des résultats similaires. [4,5,6] Afin de faciliter la compréhension du présent rapport, les analyses reposent sur une classification des espèces de chauves-souris en 8 groupes distincts, auxquels un correspondant aux cris de chauves-souris non identifiés par l appareil du point de vue du groupe ou de l espèce, a été ajouté (Tableau 1). Les groupes représentent soit plusieurs espèces similaires du point de vue du comportement (espèces de haut-vol ou bas-vol), soit des espèces d intérêt particulier dans le présent contexte. Le manque de qualité de certains enregistrements, leur faible nombre ou la difficulté d affecter certains types de cris utilisés par plusieurs espèces ne permettent parfois pas l identification définitive de l espèce ou du groupe. Certaines espèces acoustiquement discrètes quand elles chassent, tels les Oreillards, sont difficiles à détecter. Dans le cas de la présente étude, une analyse des sonogrammes des cris pour confirmer la présence ou non d une espèce a été entreprise pour la Barbastelle à cause de son statut sur la liste rouge. La comparaison des résultats de l analyse automatique avec d autres données telles que celles fournies par le CCO et les caractéristiques du site permettent souvent d identifier, avec une probabilité élevée, la présence ou non d une espèce sans avoir recours à une analyse des sonogrammes. Tableau 1 : Distinction des 9 groupes et espèces de chauves-souris pour «EolJorat», secteur Sud. Groupe/espèce Espèce(s) présente(s) Remarques 1 Nyctaloid Nyctalus noctula, N. leisleri, Vespertilio murinus, Eptesicus nilssonii Groupe d espèces de haut-vol sensibles aux collisions 2 Myotis Myotis mystacinus, M. nattereri, M. bechsteinii, M. daubentonii Groupe d espèces de bas-vol 3 Pipistrelloid Pipistrellus pipistrellus, P. nathusii, P.pygmaeus Groupe d espèces de haut-vol sensibles aux collisions 4 Ppip Pipistrellus pipistrellus Espèce de haut-vol sensible aux collisions, très répandue sur le territoire 5 Pnat Pipistrellus nathusii Espèce de haut-vol sensible aux collisions, migratrice 6 Plecotus Plecotus auritus Groupe d espèces forestières de bas-vol 7 Nnoc Nyctalus noctula Espèce de haut-vol sensible aux collisions, migratrice. Sur le site en dehors de son aire de reproduction. 8 Bbar Barbastella barbastellus Espèce de bas-vol, catégorie 1 de la liste rouge 9 Spec. Chauves-souris Enregistrements de basse qualité (p.ex. trop distant du batcorder) 8

9 RÉSULTATS DES MESURES EFFECTUÉES PRÈS DU SOL ET SUR ARBRES DISTRIBUTION DES ESPÈCES L analyse des données montre que la Pipistrelle commune, également comprise dans le groupe des pipistrelloides, représente la grande majorité des contacts. Plusieurs espèces du groupe des murins sont également bien présentes. Dans le cas de la mesure en forêt fermée (P031a), la présence de murins domine avec une proportion de 40%. Des espèces typiques comme la Noctule commune, l Oreillard brun, la Pipistrelle de Nathusius, la Pipistrelle pygmée et la Sérotine bicolore ont été également observées en faible quantité dans cette région du plateau vaudois. Elle héberge très probablement une petite population de Barbastelles (Barbastella barbastellus). En effet, quelques contacts acoustiques ont été enregistrés. Figure 3 : Le diagramme circulaire indique la proportion des espèces enregistrées à 25 m entre deux douglas en bordure de lisière près de l éolienne E5 (station P028) durant la saison 2010, avec et sans cris non spécifiques. Figure 4 : Le diagramme circulaire indique la proportion des espèces enregistrées à 15 m sur un arbre en bordure de lisière près de l éolienne E2 (station P029) durant la saison , avec et sans cris non spécifiques. 9

10 Figure 5 : Le diagramme circulaire indique la proportion des espèces enregistrées à 1,5 du sol m sur un arbre en bordure d un chemin forestier en forêt fermée près de l éolienne E7 (station P031a) durant la saison 2013, avec et sans cris non spécifiques. Figure 6 : Le diagramme circulaire indique la proportion des espèces enregistrées à 1,5 du sol m sur un arbre en bordure de lisière près de l éolienne E7 (station P031b) durant la saison 2013, avec et sans cris non spécifiques. ACTIVITÉ L activité au sol de la Pipistrelle commune est d importance moyenne et présente des variations entre les différents points et les saisons. Elle est maximale en plein été et diminue fortement à partir de septembre. Les nuits chaudes sont caractérisées par une intense activité, alors que le mauvais temps la diminue fortement. Les proies, en l occurrence les insectes, sont immobilisées par le froid, les précipitations ou les forts vents. L activité dépend naturellement de la quantité de nourriture (insectes) à disposition, qui peut varier rapidement. Les populations locales d insectes peuvent fluctuer fortement en fonction de la météo, de la disponibilité de la nourriture, du cycle de développement de l imago, de la présence de prédateurs et selon d autres facteurs. Le déplacement fréquent des chauves-souris dans une zone de chasse permet d abandonner rapidement un lieu épuisé ou peu attractif pour profiter de concentrations d insectes élevées dans le voisinage. 10

11 RÉSULTATS DES MESURES EFFECTUÉES EN ALTITUDE DISTRIBUTION DES ESPÈCES La Pipistrelle commune (Ppip), la Pipistrelle de Nathusius (Pnat), le groupe des Nyctaloid avec la Noctule commune (Nnoc) sont les seules espèces détectées. Toutes les espèces de bas-vol, y compris le groupe de Myotis, Plecotus et la Barbastelle (Bbar) ne sont qu exceptionnellement enregistrées. Figure 7 : Le diagramme circulaire indique la proportion des espèces enregistrées à 55 m à l aide d un ballon près de l éolienne E7 (station P027) durant la saison 2013, avec et sans cris non spécifiques. ACTIVITÉ Le nombre total d enregistrements liés à des cris de chauves-souris pour la mesure effectuée en hauteur est de 261 séquences. L activité des chauves-souris est faible à cette altitude de mesure. COMPARAISON DES MESURES EFFECTUÉES EN ALTITUDE AVEC CELLES PROCHES DU SOL Les différentes mesures menées en altitude sur le plateau vaudois confirment les résultats observés dans le cadre du projet «Tous Vents». De façon générale, le nombre d enregistrements en altitude (env. 50 m) ne représente que 3 à 7 % du nombre d enregistrements au sol. Il est remarquable de constater que la fréquentation au sol n a que peu de corrélation avec les résultats des mesures en altitude, tant en termes d activité et que de distribution des espèces. Plus on s éloigne du sol, plus l activité des chauves-souris décroit, et ceci indépendamment des structures biotopes présentes au sol, comme des arbres, des haies, des fermes, des plans d eau, etc. Ces observations sont identiques à celles décrites dans les études des universités d Erlangen- Nuremberg et de Hanovre. [1] Ces dernières constatent qu au niveau des nacelles des éoliennes, situées à des hauteurs comprises entre 78 m et 114 m, l activité de la Pipistrelle 11

12 commune diminue à 3 % de l activité mesurée aux pieds des éoliennes. Pour les espèces de haut vol (Nyctaloid, Sérotine bicolore et Pipistrelle de Nathusius), l activité diminue entre 20 % et 80 % de l activité mesurée aux pieds des éoliennes. Les espèces de bas vol (groupe des Murins, oreillards) sont absentes dans la couche d air balayée par les rotors des éoliennes. L activité des chauves-souris diminue de 1,8 % par mètre de hauteur supplémentaire et, tout comme la distribution des espèces, n est que peu influencée par la présence des biotopes au sol. Tableau 2 : Distribution des espèces de chauves-souris pour toutes les mesures. Groupe/espèce P027 : Mesure sur ballon près de l éolienne E7 P028 : Mesure sur arbre près de l éolienne E5 (lisière) P029 : Mesure sur arbre près de l éolienne E2 (lisière) P031a : Mesure au sol près de l éolienne E7 (forêt) P031b : Mesure au sol près de l éolienne E7 (lisière) (champ) 1 Nyctaloid 30.7% 0.2% 1.2% 1.1% 0.9% 2 Myotis 0.0% 0.6% 2.4% 39.9% 8.3% 3 Pipistrelloid 8.4% 7.9% 17.2% 13.7% 7.8% 4 Ppip 10.3% 88.3% 58.0% 3.8% 38.6% 5 Pnat 3.4% 0.3% 0.9% 0.0% 0.3% 6 Plecotus 0.0% 0.0% 0.0% 0.0% 0.0% 7 Nnoc 2.3% 0.1% 0.2% 0.0% 0.9% 8 Bbar 0.0% 0.3% 0.9% 0.0% 0.4% 9 Spec. 44.8% 2.4% 19.1% 41.5% 42.8% - Total % % % % % EFFET DE LA TEMPÉRATURE SUR L ACTIVITÉ Les mesures indiquent un seuil de température inférieur à 9 C pour une réduction de 90 % de l activité des chiroptères et de 5 C pour l arrêt complet de l activité. Figure 8 : L histogramme présente les températures corrélées avec l activité globale. Pour les nuits dont la température est inférieure et égale à 8,5 C, 5% de l activité a été enregistrée. 12

13 D après les données météorologiques recueillies, la région présente annuellement environ 150 nuits pour lesquelles les conditions sont favorables à l activité des chauves-souris. Ces nuits se répartissent entre le 1 er mars et le 31 octobre. L activité maximale se situe en juillet-août, durant les nuits les plus chaudes. L étude des Universités d Erlangen-Nuremberg et de Hanovre montrent le même seuil de température pour la Pipistrelle de Nathusius et la Pipistrelle commune. Pour la Noctule commune, le seuil de température est de 15 C (diminution de 90 %), ce qui est nettement plus élevé. EFFET DE LA VITESSE DE VENT SUR L ACTIVITÉ Le site de «Tous-Vents» est un site abondamment venté. Son exposition en fait un site très intéressant pour l exploitation de l énergie éolienne. Selon le rapport de vent pour le projet, la vitesse moyenne calculée à long terme atteint environ 6,7 m/s à 135 m de hauteur. L activité détectée par les Batcorders des mesures effectuées pour le projet «EolJorat», représentatif du site de «Tous-Vents», a été corrélée avec les vitesses de vent mesurées à la station MétéoSuisse d Oron. Ces mesures de vent sont prises à 10 m au-dessus du sol et permettent d obtenir une image du changement de l activité des chauves-souris avec la force du vent (Figure 9). Toutes les espèces montrent un comportement similaire. Figure 9 : Taux d activité des chauves-souris relevé dans le cadre du projet «EolJorat», corrélés avec les vitesses du vent (moyenne horaire). CONCLUSION La corrélation des mesures bioacoustiques avec la vitesse de vent mène aux mêmes conclusions que celles obtenues sur d autres sites en Suisse et à l étranger. La grande majorité de l activité des chauves-souris a lieu durant des phases de vent où les vitesses sont nulles ou faibles. L augmentation de la vitesse du vent mène à une réduction marquée de la présence des chauves-souris (Figure 9). Toutes les espèces montrent un comportement similaire. L activité des chauves-souris tombe à environ 10 % à partir d une vitesse de vent de 3,5 m/s, et à un pourcentage faible à partir de 6,5 m/s. Le seuil de la vitesse d enclenchement du rotor d une éolienne est d environ 2,5 m/s, et peut être augmenté à des valeurs de 4 6,5 m/s afin de réduire considérablement le risque de collision pour les chauves-souris. 13

14 CHAUVES-SOURIS MIGRATRICES Aucun changement significatif de la distribution des espèces migratrices n a été enregistré durant la période de mesure. La Pipistrelle de Nathusius et la Noctule commune n ont été enregistrées qu en faible quantité. Il n y a donc pas de signe d une migration particulière dans la zone du parc éolien «Tous-Vents». COLONIES DE MISE BAS Peu après la fin de l hibernation, les femelles portantes se rassemblent dans des endroits où la température est élevée durant toute la journée. Des colonies d élevage ou de colonies de mise bas se composent fréquemment de 10 à 50 individus (excepté pour certaines espèces de Murins). Rien n indique une importante présence de telles colonies dans les environs des éoliennes en planification. SITES D ESSAIMAGE Rien n indique la présence de cavités et des sites d essaimage sur le site de «Tous-Vents». IMPACTS POTENTIELS DU PROJET ÉOLIEN INTRODUCTION Les impacts possibles des éoliennes sur les chauves-souris peuvent être catalogués de la manière suivante : COLLISIONS (1) collisions entre les chauves-souris et les éoliennes (y compris barotraumatisme) ; (2) perte d habitat ; (3) effet de barrière (couloir de chasse, migration). GÉNÉRALITÉS Des collisions entre les chauves-souris et les éoliennes ont été constatées dans de nombreux parcs éoliens à l étranger et en Suisse. [1, 3-7] Les taux de mortalité par collision sont très variables, allant d insignifiants à conséquents selon les sites d implantation, le nombre, type ou la densité des installations, ainsi que des espèces considérées. Avec 25 ans d expérience dans l énergie éolienne et quelque 23'000 éoliennes en exploitation à ce jour, l Allemagne a acquis d importantes connaissances dans le domaine de l impact des parcs éoliens sur les chauves-souris. Ainsi, la station ornithologique du land de Brandebourg recense systématiquement dans une banque de données centralisée les victimes de collisions trouvées sous des éoliennes en Allemagne et dans d autres pays. [3] En Allemagne, pays pour lequel la base de données de la station ornithologique est la plus complète et la plus fiable, il ressort que le risque de collision est relativement élevé pour trois espèces : la Noctule commune, la Pipistrelle de Nathusius et la Pipistrelle commune (voir Tableau 3). Ces trois espèces totalisent 84 % des victimes recensées. En ajoutant les quatre espèces viennent-ensuite, le nombre de victimes grimpe à 98,4 % des collisions recensées. Pour ces quatre espèces additionnelles, soit la Noctule de Leisler, la Sérotine bicolore, la Pipistrelle pygmée et la Sérotine commune, le risque de collision semble donc également élevé. Pour les 17 espèces restantes 14

15 et présentes en Allemagne, il n y a pas eu, ou très peu, de collisions observées. Parmi ces dernières se trouvent des espèces très communes telles que le Murin de Daubenton ou l Oreillard brun, présentes sur une grande partie du territoire allemand. L Oreillard brun est d ailleurs la chauve-souris forestière la plus commune d Allemagne. Tableau 3 : Recensement et analyse des victimes de collisions sur la base de la banque de données de la station ornithologique du land de Brandebourg pour l Allemagne et l Europe (15 pays). En orange, les espèces présentant un risque significatif de collision. En vert, les espèces qui n ont pas ou que rarement été trouvées sous des éoliennes. 85 % des collisions en Europe (hors Allemagne, 23'000 éoliennes) ont été recensées en Espagne (39 %, 15'000 éoliennes), en France (27 %, 5'000 éoliennes) et en Pologne (19 %, 1'000 éoliennes). Espèce Nombre cumulé Nombre cumulé (EU sans Proportion (Allemagne) Allemagne) Proportion Nyctalus noctula ,1 % 53 2,2 % Pipistrellus nathusii ,5 % 124 5,1 % Pipistrellus pipistrellus ,8 % ,9 % Nyctalus leislerii 81 5,0 % 210 8,7 % Vespertilio murinus 65 4,0 % 5 0,2 % Pipistrellus pygmaeus 40 2,5 % 95 3,9 % Eptesicus serotinus 37 2,3 % 101 4,2 % Chiroptera spec. 33 2,0 % ,7 % Pipistrellus spec. 20 1,2 % 144 5,9 % Plecotus austriacus 6 0,4 % 1 0 % Plecotus auritus 5 0,3 % 0 0 % Myotis daubentonii 4 0,2% 2 0,1 % Myotis mystacinus 2 0,1 % 1 0 % Eptesicus nilssonii 2 0,1 % 11 0,5 % Myotis myotis 2 0,1 % 3 0,1 % Myotis dasycneme 2 0,1 % 0 0 % Hypsugo savii 1 0,1 % 130 5,4 % Myotis brandtii 1 0,1 % 0 0 % Nyctalus lasiopterus ,2 % Nyctalus spec. 0 0 % 7 0,3 % Eptesicus isabellinus ,3 % Eptesicus serotinus / isabellinus 0/- 0 %/- 57 2,4 % Myotis blythii ,1 % Myotis bechsteinii 0 0 % 1 0 % Myotis emarginatus 0 0 % 2 0,1 % Myotis species 0 0 % 3 0,1 % Pipistrellus pip./pygmaeus 0 0 % ,5 % Pipistrellus kuhlii 0 0 % 126 5,2 % Barbastella barbastellus 0 0 % 2 0,1 % Tadarida teniotis ,2 % Miniopterus schreibersi ,3 % Rhinolophus ferrumequinum 0 0 % 1 0 % Myotis alcathoe 0 0 % 0 0 % Myotis nattereri 0 0 % 0 0 % Total % % Il est à noter que parmi les espèces qui présentent un risque potentiel relativement élevé, la Noctule commune montre d importantes différences en matière de taux de collisions selon les régions considérées. Pour cette espèce, la quasi-totalité des collisions a été observée dans l aire de reproduction de l espèce, soit dans le nord et dans l est du pays. Jusqu à présent, seules trois Noctules communes mortes ont été recensées dans le sud de l Allemagne (Bavière et Bade-Wurtemberg), ce qui correspond à 0,5 % des collisions enregistrées pour cette espèce. L inverse est observé pour la Pipistrelle commune, puisque 75 % des victimes ont été trouvées dans le land de Bade-Wurtemberg, qui ne compte que 1,7 % des 23'000 éoliennes installées sur 15

16 le territoire allemand. A noter que cette espèce est la plus commune et la plus répandue en Allemagne, tout comme dans plusieurs autres pays européens. En effet, la banque de données de la station ornithologique du land de Brandebourg, qui couvre 16 pays européens, montre que 40 à 50 % des collisions recensées en Europe (hors Allemagne) concernent la Pipistrelle commune, et que la Pipistrelle de Savi, la Grande noctule (Nyctalus lasiopterus) et le Molosse de Cestoni (Tadarida teniotis) présentent également un risque de collision significatif. On peut conclure de cette analyse que les risques de collision sont très variables suivant les espèces. Le très faible nombre de collisions observé pour le Murin de Daubenton et l Oreillard brun, qui ont des populations importantes, est très probablement lié à leurs comportements de chasse et de vol. Le Murin de Daubenton, une des espèces les plus communes d Europe, chasse de préférence des chironomidés à une hauteur de 15 m au-dessus des plans d'eau et les ripisylves. [7,8] L Oreillard brun, une espèce forestière, chasse à des hauteurs souvent comprises entre 50 cm et 10 m, principalement des papillons de nuit de la famille de noctuidés. [7,9] Il a été constaté que les chauves-souris réduisent nettement leurs activités à partir de vents d une vitesse supérieure à 3 6 m/s (10 20 km/h). Sur la base de ce constat, il a été démontré que leur risque de collision avec des éoliennes pouvait être fortement réduit par l augmentation de la vitesse d enclenchement du rotor des éoliennes, typiquement en passant de 2,5 m/s à environ 5 m/s et ceci durant les nuits des mois d avril à octobre. [1,5] Bien que la mise en œuvre d une telle mesure opérationnelle engendre des pertes de production d électricité d environ 1 % de la production annuelle, elle permet de réduire de manière très conséquente le risque de collision pour les chiroptères. En résumé, l augmentation de la vitesse d enclenchement du rotor des éoliennes réduit de façon conséquente le risque de collision pour les chauves-souris. Les éoliennes ne produisant que des quantités d énergie très limitées durant des phases de vent potentiellement critiques pour les chauves-souris, les pertes sont donc limitées. CAS SPÉCIFIQUE DU SITE «TOUS-VENTS» Selon les mesures effectuées, il existe un certain risque de collision pour les espèces de hautvol présentes fréquemment ou régulièrement au niveau des rotors, en particulier pour la Pipistrelle commune, la Pipistrelle pygmée, la Noctule commune, la Noctule de Leisler, la Sérotine bicolore et la Pipistrelle de Nathusius. Figure 10 : Noctule commune (Nyctalus noctula). L. Maumary,

17 Les mâts très hauts des éoliennes prévues réduisent de façon nette le risque de collision pour toutes les espèces. Au vu de l important éloignement entre le sol et le rotor des éoliennes, la proximité de ces dernières avec la lisière et la forêt ne présente pas de problème. L activité des chauves-souris diminue de 95 % à une hauteur de m. De plus, une réduction supplémentaire de 18 % par 10 m est attendue. [1] C est notamment pourquoi le projet éolien «Tous-vents» prévoit des mâts d une hauteur de 135 m. Ces mâts particulièrement hauts limitent l impact sur les chiroptères puisque l activité de ces derniers est nettement plus faible à cette hauteur. Enfin, un schéma d interruption du fonctionnement des machines prescrit par le Canton permettra de limiter efficacement le risque de collision pour les chauves-souris (voir chapitre «Mesures», page 19). Il est démontré dans les études des Universités d Erlangen-Nuremberg et de Hanovre que l éloignement de 200 m des éoliennes par rapport aux zones boisées ne diminue que de 10 à 15 % l activité des chiroptères au niveau des rotors. L augmentation du seuil de la vitesse d enclenchement du rotor (diminution de 90 %) et l utilisation de mâts très hauts (diminution de 18 % par 10 m) permettent de compenser le risque de collisions de manière efficace. Les études des Universités d Erlangen-Nuremberg et de Hanovre concluent également que la présence des biotopes (zones humides etc.) n a pas ou peu d influence sur l activité des chiroptères au niveau des rotors. Les mesures à une hauteur supérieure à 50 m effectuées dans le cadre du projet «EolJorat» confirment que la distribution des espèces et l activité ne sont que peu influencées par le type de végétation et la présence des biotopes au sol (forêt fermée, haies, champ). PERTE D HABITAT OFFRE EN GÎTES Le projet éolien ne présente pas d impact sur l offre en gites. En effet, les emplacements des éoliennes ne se trouvent que sur des terres agricoles et aucun déboisement n est prévu. OFFRE EN NOURRITURE La forêt sur le site représente une source de nourriture propice pour les chauves-souris. Le projet éolien ne semble pas présenter un impact significatif sur l offre en nourriture. D autant plus que les emplacements des éoliennes ne se trouvent que sur des terres agricoles. MODIFICATION DES MILIEUX PAR LES INFRASTRUCTURES Les modifications du milieu qui résulteront des infrastructures à créer (routes d accès, installations électriques, dispositifs de signalisation ou d éclairage) sont faibles. Elles ne présentent pas une incidence avérée sur le comportement de chasse, l'offre en gîtes ou en nourriture. EFFET DE BARRIÈRE Les distances entre les éoliennes sont, pour des raisons techniques, très importantes, et leur nombre est limité. En plus, les rotors sont loin du sol et de la cime des arbres. Les éoliennes ne devraient donc pas produire d effet significatif de barrière. 17

18 RÉCAPITULATIF DES RISQUES D IMPACT EN LIEN AVEC LE PARC «TOUS-VENTS» Sur la base de l évaluation des risques de collision pour les espèces ainsi que des résultats des mesures, il est possible d estimer les impacts potentiels du parc éolien «Tous-Vents» sur les chiroptères. Les constatations suivantes peuvent être faites : Pour la Pipistrelle commune, espèce de haut vol, il existe un risque de collision moyen. La prise des mesures d exploitation diminuera nettement ce risque. Les espèces de haut vol suivantes et dont le risque de collision est avéré ne sont que faiblement présentes sur ce site : la Noctule commune, la Noctule de Leisler, la Pipistrelle de Nathusius, la Sérotine bicolore, et la Pipistrelle pygmée. Comme pour la Pipistrelle commune, la prise des mesures d exploitation est recommandée. Le secteur n est pas utilisé comme zone de migration significative. Les vastes forêts aux alentours du site éolien hébergent des populations de chauvessouris adaptées au milieu forestier : tel que les Myotis et les Plecotus. Pour ces groupes, le risque de collision avec les éoliennes est très faible. En effet, ces espèces chassent leurs proies essentiellement par glanage et volent généralement à une faible hauteur. La Barbastelle commune, classée en catégorie EN sur la liste rouge suisse, est très probablement présente dans la région. Cette espèce liée à la forêt ne chasse qu à faible hauteur du sol. La prise des mesures d exploitation pour les autres espèces diminueront également le risque résiduel pour cette espèce. Le Tableau 4 résume le risque de collision pour les espèces dans le périmètre du parc en prenant en compte : leur risque de collision ; leur présence et leur nombre ; des facteurs régionaux (reproduction ou non) ; la migration. Tableau 4 : Evaluation des risques pour les différentes espèces de chauves-souris présentes sur site et en lien avec l exploitation du parc «Tous-Vents». Espèce Présence dans le périmètre du Catégorie de la Risque de collision en lien avec «Tousparc liste rouge Vents» Nyctalus noctula Faible, pas de reproduction, pas de migration significative 3 Faible, mesures d exploitation à prévoir Pipistrellus nathusii Faible, pas de reproduction, pas de migration significative 3 Faible, mesures d exploitation à prévoir Pipistrellus pipistrellus Moyenne n Moyen, mesures d exploitation à prévoir Groupe Nyctaloid Faible 4a Faible, mesures d exploitation à prévoir Pipistrellus pygmaeus Faible Inconnu Faible, mesures d exploitation à prévoir Myotis mystacinus Faible 3 Faible Myotis nattereri Faible 4b Faible Myotis bechsteinii Faible 4b Faible Myotis daubentonii Faible 3 Faible Eptesicus nilssonii Faible 4a Faible Barbastellus barbastella Rare 1 Faible, mesures d exploitation à prévoir Plecotus auritus Faible 3 Faible De manière générale, le risque d impact du projet sur les chauves-souris est limité et pourrait encore être réduit par la mise en place de mesures d exploitation. 18

19 MESURES MESURES D EXPLOITATION Les mesures d exploitation des éoliennes et de suivi suivantes sont recommandées : Adoption d un schéma d arrêt prédéfini du fonctionnement des éoliennes dès la mise en service. Ces paramètres pourront être modifiés sur la base des résultats des suivis bioacoustiques pendant la phase d exploitation. L autorité décisionnelle pour modifier ces paramètres sera la DGE-BIODIV. 2 Réalisation de sondages bioacoustiques à la hauteur de la nacelle, en continu et pour une durée de 7 à 9 mois dès la mise en service des éoliennes. Deux points de mesure doivent être prévus. Les mesures d exploitation des éoliennes et de suivi ci-dessus seront retranscrites dans un protocole de suivi qui sera validé par la DGE-BIODIV et qui permettra de donner une assurance quant à un faible impact sur les chauves-souris, tout en évitant des pertes inutiles d énergie durant toute la durée d exploitation. MESURES DE REMPLACEMENT Diverses mesures de remplacement, prises pour compenser l impact résiduel sur les chauvessouris, peuvent être proposées dans le cadre du projet «Tous-Vents». L amélioration de la structure de certaines lisières et la diversification des milieux (haies, etc.) s avèrent être des mesures qui devraient être profitables aux populations locales de chauves-souris. CONCLUSIONS La Pipistrelle commune est l espèce largement prédominante sur le site «Tous-Vents», où elle trouve un habitat type composé de forêts mixtes, entourées de terrains agricoles intensifs. La forêt représente pour les chiroptères une source de nourriture très importante car, contrairement aux terrains agricoles intensifs adjacents, elle est libre de pesticides, riches en biomasse morte et vivante et permet aux insectes leur cycle complet de reproduction. Chaque hectare de forêt produit annuellement environ tonnes de biomasse et joue ainsi le rôle de source de vie primaire pour les insectes, et donc pour les chauves-souris adaptées à la forêt. La Pipistrelle commune étant une espèce opportuniste mais très présente en forêt, elle y trouve sa niche écologique. Ce type de forêts est largement répandu dans le Gros-de-Vaud. Les structures et le type des forêts présentes à «Tous-Vents» n offrent aucune particularité qui pourrait permettre une activité chiroptérologique particulière en hébergeant des populations significatives d espèces très rares, mise à part de la Barbastelle. D ailleurs, une petite population de Barbastelles se trouve très probablement dans la région. D autres espèces typiques pour la région sont présentes, mais avec des populations très limitées. Le résultat des mesures ressemble fortement à ce qui a été identifié ailleurs dans la région (Jorat lausannois, parc éolien EolJorat Sud et Nord), dans des situations similaires. Pour la Pipistrelle commune, espèce de haut vol, il existe un risque de collision faible à moyen. L augmentation de la vitesse d enclenchement des éoliennes diminuera ce risque à un seuil pouvant être estimé comme étant situé en-dessous d une collision par éolienne et par an. 2 DGE-BIODIV : Direction générale de l environnement du canton de Vaud, Division biodiversité et paysage. 19

20 D autres espèces de haut vol et dont le risque de collision est avéré sont présentes en faible quantité sur ce site : la Noctule commune, la Noctule de Leisler, la Pipistrelle de Nathusius, et la Sérotine bicolore. Comme pour la Pipistrelle commune, l augmentation de la vitesse d enclenchement des éoliennes est recommandée pour minimiser l impact dans la mesure du possible. La Barbastelle, espèce menacée, chasse de préférence à très faible hauteur, le long des chemins forestiers et en lisière, soit loin des rotors des éoliennes qui passeront à une distance nettement supérieure à 50 m du sol. [10] La Barbastelle, difficile à détecter par des méthodes classiques (captures, investigations bioacoustiques de court terme), a cependant été régulièrement détectée sur le territoire du canton de Vaud lors de campagnes de mesure de longue durée couvrant plusieurs mois, que ce soit sur le Plateau ou la chaîne jurassienne. Sa présence sur le territoire vaudois est très probablement sous-estimée. La prise des mesures d exploitation pour les autres espèces diminue également le risque résiduel de collision pour la Barbastelle. Les vastes forêts aux alentours du site éolien hébergent des populations de chauves-souris adaptées au milieu forestier, telles que les Murins et les Oreillards. Pour ces groupes, le risque de collision avec les éoliennes est très faible. Les espèces de ces groupes volent généralement à faible hauteur. Aucun changement significatif de la distribution des espèces présentes n a été enregistré au cours de la mesure. Les espèces migratrices ont été observées en très faible quantité. Il n y a donc pas de signe d une migration significative dans la zone du parc éolien. Au vu de l important éloignement entre le sol et le rotor des éoliennes, la proximité de ces dernières avec la lisière et la forêt ne présente pas de problème. L utilisation des éoliennes sur des mâts hauts permet de réduire considérablement le risque de collision car l activité des chiroptères diminue d environ de 95 % en s éloignant du sol à une hauteur de m. De plus, une réduction supplémentaire de 18 % par 10 m est attendue. [1] Aucun impact significatif n est présent concernant l offre en gîte, l offre en nourriture et les milieux naturels présents. L arrêt des rotors d éoliennes durant des conditions météorologiques favorisant une importante activité des chauves-souris permettra de donner une assurance quant à un faible impact sur les chauves-souris. La grande majorité de l activité des chauves-souris a lieu durant des phases de vent où les vitesses sont nulles ou faibles. L augmentation de la vitesse du vent mène à une réduction marquée de la présence des chauves-souris. Toutes les espèces montrent un comportement similaire. L activité des chauves-souris tombe typiquement à environ 10 % à partir d une vitesse de vent de 3,5 m/s, et à un pourcentage faible à partir de 6,5 m/s. Le seuil de la vitesse d enclenchement du rotor d une éolienne est d environ 2,5 m/s, et peut être augmenté à des valeurs de 4 6,5 m/s afin de réduire le risque de collision pour les chauvessouris. Les paramètres météorologiques fixés pour l arrêt des éoliennes pourront être modifiés ultérieurement, sur la base des résultats des suivis bioacoustiques pendant la phase d exploitation, afin de réduire les pertes de production sans compromettre la protection des chauves-souris. Des mesures de remplacement pour l impact résiduel sont en outre prévues. 20

21 BIBLIOGRAPHIE [1] Brinkmann R., Behr O., Niermann I. & Reich M Entwicklung von Methoden zur Untersuchung und Reduktion des Kollisionsrisikos von Fledermäusen an Onshore- Windenergieanlagen. Göttingen: Cuvillier Verlag. [2] Hutterer R, Ivanova T, Meyer-Cords C. et al Bat migrations in Europe: a review of banding data and literature. Federal Agency for Nature Conservation, Bonn. [3] Dürr, T. Fledermausverluste an Windkraftanlagen, zentrale Fundkartei für Windkraftopfer der staatlichen Vogelwarte Brandenburg, Stand 10. Mai 2012, Landesamt für Umwelt, Gesundheit und Verbraucherschutz Brandenburg [4] Beucher Y., Kelm V., Albespy F., Geyelin M., Nazon L., Pick D., 2013 Parc éolien de Castelnau-Pégayrols (12). Suivi pluriannuel des impacts sur les chauves-souris. Bilan des campagnes des 2 ème, 3 ème, et 4 ème années d exploitation ( ). 111p. [5] Lagrange, H., Roussel, E., Ughetto, A.-L., Prié, V., Boulnois, R., Haquart, A., Melki, F., Chirotech - Bilan des tests d asservissement sur le parc de Bouin, Biotope, Mèze, 46 p. [6] Cornut J. et Vincent S., Suivi de la mortalité des chiroptères sur deux parcs éoliens du sud de la région Rhône-Alpes LPO Drôme, 32 p. [7] Arthur, L. et Lemaire, M Les chauves-souris, maîtresses de la nuit, Paris : Delachaux et Niestlé (La bibliothèque du naturaliste), p [8] [9] [10] Runkel, V Mikrohabitatnutzung syntoper Waldfledermäuse, Universität Erlangen- Nürnberg. 21

22 ANNEXE 1 CAHIER DES CHARGES POUR L INVESTIGATION Extrait du cahier des charges simplifié des investigations et méthodes issu des Directives cantonales. 22

23 ANNEXE 2 SCHÉMA PRÉDÉFINI D ARRÊT DES ÉOLIENNES Schéma prédéfini d arrêt des éoliennes sur une année pour limiter les impacts sur les chauvessouris. En vert : périodes sans restriction. En orange : périodes avec restriction, arrêt des éoliennes sauf si T < 5 C ou vitesse du vent > 6,5 m/s ou pluie continue. 23

24 ANNEXE 4 DÉTAIL DE L ANALYSE BRUTE PAR ESPÈCES/GROUPES Groupe 1: Nyctaloid Groupe 2: Myotis Groupe/Espèces P027 Près de l éolienne E7 ballon 24 Nombre de séquences enregistrées P028 P029 P031a Près de l éolienne E5 Près de l éolienne E2 Près de l éolienne E7 arbre arbre sol P031b Près de l éolienne E7 sol Nyctaloid Genus Nyctaloid Nyctief Nyctaloid, fréquence basse Enil Eptesicus nilssonii Nycmi Nyctaloid, fréquence moyenne Nlas Nyctalus lasiopterus Tten Tadarida teniotis Nlei Nyctalus leisleri Eser Eptesicus serotinus Vmur Vespertilio murinus Total groupe Myotis Genus Myotis Mkm Murins de petite à moyenne taille Mnat Myotis nattereri Malc Myotis alcathoe Mmyo Myotis myotis Mema Myotis emarginatus Mdas Myotis dasycneme Mdau Myotis daubentonii Mbart Myotis brandtii/mystacinus Mbec Myotis bechsteinii Total groupe

25 Groupe 6: Plecotus Groupe 5: Pnat Groupe 4: Ppip Groupe 3: Pipistrellloid PipistrellusSoz Pipistrelloid Genus Pipistrelloid Ptief Pipistrelloid, fréquence basse Phoch Pipistrelloid, fréquence haute Hsav Hypsugo savii Pmid Pipistrelloid, fréquence moyenne Misch Miniopterus schreibersii Ppyg Pipistrellus pygmaeus Pkuh Pipistrellus kuhlii Total groupe Ppip Pipistrellus pipistrellus 27 4'154 1' Total groupe '154 1' Pnat Pipistrellus nathusii Total groupe Plecotus Genus Plecotus Total groupe

26 Groupe 9: Spec. Groupe 8: Bbar Groupe 7: Nnoc Nnoc Nyctalus noctula Total groupe Bbar Barbastella barbastellus Total groupe Rhinolophus Genus Rhinolophus Rfer Rhinolophus ferrumequinuum Rhoch Rhinolophus, fréquence haute Rhip Rhinolophus hipposideros Reur Rhinolophus euryale Spec. Chauve-souris Total groupe Total des 9 groupes 261 4'705 3' '280 26

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