PROJET de FONCTIONNEMENT CLASSE RELAIS ALENCON

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1 PROJET de FONCTIONNEMENT CLASSE RELAIS ALENCON I. LA CLASSE RELAIS, EN BREF II. III. LE PUBLIC VISE L EQUIPE PEDAGOGIQUE DU DISPOSITIF IV. LES OBJECTIFS : 1. Réintégrer l élève dans sa structure d origine 2. Favoriser la maîtrise des compétences et connaissances du socle commun 3. Réinsérer l élève dans un parcours général ou professionnel V. LE FONCTIONNEMENT 1. Le travail en amont des commissions 2. Les commissions 3. Le temps de contractualisation 4. La planification des sessions 5. Les partenariats et prestataires 6. La régulation du travail 7. Les réunions de coordination 8. Le retour dans les collèges d origine

2 I. LA CLASSE RELAIS, EN BREF La classe relais d Alençon est rattachée administrativement au collège Jean Racine situé au cœur du quartier de Montsort. Le dispositif accueille des élèves provenant des quatre collèges publics d Alençon ainsi que de celui de Sées. Les locaux du dispositif se trouvent à la périphérie du quartier de Perseigne. Cette localisation a pour effet de limiter les problèmes de transport ; en effet un grand nombre des élèves accueillis habite le secteur ou une zone proche desservie par la ligne de bus qui passe près de la classe. II. LE PUBLIC VISE Ce sont des collégiens scolarisés sur un des établissements concernés par le dispositif. La classe relais s adresse en priorité (mais pas uniquement) aux élèves du cycle central (5 ème - 4 ème ) qui sont «entrés dans un processus de rejet de l institution scolaire et des apprentissages, en risque de marginalisation sociale ou de déscolarisation». Ce rejet prend généralement la forme d un absentéisme chronique non justifié mais peut également se manifester par une extrême passivité de l élève, refusant toute démarche d apprentissage. Ces élèves ne doivent en aucun cas relever de l enseignement adapté ou spécialisé. III. L EQUIPE PEDAGOGIQUE DU DISPOSITIF Elle se compose d un enseignant spécialisé, coordonnateur du dispositif, d une assistante d éducation à temps plein, d un éducateur PJJ à mi-temps. A cette équipe, s ajoutent des professeurs de lycée professionnel. Le dispositif travaille sous l autorité administrative du Principal du collège de rattachement. Chaque membre doit avoir des missions clairement définies, repérées et reconnues par les élèves et leurs parents. Le coordonnateur (Mr Le Brun) est la personne référente pour les collèges, les élèves, les parents et les travailleurs sociaux. Son rôle premier est de mettre en place les actions éducatives. Il est repéré par les élèves comme étant l enseignant. Le coordonnateur est aussi le représentant du dispositif. Il doit en faire connaître le fonctionnement aux différents acteurs (Principaux, enseignants, CPE ). Il a également pour mission d accompagner les équipes des collèges dans le repérage des élèves pré-décrocheurs, susceptibles d être admis sur la classe relais. Ce repérage doit aussi, dans la mesure du possible, inclure des rencontres avec les élèves en amont des commissions, afin de confirmer que leur profil correspond à celui attendu en classe relais. Sa mission doit se poursuivre par un accompagnement du retour en classe d origine des élèves favorisant une réintégration réussie du jeune. Le coordonnateur se charge d accompagner les élèves dans leurs démarches d orientation et de recherche de stages. Il s assure du bon déroulement des stages par des contacts téléphoniques et des visites régulières. Ses missions comportent également des tâches administratives, notamment celles liées à l organisation des commissions et au montage des dossiers.

3 L assistante d éducation, dans l objectif de permettre une meilleure individualisation de l enseignement, accompagne l enseignant en classe, aide les élèves et encadre des ateliers. Elle doit autant que possible soulager le coordonnateur de ses tâches administratives. L éducateur PJJ (M r Lorfeuvre) complète les missions du coordonnateur. En début de session, il mène un entretien avec les élèves afin d avoir un éclairage sur leurs problématiques socioculturelles et familiales. Il active des partenariats avec les associations susceptibles d intervenir sur la citoyenneté et la responsabilisation des élèves. Il est également chargé d aider le coordonnateur dans la régulation des problèmes éventuels entre les jeunes. Les professeurs de collège, de lycée professionnel, complètent l action du professeur coordonnateur en mathématiques, français, et Histoire géographie... IV. LES OBJECTIFS : 1) Réintégrer l élève dans sa structure d origine Favoriser, par la spécificité de l action du dispositif, une réintégration réussie des élèves dans leur classe d origine (double objectif de resocialisation et rescolarisation). 2) Favoriser la maîtrise des compétences et connaissances du socle commun Permettre une démarche de réinvestissement dans les apprentissages, favoriser la maîtrise du socle commun (palier 2 le plus souvent) permettant l accès à une qualification. 3) Réinsérer l élève dans un parcours général ou professionnel Redonner du sens à la scolarité de l élève en l inscrivant dans son parcours de formation professionnelle ; un travail de construction d un projet professionnel réaliste est mené tout au long de la session. V. LE FONCTIONNEMENT 1) Le travail en amont des commissions A la suite du signalement d un élève par un collège ou une première fiche de pré signalement est rédigée, une rencontre est organisée avec le Principal, un CPE et un professeur référent (professeur principal ou non) afin d étudier si le dispositif peut aider l élève dans sa scolarité. Une ou plusieurs rencontres avec l élève concerné (entretien ou observation en classe) permettent de conforter la décision d une entrée en classe relais. Parallèlement, il est important d informer les familles sur le dispositif, son fonctionnement et ses objectifs. Dans ce cadre, une rencontre peut leur être proposée. L équipe du dispositif accompagne la construction des dossiers d admission et s assure de leur recevabilité (ensemble des pièces, respect des dates limites de dépôt).

4 2) Les commissions La décision d admission d un élève sur le dispositif se fait en deux temps. Une première commission locale, présidée par le Principal du collège de rattachement, réunit le coordonnateur, un représentant de la PJJ, le médecin scolaire, l AS et la COP de secteur ainsi que les Principaux des collèges ayant déposé un dossier. Elle a pour objet d émettre un premier avis sur le bien-fondé d une admission en classe relais. Cette commission est habituellement positionnée deux semaines avant le début d une session. Une seconde commission départementale, organisée une semaine plus tard, présidée par Monsieur le Directeur académique ou sa représentante, affecte ou non les élèves sur proposition de la commission locale. Les familles reçoivent un courrier les informant des décisions prises par cette dernière commission. 3) Le temps de contractualisation Suite aux résultats de la commission départementale, une ultime rencontre entre l élève, le professeur référent, si possible les parents, et l équipe du dispositif sera l occasion de contractualiser les conditions indispensables pour la réussite du projet proposé au jeune. Projet dont les grandes lignes sont tracées conjointement par l établissement d origine et l équipe de la classe relais. On met particulièrement l accent sur un contrat de confiance passé entre l élève, les parents (soutien au projet) et le dispositif. L élève accueilli doit être volontaire, il s engage par un contrat écrit à respecter les règles de la classe relais. Le règlement intérieur est également présenté et signé à cette occasion. 4) La planification des sessions - Semaine d accueil Les premiers jours, du temps est consacré à évaluer les compétences des élèves principalement en mathématiques et français. Ces évaluations permettent de compléter un livret personnel de compétences qui permet de construire le projet pédagogique individuel de l élève ; projet qui constituera le fil conducteur de ses apprentissages. Ce livret, complété tout au long de la session en classe relais, a aussi pour objet de refléter les progrès réalisés par l élève (indicateur d efficacité du passage sur le dispositif). Il est transmis au collège d origine lors du retour de l élève dans sa classe. Un questionnement collectif est également mené avec les élèves sur le pourquoi de leur présence en classe relais afin de les aider à mettre des mots sur les problèmes qu ils rencontrent dans leur scolarité. L éducateur PJJ poursuit ce travail par un entretien individuel de début de session au cours duquel il s intéresse à la problématique personnelle du jeune. Cette semaine doit aussi servir à tisser des liens de confiance entre l élève et l équipe éducative.

5 - Le rythme de la semaine en classe relais Il diffère significativement de celui des collèges (horaires d entrée et de sortie réguliers, jour de pause complet le mercredi, pas de «trou» dans la journée). Cette organisation trouve sa pertinence dans la volonté d offrir aux élèves des conditions de scolarisation qui les rassure par leur régularité et leur linéarité. Ce rythme contribue, comme les effectifs réduits, à leur proposer un cadre scolaire apaisant propice aux apprentissages et à leur assiduité scolaire. La classe relais propose aux élèves, pour leur permettre d atteindre leurs objectifs, des temps de travail de groupe (resocialisation) et des temps de travail individualisé permettant à chacun de progresser à son rythme. - Les projets d activités Les matinées sont réservées aux apprentissages scolaires avec une prédominance des activités de mathématiques et de français. Le fait de disposer de deux adultes pour encadrer les activités permet de travailler en plus petits groupes afin d individualiser au maximum les contenus proposés à chaque élève. Les après midi sont principalement consacrés à des activités de découverte qui doivent contribuer à redonner goût aux apprentissages aux élèves accueillis. Ces activités conservent toujours une dimension pédagogique en lien avec les apprentissages préconisés par le socle commun. La finalité des activités mises en place sur le dispositif est de redonner confiance aux élèves en leur montrant qu ils sont capables de réussir. On peut citer les actions suivantes : Equitation, graffiti, APPN, Hip-hop, lecture suivie d un polar 5) Les partenaires et prestataires La Protection Judiciaire de la Jeunesse de l Orne (expo 13-18, ateliers créatifs...) L orange bleue (salle de sport) : squash, fitness Le CIDFF (Centre d Information sur les Droits des Femmes et des Familles) : intervention sur la violence, les discriminations, les dangers d Internet Le centre d Arts de Courteille (atelier modelage) La médiathèque de la CUA La Prévention routière La cité des métiers et le CIO Les lycées professionnels, le CFA et le CIFATP (visites, mini stages) La mission locale (présentation de ses missions) La maison de l Adolescent (présentation des dispositifs de soutien, notamment psychologique) Le centre social de Courteille (pôle d insertion et lieu de stage) Le Duo (ateliers de socio-esthétique) Association D Ecouves Verte (APPN)

6 6) La régulation du travail - Avec les élèves La dernière heure du vendredi est consacrée à un bilan hebdomadaire au cours duquel chaque élève s entretient individuellement avec le coordonnateur afin de construire conjointement le bilan de la semaine qu ils auront à faire signer par leur famille. Une fiche de suivi quotidien est complétée pour chaque élève. On y note les absences, les retards, les périodes de stages, de retour collège... - Avec le collège d origine La désignation d un professeur référent est indispensable. Elle permet au coordonnateur du dispositif d avoir un interlocuteur attitré avec qui il va échanger pour rendre compte de l évolution du comportement de l élève face au travail et pour adapter ce qui est proposé à l élève en fonction des demandes de ses enseignants. Les échanges par mail avec le professeur référent peuvent être quotidiens pour rendre compte de ce qui a été fait dans la classe d origine de l élève. Ce suivi peut également se faire par la consultation de Pronote (agenda en ligne) dans les établissements qui l utilisent. Un travail plus en profondeur sur la régulation du projet personnel de l élève doit aussi être mené régulièrement avec le professeur référent. Il pourra prendre la forme de rencontres (après les cours ou le mercredi matin) ou d échanges téléphoniques. 7) Les réunions de coordination La mise en place de telles réunions est proposée un à deux mercredi par session afin de permettre une réflexion sur le travail mené dans les dispositifs relais du département. Il serait intéressant de réunir lors de ces rencontres des chefs d établissement, le CPD ASH, la Directrice du CIO, les coordonnateurs des dispositifs et d autres intervenants ponctuels. Chaque réunion serait consacrée à l étude d un thème ou d une problématique préalablement définie et en rapport avec le vécu des dispositifs. 8) Le retour dans les collèges d origine Il est indispensable d organiser le retour des élèves dans leur établissement d origine. Un retour partiel doit être programmé aussi souvent que possible en fin de session pour permettre la réadaptation de l élève aux contraintes inhérentes à un collège. Une semaine entre chaque session est pleinement consacrée à l accompagnement des réintégrations. Chaque réintégration débutera par la présentation du bilan de fin de session au professeur référent de l élève ainsi qu à la famille. Un bilan du retour pourrait être rédigé par l équipe du collège d origine après une à deux semaines de réintégration et communiqué à l équipe de la classe relais afin d avoir une évaluation de l efficacité du passage sur le dispositif.