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1 1 2 Portrait préliminaire 3 Organisme de bassin versant du fleuve Saint-Jean inc Mars 2011

2 Organisme de bassin versant du fleuve Saint-Jean inc. 584 A, 6 e rue Est, Dégelis, Québec, Canada, G5T 1X9 Téléphone : Fax : Courriel : administration@obvfleuvestjean.com Liste des participants à l élaboration Normand Morin, Coordonnateur Catherine Dufour, Volet recherche et géomatique Michel Grégoire, Volet recherche et rédaction Lucie Leclerc, Secrétaire PHOTOS PAGE COUVERTURE 1 : Claude Bourgoin, MRC Témiscouata, lac Long, section sud; 2 : Claude Bourgoin, MRC Témiscouata, chutes de la rivière Cabano; 3 : Claude Bourgoin, MRC Témiscouata, tête du lac Témiscouata; 4 : Michel Grégoire, OBV fleuve Saint-Jean, rivière Ashberish; 5 : Google Earth, image consultée le , lac Frontière;

3 Préambule Ce document se veut un outil d aide en termes de connaissance, lequel facilitera les prises de décisions pour l Organisme de bassin versant du fleuve Saint-Jean en fonction de sa mission de protection et de mise en valeur des ressources hydriques de son territoire. Le fleuve Saint-Jean parcours une distance de 673 km. Celui-ci se trouve être un des plus longs cours d eau de la côte Est de l Amérique du Nord. Le fleuve Saint-Jean draine un bassin de plus de km 2 dont km 2 sont au Québec. Ce bassin versant est un territoire particulier au Québec puisque celui-ci est limitrophe aux États-Unis (Maine) et au Nouveau-Brunswick. Cette localisation lui confère certaines responsabilités et obligations en regard à ses voisins qui utilisent le bassin versant en aval comme source d eau potable pour leurs collectivités. En 2001, le gouvernement du Québec et celui du Nouveau-Brunswick ont signé une entente de collaboration environnementale. Cette entente portait sur les éléments suivants : échange d information sur l aspect des eaux transfrontalières; partage d expertise concernant les eaux de surface; partage d expertise concernant l agriculture; partage d information sur divers programmes; développement des contacts; plan de travail annuel; développement d une cartographie complète des bassins versants; réseau de contacts spécifiques en cas de catastrophe environnementale. De plus, en 1989 les États de la Nouvelle Angleterre et les provinces Maritimes ont signé une entente de collaboration étant connue sous le nom du Conseil du Golfe du Maine sur l environnement marin (Gulf of Maine Council on the marine environment). Les États partenaires de cette entente sont le Maine, le Massachusetts, le New Hampshire, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse. Le bassin versant du fleuve Saint-Jean secteur Québec est inscrit comme bassin versant faisant partie du bassin versant du Golfe du Maine. Le bassin versant québécois est un bassin vaste considérant que sa longueur est de plus de 300 km et regroupe neuf (9) MRC. Ces MRC se retrouvent dans deux régions administratives, soit celles du Bas-Saint-Laurent et de la Chaudière-Appalaches. La MRC de Témiscouata représente à elle seule 53.7 % du bassin versant du fleuve Saint-Jean. À l intérieur du bassin versant on dénombre plus de lacs répartis dans ces deux régions administratives et on note la présence marquée de milieux humides surtout dans la région de Chaudière-Appalaches. Le milieu forestier occupe environ 89.1% du bassin du fleuve Saint-Jean, 4.8% en agriculture, 2.6% en milieux humides, 2.6% en milieux aquatiques et 0.9% en zones urbaines. Le 27 mars 2009, le ministère du Développement durable, de l Environnement et des Parcs a agi dans l intérêt d une meilleure gouvernance de l eau à l échelle nationale en modifiant certains paradigmes. Le déploiement de la gestion intégrée de l eau par bassin versant (GIEBV) sur l ensemble du Québec méridional arrive environ 7 ans après la désignation des premiers territoires (33 bassins versants prioritaires) sur lesquels cette forme de gestion a

4 été appliquée. Le moment semblait donc favorable pour étendre le territoire d application de la GIEBV et lui donner ainsi une nouvelle impulsion. Le découpage visait à renforcer l approche de la gestion intégrée de l eau par bassin versant et à l étendre à l ensemble du Québec méridional. Ce nouveau déploiement a enfin permis de reconnaître l existence d un bassin versant au Québec qui alimente le fleuve Saint-Jean. Ce document vous présente donc un portrait préliminaire de ce territoire.

5 T A B L E D E S M A T I È R E S Liste des tableaux... ix Liste des figures...x Liste des cartes... xi 1 Présentation générale du territoire À la source du fleuve Saint-Jean Cadre historique Localisation physiographique et limites administratives Cadre Social Milieu physique Climatologie Généralités Stations climatiques, températures moyennes et extrêmes (Environnement Canada) Précipitations moyennes et extrêmes Géologie Géomorphologie du quaternaire Déglaciation du Wisconsinien Le lac glaciaire Madawaska Topographie et paysages Dépôts de surface et pédologie Hydrographie et Hydrologie Eaux de surface Stations hydrométriques Zones inondables Sous unités de gestion Regard sur les lacs Regard sur les rivières Eaux souterraines Milieux humides Qualité de l eau Réseau-rivières...28 v

6 Travaux réalisés par la Société d aménagement de la rivière Madawaska et du lac Témiscouata (SARMLT) Programme Environnement-Plage Capacité de support en phosphore ZIPP (Zone d Intervention Prioritaire Phosphore) Cyanobactéries Réseau de surveillance volontaire des lacs (RSVL) Installations septiques des résidences isolées Arrosage d insecticides pour la tordeuse des bourgeons de l épinette Risques naturels Inondations Embâcles (Glace ou débris ligneux) Milieu biophysique Classifications écologiques du territoire MDDEP : Cadre écologique de référence (CER) MRNF : Système hiérarchique de classification écologique du territoire Territoires à statut particulier Aires protégées Parc Refuges biologiques Réserve écologique Aires récréatives Parcs régionaux Parc linéaire Territoires désignés à des fins d utilisation de la faune Réserves fauniques ZECS Pourvoiries Autres territoires à désignation particulière Milieu biologique Flore Zones de végétation / Domaines et sous-domaines bioclimatiques Peuplements forestiers Écosystèmes forestiers exceptionnels (EFE) Espèces floristiques aquatiques ou riveraines Espèces aquatiques ou riveraines à statut précaire Espèces aquatiques ou riveraines introduites ou envahissantes vi

7 4.2 Faune Mammalofaune Avifaune Ichtyofaune Herpétofaune Habitats fauniques reconnus et d intérêt Espèces fauniques à statut précaire Espèces introduites ou envahissantes Milieu anthropique Tenure, zonage et affectations Tenure Zonage Affectations Cadre bâti (infrastructures et entreposages) Réseau de transport Réseau routier Réseau ferroviaire Réseau fluvial Réseau récréatif Infrastructures d usage et de contrôle de l eau Barrages Ouvrages de captage des eaux Ouvrages d épuration des eaux Eaux pluviales Entreposages Sites d enfouissement Autres Cadre économique et usages de l eau associés Profil agricole (incluant acériculture et pisciculture) Profil forestier Profil minier Profil récréotouristique Plages Clubs de golf Marinas Villégiature Circuits et activités aquatiques Réseaux linéaires récréatifs Profil commercial et des services Acteurs de l eau sur le territoire...59 vii

8 5.4.1 Secteur municipal Secteur économique Secteur gouvernemental Secteur des organismes sans but lucratif et du communautaire Communauté des premières nations Bibliographie Annexes viii

9 L I S T E D E S T A B L E A U X Tableau 1 Municipalités et territoire non-organisés dont la superficie est incluse en tout ou en partie dans le bassin du fleuve Saint-Jean... 8 Tableau 2 Classes climatiques Tableau 3 L évolution du lac glaciaire Madawaska (MDDEP, 2011) Tableau 4 Tableau 5 Les 20 principaux lacs du bassin versant du fleuve Saint-Jean en terme de superficie Les 20 principales rivières du bassin versant du fleuve Saint-Jean en terme de longueur Tableau 6 Liste des paramètres mesurés dans le réseau-rivières Tableau 7 Programme environnement-plage Tableau 8 Capacité de support en phosphore de quelques lacs du bassin versant Tableau 9 Lacs touchés par les cyanobactéries Tableau 10 Réseau de surveillance volontaire des lacs Tableau 11 Système hiérarchique de classification écologique du territoire appliqué au bassin versant du fleuve Saint-Jean Tableau 12 Liste des écosystèmes forestiers exceptionnels Tableau 13 Mammalofaune Tableau 14 Ichtyofaune Tableau 15 Herpétofaune Tableau 16 Liste des stations d épuration municipale du territoire du bassin versant du fleuve Saint-Jean ix

10 L I S T E D E S F I G U R E S Figure 1 Résultat du reprofilage de la rivière Daaquam x

11 L I S T E D E S C A R T E S Carte 1 Localisation du bassin versant du fleuve Saint-Jean... 2 Carte 2 Entités administratives... 6 Carte 3 Population... 9 Carte 4 À venir Carte 5 Formations géologiques Carte 6 Représentation cartographique de l altitude Carte 7 Nature et localisation des dépôts de surface Carte 8a) Sous-bassins et réseaux hydriques Zone Nord-Est Carte 8b) Sous-bassins et réseaux hydriques Zone Sud-Ouest Carte 9 Cadre écologique de référence Niveaux 1 à Carte 10 Territoire à statut particulier Carte 11 Peuplements forestiers Carte 12 Habitats fauniques et écosystèmes particuliers Carte 13 Tenure des terres Carte 14 Grandes affectations du territoire Carte 15 Réseau de transport Carte 16 Infrastructures d usage de l eau, de contrôle et de suivi de la qualité et de la quantité Carte 17 Agriculture Carte 18 Acériculture xi

12 1 PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU TERRITOIRE 1.1 À la source du fleuve Saint-Jean (Carte 1) Texte adapté du document cartographique : «Le Saint-Jean, portrait d un fleuve» publié par la Société du fleuve Saint-Jean inc. (1994). Des profondeurs boisées du Maine jusqu { la baie de Fundy, sur la côte du Nouveau- Brunswick, le Saint-Jean parcourt une distance totale de 673 km. C est un des plus longs cours d eau de l est de l Amérique du Nord. Les multiples facettes de la personnalité qu il révèle au fil de sa course vers la mer en font aussi un des plus remarquables. À sa naissance, on remarque surtout sa nature sauvage, alors qu il traverse les légendaires étendues boisées du Nord du Maine. Sur 55 km, l un de ses embranchements (la rivière Saint-Jean Nord-Ouest) marque la limite territoriale entre le Québec et le Maine. Plusieurs affluents prennent d ailleurs leur source en sol québécois. Un peu plus loin, le fleuve est rejoint par un cours d eau sauvage du Maine, l Allagash. Ce corridor de 150 km fut un des premiers réseaux fluviaux à être désigné comme étant une rivière naturelle et panoramique aux États-Unis. Lorsqu il atteint le saillant néo-brunswickois, le Saint-Jean se domestique quelque peu. Des fermes et des localités ont été sculptées à même le paysage forestier naturel qui s étend sur ses rives. C est encore un cours d eau frontière sur 110 km. Juste en amont de Grand-Sault, au Nouveau-Brunswick, il obtient sa pleine citoyenneté canadienne et se jette { l assaut des collines de l une des zones de culture de pommes de terre les plus vastes du pays. L influence humaine est notable dans cette portion du fleuve où l on retrouve trois barrages hydroélectriques qui le retiennent captif sur de longues étendues. Près de Fredericton, le fleuve entre dans sa phase estuarienne et présente un autre aspect de sa personnalité. Sur une distance de 130 km, imposant et calme, il déambule sereinement en contournant des îles basses, des marais, des pâturages et rehausse les magnifiques paysages riverains. Juste avant de rejoindre la mer, l imposant cours d eau s amincit pour traverser Saint-John la capitale et principale agglomération du Nouveau-Brunswick. Le fleuve Saint-Jean draine un bassin de plus de km 2, soit un territoire plus vaste que la Suisse. Un peu plus de la moitié de son bassin versant se trouve au Nouveau-Brunswick, plus du tiers se trouve au Maine et environ 13% se trouve chez nous, au Québec. Tant sur le plan géographique que métaphorique, le Saint-Jean assure une présence unificatrice. Le fleuve Saint-Jean a lui-même été baptisé le 24 juin 1604, jour de la fête de la Saint-Jean- Baptiste, quand l expédition du Sieur de Monts et de Samuel de Champlain a jeté l ancre { l embouchure du fleuve. Note : Dans le texte qui suit, l expression «bassin versant du fleuve Saint-Jean» fait référence à la portion québécoise du bassin versant du fleuve Saint-Jean, et ce, afin d alléger le texte. 1

13 1.2 Cadre historique Premières nations Au début du 17 e siècle, les Etchemins, rebaptisés Malécites (nom d origine Micmac), occupaient un territoire qui correspond à peu de choses près { l entièreté du bassin versant du fleuve Saint-Jean. Ce territoire s étendait de la baie de Fundy jusqu { Rimouski et Lévis. Les Malécites intégrèrent naturellement la notion de bassin versant à leur mode de vie, utilisant les voies d eau pour les déplacements. Cette nation se désignait elle-même les Wulust'agooga'wiks, ce qui signifie «peuple de la belle rivière» ou «peuple de la bonne et généreuse rivière». C est pour dire à quel point le lien qui existait entre ce peuple et le Saint-Jean était étroit. C est une particularité géographique qui est { l origine d une importante utilisation du territoire { l étude par les premières nations. Par sa position stratégique, la vallée de la rivière Madawaska et du lac Témiscouata s est avérée être un axe majeur de déplacement entre la baie de Fundy et le fleuve Saint-Laurent. Principalement pour les Malécites mais aussi pour plusieurs autres groupes amérindiens tels que les Montagnais, les Micmacs, les Abénakis et les Iroquois du Saint-Laurent. (Chalifoux et al., 1998) Plusieurs axes de communication permettaient de relier le Saint-Laurent au Saint-Jean. Un des plus utilisé était constitué, comme mentionné précédemment, de la rivière Madawaska et du lac Témiscouata. De ce dernier endroit on pouvait emprunter, entre autres trajets, la 2

14 rivière Ashberish afin de joindre la rivière Trois-Pistoles grâce aux tributaires et quelques portages. Les Amérindiens utilisaient ces routes pour aller chasser les oiseaux migrateurs au bord du Saint-Laurent ou se rendre { Tadoussac, carrefour d échange et de rencontre de plusieurs nations autochtones alliées. Pour atteindre le Saint-Laurent, à l extrémité Sud- Ouest du territoire { l étude, d autres trajets empruntaient les rivières Chaudière ou Etchemin. (Chalifoux et al., 1998) Un précieux héritage de l effervescence autochtone sur le Saint-Jean fut légué par l auteur Edwin Tappan Adney qui séjourna avec les Malécites du Nouveau-Brunswick au début des années Il documenta avec rigueur la construction du canot d écorce spécifique au fleuve Saint-Jean et fit de cette embarcation autochtone, la plus documentée de toutes en Amérique du Nord. Plusieurs noms de cours d eau tels Daaquam «rivière qui porte beaucoup d'eau», Mériumticook «lac à la tortue», Témiscouata «lac très profond» témoignent de ce lien qu entretenaient les premières nations avec le réseau hydrographique. Le secteur de la vallée du lac Témiscouata constituait également un carrefour effervescent d exploitation et d échange. La présence de gisements de quartzite propice à la confection d outils et d armes sur les bords de la rivière Touladi (le chert Touladi) aurait grandement favorisé l occupation du territoire et les échanges. Plusieurs sites archéologiques furent d ailleurs mis à jour dans ce secteur. (MDDEP, 2011) Une autre caractéristique physique ayant favorisé l occupation est le phénomène de «dégelis» (mot prenant origine de l ancien français) qui fait en sorte que la rivière Madawaska ne gèle pas et ceci sur une distance d environ 14 kilomètres. L absence de glace sur la rivière y aurait facilité l accès { l eau, la pêche et la chasse relativement au fait que la sauvagine utilise ce site pour hiverner. Colonisation L existence du lac Témiscouata et des portages qui permettaient de relier l Atlantique au fleuve Saint-Laurent, était connue des premiers Français arrivés en Amérique du Nord. Champlain et ses compagnons ont d ailleurs été informés de leur existence dès Ils savaient que les Amérindiens de la vallée de la rivière Saint-Jean utilisaient cette route pour se rendre à Tadoussac. Plus tard, sous le régime français et après la conquête, le Portage du Témiscouata reliant le lac du même nom au fleuve Saint-Laurent, se révèlera une voie de communication terrestre stratégique entre le Saint-Laurent et les provinces maritimes. (Roche 1993) En 1683, Charles Aubert de la Chenaye, riche marchand de Québec, obtient la concession de la seigneurie de Madawaska qui comprend le lac Témiscouata, la rivière Madawaska et une bande de 10 à 15 kilomètres autour de ces plans d eau. Unique seigneurie du bassin à l étude { l époque, elle servit surtout à contrôler les chemins de traite entre Rivière-du-Loup et l Acadie. (Roche, 1993) En 1746, afin d améliorer les communications, les autorités françaises aménagent, sur le tracé du portage, un sentier de trois pieds de large. Ce tracé passera à 12 pieds de largeur en 1783 puis à 24 pieds par la suite. 3

15 Ce n est qu au début du 19 e siècle que s amorce la colonisation du territoire. En 1817, l arpenteur Joseph Bouchette dénombre 20 familles qui résident sur la rive ouest du lac Témiscouata. En 1830, Alexandre Fraser, alors copropriétaire de la seigneurie, entame l exploitation d un premier moulin { scie sur la rive du lac. Avec l exploitation des forêts, vient le début de la drave sur ce territoire sillonné de cours d eau. Le bois est flotté en train sur le lac et tiré par des remorqueurs à vapeur vers l usine de Cabano ou vers la rivière Madawaska. Ce type de transport du bois durera jusqu en On peut présumer que la plupart des cours d eau navigables furent utilisés pour le transport du bois à un moment ou un autre, durant ce siècle que dura la drave. Un conflit qui mènera à la non sanglante guerre de l Aroostook, émerge. La délimitation de la frontière canado-américaine n est pas réglée! Les Américains revendiquent toute la région du Madawaska-Témiscouata jusqu aux Monts-Notre-Dame. Quant aux Britanniques, ils réclament la propriété du territoire de l Aroostook au sud du fleuve Saint-Jean. En 1842, suite à quelques escarmouches, le conflit se règle. Les Anglais cèdent à peu près ce qui est au sud du Saint-Jean, ce qui leur permet de conserver la route militaire et postale entre Québec et Halifax. Plus tardivement, en 1851, c est la frontière Québec - Nouveau- Brunswick qui est délimitée, le Québec conservant la plus grande partie de la région du Madawaska. Fait intéressant : dans le but d améliorer les conditions de transport entre le Saint-Laurent et l Atlantique, les gouvernements élaborèrent dans les années , le projet de relier par un canal fluvial le Saint-Laurent et le lac Témiscouata. Bien qu ayant reçu l appui des autorités, ce projet loufoque fut abandonné à cause de ses coûts, de son gigantisme et des bouleversements hydrographiques qu il aurait engendrés. Entre 1856 et 1862, une route carrossable fut construite entre Rivière-du-Loup et la frontière du Nouveau-Brunswick. Celle-ci allait favoriser la colonisation et le développement. Vers 1860, des habitants de Mont-Carmel se rendaient à pied à la rivière Saint-Jean par un sentier amérindien, pour travailler à la drave ou en forêt. En 1880, le secteur du lac de l Est voit arriver ses premiers colons. Mais c est l inauguration de la ligne de chemin de fer «Temiscouata Railway», en 1888 qui contribuera significativement à l essor démographique et économique. Le chemin de fer a un effet centralisateur sur la création de commerces et industries, dont plusieurs scieries. En 1911 et 1915 le passage des lignes de chemin de fer «Transcontinental» et «Québec-central» respectivement, a le même effet d entrainement plus au sud du territoire. L arrivée du train amène aussi les premiers villégiateurs, de riches américains qui s installent, entre autres, au site actuel de l Auberge Marie-Blanc à Témiscouata-sur-le-Lac. Entre 1854 et 1911, la population des paroisses de Saint-Louis-du-Ha!-Ha!, Cabano, Notre- Dame-du-Lac et Dégelis va se multiplier par 20, passant de 346 à personnes. La colonisation suit à peu près le même rythme à Saint-Honoré-de-Témiscouata et Pohénégamook, entre autres. À partir de 1915 vient l avènement des usines de sciage. En 1921, la compagnie Fraser possède { Cabano, la plus grosse scierie de l Est du Canada qui emploie plus de 400 ouvriers. L Est du lac Témiscouata est encore vierge, les villages qui s y trouvent aujourd hui ne furent colonisés que dans les années 30. C'est en 1859 que Saint- Pamphile vit arriver son premier colon. Rapidement, la colonisation s intensifie car les terres sont bonnes sur le plateau appalachien. La colonisation de l arrière-pays des MRC de la zone Sud-Ouest s est faite principalement entre 1850 et Ces villages d arrière-pays furent les derniers à être colonisés, 1865 pour Saint-Marcel. 4

16 Dans la zone Sud-Ouest, pour répondre aux besoins des colons, les premières scieries ouvrent entre 1870 et Au fur et à mesure que la demande du bois de construction croît au milieu des années 30, les moulins se multiplient, s'agrandissent et se modernisent. D ailleurs, cette époque est marquée par l ouverture de plusieurs dizaines, voire des centaines de moulins { scie sur l ensemble du territoire qu ils soient familiaux ou industriels. Plusieurs de ces moulins utilisent la force hydraulique pour fonctionner. L agriculture était associée { la subsistance plutôt qu { l économie. Dans les années 50, aux environs de St-Pamphile, c est l industrie textile qui s installe. À partir de 1894/95, des industriels du Nouveau-Brunswick faisaient le flottage de billots select { partir de l arrière-pays de Kamouraska, l Islet et Montmagny via les rivières Chimenticook, Grand rivière Noire, Noire-Nord-Ouest et Daaquam vers le fleuve Saint-Jean. Ces gros billots de pin servaient principalement pour la construction navale. C est dans les années 1950 que la plupart des villages du territoire { l étude connurent leur apogée au niveau du nombre d habitants. Cette population a par la suite déclinée brusquement surtout dans les années 1960/70, en réponse à divers éléments tels que l attrait des grands centres, la réorganisation et la restructuration de l industrie forestière et de l agriculture. Plusieurs quitteront pour les grands chantiers américains. Ce dépeuplement devient une menace pour la survie du territoire. L économie devra alors se diversifier et se solidifier afin de garder une certaine vitalité, un combat toujours d actualité 40 à 50 ans plus tard! 1.3 Localisation physiographique et limites administratives La portion québécoise du bassin versant du fleuve Saint-Jean qui couvre 7183 km 2 est entièrement incluse dans un seul grand ensemble physiographique soit la province naturelle des Appalaches (cadre écologique de référence, MDDEP). Le territoire { l étude est ensuite partagé entre les régions naturelles A02 Plateau Estrie - Beauce et A03 Collines de Témiscouata. Ces 2 régions naturelles sont des composantes de l imposante chaîne Appalachienne qui s étend de l Alabama jusqu { Terre-Neuve. Le Plateau Estrie Beauce (partie incluse dans le bassin { l étude), d une altitude moyenne variant entre 350 et 450 m, est caractérisé localement par les montagnes du Massif du Sud (dont certains sommets dépassent les 900 mètres), des zones planes en altitude et des chaînons de collines discontinuées de plusieurs rivières. Pour sa part, le relief de la région des Collines de Témiscouata est dominé par les collines dont une bonne partie des sommets se trouve entre 500 et 600 m d altitude. Un grand nombre de vallées, captées par la rivière Saint-Jean, traversent perpendiculairement la direction structurale des Appalaches. Perché dans les contreforts appalachiens, le territoire n atteint aucune côte maritime, ni aucun estuaire. C est en fait la tête d un immense bassin versant situé à 87% outre frontière. Effectivement, hormis la délimitation naturelle que constitue la ligne de partage des eaux, le territoire { l étude est délimité au sud-est de son axe longitudinal par la frontière du Nouveau-Brunswick { l Est, et celle de l État Américain du Maine { l Ouest. (Carte 1) À des fins d analyse et de gestion, le territoire fut subdivisé en deux zones. Ce sont des critères administratifs et écologiques qui furent utilisés pour leur délimitation. Ces zones correspondent en fait aux deux régions administratives chevauchées par le bassin versant; la zone Sud-Ouest (portion incluse dans la Chaudière-Appalaches) et la zone Nord-Est (portion incluse dans le Bas-Saint-Laurent). La délimitation entre les régions naturelles du 5

17 Plateau Estrie-Beauce et des Collines de Témiscouata, qui correspond à peu près à celle entre les régions administratives, vient aussi appuyer ce zonage. (Carte 2) 6

18 Dans la région administrative de la Chaudière-Appalaches, le bassin versant parcours quatre (4) MRC puis dans celle du Bas-Saint-Laurent, cinq (5) MRC sont touchées à différentes proportions. Ce sont respectivement les MRC des Etchemins, Bellechasse, Montmagny et l Islet pour Chaudière-Appalaches, et celles de Kamouraska, Témiscouata, Rivière-du-Loup, Les Basques et Rimouski-Neigette pour le Bas-Saint-Laurent. Une particularité au territoire du bassin versant { l étude est qu il correspond pour toutes les MRC sauf une, { ce qu on décrit comme «l arrière-pays», c est-à-dire les portions les plus rurales et forestières de ces MRC. La MRC qui fait exception est celle du Témiscouata car elle est presqu entièrement incluse dans le bassin versant. (Carte 2) Au niveau municipal le bassin versant touche, au moins en partie, au territoire de cinquante-sept (57) municipalités. Parmi celles-ci, vingt-quatre (24) sont entièrement incluses dans le bassin versant et trente-trois (33) ne le sont que partiellement. Parmi ces trente-trois (33) dernières, treize (13) ont leur agglomération urbaine incluse dans le territoire. D autre part, la réserve indienne de Whitworth, dans la MRC de Rivière-du-Loup est totalement incluse dans le bassin versant. Enfin, trois (3) territoires non-organisés (TNO) sont partiellement inclus. (Tableau 1) 7

19 Tableau 1: Municipalités, réserves autochtones et territoires - non - organisés dont la superficie est incluse en tout ou en partie dans le bassin versant du fleuve Saint-Jean MRC de Témiscouata MRC de Rimouski-Neigette MRC de Montmagny Dégelis Esprit-Saint * Sainte-Lucie-de-Beauregard Témiscouata-sur-le-lac La Trinité-des-Monts ** Saint-Fabien-de-Panet Saint-Eusèbe TNO Lac Huron ** Lac-Frontière Packington Saint-Eugène-de-Ladrière ** Saint-Just-de-Bretenières Saint-Elzéar-de-Témiscouata MRC les Basques Sainte-Apolline-de-Patton * Saint-Louis-du-Ha!-Ha! Sainte-Rita ** Saint-Paul-de-Montminy ** Saint-Marc-du-Lac-Long Saint-Guy ** MRC des Etchemins Rivière-Bleue Saint-Jean-de-Dieu ** Saint-Camille-de Lellis Saint-Jean-de-la-Lande MRC de Rivière-du-Loup Saint-Magloire * Saint-Juste-du-Lac Réserve indienne de Withworth Sainte-Sabine * Lejeune Saint-Cyprien ** Sainte-Justine * Auclair Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup ** Saint-Cyprien-des-Etchemins * Saint-Michel-de-Squatec Saint-François-Xavier-de-Viger ** Lac-Etchemin ** Biencourt Saint-Modeste ** Saint-Luc-de-Bellechasse ** Saint-Pierre-de-Lamy * Saint-Antonin ** Saint-Louis-de-Gonzague ** Saint-Honoré-de-Témiscouata * MRC de l Islet Sainte-Aurélie ** Pohénégamook * Saint-Omer-de-l'Islet Saint-Zacharie ** Saint-Athanase * Saint-Adalbert MRC de Bellechasse Lac-des-Aigles * Sainte-Félicité-de-l'Islet Saint-Philémon ** MRC de Kamouraska Saint-Pamphile Mont-Carmel ** Saint-Marcel * TNO Picard (Est et Ouest)** Sainte-Perpétue * TNO Petit-Lac-Sainte-Anne ** Saint-Cyrille-de-Lessard ** Aucun astérisque Superficie complétement incluse dans le bassin versant * Superficie partiellement incluse, agglomération urbaine incluse ** Superficie partiellement incluse, agglomération urbaine exclue 1.4 Cadre Social Note : Pour fins de quantification de la population, seules les municipalités dont l agglomération urbaine est incluse dans le périmètre du bassin versant furent comptabilisées. Le territoire { l étude, d occupation fortement rurale, se caractérise par une utilisation à dominance forestière dans la zone Sud-Ouest et agro-forestière dans la zone Nord-Est. L urbanisation y demeure marginale. En effet, l occupation humaine s exprime comme suit : on dénombre trente-deux (32) municipalités comptant entre 0 et habitants (dont douze (12) soit un tiers du total, qui en compte moins de 500) et quatre (4) qui en comptent entre et Parmi ces dernières, seule Témiscouata-sur-le-lac compte plus de habitants. (Carte 3) 8

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21 En dénombrant la population des municipalités dont l agglomération urbaine est incluse dans le territoire, on obtient un total approximatif de personnes (Décret 2010). Avoir omis de discriminer l inclusion ou l exclusion des périmètres urbains des municipalités dont au moins une partie de la superficie touche le bassin versant, la population serait dénombrée à habitants, soit 38 % de plus que la population réelle estimée. Cette population réelle estimée de 2010 serait en décroissance de 4,3% par rapport à celle de 2001 (Recensement 2001). À noter que cette population ne tient pas compte des résidents saisonniers. Si les logements saisonniers comptent en moyenne 2 résidents, on peut estimer la population saisonnière à près de personnes. Une concentration de population se trouve aux abords du lac Témiscouata (2 e lac en importance au Sud du Saint-Laurent) avec 29% de la population totale du bassin versant pour les quatre (4) municipalités riveraines. Parmi ces municipalités, notons que celles de Notre-Dame-du-Lac et Cabano ont fusionnées en 2010 pour former la nouvelle municipalité de Témiscouata-sur-le-Lac. Cette nouvelle agglomération, comptant habitants (Décret 2010), devient la municipalité la plus peuplée du territoire { l étude. Pour l ensemble du bassin versant, la densité de population se situe à 6,2 habitants au km 2. (Recensement 2006) On dénombre aussi sur le territoire, approximativement logements, dont qui sont des logements permanents. D autres informations pouvant s avérer intéressantes sont l âge médian situé { 46 ans (au-delà de celui de la province situé à 41 ans) et le revenu médian des ménages, tout ménage confondu, situé à $ (en deçà de 25% à celui de la province situé à $). La population du bassin versant est donc plus âgée et moins nantie que la moyenne provinciale. Enfin, on dénombre 340 personnes immigrantes, comptant pour 0,9% de la population totale et 375 personnes ayant une identité autochtone, ce qui correspond à 1% de la population totale du bassin versant (Recensement 2006). Selon l indice de développement socioéconomique des municipalités (I.D.) du ministère des Affaires municipales, des Régions et de l occupation du Territoire (MAMROT), parmi les trente-sept (37) municipalités dont l agglomération urbaine est incluse dans le territoire du bassin versant, quatorze (14) sont considérées comme dévitalisées, vingt (20) sont considérées comme en difficulté, et seulement trois sur trente-sept (3/37) présentent un I.D. positif, soit : Témiscouata-sur-le-lac, St-Pierre-de-Lamy et Sainte-Justine. À noter que cet indice est calculé à partir des données du dernier recensement, soit celui de

22 2 MILIEU PHYSIQUE 2.1 Climatologie Généralités La classification des climats du Canada attribue le bassin { l étude dans la région climatique : Continental humide (climat frais et sans saison sèche). Le premier qualificatif «Continental» signifie que l amplitude des températures moyennes est très forte. Le qualificatif «humide» témoigne de l abondance de précipitations qui peuvent être mesurées en un endroit que ce soit sous forme liquide ou solide. Ce type climatique est favorable à une bonne croissance de la végétation. D autres caractéristiques du climat du bassin { l étude est la distinction très marquée entre les saisons et l existence de microclimats de fonds de vallées; influencés par l orientation et la présence de masses d eau douce importantes. Selon la classification mondiale des climats de Litynski (Tableau 2), utilisée par le MDDEP, le bassin versant du fleuve Saint-Jean est principalement sous l influence de la classe climatique 9, caractérisée par une température de classe subpolaire douce et une longue saison de croissance. Cette classe est surtout présente dans les collines du Témiscouata et les plaines de la zone Sud-Ouest. En seconde importance, on retrouve la classe 12 dans les secteurs les plus en altitude, la température y est plutôt subpolaire et la saison de croissance moyenne. En proportion infime; la classe 11 est aussi représentée sur le bassin, surtout en périphérie immédiate de la plus importante masse d eau soit le lac Témiscouata, qui est aussi le secteur le moins élevé en altitude du territoire { l étude avec la rivière Madawaska. Une caractéristique qu on retrouve dans chacune des 3 classes qui composent le territoire est l abondance des précipitations, fait notable dans une perspective de gestion de la ressource hydrique. Une représentation cartographique de l étendue des classes climatiques est à venir. (Carte 4 à venir) Tableau 2 : Classes climatiques Ordre Classe Température Précipitations Saison de croissance Subpolaire * Subhumide * Moyenne PLUS FROID 12-1,5 à 1,9 (oc) 800 à 1359 (mm) 150 à 179 (jours) Subpolaire douce * Subhumide * Longue INTER 9 1,9 à 4,5 (oc) 800 à 1359 (mm) 180 à 209 (jours) Modérée * Subhumide * Longue PLUS CHAUD 11 4,5 à 6,6 (oc) 800 à 1359 (mm) 180 à 209 (jours) * Subdivisions de la classification mondiale des climats de Litynski (1988) Stations climatiques, températures moyennes et extrêmes (Environnement Canada) On recense, { l intérieur des limites du bassin versant, un total de 12 stations climatologiques, à raison de 7 dans la zone Nord-Est et 5 dans la zone Sud-Est. C est { partir des stations incluses dans le territoire et pour lesquelles des «normales climatiques» sont disponibles que furent établies les moyennes climatiques pour chacune des 2 zones. Les stations recensées sont celles opérées par les ministères de l Environnement fédéral et 11

23 provincial. Les résultats proposent donc un aperçu général moyen du climat de chaque zone. Pour leur part, les données extrêmes sont celles qui furent mesurées { l intérieur de la période de 30 ans qui à servit à établir les normales climatiques. Il est donc probable que des évènements plus extrêmes ont eu lieux en dehors de cette fenêtre temporelle. Les données ici présentées ne servent qu { donner un ordre de grandeur de ces événements. Zone Nord-Est : Les 4 stations utilisées sont situées en moyenne à 234 mètres d altitude. Les re sultats indiquent une tempe rature moyenne quotidienne de -14,2 C pour janvier et de 17,9 C pour juillet. La moyenne quotidienne annuelle se situe a 2,9 C. Au niveau des extre mes, les stations ont enregistre un maximum extre me de 36,1 C (Dégelis, 18/08/1935) et un minimum extre me de -45 C. (Rivière-Bleue, 31/01/1951) Zone Sud-Ouest : Les 5 stations utilisées sont situées en moyenne à 392 mètres d altitude. Les re sultats indiquent une tempe rature moyenne quotidienne de -13,6 C pour janvier et de 17,5 C pour juillet. La moyenne quotidienne annuelle se situe a 2,7 C. Au niveau des extre mes, les stations ont enregistre un maximum extre me de 35 C (Sainte-Lucie-de- Beauregard, 02/08/1975) et un minimum extre me de -43,3 C. (Sainte-Lucie-de-Beauregard, 01/02/1971) Cet aperçu, sans permettre de tirer des conclusions absolues, laisse envisager que dans la zone Nord-Est sévit un climat un peu plus chaud que dans la zone Sud-Ouest, où les écarts de température sont un peu plus importants Précipitations moyennes et extrêmes Zone Nord-Est : Sur une base annuelle, la zone reçoit une moyenne de 752 mm de pluie et 299 cm de neige. Le total annuel moyen des précipitations est de l ordre de 1051 mm liquide. Au niveau des maximums atteints, les stations ont enregistré un extrême quotidien de 107 mm de pluie (Dégelis, 21/09/38), et un extrême quotidien de 72 cm de neige. (Rivière-Bleue 21/11/92) L extrême d épaisseur du couvert de neige atteint est de l ordre de 144 cm. (Saint-Éleuthère 15/03/84) Zone Sud-Ouest : Annuellement, la zone reçoit une moyenne de 823 mm de pluie et 334 cm de neige. Le total annuel moyen des précipitations est de l ordre de 1157 mm liquide. Au niveau des maximums atteints, les stations ont enregistré un extrême quotidien de 155 mm de pluie (Saint-Camille, 05/08/81), et un extrême quotidien de 53 cm de neige. (Sainte- Perpétue, 04/01/94) L extrême d épaisseur du couvert de neige atteint est de l ordre de 180 cm. (Sainte-Lucie, 15/03/84) Cet aperçu laisse pour sa part envisager que la zone Sud-Ouest reçoit plus de précipitations que la zone Nord-Est et cela autant pour les averses de pluie que de neige. L altitude joue probablement un rôle important dans ces variations. 12

24 2.2 Géologie L assise rocheuse du territoire { l étude est surtout constituée de roches sédimentaires plissées et faillées. Celles-ci sont caractéristiques à la province géologique des Appalaches dans laquelle le territoire { l étude est entièrement inclus. Cette province s est formée sur une période d environ 200 millions d années lors d un cycle majeur de formation des reliefs de l écorce terrestre. Sa configuration résulte d une succession d événements orogéniques (formation de montagnes accompagnée d éruptions volcaniques et de métamorphisme). Ces événements sont l orogénèse Taconienne (~460 Ma) puis l orogénèse Acadienne (~400 Ma). (MDDEP, 2011) Ce passé géologique agité est { l origine des formations parallèles qui composent le territoire et qui sont orientées selon un axe général sud-ouest / nord-est, parallèle au fleuve Saint-Laurent et perpendiculaire au patron général actuel d écoulement des eaux dans le bassin versant. Fait intéressant : les formations associées { l assemblage résultant de l orogénèse acadienne (en bleu foncé et bleu pâle sur carte 5.) présenteraient un potentiel pour la découverte de pétrole ou de gaz. (Port. T. BSL) Les formations géologiques du territoire appartiennent à trois grandes unités, soit les roches cambro-ordoviciennes de la Zone de Humber (orogenèse taconienne), les roches du silurien inférieur de la Zone de Dunnage (orogenèse taconienne) et les roches silurodévoniennes de la Ceinture de Gaspé (orogenèse acadienne). L origine sédimentaire de ces complexes résulte principalement en des roches malléables et friables (grès, ardoises, schistes, shales) propices { l occurrence de fracturations et donc d aquifères de roches fracturées. Dans les Appalaches, les aquifères rocheux représenteraient la principale source d eau souterraine. (Régions hydrogéologiques, L Atlas du Canada) D autre part, l omniprésence de formations calcaires sur le territoire laisse présager une activité karstique importante probablement { l origine de nombreux aquifères. Enfin, les formations d origine métamorphiques (grès quartzitique, quartzite) et volcaniques sont présentes également en importance dans le territoire. Dans certaines conditions, ces formations peuvent aussi présenter des propriétés { contenir de l eau. (Carte 5) 13

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26 2.3 Géomorphologie du quaternaire Déglaciation du Wisconsinien Au cours du quaternaire (période géologique en cours qui débuta il y a plus de 2 millions d années, caractérisée par d importants bouleversements climatiques), plusieurs épisodes glaciaires se sont succédés. Ces glaciations ont érodé et modelé les montagnes appalachiennes pour les réduire à des collines arrondies plus modestes. Cette action des séquences glaciaires est également { l origine du surcreusement, par les langues glaciaires, des grandes vallées qu on retrouve surtout dans la zone Nord-Est du territoire { l étude. La dernière de ces glaciations a atteint son extension maximale il y a environ ans. Autant l avancée de l inlandsis que son retrait a laissé des traces dans le paysage actuel. Effectivement, des erratiques présents sur le bassin { l étude ont une signature géologique des Laurentides! Une fois le processus de retrait enclenché, l inlandsis Laurentidien qui recouvrait une bonne partie de l Amérique du Nord se réduit peu { peu. Vers ans avant aujourd hui, une scission de l inlandsis { partir du golfe du Saint-Laurent se produit. L ouverture a progressé dans l axe de l estuaire et atteint la région de Rivière-du-Loup. Subséquemment, cette division provoqua la formation de la calotte glaciaire résiduelle appalachienne au sud du Saint-Laurent. Cette calotte, active durant quelques milliers d années, est morte sous forme de glaces stagnantes dans les vallées { l intérieur du plateau. Elle s est en fait réduite en quelques complexes de glaciers isolés. Un de ces complexes était en place dans la région frontalière actuelle Maine-Québec, il y a ans. Ce complexe se trouvait juste au sud-est du bassin { l étude. À cette période cruciale, les eaux de fonte et de précipitation ont été isolées entre les collines et la marge glaciaire de ce complexe résiduel. Il en a résulté la formation de nombreux lacs pro-glaciaires le long de la frontière Québec-Maine-Nouveau-Brunswick dans des vallées qui de nos jours sont occupées ou non par des lacs. Ces étendues, notamment les lacs pro-glaciaires Madawaska, Saint- François et Little Black, correspondant respectivement aux vallées des lacs Témiscouata, Pohénégamook et de l Est, trouvaient leur exutoire vers le nord-ouest (bassin versant du Saint-Laurent) à travers des vallées encaissées (Ethnoscop 1994). Ceux-ci se sont partiellement vidangés vers le sud-est à la suite du retrait de la glace et du relèvement isostatique de la croûte terrestre. Probablement que d autres lacs proglaciaires de plus petite dimension étaient présents sur les territoires actuels des MRC des Etchemins, Montmagny et L Islet. Ces informations demeurent cependant à confirmer. Le bassin versant { l étude s est ainsi doté de nombreuses dépressions se drainant vers le sud-est, et de bordures de lacs tapissées de sédiments fins d origine glaciolacustre. L une des caractéristiques principales de l héritage quaternaire de la région est la présence de nombreuses vallées glaciaires qui occupent des zones de fracture géologique et qui ont été surcreusées dans le sens de l écoulement des glaciers, perpendiculairement { l orientation générale du relief. Parmi ces vallées citons celles des lacs de l Est, Pohénégamook, Beau, Long, Squatec et Mériumticook. Une autre de ces vallées présente d ailleurs une envergure remarquable soit celle du lac Témiscouata. Témoin de ce passé glaciaire, la moraine frontale de Saint-Antonin, associée à la calotte appalachienne selon Martineau (1983), s étire dans le secteur de Rivière-du-Loup. De plus, de petites crêtes morainiques sont signalées près du Grand lac Squatec. 15

27 2.3.2 Le lac glaciaire Madawaska Dans le territoire { l'étude, l événement marquant de la déglaciation correspond { l'inondation d'une grande portion de la zone Nord-Est par les eaux du lac glaciaire Madawaska. (Carte 7) Ce dernier a occupé les vallées des lacs Témiscouata, Touladi, Petit lac Touladi, des Aigles, Petit lac Squatec, Grand lac Squatec et Pain de Sucre. Il occupait aussi la vallée de la rivière Madawaska jusqu'à Grand Sault au Nouveau-Brunswick. L'écoulement de l'eau vers la vallée de la rivière Saint-Jean y aurait été entravé par des glaces résiduelles ou une crête morainique déposée par ces glaces. Certaines observations récentes (MDDEP, 2011) suggèrent une altitude maximale du niveau lacustre de 195 m. Ainsi, le lac se serait formé il y a environ ans et les derniers rivages, environ ans. Peu de temps après, la période glaciaire s achevait et laissait derrière elle un paysage de toundra peuplé d une faune abondante et des premiers hommes à fouler le territoire. La documentation analysée par les recherchistes de la SÉPAQ pour la rédaction de l «État des connaissances» du parc national du lac Témiscouata, permet de déterminer quatre phases principales de l'évolution du lac glaciaire Madawaska dans le territoire à l'étude. (Tableau 3) 16

28 Tableau 3 : L évolution du lac glaciaire Madawaska (MDDEP, 2011) 1re phase : formation et extension maximale du lac glaciaire Madawaska Le lac glaciaire Madawaska s est formé il y a environ ans. La calotte résiduelle appalachienne en retrait vers le sud-est empêchait les eaux de fonte de s'écouler vers le bassin de la rivière Saint-Jean. Une crête morainique ou un lobe de glace crée un barrage à Grand Sault au Nouveau-Brunswick. Le niveau maximal atteint par le lac dans le secteur à l'étude est de 195 m environ. C'est pendant cette phase que se seraient déposées les argiles silteuses (varves et rythmites) dans les zones d'eau profonde, les sédiments littoraux (plages) composés de sable et de gravier en bordure du lac et les deltas sableux à l'embouchure de ruisseaux et de rivières affluant dans le lac. Le drainage vers l'ouest (bassin versant du Saint-Laurent) s'effectuait par les vallées des rivières Ashberish et Trois-Pistoles au nord du lac Témiscouata actuel et par les rivières des Aigles, Touladi et Rimouski au nord de Squatec. 2e phase : variations du niveau d'eau du lac glaciaire Un exutoire vers le sud-est se serait formé dans la région d'edmundston. Le niveau du lac aurait atteint moins de 170 m. Des terrasses et des deltas marqueraient cette baisse du niveau du lac, probablement il y a ans environ. Il est possible que le lac Squatec ait été isolé lors de cette baisse du niveau d eau. Les exutoires vers l'ouest et le nord sont probablement délaissés. 3e phase : pénétration probable des eaux de la mer intérieure Acadia La disparition du barrage (glaciaire ou morainique) dans la vallée de la rivière Saint-Jean pourrait avoir favorisé la pénétration de la mer intérieure Acadia et entraîné une élévation du niveau d'eau du lac Madawaska (> 170 m). Des plages et des flèches littorales seraient associées à cette hausse du niveau dans la vallée de la rivière Madawaska près de Saint-Jacques au Nouveau- Brunswick. La présence de crustacés marins dans le lac Témiscouata pourrait correspondre à cet événement qui daterait d environ ans. 4e phase : formation du lac Témiscouata Le relèvement isostasique amène le redressement des seuils vers le sud-est et l'isolement du lac Témiscouata. Le réseau hydrographique des cours d eau situés dans la zone jadis inondée du lac se développe. 17

29 2.4 Topographie et paysages La topographie plutôt accidentée du bassin { l étude est constituée de crêtes allongées, selon un axe sud-ouest nord-est, aux pentes plutôt abruptes. Ces crêtes sont parallèles aux grands axes de plissement appalachiens. On observe aussi la présence d innombrables collines aux sommets arrondis et aux pentes généralement modérées. Le point culminant du territoire { l étude se trouve dans le complexe du Massif du Sud, au cinquième rang parmi les plus importants ensembles montagneux du Québec. Il s agit du mont Saint-Magloire (917 mètres d altitude). (CRÉ Chaudière-Appalaches, 2010) Le mont Bleu (663 m), à la limite du Kamouraska et du Témiscouata est également un sommet d envergure. Dans la zone Nord-Est, les interfluves culminent en moyenne { 300 mètres d altitude. Cette partie du territoire { l étude présente un paysage de vallons et collines découpé d une mosaïque agro-forestière vivante. Les grands lacs du territoire, au fond des vallées, présentent un profil en auge, résultat du surcreusement glaciaire, et sont parfois bordés d escarpements rocheux qui contribuent { l aspect grandiose du paysage. Comme décrit précédemment, la zone Sud-Ouest comprend les plus hauts sommets et également les secteurs de plaines. Peu peuplée, cette zone est plutôt à dominance forestière. Son relief favorise la mise en valeur des paysages de par l association hauts-sommets et plaines. Cette zone est ponctuée de plusieurs petits plans d eau et de nombreux milieux humides riches. Une caractéristique paysagère commune aux deux zones { l étude est la différence très marquée entre les saisons. L abondance des précipitations sous forme de neige sur l ensemble du territoire et les couleurs de feuillage associé aux forêts mixtes engendrent une diversité paysagère en constant renouvellement. 18

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31 2.5 Dépôts de surface et pédologie (Carte 7) Les dépôts de surface correspondent au matériel meuble au-dessus du socle rocheux. Ils ont été mis en place, pour la plupart, par l action des glaces, des eaux de fonte ou des environnements aquatiques conséquents { la déglaciation. D une échelle d analyse générale, selon la carte Matériaux superficiels du Canada (FULTON, 1995), le bassin versant, dans sa zone Nord-Est, est couvert principalement de placages de Till mince et discontinu (Till Veneer) parsemé, sur les sommets et les versants abruptes, de zones d affleurement rocheux. Dans la zone Sud-Ouest, ce sont les nappes de Till épais et continu qui dominent (Till Blanket) mais étant ponctuées de plaques de Till mince. Ces nappes de dépôts d origine glaciaire (Till) sont minces sur les sommets et plus épaisses dans les vallées et dépressions. Le territoire se caractérise aussi par la faible occurrence de moraines et d eskers (les eskers étant reconnus pour leurs propriétés filtrantes de l eau). Cependant, la zone Sud-Ouest est en partie délimitée au Nord par la moraine frontale de Saint-Antonin. Quelques eskers (crêtes allongées, rectilignes ou sinueuses) d orientation sud-sud-est \ nord-nord-ouest sont aussi présents, surtout dans la zone Sud-Ouest. Les aménagistes du parc régional des Appalaches ont d ailleurs utilisé la crête de ces eskers pour l aménagement de sentiers offrant un panorama en plongée des plus impressionnants. Les tills indifférenciés d épaisseurs variables qui recouvrent l assise rocheuse sédimentaire sont ponctuellement couverts de plaines d épandages fluvio-glaciaires sableux. (MRNF, 2010a) Le fond des grandes vallées de la zone Nord-Est est généralement couverts de dépôts glaciolacustres (argiles et limons). Ces dépôts ont la caractéristique d être plutôt imperméables et de ce fait offrent une piètre performance en matière de traitement de l eau, cependant elles peuvent protéger des nappes d eau sous-jacentes de qualité. L occurrence d accumulation de dépôts fluvio-glaciaires d épandages et deltaïques de contact en marge des vallées, est aussi importante. Ces formations composées de sédiments associés aux sables sont généralement propices { contenir d importantes quantités d eau de bonne qualité due aux propriétés filtrantes des sables. En somme, les dépôts de surface du bassin { l étude représentent bien ceux qui caractérisent le paysage de la majeure partie du plateau appalachien et ses contreforts. Dans la zone Nord-Est, les dépôts organiques associés aux milieux humides, conséquemment { l absence de dépôts d origine marine, { la relative perméabilité du socle rocheux sédimentaire et la topographie accidentée, sont rares. On trouve la plus grande concentration de milieux humides dans la zone Sud-Ouest, près de la frontière du Maine, dans les MRC de L Islet, Montmagny et des Etchemins, au seul endroit du bassin versant où l on retrouve des plaines. 20

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33 2.6 Hydrographie et Hydrologie Eaux de surface (Cartes 8a et 8b) Selon la régionalisation du système hydrique québécois développée par le MDDEP, le territoire { l étude est entièrement inclus dans la région hydrographique de la baie des Chaleurs, de Percé et du Nouveau-Brunswick, la région 01 (le bassin versant { l étude étant associé à la sous-région Nouveau-Brunswick de cette région hydrographique). Tous les cours d eau du bassin versant { l étude qui prennent naissance dans les Appalaches, alimentent le fleuve Saint-Jean qui traverse entièrement la province du Nouveau-Brunswick. C est donc un des rares bassins versants du Québec méridional à ne pas alimenter le fleuve Saint- Laurent ou le Golfe du même nom. Les eaux de surface du bassin { l étude sont caractérisées dans la zone Sud-Ouest par de petites rivières, de petits lacs peu profonds et une concentration de milieux humides sous forme principalement de tourbières. Pour sa part, la zone Nord-Est est surtout caractérisée par de nombreux lacs importants où la villégiature est omniprésente. Les milieux humides y sont moins importants et on y retrouve les principales rivières autant en débit qu en longueur. Le bassin versant du fleuve Saint-Jean draine une superficie de km 2. 22

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35 Stations hydrométriques Le centre d expertise hydrique du Québec (CEHQ) opère une station hydrométrique sur la rivière Madawaska. Cette station porte le numéro provincial et fédéral 01AD015 et elle est localisée à 6 km en aval du barrage Témiscouata. La station Madawaska fournit un calcul de débit en m 3 s à toutes les 15 minutes à partir de la hauteur d eau. Le débit en temps réel est disponible via le site du CEHQ. À l endroit de la station, le bassin versant de la rivière Madawaska fait km 2. Cette station est la seule station hydrométrique du bassin versant { l étude et elle est située sur le plus imposant sous-bassin du territoire. Historiquement, le gouvernement fédéral a maintenu une station hydrométrique (01AD001) de 1918 à 1997 également sur la rivière Madawaska, en aval du barrage Témiscouata. Cette longue séquence de cueillette de données permet d évaluer la récurrence des événements extrêmes et leur ampleur. En 2018, une séquence de débits de 100 ans en continu sera disponible pour le bassin versant de la rivière Madawaska. Le débit maximal atteint depuis que des données sont compilées, avoisine les 443 m 3 /s. Le régime d écoulement { cette station est cependant influencé par un ouvrage de retenue contrôlée, donc non représentatif d un régime des débits naturel Zones inondables Le Programme de détermination des cotes de crues (PDCC) du MDDEP qui fait suite à la Convention Canada Québec, fournit aux MRC des cotes de crues à récurrence 20 ans et 100 ans pour des secteurs très localisés en zones urbanisées. Cependant ces cartographies seraient très fragmentaires. Il apparaît que la cartographie des zones inondables du bassin versant n est que très partielle et inégale d une MRC { l autre. Certaines rivières du bassin, surtout celles s écoulant parallèlement aux axes de plissements géologiques, s écoulent au creux de larges plaines alluviales qui témoignent d importantes variations de débit. Les MRC des Etchemins et de l Islet, notamment, disposent de cartographies réalisées pour chaque municipalité et qui semblent, à première vue, adéquates. Ces cartographies sont disponibles via les schémas d aménagement de ces MRC en ligne sur leur site respectif Sous-unités de gestion Pour fin de gestion, le bassin versant du fleuve Saint-Jean fut subdivisé en 13 sous-unités de gestion. Ces sous-unités correspondent en fait aux 13 principaux sous bassins du territoire. Tel qu illustré sur les cartes 8a et 8b, on dénombre 4 sous bassins dans la zone Sud-Ouest et 9 dans la zone Nord-Est. Le plus petit sous bassin est celui de la rivière Pockwock et couvre 18 km 2, tandis que le plus imposant, celui de la rivière Madawaska fait km 2. Dans l ensemble, les sous bassins ont une superficie moyenne de 555 km 2. 24

36 Regard sur les lacs La zone Sud-Ouest compte plusieurs lacs mais ces lacs sont de très petites tailles. On y trouve 995 lacs (surfaces d eau), mais parmi ceux-ci, seulement 2 font plus de 1 km 2. En opposition, la zone Nord-Est comprend d importantes masses d eau dont le deuxième lac en importance au sud du Saint-Laurent. On dénombre dans cette zone lacs, dont 10 ont entre 1 km 2 et 5 km 2 et 6 font plus de 5 km 2. Voir la liste des 20 plus grands lacs du territoire { l étude. (Tableau 4) Une liste de tous les lacs de villégiature comptant 10 résidences (permanentes ou saisonnières) ou plus sera produite ultérieurement. Tableau 4 Les 20 principaux lacs du bassin versant du fleuve Saint-Jean en terme de superficie No. Nom MRC Sous-bassin Sup. km2 Vocation Utilisation 1 Lac Témiscouata Témiscouata Madawaska 67,00 Villégiature Pêche Parc Marinas Plages Prises d'eau Réservoir 2 Grand lac Squatec Témiscouata Madawaska 12,20 Villégiature Pêche Plage 3 Lac Long Témiscouata Madawaska 9,90 Villégiature Pêche 4 Lac de l'est Kamouraska Chimenticook 7,00 Villégiature Pêche Plage 5 Lac Pohénégamook Témiscouata Saint-François 5,80 Villégiature Pêche Plage Marina 6 Lac Méruimticook Témiscouata Baker 5,80 Villégiature Pêche 7 Lac Touladi Témiscouata Madawaska 4,90 Parc Conservation villégiature canotage pêche 8 Lac des Aigles Témiscouata Madawaska 4,30 Villégiature Pêche Plage 9 Lac Beau Témiscouata Saint-François 4,20 Villégiature Pêche Frontalier 10 Lac Saint-François Rivière-du-Loup Saint-François 2,60 Villégiature Pêche 11 Lac du Pain de sucre Témiscouata Madawaska 1,90 Villégiature Pêche 12 Lac Saint-Jean Les Basques Madawaska 1,70 Villégiature Pêche 13 Lac Léverrier L'Islet Noire-Nord-Ouest 1,43 Pêche 14 Lac Petit Squatec Témiscouata Madawaska 1,40 Villégiature Pêche 15 Lac Rond Témiscouata Madawaska 1,40 Parc Conservation 16 Petit lac Touladi Témiscouata Madawaska 1,20 Parc Conservation villégiature canotage pêche 17 Lac Frontière Montmagny Noire-Nord-Ouest 1,11 Villégiature Pêche 18 Lac Sload Témiscouata Madawaska 1,10 Villégiature Pêche 19 Lac Biencourt Témiscouata Madawaska 0,90 Villégiature Pêche 20 Lac Croche Témiscouata Madawaska 0,84 Parc Conservation Regard sur les rivières À l exception de la rivière Madawaska, les rivières qui parcourent le bassin versant sont de tailles modestes compte tenu de la configuration du bassin versant découpé par des frontières et ainsi, limité seulement { la tête d un imposant système. L agriculture, de par son étalement restreint, semble n avoir eu que peu d impacts sur la canalisation et la linéarisation des cours d eau en général. Une rivière retient cependant l attention { ce sujet, il s agit de la rivière Daaquam. Cette rivière fut considérablement reprofilée à des fins d évacuation rapide de l eau. (Figure 1) Conséquemment à ce reprofilage, les autorités du Maine soumirent une plainte officielle relativement au transport vers l aval de quantités très importantes de sédiments. 25

37 Figure 1. Résultat du reprofilage de la rivière Daaquam. Source : Google Earth D autre petits cours d eau sont passablement linéarisés tel la rivière Des Gagnon par exemple, mais, { l exception de la Daaquam, le phénomène est minime si on le compare avec des régions plus agricoles des basses-terres du Saint-Laurent où il est généralisé. Tableau 5 Une particularité au bassin { l étude est la dynamique selon laquelle la rivière Madawaska ne gèle pas sur approximativement 14 kilomètres. L origine même du nom de la principale 26

38 municipalité riveraine en est tributaire. La profondeur du lac Témiscouata et la température de l eau qui en provient, occasionneraient ce phénomène répandu mais rare de par l ampleur qu il prend sur la Madawaska. En termes de longueur, dû à ces nombreux méandres, c est la rivière Cabano qui est la plus importante du bassin avec 90 kilomètres de long. En termes de débit, c est plutôt la rivière Madawaska avec 48,6 m 3 /s de débit moyen, qui est en tête de palmarès. Historiquement, cette rivière a atteint un maximum de 442 m 3 /s Eaux souterraines À Saint-Pamphile et Sainte-Perpétue, 2 piézomètres font le suivi du niveau de la nappe phréatique, car ces municipalités s alimentent en eau par des sources souterraines. À Saint- Pamphile, la précarité de cet approvisionnement a poussé les instances municipales à introduire des compteurs d eau dans chaque résidence connectée au réseau de distribution. Autrement, très peu d information sont { la disposition de l OBVFSJ au moment d écrire ces lignes. Cette section sera bonifiée au fur et à mesure des acquisitions de documents et de connaissances Milieux humides Les milieux humides regroupent les marais, les marécages, les tourbières, les herbiers submergés et les plaines inondables. Dans la région du Bas-Saint-Laurent, selon une étude de l Observatoire de la foresterie du Bas-Saint-Laurent 2007, les milieux humides du territoire public sont relativement intacts avec près de 93% des superficies n ayant pas subi de perturbations anthropiques majeures. En incluant l état des zones tampon de 100 mètres autour de ces milieux, le pourcentage tombe cependant à 48%. En territoire forêt privée du Témiscouata, un programme de conservation volontaire des milieux humides fut initié par la Forêt modèle du Bas-Saint-Laurent de 1999 à Une quarantaine de petits milieux humides forestiers et agricoles furent ainsi protégés. Cette initiative fût poursuivie par la suite par l'agence de mise en valeur des forêts privées du Bas Saint-Laurent. D autre part, dans la Chaudière-Appalaches, en 2006, un plan de conservation des milieux humides fut réalisé avec la société de conservation Canards Illimités Canada. La partie «Bassin versant du fleuve Saint-Jean» de la région de la Chaudière Appalaches serait la mieux pourvue en milieux humides d intérêt. En effet le mauvais drainage des plateaux appalachiens aurait favorisé la formation de nombreux milieux humides. Caractéristiques des milieux humides des Appalaches : (CRÉ Chaudière-Appalaches, 2010b) Majoritairement des tourbières ainsi que des marécages arbustifs ou arborescents en bordure des lacs et cours d eau; Milieux humides principalement conditionnés par la topographie; Rôle important du castor dans la création et le maintien de nombreux petits milieux humides. Dans toute la zone Sud-Ouest, on trouve 54,75 km 2 de milieux humides, dont certains ont une grande superficie. On retrouve d ailleurs, dans la municipalité de Saint-Just-de- Bretenières, une tourbière de 1 km de diamètre. Moins pourvue en milieux humides, la zone Nord-Est en compte tout de même 24,44 km 2. Certains de ces milieux humides bénéficient 27

39 d un important statut de protection tels ceux { l intérieur de la réserve écologique Thomas- Sterry-Hunt et du parc national du lac Témiscouata Qualité de l eau Réseau-rivières Le MDDEP maintient, depuis 1979, un réseau de suivi de la qualité de l eau, le Réseaurivières, lequel assure la surveillance de base des principales rivières du Québec. Mensuellement un échantillonnage d eau est réalisé puis analysé en laboratoire. Plusieurs paramètres sont mesurés et compilés sur une importante séquence temporelle. Les paramètres retenus sont présentés au Tableau 6. Les résultats sont archivés dans la Banque Québécoise de données sur le Milieu Aquatique (BQMA). Cette banque collige toutes les données recueillies par le ministère sur les milieux aquatiques du Québec depuis Les données sont disponibles auprès du ministère sur demande. Tableau 6 Liste des paramètres mesurés dans le réseau-rivières Bactériologique Biologiques Nutriments Physiques Coliformes fécaux Chlorophylle a Azote ammoniacal Carbone organique dissous Phéophytine Azote totale Conductivité Nitrites et Nitrates Matières en suspension Phosphore dissous ph Phosphore en suspension Température Turbidité Dans le bassin versant du fleuve Saint-Jean, 2 stations font partie du Réseau-rivières soit une au pont de la rivière Cabano, à 4 km au nord du village de Saint-Eusèbe, et une autre au pont de la rivière Madawaska à la hauteur de la ville de Dégelis. Avant 2006, 6 autres rivières étaient suivies dans la MRC de Témiscouata, les résultats de ces stations seront présentés sous peu Travaux réalisés par la Société d aménagement de la rivière Madawaska et du lac Témiscouata (SARMLT) Entre 1992 (année de fondation) et 2010, la SARMLT a mené plusieurs études et projets en lien avec la connaissance de la qualité de l eau et des habitats aquatiques. Ces travaux ont permis de mettre en lumière et de corriger certaines problématiques environnementales. Ils ont également permis de créer une importante base de connaissances sur ce secteur qui correspond au plus important sous bassin versant du territoire { l étude. Une liste des travaux réalisés sera intégrée en annexe Programme Environnement-Plage Chaque saison estivale, le ministère du Développement durable, de l Environnement et des Parcs invite les exploitants de plage à participer au programme Environnement-Plage. Grâce à ce partenariat, le Ministère et les participants au programme sont ainsi en mesure 28

40 d informer la population de la qualité bactériologique des eaux de baignade des plages participantes et, ainsi, de permettre à la population de profiter de ces lieux, pleinement et en toute quiétude. Dans le bassin versant du fleuve Saint-Jean, huit (8) plages participent à ce programme. (Tableau 7) Tableau 7 Programme environnement-plage Municipalité Plage Plan d'eau Sous-bassin Auclair Plage municipale d'auclair Lac Squatec Madawaska Cabano-Notre-Dame-du-Lac Plage municipale de Cabano Lac Témiscouata Madawaska Cabano-Notre-Dame-du-Lac Plage municipale de Notre-Dame-du-Lac Lac Témiscouata Madawaska Dégelis Plage municipale de Dégelis Lac Témiscouata Madawaska Mont-Carmel Plage du camping du lac de l'est Lac de l'est Chimenticook Pohénégamook Plage de Pohénégamook Santé plein air Lac Pohénégamook St-François Pohénégamook Plage municipale de Pohénégamook Lac Pohénégamook St-François Sainte-Apolline-de-Patton Plage centre de plein air Sainte-Apolline Lac Carré St-Jean-Nord-Ouest Capacité de support en phosphore Un paramètre très significatif pour l évaluation de l état de santé d un plan d eau est son niveau de saturation en phosphore. À cette fin, quelques plans d eau du bassin versant (Tableau 8) ont fait l objet d évaluation de leur capacité de support ou de leur concentration en phosphore. Les résultats seront présentés sous peu. Tableau 8 Capacité de support en phosphore de quelques lacs du bassin versant Nom MRC Municipalité Sous-bassin Année de mesure Grand lac Squatec Témiscouata Lejeune; Auclair; Dégelis Madawaska 1998, 2004 Lac Ango Témiscouata Dégelis Verte 1998, 2004 Lac Long Témiscouata Saint-Marc-du-Lac-Long; Rivière-Bleue Madawaska 1998, 2004 Lac de l'est Kamouraska Mont-Carmel Chimenticook 1998, 2007 Lac Beau Témiscouata Rivière-Bleue Saint-François 1998 Lac des Échos Rimouski - Neigette Esprit-Saint Madawaska 1998 Lac Mériumticook Témiscouata Packington, Saint-Jean-de-la-Lande Petit ruisseau Baker 1998 Lac Pohénégamook Témiscouata Pohénégamook Saint-François 1998 Lac Témiscouata Témiscouata Tém.sur-le-lac, Dég, St-Jus, St-Cyp, Squat. Madawaska ZIPP (Zone d Intervention Prioritaire Phosphore) Le sous-bassin du lac Témiscouata fait l objet d un projet de ZIPP auquel 100 entreprises agricoles participent. Cette mesure est issue du plan d intervention détaillé sur les algues bleu-vert Chapeauté par le MAPAQ direction Bas-Saint-Laurent et le Club de gestion des sols du Témiscouata, ce projet a pour objectif de réduire la charge en phosphore émise par les agriculteurs du sous-bassin Cyanobactéries Le bassin versant du fleuve Saint-Jean n est pas épargné par la prolifération des algues bleuvert. Au total, ce sont 5 lacs qui furent touchés dans le territoire, depuis que le MDDEP en fait officiellement le suivi. (Tableau 9) C est la zone Nord-Est la plus touchée, conséquemment à 29

41 l abondance de lacs d importance en villégiature dans cette zone. Les résultats d analyse de ces proliférations seront présentés sous peu. Tableau 9 Lacs touchés par les cyanobactéries Nom MRC Municipalité Lac Baker (interprovincial) Témiscouata Saint-Jean-de-la-Lande X X X Lac Pohénégamook Témiscouata Pohénégamook X X X X Lac Sauvage Témiscouata Saint-Michel-de-Squatec X X X Lac Témiscouata Témiscouata Cabano / Dégelis X X X X X Lac Joli Etchemin Sainte-Aurélie X Réseau de surveillance volontaire des lacs (RSVL) Instauré en 2004, le Réseau de surveillance volontaire des lacs (RSVL) permet aux riverains de mieux connaître et de mieux comprendre leur lac pour participer activement à sa protection. Le RSVL est basé sur un partenariat entre le Ministère, les associations de propriétaires riverains et les organisations participant à la protection et à la gestion des plans d'eau. Les volontaires, suivant un protocole rigoureux, sont invités à prendre des mesures et des échantillons pour quantifier l état de santé d un lac. Dans le bassin versant du fleuve Saint-Jean, 4 lacs font l objet d un tel suivi. (Tableau 10) En 2011, le lac Témiscouata doit s ajouter aux lacs suivis avec 2 stations. Les résultats du RSVL seront présentés sous peu. Tableau 10 Réseau de surveillance volontaire des lacs Lac MRC Municipalité Bassin versant Année de mesure Numéro de station Lac Méruimticook Témiscouata Packington; Saint-Jean-de-la-Lande Ruisseau Baker 2008; A \ 291B Lac Saint-François Rivière-du-Loup Saint-Hubert-de-rivière-du-Loup; Saint-Modeste Rivière Saint-François 2004; 2005; 2008; 2009; Lac Jally Montmagny Saint-Paul-de-Montminy Saint-Jean-Nord-Ouest 2002; 2003; 2008; 2009; Lac Joli Etchemins Sainte-Aurélie Saint-Jean-Nord-Ouest 2003; 2007; 2009; Lac Fontaine-Claire L'Islet Saint-Marcel Grande-rivière-Noire Lac Témiscouata Témiscouata Témis.-sur-le-lac, St-Juste, Dégelis, St-Cyprien, Squat. Madawaska Nouvel inscrit stations Lac Frontière Montmagny Lac Frontière Noire-Nord-Ouest Nouvel inscrit station 2010: à confirmer Installations septiques des résidences isolées Entre 2008 et 2010, la Régie Intermunicipale des déchets du Témiscouata entamait un état des lieux des installations septiques et des abords des cours d eau. Cet état des lieux touchant plus de 5500 résidences non-raccordées { un réseau d égout municipal devant servir d outils { la mise aux normes des installations septiques et par le fait même { la réduction de la contamination des cours d eau par des sources anthropiques. Les résultats de cet état des lieux seront présentés sous peu Arrosage d insecticides pour la tordeuse des bourgeons de l épinette Une section sera développée sur cet aspect car ces arrosages furent massifs et ont couvert de grandes superficies de forêts. Ces arrosages ont eu lieu dans les années L OBVFSJ ne dispose pas de renseignements à ce sujet pour le moment. 30

42 2.7 Risques naturels Inondations Malgré la taille restreinte des sous bassins { l étude, la région n est pas { l abri des aléas de la nature. Récemment, le 3 août 2008, un événement extrême de précipitations causait la mort de deux personnes à Saint-Marc-du-lac Long, dans le sous bassin de la rivière Madawaska. Des ponts furent emportés par les crues et plusieurs résidences furent inondées et endommagées. Le lac Long s est vu complétement transformé et les effets de cet évènement se font encore grandement sentir 2 ans plus tard. Les risques d inondation associés aux nombreux barrages de castors seront documentés avec rigueur car ils seraient très importants dans le bassin versant { l étude. Dans le sous bassin Madawaska, plusieurs lacs importants permettent en quelques sortes d amortir l onde de crue. D autre part, le barrage du lac Témiscouata permet une certaine régulation du niveau du lac. Cette section demeure à compléter Embâcles (Glace ou débris ligneux) Parmi les cours d eau qui présentent une problématique d embâcles il y a la rivière Daaquam. La linéarisation de ce cours d eau { fait en sorte de réduire sa longueur totale (et son volume), donc sa capacité { contenir de l eau. Le 21 avril 2008, une inondation causée par un débordement en amont d un embâcle de glace cause pour $ de dommages à l endroit de la pourvoirie Daaquam. Cet évènement causa la mort de 19 chiens de traîneau. La rivière Bleue présenterait aussi une problématique d embâcles, ainsi que d autres cours d eau fortement utilisés par le castor. Cette section demeure { documenter. 31

43 3 MILIEU BIOPHYSIQUE 3.1 Classifications écologiques du territoire MDDEP : Cadre écologique de référence (CER) Le cadre écologique de référence est un système de classification servant d outils pour l aménagement du territoire. C est une approche méthodologique moderne faisant appel aux outils les plus efficaces d analyse du territoire. Il est composé de huit niveaux de perception du milieu terrestre qui propose un découpage cartographique permanent : contours et contenus indépendants des peuplements forestiers, des limites de coupe ou de feu ou des limites administratives par un découpage selon les lignes de force des géo systèmes. Ce sont donc des limites naturelles, permanentes et reconnaissables sur le terrain. (MDDEP) L organisme de bassin versant du fleuve Saint-Jean compte utiliser cette classification aux fins de gestion de la ressource eau et de délimitation d unités de réflexion pour l aménagement du territoire. L utilisation de ce système de classification est également encouragée par le ROBVQ. Les trois premiers niveaux du CER s appliquant au bassin versant du fleuve Saint-Jean sont représentés ci-bas. (Carte 9) 32

44 3.1.2 MRNF : Système hiérarchique de classification écologique du territoire Le Système hiérarchique de classification écologique du territoire a pour but de décrire la diversité écologique des territoires forestiers du Québec et d'en présenter la distribution. Ce système, basé sur des critères biophysiques, a une finalité plutôt forestière. Il se compose de onze niveaux de perception délimitant des écosystèmes à diverses échelles. (MRNF) Cette classification, quoique présentée dans le portrait ne sera pas utilisée pour fin de gestion. Les classes qui s appliquent au bassin versant du fleuve St-Jean, pour les sept premiers niveaux, sont présentées au tableau suivant. Tableau 11 Système hiérarchique de classification écologique du territoire appliqué au bassin versant du fleuve Saint-Jean Niveau Classe Zone de végétation Sous zone de végétation Domaine Bioclimatique Sous-Dom. Biocl. Région écologique Sous-Région écologique Chevauchée par le Tempérée Nordique Forêt mélangée Sapinière à bouleau de l'est Collines des moyennes 1B4FM Collines du lac 63 Lac Témiscouata bassin versant 1 1B Jaune 1B4 Appalaches Témiscouata du (ZONE NORD-EST) 1B4 1B4F 1B4FT Collines et coteaux 61 Lac Morin fleuve Saint-Jean du lac 62 Lac Pohénégamook Pohénégamook 66 Lac des Aigles Tempérée Nordique Forêt décidue Érablière à bouleau de l'est Collines des basses 1A3DT Coteaux du lac 34 Lac Etchemin 1 1A Jaune 1A3 Appalaches Etchemin 35 Saint-Cyprien (ZONE SUD-OUEST) 1A3 1A3D 36 Saint-Pamphile 7 Paysage régional 3.2 Territoires à statut particulier Aires protégées Parc Parc national du lac Témiscouata Dernier-né du réseau des parcs nationaux du Québec, le Parc national du lac Témiscouata s articule autour du 2 e plus important plan d eau au sud du Saint-Laurent. Son avènement vient assurer la conservation de 45% des rives du lac Témiscouata, de l entièreté des lacs Touladi, Petit Touladi, Rond, Croche, d une proportion importante de la rivière Touladi, ainsi que de plusieurs autres petits cours d eau, lacs et milieux humides { l intérieur des 175 km 2 du parc. Chacun des parcs nationaux doit mettre en œuvre un PSI, soit un programme de suivi de l intégrité écologique du territoire couvert. Certains des indicateurs du PSI du Parc national du lac Témiscouata pourront être suivis en partenariat avec l OBV du fleuve Saint-Jean Refuges biologiques Les refuges biologiques sont de petites aires forestières, d environ 200 hectares en moyenne, soustraites aux activités d aménagement forestier et dans lesquelles des habitats et des espèces sont protégés de façon permanente. (MRNF, 2010) De façon générale, les activités d'aménagement forestier sont interdites sur le territoire d'un refuge biologique. Les refuges biologiques sont désignés en vertu de la loi sur les forêts afin de conserver des forêts mûres ou surannées, représentatives du patrimoine forestier et d y maintenir la diversité biologique. Leur nombre dans la zone Nord-Est est de 65 totalisant environ 4495 ha. 33

45 Réserve écologique Réserve écologique internationale Thomas-Sterry-Hunt Situé de part et d'autre de la frontière Québec-Maine, le site de la réserve écologique dite internationale, fait partie de la MRC de Montmagny. Il occupe une superficie de 53 hectares. Le statut de conservation du côté américain n est pas connu pour le moment. Cette réserve écologique protège des milieux humides représentatifs du système tourbeux appalachien. Les habitats caractérisant la réserve écologique constituent en fait un complexe de tourbières divisé en trois sections principales correspondant à autant de bassins ouverts situés des deux côtés de la frontière canado-américaine. Comme la plupart des tourbières de cette région, celles de la réserve écologique sont peu profondes, la tourbe ne dépassant pas 2 mètres. (Direction du patrimoine écologique et des parcs, Service des aires protégées) 34

46 3.2.2 Aires récréatives Parcs régionaux Un parc régional est un territoire dont la création émane d'une initiative régionale. Le parc réfère à un espace naturel ou à un corridor aménagé pour la pratique d'activités récréatives et sportives. (MAMROT 2010) C est un territoire { vocation récréative dominante, établi sur des terres du domaine public ou des terres privées. L exploitation des ressources y est très encadrée et la mise en valeur du milieu naturel est en premier plan. Ce sont des territoires qui favorisent le rapprochement entre l homme et le milieu naturel par l accessibilité et l interprétation. Une MRC peut y légiférer en matière de protection et de conservation de la nature. On retrouve 2 parcs régionaux dans le territoire { l étude chacun partiellement inclus { l intérieur des limites du bassin versant : Le Parc régional des Appalaches dans la MRC de Montmagny et le Parc régional du Massif du Sud partagé entre les MRC des Etchemins et de Bellechasse Parc linéaire Au début des années 90, l ancienne voie ferrée du «Temiscouata railway» s est vue reconvertir en voie cyclable. Le Parc interprovincial Petit Témis, qui relie la ville de Rivière-du-Loup au Québec { celle d Edmundston au Nouveau-Brunswick, traverse entièrement le bassin versant. C est l organisme mandataire de la mise en place de l OBV du fleuve Saint-Jean (la Société d aménagement de la rivière Madawaska et du lac Témiscouata) qui fut instigatrice de ce parc linéaire. L aménagement de cette infrastructure a permis de favoriser l accessibilité au lac Témiscouata ainsi que la conservation d une part importante de ses rives, puisqu il longe le lac sur une distance de 25 km Territoires désignés à des fins d utilisation de la faune Réserves fauniques La Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune prévoit que la ministre des Ressources naturelles et de la Faune peut établir sur les terres du domaine de l État des réserves fauniques vouées { la conservation, { la mise en valeur et { l utilisation de la faune ainsi qu accessoirement, { la pratique d activités récréatives. On y pratique principalement des activités de chasse et de pêche et des activités de plein air. Dans le bassin versant du fleuve Saint-Jean, on compte une bonne partie de la Réserve faunique de Rimouski (MRC Rimouski-Neigette) qui fait au total 729 km 2. L'offre des activités et des services commerciaux dans cette réserve faunique, c est-à-dire sa gestion, fut déléguée par contrat d autorisation { la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ). D autre part, une partie infime de la Réserve faunique Duchénier (MRC Rimouski-Neigette et des Basques) qui fait au total 273 km 2, est également incluse dans le bassin versant. Cette réserve se distingue des autres par sa gestion qui a été déléguée par contrat d autorisation { une corporation à but non lucratif, le Territoire Populaire Chénier inc. 35

47 ZECS La Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune prévoit que la ministre des Ressources naturelles et de la Faune peut établir sur les terres du domaine de l État des zones d exploitation contrôlée (ZECS) { des fins d aménagement, d exploitation ou de conservation de la faune ou d une espèce faunique et accessoirement { la pratique d activités récréatives. La gestion d une zone d exploitation contrôlée est confiée, par protocole d entente, { un organisme. Le concept des ZECS repose sur quatre grands principes : 1. La conservation de la faune : les organismes gestionnaires doivent veiller au suivi et au contrôle de l'exploitation de la faune afin d'assurer un équilibre entre la demande des utilisateurs et l'offre faunique; 2. L'accessibilité à la ressource faunique : les organismes doivent faire en sorte que l'utilisation récréative de la faune soit accessible à chance égale à toute personne qui le désire; 3. La participation des usagers : la participation des usagers constitue un élément essentiel au concept des ZECS. Ainsi, chaque ZEC est gérée bénévolement par une association sans but lucratif dûment incorporée. L'association gestionnaire est composée des représentants élus lors de l'assemblée générale annuelle des membres; 4. L'autofinancement des opérations : les revenus autonomes provenant surtout des cartes de membres, de la vente de forfaits ainsi que des droits d'accès doivent permettre l'autofinancement des ZECS. Deux ZECS sont présentes sur le territoire du bassin versant du fleuve Saint-Jean, la ZEC Chapais (388 km 2 )dans la MRC Kamouraska qui est partiellement incluse dans le territoire et dont la gestion est déléguée par protocole d entente { la Société de gestion de la faune de Kamouraska inc., puis il y a la ZEC Owen (615 km 2 ) dans la MRC Témiscouata qui est entièrement incluse dans le territoire et dont la gestion est déléguée par protocole d entente { la Fédération de chasse et pêche Owen inc Pourvoiries La loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune définit la pourvoirie comme une entreprise qui offre, contre rémunération, de l hébergement et des services ou de l équipement pour la pratique, { des fins récréatives, des activités de chasse, de pêche et de piégeage. Les pourvoiries sont de deux types : à droit exclusif ou à droit non-exclusif. Sur le territoire { l étude, on ne dénombre qu une seule pourvoirie { droit exclusif, il s agit de la Baronnie de Kamouraska. Situé dans la MRC du même nom et enclavé dans la ZEC Chapais, ce territoire sous location pour fin d exclusivité des droits de chasse et pêche, occupe 65,2 Km 2. Plusieurs autres pourvoiries à droit non-exclusif sont aussi présentes sur le territoire, leur recensement n est cependant pas complété pour le moment. 36

48 3.2.4 Autres territoires à désignation particulière Certains territoires sans statut particulier autre que celui de territoire d interdiction de chasse bénéficient comme le nom l indique, d une interdiction de chasse. Il s agit de la Réserve de Parke, partagée entre les MRC de Kamouraska, Rivière-du-Loup et Témiscouata, et du Territoire d Estcourt sur les rives du lac Pohénégamook. Ces 2 territoires sont situés sur des terres du domaine de l état et toute forme de chasse y est totalement interdite. La pêche cependant n y fait l objet d aucune restriction. 37

49 4 MILIEU BIOLOGIQUE 4.1 Flore Zones de végétation Domaines et sous-domaines bioclimatiques Selon le système hiérarchique de classification écologique du territoire décrit au point 3.1.2, le territoire { l étude est entièrement inclus dans la zone de végétation Tempérée nordique, caractérisée par une dominance de peuplements feuillus et mélangés (MRNF, 2010). La zone Nord-Est du territoire { l étude, se situe dans la sous-zone de végétation de la forêt mélangée (Carte 11) dans le domaine de la sapinière à bouleau jaune (sous-domaine de l Est). Le domaine bioclimatique de la sapinière à bouleau jaune est un écotone, c'est-àdire une zone de transition entre la zone tempérée nordique, à laquelle il appartient, et la zone boréale. Les sites mésiques (conditions moyennes d'humidité) y sont occupés par des peuplements mélangés de bouleaux jaunes et de résineux, comme le sapin baumier, l'épinette blanche et le thuya occidental. L'érable à sucre y croît à la limite septentrionale de son aire de distribution (MRNF, 2010). 38

50 Pour sa part, la zone Sud-Ouest est plutôt incluse dans la sous-zone de végétation de la forêt décidue (Carte 11) dans le domaine de l érablière à bouleau jaune (sous-domaine de l Est). Le domaine bioclimatique de l'érablière à bouleau jaune couvre les coteaux et les collines qui bordent le sud du plateau laurentien et des Appalaches. Il occupe la partie la plus nordique de la sous-zone de la forêt décidue (MRNF, 2010). Exceptionnellement, du fait de l altitude, le Massif du Sud est recouvert par un échantillon de forêt boréale (MDDEP, 2011) Peuplements forestiers Le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) secteur forêt nous donne accès aux cartes des peuplements forestiers du territoire { l étude (cartes éco-forestières). Celles-ci présentent les types de peuplements (essences dominantes) et leur âge. (Carte 11) Écosystèmes forestiers exceptionnels (EFE) Les écosystèmes forestiers exceptionnels sont divisés en trois catégories : forêts rares forêts anciennes forêts refuges d'espèces menacées ou vulnérables La liste préliminaire présentée dans le Tableau 12 ne contient que certains des écosystèmes forestiers exceptionnels protégés par la Loi sur les forêts, c est-à-dire ceux en terres publiques. Dans la zone Nord Est, soit la portion du bassin qui correspond à la région du Bas-Saint-Laurent, il y aurait un total de 19 EFE pour une superficie de 275 ha, plus que les 9 présentés dans le tableau 12. Plusieurs autres sites qui ne sont pas classés en tant qu'écosystèmes forestiers exceptionnels en vertu de cette loi, mais qui ont une désignation analogue, ne figurent pas sur cette liste. Il s agit notamment de sites situés en forêt privée et de sites appartenant à des territoires déjà protégés en vertu d autres lois (parcs nationaux, réserves écologiques, réserves de biodiversité, etc.). La liste la plus complète possible des écosystèmes forestiers exceptionnels inclus dans le bassin { l étude sur terres publiques et privées sera complétée ultérieurement. Tableau 12 39

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