conseille avec le choix des activités, assure le suivi évaluation des sensibilisateurs ;

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1 Étude de cas : La route Kikwit Idiofa Cette route longue de près de 140 km dont 80 km en terre et relie Kinshasa Kikwit à Ilebo, le terminal du rail SNCC qui relie Lubumbashi au réseau fluvial (fleuve Kasaï). Cette route Kikwit Idiofa, vu son importance, bénéficie d'interventions de la coopération belge depuis les premiers projets RIB dans les années 2002 et suivantes. Actuellement, les techniques simples utilisées jusquelà ayant montré leurs limites dans cette zone sableuse, des travaux de rechargement (semi-) mécanisés avec des matériaux choisis se terminent. Cet axe bénéficie aussi d'une dynamique d entretien avec des CLER basés sur des CVD dans les différents villages. Le trafic sur cette route est relativement important, tant pour des destinations lointaines (axe vers principal vers Ilebo, les Kasaï) mais aussi pour la desserte «locale» du district d'idiofa jusqu à Mangaï, Dibaya lubwe, sur le fleuve Kasai. Le territoire d Idiofa compte une population de habitants sur une superficie de km 2, avec une production agricole (manioc : tonnes ) importante. référence, monographie de la province de Bandundu, DSCRP 2005) Enfin, c est au Bandundu que l expérience CTB dans l entretien routier est la plus avancée, depuis près de 10 ans, et porte actuellement sur plus de km de routes réhabilitées et entretenues par 62 CLER. Séquence des interventions sur cet axe - Première réhabilitation de la route en 2003 par CTB ; - Mise en place des CLER sur cet axe en 2008 : 3 CLER sont opérationnels et soutenus et financés par CTB depuis septembre 2008 ; à suivre la prochaine assemblée générale en septembre rechargement mécanisé, démarré en septembre 2008, est en cours sur la route avec la brigade CTB ; camion tracteur agricole et tracto pelle, rouleaux compacteurs - mise en place de comités villageois de développement, dans chaque village - suivi régulier par l animatrice de la CTB Kikwit 1, qui forme les sensibilisateurs, les oriente sur les thèmes et la façon de les animer, supervise les CVD, CLER, accompagne les assemblées générales, 1 Mme Vicky Kusonika, et ses collègues Willy Kaba et Henri Kitambala pour les autres districts

2 conseille avec le choix des activités, assure le suivi évaluation des sensibilisateurs ; - Mise en place des comités (statuts des CLER), fédécler (provincial) et CoordiCLER d Idiofa - Un animateur CTB formé et supervisé par l animatrice, Papy Boyo Santine renforce le travail des CVD et CLER spécifiquement sur l axe, avec la sensibilisation de la population sur l importance de la route et l'importante de son appropriation et pour faire participer la population à l entretien permanent. Les constats - La route est fréquentée par de nombreux véhicules dont des camions très chargés (15 à 25 tonnes, 2 essieux ar.) ; - La route est encaissée et les écoulements difficiles (route vecteur d eau) ; l autre route d Idiofa, via Aten, autrefois destinée aux poids lourds de plus de 20 tonnes est désormais impraticable (réhabilitation effectuée par PNUD UNOPS sans entretien) - le matériau de rechargement, du sable «argileux» jaune, n assure pas une portance satisfaisante à la route notamment compte tenu de la fréquentation des camions-, et tend à se mélanger au sable en quelques mois. Mais il s'agit du seul matériau disponible, à une distance raisonnable dans la région. Lorsque ce rechargement sera terminé, si l'entretien est effectif, il sera enfin possible d'atteindre Idiofa sans utiliser les véhicules 4x4 - Mais l entretien par les CLER est peu visible et la route se dégrade rapidement ; compte tenu du trafic et de la charge des camions, il faudrait peut-être de 3 à 5 cantonniers par km pour assurer l entretien - On pourrait dire que la DVDA est défaillante puisque : les barrières de pluie, installées, ne sont pas opérationnelles (officiellement pas inaugurées) ; une seule formation initiale théorique financée par CTB à été donnée par des techniciens DVDA (financés aussi par d autres bailleurs comme la BAD) dans les CLER. Ces CLER sont demandeurs d autres formations, en méthode HIMO, par exemple ; le suivi de travail en HIMO sur cet axe se fait plus par la CTB que par la DVDA ; la DVDA ou plutôt le MINIDER n a donné aucune formation sur les AGR activités génératrices de recettes, et ne réalise pas de suivi

3 de ces AGR. Il n y a pas de capitalisation du travail réalisé par la CTB. - Les CLER se plaignent d un manque d équipement ( pelles, bêches et brouettes), et les lots remis initialement, sont usés et inutilisables ; un CLER a racheté 9 pelles. Le matériel de compactage n existe pas. Même si les activités génératrices de recettes devenaient un succès, et qu une partie pouvait être affectée aux primes des cantonniers, comment le CLER pourrait il assurer un entretien permanent s il n a pas le matériel nécessaire? - Les 3 CLER ont réalisé des investissements avec la somme des frais de fonctionnement reçu, soit environ 50% de chaque enveloppe CTB (500 à 700 euros par mois qui reste quand on a payé les cantonniers et le bureau du CLER) dont il faut déduire les frais de tenue d administration, y compris l achat des tôles pour sécuriser le local administratif - Les CLER disposent d une administration assez bien tenue, dans un local administratif spécifique appartenant au CLER, avec des livres de caisse et fiches de paie qui permettent de retracer tous les mouvements d argent ; néanmoins les cantines ne disposent pas d un livre de caisse séparé - Le travail de dynamique communautaire est réel avec la mise en place d une équipe capable d effectuer le suivi : c est une bonne base pour le déploiement du PIC et son approche programme, avec le volet agricole - Les comités et membres de CLER se plaignent d un manque de cantonniers (un par kilomètre) et de primes trop faibles (20 euros par mois et par cantonniers, payé un 2 mois sur 2 mois par la CTB. Les ouvriers du rechargement touchent environ un euro par jour - Le choix des activités génératrices de recettes s est fait par tâtonnement, ou par hasard, il n y a pas eu de formation à ce sujet ; un CLER dispose de 17 étangs, et la vidange mensuelle d un étang apporte une recette d environ 40 $ par mois ; 2 CLER sur 3 dispose d une cantine de vente d articles de base avec un calcul précis de prix de revient/ prix de vente - La communication est très faible : aucun CARG ni CVD n a idée de ce qui se fait ailleurs, des expériences réussies qui pourrait l inspirer - Aucune AGR n a de retombées sur la population du village, que ce soit en termes de revenus ou en terme d amélioration du travail (meilleurs intrants, semences, choix cultural ) Nulle part on ne diffuse de semences améliorées, en dépit de la proximité des projets CTB d appui à la filière semencière qui sont présents non loin de là (et de la station INERA de Kiyaka). Ce point pourrait être mis en relation avec l objectif 2 Conformément à un programme de désengagement progressif programmé et annoncé

4 spécifique du volet agricole du PIC : augmenter les revenus des exploitations familiales de façon durable - Tout se passe comme si ces AGR sont une activité spécifique des membres de CLER, pour assurer la survie du CLER et payer leurs cantonniers. Le bétail, les étangs, la cantine, sont propriété du CLER et il n y a pas de retombées pour le village concerné ou par le CVD. Les membres de CLER n ont pas pleinement conscience que le relèvement du niveau de vie des villageois est une étape fondamentale pour la reconnaissance des CLER et l appropriation d entretien routier «spontané» ; de même, c est l objectif spécifique du programme agricole du PIC. Recommandations sur le volet entretien routier et dynamique communautaire - Renouveler des formations en méthode HIMO - Renouveler l équipement d entretien ; - Payer à temps les primes aux cantonniers - Effectuer une évaluation minutieuse des AGR pour écarter les non rentables et sans visibilité, et renforcer la rentabilité et la transparence des activités rentables de gestion, capitaliser te vulgariser les bonnes et mauvaises expériences - Apporter des solutions techniques appropriées pour améliorer la rentabilité des AGR, par exemple des alevins Tilapia de qualité, activités à lier aux autres projets de développement agricole de la région. - Amener les CVD à s intéresser à des activités qui ont des retombées sur tous les villageois (exemple multiplication des boutures de manioc) Recommandations sur le volet semencier, volet agricole de CTB, du PIC L'organisation des villageois en CVD et en CLER est une voie très précieuse pour les interventions des autres projets, y compris dans des secteurs étrangers. Les projets pourraient tout à fait s'appuyer sur ces comités pour faciliter leurs mises en œuvre. - Faire converger les projets actuels, soit PREPICO, PAIDECO et les 2 projets semenciers de la CTB qui sont déjà les piliers du volet agricoles du PIC : mettre en œuvre de façon immédiate les objectifs spécifiques du PIC , soit pour l agriculture : les revenus des exploitations familiales sont augmentés de façon durable ; pour piste et bacs :

5 l évacuation de la production agricole des exploitants familiaux est améliorée Les CLER et CVD constitue l outil d accès aux populations bénéficiaires pour les semences, services de proximité, matériel de transformation, appui aux filières. Par exemple : - Effectuer une opération de distribution de boutures de manioc dans tous les villages, en collaboration et avec le modèle ISCO - Diffuser des variétés améliorées de maïs, mises au point à l INERA Gandajika et multipliées par le projet ASS - Tester de nouvelles variétés de millet - Diffuser des variétés de soja en collaboration avec CAVTK et son partenaire, l ONG basée à Idiofa, Mam Sa Ngol Photo rechargement Photo outillages Illustration 1: Sur l'axe Kikwit - Idiofa