Fertilisation azotée des prairies : mise au point d un outil de conseil en Wallonie

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1 Earth & Life Institute - Pôle agronomie Fertilisation azotée des prairies : mise au point d un outil de conseil en Wallonie Marc De Toffoli 1, Dimitri Wouez 2, Christian Decamps 1, Richard Lambert 1,3 1 UCL-ELIa membre de la structure d encadrement Nitrawal ; 2 Nitrawal asbl ; 3 Centre de Michamps asbl Dossier UCL

2 Table des matières 0 Introduction Calcul prévisionnel de la fertilisation azotée Les besoins Les restitutions au pâturage Les fournitures par le sol Apports d engrais de ferme Effet légumineuses Respect du PGDA Complément de fertilisation minéral Répartition Date d apport de la première et de la dernière fraction Conclusion Bibliographie Dossier UCL

3 0 Introduction A l origine de l élaboration de la fiche fertilisation en prairie de Nitrawal, il y a le besoin exprimé par les techniciens de Nitrawal de pouvoir conseiller de manière précise et détaillée les agriculteurs soucieux d améliorer la fertilisation de leurs prairies. Ce conseil doit tenir compte des différents paramètres de chaque parcelle et des modes de gestion pour aboutir à un conseil de répartition de la fertilisation pour chaque apport (répartition par coupe/passage dans la prairie). Pour mettre au point cette nouvelle «fiche ferti prairie», nous avons utilisé le livret de l agriculture n 15 Fertilisation raisonnée des prairies comme référence (Knoden et al., 2007). La fiche n a pas pour objectif de remplacer cet ouvrage très complet, mais bien de créer un outil complémentaire, facile à utiliser et qui fournit rapidement un conseil avec répartition à la parcelle. Elle a du reste été élaborée en collaboration avec Fourrages-Mieux asbl et Agra-Ost asbl pour assurer la cohérence de la démarche. Signalons aussi que cet outil se veut évolutif et pourra être adapté lorsque de nouvelles références issues d expérimentations en cours seront établies par les scientifiques spécialisés dans le domaine. Pratiquement la fiche fertilisation raisonnée en prairie se base sur la méthode du bilan telle que décrite dans le livret de l agriculture n Calcul prévisionnel de la fertilisation azotée Certains paramètres nécessaires à l établissement des termes du bilan sont bien connus des praticiens de la prairie (objectifs de rendement, besoin en azote etc.), d autres par contre ont été plus difficiles à définir car les références disponibles ne correspondaient pas toujours avec les pratiques de gestion des prairies et surtout avec les derniers résultats de la recherche agronomique en Wallonie. Il s agit plus particulièrement de l effet des légumineuses et des engrais de ferme, plus particulièrement détaillés dans cette synthèse. 1.1 Les besoins Tableau 1. Quantités d azote exportées selon le mode d exploitation (source : Les livrets de l agriculture n 15) Mode d'exploitation kg N exportés / t MS Pâturage (tournant ou continu intensif) 30 Ensilage 25 Foin 20 Les valeurs retenues au Tableau 1 constituent un compromis entre des niveaux de production et une qualité de l herbe ingérée par les animaux (Farruggia et al., 2000). Pour connaitre la quantité d azote exportée, il faut encoder l objectif de rendement pour les trois modes d exploitation. Tableau 2. Valeurs guides des rendements en t MS/ha (source: Fourrages-Mieux logiciel dégâts de gibier) Nord du Sillon Sambre et Meuse Sud du Sillon Sambre et Meuse fauchée mixte pâturée fauche pâturage prairie 8 à 17 2 à 6 2 à 6 5 à 10 temporaire total de 7 à 12 prairie 8 à 14 2 à 6 2 à 6 5 à 10 permanente total de 7 à 12 prairie 7 à 15 2 à 6 2 à 6 4 à 9 temporaire total de 6 à 11 prairie 7 à 13 2 à 6 2 à 6 4 à 9 permanente total de 6 à 11 Dossier UCL

4 1.2 Les restitutions au pâturage Les restitutions sont calculées en fonction de l objectif de production. Les valeurs retenues sont celles du livret de l agriculture : 100 UGB.jours/ha restituent 9 kg N/ha par an. Dans la fiche, la quantité d azote restituée est directement calculée à partir du rendement en MS sur base du Tableau 3. Tableau 3. Correspondance entre objectif de production par ha et charge de pâturage (source : Les livrets de l agriculture n 15) 420 UGB.j 550 UGB.j 700 UGB.j 6 tonnes MS 8 tonnes MS 10 tonnes MS 10 tonnes de MS correspondent donc à une charge de 700 UGB.j, soit 9x7 = 63 kg d azote restitués. 1.3 Les fournitures par le sol L azote fourni par le sol est défini en fonction de la région et de la teneur en matière organique du sol. La minéralisation est ainsi évaluée au départ de parcelles témoins sans légumineuses et sans fertilisation azotée. Les valeurs présentées dans le livret de l agriculture (Tableau 4) ont été modifiées suite aux résultats des essais pluriannuels réalisés par Agra-Ost. Tableau 4. Fourniture annuelle moyenne d'azote par le sol (source : Livret de l agriculture n 15) Régions considérées Teneur en MO du sol en % Fourniture en N du sol en kg/ha Moyenne Belgique 2 40 (nord du sillon Sambre-et-Meuse) 2 < x 2,5 70 > 2,5 100 Haute Belgique 3 70 (sud du sillon Sambre-et-Meuse) > Les prairies ont été scindées en deux catégories : prairies permanentes et temporaires. Cela permet de moduler la fourniture d azote en fonction du taux d humus sur des prairies temporaires. Le niveau maximum de fourniture d azote est donc augmenté à 110 kg N/ha en prairie temporaire et diminué au même niveau en prairie permanente. Celles-ci sont considérées comme disposant de l équivalent de 110 kg N/ha par an quelle que soit la région et le taux d humus (bien que le taux d humus sera dans la plupart des cas au dessus de 3 %). Tableau 5. Fourniture annuelle moyenne d azote par le sol : Nouvelle fiche ferti prairie Régions considérées Moyenne Belgique Haute Belgique Teneur en MO du sol Type de prairie en % temporaire permanente < x < < Dossier UCL

5 1.4 Apports d engrais de ferme L apport d engrais de ferme est la base de la fertilisation en prairie. La valeur fertilisante est calculée à partir de l azote total compris dans l effluent connue par analyse ou sur base des références du PGDA. En multipliant la quantité d azote comprise dans une tonne de produit frais par la quantité épandue et un coefficient d équivalence engrais, on obtient la contribution des engrais de ferme à la fertilisation azotée de la prairie. Tableau 6. Coefficients d'équivalence azote des engrais de ferme sur prairie (source : Livret de l'agriculture n 15) Les coefficients d équivalence azote des engrais de ferme du livret de l agriculture (Tableau 6) ont été revus en prenant comme nouvelle référence les coefficients transmis par Agra-Ost, obtenus sur base d expérimentations pluriannuelles. Les coefficients d équivalence sont définis pour chaque matière en fonction de la fréquence des apports (fréquent ou occasionnel) et des conditions d épandage (bonnes ou moins bonnes). Chaque coefficient est ensuite décomposé en 3 pour tenir compte de l effet de l apport sur 3 «passages» suivant l apport. La découpe a été effectuée selon le Tableau 7. Tableau 7. Répartition de l effet azote des engrais de ferme sur 3 pousses suivant l'apport type action direct passage+1 passage + 2 rapide 0,8 0,1 0,1 lente 0,5 0,3 0,2 Cela signifie que pour tenir compte d un apport de lisier, 80% agiraient de manière directe (pour le passage suivant l apport), 10 % agiraient pour le passage + 1 et encore 10 % pour le passage +2. En regroupant les conditions d épandage, la fréquence et la répartition pour chaque matière, on obtient une synthèse des coefficients d équivalence azote au Tableau 8. Dossier UCL

6 Tableau 8. Coefficients d'équivalence azote des engrais de ferme répartis sur les 3 repousses suivant l'apport en fonction des conditions d épandage et de la fréquence des apports fréquence conditions effet sur effet sur engrais de ferme effet direct passage+1 passage+2 Total fréquent bonnes lisier bovin 0,56 0,07 0,07 0,7 fréquent bonnes lisier porcin 0,56 0,07 0,07 0,7 fréquent bonnes fumier 0,3 0,18 0,12 0,6 fréquent bonnes compost 0,375 0,225 0,15 0,75 fréquent bonnes fientes 0,6 0,075 0,075 0,75 fréquent moins bonnes lisier bovin 0,32 0,04 0,04 0,4 fréquent moins bonnes lisier porcin 0,32 0,04 0,04 0,4 fréquent moins bonnes fumier 0,25 0,15 0,1 0,5 fréquent moins bonnes compost 0,3 0,18 0,12 0,6 fréquent moins bonnes fientes 0,36 0,045 0,045 0,45 occasionnel bonnes lisier bovin 0,48 0,06 0,06 0,6 occasionnel bonnes lisier porcin 0,48 0,06 0,06 0,6 occasionnel bonnes fumier 0,2 0,12 0,08 0,4 occasionnel bonnes compost 0,25 0,15 0,1 0,5 occasionnel bonnes fientes 0,6 0,075 0,075 0,75 occasionnel moins bonnes lisier bovin 0,24 0,03 0,03 0,3 occasionnel moins bonnes lisier porcin 0,24 0,03 0,03 0,3 occasionnel moins bonnes fumier 0,15 0,09 0,06 0,3 occasionnel moins bonnes compost 0,175 0,105 0,07 0,35 occasionnel moins bonnes fientes 0,36 0,045 0,045 0, Effet légumineuses Situation actuelle : La présence de plantes de la famille des légumineuses (Fabacées) dans le couvert prairial entraine une fourniture d azote supplémentaire par fixation symbiotique de l azote atmosphérique dont bénéficie l ensemble de la production fourragère. La quantité d azote ainsi introduite dans le système est directement liée à la proportion de légumineuses dans la biomasse. Les valeurs reprises dans le livret de l agriculture n 15 (Tableau 9) en donnent une estimation. Cependant ces valeurs ne correspondent pas avec les mesures réalisées dans les parcelles expérimentales d association graminées-légumineuses suivies depuis plusieurs années par l UCL et Fourrages-Mieux asbl. Tableau 9. Contribution des légumineuses à la fertilisation azotée des prairies en kg/ha.an (source : livret de l agriculture n 15) Proportion visuelle de trèfle blanc en début d été (recouvrement) Production annuelle de la prairie 10 % 25 % 40 % 6 tonnes MS/ha tonnes MS/ha tonnes MS/ha Dossier UCL

7 Références bibliographiques Un aperçu de la bibliographie sur le sujet nous permet de rassembler les éléments suivants : Vertès et al. (1996) émettent l hypothèse que la contribution du trèfle blanc à la fertilisation azotée est égale à la quantité d azote fixée dans la biomasse du trèfle. En considérant un taux de fixation de 90% (part de l azote qui provient de la fixation) et une composition du TB à 3.5% d azote, on obtient que 31 kg d azote sont fixés par tonne de MS de trèfle blanc. Decau et al. (1997) ont réalisé une étude bibliographique sur la fixation d azote atmosphérique par le trèfle blanc. La relation entre la biomasse de trèfle (TB en kg MS/ha/an) et la quantité d azote fixé (Nfix en kg/ha/an) est la suivante : Nfix = *TB-0.35 (r²=0.97). Cela signifie qu environ 35 kg d azote sont fixés par tonne de MS de trèfle blanc ; Withehead D.C. (2000) relève des concentrations moyennes d azote dans le trèfle blanc allant de 3.5 à 4.42 % de la matière sèche, la moyenne des 4 études citées se situe à 3.94 %. Si on garde l hypothèse de 90% de fixation, cela donne 35,5 kg d azote fixé par tonne de MS de trèfle. Selon P. Limbourg (2001) on peut considérer que 2 kg d azote sont fixés par hectare par pourcent de trèfle présent dans le couvert en Haute Belgique. Suivant le rendement de la prairie de la région considérée, cela peut correspondre à un taux de fixation allant de 25 à 35 kg d azote par tonne de MS de trèfle. Prairies permanentes et temporaires La quantité d azote fixée dépend donc de deux paramètres, la quantité d azote dans la légumineuse et le taux de fixation. Ces deux éléments dépendent à leur tour de l espèce, voir du cultivar et de la fourniture d azote par le sol (une fertilisation élevée va donc diminuer la fixation). Il n est pas aisé d intégrer de manière précise ce paramètre dans le bilan. En effet outre la teneur en azote, d autres facteurs interviennent dans la prise en compte pour le calcul de la fertilisation. C est ainsi qu en prairie permanente, l irrégularité de la répartition du recouvrement en légumineuses sur la parcelle s ajoute à l hétérogénéité de la teneur en azote des espèces (variabilité génétique des espèces non cultivées). A l inverse, les prairies semées avec un mélange de composition connue permettent d obtenir une répartition plus homogène des légumineuses sur la parcelle. Les études menées sur les associations ont pu déterminer un effet azote important et assez régulier dans le temps. Une synthèse des essais réalisés en prairie temporaire en Moyenne Belgique a montré qu en proportion suffisante en association avec une graminée, le trèfle violet pouvait fixer de l ordre de 340 kg N/ha/an (Deprez et al, 2007). Dans ce cas, toute fertilisation azotée est s avère inutile. Les associations pour prairies temporaires composées d une graminée et de trèfle blanc (de l ordre de 50% de recouvrement) donnent des quantités d azote fixé de l ordre de 240 kg/ha en moyenne 1. Cela correspond à une production de l ordre de 40kg d azote par tonne de MS de trèfle par hectare sur un an. Ceci provient d une synthèse des résultats d essais en 2003 et en 2004 sur l association dactyle-trèfle réalisés en Moyenne Belgique (Figure 1). 1 Résultat obtenu par la méthode des différences de rendement entre une association et une graminée pure non fertilisées. Dossier UCL

8 y = 3,9334x R 2 = 0,6728 N fixé en kg/ha.an Trèfles en % de la MS Figure 1. Corrélation entre le taux de recouvrement de trèfles dans l association et l azote fixé en kg/ha.an (source : Decamps, 2003) Afin de rester cohérant face à ces considérations et ces résultats expérimentaux, l effet des légumineuses a été scindé en deux catégories : les légumineuses présentes dans un couvert implanté (prairie temporaire) : on considère un apport d azote de l ordre de 40 kg d azote par tonne de MS de trèfle par ha et par an. les légumineuses présentes spontanément dans une prairie (prairie permanente) : pour les raisons évoquées (couvert irrégulier, présence de trèfle spontané, ) de manière arbitraire on considère un apport d azote de la moitié d un couvert implanté, soit 20 kg d azote par tonne de MS de trèfle par ha et par an. Tableau 10. Apport d azote par les légumineuses en prairie (en kg N/ha.an) Prairie temporaire % Trèfles Production de la prairie (t MS/ha) Dossier UCL

9 Prairie permanente % Trèfle blanc Production de la prairie (t MS/ha) et Le pourcentage de trèfle est établi en fin de repousse de juin / juillet (Vertès et al., 1991), période correspondant à un recouvrement moyen entre celui du printemps et celui d été. En effet le pourcentage mesuré en sortie d hiver double en été, cas fréquent lorsque le taux de trèfle est compris entre 15 et 25% au début du printemps. En revanche lorsque le taux de trèfle est déjà élevé au printemps (entre 30% et 50%), celui-ci n augmente pas ou très peu en été. Plusieurs méthodes permettent d évaluer le taux de trèfle dans un couvert. La plus fiable étant la méthode du G% réalisée par détermination des poids secs de chaque espèce d un mélange après prélèvement par poignées aléatoires dans un couvert (entre 10 et 20 poignées/parcelle). Une autre méthode est l estimation visuelle, elle demande moins de manipulations, mais est aussi moins précise. Cette dernière a été retenue pour son utilisation aisée sur le terrain. Des références visuelles sont proposées dans la fiche afin de comparer la proportion de trèfle d une prairie avec des photos correspondant à différentes proportions déterminées. 5 % 10% 20% 30% Dossier UCL

10 50% Attention, la répartition du trèfle doit être homogène et semblable à la photo sur l ensemble de la parcelle. Dans la pratique il est conseillé de suivre le recouvrement du trèfle d une année sur l autre car des variations annuelles peuvent intervenir en fonction de plusieurs facteurs (Figure 2) : - le niveau de fertilisation : une fertilisation élevée influence défavorablement la présence du trèfle. Dans certains cas (printemps froid ou région froide) une fertilisation modérée au printemps (30 à 40 kg d N maximum), peut aider au démarrage de la végétation sans trop pénaliser le trèfle. - la précocité d exploitation, le rythme de pâturage et la hauteur de l herbe en sortie de pâturage : d une manière générale, ce qui entraine une hauteur d herbe plus faible favorise la légumineuse, pour autant qu un minimum de temps de repousse, situé entre 25 et 50 jours selon les saisons, soit respecté entre deux passages (Legall A., 2004). Figure 2. Facteurs influençant la proportion de trèfle blanc dans une association (source Legall A., 2004) Dossier UCL

11 2 Respect du PGDA Dans la version informatique de la fiche fertilisation des prairies, plusieurs éléments affichent de l information sur le respect du programme de gestion durable de l azote (PGDA). Lorsque l objectif de rendement et la quantité d azote fournie par le sol et le trèfle sont remplis, un onglet affiche automatiquement la quantité d apport organique encore applicable ou non (chiffres négatifs) suite aux rejets qui découlent de l objectif de rendement au pâturage. En prairie pâturée, au-delà de 550 UGB.j, soit une production d environ 8 T de MS, l eau qui percole présente un risque élevé de dépassement de la norme de potabilité de 50 mg de nitrate/litre (Simon et al., 1997a). Ensuite lorsque les termes du bilan sont complétés, la fiche fournit un complément minéral nécessaire pour atteindre les objectifs de rendement. A ce stade, un avertissement est donné si le total des apports organiques (épandages et restitution au pâturage) dépasse les normes du PGDA de 230 kgnorg/ha. De même si l objectif de rendement nécessite un apport d azote minéral qui fait dépasser la norme de 350 kg Ntot/ha. Pour respecter le PGDA, deux cas peuvent être envisagés, soit la réalisation de l objectif de rendement, soit l utilisation maximum de matière organique. Dans le premier cas, il faut inclure des fauches afin de diminuer les restitutions au pâturage. Dans le cas d une utilisation maximale des engrais de ferme, il peut être nécessaire de diminuer l objectif de rendement pour rester en accord avec la législation (Max 350 kg Ntot/ha). 3 Complément de fertilisation minéral Le complément minéral est obtenu par la différence entre les besoins et les fournitures d azote. Le calcul du complément tient compte d un coefficient apparent d utilisation de l engrais minéral de 80%. Cela signifie que sur 100 kg apportés, 80 sont utilisés par les plantes. Le solde recouvre les pertes par voies gazeuses et par lessivage, l organisation et l immobilisation dans le sol, le stockage dans les organes de réserves ou encore la fraction qui reste dans le sol sous forme minérale (Meynard et al., 1996). 3.1 Répartition 2 L élaboration de fumures de référence a nécessité un travail important de mise au point avec pour objectif de répartir le complément minéral à apporter. Celui-ci est calculé par passage en soustrayant de la fertilisation de référence (Tableau 11) l apport des matières organiques déterminé conformément au Tableau 8. Tableau 11 Fumure de référence (en kg N/ha) par passage en fonction de la région et du mode de gestion Région Passage Gestion Fumure de référence fauche 80 passage 1 pâturage 0 fauche 60 passage 2 pâturage 35 Haute Belgique fauche 50 passage 3 pâturage 35 fauche 0 passage 4 pâturage 35 2 Les propositions de répartition de la fertilisation azotée sur l année ont été établies par un groupe de travail composé de Nitrawal (D. Wouez), Fourrage-Mieux (D. Knoden, S. Crémer), UCL-ELIa (M. De Toffoli), FWA ( C. Hick) et le Centre de Michamps (R. Lambert). Dossier UCL

12 Moyenne Belgique passage 1 passage 2 passage 3 passage 4 fauche 90 pâturage 30 fauche 80 pâturage 45 fauche 60 pâturage 45 fauche 60 pâturage 45 Il est conseillé de réduire la fraction appliquée pour la dernière coupe, car une fertilisation azotée trop importante en fin de saison nuit à la résistance à l hiver du fourrage (car trop développé) et risque de laisser un reliquat susceptible d être lessivé. La qualité du fourrage en fin de saison diminue suite à la diminution de l ensoleillement. Une fertilisation azotée trop importante augmente le déséquilibre entre énergie et protéine. Il y a également un risque accru d accumulation d azote non protéique lorsque la fertilisation azotée est trop élevée et que le métabolisme est ralenti en raison de conditions climatiques défavorables. C est pourquoi si le résultat est supérieur au complément calculé selon la «méthode du bilan» les fertilisations par passage sont modifiées dans l ordre suivant de manière à tendre vers le résultat de la méthode du bilan. 1. Diminuer la fertilisation du passage 5 jusque 0 2. Diminuer la fertilisation du passage 4 jusque 0 3. Diminuer la fertilisation des pâturages jusque Diminuer la fertilisation du passage 3 (si pâturage) jusque 0 5. Diminuer la troisième fauche à 80% 6. Diminuer la deuxième fauche à 80% 7. Diminuer la première fauche à 90% 8. Diminuer la troisième fauche à 70% 9. Diminuer la deuxième fauche à 70% 10. Diminuer la première fauche à 80% 11. Diminuer la troisième fauche à 50% 12. Diminuer la deuxième fauche à 50% 13. Diminuer la première fauche à 60% 14. Diminuer la troisième fauche à 0% 15. Diminuer la deuxième fauche à 0% 16. Diminuer la première fauche à 0% Enfin on considère généralement qu il faut assurer un délai minimum de 1 mois entre l application d engrais azoté et la récolte pour permettre l absorption et la métabolisation de l azote par la plante. 3.2 Date d apport de la première et de la dernière fraction Tout d abord, il est important de signaler que la fertilisation azotée n avance pas la date du départ de la croissance, mais seulement la vitesse de croissance de l herbe. Quels sont les risques d une fertilisation trop précoce ou trop tardive au printemps? Une fertilisation trop précoce augmente le risque de perte d azote (lessivage, ruissellement, dénitrification) et fragilise la végétation. Nous avons ainsi observé des dégâts parfois importants suite à un coup de gel après une période clémente, sur de l herbe fertilisée précocement. Dossier UCL

13 Une fertilisation trop tardive, par contre, pourra entraîner un retard de croissance pour une mise à l herbe ou une moindre masse lors d une fauche. Sur base d un réseau d essais établis sur trois sites (Michamps, Louvain-la-Neuve, Elsenborn) pendant trois années ( ), nous avons pu déterminer que le meilleur compromis pour la première application se situe vers le 10 mars à Louvain-la-Neuve, le 1 er avril à Michamps et le 10 avril à Elsenborn. L application pour la dernière coupe devrait être réalisée avant le 1 er septembre en Haute Belgique et avant le 15 septembre en Moyenne Belgique. Au-delà de ces dates, il n est généralement plus justifié d apporter de l azote. Moyenne belgique Haute Belgique Première application 10 mars 1 avril Dernière application < 15 septembre < 1 septembre Ces dates sont données à titre indicatif. Il faut, bien sûr, tenir compte du microclimat propre à chaque parcelle (localisation, exposition, ) et des conditions climatiques de l année. 4 Conclusion Cette méthode a été mise au point avec les références disponibles actuellement en Wallonie. Elle évoluera nécessairement avec les connaissances et les avancées scientifiques découlant des expérimentations en cours. Les évolutions futures devront également répondre aux besoins d adaptations qui ne manqueront pas de survenir suite à l utilisation de cette nouvelle fiche de fertilisation raisonnée en prairie. 5 Bibliographie Decamps C., Fiche de synthèse des essais réalisés en Moyenne Belgique sur des associations graminées-légumineuses. Rapport interne UCL-ECOP, 12p. Decau M.L., Delaby L., Roche B., AzoPât: une description quantifiée des flux annuels d azote en prairie pâturée par les vaches laitières. II-Les flux du système solplante. Fourrages n 151, p Deprez B., Parmentier R., Lambert R., Peeters A., Les prairies temporaires : une culture durable pour les exploitations mixtes de la Moyenne-Belgique. Les livrets de l agriculture, n 15, Service Public de Wallonie, 45p. Farruggia A., Castillon P., Le Gall A. Cabaret M.M., Proposition d une méthode de calcul de la fertilisation azotée des prairies. Fourrages 164, p Legall A., Guerinion J.M., Associations graminées-trèfle blanc le pâturage gagnant. Institut de l élevage, 64p. Limbourg P., Phytotechnie de la prairie permanente répondant aux nouvelles exigences écologiques et économiques, rapport final, DGA, 85p. Meynard J.M., Juste E., Machet J.M., Recous S., Fertilisation des cultures annuelles de plein champ, Maîtrise de l azote dans les agrosystèmes. Les colloques, n 83, éd INRA, p Simon J.C., Decau M.L., Vertès F., Chargement animal et pollution nitrique sous prairie. Courrier de l environnement de l INRA n 30, Vertès F. et Simon J.C., Pourquoi et comment estimer le pourcentage de trèfle dans les associations graminée-légumineuse. Fourrages 127, p Dossier UCL

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