Connaissance de l adolescent

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1 Connaissance de l adolescent Pascal Choisel (CTN F.F.TRI.) et Alexandre Dodu (CTN F.F.TRI.) L adolescent se trouve au carrefour de phénomènes complexes : changements morphologiques, bouleversements biologiques, maturation psychologique. De fait, l adolescence définit une période de vie plus ou moins longue, plus ou moins virulente, plus ou moins bien vécue par les adolescents. Elle est donc d abord et avant tout personnelle, mais passe nécessairement et inévitablement par une «confrontation» à l autre, aux autres. C est pourquoi, on parle généralement de «crise d adolescence». Ce paradoxe est le fondement même du comportement en groupe des adolescents, et peut conduire l observateur adulte à la conclusion : «ces ados, tous les mêmes». Educateur, entraîneur, dirigeant, accompagnateur nous occupons une place singulière dans le parcours de l adolescent car en dehors des deux cellules sociales fortes que sont la famille et l école. Il s agit pour nous de bien comprendre les mécanismes principaux de l adolescence pour mieux accompagner nos jeunes. L adolescent adopte des comportements destinés à se construire. Ces comportements très caractéristiques de cet âge, et dont nous expliquerons les raisons, doivent être appréhendés positivement par l adulte. Toutefois, poussé à l extrême, toute dérive doit attirer notre attention pour s inscrire dans une démarche d accompagnement. Dans ce contexte, l activité physique favorise et balise le chemin de l enfance à la post-adolescence. Elle constitue un outil permettant aux adolescents de mieux appréhender ce «nouveau» corps et les bouleversements psychologiques lors d une seule et même activité extrascolaire. Pour mieux comprendre les mécanismes latents mis en sommeil lors de l enfance et qui émergent à l adolescence, nous ferons un bref rappel sur la théorie du fondement de notre psychisme. Nous nous appuierons pour cela sur une approche psychanalytique du développement de l individu. Puis, nous identifierons de manière succincte, les caractéristiques de la période dite de préadolescence. Nous présenterons ensuite les changements fondamentaux qui «agressent» l adolescent avant de s intéresser à la manière dont celui-ci s organise pour basculer vers le fonctionnement de l adulte. A) Bases théoriques de l appareil intrapsychique Nous parlerons bien de phases «théoriques» mais les bornes fixées par l âge chronologique ne sont pas figées et ne constituent pas des étapes obligatoires garantes d une «normalité». Ce n est pas parce qu un enfant ne marche pas à un an qu il ne marchera jamais. Le système cognitif du jeune enfant est en formation. Par conséquent, il ne peut pas gérer les émotions, notamment en les verbalisant auprès de ses parents. Il les «stocke». Toutes les émotions sont communiquées par le corps. L enfant, a travers ce vécu corporel, se construit un capital d émotions de référence. Afin de mieux comprendre les mécanismes de l enfant, arrêtons-nous quelques instants sur les éléments de base de l appareil intrapsychique développé par Freud ( ) : le Ça, le Moi et le Surmoi. La 2ème topique 1 de Freud est une description du fonctionnement de notre psychisme (1923). C est un modèle descriptif de notre personnalité interne. 1 Schéma explicatif du fonctionnement de l esprit humain. 1

2 Conflit permanent Ça Surmoi Moi Ça : Principe de plaisir Surmoi : juge censeur Moi : Principe de réalité / monde extérieur Ça = pulsion, instinct (partie profonde du psychisme), zone de nos besoins profonds, des émotions non gérées et refoulées. Le Ça veut le plaisir, l aboutissement de la satisfaction, il n y a pas de jugement moral de bien ou de mal. C est la partie primitive, énergétique, pulsionnelle du psychisme. C est une partie non organisée. Réservoir des pulsions = désirs qui tendent à faire agir l individu selon le principe de plaisir. Surmoi = intervient lorsque l enfant est capable d intérioriser les règles sociales (conscience morale). C est le filtre social. Il résulte de l intériorisation des interdits parentaux. Socialisation = fixer les interdits et ce qui est permis. La dimension consciente est symbolisée par la morale et matérialisé par les lois. Moi = assure l interface entre le Ça et le monde extérieur. Tient compte de la réalité. De plus en plus doué au fur et à mesure que l enfant grandit. Le Moi tient compte des impératifs et des limites du monde réel. Le Moi est connaissance et défense. Le Moi est le médiateur entre le Ça, le Surmoi et la réalité. Le Moi est un compromis entre Ça et Surmoi et permet la mise en jeu des mécanismes de défense divers visant l autoconservation psychique et à préserver le Moi de l angoisse. Nous préciserons ces mécanismes de défense ultérieurement. Si une pulsion, un désir, est arrêté par cette «barrière surmoïque», alors un des mécanismes de défense s active. Elle autorise ou censure les pulsions. Il faut un équilibre entre interdits et permis. En résumé : -le Ça est le réservoir des pulsions et des désirs qui tendent à faire réagir l individu selon le principe de plaisir. Il n y a pas de notion de Bien ou de Mal. -le Moi est le sujet socialisé. Il fonctionne dans la réalité. -le Surmoi est un filtre social qui résulte de l intériorisation des interdits parentaux. B) Période de la préadolescence Nous proposons aux lecteurs, en annexe de l article, un point d éclairage sur les caractéristiques propres à chaque âge de la petite enfance à la préadolescence. Vers 10 à 12 ans, on assiste à une séparation des sexes qui devient opposition dans certaines occasions. L enfant prend une position de grand par rapport aux petits. Il existe un besoin de compétition ou tout au moins la nécessité de se comparer à l autre. La maturation est souvent plus rapide chez les filles. C est le temps des grands jeux de plein air (relais ), des petites balades. L enfant est moins ordonné qu avant. Il y a beaucoup de curiosité. Le travail manuel est plus élaboré, plus précis, plus soigné, plus fini. La curiosité est en éveil et c est le début d un développement plus sensible par rapport au sens social. Si l on considère l activité triathlon, il est nécessaire d adapter les situations d apprentissages en relation avec les sensibilités des jeunes. Le jeu, la compétition, la vitesse et l endurance sont à privilégier à cet âge. Attention néanmoins à restreindre les enjeux de la compétition. En effet, l envie de se comparer aux autres apparaît très tôt, vers l âge de 2-3 ans. En revanche, la compétition organisée ne semble pas un passage obligé des jeux de l enfance, même des jeux sportifs. Les enfants jusqu'à environ ans n éprouvent pas forcément tous le besoin de compter les points d un match de tennis ou de basket. Toutefois, chez certains, parfois très jeunes (5 ans), le cadre de la compétition apporte un sel supplémentaire au plaisir de jouer et d être ensemble. L organisation d un concours sous l autorité d un arbitre s avère également un bon moyen pour intégrer des notions comme le fair-play, l entraide, le respect de l adversaire et des règles du jeu. En fait, il ne servirait à rien de proscrire les concours chez l enfant (de 6-7 ans à ans) sous prétexte d une trop grande fragilité psychologique. En revanche, il est important d en restreindre les enjeux. 75 % des pédiatres pensent que la haute compétition est nuisible avant la puberté. Pour les graines de champion, on redoute que l enfant ne dépasse ses 2

3 limites dont on sait qu elles ne sont pas celles d un adulte (cf Entraînement Sportif Intensif Précoce 2 ). En tant qu entraîneur, notre rôle n est pas à prendre à la légère car l enfant n a pas de réelles capacités de distanciation. Il est complètement sous l influence de son entourage. Concernant l activité globale, un enfant a aussi parfois besoin de ne rien faire. De nombreuses études ont ainsi montré l importance primordiale de l ennui. C est en jouant mais aussi en s ennuyant qu un enfant construit une partie de sa personnalité (imaginaire, rêve puis, plus tard, projet professionnel, projet de vie ). 12 à 14 ans : c est la pleine période de la préadolescence. Les processus de modification du corps sont en marche. C est le début de reconstruction du schéma corporel On assiste à l apparition de pulsions amoureuses, de sentiments. Le préadolescent met en place des projets collectifs. Il a besoin d initiative et de responsabilité. C est le début du détachement par rapport à la famille. Il a donc besoin d identification, d où l importance de l appartenance au groupe. C est le temps des grands jeux avec différentes difficultés, d activités sportives élaborées, du théâtre à texte, de l audiovisuel, des camps sur plusieurs jours. L intérêt pour la compétition dépend de l enfant. Le sens social est très développé, et l esprit critique très présent. L enfant parvient à se libérer du concret, à penser le possible et à raisonner abstraitement. L importance de l activité physique prend tout son sens à cette période de la vie. L éducateur, le coach joue aussi un relais éducatif, il impose, lui aussi, des tâches, des règles, des comportements. En parallèle, le préadolescent commence à se confronter de manière inconsciente à un autre cadre (fonctionnement du groupe, du club, relation entraineur/athlète ) indispensable à la construction de son identité. Indispensable car il entre dans une phase de «perte» des parents et par conséquent, «d autonomisation». Ce processus de socialisation vient s inscrire en résonance des interdits parentaux qui construisent le Surmoi. Contexte activité physique et sportive (club ). Adolescent a besoin de Confrontation à un autre adulte, un autre fonctionnement Socialisation : fixer et tenir des règles de fonctionnement du groupe et de la structure Entraîneur facilite C) Adolescence Les théoriciens (psychanalystes, psychologues, biologistes, logiciens ) qui se sont intéressés à l adolescence présentent dans leurs travaux des caractéristiques marquantes de cette étape de développement de l individu. Pour illustrer cela, nous vous proposons d identifier ce qui différencie notamment des auteurs comme Piaget et Freud. 1) Pour Piaget, on assiste un peu avant la puberté à l apparition de la pensée formelle et du raisonnement hypothético-déductif. Ce stade des opérations formelles caractérise la période 11-16ans : la pensée formelle : elle opère sur un matériel symbolique, sur des systèmes de signes conventionnels tels que le langage ou le symbolisme mathématique, expression des idées et des représentations. Le raisonnement hypothético-déductif : il procède par hypothèses et par déductions. Il est appelé «hypothético-déductif» car il est capable de déduire les conclusions à tirer de pures hypothèses et non pas seulement d une observation réelle et concrète (du type si alors). J. PIAGET ( ) 2 Entraînement Sportif Intensif Précoce : méthode d entraînement caractérisée par des charges intenses d entraînement (identiques à celles d un adulte) à des jeunes sportifs. 3

4 Ainsi, la conscience intellectuelle de l adolescent n est donc plus une conscience immédiate des actions, des idées et des représentations comme au niveau concret mais devient une conscience réflexive. (Pensée concrète = action possible Pensée formelle = représentation d action possible) Piaget retient 4 facteurs généraux, responsables du développement mental : - la maturation nerveuse, - l exercice et l expérience acquise dans l action effectuée sur les objets, - les interactions et les transmissions sociales, - l équilibration (facteur le plus important selon l auteur quant au développement). 2) Pour Freud, l adolescence est centrée par une crise narcissique et identificatoire avec des angoisses intenses quant à l authenticité et à l intégrité de soi, du corps et du sexe. Sans généraliser, l activité sportive, le groupe et le contexte peuvent agir favorablement pour traverser cette crise ; aussi, cela peut parfois sur-dimensionner l égo en mettant excessivement le corps en avant à l inverse de cacher ce corps qui gêne, qui embarrasse et que le jeune peut rejeter. A titre d exemple, lors de séances d entraînement à la piscine, les jeunes nageurs assument facilement leur corps puisqu ils l utilisent, le montrent dans le cadre de leur activité. A contrario, on observe les adolescents collégiens ou lycéens parés de serviettes jusqu à la mise à l eau et dès la sortie de l eau. S. FREUD ( ) 3) Pour Gaonac h et Golder (1995), cette période de crise est marquée par différentes «tâches développementales» concernant l élaboration des rapports au corps, des rapports à autrui et enfin du rapport à soi. Type de rapport Evénement Age Tâches Rapports au corps Puberté De 10 à Adopter une identité de genre 14/15 ans Construire une image corporelle sexuée S engager progressivement dans l intimité Rapports à autrui Vie sociale De 12 à 17/18 ans sexuelle Se défaire des liens de la dépendance aux parents S engager dans les relations de proximité avec les pairs Rapports à soi Identité De 13 à Se situer et se structurer à travers des enjeux 19/20 ans cruciaux : Perspectives professionnelles Relations interpersonnelles Rapport à l autre sexe Valeurs et croyances Les plans de vie Les auteurs précisent que la construction de l image corporelle dépend de trois dimensions à savoir les réalités biologiques, l histoire personnelle du sujet, et les pressions sociales. On peut avancer que l activité sportive pratiquée en club et compétition est un vecteur important à considérer pour aider le jeune à franchir ce fossé, plus ou moins bien vécu, vers la vie d adulte. La pratique sportive devient un outil d aide au développement tant sur le plan physique que psychologique. Les règles définies par le sport, le groupe dans lequel le jeune évolue, l action imposée par l activité, le rapport à l autre, aux autres en compétitions, la gestion des émotions et facteurs de stress, les joies, les déceptions.. Tant d éléments qui aident le jeune sportif à mieux se construire car l entraîneur lui offre des repères, un cadre de fonctionnement dont l entraîneur est le garant. 4

5 Abordons désormais les principes de fonctionnement qui permettent de mieux comprendre le comportement des adolescents. Après 14 ans : c est une période d affirmation de la personnalité, de prise d autonomie. L adolescent éprouve en permanence des besoins contradictoires : - besoin du groupe et de se retrouver seul, - besoin de se défoncer et de ne rien faire, - besoin de gérer la notion de choix et de refus, - besoin d être dirigé et de place à l initiative, - besoin de confiance et de conflit voire d opposition systématique,- etc L adolescent met en œuvre, et de façon inconsciente un processus d idéalisation et d identification, voire de modélisation (attention à l exemple, l éducateur devient un modèle, un référent). Sur le plan comportemental, il est nécessaire pour lui de s inscrire dans une recherche de limites, de se poser des questions. Il éprouve des besoins sexuels. Il a un côté aventurier dans les sports, les activités en général. Il possède une expression élaborée (écriture de texte), il réalise des exercices manuels de précisions, mais a besoin d organisation collective. Dans une période de reconstruction du schéma corporel dû au développement de son individu, il est confronté à des problèmes moteur et psychomoteur. Il éprouve parfois le besoin de compétition pour notamment s affirmer dans un groupe. Enfin, l adolescence est l âge des grands idéaux et des projets d avenir. On ne peut pas parler de stade ou de période, mais plutôt d une crise qui vient soudainement clore la période de latence (période se situant entre la fin du complexe d Œdipe (5/6 ans) jusqu à l entrée dans l adolescence (12/13 ans). On a coutume de la qualifier de crise car elle vient en rupture avec l état d enfance antérieur. Tout d abord, elle se manifeste sur le plan physique par une métamorphose du corps, et, sur le plan psychologique, par la construction de la personnalité, le début de l autonomie et la séparation avec les parents. Ainsi, cette notion de crise ne doit pas être entendue dans un sens négatif, mais au contraire considérée comme une étape maturative pour arriver à un autre mode de fonctionnement, celui de l adulte. Elle est donc une période féconde et constructive, même si elle prend parfois des allures inquiétantes (comportements, façon de s habiller, de parler ) pour les adultes. Pendant cette période qui s étale donc sur plusieurs années, l adolescent subit des répercussions psychologiques dues à la nécessité d intégrer ces nouvelles données physiques et émotionnelles. Ce qui caractérise cette nouvelle construction est le paradoxe entre un double mouvement d acquisition et de perte/deuil (par exemple celui de l enfance qui est difficile et qui peut parfois s accompagner d angoisse et de craintes). Sa personnalité se construit autour des notions d interaction et de conflits internes et externes. L adolescent a un pied sur chaque rive entre l enfance et l univers adulte, et même s il sait sur le plan intellectuel ce qui est en train de lui arriver, le vivre est différent et d autant plus difficile qu il ne peut faire l économie de tous ses émois. On assiste à une réactivation de la période Œdipienne avec déplacement sur des substituts parentaux (artistes, profs, entraîneurs qui viennent combler l idéal du Moi laissé vide) mais aussi à une réactivation des problématiques prégénitales et notamment orales (anorexie mentale, toxicomanie, tabac ) 3. Un mécanisme d identification adhésive permet d expliquer certains phénomènes à la base de formation des bandes d adolescents (le fameux «ces jeunes tous les mêmes», la fragilité pousse vers une dimension de force collective afin, dans un second temps, de «noyer» sa personne dans l identité collective). Ceci explique notamment qu un adolescent a des comportements différents selon qu il se trouve seul ou en groupe. Pour trouver sa place dans la vie sociale, M.-Cl. Audétat et Ch. Voirol (1997) évoquent le fait que l adolescent s oriente vers deux directions parfois contradictoires : - Conquérir son indépendance (par rapport à l autorité) - Constituer un nouveau groupe d appartenance autrement dit reproduire un schéma de dépendance (la vie en bande repose sur le regroupement et un sentiment d appartenance très fort s exprime au travers des activités collectives, des chants, de la devise, des vêtements, de l insigne, des mots de passe ). 3 Ces problématiques prégénitales sont les stades de développement qui précèdent l organisation du complexe d Œdipe. On distingue classiquement le stade oral (première année de la vie), le stade anal (2 ème année de la vie) et le stade phallique (3 ème année de la vie. Ce stade annonce le complexe d Œdipe et constitue une sorte de période d affirmation de soi pour l enfant). 5

6 L adolescence est donc une période de renoncements multiples. Parmi les différents deuils que l adolescent a à assumer, il faut insister sur le deuil des illusions personnelles et des images parentales. Sur le plan physique, il existe une violence vécue par la transformation d un corps que l adolescent ne connaît plus. Les hormones, dont l activité était restée discrète depuis la naissance, se mettent en ébullition et provoquent l apparition des caractères sexuels primaires (organes génitaux) et secondaires (pilosité, tissu adipeux, morphologie et squelette ). Face à cette poussée des hormones et à ce corps en pleine transformation, l adolescent ressent une violence qu il subit et doit s adapter à ce nouvel état. En effet, depuis l enfance, il a pu compter sur son corps comme référence réelle et bien acquise, malheureusement toute cette maturation entraîne des incidences à tous les niveaux, y compris au niveau de la coordination. L adolescent a le sentiment que son propre corps le «trahit». Très concrètement, les segments s allongent (bras, jambes ) et les bras de levier sur le plan biomécanique ne sont plus les mêmes, les muscles se développent. L adolescent doit reconstruire la connaissance de son schéma corporel pour réapprendre à attraper un ballon, viser une cible avec un objet, se repérer et se déplacer dans l espace (faire une culbute en natation par exemple). En cela, la pratique d une activité physique et sportive régulière offrant des séquences à forte dominante d ateliers de psychomotricité aide l adolescent à reprendre possession de son corps. Des transformations psychologiques s ensuivent en raison de la nécessité d intégrer les changements corporels. Ainsi, avant la fin du changement, certaines parties du corps se développent plus vite que d autres et donnent des silhouettes temporairement disproportionnées. C est pourquoi angoisses et complexes émergent souvent à l adolescence et se focalisent sur ce corps soudainement étranger, imposé et incontrôlable. Ainsi, la question de la normalité est centrale dans la problématique adolescente. Afin de mieux comprendre le comportement visible des adolescents, nous développerons ci-après les mécanismes qui bouleversent le jeune et le poussent à agir. Il faut comprendre que ces processus sont inextricablement mêlés les uns aux autres. Il n y a pas de logique ni d étapes successives. Tout se joue dans la même unité de temps lors de la crise d adolescence. Le schéma ci-dessous représente cette dimension systémique en mettant notamment en avant le fait que tous les processus interagissent les uns par rapport aux autres. 6

7 Gestion du conflit intrapsychique : Sur le plan de l appareil intrapsychique (Moi, Ça et Surmoi - cf partie A), l adolescence est marquée par un conflit très intense entre le Ça qui déborde de pulsions et de désirs, et qui met d autant le Surmoi à l épreuve. Autrement dit, l adolescent est tiraillé entre ses pulsions et les interdits sociaux. A l adolescence, le Ça entre en ébullition et gagne du terrain sur les autres instances. L adolescent se trouve donc face à une poussée pulsionnelle massive et son Surmoi doit tenir bon pour qu il puisse contenir ses pulsions, ses désirs et gérer les angoisses générées par ces bouleversements. C est pourquoi il est important que l adolescent possède des limites structurantes très fortes. Ces limites sont construites dans l enfance, notamment par les interdits parentaux et les règles sociales. Toutefois, elles ne suffiront généralement pas, et l adolescent cherchera à contenir son angoisse dans les limites extérieures. Il existe un certain nombre de déviances qui se situent essentiellement au niveau de l'abus (drogues, alcool, sexe) et partent du besoin d'expérimenter et d'affirmer sa personnalité. Certains adolescents ont d ailleurs besoin de commettre des actes délinquants. Cela s'explique par un désir de tester ses limites et ses doutes face à l'avenir, la société, la mort. Nous renvoyons ici le lecteur vers les travaux de F. Jeanparis (psychiatre et psychanalyste) concernant ses réflexions autour de la question des conduites ordaliques 4 à l adolescence. Certains adolescents plus que d autres vont tenter d aller au-delà des limites de ce nouveau corps. On observe souvent une sorte de maltraitance de leur corps : ils ne se protègent ni du froid, ni du chaud, se percent, se tatouent, pratiquent des sports à haut risque etc Ils recherchent ainsi la sensation forte et la maîtrise de leur corps. Là encore, la pratique d une activité physique et sportive au sein d un club peut être un outil facilitant. Le rôle de l éducateur à ce moment dépasse la simple transmission d un savoir technique. L adolescent vient s y confronter, s y appuyer pour se calmer et apaiser son intérieur chamboulé. L importance du corps : Comme développé ci-dessus, les changements morphologiques sont nombreux. Ils représentent un bouleversement violent et une perte de repère importante pour l adolescent envers un corps qui ne l avait jamais trahi jusqu à présent. L effraction pubertaire est vécue comme une attaque et fragilise le narcissisme. C est dans ce cadre-là que l adolescent va chercher des amitiés et des relations amoureuses. A cette époque, elles sont donc pour la plupart des relations à visée inconsciente de restauration du narcissisme. Elles vont lui servir de repère, de refuge ou de miroir. C est pourquoi les relations sexuelles qu il peut avoir sont parfois source de déception et de malentendu. Les émergences pulsionnelles sont soudaines et intenses et effraient l adolescent qui a parfois du mal à les contenir. Il utilise alors le mécanisme de défense qu on appelle «l ascétisme de l adolescent». Il s agit d un refus par l adolescent de toutes les situations de bien-être du corps, même les plus innocentes, afin de protéger le Moi contre les émergences pulsionnelles qui l angoissent (se couvrir quand il fait froid, prendre un bain quand il est sale ). On observe alors des conduites de restriction de toutes sortes. Poussé à l extrême, ce mécanisme de défense, s il devient un mode de fonctionnement, amène à des troubles pathologiques (anorexie, conduites masochistes avec automutilation ). L image du corps est une construction psychique de la représentation du corps. Elle se distingue du schéma corporel qui est la représentation réelle du corps, basée sur les perceptions (ex : avoir conscience de sa propre hauteur). L image du corps est éminemment personnelle et inconsciente, parfois même éloignée de la réalité. Fondatrice de notre identité, sa construction s appuie sur des facteurs à la fois sociaux (importance aujourd hui via les médias de corps longilignes, harmonieux et structurés) et psychologiques. Plus précisément, les valeurs de l esthétique du corps de la société et de l histoire du sujet contribuent à sa création. Par ailleurs, l importance donnée au vêtement et au style nous montre la relation privilégiée au corps à cette époque de la vie. Pour les adolescents, les vêtements sont des secondes peaux ou des carapaces. Ils cachent et montrent en même temps. Il peut s agir de vêtements larges pour dissimuler les formes et les complexes, d un style particulier pour faire oublier le corps par une étiquette, ou encore d une féminisation exagérée, qui suggère une sexualité active. Notons là que cela représente généralement le signe d une fuite en avant face à l inquiétude d une telle sexualité. 4 Se dit d une conduite comportant une prise de risque mortelle, par laquelle l individu tente de se poser en maître de son destin. Dans le champ sportif, les conduites ordaliques renvoient à des confrontations extrêmes à la nature avec d importantes prises de risques corporelles (gravir des montagnes ou traverser des océans seul et sans assistance ). 7

8 La construction de l identité : Face au bouleversement pubertaire et à la nécessité de prise d autonomie vis-à-vis des parents, l adolescent doit reconstruire son identité et l individualiser. Par l opposition plus ou moins conflictuelle avec les parents, l adolescent se positionne comme différent, unique, ayant sa propre valeur, ses propres références. A cette période, l identité est malmenée par un corps nouveau, en métamorphose, que l adolescent ne reconnaît plus et qui est pourtant depuis longtemps le garant de sa propre continuité. Comme nous l avons vu auparavant, cette nouvelle image du corps est mise à mal par les aléas des changements corporels. Un travail de réappropriation de ce corps est nécessaire et, dans un même mouvement, l identité se modifie. L identité ne se résume pas à l image du corps mais cette dernière en est fondatrice. L identité est menacée dès lors que l adolescent est encore sous l autorité de ses parents et qu il doit à la fois accepter leur éducation et développer ses propres points de vue et sa personnalité. Le cadre (entendu ici comme le fonctionnement de la famille, les règles et habitudes de vie, l habitus) doit alors offrir des repères fiables, dans une ambiance de confiance réciproque, et proposer une souplesse qui permette à l adolescent de s épanouir au sein même de ce cadre. La problématique est alors simple mais terriblement complexe : être différent dans un cadre unique. L activité sportive permet de maîtriser ce nouveau corps (suites aux modifications morphologiques) en même temps que l adolescent construit son identité à travers le groupe, la relation à l entraîneur, les règles sociales, celles du/des jeux. Le groupe offre à l adolescent un «refuge identitaire» dans lequel il abandonne et construit en même temps une identité individuelle à travers une identité collective. Ce contexte singulier permet à l adolescent d exister de manière «atypique» en dehors de la famille et de l école. Les problèmes relationnels émergent au sein de la famille mais aussi du groupe. C est alors que l éducateur ou l entraîneur doit assurer un rôle tampon pour aider l adolescent dans sa réalisation. En effet, comme la relation avec la famille est friable, soit le jeune peut utiliser le groupe et l entraîneur pour créer son propre cadre, soit il peut avoir un rôle perturbateur et déstabilisant au sein du groupe. L entraîneur a une place essentielle car il est garant des règles qui fixent ce cadre «repère». Il devra cependant ne pas se superposer aux rôles des parents, mais il devra aussi être vigilant à ne pas se laisser imprégner par des parents qui souhaiteraient se substituer à l activité de l entraîneur, notamment sur des aspects purement sportifs. Ceci pourrait avoir pour effet de déstabiliser le jeune sur les relations de confiance qu il entretient à la fois avec ses parents et son entraîneur, chacun ayant un rôle spécifique à jouer dans son domaine. Autour de la construction de l identité, nous pouvons nous questionner sur la personnalité. Faut-il s interroger sur le rôle de leader qu endossent certains jeunes? En effet, est-ce un rôle joué pour affirmer sa personnalité? Est-ce une autorité naturelle qui permet d assumer une position de leader d un groupe qui peut être basée sur les compétences, physiques, intellectuelles? La personnalité est influencée par le contexte et ses propres représentations ; selon H. Eysenck ( ) en 1960, la personnalité, c est l organisation plus ou moins stable et durable du caractère, du tempérament, de l esprit et du corps d un individu qui détermine sa forme particulière d adaptation à l environnement. Elle est influencée par les premières expériences, et orientée par des processus inconscients. Toujours selon H. Eysenck, le rôle de leader était déjà pré-orienté dès la petite enfance et le sera toute la vie. Il suffit d observer une récréation à l école primaire pour déjà observer les tendances à diriger. A cet âge, est-ce le plus fort, le meilleur, le plus subtil qui dirige le groupe? Les relations sociales et amoureuses : La perte de ses parents pousse l adolescent vers ses pairs dans une relation intense. En quittant ses parents à la fois psychologiquement et dans la réalité (détachement des activités communes, par exemple l adolescent ne part plus en vacances avec ses parents), l adolescent se tourne vers ses pairs. Ceux-ci passent du statut de camarades à celui de véritables amis. C est la grande richesse de l adolescence. Les relations d amitiés fortes précèdent souvent les relations amoureuses. En passant par des étapes quasi fusionnelles, l adolescent va peu à peu trouver la force de s individualiser. En attendant, il a besoin, pour lutter contre les sentiments dépressifs suscités par l adieu aux premiers objets d amour (parents), de se sentir porté par ses semblables. Les filles entre elles sont affectueuses, les garçons le sont aussi à leur manière. De nombreux rites, tels que le mélange des sangs (frère/sœur de sang), les promesses, les codes, la façon identique de s habiller, de se prêter des accessoires, de s échanger des lettres et appels téléphoniques interminables, les manifestations du besoin de proximité avec l autre témoignent de l intensité des émotions (joie et tristesse) liées à ces amitiés. 8

9 Plus l adolescent est déçu par sa famille, plus il cherchera en l ami ce qu il ne peut et ne veut plus trouver dans sa famille : une grande proximité, le fantasme de se comprendre en un clin d œil, une complicité magique, l absence de jugements et de bons conseils. Anna, 13 ans «Avec ma copine Marie, on ne se quitte plus, on se comprend tout de suite, ça fait du bien parce qu on ressent les mêmes choses». Dans la relation amoureuse, l adolescent qui fait le deuil des objets œdipiens (parents) se lance vers son semblable pour tenter de combler cette perte. En effet, les relations amoureuses à l adolescence sont intenses et leur intensité est accrue par l attente et les enjeux que l adolescent y place inconsciemment. Cette attente est également narcissique. Si je plais à quelqu un, je suis «valable», je suis «aimable» (dans le sens de qui peut être aimé), je deviendrai peut-être quelqu un. D où aussi les conséquences parfois néfastes des issues de ces histoires sur l image de soi et sur l identité. Si l on m aime, cela veut dire que je vaux quelque chose. En cas de rupture, sans les surprotéger, il ne faut pas les laisser détruire leur confiance en eux. L entraîneur doit prendre au sérieux les ancrages forts que place l adolescent au centre de ses relations d amitiés et amoureuses. Lors d une cassure, la blessure narcissique subie par l adolescent est violente et l entraîneur peut/doit, en fonction de la demande de l adolescent accompagner les protagonistes avec empathie. Pour autant, il est indispensable de restreindre les enjeux de cette double dynamique d acquisition et de perte. Espace intime et privé Un espace privé de la liberté de penser se développe à la période de latence (8 à 12 ans) où le plaisir d avoir ses pensées secrètes se manifeste à travers l échange de billets secrets ou l écriture de journaux intimes. Les enfants acquièrent ainsi le droit à une pensée autonome, le droit de garder une partie de leurs pensées secrètes et d en dire une partie. C est une condition vitale pour que le «je» existe. Cette autonomie de pensée est bien sûr renforcée à l adolescence par la construction de l identité et le besoin de s éloigner des objets œdipiens (parents). Du point de vue de la relation à l autre, l adolescence est caractérisée par deux phénomènes essentiellement, à savoir le besoin d indépendance par rapport à l autorité et le désir d appartenance à un groupe (M.-Cl. Audétat & Ch. Voirol Psynergie - Neuchâtel, 1997). En outre, l adolescent, dont les pensées sont souvent submergées par le pulsionnel sous forme d affects et de désirs contradictoires, ressent parfois le besoin d un isolement dans un endroit qui lui appartienne. Sa chambre joue alors le rôle d une enveloppe protectrice, et son appropriation marque son besoin de repères nouveaux. Toutes les manifestations de cette appropriation (les posters des idoles, les photos des amis ) montrent le besoin de possession de soi et d indépendance. Respecter son intimité MAIS ne pas en faire une zone de non-droit, tout en soulignant qu il est nécessaire que l adolescent respecte les parties communes de l espace familial. Les mécanismes de défense : Les mécanismes de défense sont des stratégies mises en place par le Moi pour défendre le sujet contre l angoisse suscité soit par un conflit intra psychique fort (entre un Ça bouillonnant de pulsions et un Surmoi mis à l épreuve [cf schéma partie A]), soit par des éléments extérieurs. Les défenses (qui se traduisent par des comportements facilement observables) ne sont pas pathologiques et font partie du fonctionnement normal et sain d un individu. Ces mécanismes, mis en place de façon inconsciente, servent également à contrôler ses désirs et ses pulsions. Les parents (et les entraineurs en tant qu adulte faisant partie d un contexte singulier avec l adolescent) doivent donc les respecter et ne pas vouloir les changer, à moins qu ils deviennent rigides et témoignent d une entrée dans la pathologie. Nous l avons évoqué en première partie, le très jeune enfant ne peut pas gérer ses pulsions/émotions car le système cognitif n est pas assez développé et ne lui permet pas de gérer ses émotions. L adolescent, quant à lui, met en place des mécanismes de défense. 9

10 Le clivage Coexistence au sein du Moi de deux attitudes contradictoires vis-à-vis de la réalité extérieure. L une d elle tient compte de cette réalité et l autre la dénie sans que les deux attitudes se gênent. Par exemple, l enfant peut avoir des attitudes infantiles et une maturité à un autre niveau. Le déni C est le mécanisme psychologique qui a pour but de refuser une réalité et de l exclure du psychisme. Il protège de l effondrement son Moi dont les assises narcissiques sont trop fragiles pour lui permettre d accepter le changement de l adolescence. L adolescent cherche une cause externe à sa souffrance : les parents par exemple Il peut s agir également d un principe de refoulement entendu comme une évacuation vers l inconscient des pensées ou affects gênants. Dans le champ sportif, on assiste à un fonctionnement du type «attribution causale» : l adolescent détermine des causes externes pour expliquer sa mauvaise performance. Exemple : nous avons perdu à cause de l arbitre, du terrain. Le modèle de Weiner identifie des causes internes (compétence, effort ) et des causes externes (tiers, hasard, tâches motrices ). Dans ce cas, il est nécessaire d orienter et de motiver le jeune vers des buts de maitrise et non tournés vers l égo. Le fantasme de toute puissance infantile perdure et contribue au déni des capacités réelles du corps. On se croit supérieur aux autres en refusant de voir la réalité de ce que l on est capable de faire. La projection Il s agit d attribuer à l autre des qualités ou propriétés que l on refuse chez soi. L autre devient l acteur de soi en lui attribuant des choses que l on ressent. L adolescent utilise ce mécanisme de façon inconsciente en attribuant à l autre la responsabilité de ce qui lui arrive et de ses émotions. Ce fonctionnement explique les comportements d adolescents ayant des idoles dans différents domaines (musical, sportif ). Mécanisme de transfert : processus psychologique lié à des automatismes de répétition qui tend à reporter sur des personnes ou des objets, apparemment neutres, des émotions et des attitudes qui existaient dans l enfance. Dans le domaine sportif, cela se traduit souvent par un manque de confiance ; le sportif qui doit être en permanence rassuré. On peut avoir le sentiment que le jeune traine son fardeau et qu il ne sait pas où le poser. L activité physique, la fatigue et le stress lié à l activité peuvent catalyser ces comportements. Une forme plus mesurée de la projection consiste pour l adolescent à mettre en place des comportements forts d identification. Il s agit dès lors d être comme les autres, de faire comme les autres. L intellectualisation Cela consiste à avoir recours à l abstraction et à la généralisation face à une situation conflictuelle qui inquièterait trop le sujet s il s y sentait trop impliqué (concrètement ou de manière abstraite voire sous-jacente lors des discussions ). Ainsi, la façon dont l adolescent se met à penser et refaire le monde n est pas pathologique. Cela lui évite de penser à sa propre problématique. Il peut donner une explication rationnelle à son mal-être ou le déplacer sur des thèmes généraux comme le bien ou le mal dans le monde («la société devient anarchique, il n y a plus de repères»). Dans le domaine sportif comme dans tous les domaines, l adolescence est l émergence de la rationalité. Lorsque l on encadre ces jeunes, on entend souvent «je sais», «t inquiète je gère» ; cela pourtant exprime bien souvent le contraire, c est à ce moment qu il faut être vigilant et à l écoute. Tenter aussi de briser la carapace pour entrer en communication. L ascétisme Nous l avons vu plus haut, et dans sa forme «normale», l adolescent refuse de vivre la moindre sensation de bien-être du corps, même la plus innocente. Exemples : refuser de prendre un bain alors que petit il aimait ça, aller au lycée à pied plutôt qu en bus malgré la distance, se promener l hiver en manches courtes sans veste Attention car un niveau extrême d ascétisme peut venir nourrir le masochisme du sujet et tourner en véritable mode de fonctionnement. Dans le domaine sportif, certains sujets peuvent surajouter de l entraînement parce qu ils ont échoué à la compétition de la veille. «Je vais courir deux heures, ça m apprendra!» ou «si je fais plus, je serai meilleur!». La régression Ce mécanisme défensif entraîne le sujet vers un stade libidinal antérieur. Il renvoie l adolescent à un fonctionnement qu il connaît et qu il avait dépassé : celui de l enfant. La régression est un moyen de reprendre confiance en retrouvant un mode de relation à l objet connu. Face à l angoisse suscitée par la nouveauté, 10

11 l adolescent retarde transitoirement son avancée vers l âge adulte. Par exemple, il se réunit avec des amis : ils rient, ont des jeux enfantins (par exemple les 15/16 ans jouent avec des bombes à eau ). Dans le domaine sportif, hors compétitions ou entraînement qui demandent un investissement mental conséquent, on observe ces mêmes jeunes avoir des comportements à l opposé de l engagement nécessaire au jeu. On dit à cet instant «ils jouent comme des mômes». La sublimation C est le moins coûteux sur le plan psychologique et le plus socialement accepté. Il s agit de déplacer l énergie sexuelle et agressive vers des objets socialement valorisés. Par exemple, l intérêt pour l art, la culture, le sport, la compétition. C est par exemple le cas d un sportif qui à la suite d une rupture amoureuse va s investir et s engager pleinement dans son champ d activité. Très concrètement, il vient constamment à l entraînement, prend en main sa pratique et organise son activité autour des buts de performance. Le recours à agir C est une défense comportementale qui peut conduire à des actes impulsifs, transgressifs, auto ou hétéro agressifs (donner un coup de pied dans une poubelle ou claquer la porte). Dans le domaine sportif, on constate que l adolescent est engagé dans sa pratique, concentré par la tâche, mais parfois, des «lâcher-prises» nous interpellent sur l attitude ponctuelle ; c est ce que nous appelons communément «le pétage de plomb». Ce comportement est nécessaire pour justement évacuer certaines émotions. Attention, ce fonctionnement est à ne pas confondre avec des situations d agressivité relatives au jeu dues à de la fatigue physique et/ou nerveuse. En outre, on constate sur certains terrains de jeux que ces comportements sont de plus en plus réguliers et violents! Les énergies ne sont plus canalisées et surtout les règles sociales sont sans cesse transgressées. Ces mécanismes de défenses normaux (non pathologiques) se retrouvent chez toute personne depuis l enfance mais sont amplifiés à l adolescence. Ils aident à canaliser l énergie liée aux nombreux désirs contradictoires de cette période. Les parents ne doivent pas en rendre honteux les adolescents. Par contre, ils doivent s en inquiéter s ils conduisent à des comportements handicapant ou faisant souffrir l adolescent. En résumé : Le corps de l adolescent est au centre de ses préoccupations. L image du corps se construit, dépendante du regard de l autre et du sentiment de sécurité interne. La construction de l identité, auparavant basée sur l identification aux parents, se détache de celle-ci. La personnalité s individualise. C est la période où l adolescent découvre ses limites et ses potentialités. Il y a une prise d autonomie, une séparation psychologique avec les parents. Il développe les relations à l extérieur de la famille, les fortes amitiés et les premières expériences amoureuses. Ces nouveaux investissements compensent le vide créé par la nécessité de se séparer des parents. L espace privé de l adolescent est important ; il lui sert d abri, de cocon, d enveloppe. L adolescent se sert de mécanismes de défense pour gérer l angoisse créée par le débordement pulsionnel. D) Relation avec les parents Il faut d abord et avant tout pour les parents faire le deuil de l enfant idéalisé et accepter le mal-être de l adolescent. Pour les parents, c est une des périodes les plus difficiles de l éducation. L opposition et l acquisition de l autonomie rappellent l âge de deux ans du petit enfant, phase durant laquelle le «non» est systématique, venant marquer l affirmation de soi. C est ce que l adolescent tente de réaliser également par l opposition avec les personnes qui lui sont les plus proches. Il faut gagner une confiance mutuelle en fixant des règles claires et «responsabilisantes» pour l adolescent. Accorder d emblée une certaine confiance à l adolescent et voir ce qu il en fait. Rediscuter les règles avec l adolescent sans être catégorique dans un sens ou dans l autre s il y a besoin d un ajustement. 11

12 Les limites sont structurantes pour la personnalité, nécessaires depuis l enfance. Le cadre familial est un repère pour l adolescent. Lorsqu il vient à changer, ce cadre doit être reconstruit et discuté avec l adolescent. L attitude adulte des parents favorise l adaptation de l adolescent à cette nouvelle situation. Le conflit, notamment à propos des limites, est une façon de mettre une distance avec les parents tout en gardant un lien avec eux. Il ne faut pas l éviter à tout prix. Les limites servent à protéger l adolescent qui n a pas tout les éléments de jugement de l adulte pour évaluer les dangers. Dans le domaine sportif, l éducateur ou l entraîneur doit agir sous les mêmes conseils prodigués aux parents, mais il n est pas un des parents ; ainsi, il n a pas le même rôle. En tout état de cause, les maitres mots sont règles, limites, cadre nécessaires à tout individu et qui plus est à l adolescent. La notion de référent prend ici tout son sens et sa pleine dimension. En résumé : L adolescent aura tendance à répondre avec véhémence pour plusieurs raisons : - pour tester nos principes et notre confiance en nous, - parce que nous empiétons sur son territoire physique ou psychique, - parce que nous l infantilisons ou le dévalorisons, - parce qu il a l impression que nous nions ou n écoutons pas son désir, ses idées ou ses choix. Il est essentiel de ne jamais prendre pour soi l'agressivité d'un élève. Elle lui appartient et est le signe de quelque chose qu'il ne sait pas dire autrement. Conclusion : L adolescent traverse une période très complexe puisqu elle bouleverse un fonctionnement qu il connait (celui de l enfant) pour s engager vers celui de l adulte. Il s agira alors pour lui de prendre place dans sa pleine dimension sociale. Cette crise est d autant plus complexe que si nous la traversons tous plus ou moins au même moment de notre vie, la manière de la vivre nous est propre, personnelle et singulière. Il s agit bien pour chacun de gérer les difficultés à la croisée de deux fonctionnements que tout oppose : celui de l enfant et celui de l adulte. Etre différent dans un cadre unique, voilà l enjeu d une crise au terme de laquelle l adolescent, devenu jeune adulte dessine ses propres perspectives personnelles et le sens donné à chaque étape de sa vie. Nous avons abordé des notions liés aux principes d évolutions de l individu mais il faut avoir à l esprit que tout ou partie de ces éléments sont inextricablement mêlés les uns aux autres. Pour aider l adolescent, l activité sportive offre un terrain favorable à la construction de l identité et à la réappropriation d un corps si important. Pour cela, il est indispensable pour l entraineur de contextualiser le comportement de chacun des adolescents par rapport aux processus de changements liés à la crise d adolescence : comment fonctionne-t-il? De quoi a-t-il besoin? Par quoi, par qui est-il mis en difficulté? Pour autant, il faut respecter un principe fondamental de l organisation de notre société : celui de la différenciation qui fait que l entraîneur ne doit pas se substituer aux parents et réciproquement. Il peut/doit observer les comportements et identifier toutes dérives pathologiques qui mettent en danger l adolescent. Son rôle sera alors d alerter les parents afin que ces derniers envisagent ou non une prise en charge par le corps médical. Aujourd hui, le rôle d éducateur est d appréhender, observer, comprendre dans sa globalité un athlète dans toutes ses dimensions et dans son environnement, avec qui il existe une relation de proximité. Cela nécessite de prendre en compte l individu comme un tout. «Et puis, le fond de tout, c est qu il n y a pas de grandes personnes» Malraux (Antimémoires) 12

13 Note aux lecteurs : Les éléments abordés au cours de cet article représentent une approche supplémentaire pour mieux comprendre l individu et l athlète qui se présente à l entraîneur. Il s agit de mieux appréhender la problématique de l adolescence pour être plus pertinent et performant dans notre activité d entraînement. Toutefois, les connaissances en la matière ne sauraient s arrêter aux éléments présentés. Ils sont, à notre sens, une invitation à la réflexion et aux recherches personnelles en la matière. «L erreur sur la vérité consiste à croire que des explications sont vraies parce qu elles sont cohérentes et opérationnelles dans un certain domaine, qu elles décrivent quelque chose comme une «réalité ultime» alors que ces explications ne sont que des façons de mettre en ordre des éléments disparates de la réalité, auxquels nous sommes sensibles et accordons de l intérêt dans telle ou telle circonstance et dans le contexte de telle ou telle discipline de recherche.» Henri ATLAN : «A tort et à raison» (chapitre 9 «la vérité toute nue», paragraphe 4 «Parler pour ne rien dire») Bibliographie : Annexe : - Psychologie de la vie d adulte Ŕ JP Boutinet Ŕ Que sais-je, Dictionnaire des APS Ŕ J Ferré, B Philippe, P Leroux, B Sanou Ŕ Amphora, La crise d adolescence Ŕ A Vanek Ŕ Eclairages, D. Gaonac h & C. Golder, «Profession enseignant: Manuel de psychologie pour l enseignant», Ed. Hachette Education, Paris, M.-Cl. Audétat & Ch. Voirol Psynergie «L adolescent» - Neuchâtel, Le développement affectif et intellectuel de l enfant Ŕ B. Golse Ŕ Masson, Que-sais-je? «L éveil psychomoteur du jeune enfant» - L Rossant, 1996 A) De la petite enfance à la période de latence 0 à 3 ans : cette période est certainement la plus complexe et la plus importante de la vie de l enfant. Sur le plan psychologique, c est là que presque tout se joue (cf Freud, Piaget, Spitz, Winnicott, Bowlby ). Nous renvoyons les lecteurs aux ouvrages bibliographiques référencés en fin d article. 3 à 5 ans : identité aux parents, égocentrisme, développement du schéma corporel (mains ), développement de l adresse, début de l autonomie, très courte faculté d attention, il faut bien figer, bien cadrer, bien organiser, proposer beaucoup de choses, besoin de sommeil et de repos, hygiène mais pas autonome (alimentation + corporel). Début du complexe d Œdipe. 6 à 8 ans : affection, sécurité, communication, identification au parent du même sexe, prise de conscience de son corps et de la personne, curiosité par rapport au sexe opposé, exploration du milieu, expériences par essai/erreur, manipulation, instabilité et variabilité des intérêts, égocentrisme en prenant conscience de l autre, jeux d identification, de classement, de cartes, extérieurs (jeux de poursuites ), jeux chantés, rondes, marionnettes, début des jeux collectifs. B) Période de latence et Préadolescence Environ 8 ans : même besoin avec un début de socialisation, jeux d adresse, lecture, déguisement, grande curiosité. Sur la période jusqu à la puberté, les filles rêvent plus et les jeunes garçons s identifient à des héros. Chez l enfant (6-12 ans) il existe une grosse activité spontanée. Quand il quitte le club, l enfant à X fois plus d activités chez lui seul ou avec des copains. Il ne s arrête pas la douche à l issue de la séance, il continue de se dépenser dans tous les autres moments jusqu au coucher. Quand on organise une activité il y a moins de fatigue, moins d activité qu un enfant qui joue seul. 8 à 10 ans : plus grande socialisation, bande de copains, introduction de règles plus complexes, apparition de compétition, donner la possibilité : garçons filles, filles filles, garçons garçons, besoin de justice, besoin de s exprimer par la réalisation (intérêt pour la finition), plus grande attention, autres notions : les parents ne sont plus la seule référence (maître ), début des grands jeux avec des règles : jeu de l oie, jeux sportifs, construction (cabanes ), activités manuelles, découvertes de la nature, élargir le champ de la connaissance. Pendant cette période de latence, l enfant semble satisfait de lui-même, découvre les autres : c est une période d ouverture vers l extérieur (socialisation). La sexualité est en suspens, les représentations qui y sont liées refoulées. L image de soi et l identité sont donc préservées et ne lui posent pas de problème. 13

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