PCEM2. Enterobacteriaceae Campylobacters, Helicobacters. Professeur Francis Mégraud
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- Eveline Léonie Bouffard
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1 PCEM2 Enterobacteriaceae Campylobacters, Helicobacters Professeur Francis Mégraud
2 Enterobacteriaceae 7 caractères : - bacilles gram négatif - mobiles ou immobiles - poussent sur milieu ordinaire - aéro-anaérobies facultatifs - oxydase négative - fermentent le glucose - réduisent les nitrates en nitrites Habitat : Tube digestif de l homme et des animaux : 50 genres - > 70 espèces Genres les plus importants en Médecine : Escherichia Salmonella Klebsiella Proteus Yersinia Shigella Citrobacter Enterobacter Providencia Serratia Morganella
3 Salmonella enterica 1 seule espèce > 2000 sérogroupes Espèce divisée en Salmonella typhique et paratyphique Salmonella non typhique Salmonella enterica non typhique I. Maladies associées 1. Toxi infections alimentaires (TIA) Aliments en cause : produits carnés, lait, œufs, charcuterie, eau Début : >8h après l ingestion de l aliment Signes fonctionnels digestifs : diarrhée, douleur abdominale et signes infectieux : fièvre, asthénie, anorexie 2. Complications possibles : passage sanguin localisations secondaires variées choc endotoxinique Aux âges extrêmes de la vie ou en cas de maladie sous jacente
4 Salmonella enterica non typhique II. Epidémiologie Réservoir : animal. Survie possible dans l environnement Contamination de la chaine alimentaire puis multiplication en cas de faute au niveau de la chaine du froid et du chaud. Souvent TIAC (C = collective) III. Physiopathologie 1. Facteurs liés à la bactérie - capacité d invasion diarrhées invasives - capacité de résister à la phagocytose - présence d une endotoxine 2. Facteurs liés à l hôte - acidité gastrique diminuée - défaut de barrière intestinale - atteinte de l immunité cellulaire
5 Salmonella enterica non typhique IV. Diagnostic 1. Diagnostic direct - prélèvements : selles, sang, divers - exemple d une coproculture. examen direct : présence éventuelle de leucocytes. culture sur milieu sélectif (Hektoen) avant et après enrichissement en milieu liquide. identification sur caractères biochimiques et antigéniques basée sur les antigènes de paroi (O) et de flagelles (H). Obtention d une formule : ex O1,4,5,12,Hi. sensibilité aux antibiotiques réalisée selon les méthodes standards 2. Diagnostic indirect - non utilisé
6 Salmonella enterica non typhique V. Traitement 1. Traitement curatif Antibiothérapie en cas de septicémie ou d infection entérique sévère : fluoroquinolone ou C 3 G 2. Traitement prophylactique - hygiène alimentaire - contrôle vétérinaire aux abattoirs - surveillance épidémiologique: niveau national (CNR) et européen (Enternet)
7 Salmonella enterica Typhi (et Paratyphi) I. Maladies associées : Fièvre typhoïde et paratyphoïde. forme typique. formes frustres II. Epidémiologie. réservoir : Homme survie dans l environnement. contamination alimentaire (cycle fécal-oral) III. Physiopathologie 1. Facteurs liés à la bactérie Capacité à traverser l épithélium digestif Propriétés particulières de l endotoxine (Reilly) 2. Facteurs liés à l hôte Immunité cellulaire (et non humorale) protectrice
8 Salmonella enterica Typhi (et Paratyphi) IV. Diagnostic 1. Diagnostic direct - exemple d une hémoculture. prélèvement dans flacon spécial. culture à 37 C (automates avec système de détection). identification par caractères biochimiques et antigéniques. possibilité de détection de l antigène Vi dans l urine 2. Diagnostic indirect. sérodiagnostic de Widal et Félix. recherche d anticorps anti AgO et anti AgH
9 Salmonella enterica Typhi (et Paratyphi) V. Traitement 1. Traitement curatif. antibiothérapie dans tous les cas (fluoroquinolones ou C3G) 2. Traitement préventif. vaccination : vaccin oral avec mutant avirulent. hygiène de l eau et des aliments. surveillance épidémiologique (maladie à déclaration obligatoire)
10 Escherichia coli I. Maladies associées et physiopathologie 1. Infections extraintestinales. infections néonatales : septicémie ± méningite. infections urinaires (ascendantes) colonisation urinaire cystite (aigue simple, compliquée, récidivante) pyélonéphrite (aigue simple, compliquée) prostatite aigue. infections hépatobiliaires. infections opportunistes 2. Infections intestinales. E. coli entérotoxinogènes (entérotoxine). E. coli entéroinvasifs. E. coli entérohémorragiques (cytotoxine) complication : syndrome urémique hémolytique. E. coli entéropathogènes et E. coli entéroaggrégants
11 Différentes souches impliquées dans les diarrhées hémorragiques et le Syndrome hémolytique urémique - Souches classiques d EHEC dérivent des EPEC par acquisition du gène stx par un bactériophage (ex O157:H7 dans les 2/3 des cas) décrits en Souches EHEC révélées en 2011 dérivent des E. coli entéroaggrégants (EAgEC) décrits en 1987
12 Physiopathologie Toxine Stx Gène stx permet production de toxine Stx (toxine de Shiga) qui se fixe au récepteur Gb3 présent à la surface des cellules endothéliales, intestinales, rénales et cérébrales arrêt synthèse protéique mort cellulaire Inflammation induite (TNFalpha, cytokines) 2 sous unités de Stx: - StxA N-glycosidase cible l ARNr perturbe synthèse protéique - StxB (pentamère) s attache au Gb3 (globotriaosylcéramide) ou CD77 de la membrane cellulaire
13 Escherichia coli II. Diagnostic 1. Diagnostic direct. prélèvements divers. culture sur milieu ordinaire (BCP). identification sur caractères biochimiques - dans le cas des infections néonatales : agglutination K1 - dans le cas des infections intestinales : la recherche des facteurs de pathogénicité n est pas réalisée en routine 2. Diagnostic indirect. non réalisé
14 Escherichia coli III. Traitement. Infection néonatale C3G Aminosides. Infection urinaire - Cystites : Fosfomycine Trometanol (Monuril ) Nitrofurantoïne Fluoroquinolone - Pyélonéphrites ou Prostatites : C3G ou fluoroquinolone chez la femme enceinte : amoxicilline, cefixime, Augmentin, nitrofurantoïne. Infections digestives Pas de traitement antibiotique
15 Shigella sp. I. Maladies associées 1. Dysenterie bacillaire (S. dysenteriae). syndrome dysentérique + syndrome infectieux sévère 2. Infection intestinale invasive II. Epidémiologie. réservoir : Homme survie limitée dans l environnement. transmission fécale-orale. S. dysenteriae à l origine d épidémies en pays tropical en France : S. flexneri (importé), S. sonnei (autochtone) III. Physiopathologie 1. Facteurs liés à la bactérie. capacité d invasion. production de la Shiga toxine 2. Facteurs liés à l hôte. état immunitaire et nutritionnel déficient
16 Shigella sp. IV. Diagnostic 1. Diagnostic direct : coproculture. idem Salmonella mais sans enrichissement 2. Diagnostic indirect. dans syndrome articulaire post infectieux V. Traitement 1. Traitement curatif. toujours antibiotiques : fluoroquinolones, C3G 2. Traitement préventif. hygiène (mains)
17 Campylobacters Surtout C. jejuni (80%), C. coli (15%), C. fetus (4%) I. Maladies associées. infection intestinale invasive : cause la plus fréquente d infection intestinale d origine bactérienne. complications : infectieuses : rares sauf pour C. fetus post-infectieuses : arthrite, syndrome de Guillain Barré II. Epidémiologie. commensal du tube digestif des oiseaux (volaille) et autre animaux. contamination le plus souvent alimentaire : volaille importance des contaminations croisées. petites épidémies
18 III. Physiopathologie 1. Facteurs liés à la bactérie. caractère invasif Campylobacters 2. Facteurs liés à l hôte. immunité locale. mimétisme antigénique (Guillain Barré) IV. Diagnsotic 1. Diagnostic direct : coproculture. examen microscopique : bactéries très mobiles. culture sur milieu sélectif en atmosphère microaérobie. identification sur caractères biochimiques. sensibilité aux antibiotiques résistance aux fluoroquinolones 2. Diagnostic indirect. sérologie pour syndromes post infectieux
19 Campylobacter jejuni
20 Campylobacters V. Traitement 1. Traitement curatif. infection entérique sévère = macrolide. infection systémique = gentamicine + Augmentin 2. Traitement préventif. hygiène alimentaire
21 Helicobacter pylori I. Maladies associées. maladie ulcéreuse (duodénale et gastrique). cancers de l estomac (carcinome et lymphome du MALT). atrophie gastrique. implication possible dans des maladies cardiovasculaires, neurologiques II. Epidémiologie. réservoir = Homme. transmission interhumaine surtout familiale par voie oro-orale. contamination dans l nfance et infection qui perdure toute la vie III. Physiopathologie 1. Facteur liés à la bactérie. Îlot de pathogénicité (cag). cytotoxine (VacA). facteurs d adhérence 2. Facteur liés à l hôte. polymorphisme des cytokines (inflammation) des groupes sanguins (adhérence)
22 Helicobacter pylori
23 Helicobacter pylori IV. Diagnostic 1. Diagnostic direct : biopsie gastrique. culture. examen histologique. test rapide à l uréase 2. Diagnostic indirect. test respiratoire à l urée marquée. test antigénique dans les selles. sérologie V. Traitement 1. traitement curatif. association de 2 antibiotiques (amoxicilline, clarithromycin) + antisécrétoire ou Pylera (association de 2 antibiotiques + sel de Bismuth) + IPP 2. Traitement préventif pas de vaccin disponible
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