N 727. Votre Revue de Presse Du 17/ 08 /2016. tel : Fax:
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1 N 727 By Votre Revue de Presse Du 17/ 08 /2016 CONECT 2016 tel : Fax:
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3 Artisanat Sauver le secteur de la perdition! L un des problèmes évoqués notamment par des femmes artisanes à l intérieur du pays concerne la commercialisation. C est que ces artisanes n arrivent pas à vendre, à large échelle, leur production malgré leur bonne volonté Les activités d artisanat offrent, de nos jours, plusieurs opportunités de travail pour les jeunes dans les régions intérieures. Encore faut-il fournir les encouragements nécessaires aux personnes qui veulent s adonner à cette activité. En effet, les matières premières ainsi que les équipements de travail doivent être disponibles à prix modérés pour que la population concernée puisse les acheter et commencer le travail dans les meilleurs délais. Il s est avéré, cependant, que certains artisans sont confrontés, actuellement, à plusieurs problèmes qui les empêchent de progresser et d avoir des recettes conséquentes. L un de ces problèmes évoqués notamment par des femmes artisanes à l intérieur du pays concerne la commercialisation. C est que ces artisanes n arrivent pas à vendre, à large échelle, leur production malgré leur bonne volonté. Les foires organisées de temps à autre à Tunis ou dans d autres grandes villes constituent, pour elles, une bouffée d oxygène car les opportunités de ventes sont nombreuses. C est que ces manifestations sont visitées par de nombreux citoyens qui s intéressent aux objets d art et de décoration. Travailler en réseau Plusieurs artisanes appellent les autorités compétentes et les structures d appui à multiplier l organisation de ces expositions-ventes pour améliorer la commercialisation des produits artisanaux. Certaines personnes vont jusqu à proposer une exposition permanente qui permettra aux artisanes d améliorer leurs recettes. La société de commercialisation des produits d artisanat avait, pourtant, un rôle important, par le passé, pour préserver ce secteur de l effritement et donner aux artisans la possibilité de vendre leurs produits régulièrement. Certains artisans proposent de ressusciter une telle structure qui a tant donné à l artisanat tunisien et à assuré son rayonnement dans le monde entier. Une initiative avait également été prise par le ministère de la Femme quelques années plus tôt en lançant une plateforme virtuelle comportant les produits artisanaux de plusieurs femmes, ce qui a facilité leur commercialisation. La société civile peut s impliquer dans ce travail en prêtant assistance à ces artisanes qui vivent dans des conditions difficiles. Les matières premières utilisées par ces travailleuses sont naturelles et se trouvent, en général, dans le milieu dans lequel elles vivent. Parmi ces matières disponibles, on peut citer l argile sous ses différentes formes, les roseaux, le bois d olivier, le verre, le cuir véritable, le palmier 2
4 Artisanat Sauver le secteur de la perdition! Le tapis de Kairouan a toujours attiré l attention des touristes venant des différents pays du monde compte tenu de sa qualité et de ses dessins multicolores et raffinés. Le label tunisien est reconnu dans plusieurs pays. Cependant, le secteur a enregistré un manque à gagner suite à la crise du tourisme que connaît la Tunisie. L exportation indirecte (qui se fait dans les marchés locaux) a un impact positif sur la marche du secteur. D autres produits sont menacés comme la fabrication des selles, des chaussures et des habits. C est que peu de citoyens se tournent vers ces produits compte tenu de leur prix parfois élevé. Les villages d artisans constituent une initiative salutaire à généraliser dans toutes les régions. Les artisans peuvent se regrouper pour acheter les intrants dont ils ont besoin et commercialiser, ensemble, leurs produits en s intégrant dans les réseaux de distribution. Un accompagnement des artisans par les structures d appui demeure nécessaire afin d atteindre de bons résultats au niveau de la production et de la commercialisation. 3
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8 Conjoncture Qui peut sauver les petits commerçants? Depuis une bonne quinzaine d années, le commerce de distribution connaît des transformations importantes et dont la portée risque d être irréversible si rien n est fait pour garantir un certain équilibre dans le marché. En effet, avec l entrée en activité des hypermarchés au début des années 2000, le mode de consommation des Tunisiens a commencé à changer. Il est sans doute plus confortable de se balader avec un chariot à travers les rayons d une grande surface et choisir parmi une gamme relativement assez variée de produits que d aller chez l épicier du coin et acheter au jour le jour de quoi subvenir à ses besoins. La prolifération des grandes surfaces, surtout en zones urbaines et de grande affluence, a sans doute apporté un coup de bonheur au consommateur, qui ne se contente plus de subvenir à ses besoins élémentaires, mais se permet un meilleur accès aux produits complémentaires. Cela a permis d instaurer un nouveau climat de concurrence et par la force des choses à l amélioration du rapport qualité/prix, surtout après l entrée en accès libre de produits importés. Mais le revers de cette nouvelle donne, c est que plusieurs détaillants et même des grossistes ont commencé à souffrir. Certains ont même disparu, au grand dam du consommateur, car au fait, «l épicier du coin», bien qu un peu plus cher, s est avéré très utile tôt le matin ou tard le soir, lorsque les grandes surfaces sont fermées. Que s est-il passé au juste? En jouant sur l économie d échelle, les grandes surfaces se sont retrouvées très avantagées par rapport aux petits commerçants. En achetant de grandes quantités, ils ne sont pas obligés de passer par un grossiste pour s approvisionner. Mieux encore, grâce à leur chiffre d affaires, forcément élevé, ils jouissent d une meilleure force de négociations, ce qui leur permet d obtenir des remises conséquentes au niveau des usines. Tout cela leur permet de cumuler des marges bénéficiaires importantes, leur permettant de faire bénéficier le consommateur final de meilleurs avantages que le petit commerçant ne peut pas accorder. Remises systématiques par catégorie, ventes promotionnelles, gratuité en cas d achat de quantités relativement élevées, sans oublier les points de fidélité, permettant de liquider certains produits en stock. De l autre côté, l épicier n a pas trop évolué, à part quelques petits commerces qui se sont transformés en supérettes. Mais en règle générale, là où des supermarchés ont ouvert, les petits commerces ne trouvent plus leurs comptes. Et par voie de conséquence, les grossistes sont gravement touchés, certains d entre eux ont fermé leur point de vente, d autres ont changé de locaux pour réduire les frais de fonctionnement et, le plus important, c est que rarement ces commerçants traditionnels se sont rassemblés pour avoir plus de poids C était pourtant une recommandation majeure du système depuis le lancement de sa «modernisation». 7
9 Conjoncture Qui peut sauver les petits commerçants? Au fait, l idée au départ était de favoriser un rassemblement de ces petits commerçants en centrales d achat, leur permettant de rivaliser avec la montée des grandes surfaces. Mais au final, c est la mentalité familiale qui l a emporté, d où les grandes difficultés que connaissent les petits détaillants. D où également le signal d alerte que viennent de lancer les petits commerçants et les grossistes pour sauver leur gagne-pain. Certes, l Etat ne va pas restaurer son protectionnisme à l égard de ces opérateurs, mais son rôle de régulateur lui implique d intervenir pour restaurer un certain équilibre, permettant à chacun d exister. Réduire, par exemple, les horaires des grandes surfaces de 9h00 à 19h00 permettrait aux petits commerçants de respirer. Mieux encore, limiter leur ouverture jusqu à 13h00 pendant les dimanches et les jours fériés permettrait une meilleure répartition horaire entre les deux modes de distribution. D un autre côté, le patronat du commerce devrait trouver les mécanismes permettant de créer des centrales d achat, auxquelles seront affiliés les petits commerçants, et par là de bénéficier de remises aussi importantes que les super et hypermarchés. Faire tout cela et espérer Car de nos jours, les choses ont encore évolué. On assiste maintenant à une montée de la vente en ligne et à la livraison à domicile, donc zéro frais de loyer et beaucoup moins de charges fixes. Et, à moins que cela ne soit entaché d arnaque, le consommateur est en passe d être encore plus le roi de la situation 8
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