FACTEUR DE SANTÉ CHEZ LES PERSONNES ÂGÉES ET LES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP

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1 ACTES DU COLLOQUE PRÉVENTION BUCCO-DENTAIRE FACTEUR DE SANTÉ CHEZ LES PERSONNES ÂGÉES ET LES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP la vie à pleines dents, longtemps VENDREDI 4 DECEMBRE 2009 CENTRE EUROPEEN DES SCIENCES DU GOÛT DIJON

2 PROGRAMME DE LA JOURNÉE SÉANCE PLÉNIÈRE 9h00 : Accueil 9h30 : OUVERTURE DE LA JOURNÉE Monique AUGÉ, Présidente de la Mutualité Française Bourgogne. Françoise TENENBAUM, Adjointe au Maire de DIJON, déléguée à la Santé et à la Solidarité. 9h45 : Introduction : ENJEUX DE LA SANTÉ BUCCO-DENTAIRE Michelle DANGE, Présidente de l Union Nationale Mutualiste Personnes Agées Personnes Handicapées. 10h-10h30 IMPACT DU PROGRAMME SUR LA SANTÉ BUCCO-DENTAIRE DES PER- SONNES ÂGÉES ACCUEILLIES EN SERVICES MUTUALISTES : LE POINT DE VUE DES PROFESSIONNELS ET DES PERSONNES ÂGÉES Frédérique CHATELAIN, Assistante d études et Tony FOGLIA, Chargé d'études, Economiste de la Santé de l Observatoire Régional de la Santé de Bourgogne. 10h30-11h UN MAUVAIS ÉTAT BUCCO-DENTAIRE : UNE DES PREMIÈRES CAUSE DE DÉNUTRITION DE LA PERSONNE ÂGÉE Docteur Michel DUCLOS, Médecin gériatre CHI Châtillon-sur-Seine/Montbard (Côted Or). ATELIERS THÉMATIQUES 11h-12h45 ATELIER 1 LA TOILETTE BUCCO-DENTO-PRO- THÉTIQUE : La prévention génère des soins. Approche systémique Echanges à partir de 3 témoignages Christine BOCCARD : Directrice EHPAD Châtillon sur Seine Management des équipes, rôle des soignants, sécurisation de la personne aidée, acceptation de la toilette, bénéfice du confort, dédramatisation de la visite chez le dentiste, place des familles. Gaby JACQUEMIN : Formatrice cadre de santé IFSI Dijon Place du bucco-dentaire dans les contenus de formation initiale, le parcours d un étudiant durant les 3 années de formation : le lien entre la théorie et la pratique, transversalité du thème, promesse du nouveau diplôme. Docteur Marie HAUBOIS : Chirurgien Dentiste Conseil MSA Nécessité de la prévention bucco-dentaire à tous les âges de la vie, les bénéfices d une toilette quotidienne, la prévention meilleure alliée du vieillissement et des coûts. Expert : Docteur COEURIOT, Chirurgien Dentiste, CHU Reims Animatrice : Nicole BOUKHEROUFA, Responsable de projets Dijon Rapporteur : Martine BOCHATON, Responsable de projets Nevers ATELIER 2 L ODONTOLOGIE : UNE BOUCHE EN ÉTAT : Pour manger, communiquer, préserver son image quel que soit son âge Echanges à partir de 3 témoignages Docteur Michel DUCLOS : Gériatre Centre Hospitalier de Chalon/Saône et Natacha MONNOT : Directrice Pôle Personnes Agées, Mutualité Française Côte d Or-Yonne. Etat de santé global corrélé à l état de santé bucco-dentaire : la bouche comme le reflet de la santé ; infections pulmonaires, cardiopathies, dysfonctions immunitaires. Docteur Marie-Pierre MAILLEFERT, Chirurgien Dentiste et Docteur Jean Michel BROTHIER, Chirurgien Dentiste Union Française de la Santé bucco-dentaire Bourgogne. Les aspects psychologiques liés à une mauvaise santé bucco-dentaire : symbolique de la bouche, troubles de l élocution, image de soi, perte de l estime de soi, approche spécifique du patient âgé. Michel MARTIN, Président de la Mutualité Française Côte d Or-Yonne et Président de la Mutuelle Releya. Le rôle de l Assurance Maladie dans la réponse aux besoins de santé : offre et prise en charge pour cette population dans le contexte actuel. Rôle important des complémentaires santés dans le domaine bucco-dentaire. La prévention, dépasser les intentions retour sur investissement pour les générations futures. Expert : Docteur Marcel LEGAT, Président de l Ordre des Chirurgiens Dentistes de Bourgogne Animateur : Guillaume GARDIN, Directeur de la Mutualité Française Bourgogne Rapporteur : Henri MAZUÉ, Président MGEN section Côte-d Or 12h45 : Pause buffet 14h : Reprise des travaux en séance plénière 14-15h : Restitution des ateliers par les rapporteurs, débat, perspectives, axe d améliorations. 15h-15h40 LA SANTÉ ORALE CHEZ LES JEUNES PATIENTS EN SITUATION DE HANDI- CAP : RÉALITÉS ET EXIGENCES D UN SERVICE D ODONTOLOGIE par les Docteurs BENOIT et ANDERSON, CHU de Dijon Service Odontologie. 15h40-16h15 L IMPACT DE LA SANTÉ BUCCO-DEN- TAIRE DANS LA DÉPENDANCE : POINTS COMMUNS ET SPÉCIFICITÉS ENTRE GÉRIATRIE ET JEUNES EN SITUATION DE HANDICAP par la Professeur Martine HENNEQUIN, Faculté de Chirurgie Dentaire Clermont-Ferrand. 16h15 : CLÔTURE DE LA JOURNÉE Etienne CANIARD Membre du Collège de la Haute Autorité de Santé. 01 COLLOQUE PRÉVENTION BUCCO-DENTAIRE 04 DÉCEMBRE 2009

3 S O M M A I R E PAGINATION À ACTUALISER APRÈS RELECTURE P. 4 Introduction de l animateur P. 5 à 8 Ouverture de la journée Monique AUGÉ, Présidente Mutualité Française Bourgogne Françoise TENENBAUM, Adjointe au Maire de Dijon et déléguée à la Santé et à la Solidarité P. 9 à 10 Introduction Enjeux de la santé bucco-dentaire Michelle DANGE, Présidente de l Union Nationale Mutualiste Personne Agées Personnes Handicapées P. 11 à 16 Impact du programme sur la santé bucco-dentaire des personnes âgées accueillies en services mutualistes : le point de vue des professionnels et des personnes âgées. Frédérique CHATELAIN, Assistante d études Tony FOGLIA, Chargé d études, Economiste de la Santé de l Observatoire Régional de la Santé de Bourgogne P. 17 à 19 Débat P. 20 à27 Un mauvais état bucco-dentaire : une des premières causes de dénutrition de la personne âgée Michel DUCLOS, Médecin gériatre CHI Châtillon-sur-Seine/Montbard (Côte-d Or). P. 28 Débat P. 29 à 35 Atelier 1 : La toilette bucco-dento-prothétique : la prévention génère des soins. Approche systémique Martine BOCHATON, Responsable de projet Nevers. P. 35 Débat P. 36 à 39 Atelier 2 : L odontologie : Une bouche en état : Pour manger, communiquer, préserver son image quel que soit son âge Henri MAZUE, Président MGEN section Côte-d Or P. 40 Débat P. 41 à 43 La santé orale chez les jeunes patients en situation de handicap : réalités et exigences d un service d odontologie Docteurs BENOIT et ANDERSON du CHU de Dijon Service Odontologie P. 44 à 45 Débat P. 46 à 55 L impact de la santé bucco-dentaire dans la dépendance : Points communs et spécificités entre gériatrie et jeunes en situation de handicap Professeur Martine HENNEQUIN de la Faculté de Clermont Ferrand P. 56 Débat P. 57 à 61 Clôture de la journée Etienne CANIARD, Membre du Collège de la Haute Autorité de Santé Animateur COLLOQUE PRÉVENTION BUCCO-DENTAIRE 04 DÉCEMBRE

4 COLLOQUE PRÉVENTION BUCCO-DENTAIRE FACTEUR DE SANTÉ CHEZ LES PERSONNES ÂGÉES ET LES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP la vie à pleines dents, longtemps 9 h 30 OUVERTURE DE LA JOURNÉE Introduction : par l animateur Merci infiniment à vous tous d être venus aussi nombreux à cette invitation. Mon introduction sera courte. Ce colloque est consacré à l état de la bouche et à toutes ses conséquences sur la santé. Ce n est donc pas tout à fait par hasard que nous nous trouvons au Centre Européen des Sciences du Goût. Pour situer cette journée, en 2006 la Mutualité Française Bourgogne a lancé une grande campagne de prévention sur la santé bucco-dentaire des personnes âgées, aujourd hui elle poursuit et amplifie l opération, en s appuyant sur les Unions Départementales de la Mutualité. Qui dit prévention, dit évaluation. Cette évaluation a donc eu lieu et un compte rendu en sera donné dans la matinée. C est pour la Mutualité l occasion de faire le point sur la réflexion de la santé bucco-dentaire chez les personnes âgées et de commencer ou de continuer à amorcer un mouvement sur le même thème mais auprès des personnes handicapées. Nous allons donc balayer tout cela au cours de cette journée. Devant moi, l assemblée, qui réunit des professionnels du soin dentaire, de la prise en charge des personnes âgées et des représentants des institutions publiques, est très pluridisciplinaire comme l exige le thème de la santé bucco-dentaire. Merci encore à vous tous pour votre présence. Je m arrête pour passer immédiatement la parole à Monique AUGÉ, Présidente de la Mutualité Française Bourgogne qui va ouvrir cette journée. 01 COLLOQUE PRÉVENTION BUCCO-DENTAIRE 04 DÉCEMBRE 2009

5 Monique AUGÉ, Présidente de la Mutualité Française Bourgogne depuis mars 2003 et Administratrice de la FNMF. Mesdames, Messieurs, Au nom de la Mutualité Française Bourgogne, j ai le plaisir de vous accueillir à ce colloque sur la prévention bucco-dentaire, facteur de santé, chez les personnes âgées et les personnes en situation de handicap. Différentes études, différents plans nationaux et régionaux de santé publique ont mis en évidence dans les années 2000 la problématique de la santé buccodentaire des personnes âgées mais aussi plus récemment des problèmes d hygiène des personnes en situation de handicap. La Mutualité Française Bourgogne, à travers son service régional de prévention et promotion de la santé, mais aussi la Mutualité Française Côte d Or Yonne, à travers ses maisons de retraite et ses services d accompagnement à domicile, la Mutualité Française Nièvre et Saône et Loire, à travers leurs services d accompagnement des personnes âgées, ont mis en œuvre depuis 2006 un programme visant à améliorer le suivi bucco-dentaire des personnes âgées en proposant une dynamique de suivi des toilettes au quotidien en prolongement des dispositifs de prévention et de soins. La mise en œuvre de ce programme spécifique au bénéfice des personnes âgées, accompagnée par des services mutualistes, mais aussi, depuis 2009, par des établissements non mutualistes comme dans la Nièvre, nous a enseigné notamment à développer des partenariats techniques inscrits dans la durée avec des acteurs professionnels du champ de la santé, de la santé publique, et du champ médico-social. Il s agit de professionnels libéraux ou exerçant dans des structures salariées, des EHPAD, du cuisinier au médecin coordonnateur en passant par l aide-soignante et le directeur, des services d aide à domicile, de l Assurance maladie, des Conseils Généraux, des familles et des mutuelles. Tous ces acteurs sont représentés aujourd hui puisque nous comptons 157 participants issus de différents milieux professionnels et milieux institutionnels et issus des différents territoires de la région Bourgogne. Cette journée d échanges poursuit deux objectifs : de permettre la réflexion et la concertation sur la santé bucco-dentaire des personnes âgées et des personnes en situation de handicap de mutualiser les expériences (leviers et obstacles) dans le domaine de la prévention, du soin, de la formation. Cette journée est donc placée sous le signe de la réflexion, de l échange et de l ouverture autour de la prévention et du soin pour les populations qui ont un besoin de santé, mais aussi un engagement social. Cette journée fera l objet d une transcription des informations et des échanges pour donner lieu à des actes adressés aux participants et aux personnes excusées ou que nous n avons pas pu recevoir faute de places, soit environ 300 acteurs institutionnels. Avant de laisser la parole à Françoise TENENBAUM, représentant le Maire de Dijon, je veux remercier les partenaires financiers et techniques de ce programme depuis 2006 : la fondation Paul Bennetot, le Groupement Régional de Santé Publique, l Assurance maladie et la direction régionale du service médical, les Unions mutualistes gestionnaires d établissement et de services et leurs équipes (Mutualité Française Côte-d Or Yonne, 1050 salariés concernés, et Mutualité Française Saône et Loire, 400 salariés concernés et Mutualité Française Nièvre, 150 salariés), le Conseil Général de Côte-d Or, le Conseil régional de l Ordre des Dentistes, l Union Française pour la santé bucco-dentaire, l Union Nationale Mutualiste Personnes Agées Personnes Handicapées, la Haute Autorité de Santé, le Centre Hospitalier Universitaire de Dijon, la Mutualité Sociale Agricole, l Observatoire Régional de Santé et bien entendu l ensemble des mutuelles que nous représentons. Enfin, je souhaite très chaleureusement remercier les intervenants de cette journée, Madame le Professeur HENNEQUIN, le Docteur DUCLOS, le Docteur ANDERSON et son équipe, l équipe de l Observatoire Régional de Santé, l équipe technique du service prévention de la Mutualité Française Bourgogne. COLLOQUE PRÉVENTION BUCCO-DENTAIRE 04 DÉCEMBRE

6 Françoise TENENBAUM, Adjointe au Maire de Dijon depuis 2008, Déléguée à la santé et à la solidarité, Viceprésidente du Conseil régional en charge de la santé et des établissements de soins. Je souhaite remercier Madame la Présidente de la MFB, Madame la Présidente de l Union Nationale Mutualiste Personnes Agées Personnes Handicapées, Monsieur le Président de la Mutualité Française Côte d Or Yonne, Madame le Professeur HENNEQUIN, Monsieur CANIARD, Monsieur FOGLIA, Mesdames et Messieurs. Je suis heureuse d être auprès de vous pour cette ouverture de journée. Malheureusement, je suis appelée à rejoindre la mairie de Dijon pour dix heures. Je ne pourrai donc pas rester. J ai déjà commencé à lire les documents que vous m aviez donnés. Et je trouve cela très intéressant. Je suis heureuse de représenter, auprès de vous, François REBSAMEN, Sénateur de la Côte-d Or et Maire de Dijon et François PATRIAT, Sénateur de la Côte-d Or et Président du Conseil Régional de Bourgogne, en mes qualités d Adjointe et de Vice-Présidente à la santé, à la solidarité, à la ville, à la santé publique et aux établissements de soins à la région de Bourgogne. S occuper des personnes âgées est essentiel, pas seulement parce que nous sommes tous amenés si on a la chance de devenir un jour une personne âgée. Cet allongement de vie est une chance et un vrai progrès pour notre société même si au grand âge et même au très grand âge cela pose quelques problèmes de santé publique et de santé tout court pour les personnes en question mais aussi de société bien évidemment. Vous vous occupez ici du quotidien de la personne âgée, de la manière dont celle-ci se voit, car la bouche est évidemment la santé. C est évidemment la nutrition mais aussi la manière de se voir le matin et la manière d aborder la vie en société. Quand on a une bouche très détériorée, on se nourrit mal, d où les problèmes de nutrition au très grand âge. Le Conseil Régional de Bourgogne finance des recherches en industrie, en innovation, en recherche et développement, dans le cas notamment du gérontopôle, mais pas uniquement pour améliorer la nutrition des personnes âgées. Je pense notamment à un projet porté par Vitagora, le pain santé sénior. Il est important de travailler sur ce thème. Nous devrions d ailleurs faire davantage. La bouche est aussi le sourire au quotidien. Même au très grand âge, on a besoin de se voir dans le regard d autrui, on est encore quelqu un, et pas seulement une personne très âgée. Dijon est Ville Santé de l OMS. Dijon mène une action de brossage de dents dans les écoles élémentaires et les écoles maternelles. Plus de 2000 enfants se brossent les dents au quotidien tous les midis à Dijon. Dijon est aussi la première ville en France amie des seniors. La Ville Amie des seniors est un label de l Organisation Mondiale de la Santé. Après vos recherches, je suis très intéressée par les résultats et par les recherches de l ORS. Vous avez travaillé avec dix huit établissements. Ce qui est important. Vous travaillez au quotidien dans les établissements et avec vos services de soins à domicile pour les personnes âgées et pour l entretien de la bouche avec la toilette bucco-dentaire au quotidien. La ville de Dijon peut vous aider pour les seniors de Dijon, et le Conseil Régional est toujours là pour répondre présent et vous aider dans le portage de vos projets. Je vous souhaite à tous une excellente journée et de très fructueux travaux. 01 COLLOQUE PRÉVENTION BUCCO-DENTAIRE 04 DÉCEMBRE 2009

7 9 h 45 INTRODUCTION Enjeux de la santé bucco-dentaire Michelle DANGE, Présidente de l Union Nationale Mutualiste Personnes Agées Personnes Handicapées et membre du Bureau de la Mutualité Française. Bonjour à tous, Mesdames, Messieurs. Je remercie Monique AUGÉ, et la Mutualité Française Bourgogne, pour son invitation à cette journée sur le thème de la santé bucco-dentaire des personnes âgées et des personnes en situation de handicap. L accompagnement des personnes fragilisées par le vieillissement ou le handicap a été depuis toujours une préoccupation forte des groupements adhérant à l Union Nationale Mutualiste des Personnes Agées et Personnes Handicapées que l on appelle plus communément l UNMPAPH. Cette union regroupe un important réseau d établissements et de services sur le secteur médico-social, près de 500 dont 230 établissements pour personnes âgées, ce qui représente le premier réseau à but non lucratif en France sur ce champ et 45 établissements pour personnes en situation de handicap. Les groupements mutualistes de ce secteur sont donc particulièrement sensibles aux aspects socioculturels, psychologiques et médicaux de la santé bucco-dentaire des personnes qu ils accueillent. Malheureusement, c est au cours du vieillissement, lorsque les problèmes deviennent difficilement réparables, que la personne réalise l importance de la santé bucco-dentaire. A l UNMPAPH, nous avons choisi de travailler en réseau, d échanger sur des bonnes pratiques pour aider et soutenir les structures. Notamment avec notre démarche qualité débouchant sur un référentiel mettant l accent sur la formation des professionnels et sur la prévention. Nous verrons aujourd hui, comment ces deux points revêtent de l importance. Tout au long de cette journée, nous évoquerons cette problématique, souvent mise de côté tout au long de la vie et d autant plus pour les populations plus fragiles de la santé bucco-dentaire. La MFB s est fortement engagée sur ce sujet. Certes, c est un sujet difficile à aborder mais qui intéresse les professionnels puisque cette journée rassemble à la fois des responsables institutionnels professionnels d EHPAD et d autres structures mais aussi des chirurgiens dentistes car la santé bucco-dentaire des personnes âgées est préoccupante. 3% des personnes âgées conservent une dentition saine et une grande majorité de cette population a des problèmes de réhabilitation buccale complète, d extraction, de détartrage, de soins conservateurs et de traitement prothétique. De plus, le handicap diminue les possibilités d hygiène bucco-dentaire autonome, et entraîne une dégradation de l état dentaire associé aux modifications physiologiques et pathologiques liées au vieillissement. Cette dégradation est un facteur de risques, assurant l aggravation de maladies, telles que des maladies respiratoires, des troubles cardiaques, des complications liées au diabète qui perturbent également l alimentation des personnes âgées. Or la préservation et la réhabilitation d une bonne santé orale contribuent à éviter certaines complications digestives, la malnutrition et des carences nutritionnelles. COLLOQUE PRÉVENTION BUCCO-DENTAIRE 04 DÉCEMBRE

8 Bien manger est aussi un plaisir et doit le rester. Cela contribue au maintien du lien social, à la préservation de la mémoire et à l autonomie de chaque individu, les besoins en soins et en hygiène buccale. Pour les personnes âgées, la réhabilitation d une bonne santé orale est donc très importante. Nous verrons que le rôle de soignant est crucial. De quels moyens disposons-nous pour permettre la mise en place des soins? Quelle est la place de ce sujet dans l information initiale des soignants? L étude qui sera présentée ce matin par l Observatoire Régional de la Santé montre que près de trois quarts des professionnels, ayant suivi la formation proposée par la Mutualité Française Bourgogne, déclarent avoir modifié leurs habitudes de travail et que l hygiène bucco-dentaire fait désormais partie intégrante des soins à la personne. Or, si la sensibilisation et la formation sur la santé bucco-dentaire des professionnels sont indispensables, il faut également souligner le rôle des familles, incontournable. Monique AUGÉ a rappelé l importance des partenariats à mettre en œuvre entre les structures et les professionnels de santé. Cette journée sera l occasion d apporter un éclairage sur ce point. Il est nécessaire de développer la prévention et l éducation à la santé sur ce champ, que ce soit en établissement ou à domicile, pour le bienêtre des usagers mais aussi des aidants qu ils soient familiaux ou professionnels. Avec la Mutualité, nous avons la chance de bénéficier des compétences d un réseau de prévention et de promotion de la santé nous permettant de proposer des actions aux services de soins et d accompagnement mutualistes. Cette problématique concerne bien évidemment et également le champ du handicap. Cette question de l accès aux soins des personnes en situation de handicap avait d ailleurs été abordée lors de l audition publique par la Haute Autorité de la Santé en 2008, à la demande notamment de la Mutualité et à laquelle le Professeur HENNEQUIN et le Docteur CANIARD ont contribué. La Mutualité Française Bourgogne souhaite poursuivre son action sur ce champ et cette action avec ces partenaires est exemplaire. En tant que Présidente de l UNMPAPH, je souhaite encourager l ensemble du réseau médical social mutualiste à effectuer ce type d action et à formaliser et mettre en pratique une démarche globale de soins. Merci pour votre attention. 01 COLLOQUE PRÉVENTION BUCCO-DENTAIRE 04 DÉCEMBRE 2009

9 1 ère PARTIE Séance plénière 10h IMPACT DU PROGRAMME SUR LA SANTÉ BUCCO-DENTAIRE DES PERSONNES ÂGÉES ACCUEILLIES EN SERVICES MUTUALISTES : POINTS DE VUE DES PROFESSIONNELS ET DES PERSONNES ÂGÉES Tony FOGLIA Chargé d études, Economiste de la Santé à l Observatoire Régional de la Santé Bourgogne Frédérique CHATELAIN Assistante d études à l Observatoire de Franche-Comté 01 COLLOQUE PRÉVENTION BUCCO-DENTAIRE 04 DÉCEMBRE 2009

10 Tony FOGLIA Bonjour à tous, Nous allons vous présenter les résultats de l évaluation du programme de la Mutualité. L objectif de ce travail est d évaluer le programme initié et mené par la Mutualité. Ce projet portant sur la santé bucco-dentaire a débuté en 2006 et se poursuit encore aujourd hui. L objectif formel du projet est de prendre en charge le suivi bucco-dentaire des personnes âgées accueillies dans les établissements et services mutualistes, en proposant une dynamique de soins quotidiens comme prolongement à la prévention et à l accès aux soins. Pour ce faire le programme a défini des sous objectifs : former les professionnels, sensibiliser les familles et informer les personnes âgées, en vue d initier une démarche d action, en proposant un protocole individualisé sur la santé bucco-dentaire dans les établissements et ensuite dans les services d accompagnement à domicile. Les objectifs de l évaluation étaient donc de concevoir et de mettre en place des outils d évaluation en ayant une approche systémique, c est-à-dire une approche globale centrée sur tous les points du programme. On travaille sur l ensemble du programme et sa cohérence. Que s est il passé dans l ensemble? Nous avons croisé deux types d approches : une approche qualitative et une approche quantitative ; pour donner de la puissance à notre travail. Pour se faire, trois types de populations ont été interrogés : des personnes âgées en établissements et bénéficiant d aides à domicile mutualistes. des professionnels intervenant auprès des personnes âgées également en établissements ou des aides à domicile. des personnes membres du comité de pilotage de l étude pour travailler sur l animation et la construction du programme. Deux axes de travail L évaluation du processus a pour objectif d identifier les facteurs facilitant et les freins à la mise en œuvre des actions. On a observé l animation du programme, le répertoire des actions et leurs adéquations avec les besoins. L évaluation des besoins mis en œuvre dont l objectif est de donner des pistes d actions, des recommandations pour poursuivre l action, pour l améliorer ou pour enlever des freins pouvant être bloquants. L évaluation de résultats a également pour finalité de mesurer le degré d atteinte des objectifs opérationnels du projet par le biais d indicateurs et d outils spécifiques créés pour cette évaluation. L évaluation du processus COMMENT CELA S EST CONSTRUIT? Un groupe de travail pluri professionnel a été mis en place par la MFB avec une véritable démarche participative. Des représentants des familles ont été sollicités pour travailler à la construction de la finalité et des objectifs de ce programme. En termes de santé publique, nous sommes dans une démarche participative. Ce programme initié par ce groupe de travail a été expérimenté dans trois établissements. Suite à cette expérimentation, il a été un peu retouché pour être généralisé à l ensemble des établissements et à l ensemble des services mutualistes, avec toujours une visée de travailler avec et sur les personnes âgées. NOMBRE DE PROFESSIONNELS FORMÉS? On a formé 365 professionnels et le taux de satisfaction est très important. NOMBRE DE SESSIONS PAR ANNÉE? En 2006 : 3 ; en 2007 : 5 ; en 2008 : 8 ; en 2009 : 10. On voit donc un déploiement de l action. 26 sessions ont été réalisées et le nombre de participants a augmenté d année en année, pour arriver à 365 personnes formées. NOMBRE D ÉTABLISSEMENTS FORMÉS? 17 établissements sur 18 ont été formés et le 18e va l être encore ainsi qu une bonne partie des professionnels des services d aide à domicile. La satisfaction est supérieure à 85 %, il s agit d un très bon résultat. Le processus a bénéficié d une communication importante par le biais de diffusions de dépliants, soit 2500 dépliants diffusés dans l ensemble de la région, aux familles, des trousses d hygiène bucco-dentaire comme support matériel au message préventif. Ces trousses, au nombre de 2880, n ont pas été remises comme cela. Elles ont été accompagnées par les professionnels, ce qui est très important. 01 COLLOQUE PRÉVENTION BUCCO-DENTAIRE 04 DÉCEMBRE 2009

11 OÙ EN EST-ON AUJOURD HUI? Le programme est réalisé ou en cours de réalisation dans les deux tiers des établissements mutualistes. Tous les établissements sont sollicités et sont engagés dans le programme. Les niveaux de finalités dans les établissements ne sont pas les mêmes. Six des établissements ont entièrement réalisé le protocole d action. Les équipes ont été accompagnées. Il existe une traçabilité des soins d hygiène et de l accompagnement au niveau des toilettes. Un diagnostic est maintenant réalisé à l entrée des EHPAD. Autres points importants, les soins bucco-dentaires et la toilette bucco-dentaire sont intégrés dans le dossier informatisé, soit 2 soins par jour. De plus, les visites chez le dentiste sont planifiées et suivies. Six établissements suivent ce protocole d action, mais ne l ont pas encore finalisé. Nous avons beaucoup travaillé dans ces établissements sur la traçabilité et sur l état des lieux. Mais, nous sommes encore sur des outils papiers, le dossier informatisé est à venir. Dans six établissements, les personnels ont été formés. Mais, il n y a pas encore eu de lancement d action dans ces établissements, dont deux, du fait d un manque de management, cité par un membre du groupe de pilotage. Frédérique CHATELAIN Du côté des professionnels, des entretiens de groupe dans quatre établissements différents ont été effectués. En premier lieu il apparaît qu une vraie prise de conscience s est faite de la part des soignants face à l importance de la santé bucco-dentaire. Dans les établissements, on peut observer des outils individualisés, parfois informatisés pour le suivi buccodentaire. Concrètement, il s agit d une fiche où sont recensées des informations sur l état de santé buccodentaire des résidents, sur l appareillage complet ou partiel, sur les besoins en termes d aide pour la toilette, ou si un dentiste de référence est attribué à la personne et si des rendez-vous sont pris chez le dentiste. On note une organisation variable selon les établissements. Il faut dire que la formation a eu lieu dans des établissements en 2006, alors que pour d autre elle s est faite en début d année. Il faut aussi peut-être le temps pour que les rôles de chacun se définissent. Sur les quatre établissements, une personne référente en matière bucco-dentaire a été nommée, soit une aide soignante soit une infirmière, qui gère les équipes par rapport à la santé bucco-dentaire. A noter que sur un établissement, l absence de direction et d infirmières pendant quelques temps a retardé le processus. Un établissement a engagé une communication complète sur la santé bucco-dentaire, en convoquant les familles et les résidents. Ont été retranscrits les grands axes de la formation que les soignants ont suivie. Très peu de familles se sont déplacées. Cependant, les soignants ont remarqué que beaucoup de résidents demandaient à prendre rendez-vous chez le dentiste. Les professionnels indiquent que les objectifs de l action sont traduits de façon individualisée auprès des personnes âgées en fonction de leurs comportements et de leur état de santé globale. Par exemple, pour les personnes en fin de vie, peu de soins de bouche étaient réalisés avant. Or on peut noter aujourd hui l utilisation de nouveaux moyens tels que les bâtonnets glycérinés, les compresses humidifiées pour nettoyer et hydrater la bouche, l utilisation de dentifrice pour enfant pour les personnes ayant du mal à recracher. Ce sont autant de pratiques qui n existaient pas avant. Selon les comportements de chacun, notamment pour les personnes dont la toilette est difficile, les soignants peuvent se contenter d un bain de bouche par jour. En s ajustant aux réticences de la personne, il faut noter aussi une intention particulière des soignants au moment des repas de vérifier si la personne mange correctement. Dans le cas contraire, cela pourrait signaler la présence d une mycose ou d un problème de gencive. Les soignants indiquent des freins encore difficiles à lever par rapport au suivi chez les dentistes. Sachant que les personnes âgées ont peu de suivi ou ne sont pas allées au dentiste depuis plusieurs années (difficultés de transport pour emmener ces personnes en ambulance ou en taxi qui peut coûter cher), et sachant que tous les aides soignants et les infirmières sont aussi conscients de la limite de leurs compétences par rapport à la bouche, les soignants aimeraient avoir un dentiste qui se déplace dans les résidences pour faire les évaluations. Les autres freins sont les habitudes ancrées chez les personnes âgées. Certaines personnes n ont pas une bonne hygiène, elles ne se lavent les dents qu une fois par jour voire moins, ou ne vont jamais chez le dentiste, et il y a aussi le cas particulier des personnes pour lesquelles il est difficile d enlever et de remettre un dentier. Comme le disent les soignants on ne peut pas forcer les résidents. Il y a aussi le problème avec les familles ne voyant pas la nécessité d engager des soins dentaires pour une personne à un certain âge, cela a été cité dans deux établissements. Voilà ce qui ressort chez les professionnels. COLLOQUE PRÉVENTION BUCCO-DENTAIRE 04 DÉCEMBRE

12 Tony FOGLIA Pour les professionnels des services mutualistes, c est une enquête quantitative. Nous avons essayé de mesurer la satisfaction sur l amélioration des compétences. Les scores de satisfaction sont élevés, avec un score en moyenne de 5. On note une satisfaction assez importante sur la motivation à intervenir, sur le sentiment d être plus compétent pour intervenir auprès de ces personnes et plus apte à dépister des comportements problématiques. Ils sont ensuite plus armés pour accompagner ces personnes. Outre l amélioration des compétences et des connaissances citées par les personnes, qui est un point que l on recueille systématiquement lors de chaque formation, ce qui est le plus intéressant à mesurer, ce sont les modifications des habitudes de travail. Plus de 65 % déclarent avoir modifié leurs habitudes de travail ce qui est un point important pour l amélioration de la santé bucco-dentaire. Plus de 7 personnes sur 10 déclarent réutiliser les connaissances de la formation dans leur action. Ils citent les outils transmis par la Mutualité comme support à l action, ce qui est assez intéressant. Frédérique CHATELAIN Résultat auprès des personnes âgées résidentes en EHPAD. Il y a des habitudes éducatives face à la santé bucco-dentaire qui persistent au cours de la vie. D un côté, des personnes ont un très bon suivi et se lavent donc correctement les dents, de par un suivi préventif au cours de leur vie. Mais d un autre, il y a des personnes qui vont peu - voire pas du tout - chez le dentiste et ont donc une moins bonne hygiène bucco-dentaire. On peut noter l exemple d une dame qui n est pas allée chez le dentiste depuis 1948 à peu près, selon ses estimations, et qui s arrache les dents toute seule si elle a besoin. Et celui d une autre dame ayant des problèmes de gencives et qui apparemment souffre un peu. Les aides-soignants ont engendré des soins et pris des rendez-vous chez le dentiste. Mais la dame refuse, prétextant qu elle n a pas mal aux dents et annule les rendez-vous. Ce sont aussi des freins pour les soignants. Une représentation des coûts très élevés des soins bucco-dentaires indépendants des ressources disponibles, n est pas forcément reconnue par la personne âgée. La plupart des personnes rencontrées délaissent un peu le côté administratif, financier et la gestion à leurs enfants ou à des tuteurs qui ne sont pas forcément au courant. La représentation du soin dentaire est l importance du coût. L élément déclenchant pour une consultation chez un chirurgien dentiste est la douleur pour les personnes n ayant pas de suivi régulier. Une dame précise que le jour où elle aura véritablement très, très mal, elle ira chez le dentiste. Les aidessoignants, infirmières ou personnel soignant essayent un peu de les inciter, mais une aide-soignante explique que les personnes à qui elle a dit d aller chez le dentiste une fois par an lui rient au nez. Selon le degré d autonomie des personnes âgées ou pour les personnes ne faisant pas leur toilette buccodentaire et ayant recours aux soignants, l approche est différente. Certaines pratiques qui n existaient pas avant ont été mises en œuvre comme la toilette le matin et le soir, les appareils dentaires, l utilisation d eau bicarbonatée, les bâtonnets glycérinés, et les bains de bouche, de plus les appareils dentaires sont laissés à sec. On ressent peu l impact des actions pour les personnes autonomes. Il n y a pas de problèmes pour les personnes qui se lavent les dents matin, midi et soir, contrairement aux personnes qui ne le font pas et qui avouent ne pas le faire. On peut noter aussi l exemple d un monsieur se lavant les dents uniquement le matin. Il me disait que les aides soignants lui disaient de le faire régulièrement le matin et le soir. Or il m a dit clairement dit qu il n avait pas l habitude de le faire le soir et il rajoutait je fais comme ça et je ne change pas. Les soignants expliquent que l on ne peut pas forcer ces personnes à leur mettre une brosse à dent dans la bouche. Cela est un peu délicat. Il faut noter que les résidents interrogés, auxquels des trousses ont été distribuées, sont très satisfaits. 01 COLLOQUE PRÉVENTION BUCCO-DENTAIRE 04 DÉCEMBRE 2009

13 Ces éléments montrent que les besoins de suivis de santé bucco-dentaire ne sont pas toujours identifiés comme tels par les personnes âgées. On peut voir aussi que pour les personnes comme pour les professionnels, la présence d un dentiste au sein de l établissement pourrait faciliter un suivi. Sachant que le transport chez le praticien, l absence de dentiste traitant ou le manque d information sont évoqués par certaines personnes. Elles disent ne pas savoir où s adresser ou ne pas savoir quel médecin appeler, de plus la perception du coût financier est élevée. Tout ceci peut être un frein au suivi annuel ou au moins tous les 2 ans chez le dentiste. Tony FOGLIA Peu de personnes, vivant à domicile, déclarent un problème bucco-dentaire, seulement 3 sur 10, et 45 % déclarent des consultations régulières chez le dentiste. Ce qui peut paraitre surréaliste. On note quand même une réticence à parler de ce problème, des problèmes de fatalités ou d âge trop élevé. 7 personnes sur 10 déclarent avoir des difficultés d alimentation. Cela pose de réels problèmes notamment pour 4 personnes sur 10. On observe aussi un problème de déni et de fatalisme par rapport à ces difficultés. Cependant, lorsqu on leur propose des accompagnements, des dépliants, des outils, une grande majorité les trouvent utiles. Plus de 3/4 des personnes trouvent les dépliants et les trousses utiles pour la santé bucco-dentaire. En conclusion, les conditions nécessaires sont réunies pour la réussite du programme à long terme. On note une très forte implication des professionnels formés. Ce qui est un point très positif. L impact sur les personnes âgées ne peut être mesuré à court terme. On observera donc un premier résultat notamment dans les changements de comportement des personnes âgées, que dans 2-3 ans voire 5 ans. On note tout de même des conditions nécessaires remplies pour la réussite du projet. Un autre élément nécessaire à prendre en compte, plus en termes de propositions, est celui des familles. On voit que cela est encore un frein à l accès aux soins, à la prévention, à l hygiène, à la toilette. Il s agit cependant d un élément clé. Lorsqu on travaille sur la promotion pour l éducation à la santé, il est important de ne pas lever le pied. Cette action doit être ravivée régulièrement dans une réelle dynamique en termes de santé bucco-dentaire dans les établissements et les services. Le projet fait des petits et va s ouvrir vers d autres populations fragilisées, ce qui est d autant plus intéressant. Nous vous remercions pour votre attention. COLLOQUE PRÉVENTION BUCCO-DENTAIRE 04 DÉCEMBRE

14 DEBAT AVEC LA SALLE SUR CETTE CAMPAGNE Brigitte RAGOT, infirmière d équipe mobile en soins palliatifs dans le nord Châtillonnais et Centre Hospitalier de Châtillon-sur-Seine et Montbard J ai une question par rapport aux familles. Pourquoi note-t-on une faible participation des familles? Vous dites, par exemple, qu un établissement a essayé de les informer, or peu de personnes étaient présentes. Frédérique CHATELAIN Pourquoi ces personnes se sont peu déplacées? Il ressort que dans certains établissements, peu de communication avec les familles est mise en place. Les soignants se retrouvent dans une salle où les familles ne passent pas à proximité, il y a donc peu d échanges ou alors ils y vont mais uniquement en cas de besoin. Pour des soins dentaires, les soignants prennent forcément en compte les familles, notamment pour les coûts à engager. Il y a par exemple, des difficultés par rapport aux coûts des vêtements qu il faut acheter. Les familles se demandent quel est l intérêt pour une personne de 95 ans. Cela est arrivé sur certaines familles. Mais je tiens à préciser que tout de même loin d être la majorité,. Tony FOGLIA Lorsqu on interroge les professionnels, ils nous déclarent que les familles évoquent une sorte de fatalisme, et ont envie de dire que c est trop tard et que ce n est plus la peine. Cela est aussi un élément à prendre en compte. C est justement un levier d action sur lequel il faudrait travailler. Madame BOCCARD, Directrice EHPAD Châtillon-sur-Seine Par rapport aux familles, je rejoins les remarques qui viennent d être faites. Mais nous avons en même temps un rôle à tenir dès l entrée et même avant l entrée en institution d une personne âgée. On doit notamment prendre le temps d expliquer les choses, quitte à s attarder sur des points litigieux comme l hygiène bucco-dentaire. On vient de mettre en place une direction par rapport à la gestion des fournitures pour permettre l hygiène bucco-dentaire. On initie et on travaille également avec les tuteurs car nous avons une grande proportion de résidents sous protection juridique. On essaye donc d associer les familles et les tuteurs mais avant l entrée en institution. Il faut soutenir cette action tout au long du processus de la vie dans la maison de la personne. Madame HENNEQUIN, Faculté de chirurgie dentaire à Clermont-Ferrand et responsable d une équipe de recherche sur le handicap de la santé orale Je voudrais dire que cette action est très intéressante car elle cible un des points difficile à évoquer sur la formation, de la sensibilisation des soignants et surtout de la société à travers des soignants. On note bien que les obstacles par rapport aux familles sont réels. Pour aller dans le sens de l intervention précédente, je voudrais savoir si vous aviez recueilli des informations sur le transfert du dossier patient. De nombreux résidents des EHPAD changent souvent de domicile, de région et leurs praticiens sont en rupture, alors parfois dans les établissements un chirurgien dentiste est appelé. Le transfert se fait principalement de manière informelle Il y a souvent une rupture entre ses patients. Surtout, s il y a un début de démence, qui est souvent le cas pour ces patients. Dans le cas de la grande dépendance, cela contribue beaucoup à la désorientation du patient. Il y a souvent un transfert du dossier médical mais pas toujours du dossier bucco-dentaire même quand les patients ont une faculté d intervention et de propre décision. Nous ne sommes plus dans le renoncement car ils n ont aucune information et pas suffisamment de notions pour retranscrire ce qu il en est de leur santé bucco-dentaire et de demander justement à l entrée de l établissement le transfert du dossier. Cela permettrait une sensibilisation de tout le monde. Frédérique CHATELAIN Pas de réponse à apporter mais elle signale qu il faut voir avec les établissements. Madame Natacha MONNOT, Directrice du pôle personnes âgées à la Mutualité Française Côte d Or-Yonne Pour répondre au Docteur HENNEQUIN, il est vrai qu aujourd hui dans les établissements mutualistes, nous ne sommes pas encore avec le transfert des dossiers. On va dire que le problème dentiste pour nos personnes âgées hébergées a déjà été franchi et c est déjà une belle chose sur quasiment l ensemble de nos établissements d être informatisés au niveau du dossier de soins. On inclut une fiche d évaluation de bilan bucco-dentaire. Comme on le fait pour un dossier médical, il faudra penser à rajouter ces éléments dans le dossier. 01 COLLOQUE PRÉVENTION BUCCO-DENTAIRE 04 DÉCEMBRE 2009

15 Docteur Anthony STAVELEY, Chirurgien dentiste en libéral à Dijon Pendant quelques années j ai eu l occasion de travailler avec des résidents des Ophéliades, une maison de retraite située pas loin d ici. Je voudrais juste souligner que la question des coûts, pour soulager la douleur, est normalement prise en charge par la Sécurité sociale et la mutuelle. Il est important de le dire aux soignants et aide soignants ou à la famille. Effectivement, pour soulager la douleur il ne faut pas hésiter à aller voir un dentiste mais ce qui est coûteux, c est la prothèse dentaire ainsi que le traitement. Frédérique CHATELAIN Le transport est un coût qui s ajoute également. Quand les familles ne peuvent pas emmener une personne, il faut payer une ambulance ou un taxi. Après, c est la perception des personnes âgées pour le coût élevé des appareillages. Pour les gens n ayant pas forcément une bonne mutuelle, cela peut coûter cher. C est peut-être une explication lorsqu ils disent on attend le dernier moment pour y aller car même si pour cela coûte cher, ils disent clairement que s ils ont mal, ils auront des soins et donc se déplaceront chez le dentiste. Docteur Patrick EZERZER, Dentiste à Auxerre Avez-vous fait des tranches d âge 70, 80, 90 et 100 ans pour les personnes âgées dans votre étude d évaluation? Car nous sommes tous des personnes âgées en devenir. Tony FOGLIA Effectivement, je ne l ai pas présenté mais les trois quarts des personnes ont entre 75 et 85 ans et puis 45% ont entre 80 et 85 ans dans les services d aides à domicile. Frédérique CHATELAIN Dans les établissements, la moyenne d âge doit être de 80 ans. La personne la plus jeune avait 65 ans et la plus âgée, 95 ans. La moyenne était de 80 à 90 ans. Animateur Pourquoi cette dame s est-elle arrêtée d aller chez le dentiste en 1948? Et quand passe-t-on à l extension de ce modèle mutualiste dans tous les établissements? Frédérique CHATELAIN Je ne sais pas (pour les deux questions). COLLOQUE PRÉVENTION BUCCO-DENTAIRE 04 DÉCEMBRE

16 10h30 UN MAUVAIS ÉTAT BUCCO-DENTAIRE : UNE DES PREMIÈRES CAUSE DE DÉNUTRITION DES PERSONNES ÂGÉES Par le Docteur Michel DUCLOS Médecin gériatre CHI Châtillon-sur-Seine/ Montbard (Côte-d Or) Bonjour, je suis gériatre au CHI de Châtillon-sur-Seine/Montbard. À l occasion de cette grande action de santé publique de la Mutualité, il m a été demandé de sensibiliser les personnels soignants notamment sur la dénutrition de la personne âgée comme étant directement liée à des problèmes de bouche. Ceci n est cependant pas évident pour tout le monde. La population âgée va continuer de s agrandir. Le nombre des plus de 75 ans sera multiplié par 2,5 entre 2000 et On estime actuellement, qu en 2050, 1,2 million de personnes seront dépendantes. La dépendance est une notion présente chez le type de population accueillie dans nos établissements. De plus, les populations accueillies dans nos établissements rentrent de plus en plus âgées. Sur 270 résidents de notre établissement, l âge moyen doit être de ans. Plus on est dépendant, plus on rentre âgé, les deux vont de paire. On note tout de même que l espérance de vie augmente.il n existe cependant pas de parité, les femmes sont en surnombre. L espérance de vie pour une femme est actuellement de 85 ans et de 78 ans pour un homme. C est une bonne nouvelle pour l espérance de vie en elle-même mais le mieux, c est effectivement l espérance de vie sans incapacité. On vit donc de plus en plus âgé en ayant de moins en moins de handicap. On note une bonne parité entre les hommes et les femmes sur ce point mais jusqu à un certain nombre. La dénutrition est une notion extrêmement importante en gériatrie connue depuis une quarantaine d années. On commence maintenant à voir aboutir certains efforts. Chez la personne âgée, on parle de dénutrition protéino énergétique ; les deux mots ont de l importance. C est un déficit à la fois en protéine et en énergie. Il ne suffirait donc pas de donner uniquement des protéines, il faut aussi apporter des calories. C est une définition de la Haute Autorité de Santé. Pour bien vous faire comprendre que c est une cause publique, la Haute Autorité de Santé a édité des recommandations en 2007 concernant le dépistage et la prise en charge de la dénutrition chez les personnes âgées. Cette dénutrition se caractérise par des pertes tissulaires donc essentiellement des muscles. Nous ne sommes pas dans le régime d amaigrissement, c est une perte involontaire. Là aussi, c est un paradoxe, en effet, un milliard de personnes sur la planète meurent de faim et une autre partie essaie de ne pas trop manger pour ne pas prendre de poids. La prévalence est parfois difficile à vérifier, c est notamment compliqué à domicile. Les études suggèrent une prévalence de 4% avant 75 ans et 10 % après 80 ans. Cependant en observant les personnes âgées à l entrée d un court séjour, on note que 50 à 60 % de personnes âgées sont dénutries. Il a bien dû se passer quelque chose à l hôpital et en soins de suite. On estime qu entre 30 et 50 % des 75 ans et plus sont dénutris. Une étude réalisée il y a 2 ans au sein de la PHP, a chiffré à 60 %, toutes populations confondues, des patients dénutris sortant des hôpitaux parisiens. On sort de l hôpital éventuellement encore plus dénutris qu avant l entrée en institution. Ces chiffres sont un peu plus vérifiables. Actuellement, sur l ensemble des deux sites, soit 260 lits, plus de 60 % des personnes âgées sont dénutries et les gens sont vraiment en très grande dépendance. Manger qu est-ce que c est? C est tout d abord assurer un besoin physiologique vital pour permettre à l organisme de fonctionner. Il faut un minimum d apports sinon la dénutrition s installe et retentit sur les fonctions de l organisme. C est une notion innée, remarquée chez toutes les espèces. Dans toutes les espèces, on mange chacun à son propre niveau. En général, nous avons intégré le fait que si l on ne mangeait pas on ne tiendrait pas longtemps. C est donc assumer un besoin physiologique. 01 COLLOQUE PRÉVENTION BUCCO-DENTAIRE 04 DÉCEMBRE 2009

17 Auquel cas, on aboutit à des choses comme cela, certes un peu accentuées volontairement mais à peine forcées. La première fois que j ai montré cela, on s inquiétait davantage pour le chien que pour le reste. Cependant chez l homme, c est avant tout un besoin physiologique mais aussi un plaisir. L image de l alimentation renvoie à une image culturelle, sociale, affective et sociétale et pas uniquement à un besoin. Certaines personnes sont obligées de manger ce qu elles n aiment pas car elles n ont rien d autres. On peut donc aussi se poser des questions, car en général, c est une expérience de plaisir qui est renouvelable. On aime se faire plaisir en mangeant donc autant manger tous les jours et même plusieurs fois par jour. Sauf accident, ce plaisir irait jusqu à la fin de la vie. Pour nos personnes âgées en institutions, c est le seul plaisir qu il leur reste. Les journées sont rythmées par les horaires des repas. De nombreuses situations dans l imaginaire sont en relation avec le repas. C est en avoir plein la bouche, ou on parlera entre le fromage et le dessert, être mignonne à croquer, même si à notre époque, ce genre de remarque est mal vu. Elle existe cependant depuis longtemps. Ces quelques exemples vous montrent bien que l imaginaire et tout ce qui tourne autour de l alimentation est quelque chose d important : manger à tous les râteliers, ne pas s en mordre les doigts Tous ces exemples, pour vous montrer que dans notre culture ou dans certaines cultures, l alimentation occupe une grande place. L alimentation occupe une place importante également sur le plan social. Si je reçois M gr l Archevêque, je ne vais pas lui proposer un hamburger et une salade verte, alors que si je reçois mes copains motards, ce sera tout autre. Cela veut dire que pour la table et pour la façon de recevoir, on s adaptera aux habitudes de la personne que l on va recevoir et même aux circonstances. Bien souvent, on fait un lien avec un événement ; la mariée était bien belle, tout était beau, mais le repas n était pas très bon, ce mariage on va s en souvenir. Et puis, l enterrement du Paul c était sympa parce qu on a bien bouffé, après on a bien rigolé, bien que Paul soit mort. C est pour vous montrer que le repas va au-delà de la notion de physiologique. Autour du lien social, il y a l avant, le pendant et l après repas. Il est vrai qu en institution, il n y a que le pendant repas. Nous arrivons à associer dans certaines circonstances les personnes âgées à l avant repas, ou éventuellement dans certains programmes, nous arrivons à leur faire faire 2-3 courses, à participer à faire une tarte ou encore à éplucher des pommes. On se rend bien compte que les personnes prennent un grand plaisir et le repas est un moment important. L avant et l après repas, ce n est pas uniquement l action de manger. Cela fait faire de l exercice, travailler la mémoire, ouvre l appétit, tout ceci appartient au lien social. Une personne âgée restée une dizaine d années sans faire la cuisine, qui rentre en institution, et à qui on propose de faire une tarte ; elle est capable de ressortir une recette sans rouvrir les calepins. Il y a des choses qui restent très longtemps comme le plaisir de faire la cuisine. Tout ceci s est un peu perdu mais tend cependant à revenir, puisque les américains apprennent à faire la cuisine. Ils ont l impression de découvrir l Amérique. C est le monde à l envers. Un de nos établissements a essayé de proposer aux résidents les anciens légumes. Nous avons voulu représenter ce que les gens avaient mangé pendant la guerre, mais ils ont précisé avoir connu cela une fois, on ne va pas recommencer à manger des saloperies. C est simplement pour vous dire qu en matière de personnes âgées et aussi d alimentation, il faut tenir compte des goûts et des habitudes. Actuellement, une dame à qui vous proposez du maïs, avec lequel on gavait les oies, refuse d en manger. Ce sont des notions qui font que parfois l alimentation ne se fait pas comme on le souhaiterait. Le moment de se mettre à table est important aussi. En effet, si c est une belle table, l envie de manger sera au rendez-vous. Parfois la table est plus jolie que ce qu on a dans l assiette. Mais au moins c est agréable. On mange avec les sens, les yeux, le nez, la bouche, et même avec les oreilles. Si vous entrez dans un restaurant et que vous commencez à sentir les odeurs des toilettes, à mon avis l appétit ne viendra pas. Le problème de la dénutrition chez la personne âgée est complexe, il n y a pas qu un seul facteur qui entre en compte. Mais tout un ensemble d éléments conduisant à cette dénutrition, et la solution n est pas simple. Un autre point important, c est le maintien de son autonomie et de son identité. Pour une personne âgée, bien souvent au bord du gouffre, l alimentation est la seule façon d exprimer son autonomie. En matière de gériatrie, l autonomie c est le fait de décider ce qui est bon pour moi. L autonomie n est pas dépendance. Si je suis en fauteuil roulant, que je décide d aller me promener, que j ai un fauteuil électrique, que je ne suis pas au troisième étage, qu il y a un ascenseur, j y arriverai. Par contre, si je suis au 3 ème étage sans COLLOQUE PRÉVENTION BUCCO-DENTAIRE 04 DÉCEMBRE

18 fauteuil électrique et sans ascenseur, et que je décide de sortir et bien je n y arriverai pas, car rien n est adapté. L autonomie, c est cette capacité de décider ce qui est bon pour moi. Parfois, pour certaines personnes, la seule façon d exprimer encore un semblant d autonomie c est de dire moi je ne mange pas ou je ne mange pas cela, je ne veux pas manger à cette heure-là, ce que vous me donnez à manger ne me plait pas. A l extrémité, le refus alimentaire est considéré comme une sorte de suicide. Certaines personnes n ont rien d autre pour se faire comprendre, donc refuse totalement de manger. En général, quand une personne âgée refuse complètement de manger, on commence à lui prêter attention, si ce n est pas fait avant. Mais dans cette éventualité, il vaut mieux intervenir avant. Pourquoi ne peut-on pas manger ce que l on veut en institution, ou pourquoi n a-t-on pas le droit de trop manger, ou de ne pas assez manger, voire de ne pas manger ou remanger avec qui on veut C est ce que l on veut qui est important, et certains points commencent à changer. Il y a donc différentes façons de sensibiliser les personnes. On peut sensibiliser les gens en douceur ou de manière plus brutale. Les besoins nutritionnels de la personne âgée sont en général identiques, voire, parfois supérieures dans certaines situations. Sur une ration alimentaire quotidienne, il y a des dépenses dites incompressibles. Même dans un état végétatif, l organisme aura des dépenses de repos. Cela est identique pour tout le monde. Cette dépense de repos représente 60 % de notre ration alimentaire quotidienne. Si les dépenses liées à l activité physique sont limitées pour les gens en institution ou même au domicile, on pourrait penser qu ils devraient manger moins. Cependant, le rendement du moteur est moins bon. A exercice égal chez la personne âgée, il lui faudra davantage de calories. Un moteur de km consommera davantage pour faire seulement 100 km. Si votre voiture est neuve, elle consommera certainement un peu moins. Pour une personne âgée qui ne présente pas de problème de santé majeure, on estime ses besoins à au moins 35 kilocalories par kg et par jour. En général cela ne devrait pas descendre en dessous de 2000 calories jour, ce qui fait tout de même beaucoup. Une petite étude menée en fin d année dans notre établissement, chez nos individus les plus dénutris a mis en évidence que certains d entre eux consommaient moins de 500 calories par jour. Les besoins nutritionnels en calories sont de 35 kilocalories par kg et par jour. Pour une personne âgée présentant éventuellement une escarre, ses besoins pourront monter jusqu à kilocalories selon le stade. On peut arriver jusqu à 50 kilocalories par kg et par jour donc pour quelqu un de 60 kg, il lui faut 3000 calories par jour. Je vous assure que pour faire avaler une telle quantité à une personne âgée, il faut se lever de bonne heure. On a vu que la dénutrition protéino énergétique est un déficit en énergie et en protéine. On estime actuellement que les recommandations en protéines sont de 1g/kg par jour. Je suis âgé, j ai 80 ans, je fais 60 kg, je dois avoir 60g de protéines par jour. Cela fait beaucoup. J ai des escarres, je dois multiplier les besoins par 2, à faire passer par la bouche, vous excuserez mon langage, cela est très compliqué. Il faut savoir qu en matière de dénutrition, l âge n est pas responsable de la dénutrition, (certes l âge favorise quelques petites choses) mais en général, si une personne âgée maigrit, ce n est pas dû à son âge mais c est parce qu elle ne va pas bien. Il faut savoir aussi, qu avec l âge, l appétit diminue. Lorsqu il y a des horaires de repas, les personnes âgées sont plus rapidement rassasiées et pour un temps plus long. Elles terminent le repas a 13h, on les remet à table à 17h, et s il y a une collation l après-midi, un des trois repas sera forcément sauté. Les personnes âgées sont incapables d ajuster leur appétit. Une personne âgée qui va rester une semaine sans manger à cause d une infection ou d une maladie quelconque, ne sera pas capable spontanément de rattraper le retard. Contrairement aux personnes plus jeunes qui, si elles restent une semaine sans manger à cause d une grippe, seront en mesure de rattraper le retard une fois rétablies. La personne âgée n en est pas capable et a contrario, une personne âgée qui a l habitude de toujours manger ne sera pas capable de se freiner spontanément si le besoin se fait sentir. Au cours du vieillissement, on note aussi des modifications de goût. Toutes ces modifications liées à l âge n entraînent pas de dénutrition à elles seules. D autres facteurs s ajoutent. Pour que certaines saveurs soient ressenties, le produit doit être un peu plus concentré. La notion de régime chez la personne âgée est un danger. A long terme, le régime les tue. Il y a certainement plus de gens qui meurent de dénutrition car ils suivent des régimes X ou Y, même pour des régimes justifiés pendant une période de leur vie. Mais à partir d un certain âge, ces régimes sont à rediscuter, car arrivé à un certain âge on peut être diabétique, ne plus trop aimer la viande, avoir de l insuffisance 01 COLLOQUE PRÉVENTION BUCCO-DENTAIRE 04 DÉCEMBRE 2009

19 cardiaque, ne plus manger ni protéines, ni sucre, c'est-à-dire plus rien. Si en plus, votre médecin traitant vous a dit pendant 40 ans que vous aviez trop de cholestérol, alors vous ne mangez plus de graisse. Que reste-t-il à manger au final? De plus, on ne peut manger que si on a un nez qui fonctionne correctement. Or l odorat de la personne âgée se trouve également modifié. L appareil bucco-dentaire qui se trouve être le thème de la journée est essentiel. Effectivement, si on n a plus de dents ou un appareil qui bouge, on ne pourra rien manger. La bouche doit être en bon état. Achoisir entre les pieds ou la bouche, je préfère que l on s occupe d une bouche. Au final les troubles bucco-dentaire débouchent sur : des infections à distance une baisse d appétit, et donc une sélection des aliments que l on aime bien manger. En général, on diminue les apports et chez la personne âgée cela entraîne un déséquilibre alimentaire. De façon générale, la personne âgée va diminuer ses quantités absorbées mais va privilégier celles vis-àvis des sucres et des graisses avec au final, une diminution des protéines. On aboutira à ce qu on appelle, la dénutrition protéino énergétique. Un cercle vicieux s enclenche, car la dénutrition entraîne des phénomènes d infections à distance, par le biais de l immunosuppression. En cas d infection, on observe une baisse d appétit. Au final, la mortalité chez les personnes âgées en dénutrition est extrêmement élevée. Elle peut être multipliée par 2 à 8 selon certaines circonstances. On peut noter aussi une modification du tube digestif. Il faut savoir que, quel que soit le niveau de toutes ces modifications, elles n entraînent pas à elles seules des phénomènes de dénutrition chez les personnes âgées. D autres facteurs sont toujours associés. MODIFICATION DU MÉTABOLISME JEUNE ACTIF VIEUX SÉDENTAIRE On peut voir à gauche, la coupe d une cuisse d un jeune actif et à droite la coupe d une cuisse d un vieux sédentaire. Les masses grasses augmentent spontanément avec l âge. Ce n est pas une personne en phase de dénutrition mais c est l âge qui induit cela. Avec l âge, notre masse grasse augmente et notre masse maigre diminue. Ceci est un peu plus marqué chez les femmes. Les hormones rendent les femmes peut-être plus sensibles à ce genre de modifications. Si on essaie de faire maigrir une personne âgée, elle perdra un peu de graisse mais elle va perdre en priorité du muscle. Quand une personne n a déjà plus beaucoup de muscles, si vous la faites maigrir, ou que vous êtes obligés de lui faire porter une prothèse ou autre chose pour faire de la rééducation, le peu de muscle qu elle a ne lui permettra pas de se relever. S il y a du poids à perdre, il faut le faire avant un certain âge, au-delà il est trop tard. LE PROBLÈME HYDRIQUE On sait qu en prenant de l âge, le secteur hydrique se modifie et tend plutôt à la baisse ; ce problème de déshydratation est favorisé par certaines circonstances. On a vu en 2003, ce que cela pouvait donner avec l association de certains médicaments. On sait que sur le plan glucide-diabète cela a des interférences sur la difficulté à rééquilibrer le diabète. COLLOQUE PRÉVENTION BUCCO-DENTAIRE 04 DÉCEMBRE

20 MODIFICATION LIPIDIQUE Sur une grande partie de notre vie, un excès de cholestérol n est pas bon pour la santé. Passé un certain âge, c est le contraire. Actuellement, chez des personnes âgées à âge égal, une personne qui a un taux de cholestérol vraiment très bas, on pense qu il va mourir plus vite que celle qui a 3g de cholestérol. En matière de cholestérol, et passé un certain âge, vous pouvez leur laisser deux plaquettes de 10g de beurre le matin, ce n est pas cela qui leur bouchera les artères. Si à 90 ans cela n a pas été fait, laissez-les tranquilles. On est bien d accord, ce phénomène physiologique lié à l âge, n entraine pas de dénutrition. D autres causes sont impliquées. Le vieillissement est un facteur favorisant mais pas un facteur déclenchant comme l environnement, les maladies, les médicaments et les régimes. Il existe tout un tas d autres causes qui font que l on pense toujours qu à partir d un certain âge, nous sommes obligés de moins manger. Ce n est pas utile de manger de la viande, cette idée est souvent véhiculée par le monde soignant au sens large. En institution, c est essentiel d accorder du temps aux personnes âgées qui ont besoin d être aidées au moment du repas. Dans certains établissements, le moment du repas effectif dure moins d une demi-heure. Si vous avez quelqu un qui a besoin d être aidé ce sera très compliqué d arriver à l aider pendant ce laps de temps. Bien souvent, les aides-soignants ont voire 10 personnes à aider en même temps. C est donc très compliqué. L épuisement des aidants est aussi à prendre en compte. Il faut reconnaître que parfois, dans certaines circonstances, ils sont dans des situations pas toujours faciles. A partir du moment où quelque chose ne va pas, il y a une répercussion sur le plan alimentaire. Bien entendu pour tout ce qui est séquelle, dépendance physique ou psychique, le problème se complique encore plus. De même, si la personne âgée présente en plus des problèmes primitifs ou des problèmes démentiels comme on peut le voir de plus en plus actuellement. Une notion importante à prendre en compte en gériatrie, c est le fait fécalome. Parfois les gens ne veulent pas manger car de l autre côté du tuyau ça ne veut pas sortir non plus. Il faut y penser pour les soignants, c est important. Les traitements médicamenteux sont susceptibles de modifier l alimentation, c est de la responsabilité du médecin. C est à nous de nous organiser pour qu il y en ait le moins possible et pour que ce que l on donne soit vraiment indispensable. Les régimes obstructifs au long terme tuent les personnes âgées. Lorsque l on est sans dent, le côté relationnel est un peu difficile. Parfois en institutions, les personnes sont aussi sans sel, sans graisse, sans alcool, sans tabac, sans sexualité et toujours sans, que leur reste t-il? C est parfois avec nos condoléances. Ces points commencent à s arranger mais beaucoup d établissements fonctionnent encore sous ce régime. Une autre grande notion à avoir à l esprit est le fait que les personnes âgées en institution sont dans un lieu de vie, et non pas dans un goulag. Encore que parfois, ils étaient mieux traités. Parfois, j ai dit, mais je suis volontairement un peu acerbe, parce qu effectivement c est insidieux. Ce n est pas aussi marqué mais insidieusement on arrive à de telles situations. Les conséquences de la dénutrition retentissent sur l ensemble de l état général. Sur le plan immunologique, on parle de sida de la personne âgée. Pourquoi? Parce qu il n y a plus de défenses immunitaires. Les durées d hospitalisation sont multipliées par 2. Les anglais ont estimé que les conséquences directes ou indirectes de la dénutrition étaient à peu près de 10 milliards d euros par an. Quand on voit le plan de relance de la France, on se dit que si on pouvait se mettre cela de côté on pourrait en avoir plus. C est surtout que le taux de mortalité est multiplié par 2 à 8, donc ça c est important. Le dépistage va se faire le plus tôt possible afin d éviter cette fameuse spirale. Cela commence par des insuffisances d apports, puis tout doucement des épisodes pathologiques apparaissent. A partir d un certain stade, ce n est plus réversible et on commence à noter des choses qui ne nous plaisent pas. Si on veut faire du dépistage en matière de dénutrition, il faut le faire le plus tôt possible et ne pas attendre d être dans le dernier virage. Il faut s y prendre le plus tôt possible. COMMENT ON FAIT UN DÉPISTAGE? Ce n est pas compliqué. Toute personne âgée a un risque de dénutrition. Pourquoi? Car tout problème bucco-dentaire et troubles de la déglutition peuvent conduire à d autres maladies. Il n existe pas beaucoup de personnes âgées qui n aient vraiment aucune maladie et plus de 5 médicaments par jour. Le plus souvent tout débute par des régimes et on revient aux 2 repas par jour. Quand on dit repas, ce n est pas uniquement un bol de café et une biscotte. Sur le plan alimentaire, une journée comprend 3 repas : matin, midi et soir. Le veuvage, la constipation et les revenus insuffisants sont des signaux d alerte. 01 COLLOQUE PRÉVENTION BUCCO-DENTAIRE 04 DÉCEMBRE 2009

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