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bulktix psyholoqisltome 59 (5)/ 485 / septembre-otobre 2006 48r psyhost for reative ranfort, Swets, 'intelligene is, Eitions u th an reality :, High abilities WpsrranNN-Annnp C atherine Hétérogénéité ou ysharmonie? Clinique u fontionnement mental s enfants à haut potentiel loneptions of ipetive, ans i. J ), Subotnik ess an talent, < Le psyhisme est à la fois un et hétérogène " Anré Green, l99l < Suroués >, < intelletuellement préoes >>, << à haut potentiel >), << aux aptitus hautement performantes >, la iversité s termes employés pour ésigner 'intelligene haut niveau, témoigne, à la fois la iffiulté à intifier es sujets et l'évolution s onepts: nous sommes passés u < suron > à la préoité intelletuelle et, parallèlement, la ébilité mentale faisait plae à la ysharmonie évolutive. Ce glissement épistémologique permettait réinfoure la référene au éveloppement, on au temps, en relativisant le aratère hxé, génétique, u on ou u éfaut (Weismann-Arahe, 2005). Toutes es éfinitions éhappent au hamp psyhanalytique, mais la question u < éveloppement et la temporalité psyhiques à l'épreuve la préoité intelletuelle > (Weismann-Arahe, 2003) peut être aborée sous un angle psyhanalytique. C'est 'ailleurs ans ette perspetive -peu utilisée pour les enfants à haut potentiel - que nous avons analysé les bilans psyhologiques approfonis 24 enfants présentant un Q supérieur à 130, âgés 3 à 12 ans: entretiens, éhelles Wehsler (WPPS ou WSC ), épreuves 'inspiration piagétienne ([DN [utilisation u nombrel ou EDPL [éhelle éveloppement la pensée logiquel), épreuves projetives (CAT ou TAT et Rorshah), et ssins (libre, a famille, Figure Rey). Cette méthoologie appelle aussi ifférentes etures en référene au éveloppement et à l'organisation psyhiques. La préoité implique l'iée 'une avane, 'un anahronisme ans le éveloppement psyhique ont elle interroge la ohérene L'anahronisme entretrent, en effet, s relations étroites ave la pathologie, et Freu (1896, 1913) avait relevé le rôle s éalages temporels ans le éterminisme s névroses, notamment ans 'artiulation u éveloppement libiinal et u éveloppement u moi. Le point vue génétique en psyhanalyse onstitue ainsi le point 'anrage toute la psyhopathologie. et e point vu se fon aussi sur la notion 'éqlrilibre Si le pathologique peut se ornprenre omme retar ou régression, ou enore orune une inursion u passé ans e présent, que ire a préoité intelletuelle? Serait-elle une manifestation u futur ans le présent? Les éléments liniques orresponants sont 'hétérogénéité et la ysharmonie, que nous examinerons en référene à ette traversée que tout être humain oit effetuer, s premières phases u éveloppement au tumulte la névrose infantile, puis e passage 'une aalmie (peut-être), ave 'anrage au pofi la pério latene, avant 'aborr les rives 'aolesene. L'inine la préoité intelletuelle et son rôle ans le éveloppement psyhique seront étuiés: prématurité et hypermaturité se rejoignent-elles en annulant les étapes u éveloppement, et quelle est a part éséquilibre que le fontionnement psyhique peut tolérer pour rester hors pathologie? Conerrrant les enfants à haut potentiel, s iffrultés 'orre moteur ou praxique sont souvent évoquées en tant que < yssynhronie > (Terrassier 1981), ou enore une immaturité affetive qui s'opposerait à 'hypermaturité intelletuelle. Peut-on onsiérer qu'un enfant à haut potentiel, àgé inq ans, par exemple, onnaît le même éveloppement affetif que n'importe quel autre enfant, e qui supposerait une séparation raiale entre le ognitif et l'affetif? Que signifie 'immaturité affetive? DELADYSHARMONE À r,a nyssynchronre DE L'ENFANT À nlur PoTENTEL Anna Freu (1962) est à 'origine u onept ysharmonie entre les lignes éveloppement, qui ne présente un aratère pathogène qu'à partir 'un ertain seuil éséquilibre. Ce fateur éséquilibre est néessaire mais non suffisant oour éfinir * Laboratoire PRS Clinique et soiété, Université Rouen. rue Lavoisier, 76821 Mont-Saint-Aignan ex <athe ri ne weis mann-ara he @l un i r,-rouen fi>

482 bu llri N t psyh oloqi e le pathologique ar il est inhérent à périos oj tà vie : arnsr, on pourrair 4i."":lT:: àvsharmonie esr à r'aores""";";;;;" ilili"l: à s organisations psyhopathologiques graves. e i;ffi,t:,,ff*,*ïîï,*,ï*mj:,ïilïllï i: sionnalisation>> est à la pério lâtene..selon Lang' il;ë;"j"bservarion 'est P' Mâle qui à éveloppé que la Green ompare notion à un ysharmonie 'évolution : << a pattit ra perspetive La éveloppe- rise,.'"ntut" -i..i.'r".-aouettes 'aolesene, rise.quel'onpèuromparerà selon "rt'orientée ra hè"h" u temps> <la (G.;;, ysharmonie' iï0, struturante o 4g). l elle s,agit aussi, ne pas sonfonre trois premières error,riio.r, années' rrnéaire > (Lang, et 1978'p.131). hronologique, ave L'étar le éve- r.pp;;ilàu," rise s'instaurerait o" quoi à partir l,anahrànisme oeihasages se entre super_ le por" sexuel' u, pu'trrotogiqu". la ynamique pulsionneilè Le onept et t'zquipement yssynhronie gar-rii sa pertinene si on le ioumet à l,élairage i:ïfi",îii;##'""";'.',',xïji,ë:[::ï Ë*] âil "*Ëi" 'investigatio"-p.y"r,","rytique? la poussée pubertaire. Les De rr;;;";; e point vue, l'harmonie renvoie non vivraient es éalages en hors "nràtr o" seulement paàj", à une struture iéale, mais aussi à une struturantes. Peut-on ire, alors, que l'étai ""r stase mortifère rise : le progrès, le venir et la subliest permanent? Évoquant le ésëquilib." mation.o-à" ne peuvent être envisagés sans un état frontière la nosographie, AjuriaË*-" nse.,. f rsglju véritable terreau po-u, la roissane assoie la notion 'immaturiré âonti.r psyhique. f.it;";rrg; la pensée, voire là réativité. très extensif sinon abusif, et qui se.uppoa" tuul_ tuellement à la sphère affetive, émotiônnelle, ou motrie. Les DVERSTÉ éséquilibres DES peuvenr OUTLS porrer sur s éalages enrre ET HÉRÉROGÉNÉTÉ les ifférenies lignées Oe Àut,r.u_ tion (motriité, DUÈôiCif-,rN*rnf",1TMENTAL langage, intelligeie),,",i,.r", uu sein la personnalité (entre le àéveloppement libi- Nous avons réparti inal nos et 24sujets 'organisation en fbntion u moi), o" i""o." rr" leur âge: 9 sujets (6 rnternes garçons à une même n1"o voie- âgés éveloppemen, ",': 3 1p* à5anl; zrujàt, (5garçonset2filles) exemple une hétérogénéité âgés 6à ognitiv" àu"" tene s "o-"*lr-!^ans ; É suiets (a garçons et stas 4 filles) âgés 9 Pré-oPératoire et à opératoire). Pour 12 ans. eite Freu' l'éart.partition_ nous permet entre évelopp"-"nt,envisager purr-à-nn"r 'axe iahronique éveloppement en fontio[s grans u moi, "t étapes u'0", ru"i"".r-r.rr""p- u éveloppeàent tibles "tt psyhique, provoquer la s névrose troubles infan- nevrotiques. Reua tile à la pë.roj" nuane latene. epenant Les supports son propos utilisés - en préisant que << la entretien, ssrn prématuration rmposé ou sexuelle spontané, va tests souvent pair uu"" un éveloppement 3iv9a3 ou piagétiens, et épreuves projetives intelletuel prématu'ré; -on - à la la fois ivàrs et omplémentaires, vonr mettre à ' tr( ps t 2( slt m, fl1, ler th, tr( SC 11( i p Lt 't ' u o Rr un i r i retrouve omme telle ans 'hisroire l,enfane l,épreuve les ifférentâ, s inivius f"*;;;;; les plus la"personna[té prus l'enfanr, soit Elle ::::lrl:lres l,axe ne "upuot", synhronique. semble pas, ans La iversité e as, avoir J effets s outils méthoologiq.r", aussi pathogènes p"._êt que,en lorsqu'elle exploiter upparuit isote- au mieux la omplémentarité ment >) (Freu' et, 1905, ans p un premier et exààple pose la temps, nous mettrons question en perspetive la ohérene ^193). eux que nous u fontionnement avons retenus psyhique ii pour _"tt : plusieurs r;tetàgénéité auteurs (Brusset, en D;;; évine : es éhelles wehsler, " Green' 2000) insistent les sur épreuves le fait que F.",râ r;u pu, a'inspiration piagétienne, utilisé lairement et le Rorshah. la perspetive' Si génétique la pàur probèmatiqu" er,rale", le t: haut potentiel, est étran- géveloppement u moi, :l*:: il pu, gè." u.r* oe psyhanalytiques, orresponane entre "'"^irt" "ân""p* la sta méthoo- libiinal et sta u logie utilisée nr mor. 'vru'rar çr ùlau un,voque, ti::: u ; l"n::i: Ë.Tï"';ii"i: es éalages, néessaires à r,évolurion 'ini- fli,o,i:j;. ;:ff',ïli,s;:liî:;:,i::riît::ï viu' sont prouits par les moifiations internes au sujet' re et par réinsérant elles ans 'environnement. l,organisation ls mentale sont repréave ses sentés inuestis.eà"nij' par la notion huiainu,rx onflit, et narissiques, ans la thég.fe er ses "*én"g;;;;;;ierensrfs. en va même pour la i"j,li#]1ïi?#ï: :"ïiî:jïïi"i*'" ïou, -éth;;;;l érirons, ans un premier 'équilibre t-emps' enrre srrurur;:tj.:::":i:,,to"t"tt les épreuves ognitives et leurs présupposés q''unoou""u".*'1i:iiïiiîiîi{iq'"rï::;r'.'n*:.**î:ffiîff au sta suivant' À son tour' Gibello (1984) évoque #,î',ïïïr le tt synrome Jaentes à s omportements yssynhronie observables affeti'o-lnt"tt".- hez nos tuelle >,u:",r. qui r-" varierait no.*îu.n vienra 'immaturito onfirmer ametti,'e ou Ùanate infirmer noi." hypo,hèr"'r r", onepts yssynhronie et o u sll ve ra, NC mi SA fo L' pr né qt trt SU r élt le St o

bullrrix t psyholoçit 483 ues graves. e e trouble, le :, illustrant la :ompare à un re éveloppel u temps > )as onfonre ave le éve- ;me se superlyssynhronie t à l'élairage ralytique? renvole non s aussi à une r et la sublirs un état rolssane té. fontion ;) âgés 3 âgés 6 à igés 9 à 'envisager ns étapes 'rose infan- :s utilisés - é, tests :tives - à lt mettre à ersonnalité a iversité r exploiter n premrer ( que nous 3énéité en ; épreuves rh. Si la est étranméthoo façon re. Nous multiples Lronre, en ave ses )s, et ses e pour a premler supposés es uriliies soushez nos infirmer lfonle e[ 'immaturité affetive appliqués à l'enfant suroué ne sont pas peftinents pour la linique psyhanaly_ tique; la notion 'hétérogénéité vrait pouvoir renre ompte la spéifiité u fontionnement psyhique, son amplitu aratérise un état rlse. Wehsler et Piaget : que 'hétérogénéité? faire Nous onsiérons que les onnées liniques ainsi reueillies permettent < érire un appareil ognitif istint l'appareil psyhique au sein uquel il se trouve pourtant immergé > (Debray, 2000). Dans ette perspetive, éhelles Wehsler et épreuves piagétiennes offrent une omplémentarité analogue à elle qui réunit axes iahronique et synhronique en linique infantile, malgré es ifférenes au niveau s présupposés théoriques. Les tests Q rennt ompte 'une organisation à un moment onné, ave ses points fons et ses faiblesses, ses onrenus peniée. L'intelligene y est appréhenée selon une struture fato_ rielle mise en évine par le regroupement s ifférents subtests en fateurs généraux que l,on pourra ensuite éomposer en fateurs spéifigues Le long et axe horizontal, es performanes 'enfant seront omparées à elles sa lasse 'âge, en référene à la variabilité inter-iniviuelle, puis en fontion sa propre organisation ognitive, selon une variabilité intra-iniviuelle. Rappelons que, pour Wehsler, 'intelligene était une entité globale, en tant que fateur, et omplexe ar se manifestant à travers ifférentes aptitus ont la somme ne suffit pas à renre ompte s onuites intelligentes et s proéures mises en euvre par le sujet. Au niveau 'aministration u test, ette omplexité se retrouve ans la iversité et 'alternane s épreuves: verbales, non verbales, onrètes, abstraites, ave matériel figuratif ou non, ave moèle ou sans, bénéfiiant ou non u onours 'aulte. Cette hétéroeénéité u matériel fait ého à elle u sujet. qui peut s'en saisir ou non, s'y laisser prenre ou l,ignorer, en fontion sa sensibilité et sa réativité. L'ensemble s résultats témoigne, ans un premler temps, 'homogénéité ou l,hétérogé_ néité u fontionnement ognitif, s points forts et s points faibles. À partir ette analyse quantitative, le liniien peut ébauher s hypotéèses sur le fontionnement mental i'enfant et es onnées seront mises en relation ave les autres éléments ' investigatron. Les épreuves type Piaget permettent,explorer le raisonnement 'enfânt à travers l'intégration strutures pensée logique qui renvoient à s ontenants pensée : opér.ations lassifiation, sériation et onservation. L'enfzrnt esr onfronté à s situations onflit ognitif ans lesquelles la pereption imméiate peut fausser le jugement. Ces éhelles évaluent < le gré épenane à la réalité externe et pereptive: [l'enfant] ne roit-il que e qu'il voit, ou bien ispose-t-il 'un jugement qui lui permet transformer s pereptions en représentations? > (Weismann-Arahe, 2OO4, p.243). l-.es fonments théoriques es épreuves reposent sur les notions ita et linéarité hronologique u éveloppement ognitif, référene pertinente pour évaluer les enfants à haut potentiel, ar renvoyant analogiquement à la notion préoité intelletuelle: haque sta orrespon approximativement à une tranhe 'âge, sensori_ moteur avant 4 ans, préopératoire 4 à 7 ans, sta s opérations onrètes j à ans, sta préformel 12 à 14 ans, formel au-là. Ce éveloppement iéal est néanmoins mis en question par la linique qui révèle, au ontraire, une gran hétérogénéité intra-iniviuelle, permettant rarement situer un sujet ans un sta. Ce hiatus entre théorie et linique appelle ux types réponses: < La première onsistait à la traiter omme une erreur mesure et à la neutraliser en moyennant. C'est la solution qu'a retenue Longeot (1974) pour l'éhelte éveloppement la pensée logique (EDpL) en proposant un barème qui fait orresponre haque sta à un total points obtenu en sommant les réussites à haune s épreuves l,éhelle. 1...1 La seon onsiste à trouver un sens à ette variabilité iniviuelle, et l'on a peut-être un peu rapi_ ment rnterprété L'hétérogénéité u éveloppement orrune une ysharmonie, omme 'expression,un synrome (Gibello, 1984 ; Lautrey, 1998). D'aurre part, vouloir situer un enfant ans un sta est illu_ soire, ar l'intelligene logique proè ifférentes opérations orresponant à plusieurs voies éveloppement rarement homogènes. Deux es voies ont été intihées (Hureau, 1995): - les opérations logio-mathématiques qui inté_ ressent les quantités isontinues, que l,on peut énombrer, et mettent en euvre s épreuves onservation u nombre, lassifiation. sériation ; - les opérations infra-logiques qui onernent s éléments non quantifiables mais mesurables en pois, en volume, en longueur, poftant sur une réalité ontlnue, les parties ou les propriétés,un même objet. La onservation u pois, u volume, la longueur, néessite 'aès aux notions réversibi_ lité et perrnanene 'objet au sens piagétien : l'objet qui hange fome gar son intité. Chez un même sujet, la onorane es voies éveloppement est rare, et il existe un ontlnlrum allant 'hétérogénéité relative s proessus raisonnement à la ysharmonie ogni_ tlve

484 Rorshah et immaturité affetive bulleriu t psyholoçit s représentations soi plus onventionnelles, réelles et poliées. La, représentation soi est envisageable à partir la qualité et u gré ifféreiiarion la RÉSULTATS: QUT] FARE DEL'HÉTÉROGÉNÉTÉ? Éhelles Wehsler r SA m:l me les <( av( o1 per ht t nel alé lmj tlel 'al qul exl fetr ( ent lntr a s'a if S1 pol vol inh tivt Air or vle pas la sul lmi l per to ne ol évt pal ral (1e ttel es l Grt apf

ntlonnelles, Lble à partir atron la rionsation. : image u s réponses rubenberg, mmanuelli évaluer la r'éponses à l'intéiement e parfois us élevés K Organlr. 'héré_ rble être 'éheile re la erbauq la iffélst on nnement s enjeux Dreuves. fait que llaire et onomre )ose sur -lve un je atévestre : tron u tualités puis plaisir, re s :às,lus en petttes es s 'isible rpères orps iales.,ts ants : habirppel s limites ramène le sujet à son statut,enfant, à sa épenane aux aultes, et réative la oroblé_ matique astration. [ntra-éhells, les ux épreuves qui varient signifiativement et négative_ ment par rapport aux moyennes iniviuelles, sont les épreuves < Mémoire s hiffres > et. Co ' '. habituellernent mises en orrélation ave les apaités mnésiques,,apprentissage et onentration. Or, la majorité nos suiets sont performants à l'éole, e qui nous a inité à her_ her 'autres paramètres omparaison entre es ux épreuves : elles ne mobilisent pas le raison_ nement, néessitent 'appliation strite 'une règle aléatoire qui ne peut être ni inuite ni éuire, er imposée par un aulte Ces épreuves sont ésinves_ ties par les enfants à haut potentiel qui privilégrent 'abstration, le reours à la représentation mentale qui permet se renre inépenant s ontrarntes la réalité, s moèles : Florent, g ans, nous expliquait qu'il ne pouvait faire les opérations à retenue que tête, s'il les érivait il se trompait Ces éléments rennt ompte 'artiulatron entre le travail la pensée et la gestion s onflits intrapsyhiques La qualité u proessus intifi_ atolre est, sans oute, sous_jaente au refus s'appuyer sur un moèle. Nous pensons que les iffiultés rype ysgraphie ou ysorthographie, sl souvent mises en avant hez les sujets à haut potentiel, pourraient bien relever 'une rétiene, voire 'une impossibilité, à assumer les ontrainres inhérentes à 'appliation onventions olle_ trves et os ommuns qu'exigent es ativités. sur l'intériorité, fae aux onventions et aux règles imposées par les ontraintes a réalité externe. Releture s épreuves piagétiennes : la pensée formelle omme mise à l'épreuve 'organisation phobique La linique s jeunes enfants préoes (3_5 ans) ne trent pas les promesses la théorie et vient ontreire la notion stas en mettant n évine 'hétérogénéité intra-intiviuelle. e paraoxe théorio-linique : les rroalités falsonnement présentent une gran avane ans ertalns seteurs seulement. pour Shmi_Kitsikis ( 999, p. 55-56) < L'utilisation s épreuves piagé_ tlennes permet, grâe surtout au are théorique qur les sous-ten et à une émarhe qui solliite l.enga_ relationnel, -semen le onflit et la réflexion l. Cette faiblesse à Co est égalelrent sigrralée parun rnoir.rr-e Cr-r-rbar, Duyrne. Côte (1997) t aitrjbuée :) appel à la réativité par err epreuv bullsin r psyholoçir 485 assoiative, mettre en évine les liens qu'entretiennent la pensée émotionnelle (ans ses manifestations autant arhatques que plus évoluées) er la pensée oneptuelle (...) >. De là à supposer que, la même manière que les présentent pas éfirt en seteur. En revanhe, hez erlains enfants plus âgés, si 'on ompare la isparité s éhelles Verbale et Performane au WSC, à 'hérérogénéité s proéures raisonnement à 'EDPL, fore est onstater que les éarts les plus marqués au WlSC omesponnr à s lysharmoniei ogni_ tives pathologiques mises en évine à l,edpl. et telles que Gibello (19g4) les a érites. Cerre manlaques. Nous pouvons néanmoins saluer les remarquables suppléanes intelletuelles mises en plae ans es as : mieux vaut être ysharmonique et suroué que ysharmonique éfiitaire. Nous istinguerons es ysharmonies pathologt_ ques s ysharmonies ognitives que nous quali_ frerons normales, et qui sont ues à une extiême avane ans le raisonnement, o_existant ave s strutures pensée logique en rapport ave l,âge réel l'enfant. De plus, ette hétérogénéité ne respete pas, non plus, la hronologie 'un évelop_ pement ognitif linéaire, tel elui érit par piagèt. et qui implique une onstane ans l,orre s aquisitions. Dans ette perspetive, évelopper ertalnes strutures pensée logique avant l,heure - et parfois ans e ésorre _ relèverait véritable_ ment la néessité. Or, nous onstatons que : - hez les 3-5 ans, les résultats les Lrlus éleves sont obtenus en majorité à l'épreuve À eonserva_ tion u nombre 2, appartenant au omarne lo-qio-mathématique 2 Deux olletions ornportant le nrême nombr.e 'éléntents, s bouteilles et les bouhons, sont plaées n tenre à ter-nr. puis les oblets 'r-rne s ollètions sont rapprolrés spatialement : on lerrernle à 'enfânt s,il y a toujours la rrêrre hose. ou plus, ou rroir.rs.l Le ontl)ra-q omntr: argllment est r-rtilisé très tôt hez nos junes sruets

486 bulkriv r psyholoqie - tous nos sujets réellement suroués, la pério latene, atteignent un sta supérieur au leur,-à une épreuve, les quantifiations Ë probabi_ lités 3, relevant aussi la voie logio_mathématique. Résoure le onflit ognitif en ontreisant les apparenes trompeuses et maîtriser les probabilités, équivaut fantasmatiquement à retiouver < le parais peru l'évine > (Mijolla_Mellor, 1992, p. 57), nostalgie u temps myt-hique ou les limites la onition humaine étailnt i^non.rues. C'est << le fantasme la possibilité reonstruire le mon 'avant l,éroulement s ertitus > (Mijolla-Mellor, 1992, p.72) qui sourienr l,ativité pensée l'enfant, et elle u herheur, 'ailleurs. De même, maîtriser les probabilités onsiste à omparer ux systèmes È référene l'objet trop présent ne permet pas 'investissement ontraphobique la pensée. l en va, sans oute, même pour les épreuves non verbales. on fonées sur s images ou s éléments matériels, s éhelles WeJhsler. Rappelons qu'a. Freu (l9a\ a érit 'intelletualùation io--".rn méanisme typiquement aolesent, une générali_ sation abstraite stinée à brir la troj intense réativiré pulsionnelle erte pério âe la vie. Ainsi, les aménagements éfenùfs nos ieunes sulets à haut potentiel semblent s'insrire àuuun_ tage ans un proessus 'aolesene antiipée, soit ans un ontexte nse. Le Rorshah : immaturité affetive ou vulné_ rabilité narissique? Proessus pensée t r r n n o r o E ll 3. l s'agit omparer ux tas omportant s jetons ave roix et sjetons sans roix, visibles, puis retjumés u ôté intique, ans un système frations, qur néessite la prise en ompte ux systèmes référéne. les numérateurs et les énominateurs. Dans 'ensemble et à tout âge, les protooles Rorshah se aratérisent par la rëstrition s réponses, assoiée à une appréhension globale très supérieure aux noûnes. Le nombre supérieur loalisations globales atteste,.. unè ativité projetive qui s'applique à lore et à éfinir, on à sortir 'inertitu >. Mijolla_Mellor (Lg92, p. 200) rappelle ii une reommanation Léonar Vini s'appliquant à ironsrire s tahes onfuses sur un mur. Ce rapport inversé entre réponses globales et réponses èiails montre, aussi, un fort investissement s limites, on e qui ontient et évite la perte. L'aent porté sur t9 ontour n'empêhe pas 'artiulation s éléments la réponse en sénarios fantasmatiques qui illustrent la limite ténue entre réativité et angorsse, par exemple, planhe Lara, 5 ans : << Deux voleurs ave s pistolets, et ils vâlent un enfant >. Un aure ritère ommrln, 'apparente faiblesse u reours à la forme (F %), signë en fait la iuer_ sité s mos,expression revélée par un F Vo élargi, très important à tout âge. Ces mos se répartissent entre les kinesthésies et les réponses sensorielles nombreuses, sous la ominan^e,un prinipe formel aéquat. Cette iversité s resrs_ tres est une autre partiularité nos sujets : les réponses kinesthésiques humarnes sont avant irésentes l'heure, hez les 3_5 ans ; e type Ë réponse est onnu pour être très orrélé ave les apàités intelletuelles ou réatives, mais elle révèle égale_ ment le reours au méanisme introjetion_pr6ie_ tion éjà très opérant hez s.nf-t,,l 1"unË.. Cette aptitu à. la représentation sert prélu à la sublimation, et vient également,n" réativité pulsionnelle qui reste onstante "nigue. o, importante (réponses sensorielles nombreuses "i et pourentage élevé réponses ouleur). L,état rise pren alors une oioration a.u"-lri*.. mlse en < sur-régime > u ", fu lugement 'éxisterre S n e F S P Ji n ] a e l, t C e tl t, \

bu llrri ry e psyholoçi r 487 ssement sans oute, rbales, on matériels, qu'a. Freu omme un ne généralitrop intense la vie. nos Jeunes avanantiipée, ou vulné- ition s globale rrès upérieur ativité éfinir, on lor (1992, s lnverse ls montre, Es, on nt porté sur lation s :asmatlques réativité et ara, 5 ans : i volent un e faiblesse it la iveratunfv mos se s réponses ane 'un s regis- ;ujets : les présentes te réponse apaités èle égale- )n-proje- Jeunes. e prélu rguer une re et très reuses et L'état lue, et a jxrstene pren valeur anti-traumatique en opposant le < représenté >, au << réel >. Enfin, notre étu transversale montre que sl 'hétérogénéité u fontionnement persiste hez les plus grans, elle permet néanmoins un investisse_ ment moins éfensif s proessus pensée : le nombre réponses s'aroît, se norrnahsant avantage et témoignant 'une iminution s éfenses phobiques. L'éart entre réponses globales et réponses étails iminue. Mais 'exploration s éoupes meure prunte et peu onformiste par rapport à elle s enfants tout venant: D gris, Planhe X, Ariane 8 ans, < Deux gros afars qui se isputent une lampe à pétrole >. Le versant élaboratif supplante peu à peu le versant éfensif qui ominait hez les petirs, la préoité intelletuelle ten alors à s'intégrer à la personnalité, selon le shéma freuien pulsion-formation réationnelle-formation aratère-sublimation. Représentation soi en fontion l'ôge L'aaptation à la réalité est supérieure à e qui est attenu hez s enfants, et l'étu la planhe V renvoie, ans l'ensemble, à une représentatron soi intègre et unihée, ave s réponses sobres hez les 3-5 ans, ominées par le plaisir 'intifier et reonnaître ou 'énumérer les ifférentes parties renant ompte l'unifiation l,image u orps. Un peu plus tar, vers 6-8 ans, les réponses supplémentaires partielles sont fréquentes et nombreuses : < s têtes rooile > (yvan, 8 ;8) < la tête 'un fourmilier ii > (ris, 6 ;7), tout omme 'insistane à intifier simultanément et la hauve-souris et le papillon, en lien ave une pensée mobile, ivergente qui ne veut rien perre et ren ompte la fragilité narissique sous- Jaente. Enfin, à partir 9-10 ans, les apaités sublimatoires ommenent à se éployer, laissant viner leur soure narissique, par exemple pour Amélie, LOl.2: << Sinon ça peut faire penser aussi à un haut masque ave les plumes, les yeux, et e qui séparerait les yeux >. S'agissant 'enfants, la représentation soi est enore très épenante s imagos parentales, ont les figures arhaïques semblent oexister longtemps ave s représentations plus soialisées, y ompris ans un même protoole. Assoiés à s ontenus humains supérieurs à la moyenne, es éléments montrent une propension aux intifiations humaines, sorte mobilité intifiatoire ont il faut rappeler qu'elle était pour Freu un ritère réativité, puisqu'il a souligné < la tenane u réateur littéraire morne à sinr son mol en mois partiels, par effet l'observation soi > (Freu, 1908). D'autres auteurs onr souligné ette labilité intifiatoire omme étant favorable à s investissements objetaux 'une gran intensité : ainsi Melanie Klein (1921) repren 'exemple Léonar Vini hez qui elle suppose une faulté préoe et très éveloppée 'intifiation ave les objets u mon ; elle préise que < l'aptitu à maintenir la libio en état non-éharge serait un autre élément ette faulté >. Cet état non-éharge, trop plein énergétique, susite s mouvements pulsionnels gran amplitu hez nos sujets, orollaires leurs investissements narissiques et objetaux massifs. À et état non éharge pourrait"orresponre e qu'anzieu (1981) nomme << rises réatries > ou < éollages >, qu'il relie aux grans étapes u éveloppement que sont lajeunesse puis la maturité. Selon et auteur, les réations jeunesse puisent leur énergie ans un véritable geyser pulsionnel ont la violene exessive er traumatrque - ar maximale en raison l,ahève_ ment la roissane organique - réveille 'angoisse perte, mort ; ette violene peut être ontenue et élaborée ans une euvre << ispositif anti-traumatique rétroatif >, à valeur reonstitution ou même 'invulnérabilité naris_ sique. Azoulay er Emmanuelli (2002, p. 40) rappellent que 'aolesene s'insrit << sous le signe 'une ouble ontrainte narissique et pulsionnelle (2OO2, p.40) " partiulièremenr visible au Rorshah. Cette. rue pulsionnelle >> appelle effetivement s éfenses à sa mesure, tel 'investrssement la pensée, une ertaine entratlon narissique, le reours à < la représentation soi >. Ces éléments, ommuns aux enfants à haut potentiel, nous initent à penser que la préoité intelletuelle onstituerait également un ispositif anti-traumatique hez nos sujets. POURCONCLURE Nous avions hoisi 'aborr la problématique u haut potentiel à partir s voables phénoménologiques <yssynhronie> et <immaturité affetive >. Cette terminologie renvoie au hamp u éveloppement er à la métho l,observation. ont les limites oneptuelles ne permettent pas 'aborr les proessus mentaux sous-iaents à es onuites La linique sriptive qui..uppose une rmmaturité affetive 'enfant préoe, opposée à son hypermaturité intelletuelle, n'abor pas la question la ohérene entre ynamique pulsionnelle, organisation psyhique éfensive et investissements intifiatoires (il est à noter que préoe signifie aussi bien hypermarure que prématuré). Notre reherhe montre ainsi ertaines aratéristiques u fontionnement mental s enfants a haut potentiel : 'intensité la réativité pulsionnelle ou suseptibilité aux traumatismes, la

488 bu lkri ru r psyholoqi e propensron marquée aux intifiations, la sensibi_ lité à la perte, éléments qui sont évoateurs,une sensibilité narissique partiulière : les exisenes pulsionnelles ont un effet véritablement t;uma_ ttque sur nos sujets hypersensibles à toute exita_ tion interne ou externe. Ces aratéristiques ont également été érites en tant que << traumato_ philie > (Lowenfel, 1977) ou suseptibilité au traumatisme repérée hez les artistes et les aoles_ ents (Emmanuelli, 1994) qui s'y onfrontent répé_ titivement pour le surmonter et l,élaborer. Cette oup plus intense que hez 'autres suiets. Nous pensons que 'on a onfonu immaturité affetive et vulnérabilité narissique. La yssynhronie onsiérée omme aratéri_ L'hétérogénéité u fontionnement mental s enfants à haut potentiel se rapprohe ainsi 'une nse aolesente ou s énivellations retrouvées hez le réateur....développer un mo pensée formelle avant 'heure, orrespon aussi à un fontionnement ognitif aolesent, stiné à maintenir à istane tien 'une pensée qui sert la ontinuité narissique. et la apaité à agir sur laréalité externe et, on, à prenre en ompte un investissement objetal. Ainsi 'aspet éfensif primerait 'abor sur le fontionnement élaboratif, e qui était aussi le moèle freuien la sublimation. Ce sera aussi le moèle que l'évolution nos sujets suroués nous inite à retenir: la préoité intelletuelle onsrt_ t r( e p (: à ît r p u D P' nénénnnrs ATURTAGUERRA (Jullian ), Manrnr (Daniel)._ Psyhopathologie 'enfant, paris, Masson 19g1. ANZTEU (Diier).- mar, 1981. Le orps 'ruvre, paris. Galli_ Azouley (Carherine), EMMANUELLT (Mihèle)._ Zes épreuves projetives à ' aolesene,paris, Duno, 2002. BEzMANN (Céile).- Le Rorshah l,enfant à 'aulte [1974], Neuhâtel, Delahaux et Niestlé, 3" éit. 1982. BTRRAUX (Annie).- Éloge la phobie, paris, presses unrversitaires Frane, 1994.,- BoprHolr (Monika).- Fonments pulsionnels 'expériene visuelle; regar à travers la genèse u proessus Rorshah, psyhiatrie l,enfant, XXXX, 2, 1996, p.537-579. Cnaeenr (Catherine).- psyhanalyse projetives, Paris, Duno, 199g. et métho.es DesRAy (Rosine)._ L,examen psyhologique 'enfant à kt pério latene, parls, OunoA]ZbOO. EMMANUELLT (Mihèle)._ nines u narissisme sur_les proessus pensée à 'aolesene, psyhiatrie 'enfant, XXXW, Fnnuo (Anna).-, lgg4, p.249_305. Le Moi et les méanismes.e éfense [1949], Paris, Presses universitaires Frane, 19g5. Fnruo (Anna).- Le normal et le pathologique hez 'enfant, Paris, Gallimar, 1962. Fneuo (Sigmun)._ Nouvelles remarques sur les psyhonévroses éfense llg96l, Névros", trryrhor" perversion, Paris, presses universitaires "r Frane, 197g. Fn-auo (Sigmu n).- Trois essais sur la théorie sexuelle [1905], Paris, Gatlimar, 1997. Fnruo (Sigmun).- Le réateur littéraire et la fantaisie Lyon, 1997, p. tl6-t28. BRUssEr (Bemar).- Le éveloppement libi.in.al. Paris, Presses universitaires Frane, 1997. [1908], ans L'inquiétante étrangeté et autres es.tais, Paris, Gallimar, 1997, p.3l_50. Fneuo (Sigmun).- La isposition à la névrose obses_ sronnelle ll913l, Névrose, psyhose et peruersion, pans, Presses universitaires Frane, 197g.

Èf ; bullerin & psyholoçit 489 t mental s le ainsi 'une )ns retrouvées )rmelle avant ntronnement nir à istane n la proxila préoité rtelletualisalieu 'objet 4). Le balanrntre le main- : narissique, rne et, on, ent objetal. Lbor sur le ait aussi le sera aussi le roués nous relle onstiréponse à rn humaine, ertion 'A. ;'ensuit que s hommes GreeLLo (B ernar).- L' e nfant à ' inr e i g e n e t ro ublé e, Paris, Le Centurion, 1984 GnroN (Anré) - Méonnaissane 'inonsient, ans Dorey (R.), L'inonsient et la siene, parts. Duno,1991. GneeN (Anré).- 2000. Le temps étaté, Eitions Minurt. GnÉorne (Jaques) - nterpréter les résultats à l'éhelle 'intelligene Wehsler pour aultes, forme révisée (WAS-R). Quelques valeurs référene, Revue européenne psyhologie appliquée, 42, 4, ggz, p 307-312. Gnueen (Jean-Clau), Duyvp (Mihel), Côre (Sophie).- ln préoité intelletuelle, a mythologie à la génétique, Sprimont, Maraga, 1997. Hureau (Mihel). Manuel psyhologie ffiren_ tielle, Paris, Duno, 1995 KrerN (Melanie).- Le éveloppement,un enfant, ans Ëssais psyhanalyse, paris, payot, lgtl, p.29-89 LeN (Jean-Louis) - Aax frontières la Dsyhose infantile, Paris, Presses universitaires Frane, i97g Leurnsy (Jaques).- La théorie er les méthos 'évaluation 'intelligene : s relations paraoxales, ans Debray (R), L'intelligene 'un enfant, pans, Duno, 1998, p.78-90. LoweNpelo (Henry).- Traumatisme psyhique et expériene réatrie hez l,artiste, psvhanalyse à 'université, 2, 8, 1917, p. 665-678. Muorla-Mellon (Sophie ).- Le pltisir pensée, Paris, Presses universitaires Frane, 1992 Reuss oe Tnausexsen (Nina), Botzou (Mane_ Frane).- Le Rorshah en linique infantile. L'imagb naire et le réel hez l'enfant, paris, Duno, l9gl. Rolrex (Pasal).- La métho projetive omme ispositif à symboliser, ans Roman (p.), proietion et symbolisation hez 'enfant, la mérho proietire "n p sy ho patho lo gie, Ly on, Presses universitaires Lvon. l,991 p. 37-5t. SHunr-KnsrKrs logie linique. Paris, Duno, 1999 (Elsa).- pour introuire a nstho_ TenRassren (Jean-Charles).- Les enfants sur.oués ou la préoitë embarrassante. paris. ESF, l9gl. WrrsvaNN-AnAHE (Catherine)._ < euan i'étais gran >, le éveloppemenr et la temporalité psyhiques à l'épreuve la préoité intelletuelle, thèse otorat en psyhologie linique et psyhopathologique, Univer_ sité Paris 5, 2003. WETsMANN-ARAHE (Catherine)_ L'évaluation 'enfant en situation solaire, ans Emmanuelli (M.), L'examen psyhologique en linique, Duno, 2004, p.23-29. LoNeor (François)'- Éhelte éveloppement la wbrsrraann-anache (atherine).- on presrit un e, pensée logique, ssy-les-moulineaux, EAp, lg74 L'information psyhiatrique, gl, 2005, p.205_209 r méthos ogtque, 2000. rarrssisme Dsyhiatrie éfense :, 1985..rque hez, sur les ryhose et te, 1978 t: sexuelle, fantaisie '; essais, ;e obses-,n, Paris,