PRESENTATION DU PROJET

Transcription

1 PRESENTATION DU PROJET UPG 0543C 70 Page 780

2 UPG 0543C 70 Page 880

3 .3. CONTEXTE GENERAL DU PROJET Afin de permettre aux navires d accéder à la zone portuaire rouennaise, le Grand Port Maritime de Rouen drague son chenal de navigation entre Rouen et l embouchure. Le Port de Rouen, comme l ensemble des ports maritimes, qu ils soient côtiers ou situés en fond d estuaire, nécessite des dragages d entretien réguliers pour garantir la sécurité de la navigation dans ses accès nautiques. Les matériaux extraits lors de ces dragages d entretien connaissent différents devenirs selon leur lieu de dragage et leur nature. La Seine est ainsi divisée en trois zones selon le mode de gestion des sédiments: l estuaire aval entre l embouchure de la Seine et Tancarville, l estuaire amont correspondant à la partie fluviale entre Tancarville et La Bouille et la zone portuaire entre La Bouille et Rouen. Le présent dossier ne concerne que la partie du fleuve située en amont du front de salinité entre Rouen (PK 43 Pont Guillaume) et Vieux-Port (PK 35). La zone d étude peut être divisée en deux zones distinctes selon la nature des sédiments dragués et leur mode de gestion à terre : - La zone portuaire entre Rouen et La Bouille (du PK 43 au PK 60) - La partie fluviale entre La Bouille (PK 60) et Vieux-Port (PK 35).4. JUSTIFICATION DU RECOURS AU DRAGAGE.4.. Présentation générale du GPM de Rouen Le Grand Port Maritime de Rouen (GPMR) est un Etablissement Public de l'etat. Il est dirigé par un Directoire comportant 3 membres placé sous le contrôle d'un Conseil de Surveillance. Le Directoire assure la Direction de l'établissement et a la responsabilité de sa gestion Les atouts d un port de fond d estuaire Le Grand Port Maritime de Rouen est un port maritime remontant jusqu au fond de l estuaire de la Seine, accessible par un chenal de navigation de 0 km de long. Sa position de port de fond d estuaire permet de déplacer l interface terremer à l intérieur du continent et diminue d autant les distances d acheminement terrestre pour rayonner sur un bassin de production et de consommation beaucoup plus large. Ainsi, à l import, le port de Rouen se trouve au cœur d un «hinterland» (arrière-pays) de millions de consommateurs, situés dans un rayon de 00 km et favorise la distribution de marchandises vers un large bassin de consommation. A l export, et notamment pour les céréales et les produits agroalimentaires, le port est situé au cœur des bassins de production et offre la possibilité d un transport maritime de proximité immédiate. Le transport maritime, en comparaison avec les autres modes de transport terrestre, présente un avantage environnemental pour la collectivité. A titre d exemple, un navire chargé de tonnes transporte autant de marchandises que 000 camions. Evitant donc par sa situation en fond d estuaire des consommations de carburants, des émissions de gaz à effet de serre ainsi que des encombrements et des accidents routiers, le GPM Rouen est pertinent au regard du développement durable. L avantage environnemental procuré par son caractère maritime a été estimé à 4 millions d euros (économie de nuisances). Ce calcul est la traduction des avantages environnementaux du transport maritime jusqu à Rouen par rapport aux autres modes de transport (route, fer, fleuve) auxquels il se substitue. ZONE D ETUDE Figure 0 : schéma récapitulatif des activités de dragage d entretien du Port de Rouen.4... Activités et trafics portuaires Le Port de Rouen est le 5ème port français. Son trafic annuel oscille entre et 7 millions de tonnes de marchandises, transportées par 3500 à 4000 navires. L activité du Port de Rouen s étend tout au long de la Seine, d Honfleur à Rouen. Elle est très diversifiée et se caractérise par des trafics : - de vracs liquides (produits pétroliers raffinés, produits chimiques, engrais) représentant près de la moitié du trafic total du port ; - de vracs solides (céréales, produits agro-alimentaires, charbon, engrais, matériaux de construction) représentant 40% du trafic total ; Ces estimations ont été réalisées sur la base d une étude des cabinets MLTCBRSGlobal Insight utilisant la méthodologie REALISE (Regional UPG 0543C 70 Page 980

4 - de marchandises diverses (conteneurs, produits papetiers et forestiers, agro-alimentaires en sacs, produits métallurgiques) représentant près de % du trafic total. Port de fond d estuaire, Rouen offre à sa clientèle un choix de sites tout au long de la vallée de la Seine: - Rouen, à 0 km de la mer, et son agglomération, en rives gauche et droite à cinq ou six heures de la mer ; - Saint-Wandrille Le Trait, en rive droite, à quatre heures de l estuaire ; - Radicatel Port-Jérôme, en rive droite, à moins de deux heures de navigation de la mer ; - Honfleur, en rive gauche, à l entrée de l estuaire. Des terminaux spécialisés ont été implantés le long de la Seine sur ces différents sites..4.. Justification du dragage d entretien Les opérations de dragage d entretien des accès nautiques du Port de Rouen ont pour but d assurer le maintien des performances d accès nautiques au Port. Ces dragages sont nécessaires pour que le port poursuive ses activités commerciales. L orientation stratégique du port va dans le sens d une croissance des échanges, ce qui justifie d autant le recours aux dragages pour maintenir la sécurité des accès. L intensité des dragages varie en raison des variations du régime hydraulique de la Seine et des conditions météorologiques. La fréquence et la répartition des travaux dépendent notamment des conditions hydrosédimentaires et en particulier de l intensité de la sédimentation Sécurité de navigation Le maintien des profondeurs fait partie des conditions de sécurité dans le chenal de navigation. Le trafic des navires est régulé en permanence en fonction des niveaux d'eau et de la cote effective des fonds du chenal. Il est et contrôlé par la Capitainerie qui dispose d'installations d aides à la navigation performantes. Les hauteurs d'eau sont suivies en temps réel par un réseau de 8 marégraphes de l embouchure de la Seine jusqu à Rouen. Les cotes des fonds le long du chenal de navigation sont très évolutives et présentent une série de points hauts qui peuvent devenir contraignants pour la navigation. Aussi, elles font l'objet d'une surveillance par des levés bathymétriques de fréquence mensuelle. Les zones d'intervention des dragues sont ainsi localisées et les moyens de dragage, mis en œuvre en permanence, rétablissent les cotes nécessaires sur toute la longueur et la largeur du chenal, dans les zones où les interventions s avèrent nécessaires. Cette organisation et ces moyens permettent d'optimiser les paramètres de navigation : - les pieds de pilote (marge sous la quille du navire) sont actuellement de 0,70 m en estuaire pour des navires de plus de 0 m de tirant d'eau - la largeur du chenal est d environ 0 m dans l estuaire amont environ. Le maintien d une sécurité de navigation de haut niveau implique des interventions régulières de dragage, dépendantes de la dynamique hydrosédimentaire et de ses aléas Nécessités commerciales L accueil des navires dans les terminaux du Port de Rouen développe une activité économique sur toute l'agglomération rouennaise et au-delà. De à navires de mer font escale chaque année dans le Port de Rouen. La navigation en Seine jusqu à Rouen est possible pour des navires de fort tonnage, entre et tonnes de port en lourd à pleine charge et jusqu'à tonnes à charge partielle. Cette activité portuaire génère au niveau régional et national, directement ou indirectement, un volume très important d'emplois et d'activités. L emploi direct et indirect représente ainsi salariés sur les zones d emploi de Rouen et de Lillebonne (étude INSEE). La communauté portuaire rouennaise représente 0 entreprises du secteur privé. En coordination avec le Port de Rouen, elles assurent le développement de l activité et investissent sur les sites dédiés aux activités portuaires. Ce volume annuel d investissements privés se situe entre 00 et 50 M d euros. La valeur ajoutée portuaire de Rouen permet de mesurer la richesse produite par les 700 entreprises et établissements recensés. Elle s élève à,6 milliards d euros par an..5. NATURE ET CONSISTANCE DES OPERATIONS.5.. Caractéristiques des opérations de dragage d entretien Les zones de dragage d entretien, en amont du front de salinité, sont les suivantes : - Le chenal de navigation et ses talus depuis Rouen (PK 43) jusqu au front de salinité (PK 35) ainsi que les chenaux d accès aux souilles et les zones d évitage (zones d évitage du Bassin aux Bois, de Saint- Gervais, du Bassin Rouen Quevilly et d Hautot-sur-Seine). - Les installations portuaires telles que les souilles des postes à quai. La zone d étude se divise en deux zones distinctes selon la nature des sédiments dragués et le mode de gestion des sédiments à terre : - La zone portuaire entre Rouen et La bouille (du PK 43 au PK 60) - La partie fluviale entre La Bouille (PK 60) et Vieux-Port (PK 35) Valeur ajoutée = production (chiffre d affaire des entreprises et réalisation internes chiffrables) consommation externe (achats extérieurs, locations, travaux d entretien, assurance, publicité, transports ) UPG 0543C 70 Page 3080

5 .5... Le chenal de navigation dans la partie portuaire entre Rouen et La Bouille et les installations associées (PK 43 au PK 60) La zone portuaire amont, qui s étend sur 7 km de Rouen (Pont-Guillaume) à la Bouille, est le siège d une sédimentation importante du fait des élargissements, des zones de faible courant, de pièges que constituent les zones d évitage, les bassins et les souilles de quai. Ces sédiments sont déposés par le fleuve, principalement lors des crues ou des étiages. Les quantités de matériaux dragués dans le chenal et dans les souilles sont de l ordre de m3 par an. L hydrologie du fleuve peut faire varier ce volume d une année sur l autre dans des proportions très significatives (Cf. Chapitre.5.). Dans la zone portuaire, les dragages sont opérés chaque année principalement au cours de deux campagnes : une campagne de printemps (après les crues) et une campagne d automne (à la fin de l étiage). Les sédiments dragués sont donc des sédiments récents déposés dans l année. Sur cette section, des vases (90%) et des sables (0 %) sont principalement dragués. Ces matériaux fins sont actuellement réutilisés pour le remblaiement et le réaménagement de ballastières sur la commune d Yville-sur- Seine (Cf. chapitre.7.3..). Le chenal de navigation, les chenaux d accès aux installations portuaires et les zones d évitage Bien que l ensemble du chenal de navigation puisse être concerné par les dragages d entretien, il existe des zones préférentielles de dépôt de sédiments lié à l hydrodynamisme de la Seine. Ainsi, les principales zones de dragage sont les zones d élargissement du chenal telles que les zones d évitage et certains secteurs du chenal de navigation. Ces principales zones de dragage sont localisées sur la Figure. Le tableau ci-dessous indique les principales caractéristiques des opérations de dragage dans les zones d évitage de la zone portuaire amont : ZONES D EVITAGE (référence) Zone d évitage du Quai de Rouen Quevilly Cote théorique actuelle (m CMH) Estimation de la périodicité de dragage Sédiments de fond 4,00 3 fois par an Sable et vase Zone d évitage du Bassin aux Bois 4,00 fois par an Sable Zone d évitage d Hautot-sur-Seine 5,50 3 fois par an Sable et vase Zone d évitage du bassin St Gervais 3,50 fois par an Vase Actuellement, les navires accueillis à Rouen disposent d un tirant d eau pouvant aller jusqu à 0,30 m à la descente vers la mer et 0,70 m à la montée vers Rouen, et ce pour la quasi-totalité des marées. Leur capacité de chargement peut aller jusqu à environ tonnes de marchandises. Afin notamment d abaisser les coûts à la tonne transportée, la flotte de navires vraquiers se modernise et se recompose au profit de bâtiments de plus grande taille, que le port de Rouen ne peut accueillir aujourd hui à pleine charge. Pour accueillir à Rouen des navires Handymax, le GPMR va araser les points hauts de son chenal de navigation de façon à disposer à l horizon 05 d un mètre de tirant d eau supplémentaire, soit,30 mètres de tirant d eau à la descente et,70 mètres à la montée. Figure : principales zones de dragage de la zone portuaire UPG 0543C 70 Page 380

6 Les souilles de quai En complément des chenaux d accès, les souilles des postes à quai sont également entretenues (cf. Figure et 6). Le tableau ci-dessous indique les principales caractéristiques des opérations de dragage dans les souilles de la zone portuaire amont : SOUILLES (référence) QUAI DE L OUEST Amont (QW) Milieu (QW) Aval (QW3) QUAI ROUEN QUEVILLY Tableau : souilles régulièrement draguées (annuellement ou tous les deux ans) Quai Rouen Quevilly amont (QRQ C) Quai Rouen Quevilly milieu (QRQ D) Quai Rouen Quevilly milieu (QRQ E) Quai Rouen Quevilly milieu 3 (QRQ F) Quai Rouen Quevilly aval (QRQ G) Quai Rouen Quevilly aval (QRQ H) QUAI DU BASSIN AUX BOIS Terminal sucre poste (QBB40) Terminal sucre poste (QBB60) Quai du bassin aux bois (QBB80) CPAQ CPAQ poste amont (CPAQ AM) CPAQ Poste aval (CPAQ AV) TCMD TCMD poste (QGCM) TCMD poste (QGCM) TCMD poste 3 (QGCM3) TCMD poste 4 (QGCM4) Cote théorique Actuelle (m CMH) 5,00 5,50 5,00 6,00 6,00 6,00 7,00 7,00 7,00 6,00 6,00 6,00 6,50 6,50 Sédiments de fond Vase Vase Vase Vase Vase et sable Vase et sable Vase et sable Vase et sable Vase et sable Vase Vase Vase Vase et cailloutis Vase et cailloutis Silo SENALIA - ELIE 6,00 Vase et sable 7,50 7,00 7,50 7,50 Sable Sable Sable Sable SOUILLES (référence) RUBIS Poste 3 (P3) Poste 5 (P5) Poste 7 (P7) QUAI ROUEN QUEVILLY Extension Quai Rouen Quevilly extension amont (QRQ A) Quai Rouen Quevilly extension aval (QRQ B) Tableau : souilles faisant l objet d un dragage moins régulier Cote théorique actuelle (m CMH) 3,50 3,50 5,00 7,50 7,00 Estimation de la périodicité de dragage fois tous les 5 ans fois tous les 5 ans fois tous les 5 ans Tous les 4 ans Tous les 4 ans Sédiments de fond MAPROCHIM (MPCQ) 4,50 Supérieur à 0 ans Vase Quai Carue (CARU) 7,00 Supérieur à 0 ans - CIE FRANC FERRAILLES (CFF),00 Supérieur à 0 ans Vase et coquilles APPONTEMENT DU GRAND AULNAY (APGA) 8,00 Souille récente : périodicité à évaluer QUAI DE PETIT COURONNE Quai de Petit-Couronne amont (QPC) Quai de Petit-Couronne milieu (QPC) Quai de Petit-Couronne aval (QPC3) 6,00 6,00 6,00 fois tous les 5 ans fois tous les 5 ans fois tous les 5 ans Sable Sable Sable Vase Vase Vase Vase et coquilles Vase et coquilles Cailloutis Quai de la Papeterie (QPAP) 4,50 fois tous les 0 ans Sable QGCM extension 8,00 Souille récente : périodicité à évaluer Quai SOGEMA (SGMA) 6,50 fois tous les 5 ans Vase et cailloutis SILO MRM (MRM) 6,50 fois tous les 5 ans Vase GRAND COURONNE VRACS LIQUIDES (GCVL) SAIPOL SOUFFLET SOCOMAC SOCOMAC SOCOMAC Sable 5,50 Supérieur à 0 ans Sable 5,50 5,50 fois tous les 5 ans Supérieur à 0 ans Sable Cailloutis, sable et vase SIMAREX (SIMA) 6,00 fois tous les 5 ans Sable Darse Babin 5,00 Supérieur à 0 ans Vase BASSIN JUPITER 3,50 4,50 Vase RGA 30 3,50 Sable UPG 0543C 70 Page 380

7 Figure et 3 : localisation des zones des souilles de la zone portuaire UPG 0543C 70 Page 3380

8 UPG 0543C 70 Page 3480

9 .5... Le chenal de navigation dans la partie fluviale entre La Bouille (PK60) et Vieux-Port (PK 35) et les installations associées Le chenal de navigation La section du chenal comprise entre la Bouille et Vieux-Port, d une longueur d environ 65 km, est calibrée par des berges sur l essentiel de sa longueur. Elle est soumise aux forts courants de marées, de telle sorte que les sédiments ne s y déposent pas, excepté à l intérieur de la courbe de quelques méandres (bancs). Les volumes de sédiments dragués sont ainsi très variables selon les secteurs et les conditions de débit du fleuve (Cf. chapitre.5.). Les principales zones de dragage sont représentées sur la figure 7. Il s agit du banc de Bardouville (PK 70 à 7), du banc de la Fontaine (PK 74 à 75,5) et du banc du Malaquis (PK 30,5 à 303,5). Le dragage sur ce secteur, qui correspond en moyenne à un volume de m 3 par an de sédiments essentiellement composés de sables (sables coquilliers, sables graveleux, ), de vase, de tourbe et d argile, dans des proportions variables selon les conditions de débit du fleuve, se fait selon une périodicité comprise entre un à trois ans (lorsque le gabarit du chenal est trop engagé pour la bonne sécurité de la navigation dans ces courbes). Les sédiments dragués entre La Bouille et Vieux-Port sont déposés à terre et valorisés pour la majorité dans le BTP via des installations de transit situées sur les communes Moulineaux-La Bouille, Jumièges-Yainville, Saint- Wandrille, Lillebonne et Honfleur (Cf. chapitre.7.3..). Les souilles de quai En complément du chenal de navigation, trois souilles sont entretenues dans la partie fluviale (Cf. figure 8). SOUILLES (référence) Cote théorique actuelle (m CMH) Estimation de la périodicité de dragage Sédiments de fond Quai de Saint Wandrille (QSTW) 6,50 Supérieur à 0 ans Sable Le Trait- Technip 4,00 Supérieur à 0 ans Sable Vatteville-la-Rue (poste de sécurité) 0,00 fois tous les ans Sable UPG 0543C 70 Page 3580

10 Figure 4 : carte de localisation des principales zones de dragage de la partie fluviale Banc du Malaquis Banc de la Fontaine Banc de Bardouville UPG 0543C 70 Page 3680

11 Figure 5 : carte de localisation des principales souilles draguées de la partie fluviale UPG 0543C 70 Page 3780

12 .5.. Volumes de dragage d entretien.5... Méthodologie de calcul des volumes dragués Les volumes dragués présentés dans ce dossier sont des volumes in situ (Vis), exprimés en millions de m³ à la densité in situ. Ces volumes sont calculés selon les étapes suivantes : Le poids du chargement est calculé à partir de l accroissement du tirant d eau de la drague, mesuré à l aide de capteurs de pression à chaque instant. Ce poids est ensuite divisé par le volume de sédiment en puits Vp (calculé à partir de mesures de hauteur du chargement dans le puits par un sondeur à ultrason), afin de déterminer le poids spécifique du chargement ; qu on appelle également la densité en puits, noté ɣp. Le tonnage de matière sèche (tms) piégé en puits est alors calculé : Avec : Vp = volume en puits tms = ɣs * Vp * ( ɣp - ɣw) ( ɣs -ɣw) () Vis = volume in situ des sédiments à draguer ɣp = Poids spécifique du chargement = densité en puits ɣw = poids spécifique de l eau ɣs = poids spécifique des grains solides Avec ɣw le poids spécifique de l eau ( en eau douce) et ɣs le poids spécifique des grains solides (,65). D autre part, connaissant le poids spécifique in situ (ɣis), on peut estimer le volume dragué in situ par : Vis = Vp * ( ɣp - ɣw) ( ɣis -ɣw) ().5... Volumes actuels de la zone portuaire amont Le volume de sédiments dragués dans la partie portuaire, très variable selon les années, fluctue entre et m 3 par an. Le volume annuel moyen est estimé à m 3 par an en considérant une densité in situ de,3 pour les sédiments. Tableau 3 : volumes in situ de sédiments de dragage d entretien de la partie portuaire entre 006 et 00 Localisation VOLUME TOTAL (D=,3) dont principalement : Chenal de navigation (Pont Flaubert au PK 60) Souilles Zones d évitage Il est important de noter que ces volumes de dragage entre 006 et 00 correspondent à des années sans crues notable. Ainsi, les volumes dragués peuvent s élever à plus de m 3 dans la zone portuaire amont pour les années présentant une crue (par exemple en 0000). Des sédiments fins s accumulent principalement dans les bassins et les zones d élargissement du chenal (zone d évitage des navires). Il est également observé un fort volume de dragage les années d étiage (comme en 006), les vases et les sables fins s accumulent dans ce cas préférentiellement dans les souilles Volumes actuels de la partie fluviale Le volume de sédiments dragués dans la partie fluviale fluctue de à m 3 selon les années. Le volume annuel moyen est estimé à m 3 par an pour une densité in situ estimée à,6. Tableau 4 : volumes in situ de sédiments de dragage d entretien de la partie fluviale entre 006 et 00 (densité,6) Localisation TOTAL dont principalement : du PK 60,0 au PK 63,0 (F5) du PK 63, au PK 67,3 (F6) du PK 67,4 au PK 70,9 (F7) Banc de Bardouville du PK 7,0 au PK 75,3 (F8) Banc de la Fontaine du PK 75,4 au PK 78,8 (F9) du PK 78,9 au PK 83,7 (F0) du PK 83,8 au PK 87,9 (F) du PK 88,0 au PK 9,9 (F) du PK 9,0 au PK 97,4 (F3) du PK 97,5 au PK 30,4 (F4) du PK 30,5 au PK 306,4 (F5) Banc du Malaquis du PK 306,5 au PK 3, (F6) du PK 3,3 au PK 35,8 (F7) du PK 35,9 au PK 30,0 (F8) du PK 30, au PK 35,0 (F9) UPG 0543C 70 Page 3880

13 Les années de crues (par exemple en 0000), il est observé une sédimentation en sable importante notamment dans les courbes du chenal au niveau des bancs sableux. Lors des années d étiage (006), des vases et des sables fins peuvent se déposer sur ces mêmes bancs en quantité importante..6. EVOLUTIONS ATTENDUES L'agrandissement de la zone d'évitage d Hautot-sur-Seine va induire un accroissement de la section mouillée (allant jusqu'à 50% pour sa plus grande largeur), qui sera à l'origine d'une diminution locale des courants et donc d'un accroissement de la sédimentation. Selon les débits annuels rencontrés (présence ou non de crues significatives, générant de forts apports de matière en suspension dans l'estuaire amont) les volumes à draguer pourraient être majorés dans ce secteur de 0 à m 3 an (à comparer au volume annuel de dragages d'entretien du port amont qui est de l'ordre de 0,5 M m 3 an, soit une augmentation d environ 3 à 5 %)..7. TECHNIQUES ET MATERIEL DE DRAGAGES.7.. Organisation des interventions Les suivis bathymétriques font appel à des technologies performantes : positionnement différentiel centimétrique (DGPS), sondeurs monofaisceau bifréquence 330MHz et sondeur multifaisceaux, centrales d attitude. La rigueur de ce contrôle permanent des fonds permet de garantir la sécurité de la navigation et de minimiser les volumes de dragage. Détermination de la nature du sédiment de dragage Le sédiment présent dans la zone à draguer doit être caractérisé sur le plan granulométrique et sa qualité chimique doit être connue avant dragage pour définir le devenir du sédiment. Les zones de sédimentation importante telles que le chenal de navigation et les zones d évitage font l objet d un suivi de leur qualité chimique deux fois par an, les souilles dans la zone portuaire amont et les zones de dragage dans la partie fluviale font l objet d un suivi une fois par an. Les souilles non régulièrement draguées, en cas de décision de dragage suite aux résultats des levés bathymétriques, un prélèvement des sédiments de surface est effectué au moyen d une benne shipeck en préalable au dragage pour une analyse chimique en laboratoire. Choix des moyens de dragage et du site de dépôt et opération de dragage Les opérations de dragage et l exploitation des dragues sont effectuées sous la responsabilité du GPMR. Afin de garantir la sécurité de la navigation, des sondages bathymétriques sont effectués régulièrement pour contrôler les profondeurs le long des 0 km du chenal de navigation. Ainsi, si un dépôt de sédiments engageant la sécurité des navires est constaté dans le chenal de navigation, des opérations de dragage sont réalisées selon le protocole suivant (Cf. Figure 6) : Evaluation de la bathymétrie Des sondages bathymétriques du chenal de navigation sont réalisés tout au long de l année par le GPMR. Ces sondages, complétés par des données de marées diffusées en temps réel, permettent aux Pilotes de Seine de fixer quotidiennement les tirants d'eau admissibles (TEA) dans le chenal de navigation et à la Capitainerie en coordination avec le Pilotage de Seine d effectuer la régulation du trafic. La fréquence des levés bathymétriques réalisés dépend des constats d évolution sédimentaire. L ordre de grandeur de ces fréquences est actuellement le suivant : - dans le chenal de navigation et les zones d évitage dans la zone portuaire : au minimum deux levés par an ; - dans le chenal de navigation dans la zone fluviale : un à deux levés par an ; - les souilles de quai sont levées à la demande de la Capitainerie du GPM de Rouen. Le choix du moyen de dragage (aspiratrice en marche, niveleuse ou pelle sur ponton) et du site de dépôt se fait en fonction de la quantité, de la nature et de la qualité chimique du sédiment ainsi que de la configuration de la zone de dragage. Les sédiments les plus fins (de type vase) répondant au seuil d acceptabilité en ballastière sont utilisés pour le remblaiement de ballastières alors que les sédiments plus grenus (sables) sont valorisés via des installations de transit. En cas de contamination détectée des sédiments ne permettant pas leur dépôt dans les conditions décrites cidessus, ces derniers seront traités spécifiquement dans une filière adaptée (confinement à terre ou évacuation en centre de stockage). Sondages bathymétriques de contrôle A la fin de l opération de dragage, un sondage bathymétrique est réalisé afin de contrôler la bonne réalisation des travaux. L'analyse des évolutions bathymétriques permet l'établissement des instructions de dragages, transmises quotidiennement aux commandants des dragues. UPG 0543C 70 Page 3980

14 Levé bathymétrique Figure 6 : schéma de principe de fonctionnement d une opération de dragage.7.. Techniques de dragage Les moyens de dragage d entretien appartiennent au GIE Dragages-Ports qui les met à la disposition des ports de façon à assurer le meilleur emploi des engins selon les besoins régionaux. Des dragues extérieures au parc du GIE peuvent aussi intervenir, notamment en cas d indisponibilité des engins du GIE. Les opérations de dragage et l exploitation des dragues sont réalisés sous la responsabilité du GPMR. Evaluation du besoin de travaux de dragage dans le chenal, les zones d'évitage ou les souilles Analyses chimiques des sédiments de dragage Choix des moyens de dragage et du site de dépôt.7... Dragage des matériaux Pour le dragage des matériaux, plusieurs techniques sont mises en œuvre : La Drague Aspiratrice en Marche (DAM) Cette technique de dragage peut être utilisée sur la quasi-totalité du linéaire dans le chenal de navigation. Le chargement de ces dragues s effectue par aspiration hydraulique du matériau par des élindes (tuyaux d aspiration) comportant à leur extrémité un bec traînant sur le fond connecté à des pompes centrifuges. La dépression produite par la pompe permet d aspirer une mixture composée de matériaux solides et d eau par affouillement du terrain sous le bec d élinde. Le dragage se fait en marche, en général à une vitesse réduite de à 3 nœuds. La «mixture» arrive dans le puits de la drague avec une faible densité du fait de l apport en eau lié à la technique de pompage. Une densification par surverse est alors éventuellement pratiquée pour augmenter la masse de sédiment stocké dans le puits et améliorer le rendement de la drague. Elle est généralement pratiquée pour les matériaux les plus grossiers (sables) dans la partie fluviale. Elle consiste à poursuivre le chargement après remplissage du puits en évacuant par un déversoir après décantation l eau excédentaire chargée d une partie des sédiments les plus fins, non décantés. Le mélange eausédiment issu de la surverse est évacué par débordement grâce à des orifices situés près de la ligne de flottaison de la drague. Dragage Figure 7 : schéma de principe de fonctionnement d une drague aspiratrice en marche Levé bathymétrique de contrôle Les travaux se dérouleront 4h4h sur les tronçons concernés. La drague aspiratrice en marche actuellement utilisée dans l estuaire amont est la Ronceray dont la capacité en puits est de 500 m 3. Les principales caractéristiques de cette drague figurent dans le tableau suivant. UPG 0543C 70 Page 4080

15 Figure 8 : principales caractéristiques de drague aspiratrice en marche - Ronceray Caractéristiques de la drague Constructeur Classification BV La Ronceray DE LIESBOSCH B. V. Pays Bas ARNO DUNQUERQUE France 33 B Drague ouvrante porteuse de déblais Année de construction 98 Longueur hors tout Largeur hors membres Creux Tirant d eau maximum Profondeur de dragage maximum 79,45 m 4,5 m 4,75 m 4,36 m 6,00 m Nombre d élinde Diamètre de l élinde 54 mm A partir de 0, la drague Ronceray, sera remplacée par la drague aspiratrice en marche Jean Ango actuellement en construction. Cette drague présente les mêmes caractéristiques que la drague Ronceray, avec des pompes de dragage et de refoulement d une puissance supérieure afin d améliorer le rendement de la drague. La niveleuse avec injection d air et d eau En accompagnement des opérations de dragage effectuées par la drague aspiratrice en marche, la niveleuse avec injection d air et d eau Brotonne est également utilisée. C est un navire de de type bigue autopropulsée mis en service en 985 mesurant 38 m de longueur (hors tout) pour une largeur de 4,60 m (hors tout) et d un tirant d eau de,50 m en condition normale de navigation. Lors de sa transformation en 00, un ponton niveleur de 9,77 m par,9 m a été ajouté afin d assurer la fonction de niveleur. La barre hydraulique est constituée par un tube principal de 6,70 mètres de largeur muni d environ 80 buses laissant passer un important volume d eau sous une pression n excédant pas, bar. Cet outil est utilisé pour niveler le fond du chenal de navigation et les souilles principalement après passage de la drague aspiratrice en marche. Il permet d araser les mottes, lisser les sillons laissés par la drague aspiratrice en marche ou remettre en suspension de petits volumes de matériaux dans les zones inaccessibles à la drague aspiratrice en marche. La barre niveleuse est abaissée à une vingtaine de centimètres du fond, le mélange d eau (voire d eau et d air) est expulsé avec une pression de, bar pour remettre en suspension les sédiments. Cette pression est suffisante pour générer un courant de densité qui évacue le sédiment. La profondeur de pénétration du jet et la vitesse de déplacement de la drague sont fonction des caractéristiques du sol (cohésion, dureté) Suivant les conditions, les particules fines peuvent être transportées en suspension sur plusieurs kilomètres tandis que les sédiments sableux ne sont déplacés que sur de courtes distances. Largeur du bec d élinde Volume du puits (Déversoir haut) Vitesse en charge Charge utile Port en lourd Déplacement lège Emménagements Jauge brute Jauge nette Puissance totale Puissance de propulsion,80 m 500 m 3,5 nœuds 876 tonnes 60 tonnes 469 tonnes 4 personnes 57,54 Tx 88,65 Tx 47 kw x 5 kw Figure 9 : schéma de principe de fonctionnement d une niveleuse avec injection d air et d eau Source : GPMR UPG 0543C 70 Page 480

16 Figure 0 : niveleuse avec injection d air et d eau La Brotonne.7... Transport des matériaux Les matériaux extraits seront transportés vers les sites de dépôt soit par barges ou convois poussés dans le cas d une extraction mécanique (pelle sur ponton) ou soit directement dans le puits des dragues aspiratrices en marche. Le temps de transport est directement lié à l éloignement géographique entre le lieu de dragage et le lieu de dépôt. Le transport s effectue avec une vitesse de l ordre de 0 à nœuds compte tenu des croisements de navires sur le trajet. La niveleuse Brotonne, utilisée en accompagnement de la drague aspiratrice en marche fonctionne en moyenne 400 h par an. La pelle sur ponton La pelle sur ponton est utilisée ponctuellement sur les secteurs difficiles d accès. Il s agit notamment des talus et des angles de quelques souilles. Photo : pelle sur ponton Mise en dépôt Cas de la drague aspiratrice en marche (DAM) Une fois extraits du chenal de navigation, les sédiments stockés dans le puits de la drague sont transportés jusqu aux sites de dépôt. Deux types de sites de dépôt à terre sont envisagés (installations de transit ou ballastière) ; les installations de transit permettent un stockage temporaire des sédiments en vue de leur valorisation dans la filière du BTP. Les ballastières, sont quant à elles remblayées dans un objectif de restauration de milieux naturels. Afin de mettre en dépôt les sédiments dragués, la DAM s amarre au poste d accostage, situé au droit du site de dépôttransit. Les sédiments contenus dans le puits de la drague sont alors refoulés hydrauliquement dans une conduite rigide, après apport d eau complémentaire. Le mélange se déverse ensuite dans les casiers du site de dépôttransit et s y dépose par gravité. Les matières fines en suspension dans l eau décantent, pour leur plus grande partie dans les casiers de dépôt. Pour les sites de transit, un déversoir en extrémité de casiers de dépôt permet d évacuer les eaux excédentaires vers un bassin de décantation avant rejet en Seine via un ouvrage (fossé, buses). Pour la ballastière, un système de pompage permet le retour des eaux excédentaires en Seine. Photo : drague Aspiratrice en Marche au poste d accostage pour refoulement en ballastière Les travaux seront réalisés uniquement de jour entre 7h et h. Cas de la pelle sur ponton Les sédiments peuvent être déposés par la pelle : - Soit à proximité du site dragage et repris par la suite par une drague aspiratrice en marche qui refoulera hydrauliquement ces matériaux sur des installations de transit ou en ballastière à Yville. - Soit dans un train de chalands transportant la mixture (mélange d eau et de sédiment) jusqu à un dispositif de refoulement etou de mise à terre des matériaux. UPG 0543C 70 Page 480

17 .7.3. Devenir des sédiments Figure : sites de dépôt de sédiments de dragage d entretien du GPMR Sites de dépôt du GPMR La gestion des sédiments de dragage est une préoccupation forte pour le GPMR qui a mis en place depuis 005, dans le cadre de ses dragages d entretien, une stratégie pérenne de gestion et de valorisation des sédiments, viable économiquement et respectueuse de l environnement. Selon leurs caractéristiques, les sédiments seront évacués vers les sites de dépôt du GPMR répartis tout au long de la Seine. On peut distinguer deux types de sites de dépôt à terre dans l estuaire amont : - les sites de dépôt à terre «classiques» répartis tout au long de la Seine de Rouen à Honfleur, qui ont vocation à devenir des installations de transit dans le cadre de la démarche de valorisation des sédiments et à être utilisés pour les matériaux les plus grossiers (sables, graviers), matériaux valorisables dans les secteurs du BTP ; - les ballastières d Yville sur Seine, utilisées pour les sédiments fins provenant principalement de la zone portuaire (argiles, vases) à des fins de réaménagement paysager et écologique. Les sédiments sont ainsi déposés sur les différents sites de dépôt du GPMR (Cf. figure 5) en fonction de leur nature et de leur qualité chimique (cf. chapitre.7.3..). Figure : schéma du devenir des sédiments de dragage En cas de découverte de sédiments contaminés dans la zone portuaire amont, les sédiments, après analyses complémentaires pour bien définir le périmètre de la zone contaminée, seront gérés spécifiquement (filière de traitement de sols pollués etou confinement à terre dans un site spécifique). La création d un site de confinement dans la circonscription du GPMR est actuellement à l étude. On peut noter également qu une zone de clapage d urgence, située au lieu-dit de la Pâture aux Rats peut être utilisée en cas d urgence ou d avarie lors d une opération de dragage d entretien. Sédiments de dragage de l'estuaire amont Installations de transit de sédiments Toute opération de valorisation des sédiments nécessite obligatoirement une phase transitoire de gestion des matériaux à terre. Par conséquent, la mise en place d installations de transit dédiées à cet usage est indispensable. Partie fluviale ( m 3 ) chenal et souilles Zone portuaire ( m 3 ) chenal, zones d'évitage et souilles Ces installations de transit ont pour objectif de valoriser une partie des sédiments issue du dragage d entretien régulier du chenal de navigation. En effet, le Port souhaite développer une filière pérenne de valorisation pour ces sédiments. Les opérations de dragage sont majoritairement effectuées à l aide d une drague aspiratrice en marche. Une fois extraits du lit du chenal de navigation, les sédiments stockés dans le puits de la drague sont transportés jusqu à l installation de transit. Sables fins Vases, limons et tourbe Vases, limons et tourbe La drague aspiratrice en marche accoste à un ponton placé à proximité immédiate de l installation de transit. Les sédiments contenus dans le puits de la drague sont alors refoulés hydrauliquement dans une conduite rigide, après apport d eau complémentaire prélevée en Seine. Le mélange se déverse ensuite dans les casiers de dépôt et s y dépose par gravité. Les matières fines en suspension dans l eau décantent, pour leur plus grande partie dans les casiers de refoulement. L eau excédentaire provenant des casiers de refoulement est dirigée vers un fossé de décantation. Un déversoir est positionné en sortie de casier avant le fossé d évacuation de manière à assurer un temps de séjour optimal des eaux dans les différents casiers avant un rejet en Seine. Il est réglable manuellement en fonction des niveaux d eau. Dépôt en installation de transit Dépôt en ballastières Confinement à terre De façon à garantir par le dragage la sécurité de la navigation pour les navires, les opérations de dragage et de refoulement sur le site peuvent se dérouler de jour comme de nuit. Après la décantation des sédiments dans les casiers, les matériaux sont évacués, selon les besoins par camions ou par voie fluviale, vers le chantier de destination où ils seront valorisés dans la filière du BTP. Ils peuvent notamment être utilisés en remblais de plates-formes logistiques ou de routes. UPG 0543C 70 Page 4380

18 Figure 3 : schéma de principe de fonctionnement d une installation de transit Site de Moulineaux La Bouille Le site de transit, en rive gauche de la Seine, situé sur les communes de Moulineaux et La Bouille est actuellement en activité. Capacité : m 3 Surface : 5 ha Le tableau suivant récapitule les principales caractéristiques des installations de transit utilisées dans le cadre des dragages d entretien du GPMR. Site de Jumièges-Yainville Installation de transit Capacité Surface Moulineaux La Bouille m 3 5 ha Jumièges Yainville m 3 4,5 ha Saint-Wandrille m 3 6 ha Lillebonne Port-Jérôme m 3 7 ha Honfleur m 3 6,75 ha Le site de transit situé entre la falaise et la Seine, sur les communes de Jumièges et Yainville est actuellement en activité. Capacité : m 3 Surface : 4,5 ha Chaque installation de transit, précédemment régularisée au titre de la Loi sur l Eau pour le dépôt de sédiments, fait l objet d une demande d autorisation au titre des Installations Classées pour la Protection de l Environnement (ICPE) pour permettre la valorisation des sédiments. Les procédures d autorisation au titre des ICPE sont actuellement en cours. UPG 0543C 70 Page 4480

19 Site de Saint Wandrille-Rançon Le site de transit est implanté en rive droite de la Seine, sur la commune de Saint-Wandrille-Rançon, en amont du Pont de Brotonne. Ce site est actuellement en sommeil. Capacité : m 3 Surface : 6 ha Site d Honfleur (La Rivière-Saint-Sauveur) Le site de transit dit d Honfleur, se situe sur la commune de La-Rivière-Saint-Sauveur sur la rive gauche de la Seine dans le département du Calvados. Ce site est actuellement en sommeil. Capacité : m 3 Surface : 6,75 ha Site de Port-Jérôme (Lillebonne) Le site de transit dit de Port-Jérôme, se situe sur la commune de Lillebonne, en rive droite de la Seine, au sein de la zone industrielle de Port-Jérôme. Ce site est actuellement en activité. Capacité : m 3 Surface : 7 ha Ballastières sur la commune d Yville-sur-Seine Les sédiments fins de dragage d entretien de l estuaire amont sont utilisés pour le remblaiement de ballastières afin de créer des milieux présentant un intérêt environnemental après l achèvement de l extraction des matériaux de la carrière. Ce mode de gestion consiste à stocker dans d anciennes ballastières les matériaux fins de dragage prélevés par la drague aspiratrice en marche principalement dans la zone portuaire amont. Les matériaux extraits sont transportés par l aspiratrice elle-même et sont ensuite refoulés hydrauliquement dans une conduite terrestre jusqu au plan d eau dans lequel ils se dispersent naturellement. La ballastière expérimentale Une expérience pilote a ainsi été menée sur la commune d Yville-sur-Seine, située dans la vallée de la Seine, dans la Boucle d Anneville-Ambourville, à 40 km de Rouen. Elle a été autorisée par arrêté préfectoral du 5 janvier 999 pris au titre de la Loi sur l Eau (articles L.4- à 6 du Code de l Environnement). Un programme de suivi scientifique a été mis en place ainsi qu un comité de suivi. Les premiers refoulements dans cette ballastière expérimentale ont débuté en 000 et se sont terminés en janvier 008, représentant au total un volume d environ million de m3. Le réaménagement écologique du site a débuté en 008 avec pour objectif la création de milieux humides tourbeux intégrant une prairie humide, une mégaphorbiaie (végétation d herbes hautes caractéristiques se développant en milieu humide) et un plan d eau de faible profondeur (Cf. Figure 4 et Figure 5). UPG 0543C 70 Page 4580

20 Figure 4 : vue aérienne du réaménagement écologique de la ballastière expérimentale à Yville sur Seine Le milieu à recréer sera divisé en plusieurs secteurs : Plan d eau de faible profondeur - Des pelouses pionnières silicicoles, - Des prairies mésophiles, - Une lande qui évoluera naturellement en bétulaie, - Un secteur reboisé, - Des terres agricoles restituées, - Une mare. Figure 5 : photo aérienne du site d exploitation de CBN à Yville sur Seine Le Grand Port Maritime de Rouen travaille en partenariat avec le laboratoire d écologie ECODIV de l Université de Rouen et le Parc Naturel Régional des Boucles de la Seine-Normande pour assurer les divers suivis écologiques du site afin de valider définitivement le réaménagement de la ballastière. A ce stade, les résultats du suivi scientifique mis en place sont positifs. La commission de suivi a émis un avis favorable sur l aspect hydrogéologique de l expérience et a validé le mode de gestion des sédiments par remblaiement de ballastière permettant l extension de cette solution de remblaiement aux bassins voisins. Cette solution de remblaiement de ballastière par des produits de dragage est donc actuellement généralisable à d autres ballastières de la boucle d Anneville, voire à d autres boucles de Seine. Le Sablon Le remblaiement de ballastière par les sédiments de dragage est un mode de gestion qui présente de nombreux intérêts sur le plan économique, écologique et paysager, et qui répond à la nécessité de gestion durable des sédiments de Seine. Il s inscrit dans la démarche menée par le Parc Naturel Régional des Boucles de la Seine de reconquête paysagère de la boucle d Anneville-Ambourville (restauration des milieux et des paysages). Les sédiments de dragage d entretien dragués au titre de la présente demande d autorisation seront utilisés pour le remblaiement de deux casiers en eau au niveau du lieu-dit La Petite Prairie et de trois casiers au lieu-dit Le Sablon. Ces casiers sont représentés en rouge sur la figure suivante. La ballastière expérimentale est entourée en jaune sur la photo de la figure 5. La Petite Prairie Légende Ballastières à remblayer Ballastière expérimentale Les casiers de remblaiement au niveau du lieu-dit la Petite-Prairie Les deux casiers en eau au sud de la ballastière expérimentale permettent d accueillir environ,5 millions de m 3 de sédiments de dragage issus des dragages du projet d amélioration des accès et des dragages d entretien. Le réaménagement prévu après remblaiement est une prairie humide. Casiers de remblaiement au lieu-dit Le sablon Trois casiers seront remblayés dans le cadre d une demande d autorisation ICPE déposée par l entreprise Carrières et Ballastières de Normandie (CBN) au niveau du lieu-dit le Sablon. Ce dossier est actuellement en cours d instruction administrative. Ces casiers permettent le stockage d un volume estimé de m 3 de sédiment. UPG 0543C 70 Page 4680

21 Zone de clapage d urgence Une zone de clapage d urgence, située en bordure du chenal de navigation, peut être utilisée en cas d indisponibilité du moyen de refoulement (sur une drague ou sur une installation de transit). Ce site de clapage correspond à une zone de fosse naturelle au droit du feu de navigation dit de la Pâture aux rats au niveau de la boucle d Anneville-Ambourville. Le volume de sédiment de dragage clapé est estimé à environ m 3 par an. Figure 6 : localisation de la zone de clapage d urgence.8. CARACTERISTIQUES DES SEDIMENTS DE DRAGAGE D ENTRETIEN DE L ESTUAIRE AMONT Les opérations de dragage d entretien au port de Rouen donnent systématiquement lieu à des analyses des sédiments à extraire. Ainsi sont déterminés les paramètres physiques et chimiques qu il est important de connaître pour l opération de dragage elle-même, ainsi que pour la destination et la gestion des sédiments. Dans l estuaire amont, on distingue deux secteurs en fonction de la nature des sédiments et de leur devenir : - la zone portuaire amont entre la Bouille (PK 60) et Rouen (PK 43) ; - la partie fluviale entre Vieux Port (PK 35) et la Bouille (PK 60). Les prélèvements sont analysés par un laboratoire agréé et les résultats sont comparés aux niveaux de référence donnés par l arrêté du 9 août 006 relatif aux niveaux à prendre en compte lors d'une analyse de rejets dans les eaux de surface ou de sédiments marins, estuariens ou extraits de cours d'eau ou canaux relevant respectivement des rubriques..3.0, et de la nomenclature annexée au décret n du 9 mars 993 (maintenant transposé à l article R.4- du Code de l Environnement). En amont du front de salinité, le niveau de référence à prendre en compte pour les sédiments est le niveau S. Il a été établi pour donner une appréciation du niveau de contamination du sédiment mais n apporte aucune précision sur le devenir des sédiments et de leurs éventuels impacts. Ce niveau concerne les métaux lourds, les PCB totaux (PolyChloro-Biphényls, regroupant 7 congénères 3 et les HAP totaux (Hydrocarbures Aromatiques Poly-cycliques, 6 composés). A noter que le seuil S correspond, pour les métaux, aux valeurs limites définies pour les sols destinés à recevoir les boues de station d épuration (arrêté du 8 janvier 998 fixant les prescriptions techniques applicables aux épandages de boue sur les sols agricoles). Les boues, quant à elle, doivent répondre aux valeurs limites «boue» pour pouvoir être épandues. Métaux Niveau de référence Norme Sol Niveau de référence Norme Boue Cadmium 0 Chrome Cuivre Mercure 0 Plomb Zinc Arsenic Nickel Somme des 7 congénères suivants : 8, 5, 0, 8, 38, 53, 80. UPG 0543C 70 Page 4780

22 L approche retenue par le Port varie selon le devenir du sédiment : - Pour les matériaux destinés à la valorisation dans le secteur du BTP et qui seront stockés temporairement dans les sites de transit, leur qualité est appréciée au regard des critères déchets inertes, bien que ces critères ne soient pas totalement adaptés aux sédiments de dragage 4. Ces critères sont établis sur la base de réalisation d analyses sur sols et de tests de lixiviation. Ils sont définis dans l arrêté du 8 octobre 00 relatif aux installations de stockage de déchets inertes. - Pour les matériaux destinés au remblaiement de ballastière, les sédiments doivent répondre aux critères d acceptabilité des matériaux destinés au remblaiement de ballastière établis dans le cadre de l expérimentation d Yville-sur-Seine (Cf. chapitre précédent). En effet, en l absence de norme existante, le Port a mis en place avec les services de l Etat, une grille de lecture conduisant à un indice de qualité des sédiments défini pour les métaux, PCB et HAP (cf. annexe ). Cette grille, qui a été reprise dans l arrêté d autorisation de l expérimentation d Yville, conditionne l admissibilité des sédiments dans la ballastière. Par ailleurs, des tests de lixiviation ont été réalisés sur les sédiments, les résultats étant comparés, à titre d information, aux critères d acceptabilité en installation de stockage de déchets non dangereux non inertes. Figure 7 : courbes granulométriques des sédiments de dragage d entretien de la zone portuaire amont % Qualité des sédiments de la Zone portuaire entre Rouen (PK 43) et La Bouille (PK 60) au regard du seuil réglementaire S Les sédiments dragués dans la zone portuaire amont au niveau des principales zones de dragage font l objet de contrôles périodiques préalablement aux campagnes de dragage, soit deux fois par an : - un contrôle en début d année avant la campagne de dragage de printemps ; - un contrôle en septembre avant la campagne d automne. A GRANULOMETRIE DES MATERIAUX DE LA ZONE PORTUAIRE Les matériaux sont, sur ce secteur, composés en majorité de limons ou vases (90 %) et de sables (0 %). Les analyses sont effectuées par granulométrie laser par un laboratoire agréé. L étude granulométrique (méthode analytique laser NF ISO 330-) des sédiments de dragage d entretien de la zone portuaire amont, montre la présence majoritaire (pour les points, 3, 4, 5, 6) de vase (particules fines de granulométrie inférieure à 63 µm). Pour l échantillon (Rollet), la composition est principalement sableuse et la granulométrie est donc plus grossière (8% de l échantillon est compris entre 0, et mm). Les caractéristiques granulométriques des sédiments sont présentées en annexe sur les fiches résultats des analyses. B QUALITE DES SEDIMENTS DU CHENAL, DES ZONES D EVITAGE ET DES BASSINS DE LA ZONE PORTUAIRE AMONT Les prélèvements de sédiments sont effectués in situ à la benne shipek sur les 6 principaux sites de dragage de la zone portuaire localisés sur la figure suivante. Les échantillons représentatifs sont constitués de plusieurs prélèvements élémentaires répartis en différents points de chaque zone géographique. 4 Rappelons que les sédiments de dragage, du fait de leur siccité ne peuvent être considérés comme inertes et de ce fait sont généralement classés en déchets non dangereux non inertes. UPG 0543C 70 Page 4880

23 Figure 8 : localisation des points de prélèvements dans la zone portuaire amont Métaux lourds Le tableau suivant présente les résultats des analyses de la campagne 0 réalisée sur la zone portuaire amont pour les métaux. Tableau 5 : résultats de la campagne 0 (février et octobre) sur les sédiments de dragage d entretien sur la zone portuaire amont pour les métaux en mgkg sec Février 0 Echantillons As Cd Cr Cu Hg Ni Pb Zn Niveau S (mgkg) St Gervais 5 0,69,3 9,4 0,4, 8, Rollet 0,37 8,6 9,7 0,3 3,04 7,4 46,3 3 - Elie 6 0,9,6 3,6 0,5 0,3 30, Bassin Rouen Quevilly 9 0,94 5, 34, 0,5,4 33, Bassin Rouen Quevilly 4 0,93 30,4 0,5 8,96 30,9 40 Echantillon : Saint-Gervais Echantillon : Rollet Echantillon 3 : Elie Echantillons 4 et 5 : Bassin Rouen Quevilly Echantillon 6 : Hautot Seine 6 Hautot sur Seine 5, ,6 0,7 4,7 50,8 9 Octobre 0 Echantillons As Cd Cr Cu Hg Ni Pb Zn Niveau S (mgkg) St Gervais 7,5,78 53,6 64,,55 0,53 7, 38,9 - Rollet,64 0,7 9,8 8,58 0,05 3,7 0,6 49,9 3- Elie 5,5,49 38,04 4,86 0,065 9,38 74,38 0,7 4 - Bassin Rouen Quevilly 5,9,45 40,5 50,7 0,098 7, 56,33 0, 5 - Bassin Rouen Quevilly 5,6,55 38,89 44,6 0,067 5,39 56,09 6, 6 - Hautot sur Seine 4,7 0,84 7,06 5,0 0,096,46 33,68 5,4 En rouge : Dépassement du seuil S Les sédiments de la zone portuaire amont présentent des teneurs en métaux globalement inférieures au niveau de référence S pour l ensemble des échantillons analysés sauf pour l échantillon 6 pour lequel on observe un léger dépassement du seuil S pour le Cadmium en février 0 et pour l échantillon où l on note un léger dépassement du seuil S pour le Zinc et un dépassement pour le Mercure en octobre 0. UPG 0543C 70 Page 4980

24 Figure 9 : évolution des teneurs moyennes en métaux depuis 005 (en mgkg sec) dans la zone portuaire amont Tableau 6 : résultats de la campagne 0 sur les sédiments de dragage d entretien sur la zone portuaire amont pour les PCB, HAP et TBT Echantillons PCB (7) en mgkg HAP (6) en mgkg TBT en µgkg Année 0 Février 0 Octobre 0 Février 0 Septembre 0 Septembre 0 Niveau S 0,680 mgkg (sec),8 mgkg (sec) Niveau non défini - St Gervais 0,069 0,034 8,37,06 0,07 - Rollet 0,008 0,04,9,35 0, Elie 0,07 0,03 0,73,88 0, Bassin Rouen Quevilly 5 - Bassin Rouen Quevilly 6 Hautot sur Seine 0,05 0,03,94,60 0,07 0,090 0,04 5,65,49 0,074 0,086 0,05 7,97,4 0,033 Moyenne 0,07 0,0 9,43,753 0,04 L évolution des teneurs moyennes en métaux dans les sédiments depuis 005, représentée sur la figure 9, montre une diminution des teneurs en Chrome, en Cadmium, en Mercure, en Zinc et en Plomb. Les autres métaux ne présentent pas d évolution significative. Figure 30 : évolution des teneurs en PCB et HAP depuis 005 (en mgkg sec) dans la zone portuaire amont PCB, HAP et TBT Les teneurs en PCB et en HAP sont indiqués dans le tableau 6 pour l année 0. Les teneurs rencontrées dans les sédiments de la zone portuaire amont sont très inférieures au seuil S. L évolution des teneurs moyennes des PCB totaux et des HAP totaux sur la zone portuaire amont depuis 005, représentée sur la figure 30, ne montre pas de tendance particulière. UPG 0543C 70 Page 5080

25 C QUALITE DES SEDIMENTS DES SOUILLES DE LA ZONE PORTUAIRE AMONT Une campagne spécifique a été réalisée en février 0 et complétée en septembre 0 afin de caractériser la qualité physico-chimique des sédiments présents dans les souilles portuaires les plus fréquemment draguées (tous les ans ou tous les deux ans). Les résultats concernant les souilles du bassin Jupiter (BJA à C) sont extraits du suivi annuel réalisés sur ces souilles. Les souilles portuaires faisant l objet d un dragage moins fréquent (tous les 5 à 0 ans) feront l objet d une évaluation de la qualité chimique de leur sédiment préalablement à leur dragage. Métaux lourds Le tableau suivant présente pour la campagne de prélèvements de 0 les teneurs en métaux des sédiments des souilles fréquemment draguées de la zone portuaire amont. SOUILLES (référence) Date du prélèvement As Cd Cr Cu Hg Ni Pb Zn Niveau S (mgkg) Quai de l Ouest QW QW QW3 QUAI DU BASSIN AUX BOIS QBB40 QBB60 QBB80 QUAI ROUEN QUEVILLY QRQ C QRQ D QRQ E QRQ F QRQ G QRQ H CPAQ CPAQ AM CPAQ AV TCMD QGCM QGCM QGCM3 QGCM4 Silos SENALIA - ELIE Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 Sept. 0 Février 0 Février ,06,09,36,60,55 0,97,,64,,9,4,,03,07,5 55,6 38,4 33,3 39,00 37,0 34,00 4,7 36,5 36,3 30,7 7,,,6 6,5 0,5 89,7 55,8 54,4 6,0 58,30 4,50 7, ,6 45,4 33,5 35,3 3,7 3,9 0,5,6 0,80 0,80 0,60 0,8 0,6 0,6 0,5 0,6 0,5 0, 0,9 0,5 Analyses en cours 7,7 6,9 5, 5,9 5,6 6, 7, 6 7,4 4,3,9 9,43 4,5 7, 7,94 75,9 48, , 54, 39, 66,4 53, ,6 33,3 6,7 6,5 36, ,4 54 SOUILLES (référence) Date du prélèvement As Cd Cr Cu Hg Ni Pb Zn Niveau S (mgkg) JUPITER BJA BJB BJC Juillet 0 Juillet 0 Juillet 0,59 0,95 3,94,4,5,3 RGA 30 Octobre 0,64 0,7 9,8 8,58 0,05 3,7 0,6 49,9 : Matériau trop grossier pour l analyse Les sédiments des souilles fréquemment draguées de la zone portuaire amont présentent des teneurs en métaux globalement inférieures au niveau de référence S pour l ensemble des échantillons analysés sauf pour les échantillons QW et QRQ C pour lesquels on observe un dépassement du seuil S pour le Cadmium et pour l échantillon QW3 pour lequel on note un léger dépassement du seuil S pour le Mercure lors la campagne de février 0. On observe également un léger dépassement pour le Cuivre en 0 pour l échantillon BJB. PCB, HAP et TBT Les résultats des teneurs en PCB et en HAP sont indiqués dans le tableau suivant pour les campagnes de l année 0. Les teneurs rencontrées dans les sédiments des souilles fréquemment draguées de la zone portuaire amont sont très inférieures au seuil S. Echantillons Date du prélèvement 39,48 35,4 47,00 50,3 09,9 53, 0, 0, 0,3 6,3 4,68,44 6, 58,9 69,7 PCB (7) en mgkg HAP (6) en mgkg TBT en µgkg Niveau S (mgkg) 0,680,8 Niveau non défini Quai de l Ouest QW QW QW3 QUAI BASSIN AUX BOIS QBB40 QBB60 QBB80 QUAI ROUEN QUEVILLY QRQ C QRQ D QRQ E QRQ F QRQ G QRQ H CPAQ Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 CPAQ AM Février 0 0,03 4,65 66, 0,75 0,088 0, 0,47 0,44 0,079 0,37 0, 0,089 0,087 0,098 0,076,5 8,99 9,3 7,74 7,7 6,60 7,66 6,49 6,59 8,5, 0,73 93,6 <50 <50 <50 <50 <50 <50 <50 <50 <50 < UPG 0543C 70 Page 580

26 Echantillons Date du prélèvement PCB (7) en mgkg HAP (6) en mgkg TBT en µgkg Niveau S (mgkg) 0,680,8 Niveau non défini CPAQ AV Février 0 0,037 8,4 <50 TCMD QGCM QGCM QGCM3 QGCM4 Silos SENALIA - ELIE JUPITER BJA BJB BJC Février 0 Septembre 0 Février 0 Février 0 Juillet 0 Juillet 0 Juillet 0 0,04 0,07 Analyses en cours RGA 30 Octobre 0 0,04,35 0,047 : Matériau trop grossier pour l analyse 0,056 0,05 0, Qualité des sédiments de la partie fluviale entre La Bouille (PK 60) et Vieux Port (PK 35) au regard du seuil S A GRANULOMETRIE DES MATERIAUX DE LA PARTIE FLUVIALE Les matériaux sont, sur ce secteur, composés en majorité de sables fins mais également de sables coquilliers, de tufs calcaires et d argile grise ou de tourbe. Les caractéristiques granulométriques des sédiments sont présentées en annexe sur les fiches résultats des analyses. B QUALITE DES SEDIMENTS DU CHENAL DE LA ZONE FLUVIALE AMONT Huit stations (nommées R à R8) sont investiguées une fois par an pour rendre compte de la qualité des sédiments dans les principales zones draguées de la partie fluviale. 7,30,43 5,057 4,538 5,5 <50 0,84 0,03 0,05 0,05 Métaux lourds Figure 3 : localisation des points de prélèvements de la partie fluviale Point Lieu PK 5 R LA BOUILLE PK 60 R BARDOUVILLE PK 66,35 R3 LA FONTAINE PK 74,5 R4 DUCLAIR PK 78,4 R5 JUMIEGESYVILLE PK 88,3 R6 LE TRAIT PK 30 R7 LA MAILLERAYE PK 30,7 R8 VILLEQUIERVATTEVILLE PK 3,4 Le tableau suivant présente les résultats de la campagne 0 pour les métaux lourds. Le point R8 (VillequierVatteville) ne présentait pas de fraction inférieure à mm (les fractions supérieures à mm ne captant pas les contaminants recherchés, les analyses doivent donc réglementairement porter sur la fraction < mm), les analyses n ont donc pu être réalisées sur ce point de prélèvement en 0. Tableau 7 : résultats de la campagne de septembre 0 sur les sédiments d entretien de la partie fluviale en mgkg sec Arsenic Cadmium Chrome Cuivre Mercure Nickel Plomb Zinc Niveau S (mgkg) R La Bouille PL 60 3,86 0,536 8,73 7,9 < 0,05 6,54,9 99,9 R Bardouville PK 66,3 3, 0,36 6,35 8, < 0,05 7,03,06 8,8 R3 La Fontaine PK 74,5,8 0,4 5,93 4, < 0,05 3,54 5,8,7 R4 Duclair PK 78,4 3,7 0,66 7,05 5,86 < 0,05 8,69 7,48 3,4 R5 Jumièges PK 88,3 3,43 0,488 7,45,89 <0,05,85 4,3 7,6 R6 Le Trait PK 30 4,5 0,39 6,33 8, 0,074 6,6 5,75 53,3 R7 La Mailleraye PK 30,7 5,38 0,448 3,8 5,79 < 0,05,6 30,5 95,5 R8 Villequier PK 3,4 Matériau trop grossier pour analyse 5 Point Kilométrique. UPG 0543C 70 Page 580

27 Les résultats de la campagne 0 montrent que les métaux lourds sont peu présents dans les sédiments de dragage entre Rouen et Tancarville et dans des quantités bien inférieures aux seuils réglementaires S. Les teneurs sont pour la plupart proches des valeurs du bruit de fond naturel, telles que proposées par le Centre d Etudes Techniques de l Equipement Normandie-Centre 6 et l Agence de l Eau Seine Normandie7 (voir tableau suivant). R3 La Fontaine PK 74,5 Tableau 8 : valeurs proposées par le CETE et l Agence de l Eau Seine Normandie Métaux (mgkg) Sédiments "anciens": Valeurs naturelles CETE moyennes: AESN Arsenic As 6-0 Cadmium Cd 0,-0,3 0,75 Chrome Cr Cuivre Cu 5-4,5 Mercure Hg 0,0-0,5 0, Nickel Ni 9-5,5 Plomb Pb, Zinc Zn R4 Duclair PK 78,4 De plus, comme on peut le constater sur les graphiques suivants, les teneurs observées sur les cinq dernières années sont du même ordre de grandeur que celles de 0. Figure 3 : évolution des teneurs en métaux sur ces 5 dernières années sur les stations R à R7 en mgkg sec R La Bouille PK60 R5 Jumièges PK 88,3 R Bardouville PK 66,3 R6 Le Trait PK 30 6 Valeurs proposés par le CETE, caractéristiques des terrains du bassin versant de la Seine sur la base de données de «sédiments anciens» (carottages et forages dans des couches de terrains en place). 7 Valeurs moyennes : pour les sédiments «naturels» du bassin publié par l Agence de l Eau Seine Normandie (AESN) UPG 0543C 70 Page 5380

28 R7 La Mailleraye PK 30,7 L évolution des teneurs en HAP totaux dans les sédiments du secteur fluvial depuis 005 est représentée sur la Figure 33. On peut remarquer pour les HAP, des teneurs relativement faibles pour l ensemble des stations avec néanmoins, trois pics observés en 007 à Duclair (R4), en 009 à Bardouville (R) ainsi qu à La Bouille (R) en 00. En ce qui concerne les PCB, les teneurs mesurées sont très faibles, largement inférieures au seuil S. Teneurs en PCB totaux Figure 33 : évolution des teneurs en PCB et HAP totaux en mgkg sec depuis 005 R8 VillequierVatteville PCB, HAP et TBT Les résultats des teneurs en PCB, en HAP et en TBT sont indiqués dans le tableau suivant pour l année 0. Les teneurs rencontrées dans les sédiments de la zone portuaire amont sont très inférieures au seuil S. Teneurs en HAP totaux (6 HAP) Tableau 9 : teneurs en PCB totaux et en HAP totaux en 0 sur les sédiments de la zone fluviale PCB totaux (7) HAP totaux (6) TBT Niveau S (mgkg) 0,680 mgkg,8 mgkg µgkg R La Bouille PK60 < 0,04 0,757 0,0 R Bardouville PK 66,3 < 0,04 0,779 0,09 R3 La Fontaine PK 74,5 < 0,04 0,66 0,008 R4 Duclair PK 78,4 < 0,04 0,047 0,04 R5 Jumièges PK 88,3 < 0,04 0,05 0,0 R6 Le Trait PK 30 < 0,04 0,587 0,06 R7 La Mailleraye PK 30,7 < 0,04 0,453 0,05 R8 Villequier PK 3,4 Matériau trop grossier pour analyse UPG 0543C 70 Page 5480

29 B QUALITE DES SEDIMENTS DES SOUILLES DE LA ZONE FLUVIALE Les souilles de la partie fluviale faisant l objet de dragages tous les 0 ans environ, une campagne spécifique d analyses sera réalisée afin de caractériser la nature et la qualité physico-chimique des sédiments fins des souilles de la partie fluviale dans les mois qui précèderont leurs dragages. Les sédiments de la zone portuaire amont répondent donc en 0 au critère d acceptabilité pour le remblaiement de ballastière. Tableau 0 : indice des sédiments de dragage de la zone portuaire amont en 0 (selon la grille de classification pour la mise en dépôt en ballastière du GPMR) Acceptabilité selon le devenir du sédiment Pour l estuaire amont, deux destinations sont envisagées pour le devenir des sédiments en fonction de leur nature : valorisation dans le BTP pour les matériaux sableux et remblaiement de ballastières pour les matériaux non valorisables dans la filière du BTP (vases, tourbes et argiles). Pour rappel, les sédiments de la zone portuaire amont seront pour l essentiel utilisés dans le cadre de remblaiement de ballastières. Seuls les sables dragués dans le secteur de Rollet (PK 44,5) seront valorisés via les installations de transit du fait de leur bonne qualité géotechnique. Les sédiments sableux dragués dans la partie fluviale seront valorisés après leur mise en dépôt dans des installations de transit. Les faibles volumes de sédiments fins de la partie fluviale seront utilisés pour le remblaiement de ballastière Sédiments de dragage de la zone portuaire amont Echantillons Métaux PCB totaux Benzo(a)pyrène HAP Février 0 Septembre 0 Février 0 Septembre 0 Février 0 Septembre 0 Février 0 - St Gervais - Rollet 0 Septembre Elie 4 - Bassin Rouen Quevilly 5 - Bassin Rouen Quevilly 6 Hautot sur Seine A GRILLE DE CLASSIFICATION POUR LE REMBLAIEMENT EN BALLASTIERE Le seuil S permet d apprécier le niveau de contamination du sédiment mais n apporte aucune précision quant au devenir du sédiment et à son éventuel impact. En France, il n'existe pas en l'état actuel de règlement ou de norme relatifs à la qualité des produits de dragage, en vue soit de leur utilisation à terre, soit du remblaiement de ballastières ou de carrières après exploitation. Un important travail de synthèse des informations disponibles, d'une part dans la littérature scientifique, et d'autre part dans les normes et recommandations des pays étrangers, a permis au Grand Port Maritime de Rouen de proposer une grille de classification de la qualité des produits de dragage. Cette grille de lecture (cf. annexe ) a été mise au point et finalisée avec les services de l Etat, dans le cadre du remblaiement expérimental de la ballastière d Yville-sur-Seine par des sédiments de dragage d entretien. Les sédiments sont ainsi évalués en fonction de leurs teneurs en métaux, en PCB et en HAP (et en benzo(a)pyrène). Il est défini, pour chacune de ces familles, un indice de «qualité», allant de 0 à 5. Ces indices permettent de définir des seuils de gestion de sédiments, en fonction des sites prévisibles de dépôt et de leur sensibilité. Les sédiments de la zone portuaire sont gérés grâce à cette méthode dans le cadre de l'arrêté autorisant la mise en dépôt des sédiments de dragage en ballastière d Yville-sur-Seine. Ainsi, sont acceptés pour le remblaiement de ballastière, les sédiments présentant un indice 3. Par ailleurs, des seuils unitaires pour chacun des métaux suivis permettent d affiner les critères de gestion des sédiments. Ainsi, des sédiments pour lesquels les teneurs en métaux se situent en catégories 5 et 6 nécessitent une gestion différenciée (précaution à prendre ou interdiction de dépôt en ballastière). L application de cette grille de lecture aux sédiments de dragage d entretien prélevés en 0 montre que pour l ensemble des échantillons, l indice de qualité est compris entre et (tableaux 0 et ). Aucune des teneurs en métaux dans les échantillons analysés ne se situe en catégorie 5 et 6. UPG 0543C 70 Page 5580

30 Tableau : indice de qualité des sédiments de dragage des souilles de la zone portuaire amont en 0 (selon la grille de classification pour la mise en dépôt en ballastière du GPMR) QUAI DE l OUEST QW QW QW3 QUAI BASSIN AUX BOIS QBB40 QBB60 QBB80 QUAI ROUEN QUEVILLY QRQ C QRQ D QRQ E QRQ F QRQ G QRQ H CPAQ CPAQ AM CPAQ AV TCMD QGCM QGCM QGCM3 QGCM4 Date du prélèvement Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 Sept. 0 Février 0 Février 0 Métaux PCB totaux Benzo(a) pyrène SILOS SENALIA - ELIE Fin 00 Analyses en cours HAP Mgkg MS Année 0 B COMPARAISON AU SEUIL DECHETS NON INERTES NON DANGEREUX Les analyses spécifiques relatives aux critères de la catégorie des matériaux non inertes non dangereux (tests de lixiviation) ont été effectuées sur chaque échantillon. Les tableaux suivants présentent les résultats de ces analyses pour les sédiments du chenal de navigation dans la zone portuaire. Tableau : teneurs dans l éluat des sédiments du chenal de navigation pour les paramètres «matériaux non inertes non dangereux» Seuil déchets non dangereux Mgkg MS Echantillon Echantillon Echantillon 3 Echantillon 4 Echantillon 5 Echantillon 6 Fév 0 Sept 0 Fév 0 Sept 0 Fév 0 Arsenic 0, 0,9 0,039 0,06 0,57 0,38 0, 0,30 Baryum 00 0,43 0,30 0,6 0,3,6 0,8 0,8 0,40 0,7 0,347 0,9 0,34 Cadmium Chrome 0 Cuivre 50 Mercure 0, Molybdèn e Sept 0 Fév 0 Sept 0 Fév 0 Sept 0 Fév 0 0 Nickel 0 0,07 0,067 0,07 0,074 0,088 0,05 0,05 Plomb 0 0,04 0,06 <0,0 Antimoine 0,7 Sélénium 0,5 Zinc 50 0,45 0,468 0,69 0,7 0,453 0,47 0,77 Sept 0 JUPITER Chlorure ,4 8 3,9 7 94, ,5 06 7, ,47 BJA BJB Juillet 0 Juillet 0 Fluorure 50,3 7,7,7,3 5,54,7,87,6 5,7,46 BJC Juillet 0 Sulfates , , ,65 83,38 445,88 RIVE GAUCHE AMONT RGA 30 Septembre 0 0 Indice phénol - 0,6 0,8 : Matériau trop grossier pour l analyse COT FS (fraction soluble) : Inférieur au seuil de détection du laboratoire En rouge : Dépassement du seuil déchet non inertes non dangereux UPG 0543C 70 Page 5680

31 Tableau 3 : teneurs dans l éluat des sédiments des souilles portuaires pour les paramètres «matériaux non inertes non dangereux» Mgkg MS Seuil déchets non dangereux QUAI DE L OUEST QUAI BASSIN AUX BOIS QUAI ROUEN QUEVILLY CPAQ Terminal Conteneurs Marchandises Diverses SILOS SENALIA ELIE BASSIN JUPITER Mgkg MS QW QW QW 3 QBB 40 QBB 60 QBB 80 QRQ C QRQ D QRQ E QRQ F QRQ G QRQ H CPAQ AM CPAQ AV QGCM QGCM QGCM 3 QGCM 4 SILOS SENALIA BJA BJB BJC RGA 30 Année 0 Date du prélèvement Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 Février 0 Sept. 0 Février 0 Février 0 Déc 0 Juillet 0 Sept. 0 Arsenic 0, 0, 0,3 0, ,33 0,65 0,78 0,9 Baryum 00,,3 0,89 0,3 0,3 0,35,93,3 0, 0,9,8,3,54 0, ,8 0,0 0, Cadmium - - Chrome Cuivre Mercure 0, - - Molybdèn e 0 0,30 0, Nickel 0 0,06 0,06 0,06 0,06 0,06 0, , 0,06 Plomb ,0 0,04 Antimoine 0,7 0,8 0,07 0,08 0,07 0,06 0, Analyses en cours Sélénium 0,5 0, - - Zinc ,45 Chlorure , ,8 73, 66, 3,3 Fluorure 50 4,9, 3,9 8,4 9,4 7,6 6, 6,9 3,3 3,5 6,9 4,6, ,7 6 6,7 Sulfates , ,7 6,7 40,5 33,8 Indice phénol - - -,4 0,8 0,73 0,6 COT ,6 4, FS (fraction soluble) Sédiment trop grossier pour analyse chimique : Inférieur au seuil de détection du laboratoire En rouge : Dépassement du seuil déchet non inertes non dangereux UPG 0543C 70 Page 5780

32 Les teneurs dans l éluat (liquide obtenu après lixiviation) sont, pour l ensemble des échantillons, inférieures au seuil défini pour les matériaux non inertes non dangereux excepté pour le Carbone Organique Total pour l échantillon et QRQ E, ce qui s explique par la présence de matière organique dans les sédiments vaseux de la zone portuaire. A noter que le dépassement du seuil d admission en installation de stockage de déchets non inertes non dangereux pour le Carbone Organique Total (COT) ne signifie pas que le sédiment est dangereux mais uniquement qu il ne peut être admis en installation de stockage de déchets non inertes non dangereux. C ETUDES COMPLEMENTAIRES : ECOTOXICITE DES SEDIMENTS Etude de l INERIS sur les sédiments de dragage de la zone amont Des échantillons de sédiments dragués dans la zone portuaire (avec des teneurs en eau proche de 90 %) ont été transmis à l INERIS en 00 et 00 pour la réalisation de tests d écotoxicité. Parallèlement, ces échantillons ont fait l objet d analyse chimique au Laboratoire Municipal de Rouen. Les tests de toxicité ont concerné des organismes benthiques : une larve de diptère (Chironomus riparius) et un amphipode d eau douce (Hyalella azteca), dans le but d effectuer des tests de toxicité aigüe (létalité) et chronique (inhibition de la croissance et du développement) selon la démarche suivante : Essais sur organismes benthiques Des sédiments ont été mis en présence d organismes benthiques : une larve de diptère (Chironomus riparius) et un amphipode d eau douce (Hyalella azteca) dans le but d effectuer des tests de toxicité aigüe (létalité) et chronique (inhibition de la croissance et du développement). Les organismes ont été maintenus dans deux conditions expérimentales : avec et sans nourriture pour évaluer la biodisponibilité de la matière organique. Les larves de chironomes, lorsque les organismes sont obligés de se nourrir directement à partir des particules de sédiments, présentent un taux de mortalité statistiquement significatif. On constate par ailleurs une inhibition, mise en évidence en analysant la croissance et le développement des larves, qui et due à une carence alimentaire : la matière organique présente dans le sédiment n est pas disponible pour les chironomes. Ces derniers n ont un développement normal que si un apport de nourriture est assuré (absence de mortalité et d inhibition de croissance dans ce cas). Pour l amphipode d eau douce, aucun effet n a été observé sur la mortalité et la croissance des organismes non nourris : la matière organique est donc utilisée par cette espèce. L expérience avec des organismes nourris donne des résultats surprenants et difficilement explicables : - Taux de mortalité de 3 % après 4 jours (conditions d essai?) - Aucune inhibition de croissance, - Une faible mortalité après 8 jours. Essais sur des organismes terrestres Des essais sur l inhibition de l émergence et de la croissance de végétaux supérieurs (laitue et ray-grass) ont été réalisés avec des sédiments de dragage d entretien du GPMR. L essai a consisté à planter des semences dans un mélange de sol et de sédiments à tester dans des conditions contrôlées afin : - d évaluer le pourcentage de pousses émergées après 7 jours, - d évaluer la croissance définie en mesurant la taille et le poids des pousses après 8 jours. Les résultats montrent que le sédiment mis en dépôt ne présente pas de toxicité aigüe, à l état sec, vis à vis de ces végétaux terrestres. Des tests sur des organismes terrestres ont été pratiqués en 00 sur les sédiments de dragage d entretien de la zone portuaire amont déposés sur le site de Sahurs, en complément des différents tests réalisés en 00. Des essais de toxicité chronique vis à vis du ver de terre Eisenia fetida ont été réalisés sur ces sédiments. Ce test avait pour objet de de déterminer les effets sur la reproduction, la mortalité et la croissance des vers de terre. Les effets sur la mortalité et la croissance sont déterminés après 8 jours. L effet sur la reproduction est mesuré en déterminant le nombre de jeunes issus des cocons après quatre autres semaines. Ces essais ont montré que les sédiments de dragage n entrainent aucune mortalité significative chez les vers de terre adultes et au contraire, stimulent la reproduction des vers par rapport à celle observée dans les récipients témoins. Vérification du caractère écotoxique des sédiments : critère H4 Dans la mesure où des sédiments dragués sont susceptibles d être gérés à terre, sur la base de dépassements de valeurs seuils de paramètres physico-chimiques, il faut déterminer le caractère «dangereux»ou «non dangereux» de ces sédiments. Entre 008 et fin 009, les travaux du groupe de travail «dangerosité des sédiments» mis sur pied par le MEEDDM ont abouti à la proposition d un protocole «H 4 sédiments». La volonté du MEEDDM est que le protocole s insère dans le contexte général "déchets" qui prévaut aujourd'hui (de manière règlementaire ou non). Ce protocole, dans le cadre de sa validation, a été soumis en 0 à une phase d essai à grande échelle. UPG 0543C 70 Page 5880