Albi, création d'une passerelle piétonne et cyclable entre le cœur historique et la rive droite

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1 Concours international d'architecture Note de présentation Albi, mai 2013 Albi, création d'une passerelle piétonne et cyclable entre le cœur historique et la rive droite

2 Le projet, objet du concours Le concours d'architecture porte sur : la réalisation d'une passerelle piétonne et cyclable en encorbellement sur le viaduc ferroviaire au cœur historique d'albi (franchissement du Tarn sur environ 200 m) ; la requalification d'espaces publics en lien avec les atterrissements de la passerelle et la continuité des cheminements piétons et cyclables : en rive rive droite, interfaces avec la rue de Lamothe ; rive gauche, place du Calvaire et place du Château. Maître d'ouvrage du projet Communauté d'agglomération de l'albigeois 17 communes, habitants, 2 eme agglomération de Midi-Pyrénées (pop. INSEE 2013 en hausse de 7,9% / Projection à 2030 : augmentation estimée à 15,9%) Ville centre : Albi, préfecture du Tarn, hab (pop. INSEE 2013 en hausse de 4,2 %/ 1999). Localisation du projet Le projet se situe dans le secteur sauvegardé d'albi (créé en 1968, PSMV approuvé en 1993), zone tampon de la Cité épiscopale classée au patrimoine mondial de l'unesco. Les objectifs du projet réduire la pression automobile (circulation, stationnement) dans le cœur de ville et sur le Pont-vieux (XI e siècle) en favorisant les déplacements doux ; mettre en œuvre le plan de gestion de la Cité épiscopale visant le maintien d'un équilibre entre les engagements de conservation et les enjeux de développement (urbains, économiques et sociaux) ; permettre en rive droite du Tarn la poursuite du projet de renouvellement urbain de la ville par la création d'une liaison directe centre historique (rive gauche) - quartier de la Madeleine/Pratgraussals (rive droite). Le contexte Un patrimoine bâti et naturel exceptionnel en cœur de ville : un ensemble urbain de valeur universelle exceptionnelle, la Cité épiscopale, classée au patrimoine mondial de l'unesco en juillet 2010 ; Rive gauche de la rivière Tarn des monuments emblématiques : la cathédrale Sainte-Cécile et le palais de la Berbie abritant le musée Toulouse-Lautrec au rayonnement international ; des berges aménagées, au pied du palais de la Berbie, point de départ d'un sentier de nature et d'excursion. Rive droite de la rivière Tarn une base de loisirs (17 ha), Pratgraussals, poumon vert de la rive droite, accueillant des activités grand public et des manifestations culturelles en développement mais sans liaison directe avec le centre-ville (Extension possible : 3 ha). 2

3 Des franchissements du Tarn limités et saturés : une structure de ville contrainte par les franchissements restreints de la rivière Tarn les deux ponts routiers situés en centre-ville cumulent véhicules/jour : le pont-vieux (inclus dans le périmètre UNESCO) et le pont-neuf (inclus dans le secteur sauvegardé) absorbent une grande partie du transit intra et interurbain ; ces deux ponts sont mal adaptés aux modes de déplacements doux. Un centre-ville de plus en plus attractif : une importante activité commerciale : 526 commerces, 33% du chiffre d'affaire des commerces de la commune ; une forte densité d'équipements et de services publics (administrations, Hôpital, établissements scolaires, équipements culturels,...) ; une fréquentation touristique en progression : + 30% depuis le classement à l'unesco ( visiteurs en 2012) ; un lieu de vie recherché : logements dans le secteur sauvegardé dont 488 logements sociaux (10,6 % des logements sociaux de la commune) habitants en 1978, habitants en 2009 (950 dans la Cité épiscopale). Une évolution raisonnée et planifiée : un programme de renouvellement urbain engagé depuis 1995 sur la rive gauche (place du Vigan, place Sainte-Cécile et ses abords, quartier culturel des Cordeliers) qui a permis d'élargir et d'embellir le centre-ville en renforçant ses fonctions centrales et son attractivité ; un recours à des équipes d'architectes reconnues internationalement (équipes Bernard Huet / ville et architecture / Dominique Perrault) ; une dynamisation des quartiers de la rive droite par la réalisation d'équipements publics structurants et un développement de l'habitat ; un plan de gestion de la Cité épiscopale qui prévoit l'intervention publique sur un périmètre élargi et le renforcement des liaisons entre les deux rives. Un projet au service des politiques patrimoniales et de mobilité Dès le dossier de candidature au patrimoine mondial déposé en 2009, ce projet de passerelle était prévu et intégré dans le plan de gestion de la Cité épiscopale. La mise en œuvre de ce plan est aujourd'hui reconnue pour sa qualité et son sérieux Un projet approuvé par le comité de bien, instance de gouvernance locale de la Cité épiscopale co-présidée par le maire d'albi et la préfète du Tarn, constituée d'un collège d'institutionnels et partenaires, d'un collège scientifique et d'un collège de personnalités qualifiées. La communauté d'agglomération, maître d'ouvrage du projet de passerelle, est membre du comité de bien. Un projet inscrit dans les orientations des politiques de mobilité un plan de déplacement urbain (PDU) en cours d'élaboration à l'échelle de l'agglomération ; un schéma directeur cyclable adopté en 2009 sur la commune d'albi en cours d'extension à l'échelle de l'agglomération ; des actions mises en œuvre dès à présent dans le cadre d'un plan de mobilité à l'échelle communale. 3

4 Un projet conforme à l'esprit et à la lettre des conventions internationales relatives au paysage (Convention de Faro, Convention européenne du paysage) le paysage, composante fondamentale de la vie des populations, qui «ne saurait être perçu comme statique ou immuable» ; «le patrimoine culturel est défini et redéfini par l action humaine ; «Il y a un besoin d'assurer la continuité non pas à travers une reproduction systématique des mêmes objets et des mêmes pratiques, mais dans un processus qui se donne la qualité pour objectif» ; «la création contemporaine, avec l environnement dans lequel elle s insère, constitue le patrimoine culturel de demain». Le positionnement pertinent : en centre-ville et en encorbellement sur le viaduc ferroviaire Un positionnement au cœur du centre urbain justifié par : les logiques de déplacements des modes doux : trajet direct, le plus court, sans dénivelé et rapide (avec la passerelle : réduction de moitié, de 1400m à 700 m, du trajet entre Pratgraussals et la cathédrale, soit 5 à 10 min à pied ou à vélo) adapté tant pour le marcheur et le cycliste du quotidien que le flâneur et le visiteur ; une accessibilité aisée et sans dénivelée depuis les voiries attenantes (rive droite rue de Lamothe : 159,35 NGF / rive gauche place du Calvaire : 164,04 NGF / Place du Château : 166 NGF) compatible avec les règles d'accessibilité en vigueur (pente à respecter à 4%). Un encorbellement au niveau des arches du viaduc Le positionnement du viaduc ferroviaire sur l'axe idéal entre le centre-ville et le quartier de la Madeleine a conduit à retenir le principe d'une passerelle en encorbellement. Ces études ont abouti à proposer un ancrage de la passerelle sur le viaduc au niveau des arches. Ce positionnement présente des atouts déterminants au regard des aspects techniques, fonctionnels et de découverte du site : positionnement optimum en terme d'accessibilité et de fluidité des parcours par rapport à ligne de foulée idéale ; éloignement par rapport à la voie ferrée ; offre de points de vue intéressants et nouveaux sur l'environnement aval et amont du viaduc. Le choix du positionnement de la passerelle côté aval ou amont du viaduc, reste ouvert. La faisabilité technique de ce projet a été confirmée par la réalisation d'études préalables : analyses topographiques du site de part et d'autre du Tarn ; réalisation de sondages et essais de résistance sur les maçonneries du pont concluant à la faisabilité technique d'un ancrage en encorbellement avec le concours du bureau d'études ouvrage d'art de la SNCF ; compatibilité avec l'activité ferroviaire sur le viaduc sous réserve du respects de certaines préconisations. Une convention a été conclue le 21 juin 2012, entre RFF et l'agglomération, autorisant cette dernière à ancrer une passerelle sur le viaduc ferroviaire et à en assurer la maîtrise d'ouvrage directe. 4

5 La passerelle piétonne et cyclable : un projet attendu, nécessaire dès maintenant pour la réalisation d'un programme plus vaste La réalisation de la passerelle permettra d'améliorer l'accessibilité à la Cité épiscopale et au centre-ville en accédant par voie piétonne et cyclable au centre-ville depuis la rive droite. Elle permettra également, dans un deuxième temps : de développer une offre intermodale (voiture-vélo, voiture-marche) permettant la création d'un parking aux abords de la base de loisirs de Pratgraussals ; de créer une aire d'accueil adaptée pour les camping-cars en rive droite d'une capacité de 40 emplacements. Ces aménagements auront pour effets positifs de diminuer la circulation au niveau du Pont-vieux et de la place Sainte-Cécile et l'engorgement actuel du parking de la cathédrale par les camping-cars. La passerelle est accompagnée par un volet aménagement urbain : requalification et piétonisation des espaces publics de la Cité épiscopale aux abords ouest de la cathédrale (places du Château et du Calvaire) ; aménagement de nouveaux parcours de découvertes pour les habitants et les visiteurs par la création de continuités piétonnes majeurs entre les deux rives du Tarn : de Pratgraussals au Parc Rochegude (1,5 km). Ce qui aura pour effet positif de supprimer le dernier parking de la Cité épiscopale (60 places) et de modifier le vécu quotidien des déplacements dans le centre de l'agglomération. Loin d'une image de «carte postale», figée et immuable, la Cité épiscopale d'albi se caractérise par un continuum urbain, qui a toujours évolué au fil des siècles en intégrant les créations contemporaines telles que le Pont-vieux au XIe siècle, le Pont-neuf et le viaduc ferroviaire au XIXe siècle. C'est ce même esprit qui anime aujourd'hui le projet de Passerelle qui, dans le respect de la valeur universelle exceptionnelle du bien, prend en compte l'environnement dans lequel il s'insère et constituera le patrimoine culturel de demain. 5

6 Le périmètre du concours 6