Théorie quantitative de la monnaie. M V = P Y Comment on transige = Le montant de la transaction

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1 Théorie quantitative de la monnaie Intuitivement c est : M V = P Y Comment on transige = Le montant de la transaction V : vélocité (ou vitesse) de la monnaie : représente le nombre de fois qu un dollar circule pour effectuer une transaction. La vélocité est considérée comme constante dans le temps. La vitesse de la monnaie est liée inversement au coefficient de réserves V= 1 cr On peut réécrire le tout sous forme de % %M + %V %P + %Y On sait que V est approximativement constant dans le temps, donc %V=0 On sait qu à long terme Y est indépendant de la monnaie (Neutralité monétaire) Suite à une %M l effet se fera sentir uniquement dans les prix Ainsi %M %P 1

2 Les taux i : taux d intérêt nominal i TD ( i Taux Directeur ): Taux directeur (d intérêt) auquel la Banque du Canada désire que les banques à chartes (Banque Royale, Banque Nationale, CIBC, etc ) se prêtent des fonds entre elles (lorsqu elles sont en manque de liquidités) pour une durée d un jour. On l appelle aussi le taux cible du financement à un jour, Le taux directeur est l instrument principal de la politique monétaire canadienne. Il est normalement annoncé par la Banque du Canada 8 fois par année. La fourchette opérationnelle de la banque du canada de 50 points de base (pdb) (0.50 %) est délimitée par i Taux d escompte (la borne supérieure) et i Taux Créditeur (la borne inférieure). i Taux d escompte : Taux d intérêt auquel la Banque du Canada prête aux banques à chartes i Taux d escompte = i T D % i T D : Taux d intérêt auquel la Banque du Canada désire que les banques à chartes se prêtent des fonds entre elles i Taux Créditeur : Taux d intérêt auquel la Banque du Canada rémunère les dépots des banques à chartes à la Banque du Canada i Taux Créditeur = i T D % i Taux d escompte > i T D Taux Créditeur > i Normalement lorsque le taux directeur est modifié les taux d escompte et créditeur suivent dans la même direction et de la même valeur. Taux Directeur -Pour augmenter l offre de monnaie la Banque du Canada diminue i Taux Directeur -Pour diminuer l offre de monnaie la Banque du Canada augmente i La Banque du Canada vise un taux d inflation, mesuré par l IPC, entre 1% et 3% (fourchette cible d inflation), le taux cible d inflation correspond à 2%, soit le taux moyen de la fourchette. T-bills: bonds du trésor OM : Offre de monnaie (offre de masse monétaire) 2

3 Les instruments de la politique monétaire au Canada ************ À long terme, le seul impact est sur le niveau des prix. ************** Important : C'est à partir du court terme que l'on fait le long terme, c est-à-dire que les taux de court terme (1 jour) influencent (dirigent) les taux de long terme. 1 - Taux directeur a) Politique monétaire expansionniste via i TD Pour mettre en place une politique monétaire expansionniste (pour stimuler l économie et diminuer le chômage à court terme) la Banque du Canada peut baisser son taux directeur. i TD coût du crédit à un jour pour les banques à chartes les banques prêtent plus OM i TD Banque du Canada Encaisses de règlements $ $ Banque à Chartes Réserves i, Prêts i Ménages et Entreprises OM Emprunts À long terme P À court terme C et I Suite à une baisse de i TD, le coût d emprunter pour les Banque à Chartes est diminué (donc elles vont prêter plus intensivement), ainsi les Banque à Chartes vont aussi diminuer leurs taux nominaux i octroyés aux Ménages et aux Entreprises (qui eux vont emprunter plus massivement, s endetter, pour consommer et pour investir). b) Politique monétaire restrictive via i TD Pour mettre en place une politique monétaire restrictive (pour ralentir l inflation et l économie à court terme) la Banque du Canada peut augmenter son taux directeur i TD coût du crédit (pour emprunter) à un jour pour les banques à chartes les banques prêtent moins OM OM i TD Banque du Canada $ Encaisses de règlements Banque à Chartes Réserves i, Prêts $ i Ménages et Entreprises Emprunts À long terme P À court terme C et I 3

4 2 - Transferts de dépôts du Gouvernement (Gvt) Politique monétaire expansionniste Transferts de dépôts du Gvt de la Banque du Canada vers les Banques à chartes (augmentation des liquidités OM ) Banque du Canada Dépôts du Gvt $ $ Banque à Chartes Dépôts du Gvt i, Prêts i Ménages et Entreprises OM Emprunts À long terme P À court terme C et I Politique monétaire restrictive L'opération inverse : Transferts de dépôts du Gvt des Banques à chartes vers la Banque du Canada (diminution des liquidités OM ) 3 - Prise et Cession en Pension a) Politique monétaire expansionniste : Prise en pension de titres du gouvernement (T-bills) par la Banque du Canada en injectant des fonds dans l'économie (les courtiers reçoivent des chèques) Prise en pension augmentation des liquidités de court terme OM b) Politique monétaire restrictive : Cession en pension de titres du gouvernement (T-bills) par la Banque du Canada en retirant des fonds de l'économie. Cession en Pension (sur le marché libre): La Banque du Canada vend des titres du gouvernement du Canada à des contrepartistes désignés (courtiers, banques à chartes) en s engageant à les racheter à un prix fixe le jour ouvrable suivant. Cette vente réduit les liquidités dans l économie et donc diminue l OM. Cession en pension diminution des liquidités de court terme OM 4- Opérations d'open market: a) Achat direct par la Banque du Canada de T-Bills aux courtiers et aux institutions de dépôts. liquidités de court terme OM b) Vente directe de T-Bills aux courtiers et aux institutions de dépôts. liquidités de court terme OM 4

5 Les transactions en économie ouverte Transaction A : un japonais achète du sirop d érable à un acériculteur canadien. Canada EX = +12$ de Japon Producteur de sirop d érable Japonais amateur de sirop d érable Paiement de 1000 Yens (12 $Can) (crédit) L effet:: 1000 Yens (ou l équivalent en $ Can) seront entrés au Canada et les japonais auront obtenu 250ml de sirop d érable. EX = +12. Maintenant le Canada peut acheter des actifs étrangers (ou des biens) pour cette valeur. Dans la balance des paiements on inscrit un crédit de 12$ (une entrée de fonds au Canada). Transaction B : un canadien achète un titre de Nikon Japon sur le Nikkei. Canada Titre boursier de Nikon valant 1000 Yens (SNC= + 12$) Japon Investisseur Canadien Japonais détenteur de titres de Nikon Paiement de 1000 Yens (12$ Can) (débit) L effet:: L investisseur canadien obtient un titre de Nikon qu il paie avec 1000 Yens (il acquiert une part dans une entreprise établie au Japon). Dans la balance des paiements on inscrit un débit de 12$ (une sortie de fonds du Canada). Dans le compte capital et financier (CCF) on note un (-12). L effet net des deux transactions : A) EX = +12 donc XN = +12 B) SNC = +12 Ainsi, le résultat final stipule que XN = SNC et que la balance des paiements reste en équilibre. 1

6 e : Taux de change nominal : qté de dollars étrangers pour un dollar canadien E : Taux de change réel : qté de paniers de biens étrangers pour un panier canadien E = e P = (#$US/#$Can)(#$Can/1bienCan) = # biens US / 1 bien Can P* (#$US/1bienUS) Si e augmente la devise nationale (canadienne) s apprécie Si e diminue la devise nationale se déprécie Le taux de change réel E = e P / P* Ceci implique : %E = %e + %P %P* L inflation est simplement la %P π = %P : inflation canadienne π* = %P* : inflation étrangère donc %E = %e + π - π * La parité des pouvoirs d achat, PPA, implique que le taux de change réel =1, E=1 Avec E = e P / P*, en posant E=1, on obtient ainsi : 1 = e P / P* Donc, P* = e P C est-à-dire que le prix d un panier de biens étrangers en dollars étrangers est égal au prix d un panier de biens canadiens en dollars étrangers (en tenant compte du taux de change nominal). Avec la PPA, e=p* / P. Donc, si l inflation étrangère est plus importante que l inflation canadienne, e va augmenter, c est-à-dire que le dollar canadien va s apprécier par rapport à la devise étrangère. Si la PPA est vérifiée ( %E=0) on a donc : 0 = %e + π - π * %e = π * - π On sait que, suivant ce que l on a vu dans le chapitre sur la monnaie à long terme, une hausse de la masse monétaire fera augmenter le niveau des prix à long terme. En particulier en partant de la théorie quantitative de la monnaie. %M + %V %P + %Y Or on sait que %V 0 Ce qui nous donne : %M %P + %Y Ainsi %P %M - %Y (c est-à-dire que π %M - %Y) et %P* %M* - %Y* (c est-à-dire que π* %M* - %Y*) En mot, l inflation correspond à la croissance monétaire excédentaire par rapport à la croissance réelle du PIB. Donc, π est directement liée à la croissance de la masse monétaire canadienne et π* est directement liée à la croissance de la masse monétaire étrangère Tout ceci nous indique que si croissance de la masse monétaire canadienne est plus forte que la croissance de la masse monétaire étrangère, toutes choses étant égales par ailleurs, %e sera négatif, ce qui veut dire que le dollar canadien va se déprécier. 2

7 Comptabilité internationale des échanges et balance des paiements Balance commerciale : XN = EX IM Compte courant = XN + Revenus nets d investissement à l étranger + Transferts nets sans contrepartie Revenus nets d investissement de placement à l étranger = Revenus de capital à l étranger Revenus de capital étranger au Canada Transferts nets sans contrepartie = Dons des étrangers au Canada Dons des canadiens à l étranger Au niveau des actifs on a SNC = Achats d actifs étrangers par des canadiens Achats d actifs canadiens par des étrangers 3

8 La balance des paiements La balance des paiements (BdP) comptabilise les entrées et sorties de devises au pays. On note un crédit (+) dans la BdP pour toute transaction qui entraîne une entrée de dollars au Canada. On note un débit (-) dans la BdP pour toute transaction qui entraîne une sortie de dollars au Canada. Crédits (+) : transaction qui entraîne une entrée de dollars au Canada Débits (-) : transaction qui entraîne une sortie de dollars du Canada La balance des paiements (BdP) comprend deux composantes principales : 1- Le solde du compte courant (CC) 2- Le solde du compte capital et financier (CCF) Et deux composantes supplémentaires : 3- Les variations dans les réserves officielles de devises ( Réserves) 4- Les erreurs statistiques Le compte capital et financier sert à mesurer les flux financiers, tels que les achats d obligations et d actions ou les activités liées aux investissements directs. Plus spécifiquement, le compte capital enregistre les transferts en capital et en actifs non financiers non produits. De son côté, le compte financier comptabilise les opérations sur les instruments financiers. L actif et le passif financiers découlant des opérations avec les non-résidents sont présentés selon trois catégories fonctionnelles : les investissements directs, les investissements de portefeuille et les autres investissements. Ces investissements appartiennent soit à des résidents canadiens (actifs canadiens), soit à des résidents étrangers (passifs canadiens). 4

9 BdP = Solde du compte courant + Solde du compte capital et financier + Réserves officielles + erreur statistique =0 Si on fait abstraction des Réserves officielles et de l erreur statistique on a (lorsque la balance est en équilibre): BdP = Soldes du compte courant + Solde du compte capital et financier =0 Voici des exemples de transactions et leur effet sur la balance des paiements : XN SNC CC CCF BdP 1 Exportation Ex. M.Wong, un chinois vivant à Shanghai, achète du sirop d érable pour mettre sur ses rouleaux-impériaux. 2 Importation Ex. Simon Tremblay achète un lecteur mp3 de Sony japon. 3 Investissement d un canadien à l étranger Achat (de titres) d entreprises étrangères Ex. Jean Latendresse achète un titre boursier de Wong Tong Soup China Inc. 4 Investissement d un étranger au Canada Les étrangers achètent des (titres d ) entreprises canadiennes Ex. M.Wong achète un titre boursier de Bombardier Même si ce n est pas tout à fait juste, de façon approximative, étant donné que la balance commerciale XN représente l élément principal du compte courant, on peut dire que : Solde du compte courant XN Et parce que les achats entres les pays d actifs représentent les éléments saillants du compte capital et financier, de façon approximative on peut dire que: Solde du compte capital et financier Achats d actifs étrangers par des canadiens 1 Achats d actifs canadiens par des étrangers Ainsi, on aurait intuitivement que: Compte capital et financier SNC Exemple : Nous achetons pour 16$ d actifs de Nikon Japon Les étrangers achètent pour 4$ d actifs de Nortel Les SNC = 16 4 = 12 (nous investissons de façon nette à l étranger) Le solde du compte capital et financier (CCF) ( 16) ( 4) = 12 N.B. : Dans le tableau de Statisque canada on noterait ( 16) et ( 4) 1 On note les achats d actifs étrangers par des canadiens avec un signe moins (-) dans le Compte capital et financier CCF et on les rapporte ainsi dans les tableaux de Statistique Canada (mais on les rapportent avec un signe plus (+) dans les SNC). On rapporte les achats d actifs canadiens par des étrangers sans signe dans les tableaux de Statistique Canada, mais dans l équation du CCF ci-haut il faut ajouter le signe (-) pour être cohérent. 5

10 La relation XN SNC Compte capital et financier s observe approximativement dans le graphique suivant. Ainsi, avec ces simplifications de définitions, on peut conclure que la balance des paiements revient approximativement à la relation suivante: BdP = XN SNC =0 à l équilibre La logique derrière la balance internationale des paiements à long terme, BdP=0 (XN=SCN), veut simplement dire que toutes les devises étrangères qui entrent au Canada devraient finir par ressortir (parce que des devises étrangères ont peu d utilité à rester au Canada). Si l on fait abstraction des variations des réserves officielles et de l erreur statistique, une transaction d EXportation (vente de 12$ de sirop d érable, crédit de 12$ à la BdP) suivit d un achat d actifs étrangers par des canadiens (débit de 12$ à la BdP) implique l effet net suivant sur la BdP : BdP = XN SNC = (+12) (+12) = 0 En savoir plus : Les variations des réserves officielles Dans la réalité, les devises étrangères sont comme des biens que l on peut importer (-) ou exporter (+) Réserves officielles < 0 : Achat net de devises étrangères (offre nette de dollars canadiens (-)) Réserves officielles > 0 : Vente nette de devises étrangères (demande nette de dollars canadiens (+)) 6

11 Le marché des changes à court terme À court terme la valeur d une devise (le $ canadiens) dépend tout simplement de la demande et de l offre pour cette devise. La demande de $ canadiens augmentera si la demande pour nos exportations augmente ou si la demande pour les titres financiers canadiens augmente. L offre de $ canadiens augmentera si la demande canadienne d importations en provenance de l étranger augmente ou si la demande canadienne pour les titres financiers étrangers augmente. On peut représenter le marché des changes de deux points de vue (il y a une dualité) : soit du point de vue national (canadien) ou du point de vue étranger (américain). e : prix d un dollar canadien en dollars US (1/e) : prix d un dollar US en dollars canadiens e Le marché de la devise canadienne (en rapport avec le $ US) Offre $CAN (IMportations de B&S étrangers, Achats de titres fin. étrangers) 0.90 Demande $CAN (EXportations de B&S canadiens, Achats de titres canadiens) 1/e $ Canadiens Le marché de la devise américaine (en rapport avec le $ canadien) Offre $US (IMportations de B&S canadiens (=EX Can ), Achats de titres fin. canadiens) 1.11 Demande $US (IM de B&S US par des canadiens (=EX US) Achats de titres américains) $ US Comme on le voit sur les figures précédentes, la demande de $Can et l offre de $US sont interdépendantes parce qu elles sont le fruit de la même action examinée de différents points de vue. L offre de $Can et la demande de $US sont reliées pour la même raison. 7

12 Voyons les effets de divers événements sur les deux marchés (le marché canadien est en caractère gras, c est celui que j utilise habituellement dans le cours). Hausse des EXportations Canadiennes Hausse des IMportations de biens étrangers par les canadiens Hausse des achats de titres financiers canadiens par les étrangers Hausse des achats de titres financiers étrangers par les canadiens Le marché de la devise canadienne ($CAN) Augmentation de la demande de $Can e Augmentation de l offre de $Can e Augmentation de la demande de $Can e Augmentation de l offre de $Can e Le marché de la devise américaine ($US) Augmentation de l offre de $US (1/e) Augmentation de la demande de $US (1/e) Augmentation de l offre de $US (1/e) Augmentation de la demande de $US (1/e) Baisse des EXportations Canadiennes Baisse des IMportations biens étrangers par les canadiens Baisse des achats de titres financiers canadiens par les étrangers Baisse des achats de titres financiers étrangers par les canadiens Le marché de la devise canadienne ($CAN) Diminution de la demande de $Can e Diminution de l offre de $Can e Diminution de la demande de $Can e Diminution de l offre de $Can e Le marché de la devise américaine ($US) Diminution de l offre de $US (1/e) Diminution de la demande de $US (1/e) Diminution de l offre de $US (1/e) Diminution de la demande de $US (1/e) La demande de $ canadiens augmente l offre de $ étrangers (US) augmente. La demande de $ canadiens diminue l offre de $ étrangers (US) diminue. L offre de $ canadiens augmente la demande de $ étrangers (US) augmente. L offre de $ canadiens diminue la demande de $ étrangers (US) diminue. 8

13 Exemple : une hausse des EXportations canadiennes en direction des États-Unis entraîne une augmentation de la demande de $ canadiens et une appréciation du dollar canadien sur le marché du $CAN. Les américains ont besoin d obtenir ces dollars canadiens qu ils paient en offrant des $US sur le marché du $ US, de telle sorte que le $ US perd de la valeur par rapport au $CAN. Il est à noter que dans la réalité il y a aussi beaucoup de spéculation sur le marché des changes, nous faisons abstraction de cet élément dans notre analyse des déterminants du taux de change à court terme. De plus, il est à noter que les prix de certains biens d exportations auront des impacts importants sur la valeur du dollar canadien; le taux de change canadien s apprécie habituellement lorsque le prix des matières premières et/ou du pétrole augmente. e 9

14 Thème 7 Chapitres 12 et 13 - Économie ouverte à Long Terme S : épargne Sp: épargne privée Sg: épargne publique T : Impôts et Taxes S = Sp + Sg Sg = T G T G < 0 : Déficit budgétaire T G = 0 : Solde budgétaire équilibré T G > 0 : Surplus budgétaire S = Y C G par définition Et on a Y = C + I + G + XN en économie ouverte Donc, Y C G = I + XN S = I + XN Au Canada, habituellement XN > 0. Donc, un surplus d XN amène une entrée nette de fonds (le paiement des exportations nettes) avec lesquels les canadiens achètent plus d actifs étrangers que les étrangers achètent d actifs canadiens (SNC > 0). SNC = (achats d actifs étrangers par des Canadiens) (achats d actifs canadiens par des étrangers) L égalité XN = SNC est vérifiée à long terme, donc si l on connait les SNC on connaît de facto les XN et inversement. S = I + SNC S I = SNC et S = I + XN De façon générale : Si les SNC augmentent (ou deviennent moins négatives) l offre nette de $CAN augmente E XN Si les SNC diminuent (ou deviennent plus négative) l offre nette de $CAN diminue E XN Dans le manuel de 2004 on appelle les SNC les INE (l investissement net à l étranger) SNC = INE par définition 10

15 Sur le marché des fonds prêtables en économie ouverte (ch. 13 et 8 pour un rappel) À cause de la mobilité parfaite des capitaux, en l'absence d une prime de risque, le taux d intérêt domestique (national) sera égal au taux mondial, créant un déséquilibre sur le marché des fonds prêtables, laissant place à des SNC différentes de zéro. De plus, il est à noter qu en présence d une prime de risque, le taux d intérêt national sera égal au taux mondial plus une prime de risque, θ, ainsi les SNC seront plus importantes. r = r* + θ De cette manière, une prime de risque qui augmente va augmenter les SNC (en maintenant le niveau d épargne mais en diminuant l investissement), ce qui fera diminuer le taux de change réel, E, et augmenter les XN. Marche à suivre pour les problèmes d économie ouverte sur le Marché des Fonds Prêtables pour un cas standard Il faut : 1) Déterminer r*, c est-à-dire déterminer si il y a un (ou des) événement(s) qui fait(font) varier le taux d intérêt mondial r* sur le marché mondial des fonds prêtables (avec O*fp et D*fp mondiale). 2) Déterminer les mouvements des courbes Ofp et de Dfp sur le marché canadiens des fonds prêtables en fonction des événements nationaux. (Tracez le graphique) Trouver les SNC, I et S sur le marché des fonds prêtables canadiens au niveau de r = r* s il n y a pas de prime de risque (ou avec r = r* + θ s il y a en a une). 3) Faire bouger l offre nette de dollars canadiens en fonction des SNC (déterminés en 2)) sur le marché des changes pour déterminer E et XN. (Tracez le graphique) 3b) Si un événement touche directement et indépendamment la demande nette de $CAN pour fin d exportations nettes (Ex. un changement dans les préférences des pays étrangers pour nos exportations de sirop d érable, changement des quotas d importations ou tarifs), la demande nette de $CAN se déplacera sur le marché des change sans influencer les fonds prêtables. Exemple des effets de deux événements: A) Taux d intérêt mondial diminue : B) Hausse des subventions aux investisseurs canadiens Marché canadien des fonds prêtables Marché des changes à long terme N.B. : Un solde commercial positif (pour le Canada, qui est une petite économie ouverte) implique initialement des SNC positives, I < S. 11

16 Événement Le gouvernement canadien dépense plus qu auparavant, ce qui réduit le solde budgétaire. La croissance économique mondiale continue à être bonne, ce qui fait augmenter les revenus mondiaux, donc l épargne mondiale. Les plus importants gouvernements de par le monde (à l exception du Canada) décident, par diverses mesures fiscales à l égard des entreprises, de stimuler directement les investissements. Le ralentissement de l économie mondiale (à l exception du Canada) fait en sorte qu il y a moins de revenus courants. Les déficits budgétaires des principaux États du monde, incluant les États-Unis, continuent d augmenter. L attrait des possibilités offertes par l exploitation des ressources naturelles au Canada encourage des investissements massifs dans ce secteur. Les sables bitumineux de l Alberta deviennent moins intéressants à exploiter, réduisant de la sorte les intentions d investissement. On considère dans le monde que le Canada devient un endroit plus risqué (Ex. Un référendum sur la souveraineté, instabilité ou tiraillage politique). Effet L éparge publique diminue, donc O fp diminue (bouge vers la gauche), ce qui réduit les SNC. O* fp mondiale augmente, donc le r* diminue, ce qui réduit les SNC canadiens. D* fp mondiale augmente, donc le r* augmente, ce qui augmente les SNC canadiens. Si les revenus courants mondiaux baissent, les gens dans le monde épargeront moins, donc l éparge mondiale diminue (O* fp mondiale diminue), ce qui augmente r* et les SNC canadiens augmentent. L éparge mondiale diminue, donc O* fp mondiale diminue, ce qui augmente r* et donc les SNC augmentent. D fp (investissements) augmente, donc les SNC canadiens diminuent. D fp (investissements) diminue, donc les SNC canadiens augmentent. La prime de risque canadienne augmente, θ augmente, donc r*+θ augmente, ainsi les SNC canadiens augmentent. À long terme, les politiques protectionnistes (quotas d importation, tarifs douaniers, etc ) n ont pas d effet sur la quantité des XN, l effet se fait sentir uniquement sur E (le taux de change réel) suite à un déplacement de D(XN). Une variation de E due à une hausse de D(XN) n a pas d effet sur les SNC. 12

17 Le marché des fonds prêtables et le marché des changes en économie ouverte à long terme D fp : Demande de fonds prêtables (des investisseurs) O fp : Offre de fonds prêtables (des épargnants et du gouvernement) r : taux d intérêt réel national r* : taux d intérêt réel mondial Notez les impacts des divers événements sur les deux marchés canadiens par un +, un ou en laissant les cases vides selon le cas. D fp O fp I S SNC r E XN 1 Taxes sur l épargne Déficit budgétaire anticipations de croissance (donc les investisseurs anticipent des profits intéressants) 4 retraites (les gens épargnent moins et utilisent leur épargne passée) G (implique que S g ) Impôts des particuliers sur l épargne Taxes sur l investissement Taxes à la consommation L'offre mondiale de fonds prêtables diminue, donc r* Taxes sur les revenus de l épargne Chômage (implique plus de travailleurs et donc plus d épargnants) Subventions à l investissement Les gradués universitaires se trouvent un boulot (Hourra! ils pourront commencer à épargner) 14 La demande mondiale de fonds prêtables diminue, donc r* 15 Perspectives économiques intéressantes dans un nouveau domaine technologique Le taux d intérêt mondial (r*) Les quotas d importations (mesure protectionniste) augmentent D fp O fp I S SNC r E XN + Les variations dans les SNC (sur le marché des fonds prêtables) ont une influence sur E. 13

18 Petite histoire de la devise canadienne et de son taux de change De 1870 à 1900 les divers pays mettent en place l'étalon-or (Gold Standard). Dans ce système, toute émission de monnaie se fera avec une contrepartie et une garantie d'échange en or. Ainsi, les parités de deux monnaies différentes seront fixées par rapport à l'or de manière à ce que les taux de change restent stables entre les pays participants. De plus, l'or constituera une monnaie internationale qui servira au règlement des échanges et l or deviendra l instrument de réserve pour les banques centrales des pays ayant adopté ce système. Cette situation trouvera brutalement son terme lorsque la Première Guerre mondiale éclatera en Il y aura abandon systématique de l'étalon-or pendant la première Guerre. Par la suite, les accords de Gênes de 1922 auront pour but de rétablir l'ordre monétaire mondial complètement désorganisé par la Première Guerre mondiale. Cette entente réunit tous les pays ayant participé au conflit à l exception des États-Unis. Notamment, le Royaume-Uni reviendra à l'étalon-or en La crise de 1929 rend la parité avec l'or intenable dans de nombreux pays. Le Royaume-Uni l'abandonne l étalon-or en 1931, la Suède dès 1929 et les États-Unis en Les accords de Bretton Woods de 1944 mettent en place un système d'étalon change-or. Ainsi, de 1946 à 1971 la valeur du dollar US est directement indexée sur l'or (à 35 dollars par once), tandis que les autres monnaies sont indexées sur le dollar. Les réserves des banques centrales doivent alors être constituées de devises et non plus d'or. Le gouvernement américain garantit la valeur du dollar, mais n'est pas obligé d'avoir une contrepartie en or pour les dollars émis. Deux organismes 2 qui sont toujours en activité ont vu le jour lors de cette conférence, soit: - La Banque mondiale (BIRD) - Le Fonds monétaire international (FMI) À la fin des années 1940, le Canada faisait face à un afflux considérable de capitaux étrangers et d'investissements d'après-guerre, et son économie était caractérisée par une forte demande des ménages. Après une première réévaluation du dollar canadien, des capitaux à court terme se sont mis à affluer massivement au pays, les investisseurs faisant l'hypothèse qu'une nouvelle réévaluation était à prévoir. La montée des cours des matières premières venait aussi accentuer la pression à la hausse qui s'exerçait sur notre dollar. Cette situation soulevait des préoccupations sur le plan de l'inflation et laissait craindre que les entrées de capitaux n'entraînent une augmentation sensible de la dette extérieure du pays. Malheureusement, le taux de change fixe obligeait les décideurs à orienter la politique monétaire vers la stabilité du taux de change plutôt que vers la stabilisation des prix intérieurs. Peu après la Deuxième Guerre mondiale, en 1950, le Canada est devenu le premier grand pays à adopter un régime de changes flottants et à laisser tomber l étalon change-or. Ainsi, afin de donner à la Banque du Canada toute la latitude nécessaire pour mener des politiques propres à stabiliser les prix, les autorités ont pris la décision cruciale de laisser le cours du dollar fluctuer au gré des forces du marché. Cette politique est toujours en vigueur aujourd hui (malgré une interruption entre 1962 et 1970). Sous ce régime, la Banque du Canada ne visera aucune valeur cible pour le dollar, estimant que ce sont les conditions du marché qui doivent déterminer le cours de la monnaie. Évidemment, la décision prise en 1950 de laisser flotter la monnaie suscitait la controverse, en particulier au sein du Fonds monétaire international et chez la plupart de ses États membres, qui privilégiaient la fixité des changes. Malgré cela, dans les années qui ont suivi la guerre, l'expérience a prouvé qu'un taux de change flexible était réellement avantageux sur le plan des politiques intérieures canadiennes (en particulier pour la politique monétaires comme on l a vu au cours). 2 Un troisième organisme aurait dû être créé, chargé du commerce international. Mais en l'absence d'accord, il ne verra le jour qu'en 1995 avec la création de l'organisation mondiale du commerce (OMC) après les cycles de négociations du General agreement on tariffs and trade (GATT). 14

19 Sur cet épisode taux de change flexible, entre 1952 et 1960, le $CAN se transigeait à un prix un peu plus élevé que le $US, atteignant un sommet de (e=) $US pour un $CAN le 20 août Par contre, après 1960, le $CAN perdu des plumes. Suite à l affaire Coyne 3, de 1962 à 1970, le $CAN retournera à un régime de change fixe et se transigera à un taux de $US par $CAN. Puis en 1970, le Canada décidera de laisser à nouveau flotter notre monnaie et ce sans interruption jusqu à nos jours. Dans les faits, aucun autre grand pays n'a vécu une expérience aussi longue avec une monnaie flottante. Il est à noter que le 25 novembre 1976 nous observons la parité avec le dollar US. Par la suite, le dollar perdra de la valeur. Notamment, le $CAN a chuté suite au boom techno des USA pour atteindre $US le 21 janvier 2002 (creux historique). La hausse du prix des ressources naturelles (ex. Pétrole) poussera ensuite le $CAN à la hausse, faisant en sorte que depuis 2002 ce dernier s est généralement apprécié. En outre, la parité a été de nouveau atteinte le 20 septembre 2007 et le huard a touché un sommet historique le 7 Novembre 2007 à $US. En 2008, la hausse de la demande de $US (monnaie refuge en temps de crise), la baisse du prix des ressources premières et du prix du pétrole a entraîné «temporairement» le $CAN vers le bas 4. e 3 Un conflit entre le gouverneur de la Banque du Canada, James E. Coyne, et le gouvernement concernant la coordination des politiques budgétaires expansionnistes et des politiques monétaires restrictives sous un régime de change flottant. Suite à ce différent irréconciliable, James E. Coyne démissionnera. 4 Ces notes contiennent des graphiques, des données, des extraits et des adaptations de documents de Statistique Canada, du Ministère des finances du Canada, du Ministère des finances du Québec, de la Banque du Canada, du matériel du cours et de Wikipédia. 15

20 Thème 8 Chapitre 14 - Conjoncture Les phases du cycle économique On parle de récession «technique» (selon la définition standard) lorsque l activité économique ralentit pour au moins 2 trimestres consécutifs. On parle de dépression lorsque la récession est soutenue et prolongée. La grande dépression -Le PIB Réel US tombe de 29% de 1929 à Le chômage passe de 3 % à 25% -L IPC tombe de 22% Le boum économique du début des années 40 -Les dépenses publiques augmentent de 500% de 1939 à 1944 (ce qui a doublé la production de B&S) -L IPC augmente de 20% Chômage 17% 1% Après la Deuxième Guerre mondiale Les politiques de stabilisation et les stabilisateurs automatiques ont fait en sorte que : -Les expansions soient plus longues (en moyenne 51.5 mois) -Les contractions soient marginalement plus courtes (en moyenne 10.7 mois) -La volatilité des fluctuations de l économie réelle soient plus faible. Depuis 1948 il y a eu 11 contractions aux États-Unis. 1

21 Y : PIB réel observé Yp : PIB potentiel (sur le chemin de croissance de long terme) Ycyclique = Y Yp u : taux de c observé unat : taux de chômage naturel (niveau de chômage de long terme) Quand Y > Yp u < unat Et Quand Y < Yp u > unat (équilibre de suremploi) (équilibre de chômage) Si il y a une croissance à long terme (main d œuvre, capital physique, capital humain et technologie) l OALT augmente et l OACT va toujours suivre le déplacement de l OALT. Par contre, l OACT peut varier indépendamment de l OALT lorsque les salaires et les prix des facteurs de production (ex. pétrole) varient. La demande agrégée DA augmentera si une de ses composante C, I, G ou XN augmente. 2

22 Les types d équilibres A) Équilibre de chômage (de sous emploi) avec diminution de l inflation (ou même déflation) induit par un choc de DA négatif qui nous amène sous les capacités de production. C est un type d écart récessionniste, celui où l inflation diminue. Cette situation se produit notamment lorsque les consommateurs diminuent leur consommation (C ), lorsque les entreprises diminuent leurs investissements (I ), lorsque le gouvernement diminue fortement ses dépenses (G ), que les étrangers consomment moins d exportations canadiennes (EX ) ou que les canadiens consomment plus d importations (IM ) et moins de biens canadiens. Écart récessionniste avec diminution de l inflation P 0 Équilibre de sous emploi (de chômage) avec diminution de l inflation Écart de production (Output Gap): négatif P 1 u u > u naturel Y Y 1 < Y pot π P 1 < P 0 Y 1 DA (situation induite par un choc de DA négatif) B) Équilibre de chômage avec hausse de l inflation induit par un choc d OACT négatif. C est un type d écart récessionniste que l on appelle aussi écart de stagflation (stagnation économique et avec une inflation importante) Si les salaires ou les prix des facteurs de production augmentent, les coûts unitaires de production deviennent plus importants, ainsi pour les entreprises il devient moins intéressant de produire, donc l OACT diminue. (On peut aussi voir la diminution de l OACT comme étant due au fait que les producteurs vont demander un montant plus élevé pour chaque unité produite pour compenser pour la hausse des salaires et des prix des facteurs de production ou on peut voir que pour chaque niveau des prix l entreprise voudra produire moins puisque c est moins profitable relativement) Profits= recettes(q) Coûts(q) = p q Coûts(q) et les coûts incluent les salaires qui sont rigides Écart récessionniste avec hausse de l inflation ou écart de stagflation Équilibre: Équilibre de sous emploi (de chômage) avec hausse de l inflation P 1 P 0 Écart de production (Output Gap): négatif u u > u naturel Y Y 1 < Y pot Y 1 π P 1 > P 0 OACT (situation induite par un choc d OACT négatif) 3

23 C) Équilibre de plein-emploi avec potentiel plus faible (sans hausse de l inflation) induit par un choc d OALT négatif. Ex. une guerre détruit du capital ou la population est diminuée par une pandémie. Ici la banque centrale accommode l activité réelle en diminuant la masse monétaire de façon à garder la stabilité des prix (c est son rôle), elle diminue ainsi la DA de façon à ce que l inflation reste stable. La banque centrale accommode la décroissance de long terme. Équilibre: Équilibre de plein-emploi avec production potentielle plus faible Écart de production (Output Gap): nul u = u naturel Y = Y pot Y pot 1 < Y pot 0 π stable car il y a accommodation par la banque centrale D) Équilibre de plein-emploi avec potentiel plus élevé (sans baisse de l inflation) induit par un choc d OALT positif. Ex. Boom technologique. Ici la banque centrale accommode l activité réelle en augmentant la masse monétaire pour maintenir la stabilité des prix; elle augmente la DA de façon à ce que l inflation reste stable. La banque centrale accommode la croissance de long terme. Équilibre: Équilibre de plein-emploi avec production potentielle plus élevée Écart de production (Output Gap): nul u = u naturel Y = Y pot Y pot 1 > Y pot 0 π stable car il y a accommodation par la banque centrale 4

24 E) Équilibre de suremploi avec diminution de l inflation (ou même déflation) induit par un choc d OACT positif. Lorsque les prix des facteurs de production P fp diminuent (ex. le prix du pétrole ou les salaires chutent) les entreprises peuvent diminuer leur prix de vente et cela permet une diminution des prix au niveau de l OACT et une augmentation de l OACT. Ce scénario est très rare. Écart expansionniste avec baisse de l inflation Équilibre: Équilibre de suremploi avec baisse de l inflation P 0 P 1 Écart de production (Output Gap): positif u u < u naturel Y Y 1 > Y pot π P 1 < P 0 Y 1 OACT (situation induite par un choc d OACT positif) F) Équilibre de suremploi avec hausse de l inflation (choc de DA positif) Tout changement positif dans une des variables de la demande agrégée suivante C, I, G ou XN qui affecte la DA fera bouger la courbe de DA vers la droite. Une augmentation de l offre de monnaie crée aussi des pressions à la hausse sur la DA à travers I et C via r qui diminue. Écart expansionniste avec hausse de l inflation ou écart inflationniste Équilibre: Équilibre de suremploi avec hausse de l inflation P 1 Écart de production (Output Gap): positif P 0 u u < u naturel Y Y 1 > Y pot π P 1 > P 0 Y 1 DA (situation induite par un choc de DA positif) Concernant les politiques de stabilisation : Si on est en récession, afin de relancer l activité économique la banque centrale peut augmenter la DA en abaissant son taux directeur, ce qui augmentera l offre de monnaie. Ainsi, la masse monétaire augmentera étant donné la détente du crédit. Si on est en récession, afin de relancer l activité économique le gouvernement peut aussi tenter d augmenter la DA en augmentant les dépenses publiques G et/ou en diminuant les taxes et les impôts. Ceci stimulera la consommation et les investissements privés. 5

25 Déplacement des courbes de DA, OALT, OACT au Canada : diminution, vers la gauche + : augmentation, vers la droite Événement DA OALT OACT Le gouvernement répare d anciennes routes et restaure des ponts. + La demande mondiale (et des USA) de pétrole augmente, ce qui fait augmenter les exportations + canadiennes La demande américaine de Nickel diminue ce qui fait diminuer les exportations canadiennes Hausse du prix des facteurs production Baisse des salaries + Amélioration du capital humain + + L OPEP fait grimper le prix du pétrole Le gouvernement augmente les primes d assurance-emploi Les Canadiens sont confiants de + conserver leurs emplois et deviennent très optimistes. Une récession aux USA diminue les exportations canadiennes Une percée technologique dans le domaine de l informatique. + + Le gouvernement hausse le salaire minimum La Banque du Canada réduit l offre de monnaie La Banque du Canada réduit son taux directeur + Crise des subprimes aux USA (secteur immobilier) qui influence le Canada Le Retour au plein emploi En l'absence de politique de stabilisation (budgétaire ou monétaire) et d autres chocs économiques, le retour à l'équilibre de long terme de plein emploi (PIB potentiel, chômage naturel) se fait via un ajustement des salaires (et des prix des facteurs de production), ce qui fait bouger l'oact. Ex. Suite à une forte croissance de la demande, une inflation plus forte se pointera (écart inflationniste), cette situation augmentera l inflation anticipée, ce qui haussera éventuellement les salaires et diminuera ainsi l'oact (elle se déplacera vers la gauche) afin de ramener l économie à l équilibre de plein-emploi. 6

26 Le marché des titres financiers Le prix des actifs (titres) financiers est déterminé par l offre et la demande de ces titres. Prenons l exemple d une obligation vendue à rabais. Cette obligation donne droit à son acquéreur à 1000$ dans un an, ce dernier achètera le titre obligataire au prix du marché. Si la demande et l offre font que le prix du dit titre sur le marché soit de 900$, le rendement de l obligation sera alors de 11.11% puisque 1+ r = 1000/900 = Ici, pour simplifier l analyse, nous faisons abstraction de l inflation (nous faisons comme si elle était nulle). Ainsi le rendement réel r pour quelqu un qui achète ce titre sur le marché sera de 11.11%. Si l offre des titres augmente sur le marché parce que les gens veulent détenir plus de liquidités (de la monnaie pour acheter des biens et consommer) de telle sorte que le prix des obligations passe à 800$, alors le rendement sera donné par : 1+r=1000/800=1.25 Ainsi, le rendement r pour quelqu un qui achète ce titre sur le marché sera de 25%. Prix des titres en $ Le marché des titres financiers Offre de titres financiers Demande de titres financiers Quantité de titres en $ Prenons une obligation vendue à rabais sur le marché obligataire: -Si l offre de ce titre financier augmente le prix du titre sera plus faible le rendement du titre r sera plus élevé pour son nouvel acquéreur. -Si l offre de ce titre financier diminue le prix du titre sera plus élevé le rendement du titre r sera plus faible pour son nouvel acquéreur. -Si la demande de ce titre financier augmente le prix du titre sera plus élevé le rendement du titre r sera plus faible pour son nouvel acquéreur. -Si la demande de ce titre financier diminue le prix du titre sera plus faible le rendement du titre r sera plus élevé pour son nouvel acquéreur. 7

27 La Bourse et la finance La taille du marché boursier mondial (la capitalisation) était estimée à environ 36.6 billions 1 de $ US au début du mois d'octobre 2008 (elle était beaucoup plus importante avant la crise financière). Le marché mondial des produits dérivés a été estimé à environ $ 480 billions de valeur nominale. En 2007, le PIB mondial est estimé à environ 65,61 billions de $US (PPA) en 2007, celui des États-Unis représente environ billions de $US et celui du Canada 1.27 billions $US (PPA). La dette américaine a dépassé les 10 billions de $US le 30 septembre La récence dégringolade du marché boursier américain fait de cette année la pire depuis Il est à noter que depuis 50 ans il y a eu 9 corrections au Canada, les corrections à la baisse durent en moyenne environ 12 mois. Durant ces corrections on note une baisse moyenne de 33% des cours boursiers. Par contre, depuis 50 ans, les phases de marché haussier durent en moyenne 56 mois et haussent la valeur des titres de 120% en moyenne. Quelques crises économiques et financières notoires : : Grande dépression américaine et 1979 : deux chocs pétroliers : Lundi noir : crise du SME (Système monétaire européen) : crise économique mexicaine (provoquée par une dévaluation du peso mexicain) : crise économique asiatique (Asie du Sud-Est) : crise financière russe de : crise économique en Argentine : crise turque (dévaluation de la lire turque) : crise des «subprimes» Historiquement on observe que le marché boursier est habituellement un «prédicteur» avancé des récessions. Rendement moyen par année 1900s 9.96% 1910s 4.20% 1920s 14.95% 1930s -0.63% 1940s 8.72% 1950s 19.28% 1960s 7.78% 1970s 5.82% 1980s 17.57% 1990s 18.17% 2000s 1 1 billions = milliards. 1 billions de $ en coupures de 1$ empilés correspond à fois la taille de l Empire State Building ou ¼ de la distance de la terre à la lune. Collé un à un 1 billion de billet de 1$ peuvent faire le tour de la terre fois. La dette américaine étant de plus de 10 billions, on pourrait aisément construire un pont de billet jusqu à la lune avec elle. 8

28 Les banques centrales (chapitres 10, 11 et 15) Vers 1900, la plupart des pays industrialisés reconnaissent la nécessité d'un prêteur de dernier recours. L'importance d'une banque centrale dans le système financier a été soulignée lors de sauvetages, comme celui de la banque Barings effectué par la Banque d'angleterre, alors que celle-ci se trouvait en quasifaillite. En 1900, les États-Unis n'avaient toujours pas de Banque centrale et c est à l aube du 20 ième siècle que la FED (qui est une institution privée) vue le jour. Du côté Canadien, la Banque du Canada a été créée durant la crise, en Le public avait alors perdu presque toute confiance dans les lois du marché, et en particulier dans le système financier. Les remèdes habituels et les forces stabilisatrices naturelles du système capitaliste semblaient ne plus agir. À ce moment, le recours possible à des solutions plus radicales gagnait même des appuis. Rappel i : taux d intérêt nominal i TD : taux directeur : le taux annoncé par la Banque du Canada i TD ( i Taux Directeur ): Taux d intérêt auquel la Banque du Canada désire que les banques à chartes se prêtent des fonds entre elles pour une durée d un jour (taux cible du financement à un jour), c est l instrument principal de la politique monétaire canadienne. La fourchette opérationnelle de la banque du canada de 50 points de base (pdb) (0.50 %) est délimitée par i Taux d escompte (la borne supérieure) et i Taux Créditeur (la borne inférieure). i Taux d escompte : Taux d intérêt auquel la Banque du Canada prête aux banques à chartes i Taux d escompte = i Taux Directeur % TD ( i Taux Directeur ) i Taux Créditeur : Taux d intérêt auquel la Banque du Canada rémunère les dépôts des banques à chartes i Taux Créditeur = i Taux Directeur % i Taux d escompte > i Taux Directeur > itaux Créditeur Lorsque le taux directeur bouge les taux d escompte et créditeur bougent dans la même direction et de la même valeur. -Pour augmenter l offre de monnaie la Banque du Canada diminue itaux Directeur -Pour diminuer l offre de monnaie la Banque du Canada augmente itaux Directeur La Banque du Canada vise un taux d inflation, mesuré par l IPC, entre 1% et 3% (fourchette cible d inflation), le taux cible d inflation correspond à 2%, soit le taux moyen de la fourchette. Inflation selon l indice de référence ou inflation tendancielle (Core inflation): Inflation mesurée sans les produits pétroliers, l'énergie et les denrées alimentaires. Pour enligner leurs politiques monétaires, les banques centrales utilisent beaucoup l inflation (tendancielle) mesurée par l indice de référence car elle est moins volatile. 9

29 Le taux directeur : L instruments principal de la politique monétaire au Canada a) Politique monétaire expansionniste via i TD OM DA Pour mettre en place une politique monétaire expansionniste (pour stimuler l économie et diminuer le chômage à court terme) la Banque du Canada va baisser son taux directeur. i TD coût du crédit à un jour pour les banques à chartes les banques prêtent plus OM i TD Banque du Canada Encaisses de règlements $ $ Banque à Chartes Réserves Prêts i Ménages et Entreprises OM Emprunts À long terme P À court terme C et I DA Suite à une baisse de i TD, le coût d emprunter pour les banque à chartes est diminué (donc elle vont prêter plus intensivement), ainsi les banque à chartes vont aussi diminuer leurs taux nominaux i octroyés aux ménages et aux entreprises (qui eux vont emprunter plus massivement, s endetter, pour consommer et pour investir). b) Politique monétaire restrictive via i TD OM DA Pour mettre en place une politique monétaire restrictive (pour ralentir l inflation et l économie à court terme) la Banque du Canada va augmenter son taux directeur i TD coût du crédit (pour emprunter) à un jour pour les banques à chartes les banques prêtent moins OM i TD Banque du Canada $ Encaisses de règlements Banque à Chartes Réserves Prêts i $ Ménages et Entreprises OM Emprunts À long terme P À court terme C et I DA Taux directeur de la Banque du Canada (Taux du financement à un jour) 10

30 Thème 9 Chapitre 15 - Politique monétaire - L offre et la demande de monnaie La demande de monnaie Une hausse de la DA (ou d une de ses variables agrégées : C, I, G, XN), du PIB nominal, du PIB réel, ou du niveau des prix fait augmenter la demande de monnaie (DM) et cause ainsi des pressions à la hausse sur r. L offre de monnaie La banque centrale contrôle l offre de monnaie OM. La dynamique d équilibre du marché monétaire Si sur le marché monétaire le taux d intérêt est trop élevé r=7, alors la quantité demandée de monnaie est plus faible que la quantité offerte et les agents voudront acheter des titres financiers avec ce surplus. L augmentation de la demande pour les titres financiers fera augmenter leur prix et diminuer leur rendement jusqu à ce que l équilibre se fasse sur le marché monétaire. Si sur le marché monétaire le taux d intérêt est trop faible r=3, alors la quantité demandée de monnaie est plus élevé que la quantité offerte et les agents voudront vendre des titres financiers afin d avoir plus de monnaie (pour réaliser des transactions). L augmentation de l offre de titres financiers fera diminuer leur prix et ainsi augmenter leur rendement jusqu à ce que l équilibre se fasse sur le marché monétaire. Les politiques de stabilisation via la monnaie Pour stimuler l économie à travers la demande agrégée, la BC appliquera une politique monétaire expansionniste en augmentant l OM (en réduisant son taux directeur), ceci introduira des pressions à la baisse sur r et à la hausse sur la DA. Pour réduire l inflation, la BC en appliquant une politique monétaire restrictive (en augmentant son taux directeur) diminuera l OM, ceci introduira des pressions à la hausse sur r et à la baisse sur la DA. 11

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