GUIDE SUR LES PREALABLES A LA CONVERSION EN AGROBIOLOGIE. Production bovins laitiers

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1 GUIDE SUR LES PREALABLES A LA CONVERSION EN AGROBIOLOGIE Production bovins laitiers Agathe DUAULT 3 ième année Ecole d Ingénieur de Purpan Juin 2012

2 MANUEL D UTILISATION DU GUIDE Ce guide a été conçu dans l optique d apporter une aide aux techniciens non spécialisés en bio qui auraient à suivre un agriculteur voulant convertir son élevage laitier. Il permet d aider à évaluer la faisabilité de la conversion et d appréhender les pistes de développement pouvant être envisagées. Ce guide convient à des agriculteurs impliqués dans une démarche de conversion, ou se posant certaines questions quant à la faisabilité d un projet de conversion. Le diagnostic s articule en deux parties. Une première partie permet de faire l état des lieux actuel du système de production dans l optique d une conversion. Cette partie comprend donc une approche sociologique, économique et technique. Les impacts sociaux, économiques et techniques d une transition en système bio sont loin d être négligeables. Il est important de comprendre les raisons ayant poussé l agriculteur à faire ce choix, ainsi que d évaluer son degré d implication et de préparation pour faire face aux changements à venir. Elle permet aussi d évaluer la facilité avec laquelle le système actuel pourra évoluer vers un système bio. La deuxième partie sert à orienter le conseil vers un système bio qui convient le mieux au profil de l agriculteur ainsi qu à ses objectifs et à la structure de son exploitation. Remarque : Ce guide n est qu un outil orientant le conseil. Il existe une diversité de situation chez les candidats à la conversion en système biologique et c est en prenant en compte l ensemble des éléments à disposition que le conseil apporté sera le plus adapté à la situation. 2

3 SOMMAIRE Etat des lieux... 4 Approche sociologique et économique... 4 Approche technique... 7 Du système actuel au système bio Quel est le profil de l agriculteur? Quels sont les systèmes envisageables pour l agriculteur? Fiche agronome Fiche intensif Fiche extensif Fiche éleveur Références technico-économiques Témoignages d agriculteurs Agronome rigoureux Eleveur économe Extensif rigoureux Extensif économe Intensif rigoureux

4 ETAT DES LIEUX DE LA SITUATION GENERALE APPROCHE SOCIOLOGIQUE ET ECONOMIQUE DE LA CONVERSION L impact social d une conversion en système bio est important. Ainsi, il est essentiel de cerner les motivations de l agriculteur à faire ce choix, ainsi que de mesurer son degré d implication et de préparation face aux changements à venir. 4

5 QUESTIONS GENERALES 0 Pourquoi l agriculteur fait le choix de se convertir en bio? Quelles sont les motivations réelles l ayant poussé à ce changement? - Motivation écologique-environnementale : protéger l environnement, sa santé, limiter la pollution - Motivation technique : défi technique, concept intéressant, essayiste - Motivation sociétale : Réponse à une demande de la part du consommateur ou du citoyen - Motivation économique : Meilleure valorisation, aides importantes, prix supérieurs Comprendre la ou les motivations qui ont poussé l agriculteur à se convertir est essentiel pour faire les bons choix de conduite par la suite. Il n y a pas de motivation plus favorable que d autre à la conversion. 1 L entourage de l agriculteur est il favorable à la décision de conversion? Familles? Agriculteurs voisins? Si oui, quelle forme de soutien? - Echanges techniques - Echanges de matériel - Soutien familial - Parrainage - Formation sur la bio, groupe agriculteurs bio - Autres Si non, quelle forme d opposition? - Opposition de la famille - Mise à l écart par les autres éleveurs - Pas de possibilité d accompagnement - Pas d éleveurs bios dans les environs - Autres L entourage de l éleveur est déterminant pour la réussite d une conversion. En effet, des changements interviennent dans la manière de travailler de l agriculteur qui peut se trouver en décalage avec les producteurs conventionnels. Il est important que celui-ci soit bien entouré pour échanger, s informer et partager son expérience. PREPARATION AUX CHANGEMENTS 2 L agriculteur est-il conscient des changements de pratiques engendrés par une conversion en bio? - Est-il au courant du contenu du cahier des charges (origine animaux, bâtiment, alimentation, prophylaxie ) OUI NON - Au delà de ça, est-il conscient des engagements liés à la certification et des démarches administratives nombreuses qui en découlent? Connaître les fondamentaux de la bio lors d un projet de conversion est indispensable. De même, l éleveur doit avoir intégré le principe de certification et les engagements pris lors du début de la conversion. 5

6 3 Est-il conscient des possibles baisses de productions, de rendements? OUI NON Lors d une conversion en bio les références technico économiques changent. Il est important que l éleveur soit conscient de ce possible changement, notamment en matière de baisse de rendement, de production, même si la baisse de la productivité n est pas systématique. Cf repères technico économiques en annexe pour se faire une idée. 4 L agriculteur s est-il posé la question des débouchés pour écouler ses produits bio? OUI NON Il est important de s assurer des débouchés possibles ainsi que des prix, ou même de réaliser une étude de marché, et ce, surtout dans le cas d une recherche de débouchés en circuit court. SITUATION ECONOMIQUE La situation financière actuelle de l exploitation est-elle favorable à une conversion? 5 - Marge de sécurité : quelle est la marge de manœuvre dont dispose l exploitation sachant que celleci risque de diminuer avec la conversion (Possibilité d augmentation d annuités). > 10% de l EBE < 10% de l EBE 6 - Annuités/EBE : Quelle est la marge de manœuvre pour d éventuels nouveaux investissements (dépend de l équipement actuel de l exploitation). < 40 % > 40% 7 - Trésorerie Nette Globale : Elle doit être positive et suffisante car il est fortement recommandé de disposer de réserves pour la conversion. > 0 < 0 La période de conversion est une période où l agriculteur doit, la plupart du temps, réaliser des investissements. Les rendements peuvent diminuer alors que la valorisation des produits se fera hors du circuit bio. Ce manque à gagner n est donc pas compensé dans un premier temps. Les exploitations désirant se convertir doivent être en bonne santé financière, même si des aides à la conversion existent. 6

7 APPROCHE TECHNIQUE DE LA CONVERSION ELEMENTS A APPROFONDIR DANS LE CADRE D UNE ETUDE DE CONVERSION ET REPERES 7

8 CONDUITE DU SYSTEME - PRIORITE A L ALIMENTATION L alimentation est le point phare de la conduite d un élevage bovin lait en général, mais il l est encore plus en système bio. L alimentation est le poste de charges le plus important. Les aliments bios sont près de deux fois plus coûteux en bio qu en conventionnel. Ainsi, tout un travail de réflexion devra être entrepris pour trouver un équilibre entre autonomie alimentaire et niveau de production, bien que, à terme, et avec une bonne rigueur technique, les deux puissent se juxtaposer. 8 La disposition du parcellaire de l exploitation favorise-t-elle la pâture? - Parcelles regroupées autour des bâtiments d élevage? - Parcelles parsemées et difficiles d accès? - Un peu des deux? - Accessibilité à l eau? - Réflexion de l agriculteur sur les potentiels chemins La surface accessible détermine le type de systèmes envisageables par l agriculteur. En effet, celle-ci renseigne le potentiel de pâture des vaches de l exploitation et donc sur la nature des rations envisageables. Le choix d un système basé sur l herbe en cas de faible accessibilité peut mener à une part d herbe récoltée importante, augmentant ainsi les coûts de production. Le choix de système prend également en compte les objectifs de production. En système laitier, la plupart du temps, quand la part de l herbe augmente, la production laitière de l animal, diminue. Cependant, l amélioration des coûts de production viennent pallier cette plus faible productivité. 9 Quelle est la surface accessible par vache (ares pâturés /VL)? <50 ares/vl > 50 ares/vl Remarque : Une faible disponibilité des surfaces accessibles à la pâture n est pas forcement signe d échec de la conversion. Cependant, elle implique un certain niveau d organisation, une technicité accrue et un niveau d intensification plus important pour pallier aux charges plus importantes (récolte et distribution de stock ou d affourage en vert). Quelle est la qualité des sols? (nature, portance, précocité, résistance à la sécheresse) Remarque : Il est important d adapter la culture à la nature du sol. Ne pas fixer l objectif de production en fonction du droit à produire de l exploitation, mais bien en fonction du potentiel réel de ses sols, et ceci dans un souci de maximisation de l autonomie alimentaire. 8

9 10 Quelle est la quantité de concentrés par vache actuellement? < 120g/kg de lait > 120 g/kg lait Remarque : Un des objectifs majeurs de l élevage en agriculture bio est d atteindre l autonomie alimentaire, notamment en désintensifiant le système. Une conduite avec une importante part de concentré dans la ration est souvent synonyme de système intensif et ainsi difficilement compatible avec une démarche de recherche de durabilité et d autonomie alimentaire. 11 Quelle est la part de maïs actuelle dans la SFP (%)? < 20 % > 20% En bio, le système d élevage repose sur l utilisation maximale des prairies et cela est d autant plus important que l on est dans une constante recherche d autonomie alimentaire. Ainsi, réduire la part de maïs dans l assolement, et donc dans la ration, permet de minimiser les coûts d alimentation et de gagner en durabilité, d autant plus que la conduite de maïs en bio est chronophage. CONDUITE DU TROUPEAU SANTE En agriculture biologique la prévention est la règle prioritaire. Elle passe par une action sur le milieu extérieur (sol, logement), sur l alimentation (équilibre de la ration, qualité et quantité de celle-ci, correction des carences...) et sur l animal (renforcement des défenses naturelles). En cas de besoins, les médecines alternatives comme l homéopathie, la phytothérapie ou l aromathérapie, sont privilégiées. 12 L agriculteur utilise t-il des antibiotiques systématiques au tarissement? NON OUI Bien que l agriculture biologique favorise l utilisation de traitements alternatifs, un animal malade dans un élevage bio peut recevoir un antibiotique en dernier recourt. Cela se fait conformément au cahier des charges de l agriculture biologique qui encadre l utilisation des antibiotiques. La réglementation européenne autorise jusqu à trois traitements curatifs par animal et par an. L objectif est de mettre tout en place afin de limiter les risques de maladie (travail sur l ambiance, déchargement du bâtiment ). 13 Utilise-t-il des antiparasitaires systématiques? NON OUI De la même manière qu avec les antibiotiques, l utilisation systématique d antiparasitaire va à l encontre du cahier des charges qui encourage les actions préventives. Cependant, l utilisation d antiparasitaires en dernier recourt est autorisée dans les limites précisées. 9

10 14 Le niveau de leucocytes du troupeau est-t-il favorable à une conversion? < leucocytes > leucocytes Une bonne santé générale du troupeau est fortement conseillée avant d envisager une conversion en bio. En effet, le changement de système va entrainer une certaine déstabilisation au sein du troupeau, surtout si les changements sont importants, notamment l alimentation. Un troupeau en bonne santé et plutôt sélectionné sur les index fonctionnels est plus apte à bien s adapter à cette évolution. ASSOLEMENT ET PRODUCTION VEGETALE La production de fourrages et de concentrés de qualité en bio demande une grande technicité et une approche globale du système, et notamment de gestion des surfaces. Dans une optique d autonomie alimentaire et de durabilité, il est essentiel de faire le lien entre le potentiel fourrager des sols et les besoins des animaux (pâture ou stock). Est-ce que des rotations longues et/ou associations sont déjà mises en place? 15 - Quel est le nombre de rotations différentes sur l exploitation? > 2 < Quelle est la durée de la rotation la plus longue? 5 ans ou plus < 5 ans 17 - Y-a-t-il des cultures qui restent inchangées d année en année sur certaines parcelles (céréales, prairies )? NON OUI 18 - Quelle est la part de légumineuses dans les prairies (%)? - > 40 % < 40 % En système biologique, le premier facteur limitant, après l eau, est la disponibilité de l azote. Il est donc important d avoir une réflexion sur les rotations et les associations pour assurer la fertilité des sols ainsi que la gestion des adventices. Les cultures doivent donc se suivre en fonction, notammnet, de leur exigence en azote et de leur sensibilité au salissement. 10

11 19 L agriculteur fertilise-t-il ses prairies avec de l azote minéral en plus de l épandage des effluents d élevage? OUI NON En système biologique l utilisation d azote minéral est interdit. Il est important de mettre en place un ensemble de pratiques pour garantir la fertilité des sols sur le long terme, comme les associations avec des légumineuses, fixatrices d azote atmosphérique, mais aussi des rotations ou la valorisation des effluents d élevage. IDEE RECUE : La conversion en Agriculture Biologique se traduit automatiquement par une baisse de rendement des surfaces fourragères ou autres. POURQUOI : La baisse de rendement en céréales s explique, en partie, par un déficit d azote en sortie d hiver. Ce problème peut être résolu en apportant de l azote facilement assimilable, comme le lisier. Les rendements en herbe sont eux, en moyenne, identiques voire plus important en système bio (maîtrise du pâturage). 20 Quelle est la prophylaxie actuelle menée sur la production végétale? (IFT sur céréales (désherbage, fongicides, insecticide)) < 2 > 2 Remarque : Une bonne gestion des rotations est la clé pour lutter contre les adventices, les maladies et ravageurs. En effet, l alternance d espèces végétale cultivées et de pratiques culturales associées permet de perturber les cycles des bioagresseurs. La lutte mécanique est aussi efficace ainsi que le choix de variétés rustiques. C est l ensemble de ces leviers qui autorisent une lutte efficace. LE TRAVAIL et MATERIEL Quel est actuellement le rythme de travail de l agriculteur? IDEE RECUE : La productivité du travail en Agriculture Biologique est moindre qu en conventionnelle. POURQUOI : La surface cultivée par UTH est sensiblement la même dans les deux systèmes, mais, bien que le nombre de passages sur les cultures annuelles soit plus important en bio, la part plus importante de l herbe dans l assolement rééquilibre le temps passé dans les champs. 11

12 Est-ce que l agriculteur 21 - possède du matériel de désherbage mécanique adapté à la bio (herse étrille, houe rotative, bineuse ) OUI NON 22 - fait partie d une CUMA? - Si oui, est ce que la CUMA possède du matériel adapté à la bio (herse étrille, houe rotative, bineuse)? OUI NON 23 - Y a-t-il d autres adhérents en bio au sein de celle-ci? OUI NON - fait appel à des entreprises agricoles? 24 - Si oui, est ce que l entreprise possède du matériel adapté à la bio (herse étrille, houe rotative, bineuse)? OUI NON Pour le travail des champs, l agriculture biologique favorise la lutte mécanique. Cela nécessite du matériel spécifique, très peu utilisé en conventionnel et souvent onéreux. Ainsi, de nombreux agriculteurs en agrobiologie choisissent de s organiser au sein de CUMA, afin de partager ce matériel. De plus on peut aussi remarquer que de nombreux agriculteurs bios ont choisis de faire appel à des entreprises agricoles pour certains travaux. Cela leurs permet d éviter une surcharge de travail et de maximiser le temps dédié à d autres activités comme le suivi du troupeau, la vente directe ou la formation. Cette organisation nécessite d être réactif sur les dates pour la réussite du désherbage mécanique 12

13 DU SYSTEME ACTUEL AU SYSTEME BIO Quelques pistes de réflexions pour adapter le conseil au plus proche du profil de l agriculteur, de ses objectifs et de la structure d exploitation. 13

14 FICHE 1 QUEL EST LE PROFIL DE L AGRICULTEUR? Chargement réel (nbre UGB/ha SFP) AGRONOME INTENSIF Utiliser les données moyennes de l exploitation sur plusieurs années pour situer l agriculteur dans le graphique 1.5 EXTENSIF ELEVEUR Production moyenne/vl/an (kg/vl/an) POINTS IMPORTANT A PRENDRE EN COMPTE DANS UNE OPTIQUE DE CONSEIL DE CONVERSION EN BIO PROFIL DE L AGRICULTEUR AGRONOME INTENSIF EXTENSIF ELEVEUR POINTS FORTS - Bonne technicité en production végétale, et intérêt pour l agronomie - Bonne valorisation de la surface disponible - Approche alimentaire pointue - Gestion des surfaces et du troupeau proches du système bio - Bonne technicité au niveau du troupeau laitier POINTS FAIBLES - Peu de réflexions sur l approche alimentaire du troupeau - Durabilité faible en système bio - Techniques difficilement transposables en bio - Défaut possible de performances techniques - Possible manque d intérêt pour la production végétale, essentielle pour l autonomie alimentaire 14

15 FICHE 2 QUEL SONT LES SYSTEMES ENVISAGEABLES POUR L AGRICULTEUR? Surfaces accessibles Ares de SAU/Vache 42 SYSTEME ECONOME SYSTEME RIGOUREUX Par défaut de surface SYSTEME RIGOUREUX Par volonté de production animale et végétale conséquente AUTONOMIE ALIMENTAIRE POSSIBLE SYSTEME RIGOUREUX Par volonté de production animale conséquente SYSTEME RIGOUREUX Par volonté de production animale maximale ACHAT CONCENTRE IMPOSSIBLE 42 Risques économiques Reportez la surface accessible à la pâture et la quantité de lait à produire, en fonction du droit à produire de l exploitation mais surtout des objectifs de production de l agriculteur Lait à produire/ha de SAU (litres/ha SAU) La surface accessible à la pâture et le niveau de production envisagé par l agriculteur orientent fortement le choix du système futur. En effet, la surface accessible définit le potentiel de pâturage de l exploitation qui est un atout essentiel pour l organisation du travail et la maîtrise du niveau d équipement, notamment en agriculture biologique. Les volumes à produire définissent le niveau d intensification nécessaire à la production de la quantité de lait choisi par l agriculteur. Le niveau d intensification est à corréler avec la part de maïs ou de concentrés dans la ration, et donc l assolement dans le cas d une recherche d autonomie alimentaire. C est la corrélation de ces deux facteurs qui permette d appréhender la faisabilité d une conversion en fonction du système retenu. Remarque : Des éléments comme la qualité du parcellaire (portance, précocité, résistance à la sécheresse ) peuvent compléter l approche dans le choix de système et d objectifs. Les systèmes d exploitation présentent une durabilité variable aux aléas extérieurs (climat, économie, politique). Dans ce contexte, l autonomie globale est un gage de durabilité, et, par exemple, un système rigoureux nécessitant l achat de concentré va être plus sensible aux fluctuations externes qu un système autonome. 15

16 QUELS SYSTEMES PEUVENT ETRE DEVELOPPES? Deux approches de l agriculture biologique peuvent mener à des résultats économiques satisfaisants si les systèmes sont bien réfléchis. En effet deux stratégies différentes de gestion permettent la mise en place de systèmes différents : SYSTEME ECONOME Approche végétale SYSTEME RIGOUREUX Approche animale GESTION DES SURFACES VEGETALES - Recherche d autonomie alimentaire en axe majeur - Minimiser le coût alimentaire - Maximiser le pâturage - Travail sur la productivité des cultures - Valorisation maximale des surfaces à disposition => recherche de qualité maximale - Recherche de rations équilibrées permettant un niveau de production conséquent => l adapter au potentiel du sol - Achat possible de concentré ou de fourrage en cas de manque CONDUITE DU TROUPEAU - Désintensification du système - Limiter les investissements et le matériel - Temps de travail optimisé - Simplification de certaines tâches - Technicité importante (génisse ) - Travail sur la productivité de l animal - Produire ce que l on peut avec ce que l on a. - Produire au plus proche du potentiel du sol - Produire au plus proche du potentiel du troupeau OBJECTIFS PRINCIPAUX =>Dégager des revenus par la maîtrise des charges - Choisir avec pertinence ses cultures =>Dégager des revenus par une approche technique rigoureuse - Mettre en place des rations pointues et performantes =>Dégager des revenus par une approche technique rigoureuse Ces deux systèmes sont loin d être les seuls possibles et existants. Cependant ils représentent deux tendances globales que l on observe actuellement chez les éleveurs bios. Le système rigoureux peut être appréhendé par deux approches différentes en fonction du profil de l agriculteur, selon que son intérêt porte majoritairement sur la production animale ou la production végétale. Dans une dynamique de conseil il est important d orienter l agriculteur vers un système qui corresponde au mieux à son profil, à ses motivations et aussi à son système actuel de production Le document suivant vise à donner des pistes de réflexion sur les axes à développer ou à étudier plus particulièrement dans un projet de conversion, et ce, en fonction de la situation actuelle de l exploitation et du profil général de l agriculteur. Il n en reste pas moins que chaque cas est différent et que le conseiller se doit de prendre en compte la totalité des données afin de choisir l orientation la plus pertinente. 16

17 FICHE «AGRONOME» L «agronome» possède l avantage d être performant sur la partie production végétale de l exploitation. Il convient donc de prendre cet élément en compte dans la création du projet de conversion. SYSTEME ECONOME MOTIVATIONS A LA CONVERSION : - Environnementale Remarque : Il convient de noter que toute autre motivation peut exister au sein de ce profil, mais de manière plus anecdotique. AXES DE PROJET A METTRE EN AVANT : - Rechercher l autonomie alimentaire par le choix de système alimentaire basé sur l herbe majoritairement - Maximiser la pâture - Baisser le chargement, désintensifier le système - Limiter les investissements, le matériel pour minimiser les charges de structure POINTS DE VIGILANCE : - Bien comprendre qu un système économe se base sur l herbe en maximisant la pâture. Certaines cultures de vente devront être supprimées afin de gagner en autonomie. - Etudier la proximité de l assolement actuel à un système bio (présence d associations, légumineuses ou de rotations longues?) - Adapter le système à la qualité du parcellaire (portance, précocité, résistance à la sécheresse) - Réfléchir sur la disponibilité de matériels agricoles utilisés en bio (CUMA, entreprises agricoles ) car leur achat est probablement peu justifié vu la part peu importante des cultures dans la surface utilisée. Importance que l agriculteur soit conscient des nombreux changements liés à la conversion. L agriculteur va devoir repenser sa manière de produire. La gestion «extensive» et économe d un système n est pas forcement synonyme de moins de travail. C est une organisation du travail différente. Une gestion extensive bien réfléchie autorise de bons résultats économiques. 17

18 FICHE «AGRONOME» L «agronome» possède l avantage d être techniquement bon et surtout intéressé par la partie production végétale de l exploitation. Il convient donc de prendre cet élément en compte dans la création du projet de conversion. SYSTEME RIGOUREUX (approche végétale) MOTIVATIONS A LA CONVERSION : - Technique - Sociétale - Economique - Environnementale AXES DE PROJET A METTRE EN AVANT : - Rechercher l autonomie alimentaire par le choix d assolement rigoureux (association, rotations, diversification de la SFP ) dans le but de produire une ration efficace et équilibrée, adaptée au potentiel du sol et du troupeau. Production de fourrages de qualité. - Baisser le chargement et travailler sur la conduite du troupeau (alimentation, suivi ) - Avoir pour un possible le développement de cultures de vente POINTS DE VIGILANCE : - Bien choisir l assolement de l exploitation principalement en fonction des besoins du troupeau et non des préférences de l agriculteur - Prendre conscience de l importance d un système herbagé, notamment pâture pour limiter les charges d alimentation du troupeau - Réfléchir sur la disponibilité de matériels agricoles utilisés en bio (CUMA, entreprises agricoles ) - Etudier la proximité de l assolement actuel par rapport à un système bio (présence d associations, légumineuses ou de rotations longues?) - Adapter le système à la qualité du parcellaire (portance, précocité, résistance à la sécheresse) - Prendre conscience de l importance d un bon suivi du troupeau Importance que l agriculteur soit conscient des nombreux changements allant découler de la conversion. L agriculteur va devoir repenser sa manière de produire. 18

19 FICHE «INTENSIF» L agriculteur «intensif» porte un grand intérêt au niveau de production de son exploitation. Il convient donc de le prendre en compte dans la création du projet de conversion. Le passage en système économe conduira à un changement profond des pratiques. SYSTEME ECONOME MOTIVATIONS A LA CONVERSION : - Environnementales Remarque : Il convient de noter que toutes autres motivations peuvent exister au sein de ce profil, mais de manière plus anecdotique. AXES DE PROJET A METTRE EN AVANT : - Recherche d autonomie alimentaire par le choix de système alimentaire basé sur l herbe majoritairement - Maximiser la pâture - Baisser le chargement, désintensifier le système - Limiter les investissements, le matériel pour minimiser les charges de structure POINTS DE VIGILANCE : - Bien comprendre les motivations de l éleveur, les raisons de son choix - Etudier la proximité de l assolement actuel à un système bio présence d associations, légumineuses ou de rotations longues?) - Adapter le système à la qualité du parcellaire (portance, précocité, résistance à la sécheresse) - Réorganiser de manière globale le système à venir - Vérifier la disponibilité de matériels agricoles utilisés en bio (CUMA, entreprises agricoles ) Important que l agriculteur soit conscient des nombreux changements allant découler de la conversion. L agriculteur va devoir repenser RADICALEMENT sa manière de produire. La gestion «extensive» et économe d un système n est pas forcement synonyme de moins de travail. C est une organisation du travail différente Une gestion extensive bien réfléchie autorise de bons résultats économiques. 19

20 FICHE «INTENSIF» L agriculteur «intensif» porte un grand intérêt au niveau de production de son exploitation. Il convient donc de prendre cela en compte dans la création du projet de conversion. SYSTEME RIGOUREUX (approche végétale et animale) MOTIVATIONS A LA CONVERSION : - Techniques - Sociétales - Economiques Remarque : Il convient de noter que toutes autres motivations peuvent exister au sein de ce profil, mais de manière plus anecdotique. AXES DE PROJET A METTRE EN AVANT : - Recherche d autonomie alimentaire par le choix d assolement rigoureux (association, rotations ) dans le but de produire une ration efficace et équilibré, adapté au potentiel du sol et du troupeau. - Baisser le chargement et travailler sur la conduite du troupeau (alimentation, suivi ) - Travailler sur la maîtrise des charges de production pour améliorer la marge - Avoir pour un possible le développement de cultures de vente POINTS DE VIGILANCE : - Bien comprendre les motivations de l éleveur, les raisons de son choix - Etudier la proximité de l assolement actuel à un système bio (présence d associations, légumineuses ou de rotations longues?) - Adapter le système à la qualité du parcellaire (portance, précocité, résistance à la sécheresse) - Envisager une possible réorganisation globale du système - Vérifier la disponibilité de matériels agricoles utilisés en bio (CUMA, entreprises agricoles ) Important que l agriculteur soit conscient des nombreux changements liés à la conversion. L agriculteur va devoir repenser RADICALEMENT sa manière de produire. 20

21 FICHE «EXTENSIF» L agriculteur au profil «extensif» est, en général, le plus apte à se convertir en bio avec succès. Il se rapproche du système bio de part la conduite déjà extensive de sa production. Les changements à effectuer sont souvent peu important, cependant, selon les objectifs de production de l agriculteur, certains points techniques seront à étudier. Il conviendra donc dans ce cas d adapter les techniques nécessaires à la conduite en bio à un système qui s en rapproche déjà. SYSTEME ECONOME MOTIVATIONS A LA CONVERSION : - Environnementales Remarque : Il convient de noter que toutes autres motivations peuvent exister au sein de ce profil, mais de manière plus anecdotique. AXES DE PROJET A METTRE EN AVANT : - Rechercher l autonomie alimentaire par le choix de système alimentaire basé sur l herbe majoritairement - Maximiser la pâture - Limiter les investissements, le matériel pour minimiser les charges de structure POINTS DE VIGILANCE : - Adaptation du nombre d animaux aux surfaces - Etudier la proximité de l assolement actuel à un système bio (présence d associations, légumineuses ou de rotations longues?) - Adapter le système à la qualité du parcellaire (portance, précocité, résistance à la sécheresse, accessibilité) - Vérifier la disponibilité de matériels agricoles utilisés en bio (CUMA, entreprises agricoles ) La gestion «extensive» d un système n est pas forcement synonyme de moins de travail. C est une organisation du travail différente. Une gestion extensive bien réfléchie autorise de bons résultats économiques. 21

22 FICHE «EXTENSIF» L agriculteur au profil «extensif» est, en général, le plus apte à se convertir en bio avec succès. Il se rapproche du système bio de part la conduite déjà extensive de sa production. Les changements à effectuer sont souvent peu important, cependant, selon les objectifs de production de l agriculteur, certains points techniques seront à étudier. Il conviendra donc dans ce cas d adapter les techniques nécessaires à la conduite en bio à un système qui s en rapproche déjà. SYSTEME RIGOUREUX (approche végétale ou animal) Parfois la volonté de l agriculteur mais plus souvent la faible disponibilité de terres accessibles nécessite un certain niveau d intensification du système pour assurer sa durabilité. MOTIVATIONS A LA CONVERSION : - Environnementales - Economiques Remarque : Il convient de noter que toutes autres motivations peuvent exister au sein de ce profil, mais de manière plus anecdotique. AXES DE PROJET A METTRE EN AVANT : - Rechercher l autonomie alimentaire par le choix d assolement (association, rotations ) permettant la durabilité du système et en particulier, par une gestion rigoureuse des surfaces en herbe. - Recherche de rendement maximum en fourrage si accessibilité faible POINTS DE VIGILANCE : - Prendre conscience que le système à mettre en place peut être différent de celui initial et peut entrainer une autre organisation du travail. - Etudier la proximité de l assolement actuel à un système bio (présence d associations, légumineuses ou de rotations longues?) - Adapter le système à la qualité du parcellaire (portance, précocité, résistance à la sécheresse, accessibilité) - Adapter le nombre d animaux au potentiel du sol 22

23 FICHE «ELEVEUR» L agriculteur au profil «éleveur» est celui d une personne bonne techniquement sur son troupeau laitier et surtout qui porte un grand intérêt sur la production animale. Même si cette approche animale est importante pour la réussite de la conversion, il convient de faire comprendre à l agriculteur que la gestion de la production végétale est essentielle à la réussite d un système bio. SYSTEME ECONOME MOTIVATIONS A LA CONVERSION : - Environnementale - Economique Remarque : Il convient de noter que toutes autres motivations peuvent exister au sein de ce profil, mais de manière plus anecdotique. AXES DE PROJET A METTRE EN AVANT : - Rechercher l autonomie alimentaire par le choix de système alimentaire basé sur l herbe majoritairement - Maximiser la pâture - Limiter les investissements, le matériel pour minimiser les charges de structure POINTS DE VIGILANCE : - Même si le système est économe, il est essentiel d avoir une bonne gestion des pâtures et autres cultures pour assurer un maximum d autonomie alimentaire - Etudier la proximité de l assolement actuel à un système bio (présence d associations, légumineuses ou de rotations longues?) - Adapter le système à la qualité du parcellaire (portance, précocité, résistance à la sécheresse, accessibilité) - Vérifier la disponibilité de matériels agricoles utilisés en bio (CUMA, entreprises agricoles ) - Adapter le nombre d animaux au potentiel du sol La gestion «extensive» d un système n est pas forcement synonyme de moins de travail. C est une organisation du travail différente. Une gestion extensive bien réfléchie autorise de bons résultats économiques. 23

24 FICHE «ELEVEUR» L agriculteur au profil «éleveur» est celui d une personne bonne techniquement sur son troupeau laitier et surtout qui porte un grand intérêt sur la production animale. Même si cette approche animale est importante pour la réussite de la conversion, il convient de faire comprendre à l agriculteur que la gestion de la production végétale est essentielle à la réussite d un système bio. SYSTEME RIGOUREUX (approche animale) MOTIVATIONS A LA CONVERSION : - Techniques - Environnementale - Sociétale - Economique Remarque : Il convient de noter que toutes autres motivations peuvent exister au sein de ce profil, mais de manière plus anecdotique. AXES DE PROJET A METTRE EN AVANT : - Rechercher un système de production végétale adapté au potentiel du cheptel bovin de l exploitation. - Travailler sur la mise en place d une ration équilibrée, association de fourrages complémentaires, approche fine de la qualité des fourrages, rigueur sur la ration, et notamment hivernale. - Maximiser l autonomie alimentaire - Travailler sur la maîtrise des charges de production pour améliorer la marge POINTS DE VIGILANCE : - Ne pas négliger l importance d une bonne gestion des surfaces de cultures disponibles et de la qualité des fourrages pour de bons résultats en bio. - Faire attention aux pratiques sur le troupeau en conventionnel (antibiotiques ) - Etudier la proximité de l assolement actuel à un système bio (présence d associations, légumineuses ou de rotations longues?) - Adapter le système à la qualité du parcellaire (portance, précocité, résistance à la sécheresse, accessibilité) 24

25 REPERES ECONOMIQUES (Campagne ) BRETAGNE BIOLOGIQUE PAYS DE LA LOIRE NORMANDIE UTH Dont main d œuvre familiale Dont salarié SAU en ha Dont SFP % maïs dans SFP % SFP/SAU Nombre de vaches Lait produit l/vl Litrage vendu en l Lait vendu l/uth Litrage produit en l Chargement Lait produit l/ha EBE /UTH Familiale EBE/Produit EBE /1000 l vendus Annuités ( /1000 l vendus) Annuités ( /UTH familiale) Revenu disponible ( /1000l vendus) Revenu disponible ( /UTH familiale) Taux d endettement (%) Produit Brut ( /UTH) Marge Brute globale ( /UTH) Prix du lait ( /1000 l) CONVENTIONNEL GRAND OUEST Source GIE-IDEA Grand Ouest (conventionnel) Sources Cogedis et CER Bretagne (bio) 25

26 FICHE TEMOIGNAGE AGRICULTEUR Agronome rigoureux «La solution : S adapter au potentiel du sol» Essai de betterave fourragère en mini-motte Chargement (UGB/ha SFP) EVOLUTION DE SYSTEME Main d œuvre (UTH) Lait pdt total (l) Lait pdt/vl (l) % maïs dans ration AVANT CONVERSION % APRES CONVERSION % RAISONS DE LA CONVERSION MOTIVATIONS Localisation : Canton de Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine SAU : 80.8 ha Surfaces accessibles : 76 ares/vl Cheptel : 65 VL (Normandes majoritairement) Date de conversion : Sensibilité à produire naturel depuis toujours, même si c était contraire à ce qu y était appris en formation. - Malaise dans le système conventionnel appuyé par des résultats économiques moyens. - Maladie deux années consécutives, suite à un épandage d herbicide sur les betteraves = élément déclencheur de la démarche de conversion DIFFICULTES MAJEURES RENCONTREES LORS DE LA CONVERSION - Appréhension quant aux changements de techniques, d autant plus que c est un changement radical de système qui s opérait, en passant d un système maïs à un système herbe. L angoisse surtout présente au printemps car l herbe démarre plus tardivement. - L isolement vis-à-vis des agriculteurs conventionnels du voisinage a aussi été une difficulté => Intérêt d appartenir à un groupe bio pour pouvoir échanger, et partager. POINTS FORTS DU SYSTEME DE PRODUCTION MIS EN PLACE - Adaptation du système au potentiel du sol pour valoriser au maximum le terrain. La production par vache n est pas l objectif premier, ce n est pas celle-ci qui fait le résultat économique. Bonne valorisation des terres pauvres de la ferme par l herbe, en un système herbagé adéquat. - Quasi autonomie alimentaire et indépendance vis-à-vis des organismes d approvisionnement. FAIBLESSES DU SYSTEME, POINTS DE VIGILANCES A AVOIR - Peu de souplesse dans la gestion des assolements due à une surface limite pour garantir une production adéquate d aliments pour le troupeau. La marge de sécurité est faible. De plus, plus de terres, notamment accessibles, permettrait de pouvoir mettre en place des rotations plus longues et donc plus efficaces. - Accessibilité limitée pour certaines zones de pâture nécessitant de traverser une route. 26

27 FICHE TEMOIGNAGE AGRICULTEUR Eleveur économe Localisation : Canton de Cesson Sevigné (35) SAU : 54 ha Surfaces accessibles : 100 ares/vl Cheptel : 41 VL (Montbéliardes) Date de conversion : 1994 «Limiter les charges et maximiser l herbe» Autochargeuse à coupe rotative pour l affouragement en vert EVOLUTION DE SYSTEME Chargement (UGB/ha SFP) Main d œuvre (UTH) Lait pdt total (l) Lait pdt/vl (l) % maïs dans ration AVANT CONVERSION % (hiver) APRES CONVERSION % (tout herbe) RAISONS DE LA CONVERSION MOTIVATIONS - Raisons de santé principalement : Même si des précautions étaient prises, des évanouissements, syncopes suivaient régulièrement les épandages de produits phytosanitaire chimiques. - Petite structure (24 VL, faible quota) favorable à un système bio pour valoriser le produit. DIFFICULTES MAJEURES RENCONTREES LORS DE LA CONVERSION - Déficit d informations vis-à-vis techniques et actions possibles. Faible lisibilité du cahier des charges perçu comme trop rigoureux et pas toujours cohérent. Contrôleurs trop «administratif» et éloignés des problématiques de terrain de l éleveur. Volet administratif très lourd. - L exclusion et le décalage vis-à-vis de la communauté d agriculteurs conventionnels environnant a aussi été une difficulté. Psychologiquement difficile. POINTS FORTS DU SYSTEME DE PRODUCTION MIS EN PLACE - Par la mise en place d un système économe, l éleveur a retrouvé la maîtrise du système et trouve un pouvoir de décision accrut. Le passage à un système tout herbe en bio a apporté une grande indépendance pour l éleveur. Indépendance vis-à-vis de l amont et aval et des banques (limite les investissements au maximum). - Meilleure pérennité du système agricole économe, moins sensible aux fluctuations du marché. Transmission plus facile de l activité à une personne voulant s installer (peu d investissements). - Meilleure perception du système bio par les habitants en zone urbaine. FAIBLESSES DU SYSTEME, POINTS DE VIGILANCES A AVOIR - La grande difficulté du système économe est la constante tendance à repartir dans un système productiviste, pour produire plus, améliorer son revenu Savoir se satisfaire d un système qui fonctionne une fois l équilibre trouvé. C est sur cette recherche d équilibre que la grande partie du 27

28 travail doit être effectuée. FICHE TEMOIGNAGE AGRICULTEUR Extensif rigoureux (par défaut de surface) Localisation : Canton de Redon (35) SAU : 175 ha Surfaces accessibles : 45 ares/vl Cheptel : 100 VL (Prim Holstein) «Valoriser les fourragères, un point majeur» Essaie d ensilage de mélange céréalier en silos boudin Chargement (UGB/ha SFP) Date de conversion : 2001 Main d œuvre (UTH) EVOLUTION DE SYSTEME Lait pdt total (l) Lait pdt/vl (l) % maïs dans ration AVANT CONVERSION % APRES CONVERSION % (tend vers 0) RAISONS DE LA CONVERSION MOTIVATIONS - La motivation a d abord été économique avec une meilleure valorisation du lait et les aides CTE. - Schéma déjà extensif du système et volonté de réduire les charges : structure peu éloignée d un système bio. - La dimension technique qu engendrait la conversion. DIFFICULTES MAJEURES RENCONTREES LORS DE LA CONVERSION - Bien ajuster l effectif des animaux à leur productivité moindre en bio dans un objectif de production au plus proche du potentiel du sol et de remplissage de quota au maximum. - Atteindre l autonomie fourragère : Un travail important de gestion des prairies et choix des fourrages les plus adaptés a été entrepris. POINTS FORTS DU SYSTEME DE PRODUCTION MIS EN PLACE - Diversité des productions fourragères (pâture, foin, affouragement en vert, ensilage herbe et céréale en silos boudin) : Valorisation des fourragères de qualité et résilience importante du système. - Dynamique importante des éleveurs, en constante remise en cause du système pour accroitre son efficacité au maximum (essaie, adaptation). Flexibilité importante du système. FAIBLESSES DU SYSTEME, POINTS DE VIGILANCES A AVOIR - La surface accessible limitée (45 ares/vl) : Quantité limitée de pâturage dans la ration. Obligation de travailler rigoureusement sur la gestion des surfaces fourragères dans une optique de production élevée. - Une perte possible de terres inopinée à tout moment par la proximité urbaine. 28

29 TEMOIGNAGE AGRICULTEUR Extensif Econome «Accepter le fait que la Nature fasse aussi la part des choses» Conservation et adaptation du troupeau Holstein après conversion EVOLUTION DE SYSTEME Chargement (UGB/ha SFP) Localisation : Canton de Montauban-de-Bretagne SAU : 54 ha Surfaces accessibles : 45 ares /VL Cheptel : 45 VL (Prim Holstein) Date de conversion : 1998 Main d œuvre (UTH) Lait pdt total (l) Lait pdt/vl (l) % maïs dans ration AVANT CONVERSION % APRES CONVERSION % (hiver) RAISONS DE LA CONVERSION MOTIVATIONS - Système de production déjà proche d un système bio : toute herbe, peu d antibiotiques utilisé Réflexion environnementale déjà présente. Réflexion approfondie suite à la crise de la vache folle. - Raisons économiques avec la plus value du lait bio en 1998 DIFFICULTES MAJEURES RENCONTREES LORS DE LA CONVERSION - Peu de difficulté due au système déjà très proche du système bio - Gestion différente, équilibre à trouver : réelle relation avec la terre et les animaux. - Actions de prévention à renforcer car les moyens de se rattraper sont peu nombreux. POINTS FORTS DU SYSTEME DE PRODUCTION MIS EN PLACE - Acceptation de la part du naturel dans un métier où on interagit avec du vivant. Capacité à s adapter à son environnement (climat, sol, animaux et même marché). L objectif de productivité n est plus le principal. L objectif est fixé en prenant en compte différents éléments allant du cours du marché à la météo en passant par les objectifs de l agriculteur. - Maîtrise de l outil de production et des coûts de production, gain d autonomie. - Rester dynamique et attentif à ce qui ce passe autour. Constamment se remettre en question. FAIBLESSES DU SYSTEME, POINTS DE VIGILANCES A AVOIR - Relativement peu de surfaces accessibles amenant à plus de travail relatif à l alimentation, comme l affouragement en vert. - Important de s entourer des bonnes personnes, que ce soit des techniciens, des contrôleurs laitiers, ou même des agriculteurs. 29

30 TEMOIGNAGE AGRICULTEUR Intensif Rigoureux Localisation : Canton de Bain de Bretagne (35) SAU : 84 ha Surfaces accessibles : 36 ares /VL Cheptel : 65 VL (Holstein et croisée brune des Alpes) Date de conversion : 1997 «Il est important de préparer sa conversion» Essaie de binage sur maïs en système conventionnel lors d une première transition Chargement (UGB/ha SFP) EVOLUTION DE SYSTEME Main d œuvre (UTH) Lait pdt total (l) Lait pdt/vl (l) % maïs dans ration AVANT CONVERSION % APRES CONVERSION /3 ration hiver RAISONS DE LA CONVERSION MOTIVATIONS - Raisons environnementales : réflexion très tôt sur la bio, notamment suite aux nombreux problèmes sur le troupeau en système intensif (fécondité, leucocytes ) mais aussi sur le sens des très nombreux passages d herbicides sur haricots de vente et sur les risques OGM en maïs. - Prise de conscience de la faible durabilité du système mis en place, de sa fragilité. «Produire intensif c est comme conduire une formule 1, le système est très productif mais au moindre petit dérapage les conséquences peuvent être lourdes» DIFFICULTES MAJEURES RENCONTREES LORS DE LA CONVERSION - Manque de repères, de références. Nécessité de bien se préparer, notamment lorsque le changement de système est radicale. Difficultés de se détacher du système basé sur la production par vache : vision plus globale du système. - La difficulté technique : Celle-ci a été limité par une période de transition, avant la conversion, durant laquelle il y a eu une première modification des assolements, incorporant plus de prairie, mais aussi, pour la première fois, une légumineuse, le trèfle. Des essais de techniques utilisées en bio comme le binage sur maïs, permet de se rassurer sur la faisabilité du projet. POINTS FORTS DU SYSTEME DE PRODUCTION MIS EN PLACE - Gain d autonomie et d indépendance (alimentation, intrants ), reprise en main de son outil de production, «on retrouve l essence même du métier» - Sécurité économique dans un secteur bio où le marché est relativement stable. «L agriculture bio, la seule agriculture d avenir» affirme l agriculteur. FAIBLESSES DU SYSTEME, POINTS DE VIGILANCES A AVOIR - Travail conséquent (Moins de production par vache donc plus de vaches, plus de veaux plus de charges de structure). Astreinte quotidienne importante (plus pâture ) contrebalancé par moins de chantiers temporaires (préparation du sol, semis, récolte ). 30

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