L AXE SEINE : UNE APPROCHE RENOUVELÉE DES RELATIONS PORT-TERRITOIRE

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1 Grand réseau de recherche Transport et Logistique Technologies de l Information PROGRAMME PASSAGE PORTUAIRE L AXE SEINE : UNE APPROCHE RENOUVELÉE DES RELATIONS PORT-TERRITOIRE CGDD-SEEID - Réseau des Économistes Transport et Aménagement 26 septembre 2012 Laurent LÉVÊQUE IDEES UMR CNRS CIRTAI Université du Havre

2 Positionnement «Passage portuaire» : un programmes de recherche financé par le FEDER et la Région Haute-Normandie, sur la période Une équipe d une dizaine de personnes «DEVPORT» géographes, économistes et portuaires, Réalisation d un dossier de Labex, non retenu, mais qui a reçu de nombreux soutiens scientifiques et institutionnels, GIS en cours de constitution.

3 Du potentiel à la réalité Les 2/3 des entrepôts logistiques desservant le marché francilien sont situés en dehors des frontières 60 % du trafic destiné à l Île de France passe par les ports du Benelux

4 Sommaire I. Positionnement et contexte II. Une plateforme de recherche et de valorisation III. Les thèmes de recherche sur l axe Seine 3.1. La localisation des entrepôts, 3.2. Les aires d attraction portuaire, 3.3. La connaissance des marchés, 3.4. La localisation optimum des sites logistiques, 3.5. La résilience du cluster portuaire, 3.6. Logistique et territoire : un système complexe IV. Quelques conclusions provisoires

5 II. Construire une plateforme de recherche et de valorisation sur l axe Seine. Comprendre le fonctionnement d un corridor logistique desservant une métropole internationale, Fournir des outils et des données pour la recherche et pour les acteurs économiques Un enjeu : Rapprocher les applications pour la recherche et les applications de la recherche.

6 La structure des données Les objets logistiques : entrepôts, zones et pôles logistiques, terminaux et réseaux d infrastructure Les acteurs de la logistiques, établissements et entreprises, commissionnaires, autorités portuaires, collectivités territoriales, Les objets d aménagement : zonages de protection environnementale et de risques, Les produits directs du SIG : les coûts, les temps d accès, les informations issues des outils d analyse spatiale

7 Le contexte géographique L axe Seine La Haute Normandie L Ile de France Le Calvados L Eure et Loire Le Loiret L Oise Caen Le Havre Rouen Paris

8 État des lieux établissements dans le transport de marchandises, la logistique et l entreposage, établissements dans le commerce de gros et ses intermédiaires, établissements industriels, coopératives agricoles, matériaux de BTP : les «chargeurs», 987 entrepôts construits entre1995 et 2010, 71 zones d activité ayant une composante logistique

9 Trois niveaux d analyse: le niveau global 987 entrepôts de plus de 2000 m² de SHON construits entre 1995 et 2010, soit 9,4 millions de m² 71 Zones d activités regroupant chacune plus de m² d entrepôts.

10 Trois niveaux d analyse Le pôle logistique La zone logistique Pôle de SENART- Ville Nouvelle

11 3.1. La localisation des entrepôts Comprendre les dynamiques de localisation, évaluer les tendances, Identifier les stratégies des acteurs de la logistique; investisseurs et prestataires, Resituer l offre en équipement logistique par rapport à la demande, Fournir des outils d aide à la décision pour la filière (LSN) et pour les politiques publiques.

12 Le paysage logistique de l axe Seine : Un rapport inégal entres fonctions logistiques Sur 10 millions de m² construits entre 1995 et 2010 : 6,5 M en Île de France, 1,8 M en Normandie L amorce d un couloir logistique dans la vallée de la Seine

13 Une illustration de l équilibre de localisation entre accessibilité et coût foncier

14 60% des entrepôts à moins de 40 km de Notre-Dame

15 Une interface métropolitaine

16 L île de France n est pas uniquement un bassin de consommation finale Position centrale en France (Combes, Lafourcade) Accès au marché régional, national, européen, Densité du réseau autoroutier, Coûts fonciers modérés en périphérie par rapport aux métropoles européennes, Réduction du risque locatif, La Normandie dans le «mauvais» quart.

17 3.2. L attractivité des ports Lacune des sources statistiques sur les destinations terrestres des flux portuaires (Debrie, Guerrero), Nombreux chiffres avancés sur la part de marché du port d Anvers en Île de France, Recours à la modélisation gravitaire pour estimer les flux, Encore de nombreux développements nécessaires pour valider les résultats.

18 Une relation «primaire» entre densité de population (le marché) et trafic portuaire Les grandes masses de population (millions d habitants)

19 Le chevauchement des hinterlands portuaires : l est parisien sous influence

20 Un modèle d attractivité des ports : une situation d équilibre entre Anvers et Le Havre

21 Un modèle d attractivité des ports : une situation d équilibre entre Anvers et Le Havre Hypothèse avec doublement du trafic conteneurisé du port du Havre

22 Évolution du Modèle Simulation en fonction des objectifs de croissance du trafic des ports, Remplacer l attractivité des ports par un indicateur de connexion au réseau des lignes maritimes conteneurisées, Distance-temps avec introduction de facteurs de congestion sur certains tronçons du réseau, Indexer la congestion à la croissance du trafic portuaire, Distance coût généralisé, Simuler l implantation d une nouvelle zone d activité, Consolider le calcul des flux à partir d enquêtes dans les entrepôts.

23 Faute de données : estimer les flux Quelques ratios de tonnages/m² générés par les entrepôts Ratio annuel Tonnes / m² en Île de France Entrée Sortie Total Petite couronne Grande couronne Total Ratio annuel Tonnes/ m² Source IAU - IDF Types de marchandise Entrées Sorties Produits alimentaires Produits non-alimentaires Activités de messagerie (colis) Total

24 3.3. Développer la connaissance des marchés (des ports et des entreprises portuaires) L intégration logistique de l axe Seine par les groupes? Des agrégats spatiaux (clusters?), marchés à reconquérir pour les ports normands? Une filière en pleine expansion : les marchandises sous température dirigée, Une définition de l hinterland portuaire par les réseaux économiques.

25 Les réseaux de logisticiens comme intégrateurs de l espace axe Seine.

26 Un cluster des importateurs de textile et habillement au nord de Paris?

27 La filière température dirigée : un secteur en forte croissance

28 3.4. Aménagement du territoire et localisation des plateformes logistiques Constat : les sites prévus dans la DTA ne sont pas fonctionnels, Interférences entre stratégies locales et logique économique, Prendre en compte le point de vue de l utilisateur final, Nécessité d intégrer les contraintes environnementales,

29 Les outils de recherche Outils de recherche opérationnelle dans un réseau : fonctions d emplacement-allocation de ressources (de type P- médiane), développées dans les SIG. Outils inspirés du géomarketing : méthode du «scoring».

30 État de l offre : connectivité multimodale des zones logistiques L offre d équipement ne signifie pas obligatoirement offre de service

31 Sélectionner une implantation : La méthode du «scoring» : les équipements Carroyage de 5 km de coté

32 La méthode du «scoring» : les services Carroyage de 5 km de coté

33 Synthèse sur l offre de services logistiques Score >100 sur une échelle de 0 à 300 Commissionnaires de transport, Manutentionnaires, Entreprise d entreposage Offre d entrepôts (m²)

34 La méthode du «scoring» (suite) D autres familles de variables peuvent être représentées dans un carroyage : coûts foncier, contraintes environnementales, risques industriels, coûts d accès aux terminaux, à la zone dense. Les cellules optimales sont confrontées à la réalité traduite par le SIG en introduisant des variables qualitatives liées au milieu local : acceptabilité sociale et environnementale, stratégie foncière des élus territoriaux, présence de grands propriétaires, etc.

35 3.5. Le cluster portuaire Une bonne illustration du concept de Cluster (Porter), Solidarité obligée, échange de services, producteur d innovations (CCS), Le Havre port des transitaires, Marseille port des armateurs, Une bonne résilience des PME locales, malgré l apparition de groupes d intégrateurs globaux.

36 Des «métiers» complémentaires

37 Les transitaires : «architectes» des transports Les métiers de l organisation des transports internationaux : commissionnaires de transport, commissionnaires en douanes, transitaires, ainsi que tous les services associés (assurance, contrôles techniques, etc.) sont une spécificité de la place havraise.

38 Équilibre entre entreprises locales (57%) et entreprises globales

39 La résilience du cluster portuaire Deux fonctions : Convertir des flux massifiés (maritimes), en flux atomisés (client final dispersé), Amortir les aléas du transport maritime pour adapter les flux au modèle d organisation industrielle (terrestre), Solutions «sur mesure» et marchés de niche, Pouvoir régalien (douanes) et intérêts privés : naissance et développement du CCS.

40 3.6. L axe Seine : un système complexe Domaine en cours d investissement (thèse) Modèle multi-agents, modèle de flux Intégrer les comportements des acteurs : Modes de coopération/compétition entre agents économiques : théorie des jeux (dilemme du prisonnier), Associer un utilisateur ou un groupe d utilisateurs professionnels pour apporter l expertise de la thématique. Expertise Corpus théorique Conception du modèle Plateforme opérationnelle (incluant le SIG) Expérimentation dans le SIG Validation par les utilisateurs

41 L adéquation entre SIG et simulation Types d outils : Netlogo : automate cellulaire Graph Stream : diffusion des flux dans un graphe

42 QUELQUES CONCLUSIONS PROVISOIRES.

43 Premiers enseignements de l étude de l organisation logistique de l axe Seine L axe Seine un système dual : Interface maritime et interface métropolitaine, En Île de France, trois marchés se conjuguent : marché domestique, marché national, marché international, quelle place pour les ports normands? Le segment maritime, facteur d instabilité du système, plutôt maîtrisé par les opérateurs havrais et rouennais, Logistique du conteneur logistique de la marchandise, Approcher les marchés par types de produits et par clusters, L intégration se joue en Île de France autant qu en Normandie (Achères?) Préserver l éco-diversité du cluster portuaire,

44 L axe Seine : un système dual non intégré INTERFACE MARITIME INTERFACE METROPOLITAINE Principe organisationnel Conversion de flux massifiés en flux atomisés Accessibilité aux marchés continentaux : métropolitain/national/international Acteurs leader Cluster portuaire Organisateur de transports internationaux Douanes Gestionnaire d'entrepôt, SSI, Logisticien - Distibuteur Variables stratégiques Coût du passage portuaire, fiabilité, fluidité, Réactivité, Gestion des aléas Coût du transport routier d'approvisionnement Coût du foncier et de l'immobilier logistique Type de logistique Logistique du conteneur Logistique de la marchandise Activité-type Opérations de terminal, Contrôles (techniques, sanitaires, douaniers...) Groupage-Dégroupage FCL/LCL Système d'information, Cross-docking Préparation de commande Les interfaces ne correspondent pas obligatoirement à des espaces clairement délimités. Les zones portuaires peuvent abriter des plateformes de distributeurs régionaux et, grace au fleuve, la métropole peut accueillir des navires fluvio-maritimes.

45 Essai de prospective : la rupture de 1993, et celle de 2012?

46 MERCI DE VOTRE ATTENTION