L'EMPLOI TOURISTIQUE EN RHONE-ALPES

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2 MISSION D INGÉNIERIE TOURISTIQUE RHÔNE-ALPES L'EMPLOI TOURISTIQUE EN RHONE-ALPES ANALYSE ET EVOLUTION DEPUIS 1975

3 Sommaire INTRODUCTION : L emploi dans le tourisme : une réalité complexe et des outils de mesure peu adaptés iière PARTIE :: La région Rhône-Alpes, une région touristique... 4 Chapitre I : Rhône-Alpes, une région en fort développement Deuxième région française en terme de population, Rhône-Alpes a connu un développement plus rapide que la moyenne En Rhône-Alpes, début 2004, on estime à près de le nombre des emplois dans les activités caractéristiques du tourisme Le premier employeur est le secteur de la restauration Une croissance marquée entre 1982 et Chapitre II : Des disparités fortes entre les départements Quatre départements concentrent 3 emplois du tourisme sur 4 dans la région Une croissance assez différente d un département à l autre Chapitre III : Les actifs qui occupent ces emplois Le sexe : parité parfaite entre hommes et femmes dans les actifs du tourisme de la région L âge : des actifs plus jeunes que dans l ensemble de l économie Le niveau d étude : une progression significative Chapitre IV : Le type d emplois occupés Le statut des actifs : les non salariés sont encore fortement présents Les catégories socioprofessionnelles : près d un actif sur deux est employé Le contrat de travail : un peu moins de deux salariés sur trois sont en CDI Le temps de travail : un actif sur quatre est à temps partiel Les non salariés : plus d une entreprise sur deux a au moins un salarié Conclusion : Rhône-Alpes : deuxième région pour l emploi touristique ièèmee 2 i PARTIE :: Une diversité départementale qui fait la richesse de la région. 39 L Aiin :: Chapitre I : L Ain, une croissance soutenue et une dynamique forte Cinquième département de la région, l Ain a connu une croissance soutenue au cours des 20 dernières années Dans l Ain, début 2004, on estime à près de le nombre des emplois dans les activités caractéristiques du tourisme Le premier employeur est le secteur de la restauration Une croissance assez soutenue entre 1982 et Chapitre II : Les actifs qui occupent ces emplois Le sexe : plus d un actif du tourisme sur deux est une femme L âge : des actifs plus jeunes que dans l ensemble de l économie Le niveau d étude : des personnels encore peu diplômés Chapitre III : Le type d emplois occupés Le statut des actifs : les non salariés sont encore fortement présents Les catégories socioprofessionnelles : près d un actif sur deux est employé Le contrat de travail : plus de trois salariés sur quatre sont en CDI Le Temps de travail : un actif sur quatre est à temps partiel Les non salariés : Une entreprise sur deux a au moins un salarié Conclusion : L Ain, un département qui ne fonde pas son développement que sur le tourisme

4 L Ardèche :: Chapitre I : L Ardèche, un département en faible développement L Ardèche, le département le moins peuplé de la région Rhône-Alpes En Ardèche, début 2004, on estime à plus de le nombre des emplois dans les activités caractéristiques du tourisme Le premier employeur est le secteur de la restauration Une croissance qui s accélère après Chapitre II : Les actifs qui occupent ces emplois Le sexe : un actif du tourisme sur deux est une femme L âge : des actifs plus jeunes que dans l ensemble de l économie Le niveau d étude : une progression significative Chapitre III : Le type d emplois occupés Le statut des actifs : les non salariés sont encore fortement présents Les catégories socioprofessionnelles : chefs d entreprises / commerçants et employés se partagent les emplois touristiques Le contrat de travail : plus de deux salariés sur trois sont en CDI Le Temps de travail : près d un actif sur trois est à temps partiel Les non salariés : les indépendants restent très présents Conclusion : L Ardèche, un département où le tourisme est important La Drôme :: Chapitre I : La Drôme, un développement qui s accélère Sixième des huit départements de la région Rhône-Alpes, la Drôme a connu un développement identique à celui de la région depuis Dans la Drôme, début 2004, on estime à plus de le nombre des emplois dans les activités caractéristiques du tourisme Les restaurants occupent près d un actif du tourisme sur deux Une croissance marquée entre 1982 et 1990 qui se ralenti depuis Chapitre II : Les actifs qui occupent ces emplois Le sexe : plus d un actif du tourisme sur deux est une femme L âge : des actifs relativement plus jeunes que dans l ensemble de l économie Le niveau d étude : une progression significative de la proportion des actifs diplômés Chapitre III : Le type d emplois occupés Le statut des actifs : les non salariés sont encore fortement présents Les Catégories socioprofessionnelles : près d un actif sur deux est «employé» Le contrat de travail : trois salariés sur quatre sont en CDI Le temps de travail : un actif sur trois est à temps partiel Les non salariés : près d une entreprise sur deux a au moins un salarié Conclusion : La Drôme, un développement qui s est accéléré entre 1975 et 1999 dans le tourisme comme dans l ensemble de l économie L IIssère :: Chapitre I : L Isère, une croissance soutenue Deuxième département de la région, l Isère affiche une croissance soutenue depuis 20 ans En Isère, début 2004, on estime à plus de le nombre des emplois dans les activités caractéristiques du tourisme Le premier employeur est le secteur de la restauration Une croissance marquée entre 1982 et Chapitre II : Les actifs qui occupent ces emplois Le sexe : un actif du tourisme sur deux est une femme L âge : des actifs plus jeunes que dans l ensemble de l économie Le niveau d étude : une progression significative

5 Chapitre III : Le type d emplois occupés Le statut des actifs : les non salariés sont encore fortement présents Les catégories socioprofessionnelles : près d un actif sur deux est employé Le contrat de travail : moins de deux salariés sur trois sont en CDI Le temps de travail : plus d un actif sur quatre est à temps partiel Les non salariés : plus d une entreprise sur deux a au moins un salarié Conclusion : L Isère, un département au développement économique et touristique soutenu La Loiire :: Chapitre I : La Loire, ralentissement du développement Troisième département de la région en terme de population, la Loire connaît un ralentissement de son développement Dans la Loire, début 2004, on estime à le nombre des emplois dans les activités caractéristiques du tourisme Le premier employeur est le secteur de la restauration Une croissance marquée entre 1990 et Chapitre II : Les actifs qui occupent ces emplois Le sexe : plus d un actif du tourisme sur deux est une femme L âge : des actifs plus jeunes que dans l ensemble de l économie Le niveau d étude : une progression significative Chapitre III : Le type d emplois occupés Le statut des actifs : les non salariés sont encore fortement présents Les catégories socioprofessionnelles : moins d un actif sur deux est employé Le contrat de travail : un peu plus de trois salariés sur quatre sont en CDI Le temps de travail : plus d un actif sur quatre est à temps partiel Les non salariés : plus d une entreprise sur deux n a pas de salarié Conclusion : La Loire, un département qui vient tardivement au tourisme Le Rhône :: Chapitre I : Le Rhône, premier département de la région Premier département de la région en terme de population, le Rhône concentre une part importante de l activité Dans le Rhône, début 2004, on estime à plus de le nombre des emplois dans les activités caractéristiques du tourisme Le premier employeur est le secteur de la restauration Des évolutions très différentes d un secteur à l autre Chapitre II : Les actifs qui occupent ces emplois Le sexe : un actif du tourisme sur deux est une femme L âge : des actifs plus jeunes que dans l ensemble de l économie Le niveau d étude : une progression significative Chapitre III : Le type d emplois occupés Le statut des actifs : les non salariés sont encore fortement présents Les catégories socioprofessionnelles : près d un actif sur deux est employé Le contrat de travail : plus de huit salariés sur dix sont en CDI Le temps de travail : plus d un actif sur quatre est à temps partiel Les non salariés : plus d une entreprise sur deux a au moins un salarié Conclusion : Le Rhône, premier département de la région à forte connotation tourisme urbain

6 La Savoiie :: Chapitre I : La Savoie, un développement soutenu Septième département par sa population, la Savoie a connu un développement plus rapide que la moyenne En Savoie, début 2004, on estime à près de le nombre des emplois dans les activités caractéristiques du tourisme Les Hôtels sont le premier employeur à quasi-égalité avec les restaurants Une croissance ralentie depuis 1990 après l explosion des années Chapitre II : Les actifs qui occupent ces emplois Le sexe : un peu moins d un actif du tourisme sur deux est une femme L âge : des actifs plus jeunes que dans l ensemble de l économie Le niveau d étude : une progression significative Chapitre III : Le type d emplois occupés Le statut des actifs : les non salariés sont encore fortement présents Les catégories socioprofessionnelles : près d un actif sur deux est employé Le contrat de travail : près de deux salariés sur trois sont en CDD Le temps de travail : un actif sur six est à temps partiel Les non salariés : moins de deux entreprise sur trois a au moins un salarié Conclusion : La Savoie, le département de la région le plus influencé par le tourisme La Hautte--Savoiie :: Chapitre I : La Haute-Savoie, un département en fort développement Quatrième département de la région en termes de population, la Haute-Savoie a connu un développement nettement plus rapide que la moyenne En Haute-Savoie, début 2004, on estime à près de le nombre des emplois dans les activités caractéristiques du tourisme Deux emplois sur trois sont dans les restaurants ou les hôtels Une croissance surtout forte entre 1975 et Chapitre II : Les actifs qui occupent ces emplois Le sexe : un actif du tourisme sur deux est une femme L âge : des actifs plus jeunes que dans l ensemble de l économie Le niveau d étude : une progression significative Chapitre III : Le type d emplois occupés Le statut des actifs : les non salariés sont encore fortement présents Les catégories socioprofessionnelles : près d un actif sur deux est employé Le contrat de travail : près d un salarié sur deux est en CDD Le temps de travail : un actif sur cinq est à temps partiel Les non salariés : plus d une entreprise sur deux a au moins un salarié Conclusion : La Haute-Savoie, un département touristique à forte capacité d attraction ANNEXE I :: Fiches de synthèse : Région et Départements ANNEXE II :: Résultats détaillés

7 Introduction : L emploi dans le tourisme : une réalité complexe et des outils de mesure peu adaptés 1

8 L emploi dans le tourisme : une réalité complexe et des outils de mesure peu adaptés L emploi lié au tourisme est l objet d attentions particulières depuis de nombreuses années sans que toutefois son dénombrement satisfasse pleinement les différents acteurs de l évaluation du poids du tourisme dans l économie. Un emploi touristique est un emploi dont l existence est en totalité ou partiellement liée à l activité touristique ; l activité touristique est toute activité liée au déplacement de personnes pour des raisons touristiques. Ainsi, le concepteur d un bateau de plaisance ou d un mobil-home dont l usage sera touristique comme l agriculteur qui loue des gîtes ou gère une table d hôte ou le vendeur de billets d entrée dans des musées à des touristes occupent des emplois touristiques tout autant que les employés d un hôtel, d un restaurant ou d un Office de Tourisme. Face à cette réalité complexe, on dispose de plusieurs approches possibles : 1. Les activités caractéristiques et celles qui ne le sont pas. Cette approche offre l avantage de la simplicité dans l identification des activités et des personnes occupant des emplois dans ces activités. Il s agit des activités de l hôtellerie, des villages de vacances, gîtes, chambres d hôtes, des campings, des débits de boissons, des agences de voyages et OT SI, des remontées mécaniques et des établissements de thermalisme et de Thalassothérapie. 2. La valeur ajoutée sur consommation touristique (directe, indirecte, induite). Cette approche a bénéficié des avancées réalisées dans l évaluation du compte satellite du tourisme et s appuie sur le principe d une évaluation de l emploi touristique dans une activité par la part de la valeur ajoutée de cette activité qui est imputable au tourisme. 3. Degré de touristicité de l espace concerné et degré de fonction touristique de l activité. Enfin, depuis quelques années, l INSEE a développé une approche plus fine croisant le degré de touristicité de l espace concerné et le degré de fonction touristique de l activité étudiée conduisant à une estimation «basse» dans laquelle ne sont comptabilisés que les emplois indéniablement touristiques et une estimation «haute» qui englobe tous les emplois ayant un lien avec le tourisme sans que l on ait pu déterminer la part de chacun de ces emplois effectivement liée au tourisme. Cet analyse met à profit la disponibilité des résultats du recensement de la population de 1999 (au lieu de travail) pour faire le point sur l évolution de l emploi dans les activités caractéristiques du tourisme qui constituent une partie importante de l emploi concerné par le tourisme. Attention, Dans le document qui suit, on utilise le raccourci «emplois dans le tourisme» pour «emplois dans les activités caractéristiques du tourisme» afin de ne pas trop alourdir le texte. 2

9 Nomenclature des activités caractéristiques du tourisme NAP Ancienne nomenclature Activité dans la NAP NAF Nouvelle nomenclature Activité dans la NAF Les Hébergements 6708 Hôtels avec restaurant 55.1A Hôtels avec restaurant 6709 Hôtels sans restaurant 55.1B Hôtels sans restaurant 55.1C Hôtels de préfecture 6712 Hébergements équipements développés 55.2A Auberges de jeunesse et refuges 55.2E Autres hébergements touristiques (villages de vacances, maisons familiales, gîtes, chambres d'hôtes, centres de jeunes, wagons-lits) hors les résidences de tourisme 70.2C 6713 Hébergements à équipements légers 55.2C Exploitation de terrains de camping Les loisirs et autres services touristiques 7409 Agences de voyages 63.3Z Voyages organisés auto-produits 9712 Offices de Tourisme Commercialisation de séjours ou de titres de transport Services d'information touristique Services des guides touristiques 8611 Remontées mécaniques 60.2C Téléphériques et remontées mécaniques 8407 Autres instituts de santé 93.0K Activités thermales et de thalasso (sf hôpitaux thermaux en 85.1A) Les restaurants et débits de boissons 6701 Restaurants et cafés - restaurants 55.3A 55.3B Restauration rapide Débits de boissons et cafés 55.4 Cafés Restaurants et cafés restaurants (traditionnels) A l occasion de toute transformation qui s opère dans une nomenclature, on constate quelques modifications dans la codification (appartenance à un code particulier de la nomenclature) de certains établissements. Il s agit souvent de prendre en compte la réalité de l évolution de l activité de l établissement depuis la dernière modification de la nomenclature. Ces modifications peuvent créer des ruptures relativement importantes dans les effectifs d une activité. De telles ruptures dans les séries sont aussi possibles sans être concomitantes à des changements de nomenclature. Cela se produit lorsque l administration constate une tendance à une déclaration erronée comme se fut le cas dans les années pour certaines maisons de retraites qui étaient précédemment enregistrées comme des établissements thermaux et de thalassothérapie. La mise en place de la dernière nomenclature a eu deux effets marquants sur la lisibilité de certaines activités : En rapprochant dans un même code les agences de voyages et les OT SI, on a pris en compte le développement, par ces derniers, de leur implication dans l organisation et la gestion du réceptif mais cela n a plus permis de suivre le développement de chacune des composantes. La définition d un code regroupant les activités de locations de certains biens immobiliers avec l exploitation des résidences de tourisme conduit à ne pouvoir suivre cette activité. 3

10 1 ière Partie : La région Rhône-Alpes, une région touristique 4

11 Chapitre I : Rhône-Alpes, une région en fort développement 5

12 1. Deuxième région française en termes de population, Rhône-Alpes a connu un développement plus rapide que la moyenne. Avec un poids dans l ensemble de la population française de près de 10% en mars 1999, la région Rhône-Alpes se classe en deuxième position en termes de population permanente derrière l Ile de France, près d un habitant sur cinq de la métropole, et devant la région PACA (8%). La croissance de la population a été forte depuis 1990 en Rhône-Alpes avec le quatrième taux de croissance (5,5%), soit 2,1 points de plus qu en France métropolitaine. La région se classe ainsi derrière Languedoc-Roussillon, l Alsace et PACA et devançant légèrement les Pays de la Loire de 0,2 points, en terme de croissance. Dans le même temps, le nombre d actifs occupés augmente plus vite (+5,0%) que la moyenne (3,5%) pour la France entière. La période marque un ralentissement de la croissance du nombre des actifs dans la région : celle-ci avait été de 7,2% entre 82 et 90 soit le double de la croissance pour la France entière. L emploi des activités caractéristiques augmente nettement plus vite que l ensemble des actifs dans la région avec +24% entre 82 et 90 mais cette croissance s est ralentie depuis pour n être que de +9% entre 90 et 99 soit 35% d augmentation au total, alors que pour la France entière cette croissance est de 30%. Données de cadrage : Rhône-Alpes en 1999 France métropolitaine Rhône-Alpes Population totale Population active Tertiaire Population totale Population active Tertiaire Effectifs Part des femmes 51,4% 45,0% 52,9% 51,2% 44,8% 53,7% Part des salariés 88,2% 90,7% 88,0% 89,5% INSEE RP 99 Le taux d actifs occupés dans la population régionale (40%) est légèrement supérieur à celui constaté pour la France entière (39%). Par ailleurs la région est moins marquée par le tertiaire (68%) que l ensemble de la France (72%) et nettement moins que PACA (80%). La proportion de femmes dans la population comme parmi les actifs est sensiblement identique à celle constatée pour la France entière. Il en va de même pour la part des salariés dans les actifs. 6

13 2. En Rhône-Alpes, début 2004, on estime à près de le nombre des emplois dans les activités caractéristiques du tourisme. On estime à le nombre d emplois dans les activités caractéristiques dans la région en 2004.Cela donne une croissance de près de 10% alors que dans le même temps on estime la croissance de la population active à un peu moins de 8%. Le poids du tourisme dans l emploi a donc eu tendance à augmenter légèrement depuis L emploi dans les activités caractéristiques Rhône-Alpes : estimation 2004 Estimation 2004 Evolution 1999 / 2004 Hôtels ,2% Autres hébergements ,0% Restaurants et Cafés ,6% Autres activités (Ag. de voyages et OTSI, Etbs. Thermaux et Remontées mécaniques) ,6% Ensemble des activités caractéristiques ,9% UNEDIC / INSEE RP 99 Par rapport à 1999, la croissance s opère dans toutes les activités mais plus particulièrement dans les «autres activités». La période à laquelle le dénombrement du recensement est effectué (mois de mars) prend en compte pleinement les actifs liés au tourisme d hiver qui, dans certaines zones touristiques, sont plus nombreux en cette période de l année qu ils ne sont en plein été. On constate dans certaines zones 2 un effectif salarié plus du double de celui qu il est en plein été. A l opposé, dans d autres zones de la région, les effectifs en mars peuvent être moitié moins nombreux qu ils ne sont en plein été. On a donc tendance à disposer pour Rhône-Alpes d une vision moins en retrait des actifs du tourisme que l on a dans des régions sans activité spécifique d hiver. 1 Estimation réalisée à partir de l évolution de la part des salariés entre 90 et 99 dans le recensement et de l évolution récente des salariés UNEDIC de 1998 à Les emplois saisonniers en Rhône-Alpes : dossier INSEE Rhône-Alpes/ORT n 135 Octobre

14 En mars 1999, les activités caractéristiques du tourisme employaient près de personnes en Rhône-Alpes soit environ 3,9% des actifs de la région et plus que le poids des emplois de ces activités dans l ensemble de la France (3,3%). La région se classe ainsi au troisième rang des régions françaises après la Corse et PACA et à égalité avec Languedoc-Roussillon mais devant l Ile de France. Emplois des activités caractéristiques par régions Les emplois des activités caractéristiques dans l emploi régional 4,6 2,6 France : 3,3 % 5,2 4,3 2,2 1,9 2,1 23,8 3,2 1,7 2,5 2,9 1,5 3,1 3,5 2,6 3,0 2,4 2,6 2,3 3,6 2,5 3,0 2,7 2,6 3,4 2,4 1,0 2,2 11,7 3,0 2,7 3,3 3,9 4,7 4,4 10,0 3,2 3,4 3,9 4,8 3,9 0,7 6,2 En %, INSEE RP 99 A cette date, les emplois des activités caractéristiques en Rhône-Alpes représentent 11,7% des emplois des activités caractéristiques de France métropolitaine. La région se situe ainsi au deuxième rang des régions françaises en matière d emplois touristiques précédée par l Ile de France (23,8%), et suivi par PACA (10,0%) et la Bretagne (5,2%). Les positions respectives des différentes régions ont peu changé depuis 1982, surtout pour le trio de tête. Si on compare Rhône-Alpes aux deux autres régions qui offrent une activité Sport d Hiver forte, PACA et Midi-Pyrénées, la région Rhône-Alpes occupe la première place devant PACA (10,0% des actifs du tourisme) et loin devant Midi-Pyrénées (4,4%). 8

15 3. Le premier employeur est le secteur de la restauration Traditionnellement comptabilisé dans les activités caractéristiques du tourisme, même si une partie de l activité de ce secteur n est pas strictement touristique, le secteur de la restauration représente le premier employeur des activités caractéristiques avec 44% des actifs, soit près de actifs. C est moins que la proportion (50%) constatée France entière. L emploi dans les activités caractéristiques en Rhône Alpes et en France en 1999 Restaurants Hôtels Cafés Villages de Vacances et Autres Remontées mécaniques Ag. de voyages et OTSI Campings Etab. Thermaux 8% 8% 4% 7% 1% 5% 6% 1% 1% 1% 1% 12% 25% 24% 44% Rhône Alpes France 50% 0% 10% 20% 30% 40% 50% INSEE RP 99 Le deuxième secteur est celui de l hôtellerie qui représente 25% des actifs en Rhône-Alpes pour près de actifs, soit l équivalent de son poids France entière. Les cafés sont le troisième employeur (près de actifs) dans les activités caractéristiques Ils sont moins présents que sur l ensemble de la France (12% contre 8% en Rhône-Alpes). Les villages de vacances et autres hébergements représentent 8% des actifs (près de actifs) contre près de 4% France entière. Ces activités sont parmi les plus soumises aux fluctuations saisonnières. Elles sont présentes 3 dans l emploi touristique en station l hiver ainsi que l été. Dans certaines zones touristiques de la région, l emploi salarié dans les villages de vacances est près du double en février et août par rapport à ce qu il est en novembre. Cette activité d hiver fait que les Villages de vacances de la région regroupent plus d un actif sur cinq du secteur France entière. 3 Les emplois saisonniers en Rhône-Alpes : dossier INSEE Rhône-Alpes/ORT n 135 Octobre

16 Les remontées mécaniques ne viennent qu en cinquième position en termes d emploi mais la région concentre deux emplois sur trois de cette activité France entière. C est l activité qui caractérise de très loin la région dans les activités touristiques. Elle est, bien sûr, à son plus haut en terme d effectif à cette période de l année et représente environ trois fois son effectif salarié 4 par rapport à la période de sous activité d octobre / novembre. Les agences de voyages et OTSI emploient 5% des actifs soit près de personnes. Ce secteur a un poids légèrement inférieur dans la région à son poids dans l ensemble de la France. Poids des actifs du tourisme en Rhône-Alpes dans les actifs du tourisme France entière en 1999 Rhône-Alpes France % Rhône-Alpes Hôtels ,2 % Villages de vacances et Autres ,9 % Campings ,0 % Restaurants ,2 % Cafés ,3 % Agences de voyages et OTSI ,1 % Thermalisme et Thalassothérapie ,7 % Remontées mécaniques ,1 % Ensemble des activités caractéristiques ,7 % INSEE RP 99 Le reste des actifs du tourisme se partage entre deux activités, celle du thermalisme et celle des campings. Les activités thermales sont plus présentes dans la région que la moyenne de l ensemble des activités. L emploi régional dans cette activité représente 16% de l emploi France entière et Rhône-Alpes est ainsi la première région française pour cette activité devant Aquitaine. 4. Une croissance marquée entre 1982 et 1990 L emploi dans les activités touristiques en Rhône-Alpes a toujours été en croissance depuis Sur ces 25 ans, il a été multiplié par près de 1,5 tandis que «France entière» il était multiplié par plus de 1,3. La région a connu une période de croissance plus particulièrement soutenue entre 1982 et 1990 avec une augmentation des effectifs dans les activités caractéristiques de 24% soit près de emplois supplémentaires. Dans le même temps on constatait une augmentation d environ actifs dans l activité économique globale dans la région ; le tourisme représentait ainsi 11% de la création nette d emploi sur la période. 4 Les emplois saisonniers en Rhône-Alpes : dossier INSEE Rhône-Alpes/ORT n 135 Octobre

17 La croissance de l emploi touristique s est ralentie sur la période suivante avec la création de seulement emplois mais la contribution à la croissance de l emploi régional reste malgré tout conséquente, avec plus de 6%. Cependant il est nécessaire de rappeler que les emplois des activités caractéristiques ne sont pas les seuls emplois touristiques. Au cours de la dernière décennie, trois activités ont connu une croissance de leurs effectifs. Il s agit d abord des restaurants qui représentent la création de plus de emplois soit, à eux seuls, plus que la croissance nette constatée. Cette activité continue dans la région comme dans l ensemble de la France à être la plus créatrice d emplois parmi les activités caractéristiques. Sur 25 ans, leurs effectifs ont été multipliés par près de 3 soit plus que «France entière» où les effectifs ont été multipliés par 2,5. Deux facteurs expliquent ce phénomène : d une part la transformation de cafés en cafés-restaurants classés dans la catégorie restaurant pour officialiser l existence d un service restauration, d autre part la croissance des repas «rapide» de midi pris hors du domicile. Le premier facteur correspond à un glissement d effectifs d un poste à l autre de la nomenclature, le second est, lui, directement créateur d emploi. Ces deux aspects se sont accompagnés de l extension de l offre de restauration rapide en remplacement de l activité «sandwich» traditionnellement effectuée dans les cafés ou d autres établissements pas toujours bien identifiés dans la nomenclature. Les actifs des activités caractéristiques en Rhône-Alpes depuis Evolution 1975/ Evolution 1982/ Evolution 1990/99 Hôtels % % % Villages de Vacances et Autres % % % Campings % % % Restaurants % % % Cafés % % % Agences de voyages et OTSI % % % Thermalisme et Thalassothérapie % % % Remontées mécaniques % % % Ensemble des activités caractéristiques ,1% ,9% ,7% INSEE RP 99, 90, 82, 75 11

18 Le deuxième secteur créateur d emplois dans la région entre 1990 et 1999 est celui des agences de voyages et OTSI, les effectifs ont augmenté de près de soit une croissance (+50%) supérieure à celle constatée «France entière» (+44%). Dans cette activité aussi les effectifs ont été multipliés par 3 entre 1975 et 1999, évolution quasi-équivalente à celle constatée pour la France entière. Les remontées mécaniques sont aussi fortement créatrices d emplois avec emplois créés entre 1990 et Cette activité est d abord présente dans cette région (65% des effectifs nationaux de l activité en 1999) son évolution influence donc fortement l évolution nationale mais entre 1990 et 1999, les remontées mécaniques ont connu une croissance de leurs effectifs France entière plus forte (+33%) que celle (+24%) constatée dans la région. Depuis 1975, cette activité est celle dans laquelle les effectifs ont connu la plus forte croissance avec des effectifs multipliés par 3,8 en Rhône-Alpes et par 3,9 France entière. Evolution des activités caractéristiques en Rhône-Alpes depuis Remontées mécaniques Etbs. Thermaux Ag. de voyages et OTSI Cafés Restaurants Campings Villages de vacances et Autres Hôtels INSEE RP 99, 90, 82, 75 Parmi les activités qui perdent des emplois entre 1990 et 1999 dans la région, on retrouve les cafés dans lesquels la baisse des effectifs est continue depuis 1975, -39% sur 25 ans. Il s agit d une part de la disparition de petits établissements en zone rurale et de la transformation de cafés en cafés restaurants dans les zones urbaines pour satisfaire à la demande de restauration légère pour le repas de midi des personnes qui ne rentrent pas chez elles pour déjeuner. La deuxième activité qui, dans la région comme dans l ensemble de la France, a perdu beaucoup d emploi depuis 1975 est celle du thermalisme et de la thalassothérapie : les effectifs sont divisés par près de 5 sur la période, soit une baisse légèrement inférieure à celle constatée pour la France entière (divisés par 5,6). Il s agit pour une grande part du transfert d une partie 12

19 importante d établissements anciennement codés dans cette activité, à tort, essentiellement des maisons de retraite. La dernière activité qui perd des emplois en Rhône-Alpes entre 1990 et 1999 est celle des campings. Cette activité a eu un développement sous diverses formes en station de ski dans les années 80. Il s agit depuis, pour partie, d une transformation en équipements en dur ou de la fermeture des équipements dans les stations de montagne. Il s agit aussi de l effet d embauche plus tardive de la part de certains campings en 1999 du fait d une crainte d un raccourcissement de la saison. L hôtellerie perd également des emplois, bien que sa baisse soit faible en pourcentage, seulement 6%. C est le secteur qui perd le plus en nombre d emplois, emplois entre 1990 et

20 Chapitre II : Des disparités fortes entre les départements 14

21 1. Quatre départements concentrent 3 emplois du tourisme sur 4 dans la région La population de la région se répartie entre les 8 départements de façon fortement disproportionnée. Par ordre décroissant d importance de l emploi dans le tourisme, on trouve : Le Rhône : 20,7 % des actifs des activités caractéristiques du tourisme de la région 28,0 % de la population régionale 31,0 % des actifs régionaux tous secteurs d activité confondus La Haute Savoie : 19,7 % des actifs des activités caractéristiques du tourisme de la région 11,2 % de la population régionale 11,1 % des actifs régionaux tous secteurs d activité confondus La Savoie : 19,5 % des actifs des activités caractéristiques du tourisme de la région 6,6 % de la population régionale 7,0 % des actifs régionaux tous secteurs d activité confondus L Isère : 16,3 % des actifs des activités caractéristiques du tourisme de la région 19,4 % de la population régionale 18,6 % des actifs régionaux tous secteurs d activité confondus La Loire : 7,5 % des actifs des activités caractéristiques du tourisme de la région 12,9 % de la population régionale 11,9 % des actifs régionaux tous secteurs d activité confondus La Drôme : 6,3 % des actifs des activités caractéristiques du tourisme de la région 7,8 % de la population régionale 7,7 % des actifs régionaux tous secteurs d activité confondus L Ain : 6,2 % des actifs des activités caractéristiques du tourisme de la région 9,1 % de la population régionale 8,4 % des actifs régionaux tous secteurs d activité confondus L Ardèche : 3,9 % des actifs des activités caractéristiques du tourisme de la région 5,1 % de la population régionale 4,2 % des actifs régionaux tous secteurs d activité confondus 15

22 Les actifs du tourisme dans les départements du Rhône-Alpes Rhône Haute-Savoie Savoie Isère Loire Drôme Ain Rhône-Alpes : actifs Ardèche INSEE RP 99 Le Rhône est le premier département en termes de concentration d actifs du tourisme (20,7%) avec un actif du tourisme régional sur cinq qui travaille dans le département. Il s agit du département le plus peuplé (28,0%) et de celui qui concentre le plus grand nombre d actifs occupés (31,0%). Sa fonction touristique est presque la plus faible de la région avec seulement 2,6% des actifs du département qui travaillent dans les activités caractéristiques du tourisme alors qu en moyenne dans la région le tourisme «pèse» 3,9% des actifs. L activité touristique est d abord du tourisme économique lié à la forte concentration des activités dans le département. La saisonnalité y est très faible. Les deux départements de Savoie font presque jeu égal avec celui du Rhône en termes d effectif mais leur activité touristique est directement liée aux loisirs vacances et, en cette période de l année, au tourisme de sport d hiver. Dans certaines zones de ces départements, l emploi salarié est, à cette période de l année, égal à 2,5 fois ce qu il est au plus bas (novembre). Les équilibres entre les départements sont d une nature assez différente suivant que l on se situe en saison d hiver, en plein été ou au contraire en automne. La Haute-Savoie concentre un emploi sur cinq des activités caractéristiques régionales, avec une contribution des activités caractéristiques à l emploi total du département qui atteint 7% en cette période de l année soit 3 points de plus que la moyenne dans la région. Ce département concentre un peu plus d un résident sur dix, de même pour les actifs. La Savoie est le troisième département en termes d effectif très proche de la Haute-Savoie. Mais la contribution du tourisme à l emploi total est nettement plus élevée puisqu elle dépasse un emploi sur 10. Cela classe ce département en premier en termes de contribution des activités caractéristiques à l emploi départemental. 16

23 L Isère, l un des trois départements alpins de la région, est le deuxième département en terme de concentration de population avec près de 20% de la population résidente et un peu moins de 19 % des actifs de la région. Sa contribution à l emploi dans les activités caractéristiques du tourisme reste forte avec un emploi du tourisme régional sur six qui est dans le département mais elle reste inférieure à celle constatée dans les départements de Savoie. Le département à une vocation urbaine et économique assez forte, la contribution des activités caractéristiques du tourisme à l emploi n est que de 3,4% soit un demi-point de moins que la moyenne dans la région. La Loire concentre 7,5% des emplois des activités caractéristiques du tourisme de la région : cela place le département en cinquième position alors qu il est troisième en termes d effectif de population et de nombre d actifs. Le tourisme y représente la plus faible (2,5%) contribution à l emploi départemental. La Drôme est le sixième département en matière d emploi touristique avec 6,3% des actifs régionaux du tourisme. C est aussi le classement de ce département pour la population résidente et la population active mais c est le cinquième en matière de contribution du tourisme (3,2%) à l emploi départemental. Emplois des activités caractéristiques par département Les emplois des activités caractéristiques dans l emploi départemental Poids de Rhône-Alpes dans la France : 11,7% En %, INSEE RP 99 17

24 Le département de l Ain occupe la septième place (6,2%) dans l emploi touristique régional pratiquement à égalité avec la Drôme. La contribution du tourisme à l emploi départemental y est assez faible (2,9%) soit un point de moins que la moyenne en région. Ce département occupe la cinquième place pour la population résidente et la population active. L Ardèche est le dernier département en matière de contribution à l emploi touristique régional (3,9%) mais c est aussi le moins peuplé et celui dans lequel le nombre d actifs est le plus faible. Il arrive en troisième position en termes de contribution du tourisme à l emploi départemental après les deux Savoie. 2. Une croissance assez différente d un département à l autre Le graphique ci-après met en évidence des différences entre les départements avec la possibilité de comparaison des taux de croissances annuels moyens sur les périodes. Cette comparaison gomme l effet d allongement de la période inter censitaire qui passe de 8 à 9 ans. Croissance annuelle moyenne des actifs du tourisme de 1982 à % 4% 4,5% 4,8% 3% 2% 1% 2,7% 1,1% 1,9% 1,6% 0,2% 2,3% 2,4% 1,2% 1,8% 1,4% 1,1% 0,8% 2,4% 2,0% 1,6% 2,9% 0,9% 3,3% 1,9% 1,7% 1,8% 1,8% 0,5% 0% -1% Rhône (18404) Haute Savoie (17528) -0,8% Savoie (17303) Isère (14503) Loire (6647) Drôme (5579) Ain (5555) Ardèche (3436) -0,7% Croissance annuelle de 82 à 90 Croissance annuelle de 90 à 99 Croissance annuelle de 82 à 99 Rhône-Alpes (88 955) Entre parenthèses : Actifs du tourisme en INSEE RP 99, 90, 82 18

25 Sur la période 1975 à 1982, les évolutions sont les suivantes : Les deux départements de la Savoie connaissent une forte croissance de l emploi touristique grâce au développement des stations de sport d hiver. L emploi dans le tourisme augmente de près de 24% en 7 ans soit trois fois la croissance dans l ensemble de la région (+8,1%). Cela reste toutefois inférieur à ce que l on constate dans les départements alpins de la région PACA (Hautes Alpes +59% et Alpes de Haute Provence +36%). Cet écart est imputable au démarrage plus tardif du développement des stations dans les Alpes du Sud. Les Jeux Olympiques de 1968 avaient déjà «lancé» l Isère qui occupe en 1975 la troisième place en termes d emplois touristiques après le Rhône et entre les deux Savoie. La croissance de 1975 à 1982 est certes soutenue (+9,2%) mais à peine supérieure à la moyenne. Le département de la Drôme connaît une croissance relativement forte (9,9%) qui classe le département en troisième position, en termes de croissance, surtout grâce à une croissance de l emploi dans l hôtellerie. Deux départements ont connu une croissance légèrement positive, l Ardèche avec 3,9% et la Loire avec 3,1% tandis que l Ain (-4,3%) et le Rhône (-7,7%) ont vu leurs effectifs baisser essentiellement à cause de la forte baisse des effectifs dans le Thermalisme et la Thalassothérapie ( personnes dans le Rhône et 324 dans l Ain) qui a représenté environ une fois et demi la baisse de l effectif total. La croissance est générale pendant les années 80 avec un taux moyen régional de 23,9% mais on constate des différences fortes entre les départements. L emploi en Savoie augmente particulièrement vite (+45,0%) avec une création de près de emplois qui permet au département de dépasser, en 1990, le Rhône et la Haute- Savoie. Ces deux derniers départements, le Rhône avec 23,3% d augmentation des effectifs et la Haute-Savoie avec +22,3% sont suivis de près par l Isère avec 21,3% et la Drôme avec 21,0% de croissance. On retrouve un niveau de croissance analogue à celui constaté en PACA (+26%) mais dans cette région ce ne sont pas les départements alpins qui ont entraîné la croissance. L Ardèche (+14,2%) et l Ain (+12,9%) ont une croissance plus soutenue que dans la période précédente. Enfin, la Loire connaît une croissance faible sur la période (+5,9%) mais qui reste positive. Depuis 1990, on constate un ralentissement de la croissance de l emploi au niveau régional, qui retrouve le niveau de la période Durant cette période, seuls deux département ont une croissance de l emploi en hausse par rapport à la période précédente : l Ardèche avec +4,4 points de croissance, et plus encore la Loire avec +8,0 points de croissance. Pendant ce temps, la Drôme (+15,7%) bénéficie encore d une croissance particulièrement soutenue bien qu en retrait de 5,3 points par rapport à

26 Chapitre III : Les actifs qui occupent ces emplois 20

27 1. Le sexe : parité parfaite entre hommes et femmes dans les actifs du tourisme de la région Le tourisme est traditionnellement plus ouvert à l emploi féminin que la moyenne des activités ; ainsi, pour la France entière, la part des femmes dans l emploi touristique est de 49%. Avec 50% de femmes, les activités caractéristiques du tourisme font appel, en Rhône-Alpes en 1999, à une proportion de femmes supérieure de 5 points à celle que l on constate dans l'ensemble des activités économiques de la région mais inférieure de près de 4 points au ratio dans les seules activités du tertiaire. On constate pour la France entière comme en Rhône-Alpes que la part des femmes a tendance à baisser dans les activités caractéristiques : de 54% en 1975 à 49% pour l ensemble de la France en 1999 et de 55% à 50% en Rhône-Alpes. La très forte réduction des effectifs du thermalisme (divisés pratiquement par 5 en 25 ans) qui sont très utilisateurs de personnel féminin est un facteur qui a contribué au rééquilibrage entre les sexes même si, dans le même temps, on constate une croissance des emplois dans les agences de voyages et les OTSI eux aussi utilisateurs de personnel féminin. Part des femmes dans les activités caractéristiques : Evolution en Rhône-Alpes depuis 75 / France 1999 Rhône-Alpes France Hôtels... 51% 53% 53% 52% 52% Villages de vacances et Autres... 69% 61% 58% 56% 56% Campings... 46% 53% 50% 46% 42% Restaurants... 48% 49% 48% 48% 45% Cafés... 62% 59% 55% 51% 49% Agences de voyages et OTSI... 56% 69% 70% 73% 70% Thermalisme et Thalassothérapie... 71% 70% 75% 75% 73% Remontées mécaniques... 12% 14% 19% 28% 27% Ensemble des Activités caractéristiques.. 55% 52% 51% 50% 49% INSEE RP 99, 90, 82,75 L égalité entre les sexes n est pas vraie dans toutes les activités et plus particulièrement : dans les remontées mécaniques dans lesquelles la présence masculine est nettement plus marquée, 72% des actifs sont des hommes. Il s agit d abord des emplois d entretien et de manutention en extérieur. et dans les agences de voyages et les offices de tourisme et syndicats d'initiatives, ainsi que les établissements thermaux dans lesquelles les femmes sont nettement majoritaires avec respectivement 73% et 75% des actifs. 21

28 2. L age : des actifs plus jeunes que dans l ensemble de l économie On constate en Rhône-Alpes une caractéristique des actifs du tourisme que l on retrouve pour ces actifs «France entière» : ils sont plus jeunes que dans l ensemble de l économie. En France l âge moyen des actifs est 40 ans alors qu ils ont en moyenne un peu moins de 37 ans dans les activités caractéristiques en Rhône-Alpes. L âge moyen des actifs du tourisme a baissé régulièrement depuis 1975 comme il a baissé dans l ensemble des activités économiques. Outre l abaissement de l âge de la retraite qui touche toutes les activités avant 2003 s entend, l usage répété de la retraite anticipée dans les plans sociaux pour les activités industrielles a contribué a cette baisse. Dans les activités caractéristiques du tourisme où le mouvement général est à l embauche sur la période (75 à 99) et non aux plans sociaux, ce sont des jeunes qui sont embauchés entraînant également une baisse de l âge moyen. On reconnaît aussi que certains métiers du tourisme ont des contraintes en matière d horaires (finir tard le soir par exemple) qui conduisent certains actifs à changer de secteur à partir d un certain âge. Age moyen des actifs dans les activités caractéristiques en Rhône-Alpes depuis 1975 et France en 1999 Rhône-Alpes France Hôtels... 38,1 35,7 35,4 36,2 37,0 Villages de vacances et Autres... 37,8 34,9 33,7 36,4 38,8 Campings... 34,4 36,9 38,4 43,5 42,9 Restaurants... 38,4 36,3 34,5 35,5 35,8 Cafés... 46,2 44,8 43,1 41,9 42,2 Agences de voyages et OTSI... 35,2 34,9 34,2 36,1 37,1 Thermalisme et Thalassothérapie... 36,7 39,9 41,4 43,8 40,6 Remontées mécaniques... 33,0 31,4 33,8 36,7 36,6 Ensemble des Activités caractéristiques.. 39,4 37,2 35,7 36,6 37,2 INSEE RP 99, 90, 82,75 22

29 Derrière la quasi-égalité de l âge moyen France Rhône-Alpes dans les activités caractéristiques en 1999, on constate quelques écarts par activité entre la région et la France, imputables en général au recrutement des actifs saisonniers traditionnellement plus jeunes que la moyenne. Par exemple dans les villages de vacances (36,4 ans contre 38,8 France entière), le recrutement de salariés est à un niveau élevé en Rhône-Alpes en relation directe avec l activité des sports d hiver tandis que dans de nombreuses régions françaises le recrutement est au plus bas car les établissements sont souvent encore fermés à cette période de l année, l ouverture coïncidant souvent avec les vacances de printemps. Par contre, on ne constate pas d écart dans les remontées mécaniques puisque, quelle que soit la région, cette activité est au plus haut du recrutement à cette période de l année. Répartition par âge des actifs du tourisme en Rhône-Alpes Restaurants 22% 33% 22% 17% 4% 2% Hôtels 20% 33% 21% 18% 5% 3% Ag. de voyages et OTSI 10% 43% 27% 17% 3% 1% Villages de vacances et Autres 17% 33% 24% 20% 4% 1% Remontées mécaniques 13% 36% 30% 16% 4% 1% Cafés 7% 25% 27% 25% 9% 6% Campings 6% 18% 29% 35% 4% 7% Etbs. Thermaux 4% 19% 29% 31% 13% 4% 0% 20% 40% 60% 80% 100% - de 25 ans de 25 à 34 ans de 35 à 44 ans de 45 à 54 ans de 55 à 59 ans 60 ans et plus INSEE RP 99 Dans les remontées mécaniques et les villages de vacances, un actif sur deux a moins de 35 ans. Cette proportion est encore plus forte dans les agences de voyages et les OTSI, l'hôtellerie et surtout dans la restauration, où les moins de 25 ans représentent plus d un actif sur cinq. Il s agit, pour partie, d emplois en CDD et à temps partiel dans les stations de montagne et dans la restauration rapide en ville. 23

30 3. Le niveau d étude : une progression significative Les activités du tourisme ont longtemps été marquées par une faiblesse du niveau d étude des actifs. On retrouve cette spécificité en Rhône-Alpes bien sûr avec, en 1975, 63% des actifs qui n avaient aucun diplôme ou seulement le Certificat d Etudes Primaires (CEP). Les années 80 et 90 ont permis un sérieux rattrapage en la matière et, en 1999 en Rhône-Alpes, moins d un actif sur quatre (23%) est sans diplôme ou seulement avec le CEP, niveau légèrement inférieur à celui constaté France entière (26%) en Dans le même temps on constate : une forte augmentation des diplômes techniques CAP ou BEP passant de 22% à 38% des actifs entre 1975 et 1999 (pour la France entière ce pourcentage est légèrement inférieur en 99 (35%)) une augmentation des actifs ayant des diplômes d études supérieures, cette catégorie passant de 5% à 13% des actifs entre 1975 et Ce pourcentage est identique à ce qu il est pour l ensemble de la France. Les actifs du tourisme suivant le diplôme le plus élevé en Rhône-Alpes depuis 1975 / France 99 Rhône-Alpes France Diplôme Aucun / CEP... 63% 53% 37% 23% 26% BEPC... 7% 8% 9% 9% 10% CAP / BEP... 22% 29% 36% 38% 35% BAC... 4% 6% 12% 17% 16% Supérieur... 5% 4% 7% 13% 13% INSEE RP 99, 90, 82,75 En 1999, parmi les activités caractéristiques, les cafés ont le taux de "sans diplôme ou CEP" le plus élevé (34%). Cette forte proportion s explique, comme pour les cafés «France entière», par le fait que nombre d actifs d un certain âge encore en fonction dans cette activité ont démarré dans l activité avec le CEP qui leur donnait les acquis suffisants pour exercer cette profession. A l opposé sur l échelle des diplômes les actifs avec un diplôme d études supérieures représentent seulement 7% dans cette activité. Il faut rappeler que le CEP n a pratiquement plus d existence depuis que la scolarité obligatoire a entraîné les élèves bien au-delà de la sixième. Le BEPC sanctionne souvent maintenant un niveau de sortie de la scolarisation analogue à celui que représentait le CEP il y a une cinquantaine d années. 24

31 Le diplôme le plus élevé suivant l activité en Rhône-Alpes en 1999 Cafés 34% 11% 35% 14% 7% Etbs. Thermaux 27% 15% 30% 12% 15% Restaurants 24% 10% 40% 17% 9% Hôtels 23% 9% 39% 17% 12% Campings 21% 14% 32% 14% 18% Villages de vacances et Autres 18% 9% 34% 20% 19% Remontées mécaniques 17% 9% 45% 18% 11% Ag. de voyages et OTSI 7% 6% 15% 24% 47% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Aucun / CEP BEPC CAP / BEP BAC Supérieur INSEE RP 99 Les actifs des agences de voyages et OT SI sont, de loin, les plus diplômés en Rhône-Alpes comme en France. Près de trois sur quatre (71%) ont au moins le baccalauréat et 15% ont un CAP ou un BEP. La définition de diplômes de l enseignement supérieur (BTS) adaptés aux métiers des agences de voyages et des OTSI ainsi que l exigence de diplômes du supérieur pour pouvoir gérer une agence de voyages sont des facteurs forts qui ont permis d intégrer de nombreux diplômés du supérieur. L augmentation récente (de 90 à 99) la plus forte de l effectif de diplômés du supérieur se constate dans la restauration. Il faut savoir que la restauration rapide avec ses emplois à temps partiel est particulièrement attractive pour les étudiants. Dans cette activité les diplômés du supérieur représentent 20% des actifs contre seulement 9% dans la restauration traditionnelle. Par contre, on trouve une proportion plus forte (40%) de CAP/BEP dans la restauration traditionnelle que dans la restauration rapide (28%). Entre 1990 et 99, on a constaté que les emplois touristiques dans l hôtellerie baissent sensiblement et parallèlement c est dans ce secteur que la diminution des sans diplômes ou CEP est la plus importante (-3436 de sans diplômes ou CEP). On peut expliquer cette baisse par l externalisation d un certain nombre de services, en particulier le ménage, activité qui ne nécessite pas de diplôme et qui alors n est plus comptabilisé dans les activités caractéristiques du tourisme. 25

32 Chapitre IV : Le type d emplois occupés 26

33 1. Le statut des actifs : les non salariés sont encore fortement présents Si le statut de salarié est traditionnellement très largement dominant dans l ensemble des activités économiques (cf. tableau sur les données de cadrage du chapitre I) : 88% France entière et en Rhône-Alpes, les activités du tertiaire sont encore moins propices au statut de non-salariés avec 91% de salariés dans l ensemble de la France pour 90% en Rhône-Alpes. Dans les activités caractéristiques du tourisme en Rhône-Alpes en 1999, 24% des actifs ont le statut de non salarié. Cette caractéristique a tendance à s estomper. Ils étaient 37% à avoir ce statut en Cette caractéristique était imputable à deux facteurs principaux : Une tradition dans les commerces et activités de services qui voulait que le patron et souvent son épouse ne soient pas salariés de l entreprise. Une taille d entreprise assez petite qui conduit, au-delà du «patron», a un besoin de salariés en très petit nombre, un ou deux et parfois même aucun. Depuis 25 ans, on constate pour la France entière à la fois la réduction de la part des non salariés dans les actifs du tourisme mais aussi la baisse absolue de leur effectif. Cette caractéristique ne se retrouve pas en Rhône-Alpes, région dans laquelle les non-salariés ont certes vu leur part dans l ensemble des actifs du tourisme baisser mais leurs effectifs ont augmenté jusqu en Il s agissait d abord de créateurs de petites entreprises dans la restauration qui voyaient dans ce statut une liberté de manœuvre plus forte. L évolution récente du marché du travail et le resserrement de l activité conduit un certain nombre de ces actifs à changer de statut et à prendre celui de salarié. Malgré ces différents mouvements, on constate encore en 1999 dans le tourisme en Rhône-Alpes une proportion de non salariés (24%) plus importante que la moyenne dans l ensemble des activités économique française (12%). C est dans les campings que ce phénomène est le plus marqué avec 54% de non salariés alors qu ils n étaient seulement que 11% à avoir ce statut en Il s agit d un double effet : - d une part, en 1975 il y avait plus d établissements de ce type en station et donc ouverts à la période du recensement avec des salariés, or nombre d entre eux n ouvrent plus maintenant en hiver, - d autre part, il y a eu un développement de ce type d hébergement dans tout l espace rural de la région avec des établissements fermés à cette période de l année et dans lesquels on ne recense que le patron, souvent non salarié. 27

34 Dans les cafés, la proportion est quasiment aussi élevée (53%) mais les éléments d explication sont d une autre nature. Depuis 1975, on constate une baisse de la part des non salariés : ils étaient 76% a avoir ce statut en Cela tient au fait que cette activité est souvent exercée dans le cadre de très petits établissements dans lesquels seul le patron et souvent son épouse (avec le statut éventuellement d aide familiale) exerce l activité. La transformation de cafés en cafés restaurants a d abord concerné les établissements urbains qui ont souvent un nombre d employés assez important. Dans la restauration, on constate aussi une proportion assez élevée de non salariés (29%) mais qui a tendance à baisser. Dans l hôtellerie la fermeture de très petits établissements conduit à une baisse de la part des non salariés de 33% à 19% entre 1975 et Evolution de la part des salariés dans les activités caractéristiques en Rhône-Alpes depuis Effectif total % sal Effectif total % sal Effectif total % sal Effectif total % sal Hôtels % % % % Villages de Vacances et Autres % % % % Campings % % % % Restaurants % % % % Cafés % % % % Agences de voyages et OTSI % % % % Etbs. Thermaux % % % % Remontées mécaniques % % % % Ensemble des activités caractéristiques % % % % INSEE RP 99, 90, 82,75 On constate dans les villages de vacances et autres hébergements une augmentation légère de la part des non salariés mais important en nombre d effectifs. Ces hébergements étaient, en 1975, essentiellement des villages de vacances du «tourisme social» et employaient des salariés alors qu en 1999 l offre de gîtes et de chambres d hôtes s est fortement développée, à partir d initiatives privées, avec le statut de non salarié pour le dirigeant. Les évolutions restent cependant limitées. 28

35 2. Les catégories socioprofessionnelles : près d un actif sur deux est employé Comme on peut s y attendre les activités caractéristiques étant des activités de services aux particuliers, la première catégorie socioprofessionnelle est celle d employé avec 45% des actifs appartenant à cette catégorie en mars 1999 en Rhône-Alpes. Cette proportion est très légèrement inférieure à ce que l on constate en France dans les activités caractéristiques (47%). Cette catégorie de personnel est nettement plus présente dans le tourisme que dans l ensemble des activités en France (29%) et en Rhône-Alpes (27%) de même que dans les seules activités du tertiaire (36% en Rhône-Alpes et 37% dans l ensemble de la France). Autre caractéristique de ce secteur : avec un grand nombre de petites entreprises, on trouve une proportion élevée de chefs d entreprises (23%) soit une proportion quatre fois plus élevée que dans l ensemble du tertiaire en France (6%) et en Rhône-Alpes (7%.) et également plus élevée que dans l ensemble des commerces (17% en Rhône-Alpes et 15% en France). Les catégories socioprofessionnelles dans les activités caractéristiques Rhône-Alpes 1999 Commerçants Chefs d entreprises Prof. libérales Cadres Sup. Prof. Inter. Employés Ouvriers Hôtels... 18% 2% 12% 54% 13% Villages de Vacances et Autres... 7% 5% 26% 48% 14% Campings... 53% 3% 6% 26% 12% Restaurants... 29% 2% 8% 47% 15% Cafés... 51% 5% 4% 36% 4% Agences de voyages et OTSI... 7% 10% 39% 39% 6% Etb.Thermaux... 0% 2% 27% 64% 7% Remontées mécaniques... 2% 2% 18% 18% 60% Ens. des activités caractéristiques.. 23% 3% 13% 45% 16% INSEE RP 99 Troisième élément marquant de la structure par catégorie socioprofessionnelle est le poids réduit des cadres supérieurs (3%) nettement moins élevé que dans les commerces (8%) et dans le tertiaire (14%) de la région. Cette part reste stable entre 1975 et Dans le même temps, la catégorie «professions intermédiaires» progresse de 8% à 13%. Le secteur reste malgré tout caractérisé par la faiblesse de l encadrement qui conduit les acteurs soit à quitter le secteur soit à tenter la création de leur propre entreprise pour pouvoir évoluer dans leur statut. On retrouve ainsi une certain nombre de responsables dans la catégorie «chef d entreprise» au lieu de les voir appartenir à la catégorie «cadres supérieurs». 29

36 La catégorie ouvrier est relativement peu présente dans les activités du tourisme (16%). Cela tient au fait que, dans les HCR qui représentent le gros des effectifs, les employés sont en salle, à la réception ou dans les étages tandis que les ouvriers sont en cuisine. Le seul secteur dans lequel la catégorie «ouvrier» est fortement présente est celui des remontées mécaniques où près de deux actifs sur trois (60%) sont ouvriers. Il s agit en l occurrence du personnel en charge de la maintenance du matériel et des travaux extérieurs. Les catégories socioprofessionnelles dans les activités caractéristiques Région Rhône-Alpes depuis % 3% 13% 45% 16% % 2% 11% 40% 17% % 2% 10% 36% 17% % 3% 8% 33% 19% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Com. Chefs d entreprises Prof. libérales Cadres Sup. Prof. Inter. Employés Ouvriers INSEE RP 99, 90, 82,75 Si la répartition entre homme et femme est sensiblement égale parmi les actifs du secteur, on ne retrouve pas cette égalité lorsque l on analyse la répartition par catégorie socioprofessionnelle. La catégorie «employé» est d abord l apanage des femmes qui occupent plus de deux emplois sur trois (61%).A l inverse, les hommes sont plus nombreux à être chef d entreprise (27% contre 20% chez les femmes) et dans la catégorie «ouvrier» (27% contre seulement 5% de femmes). Il s agit là d une forte présence masculine en cuisine et dans les remontées mécaniques. Catégories socioprofessionnelles dans le tourisme en Rhône-Alpes en 1999 Femmes 20% 2% 12% 61% 5% Hommes 27% 4% 13% 29% 27% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Com. Chefs d'entreprise Cadres sup. Prof. Inter. Employés Ouvriers INSEE RP 99 30

37 3. Le contrat de travail : un peu moins de deux salariés sur trois sont en CDI Un peu moins de deux salariés sur trois (62%) sont en CDI dans le tourisme en Rhône-Alpes en Ce résultat est inférieur à ce que l on constate pour l ensemble des salariés hors fonction publique en France et en Rhône-Alpes (environ 4 sur 5). Les salariés du tourisme, en contrat à durée déterminée représentent un salarié sur trois des activités caractéristiques alors qu ils représentent en moyenne moins de 12% des salariés hors fonction publique en Rhône-Alpes (9,6% tous salariés confondus). Le caractère saisonnier de l activité touristique induit naturellement le recours à des emplois à durée déterminée. Dans la région, l existence d une période d activité saisonnière en hiver sur les départements Alpins induit une proportion de CDD plus élevée que la moyenne nationale. Au moment du recensement, les effectifs salariés saisonniers 5 représentent 56% des effectifs des permanents dans les zones ayant une activité d hiver en Rhône-Alpes. Tous ces emplois sont bien sûr des CDD. Le statut des salariés du tourisme en Rhône-Alpes en 1999 Cafés (47%) 77% 20% 1% 2% Ag. de voyages et OTSI (93%) 77% 18% 1% 5% Restaurants (71%) 73% 20% 5% 2% Etbs. Thermaux (99%) 62% 37% 2% Hôtels (81%) 58% 36% 4% 1% Campings (46%) 50% 43% 2% 5% Villages de vacances et Autres (92%) 39% 58% 1% 3% Remontées mécaniques (97%) 27% 72% Ens. des activités caractéristiques (76%) 62% 33% 3% 2% Entre parenthèses : part des salariés dans l activité. 0% 20% 40% 60% 80% 100% CDI CDD Apprentis Autres INSEE RP 1999 On constate que les activités fortement concentrées en zone urbaine (cafés, agences de voyages, OTSI et restaurants) ont une forte majorité de CDI, environ trois salariés sur quatre. Les activités plus directement soumises à la saisonnalité font un usage des CDD d autant plus fort que la saisonnalité pèse sur l activité et que celle-ci est au sommet de son recrutement en mars date des données recueillies comme pour les remontées mécaniques (72% de CDD). 5 Les emplois saisonniers en Rhône-Alpes op. cité p 68 31

38 4. Le temps de travail : un actif sur quatre est à temps partiel Avec 25% d actifs à temps partiel, les activités caractéristiques du tourisme en Rhône-Alpes sont, en 1999, au niveau de la moyenne nationale pour les activités du tourisme et au-dessus de l ensemble des activités en Rhône-Alpes (19%) et en France (17%). Temps partiel et temps complet dans les activités du tourisme en Rhône-Alpes Suivant le sexe en 1999 % Temps complet Hommes Femmes Ensemble Effectif total % Temps complet Effectif total % Temps complet Effectif total Hôtels... 91% % % Villages de Vacances et Autres... 90% % % Campings... 82% % % 828 Restaurants... 83% % % Cafés... 84% % % Agences de voyages et OTSI... 90% % % Etb. Thermaux... 97% % % Remontées mécaniques... 94% % % Ensemble des activités caractéristiques.. 87% % % INSEE RP 1999 Le temps partiel est peu fréquent dans les secteurs saisonniers qui sont en pleine activité comme les remontées mécaniques. Les secteurs moins soumis à la pression de la fréquentation touristique ont un niveau de temps partiel plus élevé. Deux secteurs font particulièrement appel au temps partiel, le thermalisme et la restauration. En ce qui concerne le premier, cette pratique est imputable en partie à l exercice libéral dans certaines activités (Massage, Kinésithérapie). Pour la restauration, deux facteurs concourent au taux élevé de salariés à temps partiel (30%). Le premier tient au développement du repas de midi pris hors du domicile qui a contribué à une activité de restauration seulement à midi et donc qui fait appel à des temps partiels. L autre est lié au fort développement de la restauration rapide qui utilise pour son fonctionnement en continu une forte proportion de personnes à temps partiel (52%) égale au double de ce qu elle est dans la restauration traditionnelle. Cette pratique touche beaucoup plus les femmes que les hommes puisque dans ce nouveau type d établissement, deux femmes sur trois sont à temps partiel. 32

39 Les écarts entre les sexes dans les activités du tourisme sont plus marqués avec 36% des femmes qui sont à temps partiel en France et seulement 13% des hommes (France 14%). La baisse des emplois à temps complet est plus forte chez les femmes que chez les hommes entre 1990 et Temps partiel et temps complet dans le tourisme suivant le sexe Rhône-Alpes en 1990 et % 80% 10% 27% Temps partiel 13% 36% 60% 40% 90% 73% Temps complet 87% 64% 20% 0% Hommes Femmes Hommes Femmes INSEE RP 1999, 90 33

40 5. Les non salariés : plus d une entreprise sur deux a au moins un salarié Traditionnellement les activités caractéristiques du tourisme étaient caractérisées par un grand nombre d entreprises sans salariés. Cette particularité a tendance à s estomper en France et aussi en Rhône-Alpes. Dans la région, le nombre d indépendants est passé de près de en 1975 à un peu moins de en 1999, soit une baisse de 44%. Ces personnes gèrent la plupart du temps de très petites entreprises. Cette baisse se constate d abord dans les cafés dont les effectifs d indépendants passent d environ à traduisant souvent la fermeture des établissements. Le mouvement a eu aussi une certaine ampleur dans l hôtellerie avec une baisse de du nombre d indépendants. Une partie seulement correspond à des fermetures d établissements, l autre étant plutôt due à la croissance de l activité impliquant l appel à un salarié et l adoption d un statut de salarié par une personne de la famille du «patron» qui jusqu alors travaillait sans aucun statut. Les non salariés du tourisme en Rhône-Alpes 80% 60% 62% % % % % 20% 25% 13% 28% 17% 31% 21% 38% 11% % % indépendants % employeurs % aide familiaux effectifs non salarié INSEE RP 1999, 90, 82 Face à la baisse du nombre des indépendants, le nombre des employeurs augmente depuis 1975 pour représenter, en 1999, 52% des non salariés du tourisme. Cette croissance est très forte dans la restauration ( personnes). Le développement de cette activité est particulièrement fort puisque dans le même temps le nombre des indépendants a augmenté d environ

41 L autre secteur dans lequel les deux catégories augmentent en même temps est celui des villages de vacances et autres hébergements. Dans ce cas, les non-salariés indépendants représentent une proportion élevée mais ils sont peu nombreux (245 personnes : ils sont le plus souvent responsables de gîtes et n emploient au mieux que des aides familiaux. Les non salariés selon leur statut en Rhône-Alpes en 1999 Employeur Indépendant (sans salarié) Aide familial Part de non salariés Hôtels... 65% 22% 13% 19% Villages de Vacances et Autres... 44% 46% 10% 8% Campings... 44% 45% 11% 54% Restaurants... 54% 34% 11% 29% Cafés... 32% 59% 9% 53% Agences de voyages et OTSI... 57% 41% 2% 7% Etbs.Thermaux % 0% 0% 1% Remontées mécaniques... 28% 70% 2% 3% Ensemble des activités caractéristiques. 52% 38% 11% 24% INSEE RP 1999 Les hôtels (65%) sont l activité dans laquelle la catégorie «employeur» pèse le plus : ils sont environ en Les agences de voyage et les OTSI ont eux aussi un taux élevé d employeur (57%) mais les effectifs concernés sont nettement plus réduits (202 personnes). Les effectifs sont particulièrement réduits dans le thermalisme et la thalassothérapie et dans les remontées mécaniques, les 124 indépendants semblant plutôt être liés à une activité d expert en remontées mécaniques ou neige artificielle. Mais il peut s agir aussi de moniteurs de ski qui ne figure normalement pas dans ce code de la nomenclature. 35

42 Conclusion Rhône-Alpes : deuxième région pour l emploi touristique 36

43 Rhône-Alpes, deuxième région pour l emploi touristique en France La région Rhône-Alpes 2 ième région française en termes de population et d actifs du tourisme après l Ile de France et devant PACA, 3 ième en termes de poids du tourisme dans les actifs derrière la Corse et PACA, plus d un actif du tourisme sur dix (11,7%) y travaille en mars 1999, une forte attractivité en hiver qui contribue à ce positionnement. Avec près de emplois dans les activités du tourisme début 2004, la région connaît une croissance forte de l emploi touristique (+9,9%) entre 1999 et 2004 légèrement supérieure à celle estimée pour la population permanente. La contribution du tourisme à l emploi régional reste forte en Rhône-Alpes qui se place devant l Ile de France (3,6%) mais à égalité avec Languedoc-Roussillon où l activité est plutôt à son point bas au mois de mars. De 1975 à 1999, l emploi touristique dans la région a augmenté de 46% alors qu en France il n augmentait que de 33%. Cette croissance a été particulièrement soutenue (+24%) entre 1982 et Rhône-Alpes offre une activité touristique aussi bien en hiver qu en été en particulier avec le renforcement de la pratique du tourisme en montagne, y compris en station de sport d hiver, et le développement du tourisme vert. Elle bénéficie aussi d un fort potentiel de tourisme lié à son activité économique forte, tourisme urbain et tourisme d affaires, mais sa position très centrale et le développement du TGV réduit sans doute la fréquentation, strictement touristique (plus besoin de dormir sur place). Sur l ensemble du territoire national, on assiste à une concentration de la population et des activités économiques dans un petit nombre de région dont Rhône-Alpes fait partie. On constate donc une croissance de la population permanente, de nouveaux résidents qui s installent après avoir découvert la région en tant que touriste. Au delà d une tradition gastronomique avérée, la région, fortement urbanisée, a développé pour la population permanente comme pour les touristes un secteur de la restauration fort (44%), qui reste cependant, en proportion, inférieur à ce qu il est «France entière» (50%). Le deuxième secteur en matière d emploi touristique est celui de l hôtellerie (25% soit 1 point de plus que «France entière»). Bien sûr, à cette période de l année, certaines activités comme les remontées mécaniques sont au plus haut et la région concentre environ deux emplois sur trois de cette activité. Les villages de vacances et autres hébergements ne sont pas tous ouverts à cette 37

44 période de l année, mais une partie d entre eux fonctionne à plein ce qui donne à la région un poids élevé (22%) dans l ensemble de la France pour l emploi dans cette activité. La région est une des dernières à conserver un assez bon niveau à l activité thermalisme et thalassothérapie avec 16% des emplois nationaux de cette activité se classant en tête devant Aquitaine. Les emplois touristiques dans la région se répartissent entre les départements de façon disproportionnée, quatre départements concentrant 3 emplois du tourisme sur 4. Le Rhône est le premier département, avec 21% des actifs des activités caractéristiques du tourisme de la région. Viennent ensuite la Haute-Savoie et la Savoie, avec environ 20% chacun et enfin, l Isère avec 16%. L Ardèche est le département qui accueille le moins d actifs du tourisme (4%) : Il faut noter cependant que c est la basse saison dans ce département. En Rhône-Alpes, la part des femmes dans les activités caractéristiques s élève à 50% autant qu en France (49%). On les retrouve surtout dans les établissements thermaux (75%) et les agences de voyages et les OTSI (73%).Par contre elles sont très peu présentes dans les remontées mécaniques où 72% des actifs sont des hommes. La baisse de l âge moyen des actifs dans les activités caractéristiques constatée depuis 1975 a tendance à se ralentir. En 1999, ils avaient un âge moyen de 36,6 ans, soit 0,6 ans de moins que les actifs de la France. Ceci s explique d une part en raison de l appel à des salariés saisonniers en station qui se fait traditionnellement vers des actifs plus jeunes, d autre part dans la restauration, en particulier dans la restauration rapide, par l appel à du personnel plus jeune que la moyenne. En 1999, seulement 23% des actifs sont sans diplôme ou ont le CEP, alors qu ils étaient 63% en La baisse des «sans diplômes ou CEP» se fait en faveur des diplômes techniques, CAP ou BEP (38% des actifs en 1999) et des diplômes d études supérieures (13%). Cela traduit une meilleure professionnalisation du secteur. Le statut de non-salarié a tendance à s estomper, passant de 37% des actifs du tourisme à 24% entre 1975 et Cela s accompagne d une baisse similaire de la catégorie des Commerçants et Chefs d entreprises qui traduit la disparition de très petits établissements sans salariés. Dans la région, on constate en mars 1999, un taux de CDD (33%) nettement supérieur à celui constaté en France (17%). L existence d une saison d hiver prégnante en Rhône-Alpes conduit les employeurs à faire appel à des saisonniers sur des contrats à durée déterminée. C est le cas d un peu moins de trois actifs sur quatre dans les remontées mécaniques. 25% d actifs dans le tourisme travaillent à temps partiel : ce sont plus souvent des femmes (36%) que des hommes (13%). Cette pratique est en progression significative avec le développement de la restauration rapide qui compte deux femmes sur trois à temps partiel en mars

45 2 ième Partie : Une diversité départementale qui fait la richesse de la région. 39

46 L Ain 40

47 Chapitre I : L Ain : une croissance soutenue et une dynamique forte 41

48 1. Cinquième département de la région, le département de l Ain a connu une croissance soutenue au cours des 20 dernières années. Avec un poids dans l ensemble de la population de la région Rhône-Alpes de 9% en mars 1999, le département se classe en cinquième position en terme de population permanente derrière la Haute Savoie et devant la Drôme, la Savoie et l Ardèche. La croissance de la population a été forte depuis 1982 dans l Ain avec un taux (23,1%) supérieur de 10,6 points à celui constaté en Rhône-Alpes. En terme de taux de croissance de la population, le département se classe second derrière la Haute Savoie (27,7%) et devant l Isère (16,8%). Dans le même temps le nombre d actifs occupés augmente aussi nettement plus vite (24,3%) que la moyenne régionale (12,6%). Durant la période , la croissance de la population permanente (9,4%) marque un léger ralentissement et le département garde la deuxième place en termes de croissance. Durant cette même période, le département passe au premier rang pour la croissance de la population active (10,2%) devant la Haute-Savoie (8,5%) en réalisant un score double de celui constaté en région. L emploi des activités caractéristiques augmente moins vite que l ensemble des actifs dans le département avec +17,3% entre 82 et 99 alors que dans la région la croissance atteint +34,7% sur la même période. Comme dans la région la croissance de l emploi touristique s est ralentie depuis 1990 passant de 12,9% de 1982 à 1990 (1,5% en moyenne par an) à 3,9% depuis 1990 (0,4% en moyenne par an). On constate le même type de ralentissement au niveau régional mais la croissance de l emploi touristique du département reste toujours inférieure à celle constatée en région. Données de cadrage : Ain en 1999 Rhône-Alpes Ain Population Population Tertiaire Population Population Tertiaire totale active totale active Effectifs Part des femmes 51,2% 44,8% 53,7% 50,4% 42,9% 54,2% Part des salariés 88,0% 89,5% 87,5% 89,5% INSEE RP 99 42

49 Le taux d actifs occupés dans la population départementale (37%) est inférieur à celui constaté en Rhône-Alpes (40%). Par ailleurs, l Ain est le département le moins marqué par l emploi dans le tertiaire (60%), 8 points de moins que la moyenne en région et 12 points de moins par rapport à la moyenne nationale. C est le département le plus marqué par l emploi industriel (29%). Si la proportion de femmes dans la population est voisine de celle constatée en région, l écart est plus sensible chez les actifs où les femmes représentent près de 2 points de moins, cela est imputable aux emplois industriels puisque dans le tertiaire la proportion de femme est légèrement plus forte dans l Ain qu en moyenne dans la région. La part des salariés dans les actifs est équivalente à celle constatée en moyenne dans la région. 2. Dans l Ain, début 2004, on estime à près de le nombre des emplois dans les activités caractéristiques du tourisme. On estime à le nombre d emplois dans les activités caractéristiques dans le département, en Cela donne une croissance de 2,3%, par rapport à 1999, alors que dans le même temps on estime la croissance de la population active à un peu moins de 9%. Le poids du tourisme dans l emploi a donc eu tendance à baisser depuis L emploi dans les activités caractéristiques Ain : estimation 2004 Estimation 2004 Evolution 1999 / 2004 Hôtels ,0% Autres hébergements ,6% Restaurants et Cafés ,2% Autres activités (Ag. de voyages et OTSI, Etbs. Thermaux et Remontées mécaniques) ,8% Ensemble des activités caractéristiques ,3% UNEDIC / INSEE RP 99 La croissance estimée de l emploi touristique depuis 1999 est faible. Elle concerne avant-tout les restaurants et un peu l hôtellerie, alors que l emploi dans les autres activités caractéristiques est estimé en baisse. 6 Estimation réalisée à partir de l évolution de la part des salariés entre 90 et 99 dans le recensement et de l évolution récente des salariés UNEDIC de 1998 à

50 La période à laquelle le dénombrement du recensement est effectué (mois de mars) ne prend pas en compte les actifs du tourisme embauchés pour accompagner la demande estivale. Le département de l Ain se caractérise par un niveau d emploi salarié supplémentaire en été de l ordre de 10% 7, toutefois cela n accroît pas fortement le niveau de l emploi touristique. En mars 1999, les activités caractéristiques du tourisme employaient personnes dans l Ain soit environ 2,9% des actifs du département et 1 point de moins qu en moyenne dans la région. L Ain se classe ainsi au sixième rang des départements de la région après la Drôme et devant le Rhône et la Loire en % Emplois des activités caractéristiques par département Les emplois des activités caractéristiques dans l emploi départemental 6,2% 19,7% 2,9% 7,0% 7,5% 20,7% 2,5% 2,6% 16,3% 19,5% 3,4% 11,0% 3,9% 6,3% Poids de Rhône-Alpes dans la France : 11,7% 3,6% 3,2% Rhône Alpes : 3,9% En %, INSEE RP 99 A cette date, les emplois des activités caractéristiques dans l Ain représentent 6,2% des emplois des activités caractéristiques de Rhône-Alpes. Le département se situe ainsi au septième rang des départements de Rhône-Alpes en matière d emplois touristiques précédé par la Drôme et suivi par l Ardèche (3,9%). Le département occupait la sixième place en 1975, 1982 et 1990 devançant la Drôme. 7 Les emplois saisonniers en Rhône-Alpes : dossier INSEE Rhône-Alpes/ORT n 135 Octobre

51 3. Le premier employeur est le secteur de la restauration Traditionnellement comptabilisé dans les activités caractéristiques du tourisme, même si une partie de l activité de ce secteur n est pas strictement touristique, le secteur de la restauration représente le premier employeur des activités caractéristiques avec 49% des actifs soit plus de actifs. C est à peine moins que la proportion (50%) constaté en France, mais 5 points de plus qu en moyenne dans la région. Le deuxième secteur est celui de l hôtellerie qui représente 29% des actifs du tourisme dans l Ain pour plus de actifs. En termes de contribution de l emploi hôtelier à l emploi touristique, l Ain se classe en deuxième position dans les départements de Rhône-Alpes, devancé seulement par la Haute-Savoie. Elle se situe 4 points au-dessus de la moyenne régionale et 5 points au-dessus de la moyenne nationale. L emploi dans les activités caractéristiques dans l Ain, en Rhône-Alpes et en France 1999 Restaurants Hôtels Cafés Ag. de voyages et OTSI Villages de Vacances et Autres Remontées mécaniques Campings Etbs Thermaux 1% 1% 1% 1% 1% 1% 1% 3% 5% 6% 4% 2% 5% 8% 8% 7% 10% 12% 25% 24% 29% 44% Ain Rhône Alpes France 49% 50% 0% 10% 20% 30% 40% 50% INSEE RP 99 Les cafés sont le troisième employeur (avec 550 actifs) dans les activités caractéristiques, moins présents que sur l ensemble de la France (12% contre 10% en Ain), mais plus présents qu en moyenne dans la région (8%). L Ain se situe en troisième position pour la contribution de l emploi dans les cafés à l emploi touristique derrière, l Ardèche et la Loire et à égalité avec la Drôme. 45

52 Les agences de voyages et les OTSI emploient 5% des actifs soit 269 personnes. Ce secteur a un poids équivalent à celui constaté dans la région. Les villages de vacances et autres hébergements représentent 3% des actifs contre 8% en Rhône-Alpes. Ces activités sont parmi les plus soumises aux fluctuations saisonnières. Les autres activités remontées mécaniques, campings, thermalisme et thalassothérapie regroupent au total moins d un emploi sur 20 des activités caractéristiques dans le département. Poids des actifs du tourisme dans l Ain dans les actifs du tourisme en Rhône-Alpes en 1999 Ain Rhône-Alpes % Ain Hôtels ,3% Villages de vacances et Autres ,6% Campings ,4% Restaurants ,0% Cafés ,4% Agences de voyages et OTSI ,6% Thermalisme et Thalassothérapie ,4% Remontées mécaniques ,4% Ensemble des activités caractéristiques ,2% INSEE RP 99 Hormis, les villages de vacances et autres hébergements et les remontées mécaniques, le poids des autres activités de l Ain dans la région oscille entre 5,5% et 7,5%. 46

53 4. Une croissance assez soutenue entre 1982 et 1990 On constate une baisse de l emploi dans les activités caractéristiques (-4,3%) entre 1975 et 1982 imputable pour l essentiel à la très forte baisse (-324 emplois) des effectifs du thermalisme et de la thalassothérapie analogue en taux à celle constatée dans la région (-61%). (Reclassement d établissements dans la catégorie maison de retraite). L emploi touristique du département a connu entre 1982 et 1990 une croissance assez soutenue (12,9%) qui reste toutefois inférieure de 11 points à celle constatée dans la région. Cette croissance est d abord due aux restaurants qui créent 832 emplois, soit environ 200 de plus que la croissance nette de l emploi dans les activités caractéristiques. Dans le même temps, mais sur des effectifs bien inférieurs, les agences de voyages et les OTSI qui passent de 72 à 160 actifs et les campings (de 52 à 84 actifs) ont connu des taux de croissance plus élevés (respectivement +122 % et +62%). Evolution des activités caractéristiques dans l Ain depuis Remontées mécaniques Etbs. Thermaux Ag. de voyages et OTSI Cafés Restaurants Campings Villages de vacances et Autres Hôtels INSEE RP 99, 90, 82, 75 Depuis 1990, l emploi n a augmenté que de 3,9%, soit moins de la moitié du taux constaté dans la région. Le premier secteur qui perd des emplois est celui de l hôtellerie (-494 soit 23%), tandis que le secteur de la restauration continue d embaucher, avec un niveau de création d emploi qui compense presque la perte dans l hôtellerie. Ce secteur profite de deux facteurs de développement : le premier est la transformation de certains cafés en cafés restaurants pour satisfaire aux évolutions de la législation en matière de service de plats, 47

54 le développement des repas de midi pris hors du domicile encouragé par la mise en place des tickets restaurants. Les actifs des activités caractéristiques dans l Ain depuis Evolution 1975/ Evolution 1982/ Evolution 1990/99 Hôtels % % % Villages de Vacances et Autres % % % Campings % % 53-37% Restaurants % % % Cafés % % % Agences de voyages et OTSI % % % Thermalisme et Thalassothérapie % 24-88% % Remontées mécaniques % 20-77% % Ensemble des activités caractéristiques ,3% ,9% ,9% INSEE RP 99, 90, 82, 75 Sur l ensemble de la période, les cafés dans le département comme à peu près partout en France perdent régulièrement des emplois soit pour cause de fermeture soit pour cause de passage à l activité café-restaurant pour répondre aux évolutions de législation. 48

55 Chapitre II : Les actifs qui occupent ces emplois 49

56 1. Le sexe : plus d un actif du tourisme sur deux est une femme Avec 53% de femmes, les activités caractéristiques du tourisme font appel, dans l Ain en 1999, à une proportion de femmes nettement supérieure à celle que l on constate dans l'ensemble des activités économiques du département (43%) mais à une proportion inférieure à celle constatée dans le tertiaire (54% de femmes). Cette proportion est supérieure de 3 points à celle constatée en moyenne dans les activités caractéristiques de la région. On constate en France comme en Rhône-Alpes, que la part des femmes a tendance à baisser dans les activités caractéristiques (en 1975 France 54% et Rhône-Alpes 55%). Cette situation ne se retrouve pas exactement dans l Ain. Les évolutions des effectifs dans l hôtellerie permettent de tenter une interprétation des fluctuations du taux de femmes dans l emploi. En effet on constate que lors de la baisse des effectifs, le taux augmente et lors de l augmentation des effectifs le taux baisse, comme si le personnel sur lequel joue la régulation est le personnel masculin. Les activités caractéristiques qui, en 1999, s écartent de la moyenne départementale sont : d'une part les remontées mécaniques dans lesquelles la présence masculine est nettement plus marquée, 76% des actifs sont des hommes. d'autre part les agences de voyages et les offices de tourisme et syndicats d'initiatives dans lesquels les femmes sont nettement majoritaires, avec 75% des actifs. Part des femmes dans les activités caractéristiques : Evolution dans l Ain depuis 75 / Rhône-Alpes 1999 Ain Rhône-Alpes Hôtels... 48% 56% 50% 54% 52% Villages de vacances et Autres... 73% 69% 56% 60% 56% Campings... 65% 54% 57% 60% 46% Restaurants... 52% 58% 54% 51% 48% Cafés... 66% 59% 59% 56% 51% Agences de voyages et OTSI... 65% 72% 58% 75% 73% Thermalisme et Thalassothérapie... 66% 71% 83% 52% 75% Remontées mécaniques... 4% 5% 40% 24% 28% Ensemble des Activités caractéristiques.. 55% 58% 54% 53% 50% INSEE RP 99, 90, 82,75 50

57 2. L âge : des actifs plus jeunes que dans l ensemble de l économie On retrouve dans l Ain la même caractéristique des actifs du tourisme que celle constatée pour ces actifs dans la région ou en France : ils sont plus jeunes que dans l ensemble de l économie. En France l âge moyen des actifs est 40 ans alors qu ils ont en moyenne un peu plus de 37 ans dans les activités caractéristiques que ce soit en France ou en Rhône-Alpes. L âge moyen des actifs du tourisme dans l Ain est de 37,5 ans, il a baissé régulièrement depuis 1975, comme il a baissé dans l ensemble des activités économiques. Outre l abaissement de l âge de la retraite qui touche toutes les activités (avant 2003), l usage répété de la retraite anticipée dans les plans sociaux pour les activités industrielles a contribué a cette baisse. Dans les activités caractéristiques du tourisme où le mouvement général est à l embauche sur la période (75 à 99) et non aux plans sociaux, ce sont des jeunes qui sont embauchés entraînant également une baisse de l âge moyen. On reconnaît aussi que certains métiers du tourisme ont des contraintes en matière d horaires (finir tard le soir par exemple) qui conduisent certains actifs à changer de secteur à partir d un certain âge. On constate dans l Ain des variations de l âge moyen liées aux fluctuations des effectifs dans les différentes activités. Age moyen des actifs dans les activités caractéristiques dans l Ain depuis 1975 et Rhône-Alpes en 1999 Ain Rhône-Alpes Hôtels... 38,5 39,2 36,0 37,7 36,2 Villages de vacances et Autres... 40,4 37,7 38,5 42,1 36,4 Campings... 41,3 41,0 38,7 46,2 43,5 Restaurants... 38,4 36,7 35,8 36,4 35,5 Cafés... 46,8 46,4 42,5 42,6 41,9 Agences de voyages et OTSI... 32,1 35,6 36,5 34,6 36,1 Thermalisme et Thalassothérapie... 38,1 40,0 53,3 37,7 43,8 Remontées mécaniques... 32,9 34,5 46,5 29,7 36,7 Ensemble des Activités caractéristiques.. 39,8 39,4 36,8 37,5 36,6 INSEE RP 99, 90, 82,75 51

58 Dans l hôtellerie, les périodes durant lesquelles l effectif diminue (75 à 82 et 90 à 99) s accompagnent d une augmentation de l âge moyen tandis que les périodes de recrutement voient l âge moyen baisser. Dans la restauration, la forte croissance des effectifs entre 1975 et 1990 a vu l âge moyen baisser mais, depuis 1990, l augmentation de 19% des effectifs n a pas eu d effet à la baisse sur l âge moyen, qui a même légèrement augmenté. On constate quelques écarts entre l âge moyen dans l Ain et celui en Rhône-Alpes pour les activités caractéristiques en 1999, mais qui concerne plutôt des activités à faible effectif dans le département. Il s agit d une part des villages de vacances et autres hébergements et des campings dans lesquels le recrutement est au plus bas dans le département en cette période de l année alors qu il est au plus haut dans les départements alpins de la région. Les personnels recrutés comme saisonniers sont toujours plus jeunes que les permanents. D autre part, les actifs des remontées mécaniques et du thermalisme qui sont nettement plus jeunes dans le département qu en Rhône-Alpes. Le recrutement dans ces activités a été particulièrement fort entre 1990 et Répartition par âge des actifs du tourisme dans l Ain Remontées mécaniques 32% 45% 18% 5% Ag. de voyages et OTSI 13% 42% 27% 14% 4% Restaurants 24% 27% 20% 22% 6% 2% Hôtels 21% 28% 20% 21% 6% 4% Etbs. Thermaux 12% 34% 28% 15% 4% 6% Villages de vacances et Autres 6% 26% 22% 32% 11% 2% Cafés 6% 22% 28% 28% 11% 5% Campings 15% 40% 15% 8% 23% 0% 20% 40% 60% 80% 100% - de 25 ans de 25 à 34 ans de 35 à 44 ans de 45 à 54 ans de 55 à 59 ans 60 ans et plus INSEE RP 99 Dans l'hôtellerie, la restauration et surtout dans les remontées mécaniques, les très jeunes (- de 25 ans) sont particulièrement présents. On les retrouvera sur des emplois de type CDD. Les Agences de voyages ont beaucoup recruté de personnel qualifié qui est légèrement plus âgé, d où une forte proportion de ans. Comme partout en France le recrutement dans la restauration rapide est un recrutement de personnels jeunes (âge moyen 30 ans contre 37 dans la restauration traditionnelle), les moins de 25 ans représentent plus du tiers des effectifs dans la restauration rapide alors qu ils ne sont qu un sur cinq dans la restauration traditionnelle. 52

59 3. Le niveau d étude : des personnels encore peu diplômés Les activités du tourisme ont longtemps été marquées par une faiblesse du niveau d étude des actifs. On retrouve cette spécificité dans l Ain bien sûr avec, en 1975, deux actifs sur trois qui n avaient aucun diplôme ou seulement le Certificat d Etudes Primaires (CEP). Les années 80 et 90 ont permis un sérieux rattrapage en la matière et, en 1999, seulement trois actifs sur dix sont sans diplôme ou possèdent seulement le CEP ; toutefois, ce niveau reste supérieur de 7 points à celui constaté dans la région. Dans le même temps on enregistre : une forte augmentation des diplômes techniques CAP ou BEP qui augmentent de 22% à 38% des actifs entre 1975 et 1999, une augmentation des actifs ayant des diplômes d études supérieures, cette catégorie passant de 4% à 8% des actifs entre 1975 et Ce pourcentage reste toutefois nettement inférieur à ce qu il est dans la région ou France entière (13%). Les actifs du tourisme suivant le diplôme le plus élevé dans l Ain depuis 1975 / Rhône-Alpes 99 Ain Rhône-Alpes Diplôme Aucun / CEP... 65% 59% 40% 30% 23% BEPC... 6% 7% 9% 10% 9% CAP / BEP... 22% 28% 38% 38% 38% BAC... 3% 3% 10% 13% 17% Supérieur... 4% 3% 3% 8% 13% INSEE RP 99, 90, 82,75 Les cafés sont le plus souvent la seule activité dans laquelle les «sans diplôme ou CEP» représentent plus de 30 % des actifs (Rhône-Alpes : 34% - France : 33%), cela est aussi le cas dans l Ain. Mais dans ce département il y a beaucoup d activités caractéristiques avec un taux élevé (taux supérieur ou égal à 30%) de cette catégorie de personnes. 53

60 Seuls échappent à cette règle les agences de voyages et les OTSI dans lesquels on trouve le plus de diplômés du supérieur (42%). En France et en Rhône-Alpes le taux est supérieur de 5 points à celui constaté dans le département. Si dans les établissements thermaux et les remontées mécaniques, on trouve une proportion assez élevée de personnes ayant un diplôme (CAP-BEP, Bac ou supérieur), on ne doit pas oublier que ces activités représentent des effectifs réduits dans le département. Le diplôme le plus élevé suivant l activité dans l Ain en 1999 Hôtels 33% 10% 38% 14% 6% Cafés 33% 7% 44% 9% 7% Restaurants 31% 12% 41% 11% 5% Villages de vacances 30% 9% 30% 16% 16% Campings 30% 8% 32% 8% 23% Etbs. Thermaux 18% 13% 39% 15% 15% Ag. de voyages et OTSI 11% 4% 14% 29% 42% Remontées mécaniques 4% 24% 33% 22% 17% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Aucun / CEP BEPC CAP / BEP BAC Supérieur INSEE RP 99 Dans la restauration, le nombre de diplômés du supérieur est multiplié par près de 6 entre 1990 et En général en France, ce mouvement est surtout initié par la restauration rapide qui embauche à temps partiel des étudiants qui trouvent là une façon plutôt simple de financer leurs études. Dans l Ain, on retrouve ce phénomène qui semble avoir aussi fortement touché la restauration traditionnelle puisque la part des diplômés du supérieur dans l ensemble de la restauration était de 1% en 1990 alors qu elle est de 5% en 1999 dans la restauration traditionnelle et elle est de 7% dans la restauration rapide. 54

61 Chapitre III : Le type d emplois occupés 55

62 1. Le statut des actifs : les non salariés sont encore fortement présents Si le statut de salarié est traditionnellement très largement dominant dans l ensemble des activités économiques (cf. tableau sur les données de cadrage du chapitre I) : 88% en France et en Rhône- Alpes, les activités du tertiaire sont encore moins propices au statut de non-salarié avec 91% de salariés dans l ensemble de la France pour 90% en Rhône-Alpes et dans l Ain. Dans les activités caractéristiques du tourisme dans l Ain en 1999, 28% des actifs ont le statut de non salarié. Cette caractéristique a tendance à s estomper. Ils étaient 40% à avoir ce statut en Cette caractéristique était imputable à deux facteurs principaux : Une tradition dans les commerces et activités de services suivant laquelle le patron et souvent son épouse n étaient pas salariés de l entreprise. Une taille d entreprise assez petite qui conduit, au-delà du patron, a un besoin de salariés en très petit nombre, un ou deux et parfois même aucun. Depuis 25 ans, on constate pour la France entière à la fois la réduction de la part des non salariés dans les actifs du tourisme mais à la fois la baisse absolue de leur effectif. Cette caractéristique ne se retrouve pas dans l Ain ni en Rhône-Alpes, espaces dans lesquels le développement de petites entreprises du tourisme s est fait avec le choix du statut de non-salarié par le créateur de l entreprise. Cela a conduit à une augmentation des effectifs de cette catégorie jusqu en Les conditions du marché de l emploi et le resserrement de l activité conduit un certain nombre de ces actifs à changer de statut et à prendre celui de salarié. Malgré ces différents mouvements, on constate encore en 1999 dans le tourisme dans l Ain une proportion de non salariés (28%) supérieure de 4 points à ce qu elle est dans la région et nettement plus importante que la moyenne dans l ensemble des activités économique (12%) dans le département comme en France. C est dans les cafés que ce phénomène est le plus marqué avec 51% de non salariés, ils étaient huit sur dix à avoir ce statut en Dans la restauration, on constate aussi une proportion assez élevée de non salariés (33%). Dans l hôtellerie la fermeture de très petits établissements conduit à une baisse de la part des non salariés de 36% à 20% entre 1975 et

63 Evolution de la part des salariés dans les activités caractéristiques dans l Ain depuis Effectif total % sal Effectif total % sal Effectif total % sal Effectif total % sal Hôtels % % % % Villages de Vacances et Autres % % % % Campings % % 84 71% 53 62% Restaurants % % % % Cafés % % % % Agences de voyages et OTSI % % % % Etbs. Thermaux % % 24 83% % Remontées mécaniques % % % 92 91% Ensemble des activités caractéristiques % % % % INSEE RP 99, 90, 82,75 Une activité déroge fortement à la baisse des non salariés, c est celle des villages de vacances et autres hébergements à cause de deux facteurs : Les campings se développent et le statut de non salarié reste souvent encore celui du dirigeant. Or la période d observation correspondant à la période de fermeture fait que les saisonniers salariés ne sont pas comptabilisés. Les villages de vacances étaient, en 1975, essentiellement des villages de vacances du «tourisme social» et employaient des salariés alors qu en 1999 l offre de gîtes et chambres d hôtes s est fortement développée à partir d initiatives privées avec le statut de non salarié pour le dirigeant. 2. Les catégories socioprofessionnelles : près d un actif sur deux est employé La première catégorie socioprofessionnelle est celle d employé avec 48% des actifs du tourisme appartenant à cette catégorie en mars 1999 dans l Ain. Cette proportion est très légèrement plus forte dans le département qu en Rhône-Alpes (45%) mais équivalente à celle constatée en moyenne dans les activités du tourisme en France (47%). Cette catégorie de personnel est nettement plus élevée que dans l ensemble des activités du département (25%) et en Rhône-Alpes (27%). 57

64 Autre caractéristique de ce secteur avec un grand nombre de petites entreprises, on trouve une proportion élevée de chefs d entreprises (28%,) soit une proportion quatre fois plus élevée que dans l ensemble des activités (7%) et du tertiaire (7%) dans le département. Les catégories socioprofessionnelles dans les activités caractéristiques Ain 1999 Commerçants Chefs d entreprises Prof. libérales Cadres Sup. Prof. Inter. Employés Ouvriers Hôtels... 20% 2% 7% 56% 15% Villages de Vacances et Autres... 13% 9% 27% 45% 6% Campings... 38% 8% 0% 47% 8% Restaurants... 33% 1% 6% 47% 14% Cafés... 49% 7% 4% 36% 4% Agences de voyages et OTSI... 7% 6% 31% 46% 9% Etb.Thermaux... 0% 6% 15% 67% 12% Remontées mécaniques... 4% 0% 35% 15% 46% Ens. des activités caractéristiques.. 28% 2% 8% 48% 13% INSEE RP 99 Troisième élément marquant de la structure par catégorie socioprofessionnelle est le poids réduit des cadres supérieurs (2%) nettement moins élevé que dans les commerces (7%) et dans le tertiaire (13%) du département. Cette part ne progresse pas depuis Dans le même temps, la catégorie «professions intermédiaires» ne progresse que de 7% à 8%. Le secteur est, plus qu ailleurs, caractérisé par la faiblesse de l encadrement qui conduit les acteurs soit à quitter le secteur soit à tenter la création de leur propre entreprise pour pouvoir évoluer dans leur statut. On retrouve ainsi un certain nombre de responsables dans la catégorie «chef d entreprise» au lieu de les voir appartenir à la catégorie «cadres supérieurs». La catégorie ouvrier est relativement peu présente dans les activités du tourisme (13%). Cela tient au fait que, dans les HCR qui représentent le gros des effectifs, les employés sont en salle, à la réception ou dans les étages tandis que les ouvriers sont en cuisine. Le seul secteur dans lequel la catégorie «ouvrier» est fortement présente est celui des remontées mécaniques où près d un actif sur deux (46%) est ouvrier. Il s agit en l occurrence du personnel en charge de la maintenance du matériel. 58

65 Les autres hébergements (villages de vacances, campings, ) ont un taux particulièrement faible d ouvriers qui traduit des entreprises de petite taille souvent fermées au moment du recensement et dans lesquelles le «patron» réalise une partie des travaux d entretien en lieu et place des ouvriers. Les catégories socioprofessionnelles dans les activités caractéristiques Ain depuis % 2% 8% 48% 13% % 1% 7% 38% 15% % 1% 7% 34% 14% % 2% 7% 30% 21% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Com. Chefs d entreprises Prof. libérales Cadres Sup. Prof. Inter. Employés Ouvriers INSEE RP 99, 90, 82,75 Si la répartition entre homme et femme est sensiblement égale parmi les actifs du secteur, on ne retrouve pas cette égalité lorsque l on analyse la répartition par catégorie socioprofessionnelle. La catégorie «employé» est d abord l apanage des femmes avec près de deux emplois sur trois (63%) dans cette catégorie alors qu il y a moins d un homme sur trois. A l inverse les hommes sont plus nombreux à être chef d entreprise (32% contre 24% chez les femmes) et dans la catégorie «ouvrier» (23% contre seulement 5% de femmes). Il s agit là tout d abord d une forte présence masculine en cuisine. Catégories socioprofessionnelles dans le tourisme dans l Ain en 1999 Femmes 24% 2% 6% 63% 5% Hommes 32% 3% 10% 31% 23% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Com. Chefs d'entreprise Cadres sup. Prof. Inter. Employés Ouvriers INSEE RP 99 59

66 3. Le contrat de travail : plus de trois salariés sur quatre sont en CDI Avec une proportion de CDI de 77% dans les actifs du tourisme, le département de l Ain est dans la moyenne de ce que l on constate dans les départements non soumis à une pointe de fréquentation touristique courant mars. Les salariés en contrat à durée déterminée représentent 13% des salariés des activités caractéristiques alors qu ils représentent en moyenne moins de 9% des salariés hors fonction publique (8% tous salariés confondus). Le statut des salariés du tourisme dans l Ain en 1999 Etbs. Thermaux (100%) 85% 9% 6% Ag. de voyages et OTSI (91%) 84% 7% 9% Cafés (49%) 80% 14% 3% 3% Restaurants (67%) 80% 9% 9% 1% Hôtels (80%) 76% 13% 10% 1% Villages de vacances et Autres (87%) 68% 27% 5% Remontées mécaniques (91%) 31% 69% Campings (62%) 15% 73% 12% Ens. des activités caractéristiques (72%) 77% 13% 8% 2% Entre parenthèses : part des salariés dans l activité. 0% 20% 40% 60% 80% 100% CDI CDD Apprentis Autres INSEE RP 1999 C est le caractère saisonnier de l activité touristique qui induit naturellement le recours à des emplois à durée déterminée. Dans le département, l existence d une petite activité saisonnière en hiver induit une proportion de CDD plus élevée dans les remontées mécaniques (69%, soit 58 personnes). Dans les campings, la forte proportion de CDD ne concerne qu un effectif très réduit (24 personnes). 60

67 4. Le temps de travail : un actif sur quatre est à temps partiel Avec 25% d actifs à temps partiel, les activités caractéristiques du tourisme dans l Ain sont, en 1999, au niveau de la moyenne nationale pour les activités du tourisme et de la région ; et bien au-dessus de l ensemble des activités dans le département (16%) et en Rhône-Alpes (19%). Temps partiel et temps complet dans les activités du tourisme dans l Ain Suivant le sexe en 1999 % Temps complet Hommes Femmes Ensemble Effectif total % Temps complet Effectif total % Temps complet Effectif total Hôtels... 92% % % Villages de Vacances et Autres... 84% 74 57% % 186 Campings... 81% 21 38% 32 55% 53 Restaurants... 86% % % Cafés... 87% % % 550 Agences de voyages et OTSI % 66 67% % 269 Etb. Thermaux % 32 60% 35 79% 67 Remontées mécaniques... 83% % 22 87% 92 Ensemble des activités caractéristiques.. 88% % % INSEE RP 1999 C est dans les autres hébergements que la part des actifs à temps partiel est la plus forte traduisant une activité réduite. A l opposé, c est dans les remontées mécaniques et les cafés que les temps partiels sont les moins présents car l activité dans les remontées mécaniques est à son plus haut en cette période de l année. Les écarts entre les sexes dans les activités du tourisme sont plus marqués avec 36% des femmes qui sont à temps partiel (Rhône-Alpes 36%) et seulement 12% des hommes (Rhône-Alpes 13%). La baisse du temps complet est plus forte chez les femmes que chez les hommes entre 1990 et Temps partiel et temps complet dans le tourisme suivant le sexe Ain en 1990 et % 80% 6% 26% Temps partiel 12% 36% 60% 40% 20% 94% 74% Temps complet 88% 64% 0% Hommes Femmes Hommes Femmes INSEE RP 1999, 90 61

68 5. Les non salariés : une entreprise sur deux a au moins un salarié Traditionnellement les activités caractéristiques du tourisme étaient caractérisées par un grand nombre d entreprises sans salariés ce qui se traduit par un grand nombre de non-salariés indépendants. Cette particularité a tendance à s estomper en France comme en Rhône-Alpes et dans l Ain. Dans le département, en 1999, 50% des non salariés du tourisme sont employeurs d au moins une personne contre 52% au niveau France entière et en Rhône-Alpes. Ils étaient moins d un sur quatre dans l Ain en Les non salariés selon leur statut dans l Ain en 1999 Employeur Indépendant (sans salarié) Aide familial Part de non salariés Hôtels... 69% 21% 10% 20% Villages de Vacances et Autres... 50% 33% 17% 13% Campings... 20% 80% 0% 38% Restaurants... 45% 39% 16% 33% Cafés... 43% 46% 11% 51% Agences de voyages et OTSI... 83% 17% 0% 9% Etbs.Thermaux % Remontées mécaniques... 50% 50% 0% 9% Ensemble des activités caractéristiques. 50% 36% 13% 28% INSEE RP 1999 Dans les campings, les non-salariés indépendants représentent une proportion élevée mais ils sont peu nombreux (16 personnes) qui sont responsables de petits établissements. Dans les cafés, près d un établissement sur deux est encore sans salarié dans l Ain. Ils étaient trois sur quatre en 1975 mais leur effectif a été divisé par près de quatre sur la période traduisant la fermeture de nombreux très petits établissements en particulier en zone rurale. Les hôtels (69%) et plus encore les agences de voyage et les OTSI (83%) ont les plus forts taux d employeurs. Dans les agences de voyages et OTSI la part des non-salariés employeurs est particulièrement élevée. Les indépendants sont très peu nombreux (4 personnes). Dans les Hôtels les indépendants sont un peu moins de 70 ce qui veut dire qu un nombre équivalent d établissements fonctionnent sans salarié ou au mieux avec des aides familiaux (ils sont 32 dans cette catégorie). 62

69 Les non salariés du tourisme dans l Ain 80% % 60% % % % % 31% 32% 36% % 23% 16% 20% 24% 13% % % indépendants % employeurs % aide familiaux effectifs non salarié 0 INSEE RP 1999, 90, 82 En 1982, près d un actif non salarié sur deux n avait aucun salarié et moins d un tiers avait au moins un salarié. Cela traduisait une taille d entreprise particulièrement petite en termes de nombre d actifs. De 1982 à 1999 on assiste à la disparition de plus de 400 entreprises individuelles sans salarié. Ces disparitions correspondent pour partie à des entreprises qui se développent et peuvent avoir des salariés : elles sont ainsi comptabilisées dans les «employeurs» dont l effectif augmente sur la période de près de 140, marquant une dynamique plus forte de l emploi dans le département. 63

70 Conclusion L Ain : un département qui ne fonde pas son développement que sur le tourisme 64

71 L Ain, un département qui ne fonde pas son développement que sur le tourisme Le département de l Ain 5 ième département de Rhône-Alpes en termes de population et d actifs, 6 ième en termes de poids du tourisme dans les actifs du département, 7 ième en termes de part des actifs du tourisme régionaux qui travaillent dans le département en mars 1999, un développement fort depuis 20 ans fondé sur d autres atouts que le tourisme. Avec près de emplois dans les activités caractéristiques du tourisme début 2004, on estime une croissance assez faible de l emploi touristique depuis 99 (+2,3%), inférieure de plus de 6 points à celle estimée pour la population active. La contribution du tourisme à l emploi départemental (2,9%) est faible marquant le caractère diffus du tourisme dans l économie du département De 1975 à 1999, l emploi touristique dans le département a augmenté de 12 % alors que dans la région il augmentait de 46% et de 33% en France. Cette croissance ne s est pas faite régulièrement et certaines activités comme l hôtellerie alternent des périodes de réduction d effectif avec des périodes de croissance traduisant une adéquation difficile aux évolutions de la demande et à la réalité de l offre touristique départementale. Ce département offre une activité touristique de type nature et découverte qui se pratique plutôt à la belle saison. Cette forme d activité diffuse est plus difficile à mobiliser et conserve une dimension très artisanale et individuelle. Le développement des communes voisines de Lyon et des communes frontalières avec la Suisse ne s est pas fait uniquement sur le principe de villes dortoir mais a su développer une activité économique. Dans ce cadre les restaurants sont le secteur qui a connu le plus fort développement au cours des 25 dernières années, le secteur a créé plus de emplois ce qui lui a permis de doubler ses effectifs. 65

72 Les femmes sont relativement plus présentes (53%) dans les activités caractéristiques du département que dans la région (50%) ou sur l ensemble de la France (49%). Elles sont très peu présentes dans les Remontées mécaniques (24%). Elles sont plutôt présentes dans les villages de vacances et les campings (60%) et surtout dans les agences de voyages et les OTSI (75%). Deux facteurs expliquent le fait que l âge moyen des actifs du tourisme soit supérieur d un an à celui constaté dans la région : la faiblesse du recrutement en dehors des restaurants et l absence de saisonniers toujours plus jeunes que la moyenne, ces derniers étant assez nombreux dans d autres espaces de la région en cette période de l année. En 1999, 30% des actifs sont sans diplôme ou ont le CEP, alors qu ils étaient 65% en La baisse des «sans diplômes ou CEP» se fait en faveur des diplômes techniques, CAP ou BEP, qui passent de 22% en 1975 à 38% en Mais globalement l évolution vers plus de diplômés dans les activités caractéristiques se fait moins vite dans le département qu elle ne se fait ailleurs dans la région et en France. Le statut de non-salarié a tendance à s estomper, passant de 40% des actifs du tourisme à 28% entre 1975 et Cela s accompagne d une baisse similaire de la catégorie des Commerçants et Chefs d entreprises qui traduit la disparition de très petits établissements sans salariés. Toutefois les activités caractéristiques restent, dans le département, encore marquées par cette caractéristique du secteur. Le taux de CDD (13%), dans l Ain, est nettement inférieur à celui constaté dans la région (33%). Il n y a pas véritablement de fréquentation hivernale dans le département alors qu il existe une saison d hiver dans les départements alpins de la région qui conduit les employeurs à faire fortement appel à des saisonniers sur des contrats à durée déterminée. C est, par exemple, le cas de trois actifs sur quatre dans les remontées mécaniques. 25% d actifs dans le tourisme travaillent à temps partiel, ce sont plus souvent des femmes (36%) que des hommes (12%). Les activités peu soumises à une fréquentation en hiver fonctionnent de façon réduite et favorisent l appel au temps partiel. Globalement, le département de l Ain connaît un développement économique réel mais sa vocation touristique diffuse ne suit pas la même évolution. 66

73 L Ardèche 67

74 Chapitre I : L Ardèche Un département en faible développement 68

75 1. L Ardèche, le département le moins peuplé de la région Rhône-Alpes. L Ardèche est le département le moins peuplé de la région Rhône-Alpes, avec un poids dans l ensemble de la population de la région de seulement 5%, en mars Il se situe juste derrière la Savoie (7%). Depuis 1982, la croissance de la population a été relativement faible, le taux de croissance est seulement de 6,7%, soit environ moitié moins que celui de la région. En termes de taux de croissance de la population, le département se classe avant dernier devant la Loire et derrière le Rhône. Dans le même temps, le nombre d actifs occupés augmente de 9,7%, la hausse s accélère surtout après En Rhône-alpes, la croissance est plus élevée (12,6% entre 1982 et 99). L emploi des activités caractéristiques augmente, comme dans la région, à un taux nettement plus élevé que l ensemble des actifs du département, avec +35,5% entre 1982 et 99, soit 1,8% en moyenne pas an, croissance équivalente à celle constatée dans la région et supérieure à celle enregistrée pour la France (1,6% en moyenne par an). La croissance de l emploi des activités caractéristiques est assez timide au début de la période, seulement de 3,9% (de 75 à 82), puis elle s élève à 14,2% entre 82 et 90, pour atteindre 18,6% entre 90 et 99, soit 10 points de plus que la croissance de la région. C est la plus forte croissance enregistrée durant cette période sur les 8 départements de Rhône-Alpes. Données de cadrage : Ardèche en 1999 Rhône-Alpes Ardèche Population Population Tertiaire Population Population Tertiaire totale active totale active Effectifs Part des femmes 51,2% 44,8% 53,7% 51,0% 44,0% 56,2% Part des salariés 88,0% 89,5% 82,5% 86,8% INSEE RP 99 Le taux d actifs occupés dans la population départementale (34%) est inférieur à celui constaté en Rhône-Alpes (40%). Par ailleurs, l Ardèche est l un des départements le moins marqué par l emploi dans le tertiaire (61%, contre 68% dans la région et 72% en France). La proportion de femmes dans la population comme parmi les actifs est sensiblement identique à celle constatée dans la région. La part de salariés dans les actifs est inférieure à celle constatée en moyenne dans la région, comme pour la part des salariés dans le tertiaire. Le poids des agriculteurs dans ce département est plus élevé que dans les autres départements de la région. 69

76 2. En Ardèche, début 2004, on estime à plus de le nombre des emplois dans les activités caractéristiques du tourisme. On estime à le nombre d emplois dans les activités caractéristiques dans le département, soit une stagnation par rapport à Dans le même temps, la croissance de la population active est d un peu plus de 5%. Le poids du tourisme dans l emploi a donc eu tendance à baisser depuis L emploi dans les activités caractéristiques Ardèche : estimation 2004 Estimation 2004 Evolution 1999 / 2004 Hôtels ,0% Autres hébergements ,3% Restaurants et Cafés ,3% Autres activités (Ag. de voyages et OTSI, Etbs. Thermaux et Remontées mécaniques) ,2% Ensemble des activités caractéristiques ,4% UNEDIC / INSEE RP 99 Dans le détail, on remarque une forte croissance dans les «autres activités», et dans une moindre mesure dans les autres hébergements (villages de vacances, gîtes, chambre d hôtes et campings), tandis que l activité hôtelière est en perte de vitesse. La période à laquelle on procède au recensement (mois de mars) n est pas favorable aux départements ayant une activité touristique concentrée sur l été, ce qui est le cas de l Ardèche. On constate 9 en effet que les effectifs salariés des activités caractéristiques sont multipliées entre mars et août par près de 3 sur «le plateau Ardéchois» et par plus de 2 dans «les Cévennes et l Ardèche méridionale». 8 Estimation réalisée à partir de l évolution de la part des salariés entre 90 et 99 dans le recensement et de l évolution récente des salariés UNEDIC de 1998 à Les emplois saisonniers en Rhône-Alpes : dossier INSEE Rhône-Alpes/ORT n 135, p18 et p20, Octobre

77 En mars 1999, les activités caractéristiques du tourisme employaient personnes dans l Ardèche, soit 3,6% des actifs du département, un poids quasi identique à celui constaté dans la région (3,9%). L Ardèche se classe ainsi en 3 ième position des départements de la région pour la contribution du tourisme à l emploi départemental en %, derrière la Savoie et la Haute- Savoie et devant l Isère. Emplois des activités caractéristiques par département Les emplois des activités caractéristiques dans l emploi départemental 6,2% 19,7% 2,9% 7,0% 7,5% 20,7% 2,5% 2,6% 16,3% 19,5% 3,4% 11,0% 3,9% 6,3% Poids de Rhône-Alpes dans la France : 11,7% 3,6% 3,2% Rhône Alpes : 3,9% En %, INSEE RP 99 Par contre avec seulement 3,9% des emplois des activités caractéristiques du tourisme de Rhône-Alpes, l Ardèche se positionne au dernier rang parmi l ensemble des départements de la région, précédée par la Drôme et l Ain, qui obtiennent respectivement 6,3% et 6,2%. Depuis 1975, sa position dans le classement ne s est pas modifiée. 71

78 3. Le premier employeur est le secteur de la restauration Traditionnellement comptabilisé dans les activités caractéristiques du tourisme, même si une partie de l activité de ce secteur n est pas strictement touristique, le secteur de la restauration représente le premier employeur des activités caractéristiques avec 42% des actifs, soit près de actifs. C est légèrement moins que la proportion constaté en région (44%) et bien moins que «France entière» (50%). L emploi dans les activités caractéristiques en Ardèche, en Rhône-Alpes et en France 1999 Restaurants Hôtels Cafés Campings Villages de Vacances et Autres Ag. de voyages et OTSI Etbs Thermaux Remontées mécaniques 1% 1% 1% 1% 1% 0% 1% 4% 5% 5% 6% 8% 7% 6% 8% 7% 11% 12% 25% 24% 27% 42% 44% Ardèche Rhône Alpes France 50% 0% 10% 20% 30% 40% 50% INSEE RP 99 Le deuxième secteur est celui de l hôtellerie légèrement sur représenté par rapport à la région, 27% des actifs contre 25% dans la région : cela représente pour le département 912 actifs. Les cafés, avec 379 actifs, sont le troisième employeur dans les activités caractéristiques. Cette activité est plus présente que sur la région (11% contre 8% dans la région), mais quasiment au même taux que sur l ensemble de la France (12%). Les campings sont plutôt bien représentés en Ardèche avec 7% des actifs du tourisme du département, soit 256 actifs, alors que cette activité représente seulement 1% aussi bien dans la région que dans la France. Cette activité reste globalement peu employeur de salariés en été contrairement à ce que l on constate dans d autres espaces. 72

79 Les villages de vacances et autres hébergements obtiennent la cinquième position, avec 223 actifs, soit 6% des actifs du tourisme du département contre 8% pour la région et seulement 4% pour la France entière. A noter cependant que le développement d une offre de «tourisme vert» reste ancré dans un fonctionnement l été et les personnes responsables de cette activité peuvent avoir tendance à déclarer une autre activité au moment du recensement. Les agences de voyages et les OTSI emploient 5% des actifs soit près de 200 personnes. Ce secteur a un poids légèrement inférieur à son poids dans l ensemble de la France. Les autres activités : thermalisme et thalassothérapie emploient seulement 24 actifs dans ce département, tandis que le secteur des remontées mécaniques n est pas du tout présent. Poids des actifs du tourisme en Ardèche dans les actifs du tourisme en Rhône-Alpes en 1999 Ardèche Rhône-Alpes % Ardèche Hôtels ,1% Villages de vacances et Autres ,1% Campings ,9% Restaurants ,8% Cafés ,1% Agences de voyages et OTSI ,9% Thermalisme et Thalassothérapie ,3% Remontées mécaniques Ensemble des activités caractéristiques ,9% INSEE RP 99 Les activités caractéristiques du tourisme d Ardèche ont un poids très faible dans les actifs en Rhône-Alpes, seulement 3,9% pour l ensemble des activités. On note seulement la présence très marquée des campings : en effet, 31% des actifs de la Région de ce secteur sont localisés en Ardèche, ce qui place ce département en tête pour les emplois dans ce secteur. 73

80 4. Une croissance qui s accélère après 1982 Après une première période de faible croissance, on constate une accélération de la croissance de l emploi dans les activités touristiques après Entre 1975 et 82, la croissance de l emploi touristique s élève à seulement 4%. Cette croissance est due au secteur de la restauration qui crée 360 emplois soit 265 emplois de plus que la croissance nette de l emploi dans les activités caractéristiques. Tandis que les établissements thermaux perdent 115 emplois accusant ainsi la plus forte perte d emplois sur cette période. Entre 1982 et 90, l emploi touristique du département a connu une plus forte croissance (+14%) qui reste toutefois inférieure d environ 10 points à celle constatée dans la région. La restauration et l hôtellerie sont les secteurs les plus porteurs de cette croissance en nombre d emplois nouveaux, avec respectivement 224 et 136 emplois créés. Alors que le secteur du thermalisme continue de perdre des emplois (-33%), même si cela ne concerne que 16 emplois. Evolution des activités caractéristiques en Ardèche depuis Remontées mécaniques Etbs. Thermaux Ag. de voyages et OTSI Cafés Restaurants Campings Villages de vacances et Autres Hôtels INSEE RP 99, 90, 82, 75 74

81 Depuis 1990, la croissance de l emploi continue avec 540 emplois créés, soit +19%. Cette progression est plus importante que celle constatée dans la région (+9%). La restauration est encore le secteur le plus porteur, avec 40% de croissance, soit 416 emplois nouveaux, il emploie, en 1999, près de personnes. Les agences de voyages et OTSI et les campings connaissent également une croissance satisfaisante. Le premier secteur multiplie par 3 ses effectifs, passant de 64 à 186 actifs, et le second les multiple par 1,7, soit 104 emplois nouveaux. Les cafés perdent 121 emplois sur cette période, soit 24%. C est un secteur qui perd régulièrement ses emplois depuis 1975, comme à peu près partout en France, soit pour cause de fermeture soit pour cause de passage à l activité Café-restaurant pour répondre aux évolutions de législation en matière de service de repas à la table. Le thermalisme est le deuxième secteur qui a également perdu régulièrement ses emplois depuis 1975 : au total, le nombre des emplois est divisé par près de 7, passant de 163 à 24 personnes (reclassement d établissements dans la catégorie «Maisons de Retraite»). Les actifs des activités caractéristiques en Ardèche depuis Evolution 1975/ Evolution 1982/ Evolution 1990/99 Hôtels % % 912-1% Villages de Vacances et Autres % % % Campings % % % Restaurants % % % Cafés % % % Agences de voyages et OTSI % % % Thermalisme et Thalassothérapie % 32-33% 24-25% Remontées mécaniques Ensemble des activités caractéristiques ,9% ,2% ,6% INSEE RP 99, 90, 82, 75 75

82 Au total, depuis 1975, le secteur le plus créateur d emplois est tout d abord la restauration, qui multiplie par 3,2 ses effectifs passant de 456 à personnes. On retrouve là une situation légèrement supérieure à celle constatée en France où cette activité multiplie ses effectifs par 2,5 entre 75 et 99. Dans la région, les effectifs sont multipliés par 2,8 dans ce secteur, soit actifs. Deux facteurs expliquent ce phénomène : d une part la transformation de cafés en cafés-restaurants classés dans la catégorie restaurant pour officialiser l existence d un service restauration, d autre part la généralisation des repas de midi pris hors du domicile, notamment via la restauration rapide. Le premier facteur correspond à un glissement d effectifs d un poste à l autre de la nomenclature, le second est, lui, directement créateur d emploi. Ces deux aspects se sont accompagnés de l extension de l offre de restauration rapide en remplacement de l activité «sandwich» traditionnellement effectuée dans les cafés ou d autres établissements, pas toujours bien cernés dans la nomenclature. Dans une moindre mesure, les campings et les agences de voyages et OTSI participent également à cette croissance, ces secteurs créent respectivement 207 et 164 emplois en 25 ans. 76

83 Chapitre II : Les actifs qui occupent ces emplois 77

84 1. Le sexe : un actif du tourisme sur deux est une femme Avec 50% de femmes, les activités caractéristiques du tourisme font appel, en Ardèche en 1999, à une proportion de femmes supérieure à celle que l on constate dans l'ensemble des activités économiques dans ce département (44% de femmes), mais à une proportion inférieure à celle constatée dans le tertiaire (56% de femmes). Le tourisme est traditionnellement plus ouvert à l emploi féminin. La part des femmes dans le département est équivalente à celle constatée en moyenne dans les activités caractéristiques dans la région et en France. On constate qu elle a tendance à baisser aussi bien dans la région qu en Ardèche (55% en 1975 pour la région et 53% dans le département). Les activités caractéristiques qui, en 1999, s écartent sensiblement de la moyenne départementale sont : d'une part les campings dans lesquelles la présence masculine est plus marquée, 64% des actifs sont des hommes. d'autre part les établissements thermaux et les agences de voyages et OTSI, dans lesquelles les femmes sont nettement majoritaires avec respectivement 83% et 75% des actifs. Part des femmes dans les activités caractéristiques : Evolution en Ardèche depuis 75 / Rhône-Alpes 1999 Ardèche Rhône-Alpes Hôtels... 52% 51% 54% 50% 52% Villages de vacances et Autres... 44% 36% 45% 44% 56% Campings... 47% 36% 47% 36% 46% Restaurants... 49% 51% 51% 49% 48% Cafés... 58% 61% 55% 54% 51% Agences de voyages et OTSI... 55% 58% 63% 75% 73% Thermalisme et Thalassothérapie*... 69% 42% 63% 83% 75% Remontées mécaniques % Ensemble des activités caractéristiques... 53% 52% 52% 50% 50% * Attention : effectifs faibles depuis 1982 INSEE RP 99, 90, 82,75 78

85 2. L age : des actifs plus jeunes que dans l ensemble de l économie En France, l âge moyen des actifs est de 40 ans alors qu ils ont en moyenne environ 37 ans dans les activités caractéristiques que ce soit en France ou en Rhône-Alpes. C est une des caractéristiques des actifs du tourisme qui sont plus jeunes que dans l ensemble de l économie. En Ardèche, on retrouve cette spécificité mais dans une moindre mesure puisque les actifs du tourisme ont en moyenne 39 ans. L âge moyen des actifs du tourisme a baissé régulièrement depuis 1975 comme il a baissé dans l ensemble des activités économiques. Toutefois, on note qu à partir de 1990, il a tendance à stagner dans le département, et même à augmenter dans la région (1 an de plus entre 1990 et 99). Outre l abaissement de l âge de la retraite qui touche toutes les activités (avant 2003), l usage répété de la retraite anticipée dans les plans sociaux pour les activités industrielles a contribué à cette baisse. Dans les activités caractéristiques du tourisme où le mouvement général est à l embauche sur la période (75 à 99) et non aux plans sociaux, ce sont des jeunes qui sont embauchés entraînant également une baisse de l âge moyen. On reconnaît aussi que certains des métiers du tourisme ont des contraintes en matière d horaires (finir tard le soir par exemple) qui conduisent certains actifs à changer de secteur à partir d un certain âge. Age moyen des actifs dans les activités caractéristiques en Ardèche depuis 1975 et Rhône-Alpes en 1999 Ardèche Rhône-Alpes Hôtels... 39,1 37,7 39,0 38,3 36,2 Villages de vacances et Autres... 41,8 39,4 31,1 39,8 36,4 Campings... 40,6 37,5 43,2 43,0 43,5 Restaurants... 39,0 38,7 35,8 38,1 35,5 Cafés... 48,3 46,3 45,5 41,0 41,9 Agences de voyages et OTSI... 40,9 40,4 32,2 36,6 36,1 Thermalisme et Thalassothérapie*... 36,2 46,7 37,5 37,5 43,8 Remontées mécaniques ,7 Ensemble des activités caractéristiques... 41,7 40,3 38,5 38,9 36,6 * Attention : effectifs faibles depuis 1982 INSEE RP 99, 90, 82,75 79

86 On constate quelques écarts entre l âge moyen dans l Ardèche et celui en Rhône-Alpes pour les activités caractéristiques en 1999 : Il s agit d une part des villages de vacances et autres hébergements, des restaurants et de l hôtellerie secteurs dans lesquels les actifs sont plus âgés dans le département que dans la région. Ces activités sont au plus bas dans ce département, pendant le recensement, alors qu elles recrutent des jeunes pour l hiver dans les départements alpins. D autre part, les actifs du thermalisme sont nettement plus jeunes dans le département qu en Rhône-Alpe, mais cette activité a un effectif faible. Répartition par âge des actifs du tourisme en Ardèche Etbs. Thermaux* 17% 50% 33% Ag. de voyages et OTSI 11% 41% 29% 9% 9% 2% Hôtels 18% 24% 24% 24% 8% 1% Restaurants 15% 27% 29% 21% 5% 4% Villages de vacances et Autres 2% 31% 34% 27% 5% Cafés 3% 29% 37% 24% 2% 5% Campings 5% 22% 27% 41% 6% 0% 20% 40% 60% 80% 100% - de 25 ans de 25 à 34 ans de 35 à 44 ans de 45 à 54 ans de 55 à 59 ans 60 ans et plus * Attention : effectifs faibles INSEE RP 99 Note : Aucun «remontées mécaniques», c est pourquoi, cette activité, n apparaît pas sur ce graphique Dans les agences de voyages et OTSI, l'hôtellerie et la restauration, les jeunes sont particulièrement présents. Effectivement, dans le premier secteur les moins de 35 ans représentent un peu plus de la moitié des effectifs. Dans les deux autres secteurs, 2 actifs sur 5 ont moins de 35 ans : c est dans ces secteurs que l on trouve surtout les actifs de moins de 25 ans. La restauration rapide est le secteur qui emploie la plus grande proportion de «jeunes» (24% ont moins de 25 ans) alors que dans la restauration traditionnelle cette catégorie ne représente que 13% des actifs. 80

87 3. Le niveau d étude : une progression significative Les activités du tourisme ont longtemps été marquées par une faiblesse du niveau d étude des actifs. On retrouve cette spécificité en Ardèche avec, en 1975, 70% des actifs qui n avaient aucun diplôme ou seulement le Certificat d Etudes Primaires (CEP). Les années 80 et 90 ont permis un sérieux rattrapage en la matière et, en 1999 en Ardèche, seulement un actif sur quatre est sans diplôme ou seulement titulaire du CEP, niveau équivalent à celui constaté France entière en 1999, et légèrement supérieur à celui en Rhône- Alpes (23%). Dans le même temps on constate : une forte augmentation des diplômes techniques CAP ou BEP passant de 18% à 36% des actifs entre 1975 et 1999, une augmentation significative des actifs ayant le Bac et dans une moindre mesure des diplômes d études supérieures, la première catégorie passent de 2% à 15% des actifs entre 1975 et 1999, soit +13 points, la deuxième de 3% à 12%, soit +9points. Les actifs du tourisme suivant le diplôme le plus élevé en Ardèche depuis 1975 / Rhône-Alpes 99 Ardèche Rhône-Alpes Diplôme Aucun / CEP... 70% 61% 41% 26% 23% BEPC... 6% 6% 10% 10% 9% CAP / BEP... 18% 24% 35% 36% 38% BAC... 2% 5% 9% 15% 17% Supérieur... 3% 4% 5% 12% 13% INSEE RP 99, 90, 82,75 En 1999, parmi les activités caractéristiques, les cafés ont le taux de "sans diplôme ou CEP" le plus élevé (32%). Cette forte proportion s explique, comme pour les cafés en France, par le fait que nombre d actifs d un certain âge encore en fonction dans cette activité ont démarré dans l activité avec le CEP qui leur donnait les acquis suffisants pour exercer cette profession. A l opposé de l échelle des diplômes, les actifs avec un diplôme d études supérieures représentent seulement 7% dans cette activité. Les campings et les hôtels ont également un taux de "sans diplôme ou CEP" élevé, respectivement 31% et 29%. 81

88 Il faut rappeler que le CEP n a pratiquement plus d existence depuis que la scolarité obligatoire a entraîné les élèves bien au-delà de la sixième. Le BEPC sanctionne souvent maintenant un niveau de sortie de la scolarisation analogue à celui que représentait le CEP il y a une cinquantaine d années. Le diplôme le plus élevé suivant l activité en Ardèche en 1999 Cafés 32% 7% 33% 20% 7% Campings 31% 13% 28% 13% 16% Hôtels 29% 13% 38% 12% 8% Restaurants 26% 10% 38% 16% 9% Ag. de voyages et OTSI 16% 8% 20% 17% 40% Villages de vacances et Autres 13% 8% 39% 16% 23% Etbs. Thermaux* 17% 67% 17% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Aucun / CEP BEPC CAP / BEP BAC Supérieur * Attention : effectifs faibles INSEE RP 99 Note : Aucun «remontées mécaniques», c est pourquoi, cette activité, n apparaît pas sur ce graphique Les actifs des agences de voyages et OTSI sont, de loin, les plus diplômés en Ardèche, tout comme en Rhône-Alpes et en France. Près de 6 sur 10 ont au moins le baccalauréat et 1 sur 5 un CAP ou un BEP dans le département. La création de diplômes de l enseignement supérieur (BTS) adaptés aux métiers des agences de voyages et des OTSI ainsi que l exigence de diplômes du supérieur pour pouvoir gérer une agence de voyages sont des facteurs forts qui ont permis d intégrer de nombreux diplômés du supérieur. L augmentation récente (de 90 à 99) la plus forte de l effectif de diplômés du supérieur se constate dans la restauration. Il faut savoir que la restauration rapide avec ses emplois à temps partiel est particulièrement attractive pour les étudiants. Dans cette activité, en 1999, les diplômés du supérieur représentent 13% des actifs contre seulement 9% dans la restauration traditionnelle. Par contre, on trouve une proportion plus forte (39%) de CAP/BEP dans la restauration traditionnelle que dans la restauration rapide (32%). Lorsqu il y a baisse des effectifs dans une activité caractéristique cela concerne en premier lieu les non diplômés par cessation de l activité, comme pour les cafés. Dans l hôtellerie, on a constaté un phénomène d une autre nature : des activités comme le ménage, ont été externalisées entraînant une stagnation des effectifs du secteur, entre 1990 et 99, mais une forte baisse des non diplômés d abord concernés par cette fonction. 82

89 Chapitre III : Le type d emplois occupés 83

90 1. Le statut des actifs : les non salariés sont encore fortement présents Si le statut de salarié est traditionnellement très largement dominant dans l ensemble des activités économiques (cf. tableau sur les données de cadrage du chapitre I) : 88% France entière, 88% en Rhône-Alpes, et 83% en Ardèche, les activités du tertiaire sont encore moins propices au statut de non-salariés avec : 91% de salariés dans l ensemble de la France, 90% en Rhône-Alpes, et 87% en Ardèche. Tandis que dans les activités caractéristiques du tourisme, la proportion de salariés est inférieure à la moyenne des activités : 76% France, 76% Rhône-Alpes, 60% Ardèche. Dans les activités caractéristiques du tourisme en Ardèche, en 1999, 40% des actifs ont le statut de non salarié. Ce taux est supérieur à celui constaté en Rhône-Alpes où 24% des actifs sont non salariés. Cette caractéristique a tendance à s estomper. Ils étaient 53% à avoir ce statut en 1975, en Ardèche. Cette caractéristique était imputable à deux facteurs principaux : Une tradition dans les commerces et activités de services qui voulait que le patron et souvent son épouse ne soient pas salariés de l entreprise. Une taille d entreprise assez petite qui conduit, au-delà du patron, à un besoin de salariés en très petit nombre, un ou deux et parfois même aucun. Depuis 25 ans, on constate pour la France entière à la fois la réduction de la part des non salariés dans les actifs du tourisme mais aussi la baisse absolue de leur effectif. Cette caractéristique ne se retrouve pas en Ardèche, département dans lequel les non-salariés ont certes vu leur part dans l ensemble des actifs du tourisme baisser mais leurs effectifs ont augmenté jusqu en Il s agissait d abord de créateurs de petites entreprises dans la restauration qui voyaient dans ce statut une liberté de manœuvre plus forte. L évolution récente du marché du travail et le resserrement de l activité conduit un certain nombre de ces actifs à changer de statut et à prendre celui de salarié. On retrouve cette même évolution dans la région Rhône-Alpes. 84

91 Malgré ces différents mouvements, on constate encore en 1999 dans le tourisme en Ardèche une proportion de non salariés (40%) plus importante que la moyenne dans l ensemble des activités économique française (12%) ou même seulement dans l ensemble des activités en Ardèche (17%). Ce phénomène est plus marqué dans les cafés avec 71% de non salariés : ils étaient quatre sur cinq à avoir ce statut en Dans les campings, on constate aussi une proportion assez élevée de non salariés (58%), qui est en augmentation par rapport à 1975 (24%). Ce secteur se développe et le statut de non salarié reste souvent encore celui du dirigeant. Or la période d observation correspondant à la période de fermeture fait que les saisonniers salariés ne sont pas comptabilisés. La restauration emploie également une proportion relativement élevée de non salarié (43%), proportion qui a tendance à baisser puisqu ils étaient 65% en Dans l hôtellerie la fermeture de très petits établissements conduit à une baisse de la part des non salariés de 49% à 32% entre 1975 et Evolution de la part des salariés dans les activités caractéristiques en Ardèche depuis Effectif total % sal Effectif total % sal Effectif total % sal Effectif total % sal Hôtels % % % % Villages de Vacances et Autres % % % % Campings % 88 77% % % Restaurants % % % % Cafés % % % % Agences de voyages et OTSI % 48 92% % % Etbs. Thermaux % % % % Remontées mécaniques Ensemble des activités caractéristiques % % % % INSEE RP 99, 90, 82,75 Le secteur villages de vacances et autres hébergements déroge à la baisse des non salariés. D une part, les villages de vacances étaient, en 1975, essentiellement du «tourisme social» et n employaient que des salariés. Aujourd hui certains de ces établissements ont fermé. D autre 85

92 part, l offre de gîtes et chambres d hôtes s est fortement développée à partir d initiatives privées, avec le statut de non salarié pour le dirigeant. 2. Les catégories socioprofessionnelles : chefs d entreprises / commerçants et employés se partagent les emplois touristiques Une des caractéristiques du secteur du tourisme est la forte proportion de très petites structures. L Ardèche est encore plus marquée par cette caractéristique, où 2 actifs sur 5 sont chefs d entreprises, soit une proportion nettement plus élevée que dans la région ou en France (23% chacun). C est dans les cafés et les campings que l on trouve la plus forte proportion de chefs d entreprises (respectivement 71% et 58%). Pour le premier secteur, ce sont essentiellement de très petits établissements ruraux, où la seule personne de l entreprise est le «patron». Pour le second secteur, un grand nombre d établissements est fermé à cette période de l année et n a donc besoin d aucun salarié. On note que cette proportion (2 actifs sur 5) est plus élevée que dans l ensemble du tertiaire en Ardèche (9%) et en Rhône-Alpes (7%). Autre caractéristique de ce secteur dont l activité est le service aux particuliers, la représentation de la «catégorie employé» : 40% des actifs appartiennent à cette catégorie en Ardèche. Cette proportion est moins élevée en Ardèche que dans la région (45%) ou dans l ensemble de la France pour les activités caractéristiques (47%). Cette catégorie de personnel est nettement plus élevée que dans l ensemble des activités du département (27%) et en Rhône-Alpes (27%). Toutefois, on note que l on retrouve la même proportion dans le tertiaire en Ardèche (39%). Troisième élément marquant de la structure par catégorie socioprofessionnelle est le poids réduit des cadres supérieurs (1%), nettement moins élevé que dans les commerces (5%) et dans le tertiaire (10%) du département. La part des cadres supérieurs est légèrement plus élevée en Rhône-Alpes (3%). On note également la faiblesse de la catégorie «professions intermédiaires» en Ardèche, 7% contre 13% en Rhône-Alpes. Le secteur est, tout particulièrement en Ardèche, caractérisé par la faiblesse de l encadrement qui conduit les acteurs soit à quitter le secteur soit à tenter la création de leur propre entreprise pour pouvoir évoluer dans leur statut. On retrouve ainsi un certain nombre de responsables dans la catégorie «chef d entreprise» au lieu de les voir appartenir à la catégorie cadres supérieurs. 86

93 Les catégories socioprofessionnelles dans les activités caractéristiques Ardèche 1999 Commerçants Chefs d entreprises Prof. libérales Cadres Sup. Prof. Inter. Employés Ouvriers Hôtels... 32% 1% 7% 45% 15% Villages de Vacances et Autres... 18% 0% 31% 39% 13% Campings... 58% 0% 2% 27% 14% Restaurants... 43% 0% 4% 41% 11% Cafés... 71% 2% 3% 22% 1% Agences de voyages et OTSI... 2% 0% 23% 62% 13% Etbs.Thermaux*... 0% 0% 17% 67% 17% Remontées mécaniques Ens. des activités caractéristiques.. 40% 1% 7% 40% 12% * Attention : effectifs faibles INSEE RP 99 La catégorie «ouvrier» est relativement peu présente dans les activités du tourisme (12%). Cela tient au fait que, dans les HCR qui représentent le gros des effectifs, les employés sont en salle, à la réception ou dans les étages tandis que les ouvriers sont en cuisine. Les catégories socioprofessionnelles dans les activités caractéristiques Ardèche depuis % 1% 7% 40% 12% % 1% 6% 29% 12% % 1% 6% 27% 12% % 1% 7% 22% 18% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Com. Chefs d entreprises Prof. libérales Cadres Sup. Prof. Inter. Employés Ouvriers INSEE RP 99, 90, 82,75 87

94 Si la répartition entre homme et femme est égale parmi les actifs du tourisme en Ardèche, on ne retrouve pas cette égalité lorsque l on analyse la répartition par catégorie socioprofessionnelle. La catégorie «employé» est d abord l apanage des femmes avec plus de la moitié (55%) qui sont dans cette catégorie alors qu il y a seulement un homme sur quatre. A l inverse, les hommes sont plus nombreux à être chef d entreprise (45% contre 35% chez les femmes) et à avoir le statut «ouvrier» (20% contre seulement 3% de femmes). Il s agit là tout d abord d une forte présence masculine en cuisine. Catégories socioprofessionnelles dans le tourisme en Ardèche en 1999 Femmes 35% 6% 55% 3% Hommes 45% 1% 9% 25% 20% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Com. Chefs d'entreprise Cadres sup. Prof. Inter. Employés Ouvriers INSEE RP 99 88

95 3. Le contrat de travail : plus de deux salariés sur trois sont en CDI Plus de deux salariés sur trois (69%) sont en CDI dans le tourisme en Ardèche en mars1999. Les salariés en contrat à durée déterminée représentent 19% des salariés des activités caractéristiques. Au moment du recensement, l activité touristique dans ce département est au plus bas. L Ardèche se caractérise par une activité saisonnière majoritairement estivale. Les employeurs ont recours aux emplois à durée déterminée essentiellement en été, d où la faiblesse de la proportion de CDD. Toutefois, cette proportion est supérieure à ce qu elle représente pour les salariés hors fonction publique (12%) et tous salariés confondus (10%). Le statut des salariés du tourisme en Ardèche en 1999 Cafés (29%) 82% 15% 4% Restaurants (57%) 76% 12% 9% 3% Ag. de voyages et OTSI (98%) 69% 15% 15% Hôtels (68%) 66% 20% 11% 3% Villages de vacances et Autres (82%) 58% 31% 11% Campings (42%) 56% 41% 4% Etbs. Thermaux (100%)* 17% 83% Ens. des activités caractéristiques (60%) 69% 19% 7% 5% Entre parenthèses : part des salariés dans l activité. 0% 20% 40% 60% 80% 100% CDI CDD Apprentis Autres * Attention : effectifs faibles INSEE RP 1999 Note : Aucun «remontées mécaniques», c est pourquoi, cette activité, n apparaît pas sur ce graphique On constate que les activités fortement concentrées en zone urbaine (cafés, restaurants) ont une forte majorité de CDI, un peu plus de trois salariés sur quatre. Seuls les autres hébergements (les campings et les villages de vacances et autres hébergements), qui sont des activités plus directement soumises à la saisonnalité, font plus fortement usage des CDD, respectivement 41% et 31% de CDD. 89

96 4. Le temps de travail : près d un actif sur trois est à temps partiel Avec 31% d actifs à temps partiel, les activités caractéristiques du tourisme en Ardèche ont, en 1999, un taux supérieur à la moyenne nationale pour les activités du tourisme et à la moyenne régionale (25% en France et en Rhône-Alpes). Cela est bien au-dessus également de l ensemble des activités en Ardèche (22%) et dans la région (19%). La relative faiblesse de l activité touristique en Ardèche à cette période de l année et une activité concentrée sur les mois ensoleillés (Mai à Octobre), peuvent expliquer une présence plutôt forte de personnels à temps partiel. Temps partiel et temps complet dans les activités du tourisme en Ardèche Suivant le sexe en 1999 Hommes Femmes Ensemble % Temps complet Effectif total % Temps complet Effectif total % Temps complet Effectif total Hôtels... 90% % % 912 Villages de Vacances et Autres... 71% % 99 60% 223 Campings... 83% % 92 73% 256 Restaurants... 81% % % Cafés... 89% % % 379 Agences de voyages et OTSI... 65% 46 42% % 186 Etbs. Thermaux % 4 60% 20 67% 24 Remontées mécaniques Ensemble des activités caractéristiques.. 83% % % INSEE RP 1999 On note, l usage élevé par les agences de voyages et OTSI» des actifs à temps partiel, 52% contre 22% en Rhône-Alpes. Cela peut s expliquer par le fait que des OTSI surtout ceux dans l arrière pays n ouvrent pas certains jours, en raison de la faible fréquentation de cet espace. L autre secteur qui fait assez fortement appel au temps partiel est celui de la restauration (34%) avec des différences nettes entre la restauration rapide (58% de temps partiel) et la restauration traditionnelle (29%). Si ce taux reste élevé dans la restauration traditionnelle c est parce qu en site fortement urbanisé un certain nombre d établissements cafés-restaurants ne propose un service de restauration que pour le repas de midi et fait donc appel à du personnel à temps partiel. 90

97 Temps partiel et temps complet dans le tourisme suivant le sexe Ardèche en 1990 et % 80% 14% 29% Temps partiel 17% 45% 60% 40% 20% 86% 71% Temps complet 83% 55% 0% Hommes Femmes Hommes Femmes INSEE RP 1999, 90 Les écarts entre les sexes dans les activités du tourisme sont plus marqués et encore plus en Ardèche avec 45% des femmes qui sont à temps partiel (Rhône-Alpes 36%) et seulement 17% des hommes (Rhône-Alpes 13%). La baisse du travail à temps complet est beaucoup plus forte chez les femmes que chez les hommes entre 1990 et Dans la restauration rapide 70% des femmes sont à temps partiel contre 44% chez les hommes. Ces proportions sont plus élevées que dans la restauration traditionnelle (45% de femmes et 15% d hommes). 91

98 5. Les non salariés : les indépendants restent très présents Traditionnellement les activités caractéristiques du tourisme étaient caractérisées par un grand nombre d entreprises sans salarié. Cette particularité a tendance à s estomper en France, en Rhône-Alpes, et également en Ardèche. Malgré cette baisse, ce département reste marqué par une présence d indépendants, sans salarié, assez forte, 45% contre 38% en Rhône-Alpes (37% France entière). Cela reflète la présence de toutes petites entreprises dispersées dans l espace rural. Les employeurs d au moins une personne représentent 44% des entreprises contre 52% en Rhône-Alpes. Les non salariés selon leur statut en Ardèche en 1999 Employeur Indépendant (sans salarié) Aide familial Part de non salariés Hôtels... 53% 33% 14% 32% Villages de Vacances et Autres... 20% 70% 10% 18% Campings... 51% 38% 11% 58% Restaurants... 48% 41% 12% 43% Cafés... 26% 68% 6% 71% Agences de voyages et OTSI % 0% 0% 2% Etbs.Thermaux % Remontées mécaniques Ensemble des activités caractéristiques. 44% 45% 11% 40% INSEE RP 1999 Dans les cafés, 2/3 des actifs non salariés en Ardèche n emploient pas de salarié. C est une activité qui se caractérise encore d une manière générale par l existence de tous petits établissements présents tout particulièrement en Ardèche. Les hôtels (53%) et les campings (51%) ont les plus forts taux d emplois salariés. 92

99 Les non salariés du tourisme en Ardèche 80% % 60% 50% 66% % % % 44% % % 20% 10% 21% 20% 12% 14% 24% 19% 11% 500 0% % indépendants % employeurs % aide familiaux effectifs non salarié 0 INSEE RP 1999, 90, 82 En 1999, on retrouve le même nombre de non salariées qu en 1982 et à peine une centaine de plus qu en La période 82 à 90 est marquée par une légère augmentation de non salariés mais qui est gommée dans les années qui suivent. En 1975, deux actifs non salariés sur trois n avaient aucun salarié et seulement un sur cinq avait au moins un salarié. Cela traduisait une taille d entreprise particulièrement petite en termes de nombre d actifs. En 25 ans, on a assisté à la disparition de nombreuses entreprises individuelles sans salarié et à la réduction de 27% du nombre d actifs non salariés indépendants. Dans le même temps le nombre d employeurs était multiplié par plus de 2. 93

100 Conclusion L Ardèche : un département où le tourisme est important 94

101 L Ardèche, un département où le tourisme est important Le département Ardèche : Dernier des départements de la région en terme de population, de population active et pour le tourisme, mais 3 ième en termes de poids du tourisme dans les actifs départementaux derrière les deux Savoie, seulement 4% des actifs du tourisme régional travaillent en Ardèche en mars Avec une estimation de plus de emplois dans les activités du tourisme début 2004, l emploi touristique est stagnant par rapport à 1999, tandis que la population active augmente légèrement : le poids du tourisme dans l emploi en Ardèche a donc tendance à baisser. La contribution du tourisme à l emploi départemental (4%) est faible, loin derrière les deux Savoie mais assez proche des autres départements de la région. Depuis 1975, l emploi touristique dans le département a été multiplié par 1,4, pratiquement autant que dans la région. Cette croissance a été particulièrement soutenue à partir de 1982, + 14% entre 1982 et 90, puis +19% entre 1990 et 99. l Ardèche obtient la meilleure croissance de tous les départements de la région sur cette dernière période. Ce département offre une activité touristique concentrée sur l été, la période des recensements ne lui est donc pas favorable, excluant les emplois saisonniers. Le premier secteur est celui de la restauration (42%), légèrement moins représenté qu en Rhône- Alpes (44%) ou en France (50%). Le deuxième secteur en matière d emploi touristique est celui de l hôtellerie (27%, soit 2 points de plus que dans la région). Viennent ensuite les cafés (11%) et les autres hébergements (7% pour les campings et 6% pour les villages de vacances, gîtes et chambre d hôtes). Les campings sont les plus représentés dans ce département. Ils représentent 31% des actifs de la région, ce qui place l Ardèche en tête pour les emplois dans ce secteur. 95

102 Les femmes sont aussi présentes que les hommes dans les activités caractéristiques du département (50%) comme dans la région et sur l ensemble de la France (49%). Elles sont très peu présentes dans les campings (36%) alors qu elles sont fortement présentes dans les établissements thermaux (83%) et les agences de voyages et les OTSI (75%). La baisse de l âge moyen des actifs dans les activités caractéristiques constatée depuis 1975 a tendance à se ralentir. En 1999, les actifs avaient, toutes activités confondues 38,9 ans soit 2,3 ans de plus que dans la région. A noter pour expliquer ces résultats que l Ardèche est caractérisée par une forte saison touristique d été : au moment du recensement, l appel à des emplois saisonniers, souvent plus jeunes, est donc faible. Cela explique l âge moyen élevé. En 1999, 26% des actifs sont sans diplôme ou ont le CEP, alors qu ils étaient 70% en La baisse des sans diplômes ou CEP se fait en faveur : des diplômes techniques, CAP ou BEP : 36% des actifs en 1999, soit +18 points par rapport à 1975, des bacheliers : 15% en 1999, soit +13 points, et enfin des diplômés d études supérieures : 12% en 1999, soit +9 points. Cela traduit une meilleure professionnalisation du secteur. Le statut de non-salarié a tendance à s estomper en 1999, (40% des actifs du tourisme ont ce statut, le % baisse de 13 points par rapport à 1975). Cela s accompagne d une baisse similaire de la catégorie des «Commerçants et Chefs d entreprises» qui traduit la disparition de très petits établissements souvent sans salariés. Toutefois, l Ardèche reste caractérisée par un fort taux de commerçants et chefs d entreprises, responsables de nombreux établissements de toute petite taille disséminés dans les villages du département (40%) : ils sont autant que la catégorie «employé». Dans le département, on constate en mars 1999, un taux de CDI (69%) supérieur à celui constaté dans la région (62%). Ce taux élevé dans le département est directement imputable à la faiblesse de l activité saisonnière en hiver en Ardèche (peu de CDD saisonnier) 31% d actifs dans le tourisme travaillent à temps partiel, qui sont plus souvent des femmes (55%) que des hommes (83%). Le tourisme en Ardèche vit plutôt au ralenti en mars dans l attente de la forte fréquentation estivale. 96

103 La Drôme 97

104 Chapitre I : La Drôme, un développement qui s accélère 98

105 1. Sixième des huit départements de la région Rhône-Alpes, la Drôme a connu un développement identique à celui de la région depuis Avec un poids dans l ensemble de la population de la région de 8% en mars 1999, le département de la Drôme est l un des trois départements les moins peuplés de Rhône-Alpes. Il a bénéficié d une croissance de la population depuis 1982 (+12,3%) quasi identique à celle constatée pour l ensemble de la région (12,5%,) se classant ainsi en cinquième position pour la croissance de la population devant le Rhône, l Ardèche et la Loire. Dans le même temps (82 à 99) le nombre d actifs occupés augmente (+11,3%) légèrement moins vite que dans la région (+12,6%). Cette évolution s est accélérée depuis 1990, la Drôme ayant un taux de croissance des actifs occupés (+6%) supérieur de 1 point à celui de la région. L emploi des activités caractéristiques a augmenté de 40% entre 1982 et 1999 soit 5 points de plus que dans la région. Cette croissance était moins forte qu en région (23,9% contre 21,0% dans la Drôme) sur la période 1982 à 1990 mais elle dépasse de 7 points la croissance régionale depuis 1990 avec un taux de 15,7%. A noter que cette croissance enregistrée prend mal en compte le développement des emplois liés au tourisme vert, l un des axes de développement touristique du département.. Données de cadrage : Drôme en 1999 Rhône-Alpes Drôme Population Population Tertiaire Population Population Tertiaire totale active totale active Effectifs Part des femmes 51,2% 44,8% 53,7% 51,2% 43,1% 52,7% Part des salariés 88,0% 89,5% 85,9% 89,1% INSEE RP 99 Globalement, le département a une structure de population similaire à celle de l ensemble de la région avec cependant une légère sous représentation des emplois dans le tertiaire, de la part des salariés dans l ensemble des actifs et de celle des femmes dans la population active. 2. Dans la Drôme, début 2004, on estime à plus de le nombre des emplois dans les activités caractéristiques du tourisme On estime à le nombre d actifs des activités caractéristiques dans le département au début La croissance des emplois du tourisme (+8,7%) est plus faible que la croissance globale de l emploi (+14,4%) dans le département depuis Estimation réalisée à partir de l évolution de la part des salariés entre 90 et 99 dans le recensement et de l évolution récente des salariés UNEDIC de 1998 à

106 L emploi dans les activités caractéristiques Drôme : estimation 2004 Estimation 2004 Evolution 1999 / 2004 Hôtels ,4% Autres hébergements ,4% Restaurants et Cafés ,7% Autres activités (Ag. de voyages et OTSI, Etbs. Thermaux et Remontées mécaniques ,2% Ensemble des activités caractéristiques ,7% UNEDIC / INSEE RP 99 La croissance s opère d abord dans les activités agences de voyages et OTSI ainsi que dans les restaurants et cafés. En mars 1999, les activités caractéristiques du tourisme employaient un peu moins de personnes dans la Drôme soit environ 3,2% des actifs du département, et un peu moins que la moyenne régionale. A cette date, les emplois des activités caractéristiques du département représentent 6,3% des emplois des activités caractéristiques de la région. Certes, cela place le département en sixième position des départements de Rhône-Alpes mais la période à laquelle on procède au recensement (mars) n est pas favorable à un département sans aucune activité de sport d hiver. Emplois des activités caractéristiques par département Les emplois des activités caractéristiques dans l emploi départemental 6,2% 19,7% 2,9% 7,0% 7,5% 20,7% 2,5% 2,6% 16,3% 19,5% 3,4% 11,0% 3,9% 6,3% 3,6% 3,2% Rhône Alpes : 3,9% En %, INSEE RP

107 3. Les restaurants occupent près d un actif du tourisme sur deux En mars 1999 la restauration (2 616 emplois, soit 47%) est le premier offreur d emplois des activités caractéristiques. Cette situation est assez semblable à celle que l on constate en moyenne en France et légèrement moins dans la région Rhône-Alpes, où les restaurants représentent un peu moins d un emploi sur deux des activités caractéristiques. Les hôtels représentent plus d un emploi sur quatre, soit légèrement plus que la moyenne régionale (25%) et nationale (24%). Les cafés sont le troisième employeur (près de 600 actifs) dans les activités caractéristiques, légèrement plus présents (10%) que sur l ensemble de la région (8%) mais moins que dans l ensemble de la France (12%). Les villages de vacances et autres hébergements et les campings, représentent 8% des actifs (433 actifs) contre 6% en France et 9% dans l ensemble de la région. Ces activités sont parmi les plus soumises aux fluctuations saisonnières. Elles sont certainement plus fortement représentées en plein été. Les agences de voyages et OTSI représentent 7% des actifs soit un peu plus de 400 personnes. Ce secteur est légèrement plus représenté par rapport à son poids (5%) dans l ensemble de la région. L emploi dans les activités caractéristiques dans la Drôme et en Rhône-Alpes 1999 Restaurants Hôtels Cafés Ag. de voyages et OTSI Villages de vacances et Autres Campings Remontées mécaniques Etab. Thermaux 2% 1% 0% 0% 1% 5% 6% 8% 7% 8% 7% 10% 25% 27% Rhône-Alpes 44% Drôme 47% 0% 10% 20% 30% 40% 50% INSEE RP 99 Les remontées mécaniques et le thermalisme sont quasiment absents du département avec un effectif de 8 personnes dans chacune des deux activités. Elles ne feront l objet d aucune analyse dans la suite du document. 101

108 Poids des actifs du tourisme de la Drôme dans les actifs du tourisme en Rhône-Alpes en 1999 Drôme Rhône-Alpes % Drôme Hôtels ,8% Villages de Vacances et Autres ,9% Campings ,4% Restaurants ,8% Cafés ,6% Agences de voyages et OTSI ,7% Thermalisme et Thalassothérapie n.s. Remontées mécaniques n.s. Ensemble des activités caractéristiques ,3% INSEE RP 99 Lorsque l on compare le poids des actifs du département dans les actifs de la région pour chaque activité, on constate que les campings sont l activité la plus représentée dans le département (10,4% des emplois des campings de la région) suivi par les agences de voyages et OTSI (8,7%). A l opposé on constate une sous représentation des villages de vacances et autres hébergements (4,9%) par rapport à la moyenne du département qui pèse 6,3% en termes d actifs du tourisme en Rhône-Alpes. Cette situation est partiellement imputable au fait que nombre d établissements sont fermés à cette époque de l année dans la Drôme alors qu ils sont ouverts dans les départements alpins de la région. 4. Une croissance marquée entre 1982 et 1990 qui se ralentit depuis Entre 1975 et 1982, l emploi dans les activités touristiques dans la Drôme a connu une croissance de 10% (création de 358 emplois) soit un taux supérieur à celui constaté dans la région (8%). Cette croissance a concerné toutes les activités, exception faite des cafés. Si le taux de croissance a été particulièrement élevé dans les agences de voyages et les OTSI (+151%) cela n a concerné qu un petit nombre (65) d actifs. A l inverse, les hôtels (+212 actifs) et plus encore les restaurants (+358 actifs) fournissent l essentiel de la croissance de l emploi. 102

109 Evolution des activités caractéristiques dans la Drôme depuis Remontées mécaniques Etbs. Thermaux Ag. de voyages et OTSI Cafés Restaurants Campings Villages de Vacances et Autres Hôtels INSEE RP 99, 90, 82, 75 Entre 1982 et 1990, l emploi dans le tourisme augmente fortement dans le département (+21%) plus qu en France (+18%), mais moins qu en Rhône-Alpes (24%). Les éléments qui structurent cette évolution sont : La restauration, qui est le premier moteur de cette croissance (+588 emplois) même si une partie ces emplois sont dus à la transformation des cafés en cafés-restaurants, cette activité perdant 160 emplois. L hôtellerie, avec la création nette de 308 emplois. On constate une pause dans le développement des villages de vacances et autres hébergements aucune création d emploi n étant enregistrée dans cette activité sur la période. A noter que l activité, «gîtes et chambres d hôtes», est souvent mal identifiée car la personne recensée déclare une autre activité. A l inverse, on constate un accroissement net des effectifs dans les campings. Les agences de voyages et OTSI continuent à se développer et créent 80 emplois. 103

110 Les actifs des activités caractéristiques dans la Drôme depuis Evolution 1975/ Evolution 1982/ Evolution 1990/99 Hôtels ,9% ,0% ,8% Villages de Vacances et Autres ,1% 308-4,9% ,7% Campings ,3% ,5% 86 +2,4% Restaurants ,5% ,7% ,4% Cafés ,5% ,5% 568-2,7% Agences de voyages et OTSI ,2% ,1% ,7% Thermalisme et Thalassothérapie ,6% 0 ns 8 ns Remontées mécaniques ns 4 ns 8 ns Ensemble des activités caractéristiques ,9% ,0% ,7% INSEE RP 99, 90, 82, 75 Depuis 1990, la croissance de l emploi touristique dans le département reste à un niveau élevé (+16%) alors qu en moyenne régionale la progression est de 7 points inférieure : Forte croissance dans les agences de voyages et OTSI : +121% avec 227 emplois créés. Taux de croissance plus faible dans la restauration, mais avec la création de 740 emplois. L hôtellerie perd 245 emplois. Ce recul vient en partie de la fermeture de petits établissements qui ont des difficultés à s adapter à la demande et qui entrent en concurrence avec le développement des gîtes et de la location directe d appartements. 104

111 Chapitre II : Les actifs qui occupent ces emplois 105

112 1. Le sexe : plus d un actif du tourisme sur deux est une femme Avec 53% de femmes, les activités caractéristiques du tourisme font appel, dans la Drôme en 1999, à une proportion de femmes supérieure de 10 points à celle constatée dans l ensemble des activités économiques, mais très voisine de celle constatée dans le tertiaire du département. Ce résultat est supérieur de 3 points à celui constaté en moyenne régionale et de 4 points à celui constaté en France (49% de femmes). On constate des écarts à la moyenne dans les activités suivantes : D'un coté, les campings et les cafés font moins appel que la moyenne à du personnel féminin. Dans la première activité, il s agit d une activité plutôt en «sommeil» au moment du recensement, le personnel en place plutôt en charge de l entretien du terrain et des structures, est plutôt masculin. Dans la seconde, il s agit d une baisse continue de la part des femmes dans les actifs enregistrée depuis 25 ans, avec une tendance à diminuer la présence féminine dans le service à la clientèle. De l autre, les agences de voyages et offices de tourisme et syndicats d'initiatives qui ont une fonction accueil qui reste encore actuellement largement dominée par le personnel féminin (70%). Part des femmes dans les activités caractéristiques : Evolution dans la Drôme depuis 75 Drôme Rhône-Alpes Hôtels... 49% 51% 54% 55% 52% Villages de Vacances et Autres... 75% 72% 57% 57% 56% Campings... 33% 75% 38% 42% 46% Restaurants... 50% 49% 50% 50% 48% Cafés... 58% 57% 51% 47% 51% Agences de Voyages et OTSI... 70% 74% 83% 70% 73% Etb. Thermaux... ns ns ns ns 75% Remontées. Mécaniques... ns ns ns ns 28% Ensemble des activités caractéristiques 55% 54% 53% 53% 50% INSEE RP 99, 90, 82,75 106

113 2. L age : des actifs relativement plus jeunes que dans l ensemble de l économie On retrouve dans la Drôme la même caractéristique des actifs du tourisme que celle constatée pour ces actifs en France et dans en Rhône-Alpes : ils sont plus jeunes que dans l ensemble de l économie. Ainsi, en France, les actifs ont un âge moyen de 40 ans alors qu ils ont en moyenne un peu plus de 37 ans dans les activités caractéristiques du tourisme. En Drôme, l âge moyen des actifs du tourisme (37,2 ans) est resté stable depuis 1990 pour être supérieur d une demi-année à celui constaté en Rhône-Alpes. Cela est la conséquence directe de la baisse des effectifs dans l hôtellerie, avec le maintien en poste d un personnel plus âgé. Les villages de vacances et autres hébergements ont connu, dans les années 80, une phase de recrutement de jeunes qui semble avoir disparu depuis le début des années 90 entraînant un fort accroissement de l âge moyen. Age moyen des actifs dans les activités caractéristiques dans la Drôme depuis 1975 et Rhône-Alpes 1999 Drôme Rhône-Alpes Hôtels... 40,3 37,6 37,5 38,7 36,2 Villages de Vacances et Autres... 37,3 36,7 39,4 39,6 36,4 Campings... 41,3 37,5 40,8 43,0 43,5 Restaurants... 40,1 38,5 34,6 34,8 35,5 Cafés... 46,8 44,9 43,0 42,2 41,9 Agences de voyages et OTSI... 38,7 36,6 34,5 37,1 36,1 Thermalisme et Thalassothérapie... ns ns ns ns 43,8 Remontées mécaniques... ns ns ns ns 36,7 Ensemble des Activités caractéristiques... 41,1 39,2 37,1 37,2 36,6 INSEE RP 99, 90, 82,75 Les restaurants sont les premiers employeurs de jeunes avec un employé sur quatre qui a moins de 25 ans et un sur trois qui a de 25 à 34 ans. Ce résultat est d abord le fait de la restauration rapide, activité dans laquelle l âge moyen est inférieur à 32 ans, les moins de 25 ans représentant plus d un actif sur trois et les 35 ans et plus seulement 28%. Dans la restauration traditionnelle ces proportions sont nettement différentes avec 20% des actifs qui ont moins de 25 ans et près d un sur deux qui a 35 ans ou plus. 107

114 Les agences de voyages et OTSI ont fortement recruté au début des années 90 et ont conservé leur personnel. Il semble qu ils aient aussi recruté du personnel déjà formé conduisant à un âge moyen légèrement supérieur à la moyenne régionale. La réduction des effectifs dans l hôtellerie s est traduite par le non renouvellement des personnels plus jeunes et place les actifs de cette activité dans le département à un niveau d âge moyen supérieur de 2,5 ans à ce qu il est dans la région. Il semble toutefois que le recrutement ait repris à la fin des années 90 et se soit continué jusqu à ce jour. Répartition par âge des actifs du tourisme dans la Drôme en 1999 Restaurants 24% 33% 21% 16% 3% 2% Ag. de voyages et OTSI 8% 39% 32% 16% 5% Hôtels 17% 25% 22% 26% 6% 3% Villages de Vacances et Autres 7% 32% 30% 21% 6% 4% Cafés 8% 25% 22% 26% 13% 6% Campings 9% 14% 29% 38% 5% 5% 0% 20% 40% 60% 80% 100% - de 25 ans de 25 à 34 ans de 35 à 44 ans de 45 à 54 ans de 55 à 59 ans 60 ans et plus INSEE RP 99 Note : Seulement 8 personnes sont recensées dans les établissements thermaux et également 8 personnes dans les remontées mécaniques, c est pourquoi, ces activités, n apparaissent pas sur ce graphique. 108

115 3. Le Niveau d étude : une progression significative de la proportion des actifs diplômés Les activités du tourisme ont longtemps été marquées par une faiblesse du niveau d étude des actifs. On retrouve cette spécificité dans le département avec, en 1975, 67% des actifs qui n avaient aucun diplôme ou seulement le Certificat d Etudes Primaires (CEP). Les années 80 et 90 ont permis un sérieux rattrapage en la matière et, en 1999 dans la Drôme, seul un actif sur quatre est sans diplôme ou seulement titulaire du CEP, soit l équivalent de ce que l on constate France entière et un peu plus que dans la région (23%). Dans le même temps on constate : une forte augmentation des diplômes techniques CAP ou BEP passant de 18% à 37% des actifs entre 1975 et une augmentation des actifs ayant des diplômes d études supérieures, cette catégorie passant de 4% à 10% des actifs entre 1975 et Ce pourcentage reste inférieur dans le département à ce qu il est (13%) dans l ensemble de la région. Les actifs du tourisme suivant le diplôme le plus élevé dans la Drôme depuis 1975 comparés à Rhône-Alpes 1999 Drôme Rhône-Alpes Diplôme Aucun / CEP... 67% 59% 39% 25% 23% BEPC... 7% 7% 10% 9% 9% CAP / BEP... 18% 26% 34% 37% 38% BAC... 3% 4% 9% 18% 17% Supérieur... 4% 4% 8% 10% 13% INSEE RP 99, 90, 82,75 En 1999, parmi les activités caractéristiques, les cafés ont le taux de "sans diplôme ou CEP" le plus élevé (36%). Cette forte proportion s explique, comme pour les cafés «France entière», par le fait que nombre d actifs d un certain âge encore en fonction dans cette activité ont démarré dans l activité avec le CEP qui leur donnait les acquis suffisants pour exercer cette profession. A l opposé de l échelle des diplômes, les actifs avec un diplôme d études supérieures représentent seulement 6% dans cette activité. 109

116 Les actifs des agences de voyages et OTSI sont, de loin, les plus diplômés dans le département comme dans la région et en France. Un peu plus d un sur deux a au moins le baccalauréat et 31% ont un CAP ou un BEP. La définition de diplômes de l enseignement supérieur (BTS) adaptés aux métiers des agences de voyages et des OTSI ainsi que l exigence de diplômes du supérieur pour pouvoir gérer une agence de voyages sont des facteurs forts qui ont permis d intégrer de nombreux diplômés du supérieur, la proportion étant assez élevée (29%) mais moins que dans l ensemble de la région (47%). Ce dernier résultat est en partie lié à la présence de diplômés du supérieur sur des emplois saisonniers en station. Le diplôme le plus élevé suivant l activité dans la Drôme en 1999 Cafés 36% 10% 36% 13% 6% Restaurants 26% 10% 37% 18% 8% Hôtels 26% 8% 41% 15% 8% Villages de vacances et Autres 20% 10% 30% 22% 18% Ag. de voyages et OTSI 12% 5% 31% 23% 29% Campings 5% 14% 40% 28% 14% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Aucun ou CEP BEPC CAP ou BEP BAC Supérieur INSEE RP 99 Note : Seulement 8 personnes sont recensées dans les établissements thermaux et également 8 personnes dans les remontées mécaniques, c est pourquoi, ces activités, n apparaissent pas sur ce graphique. Il est aussi important de noter que 41% des actifs de l hôtellerie ont un diplôme professionnel (CAP, BEP) ce qui contribue à produire une offre de service de qualité. Les actifs du tourisme selon le diplôme le plus élevé Drôme 1999 Aucun / CEP BEPC CAP / BEP BAC Supérieur Ensemble Hôtels Villages de Vacances et Autres Campings Restaurants Cafés Agences de voyages et OTSI Thermalisme et Thalassothérapie Remontées mécaniques Ensemble des activités caractéristiques INSEE RP 99

117 Chapitre III : Le type d emplois occupés 111

118 1. Le statut des actifs : les non salariés sont encore fortement présents Si le statut de salarié est traditionnellement très largement dominant dans l ensemble des activités économiques (cf. tableau sur les données de cadrage du chapitre I) : 88% France entière, 88% en Rhône Alpes, et 86% dans la Drôme, les activités du tertiaire sont encore moins propices au statut de non-salariés avec 91% de salariés dans l ensemble de la France, 90% en Rhône Alpes, et 89% dans la Drôme. Les activités caractéristiques du tourisme ont toujours eu une proportion de salariés inférieure à la moyenne des activités (France 76% et Rhône Alpes 77 %). Dans les activités caractéristiques du tourisme dans la Drôme en 1999, 28% des actifs ont le statut de non salarié. Leur proportion a tendance à diminuer. Ils étaient 43% à avoir ce statut en Cette caractéristique était imputable à deux facteurs principaux : Une tradition dans les commerces et les activités de services qui voulait que le patron et souvent son épouse ne soient pas salariés de l entreprise. Une taille d entreprise assez petite qui conduit, au-delà du patron, a un besoin de salariés en très petit nombre, un ou deux et parfois même aucun. En 1999, le nombre de non-salariés (1 541) se retrouve au même niveau que ce qu il était en 1975 soit personne malgré une baisse de la part des non salariés dans les actifs, passant de 43% à 28%. Dans la région Rhône-Alpes sur la même période, les effectifs des non salariés baissent de 7% et la part dans les actifs passe de 37% à 24%. Entre ces deux dates, il faut noter une légère augmentation du nombre des actifs non-salariés jusqu en 1990 accompagnant la création de nouvelles entreprises, le secteur du tourisme étant considéré comme porteur. La stabilisation du secteur s est opérée depuis 1990 avec la disparition de certaines entreprises et le retour au statut de salarié pour nombre d actifs. Les cafés sont traditionnellement l activité dans laquelle il y a le plus de non-salariés, 49 % dans la Drôme, 50% France entière et 53% dans la région Rhône-Alpes. Cela s explique par la baisse du nombre d établissements accompagnant une baisse de l activité qui a conduit à la fermeture de petits établissements sans salariés. 112

119 Dans les campings, le pourcentage de non-salariés est assez élevé principalement parce que cette activité fonctionne au ralenti en cette période de l année et donc que les salariés nécessaires à l activité en plein été ne sont pas encore embauchés. Dans la restauration, la proportion de non salariés (30%) est liée à un nombre relativement important de toutes petites entreprises sans salariés en milieu rural qui continuent à exister. Dans l hôtellerie la fermeture de très petits établissements conduit à une baisse de la part des non salariés de 45% à 23% entre 1975 et Evolution de la part des salariés dans les activités caractéristiques dans la Drôme depuis Effectif % sal Effectif % sal Effectif % sal Effectif % sal Hôtels % % % % Villages de Vacances et Autres % % % % Campings % 32 50% 84 57% 86 63% Restaurants % % % % Cafés % % % % Agences de voyages et OTSI % % % % Etb. Thermaux % 4 ns 0 ns 8 ns Remontées mécaniques... 6 ns 16 ns 4 ns 8 ns Ensemble des activités caractéristiques % % % % INSEE RP 99, 90, 82,75 Les villages de vacances et autres hébergements ont vu la part des non-salariés passer de 1% en 1975 à 14% en Il s agissait, en 1975, essentiellement des villages de vacances du «tourisme social» qui ne fonctionnaient qu avec des salariés alors qu en 1999 l offre d hébergements complémentaires (gîtes et chambres d hôtes) s est fortement développée à partir d initiatives privées avec le statut de non salarié pour le dirigeant. 113

120 2. Les Catégories socioprofessionnelles : près d un actif sur deux est «employé» Comme on peut s y attendre, les activités caractéristiques étant des activités de services aux particuliers, la première catégorie socioprofessionnelle est celle d employé avec 48% des actifs appartenant à cette catégorie en mars 1999 dans la Drôme. Cette proportion est légèrement plus forte que dans la région (45%) et équivalente à celle constatée France entière (47%). Autre caractéristique de ce secteur avec un grand nombre de petites entreprises, on trouve une proportion élevée de chefs d entreprises (27%) soit une proportion quatre fois plus élevée que dans l ensemble du tertiaire en France et également plus élevée que dans l ensemble des commerces (15% en France). Les catégories socioprofessionnelles dans les activités caractéristiques dans la Drôme en 1999 Commerçants Chefs d entreprises Prof. libérales Cadres Sup. Prof. Inter. Employés Ouvriers Ensemble Hôtels Villages de Vacances et Autres Campings Restaurants Cafés Agences de voyages et OTSI Etb.Thermaux Remontées mécaniques Ensemble des activités caractéristiques Les catégories socioprofessionnelles dans les activités caractéristiques Drôme depuis 1975 INSEE RP % 3% 10% 48% 12% % 3% 9% 40% 13% % 2% 8% 33% 14% % 2% 9% 29% 16% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Com. Chefs d entreprises Prof. libérales Cadres Sup. Prof. Inter. Employés Ouvriers INSEE RP 99, 90, 82,75 114

121 Le troisième élément marquant de la structure des emplois drômois par catégorie socioprofessionnelle est le poids réduit des cadres supérieurs (3%), nettement moins élevé que dans les commerces (8%) et dans le tertiaire (15%). Cette part progresse toutefois légèrement de 2% à 3% entre 1975 et Comme dans le même temps, la catégorie «professions intermédiaires» ne progresse que de 9% à 10%, le secteur reste toujours caractérisé par la faiblesse de l encadrement qui conduit les acteurs soit à quitter le secteur soit à tenter la création de leur propre entreprise pour pouvoir évoluer dans leur statut. On retrouve ainsi un certain nombre de responsables dans la catégorie «chef d entreprise» au lieu de les voir appartenir à la catégorie «cadres supérieurs». La catégorie «ouvrier» est relativement moins présente dans les activités du tourisme du département (12%) que dans la région (16%) ou France entière (14%). Par rapport à la région, c est l absence de remontées mécaniques dans la Drôme qui explique cet écart. Les deux secteurs dans lesquels les ouvriers sont plus présents qu en moyenne départementale dans le département sont les campings (33%) et les villages de vacances (20%). Cela tient au fait que ces établissements sont pour la plupart fermés à cette période de l année et que le personnel en place est d abord du personnel d entretien. La structure par catégories socio-professionnelles diffère de façon forte entre les sexes. La première différence concerne les catégories «employé» et «ouvrier». Près de deux femmes sur trois sont «employé» tandis que moins d un homme sur trois se trouve dans cette catégorie. A l opposé, la proportion d hommes de la catégorie «ouvrier» est 4 fois plus élevée que celle des femmes. Catégories socioprofessionnelles dans le tourisme selon le sexe dans la Drôme en 1999 Femmes 20% 3% 9% 63% 5% Hommes 35% 2% 12% 30% 20% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Com. Chefs d'entreprise Prof. libérales Cadres sup. Prof. Inter. Employés Ouvriers INSEE RP 99 La deuxième concerne l écart fort entre la proportion d hommes et celle des femmes dans la catégorie commerçants, chefs d entreprises. Cet écart est nettement plus élevé (15 points contre 7 points dans la région) qu il n est sur l ensemble de la région, respectivement 27% pour les hommes et 20 % pour les femmes. La restauration, rapide (22 points d écart entre homme et femme) ou traditionnelle (18 points d écart) et les agences de voyages et les OTSI (19 points d écart) sont les activités fortement marquées par la présence masculine dans cette catégorie. 115

122 3. Le contrat de travail : trois salariés sur quatre sont en CDI Un peu plus de trois salariés sur quatre (76%) sont en CDI dans le tourisme dans la Drôme alors que seulement 6 sur 10 le sont dans le tourisme en Rhône-Alpes. Cela marque la faiblesse de l activité saisonnière dans ce département en mars alors qu elle est forte dans les départements alpins de la région. Les salariés en CDD représentent 15% des actifs du tourisme dans la Drôme, ce taux est particulièrement bas alors qu ils sont 33% dans l ensemble de la région. La seule activité qui déroge à cette règle est celle des villages de vacances et autres hébergements avec 39% de CDD. Cela traduit le fait que certains établissements sont déjà ouverts en mars. Le statut des salariés du tourisme dans la Drôme en 1999 Cafés (51%) 83% 13% 4% Ag. de voyages et OTSI (91%) 82% 10% 8% Restaurants (70%) 78% 13% 7% 2% Campings (63%) 78% 7% 7% 7% Hôtels (77%) 75% 16% 6% 3% Villages de vacances et Autres (86%) 54% 39% 7% Ens. des activités caractéristiques (72%) 76% 15% 5% 4% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Entre parenthèses : part des salariés dans l activité. CDI CDD Apprentis Autres Note : Seulement 8 personnes sont recensées dans les établissements thermaux et également 8 personnes dans les remontées mécaniques, c est pourquoi, ces activités, n apparaissent pas sur ce graphique. INSEE RP

123 4. Le temps de travail : un actif sur trois est à temps partiel Avec 33% d actifs à temps partiel, les activités caractéristiques du tourisme dans la Drôme font plus appel, en 1999, à ce type de contrat que l ensemble de la région (25%). Cet écart est imputable aux départements dans lesquels la saison bat son plein et dans lesquels le travail à temps partiel est peu proposé. Temps partiel et temps complet suivant le sexe dans les activités du tourisme dans la Drôme en 1999 % Temps complet Hommes Femmes Ensemble Effectif total % Temps complet Effectif total % Temps complet Effectif total Hôtels... 87% % % Villages de Vacances et Autres... 83% % % 347 Campings... 52% 50 67% 36 58% 86 Restaurants... 80% % % Cafés... 76% % % 568 Agences de voyages et OTSI... 81% % % 415 Etbs. Thermaux... ns 4 ns 4 ns 8 Remontées mécaniques... ns 4 ns 4 ns 8 Ensemble des activités caractéristiques.. 81% % % INSEE RP 1999 Temps partiel et temps complet dans le tourisme suivant le sexe Drôme en 1990 et % 80% 9% 30% Temps partiel 19% 47% 60% 40% 20% 91% 70% Temps complet 81% 53% 0% Hommes Femmes Hommes Femmes INSEE RP 1999, 90 Les écarts entre les sexes dans les activités du tourisme sont plus marqués avec 47% des femmes qui sont à temps partiel (Rhône Alpes 36%) et seulement 19% des hommes (Rhône Alpes 13%). La baisse du temps complet est plus forte chez les femmes que chez les hommes entre 1990 et 99. L évolution vers plus d emploi en CDD et plus de temps partiel sont des éléments marquant de l évolution de l emploi dans les activités du tourisme en général. Le secteur qui fait le plus appel au temps partiel est celui de la restauration rapide avec 42% des femmes et 71 % des hommes qui sont à temps partiel dans cette activité contre 52% des femmes et 82 % des hommes dans la restauration traditionnelle. 117

124 5. Les non salariés : près d une entreprise sur deux a au moins un salarié Traditionnellement les activités caractéristiques du tourisme étaient caractérisées par un grand nombre d entreprises sans salariés. Cette particularité a tendance à s estomper en France et aussi dans le département. Dans la Drôme 45% des non-salariés du tourisme sont employeurs d au moins une personne contre 52% au niveau France entière en 1999 et dans la région Rhône-Alpes. Les non salariés du tourisme dans la Drôme 80% % 40% 57% % % 45% % 25% 23% 19% 23% 11% 0% % indépendants % employeurs % aides familiaux effectifs non salarié INSEE RP 1999, 90, 82 En 1982, plus d un actif non salarié sur deux n avait aucun salarié et seulement un sur quatre avait au moins un salarié. Cela traduisait un nombre élevé d entreprises particulièrement petites en termes de nombre d actifs. En un peu moins de 20 ans, on a assisté à la disparition de nombreuses entreprises individuelles sans salarié et à la réduction de 9% du nombre d actifs non salariés. Dans le même temps le nombre d employeurs augmentait de 66%. La forte diminution des aides familiaux (-47% entre 1982 et 99) vient confirmer la disparition de petites entreprises dans lesquelles le patron non-salarié faisait fonctionner l entreprise avec un aide familial (lorsque la personne en question avait un statut ce qui n était pas toujours le cas). 118

125 La proportion élevée d indépendants sans salariés dans les villages de vacances et autres hébergements correspond à des actifs qui n emploient, éventuellement, que des saisonniers en été dans de petits établissements. Dans les cafés, six établissements sur dix sont sans salarié dans le département. C est une activité qui se caractérise par de tous petits établissements, les établissements plus importants ayant au cours des années optées pour la catégorie cafés-restaurants. Les non salariés selon leur statut dans la Drôme en 1999 Employeur Indépendant (sans salarié) Aide familial Part de non salariés Hôtels... 57% 26% 16% 23% Villages de Vacances et Autres... 24% 76% 0% 14% Campings... 50% 50% 0% 37% Restaurants... 46% 43% 11% 30% Cafés... 32% 59% 9% 49% Agences de voyages et OTSI... 44% 56% 0% 9% Etb.Thermaux Remontées mécaniques Ensemble des activités caractéristiques. 45% 44% 11% 28% INSEE RP 1999 On retrouve un taux élevé d indépendants sans salarié dans les agences de voyages et les OTSI mais leur nombre est particulièrement faible, 16 personnes. 119

126 Conclusion La Drôme : un développement qui s est accéléré entre 1975 et 1999 dans le tourisme comme dans l ensemble de l économie 120

127 La Drôme : un développement qui s est accéléré de 1975 à 1999 dans le tourisme comme dans l ensemble de l économie La Drôme : 6 ième département de la région Rhône-Alpes en terme de population, 5 ième en termes de poids du tourisme dans les actifs, une accélération de la croissance de l emploi touristique depuis Depuis 1975, l emploi dans les activités caractéristiques a connu une croissance assez soutenue surtout entre 1982 et 1990 (+21%). L emploi a été multiplié par 1,5 depuis Avec près de emplois dans les activités caractéristiques début 2004, la Drôme connaît une croissance de l emploi touristique (+7,8%) depuis 1999 inférieure de 3 points à celle estimée en région dans le tourisme et de 7 points à celle estimée dans le département pour l ensemble de l emploi. Ce département peut compter sur sa campagne et ses activités économiques pour attirer les visiteurs. Le tourisme de loisir se développe surtout au-delà du mois de mars date à laquelle on a mesuré l emploi. Il est donc au plus bas à ce moment de l année. En cette période de «basse saison», la restauration occupe une place importante (47%) dans l emploi touristique de la Drôme, comme souvent en France. Outre cette activité, le poids des hôtels (27%) dans l emploi touristique manifeste une vocation touristique marquée. Depuis 1975, l emploi touristique s est développé de façon assez différente suivant les secteurs : dans les agences de voyages et les OTSI, les effectifs ont été multipliés par près de près de 10, L emploi dans la restauration a été multiplié par près de 3 depuis 1975, les emplois créés dans ce secteur représentant près de neuf emplois sur dix de la création nette d emploi dans le tourisme. Les hôtels ont connu une forte période de croissance entre 1975 et 1990 qui s est interrompue depuis. 121

128 Les femmes sont plus présentes (53%) dans les activités caractéristiques du département que sur l ensemble de la France (49%) et qu en moyenne dans la région (50%). Elles sont peu présentes dans les cafés (47%) et les campings (42%) alors qu elles sont plutôt présentes dans les agences de voyages et les OTSI (70%). L âge moyen des actifs du tourisme est légèrement supérieur dans la Drôme (37,2) à ce qu il est en Rhône-Alpes (36,6). C est dans l hôtellerie, les villages de vacances et autres hébergements que cet écart est le plus sensible entre la Drôme et la région. Le secteur le plus jeune est celui des restaurants (34,8) principalement dans la restauration rapide où l âge moyen est de 31,6 ans. L emploi se caractérise par la réduction très marquée de la part des actifs n ayant aucun diplôme ou seulement le CEP de 67% en 1975 à 25% en Ce phénomène s accompagne d une croissance régulière de la part des actifs ayant un BEP ou un CAP et plus récemment de la part des actifs ayant un diplôme du supérieur depuis 1982 (de 4% à 10%). Cette proportion reste inférieure à celle constatée en moyenne dans la région (13%) sans doute à cause d une sous représentation des diplômés du supérieur dans les Agences de voyages et OTSI (29% dans la Drôme contre 47% dans la région). Comme sur l ensemble du territoire et dans les activités du tourisme, on constate une réduction de la part des non-salariés qui passent de 43% en 1975 à 28% en Cela s accompagne d une baisse similaire de la catégorie des Commerçants et Chefs d entreprises qui traduit la disparition de très petits établissements sans salariés. La Drôme a, en mars 1999, un taux de CDD (15%) nettement inférieure à celui constaté en moyenne dans la région (33%). Il faut noter que la période à laquelle on procède au recensement est une période de basse saison pour le tourisme dans la Drôme alors qu il s agit de haute saison pour les départements alpins. 122

129 L Isère 123

130 Chapitre I : L Isère une croissance soutenue 124

131 1. Deuxième département de la région, l Isère affiche une croissance soutenue depuis 20 ans. Avec près d un habitant de la région sur cinq (19,4%) qui réside en Isère, ce département se classe second derrière le Rhône (28,0%) et devant la Loire (12,9%). Il affiche une croissance soutenue de la population permanente depuis 1982 devancé seulement par la Haute-Savoie et l Ain et suivi par la Savoie. On assiste à un rééquilibrage de la région vers sa partie nord-est. Dans le même temps le nombre d actifs occupés augmente plus vite (+18,1%) que la moyenne (+12,6%) en Rhône-Alpes. Comme dans l ensemble de la région, la période marque un ralentissement de la croissance du nombre des actifs : celle-ci passe en effet de +9,5% entre 82 et 90 à +7,8% entre 1990 et 1999, restant toujours supérieure d environ 2,5 points à la moyenne régionale. L emploi des activités caractéristiques augmente plus vite que l ensemble des actifs dans le département avec +21,3% entre 82 et 90 mais cette croissance s est ralentie depuis pour n être que de +11,2% entre 90 et 99. Cela donne au total depuis 1982 près de 35% d augmentation, équivalente à celle constatée dans la région et supérieure à celle de la France (31%). Données de cadrage : Isère en 1999 Rhône-Alpes Isère Population Population Tertiaire Population Population Tertiaire totale active totale active Effectifs Part des femmes 51,2% 44,8% 53,7% 50,8% 44,6% 54,3% Part des salariés 88,0% 89,5% 88,8% 89,7% INSEE RP 99 Le taux d actifs occupés dans la population départementale (38,5%) est légèrement inférieur à celui constaté dans la région (40,1%). Par ailleurs, le département a un taux d emploi dans le tertiaire (67,7%) très légèrement inférieur à celui constaté en région (68,4%) et moindre que dans l ensemble de la France (71,8%). La proportion de femmes dans la population comme parmi les actifs est sensiblement identique à celle constatée dans la région. Il en va de même pour la part des salariés dans les actifs. 125

132 2. En Isère, début 2004, on estime à plus de le nombre des emplois dans les activités caractéristiques du tourisme. On estime à le nombre d emplois dans les activités caractéristiques dans le département. Cela donne une croissance de +7,1% depuis 1999 alors que dans le même temps on estime la croissance de la population active à un peu plus de 9%. Le poids du tourisme dans l emploi a donc eu tendance à légèrement baisser depuis Cela place le département en cinquième position pour la croissance depuis L emploi dans les activités caractéristiques Isère : estimation 2004 Estimation 2004 Evolution 1999 / 2004 Hôtels ,2% Autres hébergements ,7% Restaurants et Cafés ,6% Autres activités (Ag. de voyages et OTSI, Etbs. Thermaux et Remontées mécaniques) ,1% Ensemble des activités caractéristiques ,1% UNEDIC / INSEE RP 99 La croissance s opère surtout dans les autres activités caractéristiques que sont les agences de voyages et les OTSI, les remontées mécaniques et les établissements thermaux. Alors que l emploi dans l hôtellerie est estimé en légère baisse. La période à laquelle le dénombrement du recensement est effectué (mois de mars) prend en compte pleinement les actifs liés au tourisme d hiver qui, dans certaines zones touristiques comme le massif de l Oisans, sont plus nombreux en cette période de l année qu ils ne le sont en plein été et nettement plus nombreux qu au plus bas c est à dire en novembre. Dans l Oisans, l effectif salarié des activités caractéristiques est le double de ce qu il est en novembre. Le ratio est légèrement plus faible dans le Vercors (1,7) 12. A l opposé, dans d autres zones du département comme la moyenne montagne, le ratio n est plus que de 1,28. On dispose donc au mois de mars d une vision assez complète des actifs du tourisme contrairement à ce que l on mesure dans des régions sans activité spécifique d hiver. 11 Estimation réalisée à partir de l évolution de la part des salariés entre 90 et 99 dans le recensement et de l évolution récente des salariés UNEDIC de 1998 à Les emplois saisonniers en Rhône-Alpes : dossier INSEE Rhône-Alpes/ORT n 135 Octobre

133 En mars 1999, les activités caractéristiques du tourisme employaient plus de personnes en Isère soit environ 3,4% des actifs du département, résultats équivalents au poids de ces activités dans l ensemble de la France (3,3%) mais inférieure à la moyenne régionale (3,9%). L Isère se classe ainsi au quatrième rang des départements de Rhône-Alpes après les deux Savoie et l Ardèche et devant la Drôme. Emplois des activités caractéristiques par département Les emplois des activités caractéristiques dans l emploi départemental 6,2% 19,7% 2,9% 7,0% 7,5% 20,7% 2,5% 2,6% 16,3% 19,5% 3,4% 11,0% 3,9% 6,3% Poids de Rhône-Alpes dans la France : 11,7% 3,6% 3,2% Rhône Alpes : 3,9% En %, INSEE RP 99 A cette date, les emplois des activités caractéristiques en Isère représentent 16,3% des emplois des activités caractéristiques de Rhône-Alpes. Le département se situe en quatrième position devancé par les deux Savoie mais encore plus par le Rhône. En 1975, l Isère occupait la troisième place dans la région en matière d emploi dans les activités caractéristiques devancée seulement par le Rhône et la Haute Savoie. Il s agissait d une position acquise grâce aux Jeux d Hiver de Grenoble en Depuis, le département de la Savoie lui a ravi la troisième place. 127

134 3. Le premier employeur est le secteur de la restauration Traditionnellement comptabilisé dans les activités caractéristiques du tourisme, même si une partie de l activité de ce secteur n est pas strictement touristique, le secteur de la restauration représente le premier employeur des activités caractéristiques avec 46% des actifs soit près de actifs. Ce poids dans l emploi touristique en Isère est supérieur de 2 points à la moyenne régionale mais inférieur de 4 points à la moyenne nationale. Dans l Oisans, les restaurants emploient 2,6 fois plus de salariés en pleine saison d hiver qu au mois de novembre pour faire face à la demande liée à la fréquentation des stations de sports d hiver. L emploi dans les activités caractéristiques en Isère, en Rhône-Alpes et en France 1999 Restaurants Hôtels Cafés Villages de Vacances et Autres Remontées mécaniques Ag. de voyages et OTSI Campings Etbs Thermaux 1% 1% 1% 1% 1% 1% 1% 4% 7% 5% 5% 6% 8% 8% 8% 8% 7% 12% 24% 25% 24% 44% 46% Isère Rhône Alpes France 50% 0% 10% 20% 30% 40% 50% INSEE RP 99 Le deuxième secteur est celui de l hôtellerie qui représente 24% des actifs dans le département pour plus de 3400 actifs avec un poids équivalent au poids de l hôtellerie en Rhône Alpes et France entière. On retrouve dans cette activité une saisonnalité aussi forte que dans les restaurants dans l Oisans. Les cafés sont le troisième employeur (1 220 actifs) dans les activités caractéristiques. Le poids de cette activité dans les activités du tourisme est identique à ce qu il est en moyenne régionale mais inférieur de 4 points à ce qu il est sur l ensemble de la France (12%). 128

135 Les villages de vacances et autres hébergements représentent 8% des actifs (1 119 actifs). Ce pourcentage est identique à celui enregistré en région contre près de 4% pour la France entière. Ces activités sont aussi assez fortement soumises aux fluctuations saisonnières. Elles sont présentes 13 dans l emploi touristique en station, l hiver ainsi que l été. Les remontées mécaniques arrivent en cinquième position en termes d emploi. Cette activité est, bien sûr, à son plus haut en terme d effectif à cette période de l année (1 010 actifs). Les agences de voyages et les OTSI emploient 5% des actifs soit près de 800 personnes. Ce secteur a un poids équivalent à celui qu il a dans la région et dans l ensemble de la France. Poids des actifs du tourisme en Isère dans les actifs du tourisme en Rhône-Alpes en 1999 Isère Rhône-Alpes % Isère Hôtels ,2% Villages de vacances et Autres ,8% Campings ,4% Restaurants ,3% Cafés ,3% Agences de voyages et OTSI ,4% Thermalisme et Thalassothérapie ,7% Remontées mécaniques ,3% Ensemble des activités caractéristiques ,3% INSEE RP 99 Le reste des actifs du tourisme se partage entre deux activités, celle du thermalisme et celle des campings qui n occupent chacune que 1% des actifs du tourisme dans le département. Pour ces deux activités l Isère se classe cependant en deuxième position dans les départements de la région, derrière la Savoie pour le thermalisme et derrière l Ardèche pour les campings. Il convient de noter que la date de l enquête diminue fortement le nombre d actifs présents dans les campings, ce qui n est pas le cas pour le thermalisme. Les deux secteurs ne sont donc pas stricto sensus comparables. 13 Les emplois saisonniers en Rhône-Alpes : dossier INSEE Rhône-Alpes/ORT n 135 Octobre

136 4. Une croissance marquée entre 1982 et 1990 L entrée de l Isère dans le tourisme se fait en fanfare avec les Jeux Olympiques d Hiver de 1968 qui aident fortement à la structuration de l offre et à la notoriété du département en matière de tourisme d hiver. Cela se traduit par une croissance de l emploi. La croissance va se ralentir entre 1975 et 1982 : la Savoie entrant à son tour pleinement dans l activité touristique va dépasser l Isère en matière d emploi dans les activités caractéristiques. La croissance reprend assez nettement entre 1982 et 1990 avec un taux de croissance de l emploi sur la période de +21,3% (création de près de emplois), équivalent à celui constaté dans la Drôme et très voisins de ceux constatés dans le Rhône et en Haute Savoie mais loin, derrière celui de la Savoie (+45%). Pendant cette période, l emploi dans le département n augmente que de 9,5% soit moins de la moitié de la croissance constatée dans le tourisme. De 1990 à 1999, la croissance se ralentie pour retomber en dessous de son taux annuel de 1975 à La croissance de l emploi touristique (11,2%) dépasse légèrement la croissance globale de l emploi dans le département (+7,8%). Au cours de la dernière décennie, trois activités ont connu une croissance de leurs effectifs. Il s agit d abord des restaurants qui représentent la création de près de emplois soit 29 % de plus que la croissance nette constatée dans l ensemble des activités caractéristiques du département. Cette activité continue dans le département comme dans la région et en France, à être la plus créatrice d emplois parmi les activités caractéristiques. Sur 25 ans, ses effectifs ont été multipliés par plus de 3 soit plus que dans la région (x 2,8) et qu en France (x 2,5). Deux facteurs expliquent, ici comme ailleurs, ce phénomène : d une part la transformation de cafés en cafés-restaurants classés dans la catégorie restaurant pour officialiser l existence d un service restauration, d autre part la généralisation des repas de midi, notamment via la restauration rapide, pris hors du domicile. Le premier facteur correspond à un glissement d effectifs d un poste à l autre de la nomenclature. Le second est, lui, directement créateur d emploi. Ces deux aspects se sont accompagnés de l extension de l offre de restauration rapide qui se substitue en partie à l activité «sandwich» traditionnellement effectuée dans les cafés ou d autres établissements pas toujours bien identifiés dans la nomenclature. 130

137 Le deuxième secteur créateur d emplois dans la région entre 1990 et 1999 est celui des agences de voyages et OTSI : ses effectifs ont augmenté de plus de 300 soit une croissance (+68%) supérieure à celle constatée en région (+50%) et France entière (+44%). Dans cette activité les effectifs ont été multipliés par 3,5 entre 1975 et Le troisième secteur en croissance est celui du thermalisme et de la thalassothérapie qui se redresse légèrement (+ 17 personnes) après avoir connu, comme partout en France, un effondrement avec des effectifs divisés par près de 5 entre 1975 et Evolution des activités caractéristiques en Isère depuis Remontées mécaniques Etbs. Thermaux Ag. de voyages et OTSI Cafés Restaurants Campings Villages de vacances et Autres Hôtels INSEE RP 99, 90, 82, 75 Les remontées mécaniques qui avaient vu leurs effectifs croître fortement de 1975 à 1990 (+206%) ont connu une quasi-stagnation sur la dernière décennie. L hôtellerie n a quasiment pas créé d emploi dans le département entre 1990 et 1999 et seulement 200 emplois depuis 1975 (+6,3% en 25 ans). L effort d équipement qui a accompagné les jeux de 1968 a permis d assumer la suite du développement touristique du département. Cette stagnation sur la dernière décennie marque un phénomène d externalisation de nombre d emplois concernant, par exemple, le ménage des chambres dans certaines catégories d établissements. Ces emplois ne sont pas comptabilisés dans les emplois touristiques et ils masquent une certaine croissance de l emploi. 131

138 Les actifs des activités caractéristiques en Isère depuis Evolution 1975/ Evolution 1982/ Evolution 1990/99 Hôtels % % % Villages de Vacances et Autres % % % Campings % % % Restaurants % % % Cafés % % % Agences de voyages et OTSI % % % Thermalisme et Thalassothérapie % % % Remontées mécaniques % % % Ensemble des activités caractéristiques ,2% ,3% ,2% INSEE RP 99, 90, 82, 75 Les villages de vacances et autres hébergements qui avaient connu une croissance assez régulière de 1975 à 1990 (+389 soit 34% de croissance) voient leurs effectifs retomber à un niveau très légèrement inférieur à celui de Il s agit souvent de la fermeture ou de la transformation d un certain nombre d établissements du tourisme social pour lesquels la demande n existe plus par inadéquation entre les tarifs et le mode de fonctionnement. Pour des raisons voisines, les effectifs dans les campings ont augmenté jusqu en 1990 mais, depuis, la demande a évolué vers des besoins en hébergement d une autre nature ainsi que vers un fort développement de la résidence saisonnière. Enfin les cafés perdent des emplois depuis 1975 en Isère (-42%) comme partout en France (-41%). On a déjà noté qu une partie des emplois qui disparaissent de ce secteur sont repris dans la restauration sous la forme de cafés-restaurants. Ceux qui disparaissent effectivement correspondent souvent à la fermeture de très petits établissements accompagnant la désertification de certaines zones de moyenne montagne. 132

139 Chapitre II : Les actifs qui occupent ces emplois 133

140 1. Le sexe : un actif du tourisme sur deux est une femme Avec 51% de femmes, les activités caractéristiques du tourisme font appel, en Isère en 1999, à une proportion de femmes équivalente à celle que l on constate en Rhône-Alpes dans les activités caractéristiques mais supérieure de 6 points à celle constatée dans l ensemble des activités du département. On constate en France comme en Rhône-Alpes que la part des femmes a tendance à baisser dans les activités caractéristiques (baisse de 5 points depuis 1975) : dans le département de l Isère la baisse est légèrement inférieure. Les activités caractéristiques qui, en 1999, s écartent de la moyenne du département sont : d'une part les remontées mécaniques dans lesquelles la présence masculine est nettement plus marquée : 68% des actifs sont des hommes. d'autre part les établissements thermaux et les agences de voyages et les offices de tourisme et syndicats d'initiatives dans lesquelles les femmes sont nettement majoritaires avec respectivement 78% et 73% des actifs. Part des femmes dans les activités caractéristiques : Evolution en Isère depuis 75 / Rhône-Alpes 1999 Isère Rhône-Alpes Hôtels... 50% 53% 52% 50% 52% Villages de vacances et Autres... 71% 63% 58% 58% 56% Campings... 53% 44% 45% 47% 46% Restaurants... 46% 48% 49% 50% 48% Cafés... 59% 61% 54% 48% 51% Agences de voyages et OTSI... 51% 79% 72% 73% 73% Thermalisme et Thalassothérapie... 67% 72% 86% 78% 75% Remontées mécaniques... 13% 17% 20% 32% 28% Ensemble des activités caractéristiques... 53% 52% 50% 51% 50% INSEE RP 99, 90, 82,75 134

141 2. L âge : des actifs plus jeunes que dans l ensemble de l économie On retrouve en Isère la même caractéristique des actifs du tourisme que celle constatée pour ces actifs en France ou en Rhône-Alpes, ils sont plus jeunes que dans l ensemble de l économie. En France l âge moyen des actifs est 40 ans alors qu ils ont en moyenne un peu plus de 36 ans dans les activités caractéristiques en Isère soit un peu moins que dans la région. L âge moyen des actifs du tourisme a baissé régulièrement depuis 1975 comme il a baissé dans l ensemble des activités économiques. Outre l abaissement de l âge de la retraite qui touche toutes les activités (avant 2003 s entend), l usage répété de la retraite anticipée dans les plans sociaux pour les activités industrielles a contribué a cette baisse. Dans les activités caractéristiques du tourisme où le mouvement général est à l embauche sur la période (75 à 99) et non aux plans sociaux, ce sont des jeunes qui sont embauchés entraînant également une baisse de l âge moyen. On reconnaît aussi que certains des métiers du tourisme ont des contraintes en matière d horaires (finir tard le soir par exemple) qui conduisent certains actifs à changer de secteur à partir d un certain âge (charge familiale par exemple). Age moyen des actifs dans les activités caractéristiques en Isère depuis 1975 et Rhône-Alpes en 1999 Isère Rhône-Alpes Hôtels... 38,2 35,1 35,6 35,9 36,2 Villages de vacances et Autres... 37,5 34,4 32,1 35,0 36,4 Campings... 34,4 37,8 38,7 43,1 43,5 Restaurants... 38,9 36,8 34,7 35,3 35,5 Cafés... 45,6 45,3 42,7 41,5 41,9 Agences de voyages et OTSI... 34,8 33,8 35,1 35,6 36,1 Thermalisme et Thalassothérapie... 35,9 40,5 48,4 41,5 43,8 Remontées mécaniques... 32,7 31,9 33,7 35,8 36,7 Ensemble des activités caractéristiques... 39,4 37,2 35,7 36,1 36,6 INSEE RP 99, 90, 82,75 135

142 La quasi-égalité de l âge moyen Rhône-Alpes - Isère dans les activités caractéristiques en 1999, se retrouve dans la plupart des activités sauf dans le thermalisme où les embauches réalisées au cours des dernières années a rajeuni le personnel alors que parallèlement, dans l ensemble de la région, la dernière décennie a vu l effectif décroître. Dans trois activités, on constate un âge moyen supérieur à l âge moyen toutes activités confondues : Les campings dans lesquels l âge moyen n a cessé de croître depuis 1975 dans le département. En 1999, il semble bien que peu d établissements soient ouverts en cette période de l année et que les personnes qui occupent des emplois dans cette activité sont les permanents de l entreprise plutôt plus âgés, et qui prennent de l âge entre chaque recensement hors transmission d entreprises. Dans les cafés, la fermeture des établissements ou leur transformation en cafés-restaurants fait qu il reste souvent des personnes d un certain âge pour travailler dans les établissements qui restent classés dans cette catégorie. Dans les établissements thermaux, bien que les effectifs soient réduits, les embauches entre 1990 et 1999 ont contribué à la baisse de l âge moyen dans cette activité qui reste cependant bien supérieur à l âge moyen de l ensemble des activités. Répartition par âge des actifs du tourisme en Isère Villages de vacances et Autres 22% 36% 19% 18% 4% 1% Restaurants 22% 33% 21% 18% 3% 2% Hôtels 21% 33% 21% 18% 5% 3% Ag. de voyages et OTSI 9% 42% 31% 16% 2% 1% Remontées mécaniques 11% 39% 34% 12% 3% 1% Cafés 8% 26% 29% 23% 9% 6% Etbs. Thermaux 9% 21% 32% 23% 9% 6% Campings 6% 22% 25% 28% 14% 6% 0% 20% 40% 60% 80% 100% - de 25 ans de 25 à 34 ans de 35 à 44 ans de 45 à 54 ans de 55 à 59 ans 60 ans et plus INSEE RP 99 Dans les villages de vacances, les restaurants et les hôtels, les jeunes sont particulièrement présents. Effectivement, les moins de 35 ans représentent plus de la moitié des effectifs et les actifs de moins de 25 ans représentent plus d un actif sur cinq. Il s agit, pour partie, d emplois en CDD dans les stations de montagne pour satisfaire la demande saisonnière. 136

143 3. Le niveau d étude : une progression significative Les activités du tourisme ont longtemps été marquées par une faiblesse du niveau d étude des actifs. On retrouve cette spécificité en Isère bien sûr avec, en 1975, 63% des actifs qui n avaient aucun diplôme ou seulement le Certificat d Etudes Primaires (CEP). Les années 80 et 90 ont permis un sérieux rattrapage en la matière et, en 1999, moins d un actif sur quatre est sans diplôme ou seulement titulaire du CEP dans le département, niveau équivalent à celui constaté en région et inférieur de 3 points à celui constaté en France en Dans le même temps on constate : une forte augmentation des diplômes techniques CAP ou BEP passant de 22% à 35% des actifs entre 1975 et 1999, sans toutefois atteindre le niveau (38%) constaté en région, une augmentation des actifs ayant des diplômes d études supérieures, cette catégorie passant de 5% à 14% des actifs entre 1975 et Ce pourcentage est légèrement supérieur en Isère par rapport à ce qu il est pour l ensemble de la région. Les actifs du tourisme suivant le diplôme le plus élevé en Isère depuis 1975 / Rhône-Alpes 99 Isère Rhône-Alpes Diplôme Aucun / CEP... 63% 54% 38% 23% 23% BEPC... 7% 7% 10% 10% 9% CAP / BEP... 22% 28% 33% 35% 38% BAC... 3% 6% 12% 18% 17% Supérieur... 5% 5% 7% 14% 13% INSEE RP 99, 90, 82,75 En 1999, parmi les activités caractéristiques, les cafés ont le taux de "sans diplôme ou CEP" le plus élevé (34%). Cette forte proportion s explique, au niveau national, régional et départemental, par le fait que nombre d actifs d un certain âge encore en fonction dans cette activité ont démarré dans l activité sans diplôme ou avec le CEP qui leur donnait les acquis suffisants pour exercer cette profession. A l opposé de l échelle des diplômes, les actifs avec un diplôme d études supérieures représentent seulement 10% des effectifs dans cette activité. C est un chiffre plutôt élevé pour ce type de diplôme dans cette activité : en moyenne dans la région ils sont seulement 7% dans ce cas. Ceci traduit peut-être le renouveau de cette activité en zone urbaine. 137

144 Le diplôme le plus élevé suivant l activité en Isère en 1999 Cafés 34% 10% 31% 15% 10% Etbs. Thermaux 27% 14% 26% 12% 21% Hôtels 25% 9% 35% 17% 15% Restaurants 24% 10% 37% 17% 11% Remontées mécaniques 21% 7% 40% 23% 8% Villages de vacances et Autres 14% 10% 37% 21% 18% Campings 11% 14% 39% 14% 22% Ag. de voyages et OTSI 6% 8% 15% 22% 48% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Aucun / CEP BEPC CAP / BEP BAC Supérieur INSEE RP 99 Les actifs des agences de voyages et des OT SI" sont, de loin, les plus diplômés en Isère comme en Rhône-Alpes (respectivement 48% et 47%). Près de trois actifs sur quatre (70%) ont au moins le baccalauréat et 15% ont un CAP ou un BEP. La définition de diplômes de l enseignement supérieur (BTS) adaptés aux métiers des agences de voyages et des OTSI ainsi que l exigence de diplômes du supérieur pour pouvoir gérer une agence de voyages sont des facteurs forts qui ont permis d intégrer de nombreux diplômés du supérieur. On constate une forte augmentation de l effectif de diplômés du supérieur dans la restauration. La part des diplômés du supérieur augmente faiblement entre 1975 et 1990, avec un poids dans l ensemble qui passe de 2% à 5%, puis à 11% en La restauration rapide, avec ses emplois à temps partiel, est particulièrement attractive pour les étudiants. Dans cette activité les diplômés du supérieur représentent 20% des actifs contre seulement 9% dans la restauration traditionnelle. La présence d une activité universitaire importante en Isère peut expliquer cette sur-représentation. Par contre, on trouve une proportion plus forte de CAP BEP dans la restauration traditionnelle (40%) que dans la restauration rapide (28%). 138

145 Chapitre III : Le type d emplois occupés 139

146 1. Le statut des actifs : les non salariés sont encore fortement présents Si le statut de salarié est traditionnellement très largement dominant dans l ensemble des activités économiques (cf. tableau sur les données de cadrage du chapitre I) : 88% en France et en Rhône-Alpes et 89% dans le département de l Isère, les activités du tertiaire sont encore moins propices au statut de non-salariés avec 91% de salariés dans l ensemble de la France pour 90% en Rhône-Alpes comme en Isère. A contrario, dans les activités caractéristiques du tourisme en Isère en 1999, 25% des actifs ont le statut de non salarié, même si cette caractéristique a tendance à diminuer puisqu ils étaient 38% à avoir ce statut en Cette caractéristique était imputable à deux facteurs principaux : Une tradition dans les commerces et les activités de services que le patron et souvent son épouse ne soient pas salariés de l entreprise. Une taille d entreprise assez petite qui conduit, au-delà du patron, à un besoin de salariés en très petit nombre, un ou deux et parfois même aucun. Depuis 25 ans, on constate pour la France entière à la fois la réduction de la part des non salariés dans les actifs du tourisme, à la fois la baisse absolue de leur effectif. Cette caractéristique ne se retrouve pas en Isère. Dans le département, les non-salariés ont vu leur part dans l ensemble des actifs du tourisme baisser mais leurs effectifs ont augmenté jusqu en Il s agissait d abord de créateurs de petites entreprises dans la restauration qui voyaient dans ce statut une liberté de manœuvre plus forte : ils ont presque doublé entre 1975 et L évolution récente du marché du travail et le resserrement de l activité conduit un certain nombre de ces actifs à changer de statut et à prendre celui de salarié. C est dans les campings que ce phénomène est le plus marqué avec 58% de non salariés : ils étaient moins d un sur dix en 1975 : cela ne concerne cependant qu un petit nombre d actifs. Dans les cafés ils sont encore près d un sur deux à conserver ce statut mais leur nombre et le taux de non salariés baissent conjointement depuis 1975 passants pour les taux de 75% à 53%. Dans la restauration, on constate encore une proportion assez élevée de non salariés (30%). Dans l hôtellerie la fermeture de très petits établissements conduit à une baisse de la part des non salariés de 34% à 22% entre 1975 et

147 Evolution de la part des salariés dans les activités caractéristiques en Isère depuis Effectif total % sal Effectif total % sal Effectif total % sal Effectif total % sal Hôtels % % % % Villages de Vacances et Autres % % % % Campings % % % % Restaurants % % % % Cafés % % % % Agences de voyages et OTSI % % % % Etbs. Thermaux % % % % Remontées mécaniques % % % % Ensemble des activités caractéristiques % % % % INSEE RP 99, 90, 82,75 Les villages de vacances étaient, en 1975, essentiellement des villages de vacances du «tourisme social» et employaient presque exclusivement des salariés. Depuis, on constate que l offre de gîtes et chambres d hôtes s est développée à partir d initiatives privées avec le statut de non salarié pour le dirigeant mais ce mouvement est, proportionnellement, peu sensible en Isère alors qu il est plus marqué en moyenne régionale. 2. Les catégories socioprofessionnelles : près d un actif sur deux est employé Comme on peut s y attendre les activités caractéristiques étant des activités de services aux particuliers, la première catégorie socioprofessionnelle est celle «d employé» avec 45% des actifs appartenant à cette catégorie en mars 1999 en Isère comme en moyenne dans la région. Cette proportion est très légèrement plus faible que dans l ensemble de la France pour les activités caractéristiques (47%). Cette catégorie de personnel est nettement plus élevée que dans l ensemble des activités en France (29%), en Rhône-Alpes (27%) et en Isère (26%). Autre caractéristique de ce secteur, avec un grand nombre de petites entreprises on trouve une proportion élevée de chefs d entreprises (24%), soit une proportion trois fois plus élevée que dans l ensemble du tertiaire en France, en Rhône-Alpes et en Isère (environ 7%). 141

148 Les catégories socioprofessionnelles dans les activités caractéristiques Isère 1999 Commerçants Chefs d entreprises Prof. libérales Cadres Sup. Prof. Inter. Employés Ouvriers Hôtels... 21% 3% 11% 52% 12% Villages de Vacances et Autres... 5% 6% 24% 50% 14% Campings... 58% 6% 11% 14% 11% Restaurants... 30% 2% 7% 47% 14% Cafés... 52% 4% 4% 34% 7% Agences de voyages et OTSI... 4% 8% 42% 39% 7% Etb.Thermaux... 3% 3% 23% 56% 15% Remontées mécaniques... 0% 1% 20% 19% 60% Ens. des activités caractéristiques.. 24% 3% 12% 45% 16% INSEE RP 99 Le troisième élément marquant de la structure par catégorie socioprofessionnelle est le poids réduit des cadres supérieurs (3%) nettement moins élevé que dans les actifs du département (14%). Cette part varie autour de cette valeur depuis Dans le même temps, la catégorie «professions intermédiaires» ne progresse que de 9 à 12% : le secteur reste caractérisé par la faiblesse de l encadrement qui conduit les acteurs soit à quitter le secteur soit à tenter la création de leur propre entreprise pour pouvoir évoluer dans leur statut. On retrouve ainsi un certain nombre de responsables dans la catégorie «chef d entreprise» au lieu de les voir appartenir à la catégorie «cadres supérieurs». La catégorie «ouvrier» est relativement peu présente dans les activités du tourisme (16%). Cela tient au fait que, dans les Hôtels Cafés Restaurant qui représentent le gros des effectifs (78% des emplois des activités caractéristiques), les employés sont en salle, à la réception ou dans les étages tandis que les ouvriers sont en cuisine. Le seul secteur dans lequel la catégorie «ouvrier» est fortement présente est celui des remontées mécaniques où près de deux actifs sur trois (60%) sont ouvriers. Il s agit en l occurrence du personnel en charge de la maintenance du matériel très présent en cette période. 142

149 Les catégories socioprofessionnelles dans les activités caractéristiques Isère depuis % 3% 12% 45% 16% % 3% 11% 38% 17% % 2% 9% 36% 17% % 3% 9% 31% 19% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Com. Chefs d entreprises Prof. libérales Cadres Sup. Prof. Inter. Employés Ouvriers INSEE RP 99, 90, 82,75 Si la répartition entre homme (49%) et femme (51%) est sensiblement égale parmi les actifs du secteur, on ne retrouve pas cette égalité lorsque l on analyse la répartition par catégorie socioprofessionnelle. La catégorie «employé» est d abord l apanage des femmes puisque près des 2/3 des employés sont des femmes alors qu il y a moins d un homme sur trois. A l inverse les hommes sont plus nombreux à être «chef d entreprise» (28% contre 21% chez les femmes) et «ouvrier» (26% contre seulement 6% de femmes). Il s agit pour ces derniers d une forte présence masculine en cuisine et dans les remontées mécaniques. Catégories socioprofessionnelles dans le tourisme en Isère en 1999 Femmes 21% 2% 11% 60% 6% Hommes 28% 4% 13% 29% 26% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Com. Chefs d'entreprise Cadres sup. Prof. Inter. Employés Ouvriers INSEE RP

150 3. Le contrat de travail : moins de deux salariés sur trois sont en CDI Moins de deux salariés sur trois (62%) sont en CDI dans le tourisme en Isère en Cela est inférieur à ce que l on constate pour l ensemble des salariés, hors fonction publique, dans le département, (environ 4 sur 5). Les salariés en contrat à durée déterminée représentent 32% des salariés des activités caractéristiques alors qu ils ne représentent en moyenne que 12% des salariés hors fonction publique (10% tous salariés confondus). Le caractère saisonnier de l activité touristique induit naturellement le recours à des emplois à durée déterminée. Dans le département, l existence d une période d activité saisonnière en hiver induit une proportion de CDD plus élevée que la moyenne nationale mais qui reste équivalente à celle constatée dans l ensemble de la région. Dans l Oisans, au moment du recensement, les effectifs salariés saisonniers sont environ le double 14 de ce qu ils sont au plus bas en novembre : tous ces emplois sont bien sûr des CDD. Le statut des salariés du tourisme en Isère en 1999 Cafés (47%) 77% 21% 1% 1% Restaurants (70%) 74% 18% 6% 2% Campings (42%) 73% 20% 7% Ag. de voyages et OTSI (94%) 71% 24% 1% 4% Etbs. Thermaux (97%) 65% 32% 3% Hôtels (78%) 58% 35% 5% 2% Villages de vacances et Autres (94%) 38% 57% 1% 3% Remontées mécaniques (99%) 24% 75% 1% Ens. des activités caractéristiques (75%) 62% 32% 4% 2% Entre parenthèses : part des salariés dans l activité. 0% 20% 40% 60% 80% 100% CDI CDD Apprentis Autres INSEE RP 1999 On constate que les activités fortement concentrées en zone urbaine (cafés, restaurants) ont une forte majorité de CDI, environ trois salariés sur quatre. Les activités plus directement soumises à la saisonnalité font un usage des CDD d autant plus fort que la saisonnalité pèse sur l activité et que celle-ci est au sommet de son recrutement comme pour les remontées mécaniques (75% de CDD). On constate un niveau de CDD dans la restauration traditionnelle (20%) supérieur à ce que l on constate dans les départements à faible saisonnalité d hiver en raison de l embauche de CDD en station. 14 Les emplois saisonniers en Rhône-Alpes : dossier INSEE Rhône-Alpes/ORT n 135 Octobre

151 4. Le temps de travail : plus d un actif sur quatre est à temps partiel Avec 28% d actifs à temps partiel, les activités caractéristiques du tourisme en Isère sont, en 1999, légèrement au-dessus de la moyenne régionale et nationale pour les activités du tourisme (25%) et bien au-dessus de l ensemble des activités, Isère 20%, Rhône-Alpes 19% et France 17%. Les établissements thermaux et de thalassothérapie sont ceux qui ont le plus fort recours aux emplois à temps partiel (43%) mais cela ne concerne qu un effectif réduit. L autre secteur qui fait assez fortement appel au temps partiel est celui de la restauration avec des différences nettes entre la restauration rapide (52% de temps partiel) et la restauration traditionnelle (30%). Si ce taux reste élevé dans la restauration traditionnelle c est parce qu en site fortement urbanisé un certain nombre d établissements cafés-restaurants n assure un service de restauration que pour le repas de midi et fait donc appel à du personnel à temps partiel. C est aussi le cas des restaurants d altitude en station de sport d hiver. Temps partiel et temps complet dans les activités du tourisme en Isère Suivant le sexe en 1999 Hommes Femmes Ensemble % Temps complet Effectif total % Temps complet Effectif total % Temps complet Effectif total Hôtels... 89% % % Villages de Vacances et Autres... 90% % % Campings... 84% 76 59% 68 72% 144 Restaurants... 80% % % Cafés... 80% % % Agences de voyages et OTSI... 82% % % 784 Etb. Thermaux % 29 45% % 133 Remontées mécaniques... 96% % % Ensemble des activités caractéristiques.. 85% % % INSEE RP

152 Temps partiel et temps complet dans le tourisme suivant le sexe Isère en 1990 et % 80% 9% 30% Temps partiel 15% 40% 60% 40% 20% 91% 70% Temps complet 85% 60% 0% Hommes Femmes Hommes Femmes INSEE RP 1999, 90 Les écarts entre les sexes dans les activités du tourisme sont plus marqués avec 40% des femmes qui sont à temps partiel (Rhône-Alpes 36%) et seulement 15% des hommes (Rhône-Alpes 13%). La baisse du temps complet est plus forte chez les femmes que chez les hommes entre 1990 et La restauration rapide joue un rôle important dans la croissance du temps partiel avec, en 1999, 69% des effectifs féminins travaillant à temps partiel alors qu à peine un homme sur trois est dans ce cas. Dans l ensemble de la restauration en 1990, à peine un peu plus d un actif sur cinq (22%) travaillait à temps partiel. 146

153 5. Les non salariés : plus d une entreprise sur deux a au moins un salarié Traditionnellement les activités caractéristiques du tourisme étaient matérialisées par un grand nombre d entreprises sans salariés. On distingue l existence de micro-entreprises à partir des nonsalariés qui n emploient aucun salarié. Cette particularité a tendance à s estomper en Rhône- Alpes et en Isère. En Isère en 1999, 52% des non salariés du tourisme sont employeurs d au moins une personne soit un niveau équivalent à celui constaté en France et en Rhône-Aleps. Les non salariés selon leur statut en Isère en 1999 Employeur Indépendant (sans salarié) Aide familial Part de non salariés Hôtels... 59% 27% 14% 22% Villages de Vacances et Autres... 50% 44% 6% 6% Campings... 57% 24% 19% 58% Restaurants... 56% 33% 11% 30% Cafés... 32% 56% 12% 53% Agences de voyages et OTSI... 50% 50% 0% 6% Etbs.Thermaux % 0% 0% 3% Remontées mécaniques... 0% 100% 0% 1% Ensemble des activités caractéristiques. 52% 36% 12% 25% INSEE RP 1999 Les personnes travaillant dans le secteur des remontées mécaniques comme indépendants sans salariés sont estimées à 8 en Il peut s agir d experts travaillant dans ce secteur. Les personnes «employeurs» dans les établissements de thermalisme et de thalassothérapie sont au nombre de 4. Le Recensement Général de Population utilisé est celui dit au ¼ c est à dire que deux personnes ont été codées dans ce statut dans cette activité dans le département pour les remontées mécaniques et une pour le thermalisme. Ces effectifs sont multipliés par 4. Il s agit donc d une information à traiter avec précaution. Dans deux des trois activités dans lesquelles le nombre de non salariés est significatif c est à dire les restaurants et les hôtels, la part d employeurs est supérieure à 50% tandis que dans les cafés, le statut qui domine chez les non salariés est celui d indépendant (56%). Même si les effectifs concernés sont en diminution régulière depuis 1975, passant de 1254 à 362, il reste encore une majorité de tous petits établissements qui peuvent éventuellement faire appel à un membre de la famille pour une aide ponctuelle ou parfois plus durable (épouse). 147

154 Les non salariés du tourisme en Isère 80% % 60% 50% 40% 65% 58% % % % % 20% 10% 27% 22% 23% 19% 18% 13% 12% % % indépendants % employeurs % aide familiaux effectifs non salarié 0 INSEE RP 1999, 90, 82 En 1975, deux actifs non salariés sur trois n avaient aucun salarié et moins d un sur quatre avait au moins un salarié. Cela traduisait une taille d entreprise particulièrement petite en termes de nombre d actifs. En 25 ans, on a assisté à la disparition de nombreuses entreprises individuelles sans salarié et à la réduction de 47% du nombre d actifs non salariés indépendants. Dans le même temps le nombre d employeurs était multiplié par 2,3 permettant une meilleure structuration du secteur mais sans doute une moins bonne irrigation du territoire. 148

155 Conclusion L Isère : un département au développement économique et touristique soutenu 149

156 L Isère, un département au développement économique et touristique soutenu Le département de l Isère 2 ième département de la région en termes de population et d actifs après le Rhône, un habitant de la région sur cinq y habite et y travaille, 4 ième en termes de poids du tourisme dans les actifs derrière le département de l Ardèche, un actif du tourisme régional sur six travaille en Isère en mars 1999, un développement économique qui devance le développement touristique. Avec plus de emplois dans les activités du tourisme début 2004, le département connaît une croissance soutenue de l emploi touristique (+7,1%) légèrement inférieure à celle estimée pour la population active (+9%). La contribution du tourisme à l emploi départemental (3,4%) est légèrement en dessous de la moyenne régionale mais reste élevée pour un département à forte densité urbaine grâce surtout à son territoire alpin. Depuis 1975, l emploi touristique dans le département a été multiplié par 1,5 alors qu en France il a été multiplié par 1,3. Cette croissance a été particulièrement soutenue (+21%) entre 1982 et Les Jeux Olympiques de Grenoble avaient fait largement décoller le tourisme avant Ce département offre une activité touristique tout au long de l année avec les activités de sport d hiver, la montagne en été et une activité économique forte drainant de nombreux touristes d affaires. Cette capacité d attraction a eu depuis deux décennies un effet sur la croissance de la population permanente. L Isère est un département avec de fortes concentrations urbaines qui ont conduit au développement pour la population permanente comme pour les touristes, d un secteur de la restauration fort (46%), supérieur de 2 points à ce qu il est dans la région mais nettement inférieur à ce qu il est dans le Rhône (60%). Le deuxième secteur en matière d emploi touristique est celui de l hôtellerie (24%) : cette activité est, suivant les espaces, marquée par les fluctuations saisonnières de l emploi. Les cafés viennent en troisième position en relation forte avec la concentration urbaine. Les villages de vacances et autres hébergements ont une activité assez forte en hiver en station, et représentent 8% des actifs du tourisme dans le département. Bien sûr les remontées mécaniques sont un élément fort de l emploi dans ce département alpin avec 7% des actifs à cette période de l année. 150

157 Les femmes sont légèrement plus présentes (51%) dans les activités caractéristiques de l Isère que dans la région (50%) et sur l ensemble de la France (49%). Elles sont très peu présentes dans les remontées mécaniques (32%) alors qu elles sont plutôt majoritaires dans les établissements thermaux (78%) et les agences de voyages et OTSI (73%). La baisse de l âge moyen des actifs dans les activités caractéristiques constatée depuis 1975, a tendance à se ralentir. En 1999, les actifs avaient un âge moyen, toutes activités confondues, de 36,1 ans, soit 0,5 ans de moins qu en moyenne dans la région. L appel à des salariés saisonniers en station se fait traditionnellement vers des actifs plus jeunes. De même, la restauration rapide (âge moyen : 30,0 ans), fait appel à du personnel nettement plus jeune que la moyenne. On constate une augmentation nette du niveau de diplômes. En 1999, seulement 23% des actifs sont sans diplôme ou ont le CEP, alors qu ils étaient 63% en La baisse des sans diplômes ou des titulaires du CEP se fait en faveur : des diplômes techniques, CAP ou BEP : 35% en 1999, soit +13 points par rapport à 1975, des bacheliers : 18%, soit +15 points, et des diplômés d études supérieures : 14%, soit +9 points. Cela traduit une meilleure professionnalisation du secteur. Le statut de non-salarié a tendance à s estomper, passant de 38% des actifs du tourisme à 25% entre 1975 et Cela s accompagne d une baisse similaire de la catégorie des Commerçants et Chefs d entreprises qui traduit la disparition de très petits établissements sans salariés. Dans le département, on constate en mars 1999, un taux de CDD (32%) équivalent à celui constaté dans la région. L existence d une saison d hiver dans la région conduit les employeurs à faire appel à des saisonniers sur des contrats à durée déterminée. C est le cas de trois actifs sur quatre dans les remontées mécaniques et de plus d un sur deux dans les Villages de vacances. 28% d actifs dans le tourisme travaillent à temps partiel : ce sont plus souvent des femmes (40%) que des hommes (15%). Cette pratique est en progression significative avec le développement de la restauration rapide, qui compte 69% des femmes travailant à temps partiel dans cette activité en mars

158 La Loire 152

159 Chapitre I : La Loire, ralentissement du développement 153

160 1. Troisième département de la région en termes de population, la Loire connaît un ralentissement de son développement. Avec un poids dans l ensemble de la population régionale de 13% en mars 1999, le département de la Loire se classe en troisième position en terme de population permanente derrière le Rhône (28%) l Isère (19%), et devant la Haute-Savoie (11%). Même si ce département est assez bien classé parmi les différents départements de Rhône-Alpes, c est le seul département dont la population baisse entre 1982 et Il accuse une baisse de -1,5% contre une croissance dans la région de +12,5%. Cette baisse se fait essentiellement entre 1990 et 99 (-2,4%). C est également le seul département où le nombre d actifs occupés baisse (-1,6%) entre 1982 et 99, tandis qu en moyenne dans la région, il augmente de +12,6%. On constate cette baisse surtout entre 1982 et 1990 (-1,7%), avec des difficultés dans l Industrie et le Textile. C est un département sur lequel l attractivité du bassin Lyonnais joue un rôle important. L emploi des activités caractéristiques du tourisme augmente assez vite, +21% entre 82 et 99. Cette croissance est assez faible entre 82 et 90 (+6%), puis elle s accélère entre 90 et 99, +14%, dépassant la croissance de la région (+9%) et obtenant une des meilleures croissances parmi les départements de Rhône-Alpes. La Loire se situe en troisième position en termes de croissance durant cette période, derrière l Ardèche (+19%) et la Drôme (+16%). L évolution moyenne par an s élève à +1,5% entre 1990 et 1999, contre +0,9% dans la région. Données de cadrage : Loire en 1999 Rhône-Alpes Loire Population Population Tertiaire Population Population Tertiaire totale active totale active Effectifs Part des femmes 51,2% 44,8% 53,7% 51,8% 45,1% 56,0% Part des salariés 88,0% 89,5% 87,4% 89,4% INSEE RP 99 Le taux d actifs occupés dans la population du département de la Loire (37%) est légèrement inférieur à celui constaté en Rhône-Alpes (40%). Par ailleurs, le département, malgré le recul de l Industrie, est moins marqué par le tertiaire (64% des actifs) que la région (68%) et nettement moins que l ensemble de la France (72%). La proportion de femmes dans la population comme parmi les actifs est sensiblement identique à celle constatée en Rhône-Alpes. Il en va de même pour la part des salariés dans les actifs. 154

161 2. Dans la Loire, début 2004, on estime à le nombre des emplois dans les activités caractéristiques du tourisme. On estime à le nombre d emplois dans les activités caractéristiques du tourisme dans le département, en Par rapport à 1999, l emploi dans le tourisme baisse d un peu moins de 1%. Dans le même temps, on estime la croissance de la population active à un peu moins de +1%. Le poids du tourisme dans l emploi a donc tendance à légèrement baisser depuis L emploi dans les activités caractéristiques Loire : estimation 2004 Estimation 2004 Evolution 1999 / 2004 Hôtels ,5% Autres hébergements ,7% Restaurants et Cafés ,1% Autres activités (Ag. de voyages et OTSI, Etbs. Thermaux et Remontées mécaniques) ,9% Ensemble des activités caractéristiques ,6% UNEDIC / INSEE RP 99 Entre 1999 et 2004 et malgré la forte croissance des activités telles que agences de voyages et OTSI, établissements thermaux et remontées mécaniques (activités qui pèsent peu dans l ensemble des emplois touristiques du département de la Loire), on constate au final, une stagnation de l emploi touristique due à la forte baisse des emplois dans l ensemble des hébergements. Les fluctuations saisonnières de l emploi touristique sont faibles dans le département de la Loire. En effet l emploi salarié au plus haut en août ne dépasse que de 8% l emploi au plus bas 16. Le fait que le recensement soit effectué en mars ne conduit donc qu à une faible sous estimation de l emploi touristique. 15 Estimation réalisée à partir de l évolution de la part des salariés entre 90 et 99 dans le recensement et de l évolution récente des salariés UNEDIC de 1998 à Les emplois saisonniers en Rhône-Alpes : dossier INSEE Rhône-Alpes/ORT n 135 Octobre

162 En mars 1999, les activités caractéristiques du tourisme employaient près de personnes dans la Loire, soit 2,5% des actifs du département et un poids inférieur à celui constaté dans la région (3,9%). La Loire se classe ainsi en dernière position, juste derrière l Ain et le Rhône. Emplois des activités caractéristiques par département Les emplois des activités caractéristiques dans l emploi départemental 6,2% 19,7% 2,9% 7,0% 7,5% 20,7% 2,5% 2,6% 16,3% 19,5% 3,4% 11,0% 3,9% 6,3% Poids de Rhône-Alpes dans la France : 11,7% 3,6% 3,2% Rhône Alpes : 3,9% En %, INSEE RP 99 Les emplois des activités caractéristiques du tourisme de la Loire représentent 7,5% des emplois des activités caractéristiques de la région. Le département de la Loire se classe au cinquième rang des départements de Rhône-Alpes, devant la Drôme (6,3%), l Ain (6,2%) et l Ardèche (3,9%). Depuis 1975, sa position dans le classement ne s est pas modifiée. 156

163 3. Le premier employeur est le secteur de la restauration Traditionnellement comptabilisé dans les activités caractéristiques du tourisme, même si une partie de l activité de ce secteur n est pas strictement touristique, le secteur de la restauration représente le premier employeur de ces activités avec 55% des actifs soit plus de actifs. C est nettement plus que la proportion constatée en région (44%) et en France (50%). L emploi dans les activités caractéristiques dans la Loire, en Rhône-Alpes et en France 1999 Restaurants Cafés Hôtels Ag. de voyages et OTSI Villages de Vacances et Autres Remontées mécaniques Campings Etbs Thermaux 0% 1% 0% 1% 1% 0% 2% 1% 1% 4% 5% 6% 4% 8% 8% 7% 12% 20% 18% 25% 24% 44% 50% 55% Loire Rhône Alpes France 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% INSEE RP 99 Les cafés sont le deuxième employeur (20%, soit près de actifs) dans les activités caractéristiques du tourisme. Ils sont beaucoup plus présents que dans la région et sur l ensemble de la France (respectivement 8% et 12%). Les cafés du département de la Loire concentrent 17% des actifs de Rhône-Alpes de ce secteur, ce qui place le département en deuxième position dans ce secteur d activité. Le troisième secteur est celui de l hôtellerie sous représenté par rapport à Rhône-Alpes : 18% des actifs (1 200 actifs) dans la Loire contre 25% en Rhône-Alpes. Ces 3 secteurs, hôtels, cafés, restaurants, concentrent neuf actifs du tourisme sur dix du département. 157

164 Les agences de voyages et les OTSI emploient 4% des actifs du tourisme soit près de 300 personnes. Ce secteur d activité a un poids légèrement inférieur dans le département à celui constaté en Rhône-Alpes. Les villages de vacances et autres hébergements représentent 2% des actifs du tourisme (155 actifs) contre 8% dans la région, et 4% en France. Ces activités sont traditionnellement parmi les plus soumises aux variations saisonnières mais ce n est que peu le cas dans le département de la Loire. Les autres activités : thermalisme et thalassothérapie emploient seulement 28 actifs dans ce département, tandis que le secteur des campings et des remontées mécaniques sont quasiment absents. Poids des actifs du tourisme dans la Loire dans les actifs du tourisme en Rhône-Alpes en 1999 Loire Rhône-Alpes % Loire Hôtels ,3% Villages de vacances et Autres ,2% Campings ,1% Restaurants ,4% Cafés ,5% Agences de voyages et OTSI ,2% Thermalisme et Thalassothérapie ,7% Remontées mécaniques ,1% Ensemble des activités caractéristiques ,5% INSEE RP

165 4. Une croissance marquée entre 1990 et 1999 Après une première période de faible croissance, on constate une accélération de la croissance de l emploi dans les activités touristiques après On constate une légère hausse de l emploi dans le total des activités caractéristiques (+3,1%) entre 1975 et 1982 imputable pour l essentiel à la très forte hausse des effectifs de la restauration, +39% (soit 517 emplois en plus), comparable à celle constatée dans la région (+40%). La restauration crée ainsi 3 fois plus d emplois que l ensemble des activités caractéristiques. Les cafés perdent dans le même temps 307 emplois, soit 14%. Entre 1982 et 90, l emploi touristique poursuit sa croissance (+6%), croissance qui reste très inférieure à celle constatée en Rhône-Alpes (+24%). La restauration est encore le secteur moteur de cette croissance, avec 900 emplois créés. Alors que le secteur des cafés continu de perdre des emplois (-20%), soit 376 emplois perdus. Evolution des activités caractéristiques dans la Loire depuis Remontées mécaniques Etbs. Thermaux Ag. de voyages et OTSI Cafés Restaurants Campings Villages de vacances et Autres Hôtels INSEE RP 99, 90, 82, 75 Depuis 1990, la croissance de l emploi touristique s accélère avec 811 emplois créés, soit +14%, contre seulement +9% en Rhône-Alpes. La restauration et dans une moindre mesure les agences de voyages et les OTSI sont les secteurs qui portent cette croissance, avec respectivement 903 et 122 emplois nouveaux. Les cafés perdent 218 emplois sur cette période, soit 14%. C est un secteur qui perd régulièrement ses emplois depuis 1975 comme à peu près partout en France soit pour cause de fermeture soit pour cause de passage à l activité café-restaurant pour se mettre en conformité avec les évolutions de législation en matière de service de repas. 159

166 Les actifs des activités caractéristiques dans la Loire depuis Evolution 1975/ Evolution 1982/ Evolution 1990/99 Hôtels % % % Villages de Vacances et Autres % % % Campings % % 9-63% Restaurants % % % Cafés % % % Agences de voyages et OTSI % % % Thermalisme et Thalassothérapie % 12-88% % Remontées mécaniques ns 0-8 ns Ensemble des activités caractéristiques ,1% ,9% ,9% INSEE RP 99, 90, 82, 75 Au final, depuis 1975, 3 secteurs d activité perdent régulièrement des emplois. Tout d abord les cafés (-41% de 1975 à 99), puis le thermalisme, dont le nombre d emplois est divisé par 6,5, passant de 183 à 28 personnes (cela peut être du au changement de statut des établissements qui adoptent celui de maison de retraite). Et enfin, les villages de vacances et autres hébergements qui perdent 212 emplois soit 58% entre 1975 et 99. Le secteur d activité le plus créateur d emplois est la restauration, qui multiplie par environ 2,8 ses effectifs, emplois nouveaux, soit près du double de la création nette d emploi du secteur. On retrouve là une situation voisine, mais moins marquée, que celle constatée en France où cette activité multiplie ses effectifs par 2,5 entre 75 et 99. En Rhône-Alpes, les effectifs sont également multipliés par 2,8 dans ce secteur, soit actifs. Deux facteurs expliquent ce phénomène : d une part la transformation de cafés en cafés-restaurants classés dans la catégorie restaurant pour officialiser l existence d un service restauration, d autre part la généralisation des repas de midi pris hors du domicile. Le premier facteur correspond à un glissement d effectifs d un poste à l autre de la nomenclature, le second est, lui, directement créateur d emploi. Ces deux aspects se sont accompagnés de l extension de l offre de restauration rapide en remplacement de l activité «sandwich» traditionnellement effectuée dans les cafés ou d autres établissements pas toujours bien cernés dans la nomenclature. Cette offre représente en 1999, 17% de l emploi dans la restauration du département soit environ un point de plus que dans la région. 160

167 Chapitre II : Les actifs qui occupent ces emplois 161

168 1. Le sexe : plus d un actif du tourisme sur deux est une femme Le tourisme est traditionnellement plus ouvert à l emploi féminin que la moyenne des activités : ainsi, dans le département de la Loire, la part des femmes dans l emploi touristique est de 54% (50% en Rhône-Alpes), alors que dans l'ensemble des activités économiques du département et de Rhône-Alpes, 45% des actifs seulement sont des femmes. Notons cependant que le taux d activité féminine est supérieur dans les seules activités du tertiaire (56% dans le département de la Loire, (54% dans la région). A l image de ce que l on constate en Rhône-Alpes (50% en 1999, soit 5 points par rapport à 75), la part des femmes (54% en 1999) a tendance à baisser dans les activités caractéristiques du tourisme de la Loire : - 9 points par rapport à 75 Cette baisse est remarquable dans la Loire surtout dans les cafés. Les activités caractéristiques du tourisme qui, en 1999, s écartent de la moyenne départementale sont : les établissements thermaux, les agences de voyages et les OTSI et les villages de vacances et autres hébergements dans lesquelles les femmes sont nettement majoritaires avec respectivement 86%, 66% et 62% des actifs. Part des femmes dans les activités caractéristiques : Evolution dans la Loire depuis 75 / Rhône-Alpes 1999 Loire Rhône-Alpes Hôtels... 54% 54% 53% 57% 52% Villages de vacances et Autres... 77% 74% 64% 62% 56% Campings*... 43% 50% 33% 100% 46% Restaurants... 55% 59% 54% 51% 48% Cafés... 69% 63% 58% 53% 51% Agences de voyages et OTSI... 50% 62% 75% 66% 73% Thermalisme et Thalassothérapie*... 79% 77% 100% 86% 75% Remontées mécaniques*... 0% % 28% Ensemble des activités caractéristiques... 63% 60% 56% 54% 50% *Attention : effectifs faibles, pour les établissements thermaux seulement depuis 1990 INSEE RP 99, 90, 82,75 162

169 2. L âge : des actifs plus jeunes que dans l ensemble de l économie L age moyen des actifs du tourisme a baissé régulièrement depuis 1975 comme il a baissé dans l ensemble des activités économiques. En France, l âge moyen de l ensemble des actifs est de 40 ans. Outre l abaissement de l âge de la retraite qui touche toutes les activités (avant 2003), l usage répété de la retraite anticipée dans les plans sociaux pour les activités industrielles a contribué à cette baisse, en particulier dans le département de la Loire. Ce qui caractérise les actifs du tourisme est le fait qu ils soient plus jeunes que dans l ensemble de l économie. Dans le département de la Loire l âge moyen des actifs du tourisme est de 37 ans, comme celui constaté en Rhône-Alpes et en France. Dans les activités caractéristiques du tourisme où le mouvement général est à l embauche sur la période (75 à 99) et non aux plans sociaux, ce sont des jeunes qui sont embauchés entraînant également une baisse de l âge moyen. On reconnaît aussi que certains des métiers du tourisme ont des contraintes en matière d horaires (finir tard le soir par exemple) qui conduisent certains actifs à changer de secteur à partir d un certain âge. Age moyen des actifs dans les activités caractéristiques dans la Loire depuis 1975 et Rhône-Alpes en 1999 Loire Rhône-Alpes Hôtels... 39,3 37,0 35,1 35,4 36,2 Villages de vacances et Autres... 37,4 35,6 36,1 37,7 36,4 Campings*... 39,6 42,5 46,7 43,1 43,5 Restaurants... 39,5 38,1 35,4 35,6 35,5 Cafés... 46,6 45,0 45,2 42,9 41,9 Agences de voyages et OTSI... 36,9 37,9 35,1 35,3 36,1 Thermalisme et Thalassothérapie*... 35,1 38,3 40,8 41,8 43,8 Remontées mécaniques*... 51, ,0 36,7 Ensemble des activités caractéristiques... 42,0 40,1 38,0 37,0 36,6 *Attention : effectifs faibles, pour les établissements thermaux seulement depuis 1990 INSEE RP 99, 90, 82,75 163

170 On ne constate que peu d écarts significatifs entre l age moyen des actifs par activité du département de la Loire et ceux de Rhône-Alpes. Par contre, on note que par rapport à la moyenne du département, les actifs des cafés (âge moyen : 42,9 ans) et des établissements thermaux (âge moyen : 41,8 ans) sont les plus âgés. D ailleurs, c est dans ce dernier secteur que l on note une hausse de l âge moyen depuis Répartition par âge des actifs du tourisme dans la Loire Remontées mécaniques* 50% 50% Ag. de voyages et OTSI 11% 51% 16% 20% 1% Hôtels 27% 29% 18% 19% 4% 3% Restaurants 22% 31% 23% 17% 5% 1% Villages de vacances et Autres 10% 39% 24% 22% 3% 3% Etbs. Thermaux* 29% 29% 43% Cafés 6% 20% 29% 30% 9% 7% Campings* 11% 44% 44% 0% 20% 40% 60% 80% 100% - de 25 ans de 25 à 34 ans de 35 à 44 ans de 45 à 54 ans de 55 à 59 ans 60 ans et plus * Attention : effectifs faibles INSEE RP 99 Les jeunes sont particulièrement présents dans l'hôtellerie et dans la restauration, où les moins de 25 ans représentent environ un actif sur quatre. Dans la restauration rapide près de 40% des emplois sont occupés par des personnes de moins de 25 ans (20% dans la restauration traditionnelle). Dans les agences de voyages et les OTSI, les villages de vacances et autres hébergements, on retrouve également une proportion de jeunes assez élevée, les ans représentent respectivement 51% et 39%. 164

171 3. Le Niveau d étude : une progression significative Les activités caractéristiques du tourisme ont longtemps été marquées par une faiblesse du niveau d étude des actifs. On retrouve cette spécificité dans le département de la Loire : en 1975, 71% des actifs n avaient aucun diplôme ou étaient titulaires du Certificat d Etudes Primaires (CEP). Les années 80 et 90 ont permis un sérieux rattrapage en la matière et, en 1999, seul un actif sur quatre est sans diplôme ou possède le CEP. C est un niveau quasi-équivalent à celui constaté en France et légèrement supérieur à celui constaté en Rhône-Alpes (23%). Dans le même temps on remarque : une forte augmentation des diplômes techniques CAP ou BEP passant de 19% à 42% des actifs entre 1975 et Ce pourcentage est légèrement supérieur dans le département de la Loire à ce qu il est en Rhône-Alpes, une augmentation significative des actifs ayant le BAC et dans une moindre mesure des diplômés d études supérieures. En 1999 la première catégorie (14% des actifs) a progressé de 12 points, et la deuxième de 7 points (10% des actifs). Les actifs du tourisme suivant le diplôme le plus élevé dans la Loire depuis 1975 / Rhône-Alpes 99 Loire Rhône-Alpes Diplôme Aucun / CEP... 71% 61% 45% 25% 23% BEPC... 5% 7% 7% 8% 9% CAP / BEP... 19% 26% 34% 42% 38% BAC... 2% 3% 9% 14% 17% Supérieur... 3% 3% 4% 10% 13% INSEE RP 99, 90, 82,75 En 1999, parmi les activités caractéristiques du tourisme, les cafés et les établissements thermaux (mais cette activité a un nombre d effectif faible) ont le taux de "sans diplôme ou titulaire du CEP" le plus élevé, respectivement 38% et 43%. Cette forte proportion dans les cafés s explique, comme pour les cafés en France, par le fait que nombre d actifs d un certain âge encore en fonction dans cette activité ont démarré dans l activité avec le CEP qui leur donnait des acquis suffisants pour exercer cette profession. A l opposé de l échelle des diplômes les actifs avec un diplôme d études supérieures représentent seulement 5% dans cette activité. 165

172 Il faut rappeler que le CEP n a pratiquement plus d existence depuis que la scolarité obligatoire a entraîné les élèves bien au-delà de la sixième. Le BEPC sanctionne souvent maintenant un niveau de sortie de la scolarisation analogue à celui que représentait le CEP il y a une cinquantaine d années. Le diplôme le plus élevé suivant l activité dans la Loire en 1999 Etbs. Thermaux* 43% 14% 14% 14% 14% Cafés 38% 7% 37% 13% 5% Restaurants 24% 9% 44% 15% 8% Villages de vacances 21% 19% 25% 14% 21% Hôtels 19% 9% 50% 13% 9% Ag. de voyages et OTSI 10% 4% 15% 24% 47% Remontées mécaniques* 50% 50% 0% Campings* 100% 0% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Aucun ou CEP BEPC CAP ou BEP BAC Supérieur * Attention : effectifs faibles INSEE RP 99 Les actifs des agences de voyages et des OTSI sont, de loin, les plus diplômés dans la Loire, tout comme en Rhône-Alpes et en France. Plus de deux tiers ont au moins le baccalauréat et 1 sur 6 est titulaire d un CAP ou d un BEP. La définition de diplômes de l enseignement supérieur (BTS) adaptés aux métiers des agences de voyages et des OTSI ainsi que l exigence de diplômes du supérieur pour pouvoir gérer une agence de voyages sont des facteurs forts qui ont permis d intégrer de nombreux diplômés du supérieur. La plus forte augmentation entre 1990 et 1999 de l effectif de diplômés du supérieur se constate dans la restauration. La restauration rapide, avec ses emplois à temps partiel, est particulièrement attractive pour les étudiants. Dans cette activité, en 1999, les diplômés du supérieur représentent 11% des actifs contre seulement 7% dans la restauration traditionnelle. Par contre, on trouve une proportion plus forte (46%) de CAP/BEP dans la restauration traditionnelle que dans la restauration rapide (38%). 166

173 Chapitre III : Le type d emplois occupés 167

174 1. Le statut des actifs : les non salariés sont encore fortement présents Le statut de salarié est traditionnellement très largement dominant dans l ensemble des activités économiques (cf. tableau sur les données de cadrage du chapitre I) : 88% France entière, 88% en Rhône-Alpes, et 87% dans la Loire, Les activités du tertiaire sont encore moins propices au statut de non-salarié avec : 91% de salariés dans l ensemble de la France, 90% en Rhône-Alpes, et 89% dans la Loire. Or, on constate que dans les activités caractéristiques du tourisme, la proportion de salariés est inférieure à la moyenne des activités : 76% France, 76% Rhône-Alpes, 64% Loire. Dans les activités caractéristiques du tourisme du département de la Loire, en 1999, 36% des actifs ont le statut de non salarié. Ce taux est largement supérieur à celui constaté en Rhône-Alpes où 24% des actifs ont ce statut. Cette caractéristique a cependant tendance à s estomper. Ils étaient 59% en Elle était imputable à deux facteurs principaux : Une tradition dans les commerces et les activités de services qui voulait que le patron et souvent son épouse ne soient pas salariés de l entreprise. Une taille d entreprise assez petite qui ne conduit pas a un besoin de salariés (en plus du patron) Alors que l on constate en Rhône-Alpes une baisse de la part des actifs non salariés mais une hausse en valeur absolue de leur nombre, dans le département de la Loire les deux valeurs baissent de concert. C est une évolution similaire à celle constatée en France. Les conditions du marché de l emploi et le resserrement de l activité ont conduit un certain nombre de ces actifs à changer de statut et à prendre celui de salarié. 168

175 Malgré ces différents mouvements, en 1999 on remarque que le département de la Loire possède une proportion de non salariés (36%) plus importante que la moyenne, dans l ensemble des activités économiques françaises (12%) et dans l ensemble des activités économiques du département (13%). C est dans les cafés que ce phénomène est le plus marqué avec une part de non salariés élevée (60%), malgré une baisse depuis 1975 (ils étaient alors plus de quatre sur cinq à avoir ce statut). Dans l hôtellerie, la fermeture de très petits établissements conduit à la baisse de la part des non salariés de 44% à 27% entre 1975 et Evolution de la part des salariés dans les activités caractéristiques dans la Loire depuis Effectif total % sal Effectif total % sal Effectif total % sal Effectif total % sal Hôtels % % % % Villages de Vacances et Autres % % % % Campings % 16 25% 24 83% 9 44% Restaurants % % % % Cafés % % % % Agences de voyages et OTSI % % % % Etbs. Thermaux % % % % Remontées mécaniques % % Ensemble des activités caractéristiques % % % % INSEE RP 99, 90, 82,75 On note que les activités dans lesquelles le pourcentage de salariés est traditionnellement élevé, ne dérogent pas à la règle dans le département (taux de salariés : 100%), toutefois comme ces activités ont des effectifs particulièrement faibles cela n influence que très peu le taux global de salariés, qui est inférieur à la moyenne régionale. 169

176 2. Les catégories socioprofessionnelles : moins d un actif sur deux est employé Comme on peut s y attendre les activités caractéristiques étant des activités de services aux particuliers, la première catégorie socioprofessionnelle est celle «d employé» avec 44% des actifs appartenant à cette catégorie en mars 1999 dans la Loire. Cette proportion est équivalente à celle constatée en Rhône-Alpes (45%) mais légèrement inférieure à celle de la France (47%) dans les activités du tourisme. Cette catégorie de personnel est nettement plus présente dans les activités caractéristiques du tourisme que dans l ensemble des activités du département (27%) ainsi que dans les seules activités du tertiaire (39%). La proportion très élevée (36%) de «chefs d entreprises» dans les activités caractéristiques du Tourisme du département de la Loire est une autre caractéristique de ce département Elle est cinq fois plus élevée que dans l ensemble du tertiaire du département et de Rhône-Alpes (7%) Elle est également plus élevée que dans l ensemble des commerces du département (18%) et de la région (17%). Les catégories socioprofessionnelles dans les activités caractéristiques Loire 1999 Commerçants Chefs d entreprises Prof. libérales Cadres Sup. Prof. Inter. Employés Ouvriers Hôtels... 27% 1% 9% 52% 11% Villages de Vacances et Autres... 0% 10% 21% 59% 9% Campings*... 56% 0% 0% 44% 0% Restaurants... 36% 2% 6% 46% 11% Cafés... 58% 5% 3% 31% 3% Agences de voyages et OTSI... 0% 6% 48% 36% 10% Etbs.Thermaux*... 0% 0% 0% 86% 14% Remontées mécaniques*... 0% 0% 0% 50% 50% Ens. des activités caractéristiques.. 36% 2% 8% 44% 9% * Attention : effectifs faibles INSEE RP 99 Le troisième élément marquant de la structure par catégorie socioprofessionnelle est le poids réduit des cadres supérieurs (2%). Ce poids est nettement moins élevé que dans les commerces (6%) et dans le tertiaire (11%) du département. La part des cadres progresse toutefois légèrement, de 1% à 2%, entre 1975 et Dans le même temps, la catégorie «professions intermédiaires» progresse que de 5% à 8%. 170

177 Le secteur reste malgré tout caractérisé par la faiblesse de l encadrement qui conduit les acteurs soit à le quitter soit à tenter la création de leur propre entreprise pour pouvoir évoluer dans leur statut. On retrouve ainsi un certain nombre de responsables dans la catégorie «chef d entreprise» au lieu de les voir appartenir à la catégorie «cadres supérieurs». La catégorie «ouvrier» est relativement peu présente dans les activités du tourisme dans le département de la Loire (9%). Cela tient au fait que, dans les hôtels, cafés, restaurants qui représentent le gros des effectifs, les employés sont en salle, à la réception ou dans les étages tandis que les ouvriers sont en cuisine. On constate dans l hôtellerie une baisse du nombre d ouvriers qui s explique par l externalisation du nettoyage des chambres assuré par des ouvriers. Les catégories socioprofessionnelles dans les activités caractéristiques de la Loire depuis % 2% 8% 44% 9% % 2% 6% 33% 8% % 1% 6% 25% 9% % 1% 5% 22% 13% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Com. Chefs d entreprises Prof. libérales Cadres Sup. Prof. Inter. Employés Ouvriers INSEE RP 99, 90, 82,75 Si la répartition entre homme et femme est sensiblement égale parmi les actifs du secteur, on ne retrouve pas cette égalité lorsque l on analyse la répartition par catégorie socioprofessionnelle. La catégorie «employé» est d abord l apanage des femmes avec plus de la moitié des actifs de cette catégorie (56%). A l inverse, les hommes sont plus nombreux à être chef d entreprise (42% contre 31% chez les femmes) ou «ouvrier» (16% contre seulement 4% de femmes). Il s agit là tout d abord d une forte présence masculine en cuisine. Catégories socioprofessionnelles dans le tourisme dans la Loire en 1999 Femmes 31% 1% 8% 56% 4% Hommes 42% 4% 8% 30% 16% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Com. Chefs d'entreprise Cadres sup. Prof. Inter. Employés Ouvriers INSEE RP

178 3. Le contrat de travail : un peu plus de trois salariés sur quatre sont en CDI En 1999, un peu plus de trois salariés sur quatre dans les activités caractéristiques du tourisme (76%) sont en CDI (62% dans Rhône-Alpes). Cela est inférieur à ce que l on constate pour l ensemble des salariés hors fonction publique dans la Loire (81%). Les salariés en contrat à durée déterminée représentent 13% des salariés des activités caractéristiques du tourisme alors qu ils représentent en moyenne 10% des salariés hors fonction publique (8% tous salariés confondus) dans le département. Dans le département de la Loire, il n y a quasiment pas d activité saisonnières d hiver. Le statut des salariés du tourisme dans la Loire en 1999 Ag. de voyages et OTSI (100%) 83% 9% 9% Cafés (40%) 81% 17% 1% 2% Restaurants (64%) 78% 11% 8% 3% Hôtels (73%) 73% 11% 12% 4% Villages de vacances et Autres (100%) 61% 30% 9% Etbs. Thermaux (100%)* 43% 43% 14% Remontées mécaniques (100%)* Campings (44%)* 0% 100% 100% Ens. des activités caractéristiques (64%) 76% 13% 7% 4% Entre parenthèses : part des salariés dans l activité. 0% 20% 40% 60% 80% 100% CDI CDD Apprentis Autres * Attention : effectifs faibles INSEE RP 99 On constate que les activités fortement concentrées en zone urbaine (agences de voyages et OTSI, cafés, restaurants) ont une forte majorité de CDI, environ quatre salariés sur cinq. Les hôtels et les restaurants ont plus que les autres recours à l apprentissage. 172

179 4. Le Temps de travail : plus d un actif sur quatre est à temps partiel En 1999, le taux d actifs à temps partiel (29%) dans les activités caractéristiques du tourisme du département de la Loire est légèrement supérieur à celui constaté au niveau national (25%) et largement supérieur à celui constaté dans l ensemble des activités du département (21%). Temps partiel et temps complet dans les activités du tourisme dans la Loire Suivant le sexe en 1999 % Temps complet Hommes Femmes Ensemble Effectif total % Temps complet Effectif total % Temps complet Effectif total Hôtels... 94% % % Villages de Vacances et Autres... 85% 59 41% 96 57% 155 Campings* % 9 56% 9 Restaurants... 84% % % Cafés... 87% % % Agences de voyages et OTSI... 83% % % 298 Etbs. Thermaux* % 4 33% 24 43% 28 Remontées mécaniques* % 4 100% 4 100% 8 Ensemble des activités caractéristiques.. 86% % % * Attention : effectifs faibles INSEE RP 99 Les écarts entre les sexes sont traditionnellement marqués dans les activités caractéristiques du tourisme mais ces écarts sont encore plus fort dans le département de la Loire. 42% des femmes sont à temps partiel (Rhône-Alpes 36%) pour seulement 14% des hommes (Rhône-Alpes 13%). La baisse du temps complet est beaucoup plus forte chez les femmes que chez les hommes entre 1990 et Dans la restauration rapide, 71% des femmes sont à temps partiel (33% chez les hommes). Elles sont 41% dans ce cas dans la restauration traditionnelle (13% chez les hommes). Temps partiel et temps complet dans le tourisme suivant le sexe dans la Loire en 1990 et % 80% 7% 28% Temps partiel 14% 42% 60% 40% 20% 93% 72% Temps complet 86% 58% 0% Hommes Femmes Hommes Femmes INSEE RP 1999,

180 5. Les non salariés : plus d une entreprise sur deux n a pas de salarié Traditionnellement les activités caractéristiques du tourisme sont repérées par un grand nombre d entreprises sans salarié. Cette particularité a tendance à s estomper en France et en Rhône- Alpes. Toutefois dans le département de la Loire cela ne se vérifie pas. En effet, ce département reste caractérisé par une présence d indépendants, sans salarié, assez forte, 53% contre seulement 38% en Rhône-Alpes (37% France entière). Seulement 36% des non salariés du tourisme sont employeurs d au moins une personne dans le département de la Loire contre 52% en Rhône- Alpes. Les non salariés selon leur statut dans la Loire en 1999 Employeur Indépendant (sans salarié) Aide familial Part de non salariés Hôtels... 62% 22% 15% 27% Villages de Vacances et Autres % Campings*... 0% 100% 0% 56% Restaurants... 38% 49% 13% 36% Cafés... 21% 71% 8% 60% Agences de voyages et OTSI % Etbs.Thermaux % Remontées mécaniques % Ensemble des activités caractéristiques. 36% 53% 12% 36% * Attention : effectifs faibles INSEE RP 99 Parmi les non salariés, les indépendants sont surtout dans les cafés (71%) et les restaurants (49%). Dans les restaurants, par rapport à 1990, on constate une augmentation du nombre des établissements qui ont embauché au moins une personne, alors que le nombre des non salariés est relativement stable : un glissement s est donc opéré entre les indépendants et les employeurs. Quant aux cafés, ils se caractérisent encore par de tous petits établissements. Les hôtels (62%) ont le plus fort taux d employeurs. 174

181 Les non salariés du tourisme dans la Loire 80% 70% 73% % % % % % 40% 36% % 20% 10% 16% 17% 18% 18% 12% 14% 12% % % indépendants % employeurs % aide familiaux effectifs non salarié 0 INSEE RP 1999, 90, 82 Depuis 1975, le nombre des non salariés est en baisse constante, malgré la légère augmentation entre 1975 et Non seulement le poids des indépendants dans les non salariés baisse mais également leur nombre, tandis que les employeurs augmentent aussi bien en poids qu en effectifs, très légèrement de 1975 à 1990, puis de manière plus importante jusqu en Le poids des aides familiaux est quasi identique à celui des employeurs jusqu en 1990 : cela traduit bien le fait que les indépendants travaillent assez souvent avec une personne de la famille, comme par exemple leur épouse, qui prend le statut d aide familiale plutôt que celui de salarié. Toutefois, les indépendants restent conséquents dans ce département. Cela traduit la présence d entreprises particulièrement petites en termes de nombre d actifs. 175

182 Conclusion La Loire : un département qui vient tardivement au tourisme 176

183 La Loire, un département qui vient tardivement au tourisme Le département de la Loire : 3 ième département de la région en termes de population, 4 ième en termes de population active, 5 ième pour le tourisme devant la Drôme et l Ain, Dernier en termes de poids du tourisme dans les actifs juste derrière l Ain et le Rhône, 8% des actifs du tourisme travaillent dans la Loire en mars Avec près plus de emplois dans les activités caractéristiques du tourisme début 2004, l emploi touristique dans le département est estimé stable. La contribution du tourisme à l emploi départemental en 1999 (2,5%) est faible, juste derrière l Ain (2,9%) et le Rhône (2,6%). De 1975 à 1990, la croissance de l emploi touristique est plus faible que celle enregistrée en Rhône-Alpes (9% contre 34% en Rhône-Alpes). Elle s accélère entre 1990 et 1999 (14%) alors que celle de la région progresse dans le même temps de seulement 9%. Trois secteurs d activités, les Hôtels, les Cafés, les Restaurants dominent le paysage de l emploi touristique du département de la Loire. Ils emploient 93% des actifs du tourisme du département. La restauration est de loin le premier secteur (55% contre 44% en Rhône-Alpes). Le deuxième secteur en matière d emploi touristique est celui des cafés (20% soit 12 points de plus que dans la région). 17% des actifs de la région de ce secteur sont dans la Loire, ce qui place le département de la Loire en deuxième position des emplois dans ce secteur en Rhône-Alpes. Viennent ensuite les hôtels, qui représentent 18% des actifs du département (25% en région). Les femmes sont plus présentes que les hommes dans les activités caractéristiques du tourisme du département (54% de femmes) alors que dans la région, elles pèsent le même poids (50%) que ces derniers. La part des femmes est élevée surtout dans les établissements thermaux (86%), les agences de voyages et OTSI (66%) et les villages de vacances et autres hébergements (62%). 177

184 L âge moyen des actifs dans les activités caractéristiques du tourisme baisse régulièrement depuis En 1999, ils avaient, toutes activités confondues 37,0 ans, soit 0,4 ans de plus que dans la région. On trouve les jeunes surtout dans les agences de voyages et les OTSI, l hôtellerie et la restauration, secteurs dont les actifs sont âgés en moyenne de 35 ans. La restauration rapide est le secteur qui fait le plus appel à des personnels jeunes avec un âge moyen 30 ans et quatre actifs sur dix qui ont moins de 25 ans. Le niveau d étude progresse fortement En effet en 1999, seulement 25% des actifs sont sans diplôme ou sont titulaires du CEP, alors qu ils étaient 71% en La baisse des sans diplômes ou titulaire du CEP se fait en faveur des diplômes techniques, CAP ou BEP, 23 points de plus entre 1975 et 1999, des bacheliers, 12 points de plus sur la même période et enfin des diplômes d études supérieures, 7 points de plus. Cela traduit une meilleure professionnalisation du secteur. Le statut de non-salarié a tendance à s estomper, passant de 59% des actifs du tourisme à 36% entre 1975 et Toutefois, ce taux reste élevé qui s explique par l importance du nombre de petits établissements dans les hôtels cafés restaurant du département. Cette baisse des non salariés s accompagne d une baisse similaire de la catégorie des Commerçants et Chefs d entreprises qui traduit la disparition de très petits établissements souvent sans salariés. Dans le département de la Loire, on constate en mars 1999, un taux de CDD (13%) nettement inférieur à celui constaté dans la région (33%). C est un département, où il n y a pratiquement pas d activité saisonnière d hiver. 29% d actifs dans le tourisme travaillent à temps partiel. Ce sont plus souvent des femmes (42%) que des hommes (14%). Cette pratique est en progression significative avec le développement de la restauration rapide, activité dans laquelle 53% des actifs sont à temps partiel en mars

185 Le Rhône 179

186 Chapitre I : Le Rhône Premier département de la région 180

187 1. Premier département de la région en termes de population, le Rhône concentre une part importante de l activité Avec un poids dans l ensemble de la population régionale de 28% en mars 1999, le département du Rhône se place en tête des départements même si la progression de la population depuis 1982 (+9,2%) n a pas été aussi rapide que la moyenne régionale (+12,5%). Ce département est caractérisé par une hypertrophie de l agglomération lyonnaise qui représente environ 75% de la population départementale et qui déborde légèrement sur l Ain et sur l Isère. L accroissement de la mobilité domicile-travail et la saturation sur l espace départemental autour de Lyon favorisent le développement d espaces limitrophes dans les départements voisins comme il y favorise le développement d activités économiques. La croissance de la population a été plutôt réduite depuis 1982 dans le Rhône plaçant le département en sixième position pour cette croissance. La population supplémentaire représente cependant le quart de la population régionale supplémentaire entre 1990 et Dans le même temps, de 1982 à 1999, le nombre d actifs occupés augmente moins vite (+5,9%) que la moyenne (12,6%) dans la région. La période marque un ralentissement de la croissance du nombre des actifs dans le département, passant de +4,2% de 1982 à 1990 à +1,6% de 1990 à Sur cette dernière période, seul le département de la Loire a connu une croissance plus faible. Les deux départements limitrophes (l Ain et l Isère) semblent avoir bénéficié d un effet de transfert important vers leurs territoires. L emploi des activités caractéristiques augmente nettement plus vite que l ensemble des actifs dans le département avec +23% entre 82 et 90 mais cette croissance s est ralentie depuis pour n être que de +11% entre 90 et 99 soit 37% d augmentation depuis 1982, ce qui est légèrement plus qu en moyenne dans la région (+35%). Données de cadrage : Rhône en 1999 Rhône-Alpes Rhône Population Population Tertiaire Population Population Tertiaire totale active totale active Effectifs Part des femmes 51,2% 44,8% 53,7% 51,9% 45,7% 52,5% Part des salariés 88,0% 89,5% 90,1% 91,0% INSEE RP 99 Le taux d actifs occupés dans la population du département (44,5%) est supérieur à celui constaté pour l ensemble de la région (40,1%). Par ailleurs le département est plus marqué par le tertiaire (73,8%) que l ensemble de la région (68,4%). La proportion de femmes dans la population comme parmi les actifs est aussi légèrement supérieure dans le département à celle constatée dans l ensemble de la région. Il en va de même pour la part des salariés dans les actifs. 181

188 2. Dans le département du Rhône, début 2004, on estime à plus de le nombre des emplois dans les activités caractéristiques du tourisme On estime à le nombre d emplois dans les activités caractéristiques dans le département du Rhône soit une augmentation estimée de +9,5% par rapport à Dans le même temps, la croissance de la population active est de +8,0%, le poids du tourisme augmente donc très légèrement dans le département entre 1999 et L emploi dans les activités caractéristiques Rhône : estimation 2004 Estimation 2004 Evolution 1999 / 2004 Hôtels ,8% Autres hébergements ,9% Restaurants et Cafés ,5% Autres activités (Ag. de voyages et OTSI, Etbs. Thermaux et Remontées mécaniques) ,4% Ensemble des activités caractéristiques ,5% UNEDIC / INSEE RP 99 On anticipe une forte baisse dans les autres hébergements (campings, villages de vacances et autres hébergements ) mais la hausse prévue dans les autres activités du tourisme renvoie une croissance globalement forte pour la période, l hôtellerie assurant un niveau satisfaisant de croissance. La période à laquelle le dénombrement du recensement est effectué (mois de mars) peut conduire à sous-estimer les emplois du tourisme lorsqu il n existe qu une saison d été. Dans le Rhône, la fréquentation touristique est très influencée par l activité économique et le département est moins soumis aux fluctuations saisonnières qui accompagnent traditionnellement le tourisme de loisir et de vacances. L étude sur les fluctuations saisonnières de l emploi dans les activités caractéristiques du tourisme 18 donne un sureffectif salarié en août de 28% par rapport au point bas de janvier dans le Pays Beaujolais. On dispose donc dans ce département d une vision moins en retrait des actifs du tourisme que l on a dans des régions à forte saisonnalité. 17 Estimation réalisée à partir de l évolution de la part des salariés entre 90 et 99 dans le recensement et de l évolution récente des salariés UNEDIC de 1998 à Les emplois saisonniers en Rhône-Alpes : dossier INSEE Rhône-Alpes/ORT n 135 Octobre

189 En mars 1999, les activités caractéristiques du tourisme employaient plus de personnes dans le Rhône soit environ 2,6% des actifs du département. Ce ratio est nettement inférieur à celui constaté en moyenne régionale et le département n est suivi que de la Loire qui obtient un ratio inférieur de 0,1 point. Emplois des activités caractéristiques par département Les emplois des activités caractéristiques dans l emploi départemental 6,2% 19,7% 2,9% 7,0% 7,5% 20,7% 2,5% 2,6% 16,3% 19,5% 3,4% 11,0% 3,9% 6,3% Poids de Rhône-Alpes dans la France : 11,7% 3,6% 3,2% Rhône Alpes : 3,9% En %, INSEE RP 99 Cependant, à cette date, les emplois des activités caractéristiques dans le Rhône représentent plus d un emploi du tourisme régional sur cinq. Le département se situe ainsi au premier rang des départements de la région en matière d emplois touristiques suivi de près par la Haute Savoie (19,7%) et la Savoie (19,5%). Le Rhône est toujours le premier département pour l emploi touristique depuis 1975, sauf en 1990 où il est devancé par la Savoie. 3. Le premier employeur est le secteur de la restauration Traditionnellement comptabilisé dans les activités caractéristiques du tourisme, même si une partie de l activité de ce secteur n est pas strictement touristique, le secteur de la restauration représente de loin le premier employeur des activités caractéristiques avec 60% des actifs soit plus de actifs. C est beaucoup plus que la proportion (44%) constatée dans la région et plus aussi que celle constatée (50%) France entière. 183

190 Le département concentre près de 29% des emplois régionaux du secteur soit environ autant que son poids dans la population régionale. Ce résultat est imputable à deux facteurs complémentaires : la forte tradition gastronomique de Lyon et de sa région, la présence forte de restaurants dans les grands sites urbains : à Paris ce ratio est de 55%. L emploi dans les activités caractéristiques dans le Rhône, en Rhône-Alpes et en France 1999 Restaurants Hôtels Cafés Ag. de voyages et OTSI Villages de Vacances et Autres Remontées mécaniques Campings Etbs Thermaux 0% 1% 0% 1% 1% 0% 2% 1% 1% 5% 6% 4% 8% 8% 7% 9% 9% 12% 20% 25% 24% 44% 50% Rhône Rhône Alpes France 60% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% INSEE RP 99 Le deuxième secteur est celui de l hôtellerie qui représente 20% des actifs du tourisme dans le Rhône pour plus de actifs. Ce poids est inférieur à ce qu il est dans la région ou en France à cause de la prédominance des restaurants. Les cafés sont le troisième employeur (9%, soit près de actifs) dans les activités caractéristiques, moins présents que sur l ensemble de la France (12%) mais plus que dans la région. Près d un emploi régional du secteur sur quatre est situé dans le département du Rhône. Les agences de voyages et les OTSI emploient 9% des actifs soit près de personnes. Ce secteur a un poids supérieur à celui constaté dans la région et dans l ensemble de la France. Il s agit à la fois d une forte concentration d agences de voyages émettrices pour satisfaire la demande de la population résidente et de la concentration d organisme pour gérer le tourisme en Rhône-Alpes (CRT, CDT OTSI ). Le département concentre un tiers des emplois régionaux de cette activité. Dans la région PACA, le département des Bouches du Rhône qui est le département centre de la région se retrouve dans une situation analogue avec même une concentration encore plus forte (42%). 184

191 Les villages de vacances et autres hébergements représentent 2% des actifs (à peine 300 actifs) contre 8% dans la région et 4% «France entière». Ces activités sont parmi les plus soumises aux fluctuations saisonnières. Elles sont très peu présentes 19 dans l emploi touristique en mars dans des espaces où la fréquentation touristique de vacances se fait essentiellement l été. Ce n est globalement pas le cas du Rhône. Les campings et les remontées mécaniques sont quasiment absents dans le département et le thermalisme a complètement disparu du recensement en 1999 alors qu il représentait 14% des emplois en Poids des actifs du tourisme dans le Rhône dans les actifs du tourisme en Rhône-Alpes en 1999 Rhône Rhône-Alpes % Rhône Hôtels ,7% Villages de vacances et Autres ,3% Campings ,9% Restaurants ,5% Cafés ,7% Agences de voyages et OTSI ,0% Thermalisme et Thalassothérapie Remontées mécaniques ,4% Ensemble des activités caractéristiques ,7% INSEE RP Des évolutions très différentes d un secteur à l autre L emploi dans les activités caractéristiques du tourismes dans le Rhône a eu des évolutions très différentes d une activité à l autre depuis 1975 dont la résultante est tout d abord une forte baisse (-7,7%) de 1975 à 1982 puis une nette reprise (+23,3%) entre 1982 et 1990 et une croissance raisonnable (+10,8%) de 1990 à Au cours de la période 1975 à 1982 les effectifs des activités caractéristiques du département baissent de plus de actifs tandis que ces mêmes activités dans les autres départements de la région créent plus de emplois. Depuis 1982, le département connaît une évolution quasi-similaire à celle que l on retrouve en moyenne régionale. 19 Les emplois saisonniers en Rhône-Alpes : dossier INSEE Rhône-Alpes/ORT n 135 Octobre

192 On distingue tout d abord des activités caractéristiques dans lesquelles les baisses d effectifs conduisent à leur quasi-disparition ou à un fort affaiblissement : Le thermalisme perd plus de emplois entre 1975 et Les effectifs sont identifiés à zéro dans le dernier recensement. Ce phénomène est constaté sur la même période en France. Mais le département, avec une perte de plus de emplois entre 1975 et 1982 subit plus particulièrement cette baisse. Les villages de vacances et autres hébergements employaient dans le Rhône un peu plus de personnes en 1975 alors qu ils ne sont plus que 306 dans cette activité en Il semble que cette évolution soit liée à la disparition d un nombre relativement important d établissements du tourisme social qui accompagnaient le thermalisme et qui ont disparu depuis avec cette activité. Evolution des activités caractéristiques dans le Rhône depuis Remontées mécaniques Etbs. Thermaux Ag. de voyages et OTSI Cafés Restaurants Campings Villages de vacances Hôtels INSEE RP 99, 90, 82, 75 Les cafés voient leur effectif divisé par plus de deux depuis Ce mouvement (-52,8% de 1975 à 1999) est assez voisin de celui que l on constate dans la région sur la période (-38,8%) et «France entière» (-41,0%), Il correspond à la fermeture de nombreux très petits établissements en espace rural et à la transformation en cafés restaurants de nombreux cafés en site urbain pour pouvoir assurer le service de repas à midi dans le respect de l évolution de la législation. Les hôtels ont connu une très légère baisse de leurs effectifs (-1,8%) entre 1975 et 1982 qui correspond à la fermeture de certains établissements urbains en dessous des normes de l hôtellerie moderne et à la création d un petit nombre de nouveaux établissements. Depuis 1982, l hôtellerie a vu ses effectifs augmenter de 32% avec la création de plus de 900 emplois. 186

193 Deux secteurs ont vu leurs effectifs croître très fortement entre 1975 et 1999 : Les agences de voyages et les OTSI (+196,4%) ont créé emplois Les restaurants (+152,7%) ont créé emplois La restauration est l activité la plus créatrice d emplois parmi les activités caractéristiques du tourisme. Il en est ainsi dans le département comme dans la région et en France. Deux facteurs expliquent ce phénomène : d une part la transformation de cafés en cafés-restaurants classés dans la catégorie restaurant pour officialiser l existence d un service restauration, d autre part la généralisation des repas de midi pris hors du domicile. Le premier facteur correspond à un glissement d effectifs d un poste à l autre de la nomenclature, le second est, lui, directement créateur d emploi. Ces deux aspects se sont accompagnés de l extension de l offre de restauration rapide en remplacement de l activité «sandwich» traditionnellement effectuée dans les cafés ou d autres établissements pas toujours bien identifiés dans la nomenclature. Les actifs des activités caractéristiques dans le Rhône depuis Evolution 1975/ Evolution 1982/ Evolution 1990/99 Hôtels % % % Villages de Vacances et Autres % % % Campings % % 32-50% Restaurants % % % Cafés % % % Agences de voyages et OTSI % % % Thermalisme et Thalassothérapie % % 0-100% Remontées mécaniques ns 0 ns 24 ns Ensemble des activités caractéristiques ,7% ,3% ,8% INSEE RP 99, 90, 82, 75 Les agences de voyages et OTSI sont les activités dans lesquelles la création d emplois a connu la plus forte croissance depuis Il s agit avant tout dans le département du Rhône d une croissance de l activité Agence de voyages seule car entre 1975 et 1990 on constate la création de 673 emplois avec un effectif multiplié par 2,7. Depuis la nouvelle nomenclature, on ne peut plus isoler l activité agence de l activité OTSI. Or en 1990 les agences représentaient plus de 96% du secteur. Cette croissance est directement liée à la forte densité de population qui consomme de plus en plus de services de voyages. 187

194 Chapitre II : Les actifs qui occupent ces emplois 188

195 1. Le sexe : un actif du tourisme sur deux est une femme Avec 50% de femmes, les activités caractéristiques du tourisme font appel, dans le Rhône en 1999, à une proportion de femmes supérieure à celle que l on constate dans l'ensemble des actifs du département (46%) mais à une proportion inférieure à celle constatée dans le tertiaire (53% de femmes). Cette proportion est égale à celle constatée dans les activités caractéristiques en région et légèrement supérieure à celle «France entière». On constate une baisse de la part des femmes dans les activités caractéristiques comme en région et en France. Dans le département, la chute est brutale entre 1975 et 1982 à cause de la forte diminution de l emploi dans les activités thermales qui emploient traditionnellement une forte proportion de femmes (75% en 1975). Les activités caractéristiques du tourisme qui, en 1999, s écartent de la moyenne départementale sont : d'une part les restaurants dans lesquelles la présence masculine est légèrement plus marquée : 54% des actifs sont des hommes. d'autre part les villages de vacances et autres hébergement ainsi que les agences de voyages offices de tourisme et syndicats d'initiatives, dans lesquelles les femmes sont nettement majoritaires avec respectivement 66% et 71% des actifs. Part des femmes dans les activités caractéristiques : Evolution dans le Rhône depuis 75 / Rhône-Alpes 1999 Rhône Rhône-Alpes Hôtels... 52% 51% 54% 53% 52% Villages de vacances et Autres... 74% 76% 65% 66% 56% Campings*... 46% 69% 63% 50% 46% Restaurants... 46% 45% 46% 46% 48% Cafés... 61% 57% 53% 50% 51% Agences de voyages et OTSI... 56% 66% 70% 71% 73% Thermalisme et Thalassothérapie... 75% 77% 77% - 75% Remontées mécaniques*... 67% 0% - 50% 28% Ensemble des activités caractéristiques... 57% 52% 51% 50% 50% * Attention : effectifs faibles INSEE RP 99, 90, 82,75 189

196 2. L Âge : des actifs plus jeunes que dans l ensemble de l économie On retrouve dans le Rhône la même caractéristique des actifs du tourisme que celle constatée pour ces actifs dans la région ou en France, ils sont plus jeunes que dans l ensemble de l économie, 36,3 ans en moyenne. En France l âge moyen des actifs est de 40 ans alors qu ils ont en moyenne un peu plus de 37 ans dans les activités caractéristiques du tourisme en France et un peu moins de 37 ans en Rhône-Alpes. L âge moyen des actifs du tourisme a baissé régulièrement depuis 1975 comme il a baissé dans l ensemble des activités économiques. Outre l abaissement de l âge de la retraite qui touche toutes les activités (avant 2003), l usage répété de la retraite anticipée dans les plans sociaux pour les activités industrielles a contribué à cette baisse. Dans les activités caractéristiques du tourisme où le mouvement général est à l embauche sur la période (75 à 99) et non aux plans sociaux, ce sont des jeunes qui sont embauchés entraînant également une baisse de l âge moyen. On reconnaît aussi que certains des métiers du tourisme ont des contraintes en matière d horaires (finir tard le soir par exemple) qui conduisent certains actifs à changer de secteur à partir d un certain âge. Age moyen des actifs dans les activités caractéristiques dans le Rhône depuis 1975 et Rhône-Alpes en 1999 Rhône Rhône-Alpes Hôtels... 40,0 37,9 34,7 35,7 36,2 Villages de vacances et Autres... 39,8 41,2 41,2 38,1 36,4 Campings*... 40,7 38,3 38,4 51,3 43,5 Restaurants... 39,0 36,3 34,5 35,5 35,5 Cafés... 46,2 44,7 43,9 42,5 41,9 Agences de voyages et OTSI... 35,8 35,5 33,6 36,5 36,1 Thermalisme et Thalassothérapie... 36,3 37,0 37,8-43,8 Remontées mécaniques*... 27,5 52,5-35,0 36,7 Ensemble des activités caractéristiques... 40,5 38,6 36,0 36,3 36,6 * Attention : effectifs faibles INSEE RP 99, 90, 82,75 190

197 Derrière la quasi-égalité de l âge moyen région Rhône dans les activités caractéristiques du tourisme en 1999, on ne constate que peu d écarts dans les activités qui ont un effectif conséquent. Les hôtels ont un personnel plus jeune et les cafés un personnel plus âgé que dans la région. Pour la première activité, il semble que la raison soit à trouver dans le recrutement constaté dans le département alors que les effectifs baissent au plan régional. En ce qui concerne les cafés, on trouve dans les stations de sport d hiver un nombre assez important de jeunes dans les établissements de ce type pour satisfaire la demande saisonnière alors qu il n y a pas de demande particulière dans le département. Répartition par âge des actifs du tourisme dans le Rhône Hôtels 18% 38% 20% 16% 5% 2% Restaurants 22% 33% 21% 17% 5% 2% Ag. de voyages et OTSI 10% 41% 26% 18% 4% 1% Remontées mécaniques* 17% 33% 33% 17% Villages de vacances et Autres 8% 35% 27% 27% 3% Cafés 7% 25% 26% 24% 11% 7% Campings* 25% 63% 13% 0% 20% 40% 60% 80% 100% - de 25 ans de 25 à 34 ans de 35 à 44 ans de 45 à 54 ans de 55 à 59 ans 60 ans et plus * Attention : effectifs faibles INSEE RP 99 Note : Aucun «établissement thermal», c est pourquoi, cette activité, n apparaît pas sur ce graphique Dans l'hôtellerie, la restauration et les agences de voyages et OTSI les jeunes sont particulièrement présents, plus d un sur deux a moins de 35 ans. Dans la restauration en particulier les actifs de moins de 25 ans représentent plus d un actif sur cinq. Dans la restauration rapide plus de quatre actifs sur dix ont moins de 25 ans contre seulement deux sur dix dans la restauration traditionnelle. 191

198 3. Le niveau d étude : une progression significative Les activités du tourisme ont longtemps été marquées par une faiblesse du niveau d étude des actifs. On retrouve cette spécificité dans le Rhône bien sûr avec, en 1975, 64% des actifs qui n avaient aucun diplôme ou seulement le Certificat d Etudes Primaires (CEP). Les années 80 et 90 ont permis un sérieux rattrapage en la matière et, en 1999, seul un actif sur quatre est sans diplôme ou titulaire du CEP, niveau équivalent à celui constaté en Rhône- Alpes. Dans le même temps on constate : une assez forte augmentation des diplômes techniques CAP ou BEP passant de 18% à 34% des actifs entre 1975 et 1999, une augmentation significative des actifs ayant le baccalauréat passant de 3% à 17% des actifs entre 1975 et 1999 enfin, après une baisse de 2 points entre 1975 et 1982 imputable à la forte baisse des effectifs du thermalisme, on note une augmentation des diplômes d études supérieures, cette catégorie passant de 8% à 15% des actifs entre 1975 et Ce pourcentage est légèrement supérieur dans le département à ce qu il est dans la région : la concentration d étudiants qui ont des «petits boulots» pour financer leurs études est une partie de l explication de cette proportion. Les actifs du tourisme suivant le diplôme le plus élevé dans le Rhône depuis 1975 / Rhône-Alpes 99 Rhône Rhône-Alpes Diplôme Aucun / CEP... 64% 58% 39% 24% 23% BEPC... 7% 7% 9% 9% 9% CAP / BEP... 18% 25% 32% 34% 38% BAC... 3% 4% 12% 17% 17% Supérieur... 8% 6% 8% 15% 13% INSEE RP 99, 90, 82,75 En 1999, parmi les activités caractéristiques du tourisme et exception faite des campings dont les effectifs sont très faibles, les cafés ont le taux de "sans diplôme ou titulaire d un CEP" le plus élevé (35%). Cette forte proportion s explique, comme pour les cafés en Rhône-Alpes (34%), par le fait que nombre d actifs d un certain âge encore en fonction dans cette activité ont démarré dans l activité avec le CEP qui leur donnait les acquis suffisants pour exercer cette profession. A l opposé de l échelle des diplômes, les actifs avec un diplôme d études supérieures représentent seulement 7% dans cette activité. 192

199 Il faut rappeler que le CEP n a pratiquement plus d existence depuis que la scolarité obligatoire a entraîné les élèves bien au-delà de la sixième. Le BEPC sanctionne souvent maintenant un niveau de sortie de la scolarisation analogue à celui que représentait le CEP il y a une cinquantaine d années. Le diplôme le plus élevé suivant l activité dans le Rhône en 1999 Campings* 50% 25% 25% 0% Cafés 35% 13% 33% 13% 7% Restaurants 25% 9% 38% 17% 10% Hôtels 25% 6% 34% 17% 18% Villages de vacances et Autres 22% 5% 24% 17% 32% Remontées mécaniques* 17% 17% 33% 33% Ag. de voyages et OTSI 7% 8% 12% 23% 50% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Aucun ou CEP BEPC CAP ou BEP BAC Supérieur * Attention : effectifs faibles INSEE RP 99 Note : Aucun «établissement thermal», c est pourquoi, cette activité, n apparaît pas sur ce graphique Les actifs des agences de voyages et OTSI sont, de loin, les plus diplômés dans le Rhône comme dans la région. Près de trois sur quatre (73%) ont au moins le baccalauréat et 12% ont un CAP ou un BEP. La définition de diplômes de l enseignement supérieur (BTS) adaptés aux métiers des agences de voyages et des OTSI ainsi que l exigence de diplômes du supérieur pour pouvoir gérer une agence de voyages sont des facteurs forts qui ont permis d intégrer de nombreux diplômés du supérieur. L augmentation récente (de 90 à 99) la plus forte de l effectif de diplômés du supérieur se constate dans la restauration. La restauration rapide avec ses emplois à temps partiel est particulièrement attractive pour les étudiants. Dans cette activité, les diplômés du supérieur représentent 15,4% des actifs contre seulement 8,9% dans la restauration traditionnelle. Par contre, on trouve une proportion plus forte (39,6%) de titulaires du CAP/BEP dans la restauration traditionnelle que dans la restauration rapide (28,2%). 193

200 Chapitre III : Le type d emplois occupés 194

201 1. Le statut des actifs : les non salariés sont encore fortement présents Si le statut de salarié est traditionnellement très largement dominant dans l ensemble des activités économiques (cf. tableau sur les données de cadrage du chapitre I) : 88,0% en Rhône-Alpes et 90,1% dans le Rhône, les activités du tertiaire sont moins propices au statut de non-salariés avec 89,5% de salariés dans la région et 91,0% dans le Rhône. Les activités caractéristiques du tourisme dans le département en 1999, sont bien différentes puisque 23% des actifs ont le statut de non salarié. Cette caractéristique a tendance à s estomper. Ils étaient 34% à avoir ce statut en Cette caractéristique était imputable à deux facteurs principaux : Une tradition dans les commerces et activités de services qui voulait que le patron et souvent son épouse ne soient pas salariés de l entreprise. Une taille d entreprise assez petite qui conduit, au-delà du patron, à un besoin de salariés en très petit nombre, un ou deux et parfois même aucun. Evolution de la part des salariés dans les activités caractéristiques dans le Rhône depuis Effectif total % sal Effectif total % sal Effectif total % sal Effectif total % sal Hôtels % % % % Villages de Vacances et Autres % % % % Campings % 52 92% 64 88% 32 63% Restaurants % % % % Cafés % % % % Agences de voyages et OTSI % % % % Etbs. Thermaux % % % 0 - Remontées mécaniques % 4 100% % Ensemble des activités caractéristiques % % % % INSEE RP 99, 90, 82,75 195

202 Depuis 25 ans, on constate pour la France entière à la fois la réduction de la part des non salariés dans les actifs du tourisme mais aussi la baisse absolue de leurs effectifs. Cette caractéristique ne se retrouve pas dans le Rhône où le nombre d actifs non salariés a augmenté de 1975 à 1982, s est stabilisé jusqu en 1990 et a fortement baissé depuis. Il s agissait d abord de créateurs de petites entreprises dans la restauration qui voyaient dans ce statut une liberté de manœuvre plus forte. L évolution récente du marché du travail et le resserrement de l activité conduit un certain nombre de ces actifs à changer de statut et à prendre celui de salarié. C est dans les cafés que ce phénomène est le plus marqué : avec 52% de non salariés, ils étaient près de trois sur quatre à avoir ce statut en Dans la restauration, on constate aussi une proportion assez élevée de non salariés (24%). Dans l hôtellerie la fermeture de très petits établissements conduit à une baisse de la part des non salariés de 24% à 11% entre 1975 et Les villages de vacances et autres hébergements ont une proportion de non salariés qui augmente entre 1990 et Il s agit de l effet d une modification de la nomenclature qui englobe de nouveaux hébergements tels que les gîtes et chambres d hôtes, qui se sont développés à partir d initiatives privées avec le statut de non salarié pour le dirigeant. 2. Les catégories socioprofessionnelles : près d un actif sur deux est employé Comme on peut s y attendre les activités caractéristiques du tourisme étant des activités de services aux particuliers, la première catégorie socioprofessionnelle est celle «d employé» avec 47% des actifs appartenant à cette catégorie en mars 1999 dans le Rhône. Les catégories socioprofessionnelles dans les activités caractéristiques dans le Rhône 1999 Commerçants Chefs d entreprises Prof. libérales Cadres Sup. Prof. Inter. Employés Ouvriers Hôtels... 10% 5% 16% 57% 12% Villages de Vacances et Autres... 12% 4% 45% 33% 7% Campings*... 38% 25% 0% 38% 0% Restaurants... 24% 2% 10% 48% 15% Cafés... 48% 7% 4% 36% 5% Agences de voyages et OTSI... 10% 11% 50% 25% 4% Etbs.Thermaux Remontées mécaniques*... 0% 0% 33% 67% 0% Ens. des activités caractéristiques.. 22% 4% 15% 47% 12% * Attention : effectifs faibles INSEE RP

203 Cette proportion est équivalente à celle constatée dans l ensemble de la France pour les activités caractéristiques (47%) mais supérieure à la moyenne régionale (45%). Cette catégorie de personnel est nettement plus présente que dans l ensemble des activités dans le Rhône (28%) et en Rhône-Alpes (27%) ainsi que dans les seules activités du tertiaire (34% Rhône et 36% Rhône-Alpes). Autre caractéristique de ce secteur avec un grand nombre de petites entreprises, on trouve une proportion élevée de chefs d entreprises (22%) soit une proportion trois fois plus élevée que dans l ensemble du tertiaire dans le département du Rhône (6%) et en Rhône-Alpes (7%) et également plus élevée que dans l ensemble des commerces (15% Rhône et 17% Rhône-Alpes). Le Troisième élément marquant de la structure par catégorie socioprofessionnelle est le poids réduit des cadres supérieurs (4%) nettement moins élevé que dans les commerces (11%) et dans le tertiaire (18%) du département. Cette part progresse toutefois légèrement de 3% à 4% entre 1975 et Dans le même temps, la catégorie «professions intermédiaires» progresse de 10% à 15%. Le secteur reste malgré tout caractérisé par la faiblesse de l encadrement qui conduit les acteurs soit à quitter le secteur soit à tenter la création de leur propre entreprise pour pouvoir évoluer dans leur statut. On retrouve ainsi un certain nombre de responsables dans la catégorie «chef d entreprise» au lieu de les voir appartenir à la catégorie «cadres supérieurs». Les catégories socioprofessionnelles dans les activités caractéristiques dans le Rhône depuis % 4% 15% 47% 12% % 4% 11% 43% 12% % 4% 9% 36% 13% % 3% 10% 35% 18% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Com. Chefs d entreprises Prof. libérales Cadres Sup. Prof. Inter. Employés Ouvriers INSEE RP 99, 90, 82,75 197

204 La catégorie «ouvrier» est relativement peu présente dans les activités du tourisme (12%). Cela tient au fait que, dans les hôtels, cafés, restaurants qui représentent le gros des effectifs (89,4% des actifs des activités caractéristiques du tourisme du département), les employés sont en salle, à la réception ou dans les étages tandis que les ouvriers sont en cuisine. S il y a autant d hommes que de femmes dans les activités caractéristiques du département, ces personnes n occupent pas les mêmes postes. La catégorie «employé» est d abord l apanage des femmes qui occupent deux emplois sur trois (60%) dans cette catégorie alors qu il y a seulement un homme sur trois. A l inverse les hommes sont plus nombreux à être chef d entreprise (28% contre 17% chez les femmes) et à occuper des postes «d ouvriers» (20% contre seulement 4% de femmes). Il s agit là principalement d une forte présence masculine en cuisine. Catégories socioprofessionnelles dans le tourisme dans le Rhône en 1999 Femmes 17% 3% 16% 60% 4% Hommes 28% 5% 14% 33% 20% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Com. Chefs d'entreprise Cadres sup. Prof. Inter. Employés Ouvriers 3. Le contrat de travail : plus de huit salariés sur dix sont en CDI INSEE RP 99 Un peu plus de huit salariés sur dix (84%) sont en CDI dans le tourisme dans le Rhône en Cela est très différent de ce que l on constate en général dans les activités caractéristiques en Rhône-Alpes (62%) et même en France (75%). Les salariés en contrat à durée déterminée représentent 10% des salariés des activités caractéristiques ce qui est quasiment leur poids dans l ensemble des salariés hors fonction publique (9%) dans le département. L activité touristique dans le département du Rhône n est pas saisonnière. Il n est donc pas nécessaire de faire appel à des CDD plus que dans d autres activités. Certes les touristes peuvent être différents suivant les saisons, plutôt liés aux activités économiques, aux activités de foires et salons en automne et au printemps plutôt au tourisme d agrément urbain ou rural toute l année. Le seul espace du département dans lequel l Observatoire régional du tourisme 20 a matérialisé une variation saisonnière de l emploi salarié est celui du Pays Beaujolais dans lequel l excédent d emploi salarié en juillet par rapport à janvier est de 12%. Ces emplois sont nécessairement des CDD. 20 Les emplois saisonniers en Rhône-Alpes : dossier INSEE Rhône-Alpes/ORT n 135 Octobre

205 Le statut des salariés du tourisme dans le Rhône en 1999 Ag. de voyages et OTSI (90%) 85% 11% 1% 3% Restaurants (76%) 85% 9% 4% 2% Hôtels (89%) 84% 10% 5% 1% Cafés (48%) 83% 13% 1% 2% Campings (63%)* 80% 20% Villages de vacances et Autres(88%) 71% 21% 8% Remontées mécaniques (100%)* 33% 67% Ens. des activités caractéristiques (77%) 84% 10% 4% 2% Entre parenthèses : part des salariés dans l activité. 0% 20% 40% 60% 80% 100% CDI CDD Apprentis Autres * Attention : effectifs faibles INSEE RP 1999 Note : Aucun «établissement thermal», c est pourquoi, cette activité, n apparaît pas sur ce graphique Traditionnellement, ce sont les activités fortement concentrées en zone urbaine (Cafés, restaurants) qui ont une forte majorité de CDI. 4. Le Temps de travail : plus d un actif sur quatre est à temps partiel Avec 28% d actifs à temps partiel, les activités caractéristiques du tourisme dans le Rhône sont, en 1999, au dessus de ce que l on constate dans les activités caractéristiques en région et en France (25%). La présence plus forte de «temps partiel» s explique par le fait que l on est en présence d une activité régulière dont une grande partie est organisée en site urbain avec la possibilité de choisir son temps de travail. Cela n est pas le cas lorsque la pression touristique est forte comme en station et que la présence de la clientèle impose une main-d œuvre à temps plein en saison. Le cas de la restauration qui représente dans le département six emplois sur dix des activités caractéristiques du tourisme, est particulier. En effet il existe différents modes de fonctionnement qui favorisent l emploi à temps partiel : l existence de services séparés (midi et soir) qui offrent la possibilité de travailler pour l un ou l autre et donc à temps partiel, la pratique de certains établissements en site urbain qui propose un service de restauration uniquement pour le repas de midi et qui emploient donc un nombre assez important de temps partiel, la restauration rapide, qui offre des emplois peu qualifiés permet à de nombreux étudiants de trouver dans un emploi à temps partiel une opportunité pour payer leurs études. Les temps partiels dans ce secteur représentent 53% des emplois. 199

206 Temps partiel et temps complet dans les activités du tourisme dans le Rhône Suivant le sexe en 1999 Hommes Femmes Ensemble % Temps complet Effectif total % Temps complet Effectif total % Temps complet Effectif total Hôtels... 89% % % Villages de Vacances et Autres... 92% % % 306 Campings % 16 25% 16 63% 32 Restaurants... 82% % % Cafés... 85% % % Agences de voyages et OTSI... 95% % % Etb. Thermaux Remontées mécaniques... 67% 12 67% 12 67% 24 Ensemble des activités caractéristiques.. 84% % % INSEE RP 1999 Les écarts entre les sexes dans les activités caractéristiques du tourisme sont plus marqués avec 41% des femmes qui sont à temps partiel (Rhône-Alpes 36%) et seulement 16% des hommes (Rhône-Alpes 13%). La baisse du temps complet est plus forte chez les femmes que chez les hommes entre 1990 et Temps partiel et temps complet dans le tourisme suivant le sexe Rhône en 1990 et % 80% 9% 26% Temps partiel 16% 41% 60% 40% 20% 91% 74% Temps complet 84% 59% 0% Hommes Femmes Hommes Femmes INSEE RP 1999,

207 5. Les non salariés : plus d une entreprise sur deux a au moins un salarié Traditionnellement les activités caractéristiques du tourisme sont identifiées par un grand nombre d entreprises sans salariés. Cette particularité a tendance à s estomper en France et aussi dans le Rhône. Ce phénomène se révèle dans les statistiques de l emploi à travers les actifs non salariés sans salarié donc «indépendants». Dans les activités comme la restauration ou les cafés, cela traduit un petit établissement sans salarié. Dans le département, le nombre d indépendants est passé de près de en 1975 à un peu plus de en 1999, soit une baisse de 51%. Ces personnes gèrent la plupart du temps de très petites entreprises. Cette baisse se constate d abord dans les cafés dont les effectifs d indépendants passent d environ à 500, traduisant souvent la fermeture des établissements. Le mouvement a eu aussi une certaine ampleur dans l hôtellerie avec une baisse de 250 du nombre d indépendants représentant une baisse de 75%. Une partie seulement correspond à des fermetures d établissements, l autre étant plutôt due à la croissance de l activité impliquant l appel à un salarié et l adoption d un statut de salarié par une personne de la famille du «patron» qui jusqu alors travaillait sans aucun statut. Les non salariés du tourisme dans le Rhône 80% % 60% 50% 63% % % % % 30% 20% 10% 23% 24% 14% 17% 29% 20% 37% 9% % % indépendants % employeurs % aide familiaux effectifs non salarié 0 INSEE RP 1999, 90,

208 Face à la baisse du nombre des indépendants, le nombre des employeurs augmente depuis 1975 pour représenter, en 1999, 54% des non salariés du tourisme. Cette croissance est très forte dans la restauration (effectifs multipliés par 3,4 entre 1975 et 1999). Le développement de cette activité est particulièrement fort puisque dans le même temps le nombre des indépendants est resté quasiment stable (- 8 personnes). Dans l hôtellerie, on assiste à une très légère croissance du nombre des employeurs (+21 soit +8%) depuis Il semble que les nouveaux établissements créés dans le département soient surtout des établissements de chaînes dans lesquels le statut naturel du dirigeant est un statut de cadre supérieur salarié. Les non salariés selon leur statut dans le Rhône en 1999 Employeur Indépendant (sans salarié) Aide familial Part de non salariés Hôtels... 69% 21% 10% 11% Villages de Vacances et Autres... 56% 22% 22% 12% Campings... 33% 67% 0% 38% Restaurants... 58% 32% 10% 24% Cafés... 35% 57% 9% 52% Agences de voyages et OTSI... 51% 46% 2% 10% Etbs.Thermaux Remontées mécaniques % Ensemble des activités caractéristiques. 54% 37% 9% 23% INSEE RP 1999 Les restaurants ont un taux d employeurs élevé 58% soit un effectif de personnes : le statut de non salarié est encore fortement répandu dans ce type d établissements (24%) Les hôtels sont l activité dans laquelle la catégorie «employeur» pèse le plus 69% pour un effectif de 273 personne en Le statut de non salarié est parmi les plus faibles de toutes les activités caractéristiques du tourisme (11%) très loin par exemple de celui de l activité Cafés (52%) Les agences de voyage et les OTSI ont, elles aussi, un taux élevé d employeur (51%) mais les effectifs concernés sont nettement plus réduits (84 personnes), leur nombre est quasiment identique à celui des indépendants. 202

209 Conclusion Le Rhône : Premier département de la région, à forte connotation tourisme urbain 203

210 Le Rhône, Premier département de la région à forte connotation tourisme urbain Le département du Rhône : 1 er département de la région en termes de population, d actifs et d actifs du tourisme, 7 ième en termes de poids du tourisme dans les actifs juste devant la Loire, un actif du tourisme régional sur cinq travaille dans le Rhône en mars 1999, une attractivité économique et urbaine qui influence fortement l emploi touristique et qui tient l emploi à l écart des fluctuations saisonnières, les restaurants, les hôtels et les cafés représentent 89% de l emploi touristique départemental. Avec plus de emplois dans les activités caractéristiques du tourisme début 2004, le département connaît une croissance de l emploi touristique (+9,5%) depuis 1999 légèrement supérieure à celle estimée pour la population active du département (+8,0%). Même si un actif du tourisme sur cinq travaille dans le département, la contribution du tourisme à l emploi départemental (2,6%) reste faible dans ce département qui concentre 28% des résidents de la région. La population résidente et l emploi sont particulièrement concentrés sur l agglomération lyonnaise qui regroupe 75% de la population résidente du département. Cela a un effet fort sur la nature des activités caractéristiques du tourisme présentes dans le département : des restaurants et des cafés pour les touristes et les résidents et des hôtels pour les touristes. De 1975 à 1999, l emploi touristique dans le département a augmenté de 26% alors que dans la région il augmentait de 46%. Seul l Ain et la Loire ont connu une croissance inférieure à celle du Rhône. Toutefois, cette croissance a permis la création nette de 14% des emplois touristiques sur la période dans la région. Ce département offre une activité touristique tout au long de l année avec des activités fortement influencées par l activité économique de la capitale régionale, le tourisme urbain et l attractivité liée à la réputation des tables lyonnaises. Le département, fortement urbanisé, a développé pour la population permanente comme pour les touristes un secteur de la restauration fort qui regroupe 60% des actifs du tourisme, en proportion nettement supérieure à ce qu il pèse dans la région (44%) et plus élevée qu à Paris (55%). 204

211 Le deuxième secteur en matière d emploi touristique est celui de l hôtellerie (20%, soit 5 points de moins que la moyenne régionale) qui représente 17 % des actifs régionaux du secteur. Le troisième secteur est celui des agences de voyages et des OTSI qui représente un emploi sur trois du secteur dans la région. Il s agit d abord d activités de type Agences de voyages en relation forte avec la concentration de populations. Une mention particulière doit être faite pour la disparition du secteur du thermalisme et de la thalassothérapie qui occupait plus de personnes en mars 1975 (14% des actifs du tourisme) et n a aucun emploi en Sans doute faut-il voir ici à côté de la disparition des établissements, une modification de leurs statuts ou de leurs modes de gestions entraînant une modification de leurs codifications. Les femmes sont aussi présentes (50%) que les hommes dans les activités caractéristiques du tourisme comme dans la région et légèrement plus que sur l ensemble de la France (49%). Elles sont très présentes dans les agences de voyages et les OTSI (71%) alors qu elles sont quasiment à égalité avec les hommes dans les hôtels (53%), les cafés (50%) et que les hommes sont plus présents dans les restaurants (54%). La baisse de l âge moyen des actifs dans les activités caractéristiques du tourisme constatée depuis 1975 a tendance à se ralentir. En 1999, ils avaient, toutes activités confondues 36,3 ans soit 0,3 ans de moins que dans l ensemble de la région. Contrairement à d autres départements dans lesquels l appel aux saisonniers souvent plus jeunes fait baisser l âge moyen, le Rhône se caractérise par une absence de saisonniers en mars mais une partie importante de l emploi, en particulier dans la restauration, occupé par des jeunes. En 1999, seulement 24% des actifs sont sans diplôme ou titulaires du CEP, alors qu ils étaient 64% en Depuis 1975, la baisse des sans diplômes ou des titulaires du CEP se fait en faveur des diplômes techniques, CAP ou BEP, (de 18% à 34%), des Baccalauréats (de 3% à 17%) et des diplômes d études supérieures (de 8% à 15%). Cela traduit une meilleure professionnalisation du secteur. Le statut de non-salarié a tendance à s estomper, passant de 34% des actifs du tourisme à 23% entre 1975 et Cela s accompagne d une baisse similaire de la catégorie des Commerçants et Chefs d entreprises qui traduit la disparition de très petits établissements sans salariés. Dans le département, on constate en mars 1999, un taux de CDI (84%) particulièrement élevé conforme à l absence de fluctuations saisonnières dans l emploi touristique du département du Rhône. 28% des actifs dans le tourisme travaillent à temps partiel, ce sont plus souvent des femmes (41%) que des hommes (16%). Cette pratique est en progression significative avec le développement de la restauration rapide, secteur dans lequel 53% des emplois sont à temps partiel et 65% des femmes sont à temps partiel en mars

212 La Savoie 206

213 Chapitre I : La Savoie, un développement soutenu 207

214 1. Septième département par sa population, la Savoie a connu un développement plus rapide que la moyenne Avec un poids dans l ensemble de la population régionale de seulement 7% en mars 1999, le département Savoie se classe en septième position en terme de population permanente derrière l Ain et la Drôme, et devant l Ardèche. La croissance de la population, depuis 1982, est soutenue devancée seulement par la Haute- Savoie, l Ain et l Isère. Le taux de croissance est de +15,3%, supérieur à celui de la Région (+12,5%). Dans le même temps le nombre d actifs occupés augmente plus vite (+15,9%) que la moyenne en Rhône-Alpes (+12,6%). Comme dans la région, on constate un léger ralentissement de la hausse après 1990 (2,6 points de moins par rapport à 82-90), mais la croissance du département (+6,4%) reste supérieure à celle de la région (+5,0%). L emploi des activités caractéristiques du tourisme augmente nettement plus vite que l ensemble des actifs du département, avec +47,4% entre 1982 et 99, mais cette croissance s est faite essentiellement entre 1982 et 1990 (+45,0%). C est la plus forte croissance constatée dans un département de Rhône-Alpes, la moyenne étant inférieure de 21 points à ce résultat exceptionnel. Depuis 1990, la croissance est beaucoup plus faible, +1,7% entre 90 et 99, sensiblement plus basse que dans la région pendant cette période (Rhône-Alpes : +8,7%). Données de cadrage : Savoie en 1999 Rhône-Alpes Savoie Population Population Tertiaire Population Population Tertiaire totale active totale active Effectifs Part des femmes 51,2% 44,8% 53,7% 50,9% 44,3% 52,3% Part des salariés 88,0% 89,5% 86,0% 87,5% INSEE RP 99 Le taux d actifs occupés dans la population départementale (42%) est légèrement supérieur à celui constaté en Rhône-Alpes (40%). Par ailleurs, le département est plus marqué par le poids du tertiaire (74%) parmi les actifs que dans la région (68%). La part de salariés dans les actifs est légèrement inférieure à celle constatée en moyenne dans la région, comme dans le seul tertiaire. 208

215 2. En Savoie, début 2004, on estime à près de le nombre des emplois dans les activités caractéristiques du tourisme On estime à le nombre d emplois dans les activités caractéristiques dans le département, soit une augmentation par rapport à 1999 de près de 14%. Dans le même temps, la croissance de la population active est également de près de 14%. Le poids du tourisme est donc stable depuis L emploi dans les activités caractéristiques Savoie : estimation 2004 Estimation 2004 Evolution 1999 / 2004 Hôtels ,5% Autres hébergements ,4% Restaurants et Cafés ,6% Autres activités (Ag. de voyages et OTSI, Etbs. Thermaux et Remontées mécaniques) ,3% Ensemble des activités caractéristiques ,6% UNEDIC / INSEE RP 99 On peut noter la croissance des emplois dans tous les secteurs des activités caractéristiques, sauf dans celui de l hôtellerie qui voit ses effectifs stagner. La période à laquelle le dénombrement du recensement est effectué (mois de mars) prend en compte pleinement les actifs liés au tourisme d hiver qui, dans certaines zones touristiques, sont plus nombreux en cette période de l année qu ils ne sont en plein été (on constate dans certaines zones 22 un effectif salarié plus du double de celui qu il est en plein été). A l opposé, dans d autres zones de la région, les effectifs en mars peuvent être moitié moins nombreux qu ils ne sont en plein été. On a tendance donc à disposer d une vision des actifs du tourisme moins en retrait que dans d autres régions sans activité spécifique d hiver. 21 Estimation réalisée à partir de l évolution de la part des salariés entre 90 et 99 dans le recensement et de l évolution récente des salariés UNEDIC de 1998 à Les emplois saisonniers en Rhône-Alpes : dossier INSEE Rhône-Alpes/ORT n 135 Octobre

216 En mars 1999, les activités caractéristiques du tourisme employaient plus de personnes en Savoie, soit 11% des actifs du département et un poids très supérieur à celui constaté dans la région (3,9%). La Savoie est donc le 1 ier département en termes de contribution du tourisme à l emploi départemental, devant la Haute-Savoie (7%). Emplois des activités caractéristiques par département Les emplois des activités caractéristiques dans l emploi départemental 6,2% 19,7% 2,9% 7,0% 7,5% 20,7% 2,5% 2,6% 16,3% 19,5% 3,4% 11,0% 3,9% 6,3% Poids de Rhône-Alpes dans la France : 11,7% 3,6% 3,2% Rhône Alpes : 3,9% En %, INSEE RP 99 Les emplois des activités caractéristiques du tourisme en Savoie représentent 19,5% des emplois des activités caractéristiques de Rhône-Alpes. Le département se situe en troisième position devancé de justesse par le département du Rhône et celui de la Haute-Savoie, qui obtiennent respectivement 20,7% et 19,7%. Depuis 1975, la Savoie a connu quelques changements de position dans le classement. En 1975, elle occupait la quatrième place dans la région en matière d emploi dans les activités caractéristiques du tourisme derrière le Rhône, la Haute-Savoie et l Isère, puis en 1982, elle gagne une place au détriment de l Isère. La forte croissance de l emploi touristique enregistrée dans le département de 1982 à 1990, permet à la Savoie d occuper la première place en termes de nombre d emplois touristiques dans la région en

217 3. Les hôtels sont le premier employeur à quasi-égalité avec les restaurants Le secteur de l hôtellerie est le premier employeur des activités caractéristiques du tourisme avec 27% des actifs soit plus de actifs. C est plus que la proportion constatée en Rhône- Alpes ou en France (environ un quart chacun). Le département concentre un actif sur cinq de l hôtellerie régionale et se place ainsi en deuxième place des départements pour le poids de l hôtellerie dans le tourisme. L hôtellerie est suivie de près par le secteur de la restauration qui représente un peu plus d un quart des actifs, soit un peu moins de actifs. On peut noter que même si ce secteur est comptabilisé dans les activités caractéristiques du tourisme, une partie de ce secteur n est pas strictement touristique. Ce secteur est sous représenté par rapport à la région ou même la France, où il représente respectivement 44% et 50%. En effet, la population résidente étant relativement peu nombreuse, la partie restaurant qui lui est traditionnellement destinée est faible. L emploi dans les activités caractéristiques en Savoie, en Rhône-Alpes et en France 1999 Hôtels Restaurants Remontées mécaniques Villages de Vacances et Autres Cafés Etbs Thermaux Ag. de voyages et OTSI Campings 7% 1% 1% 1% 1% 1% 1% 4% 4% 4% 3% 5% 6% 8% 8% 12% 16% 19% 25% 24% 27% 26% 44% Savoie Rhône Alpes France 50% 0% 10% 20% 30% 40% 50% INSEE RP 99 Les remontées mécaniques sont le troisième employeur (19%, près de actifs) dans les activités caractéristiques. Ils sont beaucoup plus présents que dans la région et sur l ensemble de la France (respectivement 7% et 1%). Cette activité qui caractérise de très loin le département (et la région) dans les activités touristiques, est à son plus haut en terme d effectif à cette période de l année et représente environ trois fois son effectif salarié 23 comptabilisé à la période de sous activité d octobre/novembre. La Savoie regroupe environ un emploi sur trois des remontées mécaniques «France entière» et se classe au premier rang de tous les départements. 23 Les emplois saisonniers en Rhône-Alpes : dossier INSEE Rhône-Alpes/ORT n 135 Octobre

218 Le quatrième secteur est celui des villages de vacances et autres hébergements qui représente 16% des actifs pour un peu plus de actifs. Ces activités sont parmi les plus soumises aux fluctuations saisonnières. Elles sont présentes 24 dans l emploi touristique en station l hiver et l été. Dans certaines zones touristiques du département, l emploi salarié dans les villages de vacances en mars est plus d une fois et demi ce qu il est en novembre. Cette activité hivernale fait que les villages de vacances du département regroupent deux actifs sur cinq du secteur en Rhône- Alpes. Ce secteur est également sur représenté par rapport à son poids en région et en France, respectivement 8% et 4%. Les cafés sont le cinquième employeur (4%, soit près de 800 actifs) dans les activités caractéristiques, moins présents que dans la région et sur l ensemble de la France (respectivement 8% et 12%). Les établissements thermaux ne viennent qu en sixième position en termes d emplois touristiques mais la Savoie concentre presque deux tiers des emplois de cette activité de la région. La Savoie regroupe cinq stations thermales qui sont importantes par leur taille et leur notoriété, comme par exemple Aix-les-Bains. Le reste des actifs du tourisme se partage entre deux activités, celle des agences de voyages et des OTSI et celle des campings. Poids des actifs du tourisme en Savoie dans les actifs du tourisme en Rhône-Alpes en 1999 Savoie Rhône-Alpes % Savoie Hôtels ,7% Villages de vacances et Autres ,2% Campings ,5% Restaurants ,5% Cafés ,0% Agences de voyages et OTSI ,5% Thermalisme et Thalassothérapie ,1% Remontées mécaniques ,8% Ensemble des activités caractéristiques ,5% INSEE RP Les emplois saisonniers en Rhône-Alpes : dossier INSEE Rhône-Alpes/ORT n 135 Octobre

219 4. Une croissance ralentie depuis 1990 après l explosion des années 80 Après une très forte croissance, entre 1982 et 90, on constate un ralentissement de la croissance de l emploi dans les activités touristiques après 1990 en Savoie. Entre 1975 et 82, la hausse de l emploi est de +24% ( emplois) dans les activités caractéristiques du tourisme imputable surtout à la très forte hausse des effectifs dans les remontées mécaniques, (+138%) soit emplois en plus, quasi identique en taux à celle constatée dans la région (+131%). Ce secteur crée la moitié des emplois dans l ensemble des activités caractéristiques du département. La restauration et les villages de vacances et autres hébergements participent également à cette croissance, avec respectivement +694 et +494 emplois, soit 31% et 22% de la création nette de l emploi touristique du département. La période marque une très forte période de croissance qui donne à la Savoie son statut de grand département touristique français. Avec une augmentation de +45%, soit effectifs en plus (contre +24% en Rhône-Alpes), la Savoie contribue à un tiers de la création nette de l emploi de la région sur cette période. La restauration est le secteur porteur de cette croissance. Avec emplois nouveaux, ce secteur double ses effectifs. Les villages de vacances et autres hébergements, les hôtels et les remontées mécaniques font quasiment le reste de la croissance. Les villages de vacances doublent leur effectif avec près de emplois créés. Les hôtels créent plus de emplois et les remontées mécaniques 700 emplois. Evolution des activités caractéristiques en Savoie depuis Remontées mécaniques Etbs. Thermaux Ag. de voyages et OTSI Cafés Restaurants Campings Villages de vacances et Autres Hôtels INSEE RP 99, 90, 82,

220 Depuis 1990, la croissance de l emploi s est fortement ralentie avec seulement 283 emplois créés, soit +2%, contre +9% en Rhône-Alpes. Malgré le maintien de la croissance des remontées mécaniques (+653 emplois) et dans une moindre mesure des villages de vacances et autres hébergement (+367 emplois) et des restaurants (+324 emplois), cela fait un peu plus que compenser les pertes des effectifs enregistrées dans les hôtels et les campings, respectivement 667 et 308 emplois. Les effectifs des campings ont été divisés par 3,4 en neuf ans. Rappelons qu à cette période seule les permanents des campings sont en activité. La baisse des effectifs dans l hôtellerie s explique en partie par l externalisation de nombre d emplois concernant le ménage des chambres dans certaines catégories d établissements. Ces emplois ne sont pas comptabilisés dans les emplois touristiques et masquent une certaine croissance de l emploi. Celle des campings s explique par la transformation en équipements en dur ou par la fermeture des équipements dans les stations de montagne en hiver. Les cafés et les établissements thermaux perdent environ 100 effectifs chacun. Ce sont les deux secteurs qui ont perdu régulièrement des emplois depuis La perte d emploi dans les cafés s explique, comme à peu près partout en France, soit par la fermeture de certains établissements soit par le passage à l activité café-restaurant pour se plier aux évolutions de la législation en matière de service de repas. Ceux qui disparaissent correspondent souvent à la fermeture de très petits établissements accompagnant la désertification de certaines zones de moyenne montagne. Les actifs des activités caractéristiques en Savoie depuis Evolution 1975/ Evolution 1982/ Evolution 1990/99 Hôtels % % % Villages de Vacances et Autre % % % Campings % % % Restaurants % % % Cafés % % % Agences de voyages et OTSI % % % Thermalisme et Thalassothérapie % 776-1% % Remontées mécaniques % % % Ensemble des activités caractéristiques ,9% ,0% ,7% INSEE RP 99, 90, 82,

221 Au total, depuis 1975, on note une croissance de +83% dans l ensemble des activités caractéristiques du tourisme du département de la Savoie, contre +46% dans la région. Le secteur le plus créateur d emplois est la restauration, qui multiplie par environ 3,4 ses effectifs soit près de emplois nouveaux. On retrouve là une situation voisine, mais plus marquée que celle constatée dans la région où cette activité multiplie ses effectifs par 2,8 (soit actifs) et également en France où cette activité multiplie ses effectifs par 2,5 entre 75 et 99. Deux facteurs expliquent ce phénomène : d une part la transformation de cafés en cafés-restaurants classés dans la catégorie restaurant pour officialiser l existence d un service restauration, d autre part la généralisation des repas de midi pris hors du domicile. Le premier facteur correspond à un glissement d effectifs d un poste à l autre de la nomenclature, le second est, lui, directement créateur d emploi. Ces deux aspects se sont accompagné de l extension de l offre de restauration rapide en remplacement de l activité «sandwich» traditionnellement effectuée dans les cafés ou d autres établissements pas toujours bien cernés dans la nomenclature. Cette offre représente en 1999, 10% de l emploi dans la restauration du département soit six points de moins que dans la région. Les remontées mécaniques et les villages de vacances et autres hébergements participent également à la croissance de l emploi depuis 1975, avec des effectifs qui sont multipliés par 4 pour la première activité et par 3,6 pour la deuxième, soit respectivement et emplois nouveaux. Notons que ces trois activités, restauration, remontées mécaniques et village de vacances et autres hébergements, totalisent la création nette d emplois de l ensemble des activités caractéristiques depuis

222 Chapitre II : Les actifs qui occupent ces emplois 216

223 1. Le sexe : un peu moins d un actif du tourisme sur deux est une femme Le tourisme est traditionnellement plus ouvert à l emploi féminin que la moyenne des activités ; ainsi, en Savoie, la part des femmes dans l emploi touristique est de 48% (50% en Rhône-Alpes). Tandis que dans l'ensemble des activités économiques du département, 44% des actifs sont des femmes (45% dans la région). Toutefois, ce taux est supérieur dans les seules activités du tertiaire (52% dans le département et 54% dans la région). Depuis 1975, on constate en Savoie comme en Rhône-Alpes que la part des femmes a tendance à baisser dans les activités caractéristiques du tourisme : 51% en Savoie, en 1975, et 55% en Rhône-Alpes. Cette baisse est remarquable en Savoie surtout dans les cafés ainsi que dans les villages de vacances et autres hébergements. Les activités caractéristiques qui, en 1999, s écartent de la moyenne départementale sont : d'une part les remontées mécaniques dans lesquelles la présence masculine est nettement plus marquée, 71% des actifs sont des hommes. d'autre part les agences de voyages et offices de tourisme et syndicats d'initiatives" et les établissements thermaux" dans lesquelles les femmes sont nettement majoritaires avec respectivement 76% et 74% des actifs. Part des femmes dans les activités caractéristiques : Evolution en Savoie depuis 75 / Rhône-Alpes 1999 Savoie Rhône-Alpes Hôtels... 53% 53% 52% 50% 52% Villages de vacances et Autres... 65% 57% 56% 55% 56% Campings... 44% 54% 50% 52% 46% Restaurants... 45% 46% 45% 47% 48% Cafés... 63% 59% 54% 49% 51% Agences de voyages et OTSI... 58% 75% 70% 76% 73% Thermalisme et Thalassothérapie... 67% 67% 72% 74% 75% Remontées mécaniques... 10% 15% 21% 29% 28% Ensemble des activités caractéristiques... 51% 48% 48% 48% 50% INSEE RP 99, 90, 82,75 217

224 2. L âge : des actifs plus jeunes que dans l ensemble de l économie En France, l âge moyen des actifs est de 40 ans alors qu ils ont en moyenne environ 37 ans dans les activités caractéristiques du tourisme que ce soit en France ou en Rhône-Alpes. C est une des caractéristiques des actifs du tourisme qui sont plus jeunes que dans l ensemble de l économie. En Savoie, cette spécificité est encore plus marquée, puisque les actifs du tourisme ont en moyenne 36 ans. L âge moyen des actifs du tourisme a baissé régulièrement de 1975 à 1990, puis il augmente en 1999, alors qu ailleurs il a tendance à continuer à baisser. Les activités caractéristiques, dans ce département, font fortement appel depuis 1975 à des saisonniers, ces actifs ont toujours été plus jeunes que les actifs non saisonniers. Dans les activités caractéristiques du tourisme où le mouvement général est à l embauche sur la période (75 à 99) et non aux plans sociaux, ce sont des jeunes qui sont embauchés entraînant une baisse de l âge moyen. Les nombreuses embauches entre 1975 et 1982 ont conduit à une baisse forte de l âge moyen. Pendant la période suivante, on constate une stabilisation des âges avec une croissance des embauches mais le maintien en place d un personnel compétent qui prend de l âge. Enfin, entre 1990 et 1999, on voit apparaître une modification dans le comportement des saisonniers qui, compte tenu des conditions du marché de l emploi reviennent plus volontiers faire des saisons qu ils ne le faisaient auparavant. Cela a un impact direct sur l âge moyen qui augmente. Age moyen des actifs dans les activités caractéristiques en Savoie depuis 1975 et Rhône-Alpes en 1999 Savoie Rhône-Alpes Hôtels... 35,2 33,1 33,8 34,8 36,2 Villages de vacances et Autres... 35,4 31,8 31,7 34,9 36,4 Campings... 31,4 31,8 33,7 39,2 43,5 Restaurants... 34,7 33,2 32,8 34,5 35,5 Cafés... 45,3 44,3 40,4 39,6 41,9 Agences de voyages et OTSI... 33,6 33,3 33,0 36,1 36,1 Thermalisme et Thalassothérapie... 37,9 40,1 40,8 45,1 43,8 Remontées mécaniques... 31,7 30,7 33,1 36,6 36,7 Ensemble des activités caractéristiques... 36,0 33,9 33,8 35,8 36,6 INSEE RP 99, 90, 82,75 218

225 Derrière la quasi-égalité de l âge moyen en Savoie et en Rhône-Alpes dans les activités caractéristiques du tourisme en 1999, (35,8 ans contre 36,6 ans dans la région) on ne constate que peu d écarts significatifs par activité entre le département et la région. On peut noter seulement que les actifs dans les campings et les cafés sont plus jeunes dans le département que dans la région. Par rapport à la moyenne du département, on note que les actifs des établissements thermaux sont plus âgés. Dans ce secteur, on constate une hausse de l âge moyen depuis Répartition par âge des actifs du tourisme en Savoie Hôtels 24% 35% 19% 14% 5% 3% Restaurants 22% 36% 23% 14% 3% 2% Villages de vacances 20% 36% 21% 18% 4% 1% Ag. de voyages et OTSI 8% 45% 26% 18% 3% Remontées mécaniques et Autres 12% 35% 32% 18% 3% 1% Cafés 10% 34% 24% 20% 7% 5% Campings 16% 25% 19% 39% 1% Etbs. Thermaux 2% 15% 29% 34% 15% 4% 0% 20% 40% 60% 80% 100% - de 25 ans de 25 à 34 ans de 35 à 44 ans de 45 à 54 ans de 55 à 59 ans 60 ans et plus INSEE RP 99 Les jeunes sont particulièrement présents dans l'hôtellerie, la restauration, et les villages de vacances et autres hébergements. Les moins de 25 ans représentent environ un actif sur cinq, et presque un sur quatre dans l hôtellerie. Dans la restauration, il s agit, pour partie, d emplois en CDD et à temps partiel à la fois dans les stations de montagne et dans la restauration rapide en ville. C est surtout dans la restauration rapide, que les moins de 25 ans sont présents, près de 40% des emplois contre 20% dans la restauration traditionnelle. Dans les agences de voyages et les OTSI, on retrouve également une proportion de jeunes assez élevés : les ans représentent 45%. 219

226 3. Le niveau d étude : une progression significative Les activités du tourisme ont longtemps été marquées par une faiblesse du niveau d étude des actifs. On retrouve cette spécificité en Savoie avec, en 1975, 56% des actifs qui n avaient aucun diplôme ou seulement le Certificat d Etudes Primaires (CEP). Les années 80 et 90 ont permis un sérieux rattrapage en la matière et, en 1999, moins d un actif sur cinq est sans diplôme ou seulement titulaire du CEP, en Savoie, niveau inférieur à celui constaté en France (26%) et en Rhône-Alpes (23%). Dans le même temps on constate : une forte augmentation des titulaires de diplômes techniques CAP ou BEP passant de 26% à 41% des actifs entre 1975 et Ce pourcentage est légèrement supérieur dans le département à ce qu il est dans la Région, une augmentation significative des actifs ayant le BAC et dans une moindre mesure des diplômes d études supérieures, la première catégorie, avec 19% en 1999, a progressé de 15 points, et la deuxième avec 13% en 99 de 8 points. Les actifs du tourisme suivant le diplôme le plus élevé en Savoie depuis 1975 / Rhône-Alpes 99 Savoie Rhône-Alpes Diplôme Aucun / CEP... 56% 44% 29% 18% 23% BEPC... 8% 9% 9% 9% 9% CAP / BEP... 26% 35% 41% 41% 38% BAC... 4% 7% 14% 19% 17% Supérieur... 5% 4% 7% 13% 13% INSEE RP 99, 90, 82,75 En 1999, parmi les activités caractéristiques, les établissements thermaux et les cafés ont le taux de "sans diplôme ou titulaire du CEP" le plus élevé, respectivement 31% et 26%. Cette forte proportion dans les cafés s explique, comme pour les cafés France entière, par le fait que nombre d actifs d un certain âge encore en fonction dans cette activité ont démarré dans l activité avec le CEP qui leur donnait les acquis suffisants pour exercer cette profession. A l opposé de l échelle des diplômes les actifs avec un diplôme d études supérieures représentent seulement 5% dans cette activité. 220

227 Il faut rappeler que le CEP n a pratiquement plus d existence depuis que la scolarité obligatoire a entraîné les élèves bien au-delà de la sixième. Le BEPC sanctionne souvent maintenant un niveau de sortie de la scolarisation analogue à celui que représentait le CEP il y a une cinquantaine d années. Le diplôme le plus élevé suivant l activité en Savoie en 1999 Etbs. Thermaux 31% 15% 31% 11% 13% Cafés 26% 15% 39% 15% 5% Hôtels 19% 8% 41% 20% 11% Villages de vacances et Autres 18% 8% 37% 19% 18% Restaurants 17% 10% 46% 18% 9% Remontées mécaniques 15% 9% 47% 18% 12% Campings 13% 20% 38% 9% 20% Ag. de voyages et OTSI 4% 4% 13% 26% 54% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Aucun ou CEP BEPC CAP ou BEP BAC Supérieur INSEE RP 99 Les actifs des agences de voyages et OTSI» sont, de loin, les plus diplômés en Savoie, tout comme en Rhône-Alpes et en France. Quatre actifs sur cinq ont au moins le baccalauréat et moins d un sur six un CAP ou un BEP. La définition de diplômes de l enseignement supérieur (BTS) adaptés aux métiers des agences de voyages et des OTSI ainsi que l exigence de diplômes du supérieur pour pouvoir gérer une agence de voyages sont des facteurs forts qui ont permis d intégrer de nombreux diplômés du supérieur. La baisse des effectifs non diplômés se constate surtout dans l hôtellerie, -44% de 1990 à Comme on l a noté plus haut certaines activités, comme le ménage, ont été externalisées entraînant une forte baisse des non diplômés d abord concernés par cette fonction. Concernant les effectifs diplômés du supérieur, on constate la plus forte augmentation dans les remontées mécaniques et les villages de vacances, respectivement +242 et +239 actifs diplômés entre 1990 et 1999, phénomène lié sans doute à un appel important à des saisonniers en cours d études supérieures, facilité par la présence d une université en Savoie. 221

228 Chapitre III : Le type d emplois occupés 222

229 1. Le statut des actifs : les non salariés sont encore fortement présents Si le statut de salarié est traditionnellement très largement dominant dans l ensemble des activités économiques (cf. tableau sur les données de cadrage du chapitre I) : 88% en Rhône-Alpes et 86% en Savoie, les activités du tertiaire sont moins propices au statut de non-salariés avec 90% de salariés dans la région et 88% dans le département. A l inverse, les activités caractéristiques du tourisme sont, en général, plus favorables au statut de non salarié. En 1999, 24% des actifs ont le statut de non salarié en Rhône-Alpes (24% en France) alors que l on ne retrouve pas cette caractéristique en Savoie, où seulement 14% des actifs ont le statut de non salarié. Le poids des non salariés en Savoie a tendance à se réduire puisqu ils étaient 25% en Ce mouvement est semblable à celui que l on constate en France (39% d actifs non salariés en 1975) et en Rhône-Alpes (37% en 1975). Cette caractéristique était imputable à deux facteurs principaux : Une tradition dans les commerces et activités de services qui voulait que le patron et souvent son épouse ne soient pas salariés de l entreprise. Une taille d entreprise assez petite qui conduit, au-delà du patron, a un besoin de salariés en très petit nombre, un ou deux et parfois même aucun. Depuis 25 ans, on constate pour la France à la fois la réduction de la part des non salariés dans les actifs du tourisme mais aussi la baisse absolue de leur effectif. Cette caractéristique ne se retrouve pas en Savoie, département dans lequel les non-salariés ont certes vu leur part dans l ensemble des actifs du tourisme baisser mais leurs effectifs augmenter jusqu en Il s agissait d abord de créateurs de petites entreprises dans la restauration qui voyaient dans ce statut une liberté de manœuvre plus importante. L évolution récente du marché du travail et le resserrement de l activité a conduit un certain nombre de ces actifs à changer de statut et à prendre celui de salarié. On retrouve cette même évolution dans la région Rhône-Alpes. 223

230 Dans le détail des activités, on constate une proportion assez élevée de non salariés : Dans les campings avec 49% de non salariés, seule activité où la part des non salariés a augmenté (ils étaient seulement 5% à avoir ce statut en 1975). Il s agit d un double effet : d une part, en 1975, il y avait plus d établissements de ce type en station ouverts à la période du recensement avec des salariés en poste. Or nombre d entre eux n ouvrent plus maintenant en hiver, d autre part, il y a eu un développement de ce type d hébergement sur l ensemble de l espace du département avec des établissements fermés à cette période de l année pour lesquels on ne recense que le patron souvent non salarié. Dans les cafés, la proportion des non salariés est quasiment aussi élevée (47%) mais les éléments d explication sont d une autre nature. Depuis 1975, on constate une baisse de la part des non salariés qui étaient 72% à avoir ce statut en Cela tient au fait que cette activité est souvent exercée dans le cadre de très petits établissements dans lesquels seul le patron et souvent son épouse (avec le statut éventuellement d aide familiale) exerce l activité. La transformation de cafés en cafés restaurants a d abord concerné les établissements urbains qui ont souvent un nombre d employés assez important. Evolution de la part des salariés dans les activités caractéristiques en Savoie depuis Effectif total % sal Effectif total % sal Effectif total % sal Effectif total % sal Hôtels % % % % Villages de Vacances et Autres % % % % Campings % % % % Restaurants % % % % Cafés % % % % Agences de voyages et OTSI % % % % Etbs. Thermaux % % % % Remontées mécaniques % % % % Ensemble des activités caractéristiques % % % % INSEE RP 99, 90, 82,75 La restauration emploie également une proportion relativement élevée de non salariés (26%), mais qui a tendance à baisser (ils étaient 39% en 1975). Dans l hôtellerie la fermeture de très petits établissements conduit également à une baisse de la part des non salariés entre 1975 et 1999 (respectivement 26% et 15% des entreprises de ce secteur). 224

231 2. Les catégories socioprofessionnelles : près d un actif sur deux est employé Comme on peut s y attendre les activités caractéristiques du tourisme étant des activités de services aux particuliers, la première catégorie socioprofessionnelle est celle «d employé» avec 45% des actifs appartenant à cette catégorie en mars 1999 en Savoie. Cette proportion est équivalente à celle constatée en Rhône-Alpes (45%) mais légèrement inférieure à celle de la France (47%) dans les activités du tourisme. Cette catégorie de personnel est plus présente que dans l ensemble des activités du département (29%) et en Rhône-Alpes (27%) ainsi que dans les seules activités du tertiaire (38% en Savoie et 36% en Rhône-Alpes). Les catégories socioprofessionnelles dans les activités caractéristiques Savoie 1999 Commerçants Chefs d entreprises Prof. libérales Cadres Sup. Prof. Inter. Employés Ouvriers Hôtels... 15% 2% 14% 55% 14% Villages de Vacances et Autres... 4% 4% 25% 52% 15% Campings... 49% 3% 6% 34% 7% Restaurants... 26% 1% 7% 48% 18% Cafés... 46% 3% 2% 45% 4% Agences de voyages et OTSI... 8% 13% 31% 46% 2% Etb.Thermaux... 0% 2% 30% 64% 4% Remontées mécaniques... 1% 3% 16% 16% 64% Ens. des activités caractéristiques.. 14% 3% 15% 45% 23% INSEE RP 99 Autre caractéristique de ce secteur : on trouve une proportion réduite de cadres supérieurs (3%) nettement moins élevée que dans les commerces (6%) et dans le tertiaire (11%) du département. Cette part est stable depuis 1975 tandis que la catégorie «professions intermédiaires» progresse de +10% à +15%. Le secteur reste malgré tout caractérisé par la faiblesse de l encadrement qui conduit les acteurs soit à quitter le secteur soit à tenter la création de leur propre entreprise pour pouvoir évoluer dans leur statut. On retrouve ainsi un certain nombre de responsables dans la catégorie «chef d entreprise» au lieu de les voir appartenir à la catégorie «cadres supérieurs». La présence marquée de la catégorie «ouvrier» (près d un quart des actifs sont des ouvriers) est due à la vocation de sport d hiver de ce département, avec un secteur Remontées Mécaniques important où 64% du personnel appartient à cette catégorie. 225

232 Les catégories socioprofessionnelles dans les activités caractéristiques en Savoie depuis % 3% 15% 45% 23% % 3% 14% 43% 22% % 2% 13% 41% 23% % 3% 10% 41% 21% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Com. Chefs d entreprises Prof. libérales Cadres Sup. Prof. Inter. Employés Ouvriers INSEE RP 99, 90, 82,75 On note une proportion peu élevée de chefs d entreprises (14%), alors que le tourisme est souvent marqué par la présence d un grand nombre de petites entreprises, donc un nombre élevé de chefs d entreprises. En effet, en Rhône-Alpes, ils représentent 23% des actifs du tourisme. La présence élevée de saisonnier en Savoie réduit la part des chefs d entreprises dans ce département. Catégories socioprofessionnelles dans le tourisme en Savoie en 1999 Femmes 13% 2% 13% 65% 7% Hommes 15% 4% 16% 26% 38% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Com. Chefs d'entreprise Cadres sup. Prof. Inter. Employés Ouvriers INSEE RP 99 Si la répartition entre homme et femme est sensiblement égale parmi les actifs du secteur, on ne retrouve pas cette égalité lorsque l on analyse la répartition par catégorie socioprofessionnelle. La catégorie «employé» est d abord l apanage des femmes avec près de deux emplois sur trois (65%) dans cette catégorie alors qu il y a seulement un homme sur quatre. A l inverse, les hommes sont plus nombreux à être dans la catégorie «ouvrier» (38% contre seulement 7% de femmes). Il s agit là tout d abord d une forte présence masculine en cuisine dans la restauration et surtout dans les remontées mécaniques. 226

233 3. Le contrat de travail : près de deux salariés sur trois sont en CDD La Savoie est un département très marqué par les fluctuations saisonnières, 63% des salariés sont en CDD. Cela est très supérieur à ce que l on constate pour l ensemble des salariés hors fonction publique en Savoie (23% sous l influence du tourisme) et en Rhône-Alpes (12%). Les salariés en contrat à durée indéterminée représentent seulement 36% des salariés des activités caractéristiques en Savoie alors qu ils représentent près de trois salariés sur quatre hors fonction publique dans les autres secteurs d activité. Le caractère saisonnier de l activité touristique induit naturellement le recours à des emplois à durée déterminée. Dans le département, l existence d une période d activité saisonnière en hiver induit une proportion de CDD nettement plus élevée que la moyenne nationale. Au moment du recensement, les effectifs salariés saisonniers sont environ deux à deux fois et demie plus nombreux en mars qu ils ne sont au plus bas en novembre 25. Tous ces emplois sont bien sûr des CDD. Le statut des salariés du tourisme en Savoie en 1999 Etbs. Thermaux (100%) 60% 39% 1% Cafés (53%) 58% 41% 1% Ag. de voyages et OTSI (92%) 56% 39% 5% Restaurants (74%) 45% 53% 1% 1% Hôtels (85%) 30% 68% 1% 2% Villages de vacances et Autres (96%) 29% 70% 1% Remontées mécaniques (99%) 28% 71% Campings (51%) 18% 82% Ens. des activités caractéristiques (86%) 36% 63% 1% 1% Entre parenthèses : part des salariés dans l activité. 0% 20% 40% 60% 80% 100% CDI CDD Apprentis Autres INSEE RP 1999 La Savoie est de loin le premier département rhône-alpin en termes d emploi relevant d un Contrat à Durée Déterminée. 41% des salariés en CDD dans le tourisme régional sont en Savoie en Quatre activités caractéristiques concentrent un fort taux de CDD, les campings, les remontées mécaniques, les villages de vacances et autres hébergement, les hôtels (environ trois salariés sur quatre). Les activités plus directement soumises à la saisonnalité font un usage des CDD d autant plus fort que la saisonnalité pèse sur l activité et que celle-ci est au sommet de son recrutement. 25 Les emplois saisonniers en Rhône-Alpes : dossier INSEE Rhône-Alpes/ORT n 135 Octobre

234 Les activités fortement concentrées en zone urbaine (cafés, agences de voyages et OTSI) ont traditionnellement une majorité de CDI, plus d un salarié sur deux. En ce qui concerne les établissements thermaux, leur renommée et leur présence forte en Savoie leur permet d avoir une activité à l année et donc d avoir recours à une majorité de CDI : 60% des salariés de cette activité sont dans ce cas. 4. Le Temps de travail : un actif sur six est à temps partiel Avec 16% d actifs à temps partiel, les activités caractéristiques du tourisme en Savoie sont, en 1999, au-dessous de la moyenne régionale pour les activités du tourisme (25%) et sont également au-dessous de l ensemble des activités en Savoie (20%). Temps partiel et temps complet dans les activités du tourisme en Savoie Suivant le sexe en 1999 % Temps complet Hommes Femmes Ensemble Effectif total % Temps complet Effectif total % Temps complet Effectif total Hôtels... 95% % % Villages de Vacances et Autres... 93% % % Campings % 62 82% 66 91% 128 Restaurants... 88% % % Cafés... 89% % % 747 Agences de voyages et OTSI... 95% % % 597 Etb. Thermaux... 97% % % 674 Remontées mécaniques... 93% % % Ensemble des activités caractéristiques.. 92% % % INSEE RP 1999 C est une conséquence directe du caractère fortement saisonnier d une partie de l activité. En effet, s il est naturel que les saisonniers soient embauchés sur des CDD, l activité en station ne permet que très peu le travail à temps partiel. Le niveau élevé de l activité et la difficulté du logement en station conduit les entreprises à tirer le meilleur parti des personnels embauchés et donc à les faire travailler à temps complet. On a même constaté que, dans certains cas, les jours de congés hebdomadaires pouvaient être reportés en fin de contrat. A l inverse dans les activités en zone urbaine les pratiques du temps partiel sont plus répandues. Un des secteurs qui fait le plus appel au temps partiel est celui de la restauration (22% des actifs du secteur), et surtout la restauration rapide. Dans le département 52% des actifs de ce secteur sont à temps partiel alors qu ils pèsent seulement 19% dans la restauration traditionnelle. 228

235 Les écarts entre les sexes dans les activités du tourisme sont assez marqués avec 25% des femmes qui sont à temps partiel (Rhône-Alpes 36%) et seulement 8% des hommes (Rhône-Alpes 13%). Les écarts sont moins sensibles dans le département qu ils ne sont dans la région à cause du poids des saisonniers dans l emploi départemental. La baisse du temps complet enregistrée en Rhône-Alpes entre 1990 et 1999 (-3 points chez les hommes et 9 points chez les femmes), ne se retrouve pas en Savoie, en particulier chez les hommes où le poids du temps partiel baisse à cause de la forte activité en station. Chez les femmes, le poids du temps complet est stable. Temps partiel et temps complet dans le tourisme suivant le sexe Savoie en 1990 et % 80% 12% 25% Temps partiel 8% 25% 60% 40% 88% 75% Temps complet 92% 75% 20% 0% Hommes Femmes Hommes Femmes INSEE RP 1999,

236 5. Les non salariés : moins de deux entreprise sur trois a au moins un salarié Traditionnellement les activités caractéristiques du tourisme sont marquées par un grand nombre d entreprises sans salariés. Cette particularité a tendance à s estomper en France comme en Rhône-Alpes et en Savoie. Dans le département, en 1999, 60% des non salariés du tourisme sont employeurs d au moins une personne contre 52% au niveau France entière et en Rhône-Alpes. Ils étaient seulement 35% en 1975 en Savoie. Les non salariés du tourisme en Savoie 80% % 60% 50% 40% 30% 20% 10% 51% % 14% % % 40% 44% % 31% 21% 16% 9% % % indépendants % employeurs % aide familiaux effectifs non salarié 0 INSEE RP 1999, 90, 82 Dans le département, le nombre d indépendants est passé de près de en 1975 à 766 en 1999, soit une baisse de 36%. Ces personnes gèrent la plupart du temps de très petites entreprises. Cette baisse se constate dans les hôtels, secteur qui perd 267 indépendants traduisant soit la fermeture de l établissement soit au contraire la croissance de l activité qui conduit à recruter des salariés au moins en saison ou à l abandon d un statut d aide familial au profit d un statut de salarié. Le mouvement a eu aussi une certaine ampleur dans les cafés avec une baisse du nombre d indépendants de plus de 300. Dans ce cas il s agit surtout de la fermeture de très petits établissements. 230

237 Les non salariés selon leur statut en Savoie en 1999 Employeur Indépendant (sans salarié) Aide familial Part de non salariés Hôtels... 68% 19% 13% 15% Villages de Vacances et Autres... 49% 46% 5% 4% Campings... 29% 59% 13% 49% Restaurants... 66% 26% 8% 26% Cafés... 39% 55% 7% 47% Agences de voyages et OTSI... 63% 29% 8% 8% Etbs.Thermaux % Remontées mécaniques... 29% 71% 0% 1% Ensemble des activités caractéristiques. 60% 31% 9% 14% INSEE RP 1999 De 1975 à 90, on constate une croissance remarquable du nombre des indépendants dans la restauration (+238 effectifs) correspondant à des créations de toutes petites entreprises dans lesquelles on peut supposer l existence d un «bénévolat» sans statut pour permettre l exercice de l activité. Depuis 1990, la situation a changé avec un repli du nombre d indépendants dans le secteur même si son effectif reste supérieur à celui de Face à la baisse du nombre des indépendants, le nombre des employeurs augmente depuis Cette croissance des effectifs d employeurs est particulièrement forte dans la restauration où les effectifs sont multipliés par plus de quatre, représentant 90% de la croissance nette. Trois secteurs conservent une proportion élevée d indépendants : Les campings avec de petites unités qui sont fermées en mars et qui n emploient pas nécessairement de salarié en été, Les cafés avec un nombre non négligeable de petits établissements en zone rurale Les villages de vacances et autres hébergements surtout à cause des autres hébergements (gites et chambres d hôtes) 231

238 Conclusion La Savoie: le département de la région le plus influencé par le tourisme 232

239 La Savoie, Le département de la région le plus influencé par le tourisme La Savoie 7 ième département de la région par sa population et 7 ième par sa population active, 3 ième pour les actifs du tourisme juste derrière le département du Rhône et celui de la Haute Savoie, 1 er en termes du poids du tourisme dans les actifs avec plus d un actif sur dix du département qui travaille dans une activité caractéristique du tourisme, un actif du tourisme régional sur cinq travaille en Savoie en mars 1999, un développement du tourisme qui s accompagne d un développement économique plus général. Avec près de emplois dans les activités caractéristiques du tourisme début 2004, la Savoie connaît depuis 1999 une croissance forte de l emploi touristique (+13,6%) équivalente à celle estimée pour la population permanente maintenant le tourisme dans une position majeure pour l activité. La contribution du tourisme à l emploi départemental (11,0%) est forte, loin devant celle des autres départements de Rhône-Alpes.. Depuis 1975, l emploi touristique en Savoie a été multiplié par 1,83 alors qu en France ce coefficient n est que de 1,35 et en Rhône-Alpes de 1,46. Cette croissance a été particulièrement soutenue (+45%) entre 1982 et La Savoie offre une activité touristique tant en hiver avec les activités liées à la neige, qu en été avec les séjours en montagne en villes, en thermalisme et à proximité des lacs. Cette diversité dans l offre et une croissance soutenue de l activité touristique ont donné au département une capacité d attraction qui a eu, depuis deux décennies, un effet sur la croissance de la population permanente. La Savoie est le seul département de la région Rhône-Alpes dans lequel les hôtels sont le premier contributeur à l emploi touristique devant la restauration. Les actifs de ce secteur représentent plus d un actif du tourisme sur quatre. Les restaurants qui représentent en général près d un emploi sur deux dans le tourisme départemental ne pèsent qu un actif sur quatre en Savoie. Le troisième secteur est celui des remontées mécaniques essentielles au fonctionnement des stations avec un emploi du tourisme sur cinq dans cette activité. C est de très loin le premier département en termes d emplois dans ce secteur. Il regroupe environ un emploi des remontées mécaniques sur trois «France entière». 233

240 Les villages de vacances et autres hébergements sont le quatrième secteur en matière d emploi marquant la diversité de l offre d hébergement qui existe dans le département pour accompagner la fréquentation touristique. Enfin, le département est celui dans lequel le thermalisme pèse le plus avec près de deux tiers des emplois régionaux du secteur. C est aussi un atout important dans l offre touristique puisque le thermalisme peut attirer des clientèles tout au long de l année. Les femmes sont légèrement moins présentes (48%) dans les activités caractéristiques du tourisme en Savoie que dans la région (50%). Elles sont très peu présentes dans les remontées mécaniques (29%). Elles sont par contre plutôt présentes dans les agences de voyages, les OTSI (76%) et les établissements thermaux (74%). En Savoie, le besoin important en saisonniers du tourisme toujours plus jeunes que les autres actifs du tourisme, induit un âge moyen inférieur à 36 ans. On le constate surtout dans les activités saisonnières (hôtels, villages de vacances et restaurants). La baisse de l âge moyen des actifs des activités caractéristiques du tourisme que l on constatait depuis 1975 a tendance à se ralentir. En 1990, ces actifs avaient, toutes activités du tourisme confondues une moyenne d âge inférieure à 34 ans. Il semble que les conditions générales difficiles du marché de l emploi ait conduit nombre de saisonniers à passer du statut de météores qui ne restaient pas dans la profession à celui de réguliers qui reviennent si possible plusieurs années de suite entraînant un vieillissement des actifs. En 1999, seulement 18% des actifs sont sans diplôme ou titulaire du CEP, alors qu ils étaient 56% en La baisse des sans diplômes ou titulaire du seul CEP se fait en faveur des diplômes techniques, CAP ou BEP, qui passent de 26% en 1975 à 41% en 1999, des bacheliers, de 4% à 19% sur la période, et des diplômés d études supérieures qui passent de 5% à 13% des actifs. Cela traduit une nette amélioration de la professionnalisation du secteur. Le statut de non-salarié est proportionnellement moins présent (14%) en Savoie qu en Rhône- Alpes (24%) dans les activités caractéristiques du tourisme. Cette particularité est imputable au haut niveau d activité du tourisme dans cette période de l année qui implique que l emploi salarié est à son maximum. Cependant, comme dans la région et en France, on constate une tendance à la baisse du poids de ce statut dans les actifs du tourisme de 25% en 1975 à 14% en Dans le même temps, on constate une baisse similaire du poids de la catégorie «commerçants et chefs d entreprises». Le département est marqué par une présence plus forte de la catégorie «ouvrier» que la moyenne régionale compte tenu du poids important des remontées mécaniques, seul secteur du tourisme dans lequel cette catégorie pèse relativement lourd (en Savoie 64%). Autre conséquence d une activité saisonnière forte en hiver, on compte dans le département un taux particulièrement élevé de CDD : près de deux salariés sur trois sont sur ce type de contrat, alors que la moyenne en région n est que de un sur trois et en France de seulement un sur six. Enfin, l existence d une activité intense en station conduit le secteur à utiliser le personnel à temps complet. Cela se révèle par un taux de temps partiel (16%) inférieur de 9 points à la moyenne dans le tourisme en Rhône-Alpes. Les femmes (25%) plus que les hommes (8% utilisent cette pratique en mars

241 La Haute-Savoie 235

242 Chapitre I : La Haute-Savoie un département en fort développement 236

243 1. Quatrième département de la région en termes de population, la Haute- Savoie a connu un développement nettement plus rapide que la moyenne Avec un poids dans l ensemble de la région de plus de 11% en mars 1999, la Haute-Savoie se classe en quatrième position en terme de population permanente derrière la Loire et devant l Ain. La croissance de la population en Haute-Savoie (+11,2%) a été la plus forte constatée dans la région depuis 1990 avec un taux de croissance supérieur au double de celui constatée en moyenne régionale (+5,5%). Le département devance les autres départements de l est de la région (Ain, Savoie et Isère) qui connaissent aussi une croissance supérieure à la moyenne. Dans le même temps le nombre d actifs occupés augmente plus vite (+8,5%) que la moyenne (+5,0%) en Rhône-Alpes. La période marque un ralentissement de la croissance du nombre des actifs en Haute-Savoie après des périodes de croissance particulièrement soutenue depuis 1975, +20% de 1982 à 1990, après +11% de 1975 à Cette croissance concrétise la transformation profonde du département, transformation à laquelle le tourisme n est pas étranger. L emploi des activités caractéristiques du tourisme a augmenté (+23,1%) trois fois plus vite dans le département que dans la région entre 1975 et Entre 1982 et 1990, la croissance dans la région, particulièrement forte, (+23,9%) dépasse la croissance dans le département qui reste cependant particulièrement soutenue (+22,3%). Depuis 1990, la croissance de l emploi touristique s est ralentie dans le département (+7,6%) et reste légèrement inférieure à la moyenne régionale. En 25 ans, les activités caractéristiques du tourisme ont vu leurs effectifs augmenter de +62% soit environ 16 points de plus que la moyenne régionale avec la création de plus de emplois. Données de cadrage : Haute-Savoie en 1999 Rhône-Alpes Haute-Savoie Population Population Tertiaire Population Population Tertiaire totale active totale active Effectifs Part des femmes 51,2% 44,8% 53,7% 50,6% 45,4% 54,7% Part des salariés 88,0% 89,5% 86,3% 87,1% INSEE RP 99 Le taux d actifs occupés dans la population départementale (40%) est quasiment égal à celui constaté dans la région. Par ailleurs, le département est très légèrement moins marqué par le tertiaire (67%) que la région (68%). La proportion de femmes dans la population comme parmi les actifs est voisine de celle constatée en Rhône-Alpes. Par contre la part des salariés dans les actifs est légèrement inférieure dans le département à ce qu elle est dans la région. 237

244 2. En Haute-Savoie, début 2004, on estime à près de le nombre des emplois dans les activités caractéristiques du tourisme On estime à le nombre d emplois dans les activités caractéristiques du tourisme du département, soit une hausse de +17% depuis 1999 alors que dans le même temps, la croissance de la population active est de +9%. Le poids du tourisme s accentue donc dans le département. L emploi dans les activités caractéristiques Haute-Savoie : estimation 2004 Estimation 2004 Evolution 1999 / 2004 Hôtels ,9% Autres hébergements ,8% Restaurants et Cafés ,0% Autres activités (Ag. de voyages et OTSI, Etbs. Thermaux et Remontées mécaniques) ,2% Ensemble des activités caractéristiques ,9% UNEDIC / INSEE RP 99 La croissance s opère dans toutes les activités, mais plus particulièrement dans les «autres activités». La période à laquelle le dénombrement du recensement est effectué (mois de mars) prend en compte pleinement les actifs liés au tourisme d hiver qui, dans certaines zones touristiques, sont plus nombreux en cette période de l année qu ils ne sont en plein été. On constate dans certaines zones 27 un effectif salarié de plus du double (x2,6) de celui qu il est en novembre et parfois supérieur à une fois et demi à ce qu il est en plein été. A l opposé, dans d autres zones de la région, les effectifs en mars peuvent être près de moitié moins nombreux qu ils ne le sont en plein été. On a donc tendance à disposer d une vision plutôt sur valorisée des actifs du tourisme par rapport à celle que l on a dans des départements où l activité touristique est concentrée sur l été. En mars 1999, les activités caractéristiques du tourisme employaient plus de personnes en Haute-Savoie soit 7,0% des actifs du département et plus que le poids de ces activités dans la région (3,9%) et en France (3,3%). Le département se classe au deuxième rang derrière la Savoie (11,0%) et loin devant les autres départements. 26 Estimation réalisée à partir de l évolution de la part des salariés entre 90 et 99 dans le recensement et de l évolution récente des salariés UNEDIC de 1998 à Les emplois saisonniers en Rhône-Alpes : dossier INSEE Rhône-Alpes/ORT n 135 Octobre

245 Emplois des activités caractéristiques par département Les emplois des activités caractéristiques dans l emploi départemental 7,5% 20,7% 6,2% 19,7% 2,5% 2,6% 2,9% 7,0% 16,3% 19,5% 3,4% 11,0% 3,9% 6,3% Poids de Rhône-Alpes dans la France : 11,7% 3,6% 3,2% Rhône Alpes : 3,9% En %, INSEE RP 99 A cette date, les emplois des activités caractéristiques du tourisme du département de la Haute- Savoie représentent 19,7% du total de ces emplois en région. Cela positionne le département derrière le département du Rhône et juste devant celui de la Savoie (les estimations pour 2004 lui donnent la première place). A eux trois, et depuis 1975, ces départements regroupent environ 60% des emplois des activités caractéristiques du tourisme Rhône-Alpes. Le département de la Haute-Savoie est celui qui concentre le plus grand nombre d emplois touristiques dans l ensemble des départements du massif alpin. 3. Deux emplois sur trois sont dans les restaurants ou les hôtels Si le premier employeur est la restauration comme pratiquement partout en France, cette activité pèse seulement 35% dans le département soit près de 10 points de moins qu en moyenne dans la région et 15 de moins qu en France. Cette activité est traditionnellement comptabilisée dans les activités caractéristiques du tourisme, même si une partie de l activité de ce secteur n est pas strictement touristique. Le deuxième secteur est celui de l hôtellerie qui représente 31% des actifs du tourisme en Haute-Savoie pour près de actifs soit près du quart (23,9%) des actifs de l hôtellerie régionale. 239

246 L emploi dans les activités caractéristiques en Haute-Savoie, en Rhône-Alpes et en France 1999 Restaurants Hôtels Remontées mécaniques Villages de Vacances et Autres Cafés Ag. de voyages et OTSI Campings Etbs Thermaux 7% 1% 1% 1% 1% 1% 1% 1% 4% 4% 5% 6% 8% 6% 8% 12% 11% 12% 25% 24% 31% 35% 44% Haute- Savoie Rhône Alpes 50% 0% 10% 20% 30% 40% 50% INSEE RP 99 Les remontées mécaniques viennent en troisième position mais le département concentre un emploi sur trois de cette activité au sein de la région et un emploi sur cinq «France entière». Cette activité qui caractérise de très loin la région dans les activités touristiques, est à son plus haut en terme d effectifs à cette période de l année et représente environ trois fois son effectif salarié 28 par rapport à la période de sous activité d octobre/novembre. Les villages de vacances et autres hébergements représentent 11% des actifs (près de actifs) dans le département de la Haute-Savoie contre 8% en Rhône-Alpes. Ces activités sont fortement soumises aux fluctuations saisonnières en hiver et en été. Dans certaines zones touristiques du département l emploi salarié dans les villages de vacances est près du double en février et août de ce qu il est en novembre. Les villages de vacances et autres hébergements de Haute-Savoie regroupent plus d un actif sur quatre du secteur dans la région. Les cafés ne viennent qu en cinquième position (à peine plus de actifs soit 6%) dans les activités caractéristiques. Ils sont moins présents que dans la région (8%) et que sur l ensemble de la France (12%). Les agences de voyages et les OTSI emploient 4% des actifs soit plus de 650 personnes. Ce secteur a un poids légèrement inférieur dans le département que dans la région et dans l ensemble de la France. 28 Les emplois saisonniers en Rhône-Alpes : dossier INSEE Rhône-Alpes/ORT n 135 Octobre

247 Poids des actifs du tourisme en Haute-Savoie dans les actifs du tourisme en Rhône-Alpes en 1999 Haute-Savoie Rhône-Alpes % Haute-Savoie Hôtels ,9% Villages de vacances et Autres ,9% Campings ,5% Restaurants ,8% Cafés ,5% Agences de voyages et OTSI ,7% Thermalisme et Thalassothérapie ,1% Remontées mécaniques ,9% Ensemble des activités caractéristiques ,7% INSEE RP 99 Le reste des actifs du tourisme se partage entre deux activités, celle du Thermalisme et celle des Campings. 4. Une croissance forte marquée entre 1975 et 1990 L emploi dans les activités caractéristiques du tourisme en Haute-Savoie a connu une forte croissance entre 1975 et 1982 (+23,1%) avec un taux près de trois fois supérieur à la moyenne régionale : seul le département de la Savoie fait mieux (23,9%). Cette période marque le véritable décollage du tourisme d hiver dans ces départements avec, en Haute-Savoie, la création de emplois soit la moitié de la création d emploi dans les activités caractéristiques du tourisme en Rhône-Alpes sur la période. Evolution des activités caractéristiques en Haute-Savoie depuis Remontées mécaniques Etbs. Thermaux Ag. de voyages et OTSI Cafés Restaurants Campings Villages de vacances et Autres Hôtels INSEE RP 99, 90, 82,

248 Le mouvement se prolonge entre 1982 et 1990 mais les autres départements voient l emploi dans les activités touristiques croître aussi et le département fait légèrement moins bien (+22,3%) que la moyenne régionale (+23,9%). Depuis 1990, le département connaît une croissance de +7,6% légèrement inférieure à la moyenne régionale (+8,7%) et nationale (+8,9%) : c est la période au cours de laquelle le tourisme se diffuse sur tout sur le territoire. Si le tourisme a connu une croissance forte sur la période 1975 à 1999, le département a connu aussi un fort développement de sa population permanente et de sa population active. Entre 1975 et 1982, l installation du tourisme d hiver en station se concrétise par une offre touristique bien spécifique permettant le développement de la fréquentation avec le doublement des effectifs dans les villages de vacances (création de emplois) et dans les remontées mécaniques (près de 700 emplois). Les actifs des activités caractéristiques en Haute-Savoie depuis Evolution 1975/ Evolution 1982/ Evolution 1990/99 Hôtels % % % Villages de Vacances et Autres % % % Campings % % % Restaurants % % % Cafés % % % Agences de voyages et OTSI % % % Thermalisme et Thalassothérapie % 60-64% % Remontées mécaniques % % % Ensemble des activités caractéristiques ,1% ,3% ,6% INSEE RP 99, 90, 82, 75 De 1982 à 1990, on assiste à une évolution de l offre d hébergement avec l arrêt de la croissance dans les villages de vacances, la reprise légère de la croissance dans l hôtellerie (+368 emplois) et le développement, non mesuré ici, du locatif saisonnier pour satisfaire l évolution de la demande. Les remontées mécaniques continuent à créer un nombre important d emplois et, comme partout en France, la restauration connaît un essor important puisque cette activité est responsable de plus des deux tiers de la création nette d emplois du tourisme dans le département entre 1982 et Par ailleurs, la croissance de l activité des agences de voyages et des OTSI se concrétise avec des effectifs multipliés par 1,5 alors que le thermalisme perd des emplois comme partout en France. Depuis 1990, la stagnation de l emploi dans l hôtellerie, la baisse dans les villages de vacances et la forte baisse dans les campings traduisent une évolution vers plus d hébergement privatif ou de location saisonnière en station. L activité ski continue à croître avec une augmentation de +31 % de l emploi dans les remontées mécaniques (+508 emplois), le thermalisme repart en créant 57 emplois, mais c est surtout la restauration qui, avec près de 1300 emplois nouveaux, contribue le plus à la dynamique de l emploi dans le département. 242

249 Chapitre II : Les actifs qui occupent ces emplois 243

250 1. Le Sexe : un actif du tourisme sur deux est une femme En 1999, les activités caractéristiques du tourisme font appel à 49% de femmes, proportion quasi équivalente à celle que l on constate dans l'ensemble de la population du département. Cette proportion est supérieure de 4 points à celle constatée dans l ensemble des activités économiques et inférieure à celle constatée dans le tertiaire (55% de femmes). Elle est équivalente à celle constatée en moyenne dans les activités caractéristiques de Rhône-Alpes. Alors que l on constate en France comme en Rhône Alpes que la part des femmes a tendance à baisser assez fortement dans les activités caractéristiques (baisse de 5 points entre 1975 et 1999 dans la région), cela n est pas le cas en Haute-Savoie où elle ne baisse que de 2 points sur la période. Les activités caractéristiques qui, en 1999, s écartent de la moyenne départementale sont : d'une part les remontées mécaniques dans lesquelles la présence masculine est nettement plus marquée, 74% des actifs sont des hommes. d'autre part les établissements thermaux et les agences de voyages et offices de tourisme et syndicats d'initiatives dans lesquelles les femmes sont nettement majoritaires avec respectivement 83% et 74% des actifs. Part des femmes dans les activités caractéristiques : Evolution en Haute-Savoie depuis 75 / Rhône-Alpes 1999 Haute-Savoie Rhône-Alpes Hôtels... 50% 53% 55% 54% 52% Villages de vacances et Autres... 66% 56% 58% 57% 56% Campings... 43% 60% 56% 50% 46% Restaurants... 45% 47% 48% 47% 48% Cafés... 62% 61% 55% 55% 51% Agences de voyages et OTSI... 55% 66% 69% 74% 73% Thermalisme et Thalassothérapie... 68% 60% 80% 83% 75% Remontées mécaniques... 14% 12% 16% 26% 28% Ensemble des activités caractéristiques... 51% 50% 50% 49% 50% INSEE RP 99, 90, 82,75 244

251 2. L âge : des actifs plus jeunes que dans l ensemble de l économie On retrouve en Haute-Savoie une caractéristique des actifs du tourisme que l on constate dans la région et France entière pour ces actifs : ils sont plus jeunes que dans l ensemble des actifs tous secteurs confondus. En France l âge moyen des actifs est de 40 ans alors qu il est en moyenne d un peu plus de 37 ans dans les activités caractéristiques que ce soit en France en Haute- Savoie ou en Rhône-Alpes. L âge moyen des actifs du tourisme a baissé régulièrement depuis 1975 mais il baisse moins fortement en Haute-Savoie qu ailleurs dans la mesure où, dans ce département, les activités caractéristiques font fortement appel à des saisonniers (déjà en 1975) et que ces actifs ont toujours été plus jeunes que les actifs non saisonniers. Dans les activités caractéristiques du tourisme où le mouvement général est à l embauche sur la période (75 à 99) et non aux plans sociaux, ce sont des jeunes qui sont embauchés entraînant une baisse de l âge moyen. Les nombreuses embauches entre 1975 et 1982 ont conduit à une baisse forte de l âge moyen. Pendant la période suivante, on constate une stabilisation des âges avec une croissance des embauches mais le maintien en place d un personnel compétent qui prend de l âge. Enfin, entre 1990 et 1999, on voit apparaître une modification dans le comportement des saisonniers qui, compte tenu des conditions du marché de l emploi reviennent plus volontiers faire des saisons qu ils ne le faisaient auparavant. Cela a un impact direct sur l âge moyen qui augmente. Age moyen des actifs dans les activités caractéristiques en Haute-Savoie depuis 1975 et Rhône-Alpes en 1999 Haute-Savoie Rhône-Alpes Hôtels... 38,2 34,8 35,6 36,8 36,2 Villages de vacances et Autres... 36,9 34,4 34,2 37,5 36,4 Campings... 34,2 40,0 41,0 47,2 43,5 Restaurants... 37,1 35,1 34,4 36,1 35,5 Cafés... 44,5 42,8 40,6 41,4 41,9 Agences de voyages et OTSI... 34,8 33,2 34,6 36,2 36,1 Thermalisme et Thalassothérapie... 36,6 44,8 41,8 43,6 43,8 Remontées mécaniques... 34,7 31,7 34,7 37,5 36,7 Ensemble des activités caractéristiques... 38,0 35,3 35,4 37,1 36,6 INSEE RP 99, 90, 82,75 245

252 Derrière la quasi-égalité de l âge moyen Rhône-Alpes Haute-Savoie dans les activités caractéristiques du tourisme en 1999, on ne constate que peu d écarts significatifs par activité entre la région et le département. Par contre, il existe des écarts assez importants dans l âge moyen entre les activités : Les actifs les plus jeunes se trouvent dans la restauration et dans les agences de voyages et OTSI. Dans la restauration, il s agit d une part de l embauche de saisonniers plus jeunes que la moyenne dans les restaurants en station et d autre part des embauches de la restauration rapide en ville qui fait appel à des salariés particulièrement jeunes (âge moyen 31,5 ans). D autre part, les actifs des campings et des cafés sont nettement plus âgés que la moyenne. Pour le premier secteur, il s agit des permanents qui sont peu nombreux et qui font appel en été à du personnel saisonnier plus jeune. Pour le second, c est une activité en repli qui conserve ses plus anciens actifs mais ne recrute plus. Répartition par âge des actifs du tourisme en Haute-Savoie Ag. de voyages et OTSI 10% 45% 24% 16% 4% 2% Restaurants 19% 34% 21% 18% 4% 3% Hôtels 18% 34% 21% 19% 5% 3% Remontées mécaniques 13% 36% 26% 17% 7% 2% Villages de vacances et Autres 16% 28% 29% 19% 5% 2% Cafés 10% 27% 25% 22% 6% 9% Etbs. Thermaux 21% 27% 38% 10% 3% Campings 7% 47% 27% 7% 13% 0% 20% 40% 60% 80% 100% - de 25 ans de 25 à 34 ans de 35 à 44 ans de 45 à 54 ans de 55 à 59 ans 60 ans et plus INSEE RP 99 Dans les agences de voyages et les OTSI, la restauration, l'hôtellerie et les remontées mécaniques, les jeunes sont particulièrement présents. Les moins de 35 ans représentent au moins la moitié des effectifs (en particulier dans la restauration). Les actifs de moins de 25 ans représentent près d un actif sur cinq. Il s agit, pour partie, d emplois en CDD et à temps partiel à la fois dans les stations de montagne et dans la restauration rapide en ville. Dans cette dernière activité, ils sont plus d un sur trois à avoir moins de 25 ans. 246

253 3. Le niveau d étude : une progression significative Les activités du tourisme ont longtemps été marquées par une faiblesse du niveau d étude des actifs. On retrouve cette spécificité en Haute-Savoie bien sûr avec, en 1975, 59% des actifs qui n avaient aucun diplôme ou qui étaient seulement titulaire du Certificat d Etudes Primaires (CEP). Les années 80 et 90 ont permis un sérieux rattrapage en la matière et, en 1999 dans le département, moins d un actif sur quatre est sans diplôme ou est seulement titulaire du CEP, niveau équivalent à celui constaté en Rhône-Alpes en Dans le même temps on constate : une forte augmentation des diplômes techniques CAP ou BEP passant de 25% à 40% des actifs entre 1975 et 1999, une augmentation forte de la part des bacheliers (de 5% à 17%) et des actifs ayant des diplômes d études supérieures, cette catégorie passant de 4% à 12% des actifs entre 1975 et Les actifs du tourisme suivant le diplôme le plus élevé en Haute-Savoie depuis 1975 / Rhône-Alpes 99 Haute-Savoie Rhône-Alpes Diplôme Aucun / CEP... 59% 49% 35% 22% 23% BEPC... 7% 8% 9% 9% 9% CAP / BEP... 25% 31% 38% 40% 38% BAC... 5% 7% 12% 17% 17% Supérieur... 4% 5% 6% 12% 13% INSEE RP 99, 90, 82,75 En 1999, parmi les activités caractéristiques, les cafés ont le taux de "sans diplôme ou titulaire du CEP" le plus élevé (32%). Cette forte proportion s explique, comme pour les cafés en Rhône-Alpes et en France, par le fait que nombre d actifs d un certain âge encore en fonction dans cette activité ont démarré dans l activité avec le CEP qui leur donnait les acquis suffisants pour exercer cette profession. A l opposé de l échelle des diplômes, les actifs avec un diplôme d études supérieures représentent seulement 8% dans cette activité. Il faut rappeler que le CEP n a pratiquement plus d existence depuis que la scolarité obligatoire a entraîné les élèves bien au-delà de la sixième. Le BEPC sanctionne souvent maintenant un niveau de sortie de la scolarisation analogue à celui que représentait le CEP il y a une cinquantaine d années. 247

254 Le diplôme le plus élevé suivant l activité en Haute-Savoie en 1999 Cafés 32% 11% 36% 13% 8% Restaurants 24% 9% 44% 16% 8% Campings 23% 13% 23% 13% 27% Hôtels 21% 9% 42% 17% 10% Villages de vacances et Autres 20% 10% 30% 21% 18% Remontées mécaniques 19% 8% 46% 16% 10% Etbs. Thermaux 17% 21% 21% 17% 25% Ag. de voyages et OTSI 4% 4% 15% 28% 48% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Aucun ou CEP BEPC CAP ou BEP BAC Supérieur INSEE RP 99 Les actifs des agences de voyages et OTSI sont, de loin, les plus diplômés en Haute-Savoie comme en Rhône-Alpes. Plus de trois sur quatre (76%) ont au moins le baccalauréat et 15% ont un CAP ou un BEP. La définition de diplômes de l enseignement supérieur (BTS) adaptés aux métiers des agences de voyages et des OTSI ainsi que l exigence de diplômes du supérieur pour pouvoir gérer une agence de voyages sont des facteurs forts qui ont permis d intégrer de nombreux diplômés du supérieur. L augmentation récente (de 90 à 99) la plus forte de l effectif de diplômés du supérieur se constate dans la restauration dans laquelle les effectifs sont multipliés par 3,2. La restauration rapide avec ses emplois à temps partiel est particulièrement attractive pour les étudiants. Dans cette activité les diplômés du supérieur représentent 14% des actifs contre seulement 7% dans la restauration traditionnelle. Par contre, on trouve une proportion plus forte (46%) de CAP/BEP dans la restauration traditionnelle que dans la restauration rapide (30%). 248

255 Chapitre III : Le type d emplois occupés 249

256 1. Le statut des actifs : les non salariés sont encore fortement présents Si le statut de salarié est traditionnellement très largement dominant dans l ensemble des activités économiques (cf. tableau sur les données de cadrage du chapitre I) : 88% en Rhône-Alpes et 86% en Haute-Savoie, les activités du tertiaire sont moins propices au statut de non-salarié avec : 90% de salariés en Rhône-Alpes et 87% en Haute-Savoie. Dans les activités caractéristiques du tourisme en Haute-Savoie en 1999, 21% des actifs ont le statut de non salarié. Cette caractéristique a tendance à s estomper. Ils étaient 32% à avoir ce statut en Cette caractéristique était imputable à deux facteurs principaux : Une tradition dans les commerces et activités de services qui voulait le patron et souvent son épouse ne soient pas salariés de l entreprise. Une taille d entreprise assez petite qui conduit, au-delà du patron, à un besoin de salariés en très petit nombre, un ou deux et parfois même aucun. Depuis 25 ans, en France on constate à la fois la réduction de la part des non salariés dans les actifs du tourisme et à la fois une baisse en valeur absolue de leur effectif. Cette caractéristique ne se retrouve pas en Haute-Savoie. La croissance relativement lente des non-salariés entre 1975 et 1982 (+2%) s accélère entre 1982 et 1990 (+19%). Sur cette dernière période la création d entreprises touristiques s est faite avec un intérêt des entrepreneurs pour le statut de non salarié. Le mouvement sur cette période est double, d une part la forte croissance d un nombre de non salariés dans la restauration (+58% soit 676 personnes) et le ralentissement de la baisse des actifs non salariés dans les autres activités du tourisme. Depuis 1990, l évolution du marché du travail et le resserrement de l activité conduisent un certain nombre de ces actifs à changer de statut et à prendre celui de salarié. Malgré ces différents mouvements, on constate encore en 1999 dans le tourisme en Haute-Savoie une proportion de non salariés (21%) plus importante que la moyenne dans l ensemble des activités économique du département (14%). C est dans les campings que ce statut a le poids le plus lourd (67%).Il faut garder en mémoire qu il s agit, à cette période, essentiellement des patrons de ces entreprises qui n ont des salariés que pendant l été. Les salariés étaient nettement plus présents en 1975, époque à laquelle les campings exerçaient une activité en station en hiver. Les cafés sont aussi marqués par ce phénomène avec 45% de non salariés, qui étaient sept sur dix à avoir ce statut en Le dernier secteur dans lequel on constate encore une proportion assez forte de non salariés est celui de la restauration (30% de non salariés) à cause d une forte croissance de la création d entreprises. 250

257 Evolution de la part des salariés dans les activités caractéristiques en Haute-Savoie depuis Effectif total % sal Effectif total % sal Effectif total % sal Effectif total % sal Hôtels % % % % Villages de Vacances et Autres % % % % Campings % % % % Restaurants % % % % Cafés % % % % Agences de voyages et OTSI % % % % Etbs. Thermaux % % % % Remontées mécaniques % % % % Ensemble des activités caractéristiques % % % % INSEE RP 99, 90, 82,75 2. Les catégories socioprofessionnelles : près d un actif sur deux est employé Comme on peut s y attendre les activités caractéristiques du tourisme étant des activités de services aux particuliers, la première catégorie socioprofessionnelle est celle «d employé» avec 45% des actifs appartenant à cette catégorie en mars 1999 en Haute-Savoie. Cette proportion est identique à celle de l ensemble de la région. Cette catégorie de personnel est nettement plus présente que dans l ensemble des activités en Haute-Savoie (27%) et en Rhône-Alpes (27%) ainsi que dans les seules activités du tertiaire (36% en Rhône-Alpes et 37% dans le département). Autre caractéristique de ce secteur avec un grand nombre de petites entreprises, on trouve une proportion élevée de «chefs d entreprises» (21%) soit une proportion plus élevée que dans l ensemble du tertiaire en Haute-Savoie (8%) et en Rhône-Alpes (7%) et également plus élevée que dans l ensemble des commerces (17% en Rhône-Alpes et 15% en Haute-Savoie). Le troisième élément marquant de la structure par catégorie socioprofessionnelle est le poids réduit des «cadres supérieurs» (2%) nettement moins élevé que dans les commerces (6%) et dans le tertiaire (12%) du département. Cette part reste stable depuis Dans le même temps, la catégorie «professions intermédiaires» progresse que de 7% à 13% : le secteur reste caractérisé par la faiblesse de l encadrement qui conduit les acteurs soit à quitter le secteur soit à tenter la création de leur propre entreprise pour pouvoir évoluer dans leur statut. On retrouve ainsi un certain nombre de responsables dans la catégorie «chef d entreprise» au lieu de les voir appartenir à la catégorie «cadres supérieurs». 251

258 Les catégories socioprofessionnelles dans les activités caractéristiques Haute-Savoie en 1999 Commerçants Chefs d entreprises Prof. libérales Cadres Sup. Prof. Inter. Employés Ouvriers Hôtels... 19% 1% 12% 54% 14% Villages de Vacances et Autres... 11% 5% 24% 46% 14% Campings... 60% 0% 7% 27% 7% Restaurants... 30% 1% 7% 45% 16% Cafés... 43% 4% 6% 45% 2% Agences de voyages et OTSI... 5% 13% 29% 48% 5% Etb.Thermaux... 0% 0% 32% 65% 3% Remontées mécaniques... 4% 2% 18% 19% 57% Ens. des activités caractéristiques.. 21% 2% 13% 45% 19% INSEE RP 99 La catégorie «ouvrier» est relativement plus présente dans les activités du tourisme (19%) du département qu elle ne l est en France (14%). Cette faiblesse traditionnelle du poids des ouvriers tient au fait que, dans les hôtels, cafés, restaurants qui représentent le gros des effectifs, on trouve les employés aussi bien en salle qu à la réception ou dans les étages tandis que la catégorie «ouvrier» ne se retrouve qu en cuisine. Si, dans le département, la part des ouvriers est plus importante qu en moyenne, cela tient au seul secteur du tourisme dans lequel la catégorie «ouvrier» est fortement présente, celui des remontées mécaniques. Dans ce secteur, plus d un actif sur deux (57%) est ouvrier. Il s agit en l occurrence du personnel en charge de la maintenance du matériel, évidemment en poste au moment du recensement (mars) Les catégories socioprofessionnelles dans les activités caractéristiques En Haute-Savoie depuis % 2% 13% 45% 19% % 3% 11% 40% 20% % 2% 12% 37% 22% % 3% 7% 37% 21% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Com. Chefs d entreprises Prof. libérales Cadres Sup. Prof. Inter. Employés Ouvriers 252

259 INSEE RP 99, 90, 82,75 Catégories socioprofessionnelles dans le tourisme en Haute-Savoie en 1999 Femmes 19% 2% 11% 63% 5% Hommes 23% 3% 15% 27% 32% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Com. Chefs d'entreprise Cadres sup. Prof. Inter. Employés Ouvriers INSEE RP 99 Si la répartition entre homme et femme est sensiblement égale parmi les actifs du secteur, on ne retrouve pas cette égalité lorsque l on analyse la répartition par catégorie socioprofessionnelle. La catégorie «employé» est d abord l apanage des femmes avec dans cette catégorie près de deux emplois sur trois (63%) occupés par des femmes. A l inverse, les hommes sont plus nombreux à être chef d entreprise (23% contre 19% chez les femmes) et dans la catégorie «ouvrier» (32% contre seulement 5% de femmes). Il s agit là d une forte présence masculine en cuisine ainsi que dans les remontées mécaniques. 3. Le contrat de travail : près de un salarié sur deux est en CDD Avec près de un salarié sur deux en CDD (46%), le tourisme en Haute-Savoie apparaît très marqué par les fluctuations saisonnières. Cela est très supérieur à ce que l on constate pour l ensemble des salariés hors fonction publique en Rhône-Alpes (12%) et en Haute-Savoie (14%). Les salariés en contrat à durée indéterminée représentent 52% des salariés des activités caractéristiques du tourisme alors qu ils représentent quatre salariés sur cinq hors fonction publique dans le département. Le caractère saisonnier de l activité touristique induit naturellement le recours à des emplois à durée déterminée. Dans le département, l existence d une période d activité saisonnière en hiver induit une proportion de CDD nettement plus élevée que la moyenne nationale. Au moment du recensement, les effectifs salariés saisonniers sont environ deux à deux fois et demi plus nombreux en mars qu ils ne sont au plus bas en novembre, tous ces emplois sont bien sûr des CDD. 253

260 Le statut des salariés du tourisme en Haute-Savoie en 1999 Ag. de voyages et OTSI (95%) 76% 19% 3% 2% Cafés (55%) 72% 27% 1% 1% Etbs. Thermaux (97%) 67% 33% Restaurants (70%) 63% 34% 2% 1% Hôtels (81%) 50% 47% 2% 1% Villages de vacances et Autres (89%) 40% 57% 1% 2% Campings (33%) 30% 70% Remontées mécaniques (95%) 28% 71% Ens. des activités caractéristiques (79%) 52% 46% 2% 1% Entre parenthèses : part des salariés dans l activité. 0% 20% 40% 60% 80% 100% CDI CDD Apprentis Autres INSEE RP 1999 On constate que seules les activités fortement concentrées en zone urbaine (agences de voyages et OTSI, cafés) ont une forte majorité de CDI, environ trois salariés sur quatre tandis que les activités présentes en station directement soumises à la saisonnalité, font un usage important des CDD. Ce phénomène est d autant plus marqué pour les activités qui n existent pas ailleurs qu en stations comme c est le cas pour les remontées mécaniques (71% de CDD). 4. Le Temps de travail : un actif sur cinq est à temps partiel Avec 20% d actifs à temps partiel, les activités caractéristiques du tourisme en Haute-Savoie se situent, en 1999, au-dessous de la moyenne régionale pour les activités du tourisme (25%) et audessus de l ensemble des activités, Rhône-Alpes et Haute-Savoie 19%. C est une conséquence directe du caractère fortement saisonnier d une partie de l activité. En effet, s il est naturel que les saisonniers soient embauchés sur des CDD, l activité en station ne permet que très peu le travail à temps partiel. Le niveau élevé de l activité et la difficulté du logement en station conduit les entreprises à tirer le meilleur parti des personnels embauchés et donc à les faire travailler à temps complet. Dans les remontées mécaniques, ils ne sont que 11% à travailler à temps partiel. On a même constaté que, dans certains cas, les jours de congés hebdomadaires pouvaient être reportés en fin de contrat. A l inverse dans les activités en zone urbaine les pratiques du temps partiel sont plus répandues. Le secteur qui fait le plus appel au temps partiel est celui de la restauration rapide. Dans le département, 55% des actifs de ce secteur sont à temps partiel alors qu ils ne représentent que 20% dans la restauration traditionnelle. 254

261 Temps partiel et temps complet dans les activités du tourisme en Haute-Savoie suivant le sexe en 1999 % Temps complet Hommes Femmes Ensemble Effectif total % Temps complet Effectif total % Temps complet Effectif total Hôtels... 93% % % Villages de Vacances et Autres... 90% % % Campings... 80% 60 80% 60 80% 120 Restaurants... 87% % % Cafés... 80% % % Agences de voyages et OTSI... 98% % % 655 Etb. Thermaux... 80% 20 46% 97 52% 117 Remontées mécaniques... 93% % % Ensemble des activités caractéristiques.. 90% % % INSEE RP 1999 Temps partiel et temps complet dans le tourisme suivant le sexe Haute-Savoie en 1990 et % 80% 12% 26% Temps partiel 10% 31% 60% 40% 88% 74% Temps complet 90% 69% 20% 0% Hommes Femmes Hommes Femmes INSEE RP 1999, 90 Les écarts entre les sexes dans les activités du tourisme sont plus marqués avec 31% des femmes qui sont à temps partiel (Rhône-Alpes 36%) et seulement 10% des hommes (Rhône-Alpes 13%). Les écarts sont moins sensibles dans le département qu ils ne le sont dans la région à cause du poids des saisonniers dans l emploi départemental. La baisse du temps complet est traditionnellement forte entre 1990 et 1999 (3 points de moins chez les hommes et 9 points de moins chez les femmes en Rhône-Alpes), ce qui n est pas le cas dans le département, en particulier chez les hommes où le poids du temps complet augmente (+2 points) à cause de la forte activité en station. 255

262 5. Les non salariés : plus d une entreprise sur deux a au moins un salarié Traditionnellement les activités caractéristiques du tourisme sont marquées par un grand nombre d entreprises sans salariés. Cette particularité a tendance à s estomper en Haute-Savoie ainsi qu en Rhône-Alpes. Dans le département, le nombre d indépendants est passé de près de en 1975 à en 1999, soit une baisse de -36%. Ces personnes gèrent la plupart du temps de très petites entreprises. Cette baisse se constate d abord dans les hôtels dont les effectifs d indépendants passent de près de 700 à moins de 200 traduisant soit la fermeture de l établissement soit au contraire la croissance de l activité qui conduit à recruter des salariés au moins en saison ou à l abandon d un statut d aide familial au profit d un statut de salarié. Le mouvement a eu aussi une certaine ampleur dans les cafés avec une baisse du nombre d indépendants de plus de 330 personnes. Dans ce cas il s agit surtout de la fermeture de très petits établissements. Les non salariés du tourisme en Haute-Savoie 60% 59% % 40% 30% 50% 36% % 40% % % 24% 29% % 14% 18% 12% % % % indépendants % employeurs % aide familiaux effectifs non salarié 0 INSEE RP 1999, 90, 82 De 1975 à 1990, le seul secteur dans lequel on constate une croissance des indépendants est celui de la restauration avec une croissance de 66% correspondant à des créations de toutes petites entreprises dans lesquelles on peut supposer l existence d un «bénévolat» sans statut pour permettre l exercice de l activité. Depuis 1990, la situation a changé avec un repli du nombre d indépendants dans le secteur même si son effectif reste supérieur à celui de

263 Les non salariés selon leur statut en Haute-Savoie en 1999 Employeur Indépendant (sans salarié) Aide familial Part de non salariés Hôtels... 70% 18% 12% 19% Villages de Vacances et Autres... 47% 40% 13% 11% Campings... 35% 55% 10% 67% Restaurants... 62% 26% 12% 30% Cafés... 39% 49% 12% 45% Agences de voyages et OTSI... 75% 25% 0% 5% Etbs.Thermaux % 0% 0% 3% Remontées mécaniques... 28% 69% 3% 5% Ensemble des activités caractéristiques. 59% 29% 12% 21% INSEE RP 1999 Face à la baisse du nombre des indépendants, le nombre des employeurs augmente depuis 1975 pour représenter, en 1999, 59% des non salariés du tourisme. Cette croissance de 75% des effectifs d employeurs est particulièrement forte dans la restauration où les effectifs sont multipliés par quatre représentant 90% de la croissance. Le développement de cette activité est particulièrement fort puisque dans le même temps le nombre des indépendants a augmenté d environ 80. L autre secteur dans lequel les deux catégories augmentent en même temps est celui des villages de vacances et autres hébergements. Dans ce cas, les non-salariés indépendants représentent une proportion élevée en 1999 mais ils sont peu nombreux (86 personnes). Ils sont le plus souvent responsables de gîtes et n emploient au mieux que des aides familiales. 257

264 Conclusion La Haute-Savoie : un département touristique à forte capacité d attraction 258

265 La Haute-Savoie, un département touristique à forte capacité d attraction Le département de Haute-Savoie 4 ième département de la région en termes de population, 3 ième pour la population active et deuxième pour le tourisme derrière le département du Rhône, 2 ième en termes de poids du tourisme dans les actifs derrière la Savoie, un actif du tourisme rhônalpin sur cinq travaille en Haute-Savoie en mars 1999, une attractivité par le tourisme qui crée un flux de nouveaux résidents. Avec près de emplois dans les activités caractéristique du tourisme début 2004, le département connaît une croissance forte de l emploi touristique (+16,9%) supérieure à celle estimée pour la population active. Le département se classerait premier en terme d emploi touristique en La contribution du tourisme à l emploi départemental (7,0%) est forte. La Haute-Savoie se place derrière la Savoie mais loin devant les autres départements de la région. Depuis 1975, l emploi touristique dans le département a été multiplié par 1,6 tandis que dans la région il était multiplié par 1,5 et seulement par 1,3 en France. Cette croissance a été particulièrement soutenue (+23%) entre 1975 et Le département de la Haute-Savoie enregistre une activité touristique tout au long de l année avec la neige en hiver, un renforcement de l offre pour la montagne et les rives des lacs en été, complété par les activités de tourisme urbain et de thermalisme annuelles. Il offre aussi une activité économique assez forte qui, avec la proximité de Genève, induit un tourisme d affaire. Cette capacité d attraction a eu depuis deux décennies un effet sur la croissance de la population permanente. La Haute-Savoie est avec la Savoie le département leader en termes de sport d hiver en France. Cela contribue à une forte présence d actifs saisonniers à la période du recensement et donne une répartition de l emploi entre les secteurs du tourisme plus équilibrée que ce que l on observe en moyenne en France. Certes le premier secteur est celui de la restauration (35%), mais il reste cependant en proportion nettement inférieur à ce qu il est en Rhône-Alpes (44%) ou «France entière» (50%). Le deuxième secteur en matière d emploi touristique est celui de l hôtellerie (31% soit 6 points 259

266 de plus que dans la région). Les remontées mécaniques sont au plus haut de leur activité et l emploi dans ce secteur représente 12 % de l emploi touristique du département mais surtout un emploi sur trois du secteur dans la région et un emploi sur cinq «France entière». Les villages de vacances et autres hébergements représentent 11% des emplois touristiques en Haute-Savoie contre seulement 8 % dans la région et 4% «France entière». Les femmes sont pratiquement aussi présentes que les hommes dans les activités caractéristiques du tourisme du département (49% de femmes) comme dans la région (50%) et sur l ensemble de la France (49%). Elles sont très peu présentes dans les remontées mécaniques (26%) alors qu elles sont plutôt présentes dans les établissements thermaux (83%) et les agences de voyages et les OTSI (74%). La baisse de l âge moyen des actifs dans les activités caractéristiques du tourisme constatée depuis 1975 a tendance à se ralentir. En 1999 ces actifs avaient, toutes activités confondues 37,1 ans soit 0,5 ans de plus que dans la région. L appel à des salariés saisonniers en station se fait traditionnellement vers des actifs plus jeunes, tandis que la restauration, en particulier la restauration rapide (31,5 ans), fait appel à du personnel plus jeune que la moyenne. Cependant, on constate une plus grande proportion de saisonniers qui reviennent saison après saison alors que l on avait plutôt tendance à avoir des météores dans les années 80. En 1999, seulement 22% des actifs sont sans diplôme ou sont titulaire d un CEP, alors qu ils étaient 59% en La baisse des «sans diplômes» ou des titulaires du CEP se fait en faveur des diplômes techniques, CAP ou BEP, (15 points de plus entre 1975 et 1999), des bacheliers, (12 points de plus sur la même période) et enfin des diplômés d études supérieures, (8 points de plus). Cela traduit une meilleure professionnalisation du secteur. Le statut de non-salarié a tendance à s estomper, passant de 32% des actifs du tourisme à 21% entre 1975 et Cela s accompagne d une baisse similaire de la catégorie des commerçants et chefs d entreprises qui traduit la disparition de très petits établissements souvent sans salariés. Dans le département, on constate en mars 1999, un taux de CDD (46%) nettement supérieur à celui constaté dans la région (33%). L existence d une saison d hiver forte dans le département conduit les employeurs à faire appel à des saisonniers sur des contrats à durée déterminée. C est le cas de près de trois actifs sur quatre dans les remontées mécaniques. 20% d actifs dans le tourisme travaillent à temps partiel : ce sont plus souvent des femmes (31%) que des hommes (10%). Si cette pratique est en progression significative avec le développement de la restauration rapide, (55% des actifs sont à temps partiel dans cette activité en mars 1999), elle reste néanmoins moins forte compte tenu du besoin d emploi à temps plein en station pendant la saison. 260

267 Annexe I : Fiches de synthèse : Région et Départements 261

268 Activités Quelques informations sur le type d emploi Part salarié Part employeur dans non-salariés Part CDI / salariés Part temps partiel Hôtels... 81% 65% 58% 20% Villages de Vacances... 92% 44% 39% 20% Campings... 46% 44% 50% 27% Estimation 2004 : , +9,9%, depuis 99 Actifs du tourisme de 90 à 99 : +0,9% /an Restaurants... 71% 54% 73% 30% Cafés... 47% 32% 77% 24% Ag. de voyages et OTSI.. 93% 57% 77% 22% Etbs. Thermaux... 99% 100% 62% 31% Remontées mécaniques... 97% 28% 27% 11% Total... 76% 52% 62% 25% Actifs du tourisme / actifs Rhône-Alpes : 3,9% Spécialisation : Remontées mécaniques : 5,55 Villages de vacances : 1,87 Etbs. Thermaux : 1,33 Activités MITRA/ORT Rhône-Alpes / MEDIASIM Activités Estimation 2004 Effectifs RP 99 Part dans France Age moyen Part des femmes Hôtels ,2% 36,2 52% Villages de Vacances ,9% 36,4 56% Campings ,0% 43,5 46% Restaurants ,2% 35,5 48% Cafés ,3% 41,9 51% Ag. de voyages et OTSI ,1% 36,1 73% Etbs. Thermaux ,7% 43,8 75% Remontées mécaniques ,1% 36,7 28% Total ,7% 36,6 50% Les actifs du tourisme selon le diplôme le plus élevé Activités Aucun / CEP BEPC CAP / BEP BAC Supérieur Hôtels... 23% 9% 39% 17% 12% Villages de Vacances... 18% 9% 34% 20% 19% Campings... 21% 14% 32% 14% 18% Restaurants... 24% 10% 40% 17% 9% Cafés... 34% 11% 35% 14% 7% Ag. de voyages et OTSI.. 7% 6% 15% 24% 47% Etbs. Thermaux... 27% 15% 30% 12% 15% Remontées mécaniques.. 17% 9% 45% 18% 11% Total... 23% 9% 38% 17% 13% Professions et catégories socioprofessionnelles Com. Chefs d entreprise Prof. libérales Cadres Sup. Prof. Inter. Employés Ouvriers Hôtels... 18% 2% 12% 54% 13% Villages de Vacances... 7% 5% 26% 48% 14% Campings... 53% 3% 6% 26% 12% Restaurants... 29% 2% 8% 47% 15% Cafés... 51% 5% 4% 36% 4% Ag. de voyages et OTSI.. 7% 10% 39% 39% 6% Etbs.Thermaux... 0% 2% 27% 64% 7% Remontées mécaniques... 2% 2% 18% 18% 60% Total... 23% 3% 13% 45% 16%

269 Activités Quelques informations sur le type d emploi Part salarié Part employeur dans non-salariés Part CDI / salariés Part temps partiel Hôtels... 80% 69% 76% 21% Villages de Vacances... 87% 50% 68% 32% Campings... 62% 20% 15% 45% Restaurants... 67% 45% 80% 28% Cafés... 49% 43% 80% 15% Ag. de voyages et OTSI. 91% 83% 84% 25% Etbs. Thermaux % - 85% 21% Remontées mécaniques.. 91% 50% 31% 13% Total... 72% 50% 77% 25% Estimation 2004 : 5 684, +2,3%, depuis 99 Actifs du tourisme de 90 à 99 : +0,4% / an Actifs du tourisme / actifs Ain : 2,9% Spécialisation : Cafés : 1,18 Hôtels : 1,16 Activités Activités Estimation 2004 Effectifs RP 99 Part dans Rh-Alp Age moyen Part des femmes Hôtels ,3% 37,7 54% Villages de Vacances ,6% 42,1 60% Campings ,4% 46,2 60% Restaurants ,0% 36,4 51% Cafés ,4% 42,6 56% Ag. de voyages et OTSI ,6% 34,6 75% Etbs. Thermaux ,4% 37,7 52% Remontées mécaniques ,4% 29,7 24% Total ,2% 37,5 53% Les actifs du tourisme selon le diplôme le plus élevé Activités Aucun / CEP BEPC CAP / BEP BAC Supérieur Hôtels... 33% 10% 38% 14% 6% Villages de Vacances... 30% 9% 30% 16% 16% Campings... 30% 8% 32% 8% 23% Restaurants... 31% 12% 41% 11% 5% Cafés... 33% 7% 44% 9% 7% Ag. de voyages et OTSI.. 11% 4% 14% 29% 42% Etbs. Thermaux... 18% 13% 39% 15% 15% Remontées mécaniques.. 4% 24% 33% 22% 17% Total... 30% 10% 38% 13% 8% Professions et catégories socioprofessionnelles Com. Chefs d entreprise Prof. libérales Cadres Sup. Prof. Inter. Employés Ouvriers Hôtels... 20% 2% 7% 56% 15% Villages de Vacances... 13% 9% 27% 45% 6% Campings... 38% 8% 0% 47% 8% Restaurants... 33% 1% 6% 47% 14% Cafés... 49% 7% 4% 36% 4% Ag. de voyages et OTSI.. 7% 6% 31% 46% 9% Etbs.Thermaux... 0% 6% 15% 67% 12% Remontées mécaniques... 4% 0% 35% 15% 46% Total... 28% 2% 8% 48% 13%

270 Activités Quelques informations sur le type d emploi Part salarié Estimation 2004 : 3 423, -0,4%, depuis 99 Actifs du tourisme de 90 à 99 : +1,9% /an Actifs du tourisme / actifs Ardèche : 3,6% Spécialisation : Campings : 8,00 Part employeur dans non-salariés Part CDI / salariés Part temps partiel Hôtels... 68% 53% 66% 26% Villages de Vacances... 82% 20% 58% 40% Campings... 42% 51% 56% 27% Restaurants... 57% 48% 76% 34% Cafés... 29% 26% 82% 19% Ag. de voyages et OTSI. 98% 100% 69% 52% Etbs. Thermaux % - 17% 33% Remontées mécaniques Total... 60% 44% 69% 31% Activités MITRA/ORT Rhône-Alpes / MEDIASIM Activités Estimation 2004 Effectifs RP 99 Part dans Rh-Alp Age moyen Part des femmes Hôtels ,1% 38,3 50% Villages de Vacances ,1% 39,8 44% Campings ,9% 43,0 36% Restaurants ,8% 38,1 49% Cafés ,1% 41,0 54% Ag. de voyages et OTSI ,9% 36,6 75% Etbs. Thermaux ,3% 37,5 83% Remontées mécaniques Total ,9% 38,9 50% Les actifs du tourisme selon le diplôme le plus élevé Activités Aucun / CEP BEPC CAP / BEP BAC Supérieur Hôtels... 29% 13% 38% 12% 8% Villages de Vacances... 13% 8% 39% 16% 23% Campings... 31% 13% 28% 13% 16% Restaurants... 26% 10% 38% 16% 9% Cafés... 32% 7% 33% 20% 7% Ag. de voyages et OTSI.. 16% 8% 20% 17% 40% Etbs. Thermaux... 0% 17% 67% 0% 17% Remontées mécaniques Total... 26% 10% 36% 15% 12% Professions et catégories socioprofessionnelles Com. Chefs d entreprise Prof. libérales Cadres Sup. Prof. Inter. Employés Ouvriers Hôtels... 32% 1% 7% 45% 15% Villages de Vacances... 18% 0% 31% 39% 13% Campings... 58% 0% 2% 27% 14% Restaurants... 43% 0% 4% 41% 11% Cafés... 71% 2% 3% 22% 1% Ag. de voyages et OTSI.. 2% 0% 23% 62% 13% Etbs.Thermaux... 0% 0% 17% 67% 17% Remontées mécaniques Total... 40% 1% 7% 40% 12%

271 Activités Quelques informations sur le type d emploi Part salarié Estimation 2004 : 6 062, +8,7%, depuis 99 Actifs du tourisme de 90 à 99 : +1,6% /an Actifs du tourisme /actifs Drôme : 3,2% Spécialisation : Campings : 1,66 Part employeur dans non-salariés Part CDI / salariés Part temps partiel Hôtels... 77% 57% 76% 31% Villages de Vacances... 86% 24% 54% 36% Campings... 63% 50% 78% 42% Restaurants... 70% 46% 78% 35% Cafés... 51% 32% 84% 31% Ag. de voyages et OTSI. 91% 44% 82% 35% Etb. Thermaux % - 50% - Remontées mécaniques.. 100% - 50% - Total... 72% 45% 76% 33% Ag. de voyages et OTSI : 1,38 Activités Activités Estimation 2004 Effectifs RP 99 Part dans Rhône-Alpes Age moyen Part des femmes Hôtels ,8% 38,7 55% Villages de Vacances ,9% 39,6 57% Campings ,4% 43,0 42% Restaurants ,8% 34,8 50% Cafés ,6% 42,2 47% Ag. de voyages et OTSI ,7% 37,1 70% Etb. Thermaux ,8% 45,0 50% Remontées mécaniques ,1% 45,0 50% Total ,3% 37,2 53% Les actifs du tourisme selon le diplôme le plus élevé Activités Aucun / CEP BEPC CAP / BEP BAC Supérieur Hôtels... 26% 8% 41% 15% 8% Villages de Vacances... 20% 10% 30% 22% 18% Campings... 5% 14% 40% 28% 14% Restaurants... 26% 10% 37% 18% 8% Cafés... 36% 10% 36% 13% 6% Ag. de voyages et OTSI.. 12% 5% 31% 23% 29% Etb. Thermaux... 0% 50% 50% 0% 0% Remontées mécaniques... 0% 50% 0% 50% 0% Total... 25% 9% 37% 18% 10% Professions et catégories socioprofessionnelles Com. Chefs d entreprise Prof. libérales Cadres Sup. Prof. Inter. Employés Ouvriers Hôtels... 23% 2% 11% 51% 13% Villages de Vacances... 13% 7% 29% 31% 20% Campings... 37% 5% 12% 14% 33% Restaurants... 30% 1% 7% 51% 11% Cafés... 47% 5% 6% 36% 7% Ag. de voyages et OTSI.. 9% 7% 21% 52% 12% Etb.Thermaux... 0% 0% 50% 50% 0% Remontées mécaniques... 0% 0% 50% 50% 0% Total... 27% 3% 10% 48% 12%

272 Activités Quelques informations sur le type d emploi Part salarié Estimation 2004 : , +7,1%, depuis 99 Actifs du tourisme de 90 à 99 : +1,2 % /an Actifs du tourisme/actifs Isère : 3,4 % Spécialisation : Campings : 1,07 Part employeur dans non-salariés Part CDI / salariés Part temps partiel Hôtels... 78% 59% 58% 24% Villages de Vacances... 94% 50% 38% 22% Campings... 42% 57% 73% 28% Restaurants... 70% 56% 74% 35% Cafés... 47% 32% 77% 26% Ag. de voyages et OTSI.. 94% 50% 71% 26% Etbs. Thermaux... 97% 100% 65% 43% Remontées mécaniques.. 99% 0% 24% 9% Total... 75% 52% 62% 28% Restaurants : 1,06 Activités MITRA/ORT Rhône-Alpes / MEDIASIM Activités Estimation 2004 Effectifs RP 99 Part dans Rh-Alp Age moyen Part des femmes Hôtels ,2% 35,9 50% Villages de Vacances ,8% 35,0 58% Campings ,4% 43,1 47% Restaurants ,3% 35,3 50% Cafés ,3% 41,5 48% Ag. de voyages et OTSI ,4% 35,6 73% Etbs. Thermaux ,7% 41,5 78% Remontées mécaniques ,3% 35,8 32% Total ,3% 36,1 51% Les actifs du tourisme selon le diplôme le plus élevé Activités Aucun / CEP BEPC CAP / BEP BAC Supérieur Hôtels... 25% 9% 35% 17% 15% Villages de Vacances... 14% 10% 37% 21% 18% Campings... 11% 14% 39% 14% 22% Restaurants... 24% 10% 37% 17% 11% Cafés... 34% 10% 31% 15% 10% Ag. de voyages et OTSI.. 6% 8% 15% 22% 48% Etbs. Thermaux... 27% 14% 26% 12% 21% Remontées mécaniques... 21% 7% 40% 23% 8% Total... 23% 10% 35% 18% 14% Professions et catégories socioprofessionnelles Com. Chefs d entreprise Prof. libérales Cadres Sup. Prof. Inter. Employés Ouvriers Hôtels... 21% 3% 11% 52% 12% Villages de Vacances... 5% 6% 24% 50% 14% Campings... 58% 6% 11% 14% 11% Restaurants... 30% 2% 7% 47% 14% Cafés... 52% 4% 4% 34% 7% Ag. de voyages et OTSI.. 4% 8% 42% 39% 7% Etbs.Thermaux... 3% 3% 23% 56% 15% Remontées mécaniques... 0% 1% 20% 19% 60% Total... 24% 3% 12% 45% 16%

273 Activités Quelques informations sur le type d emploi Part salarié Estimation 2004 : 6 607, -0,6%, depuis 99 Actifs du tourisme de 90 à 99 : +1,5% /an Actifs du tourisme / actifs Loire : 2,5 % Spécialisation : Cafés : 2,34 Part employeur dans non-salariés Part CDI / salariés Part temps partiel Hôtels... 73% 62% 73% 24% Villages de Vacances % - 61% 43% Campings... 44% 0% 0% 44% Restaurants... 64% 38% 78% 32% Cafés... 40% 21% 81% 25% Ag. de voyages et OTSI.. 100% - 83% 23% Etbs. Thermaux % - 43% 57% Remontées mécaniques.. 100% - 0% 0% Total... 64% 36% 76% 29% Restaurants : 1,26 Activités MITRA/ORT Rhône-Alpes / MEDIASIM Activités Estimation 2004 Effectifs Part dans Rh-Alp Age moyen Part des femmes Hôtels ,3% 35,4 57% Villages de Vacances ,2% 37,7 62% Campings ,1% 43,1 100% Restaurants ,4% 35,6 51% Cafés ,5% 42,9 53% Ag. de voyages et OTSI ,2% 35,3 66% Etbs. Thermaux ,7% 41,8 86% Remontées mécaniques ,1% 25,0 50% Total ,5% 37,0 54% Les actifs du tourisme selon le diplôme le plus élevé Activités Aucun / CEP BEPC CAP / BEP BAC Supérieur Hôtels... 19% 9% 50% 13% 9% Villages de Vacances... 21% 19% 25% 14% 21% Campings... 0% 0% 100% 0% 0% Restaurants... 24% 9% 44% 15% 8% Cafés... 38% 7% 37% 13% 5% Ag. de voyages et OTSI.. 10% 4% 15% 24% 47% Etbs. Thermaux... 43% 14% 14% 14% 14% Remontées mécaniques.. 0% 50% 0% 50% 0% Total... 25% 8% 42% 14% 10% Professions et catégories socioprofessionnelles Com. Chefs d entreprise Prof. libérales Cadres Sup. Prof. Inter. Employés Ouvriers Hôtels... 27% 1% 9% 52% 11% Villages de Vacances... 0% 10% 21% 59% 9% Campings... 56% 0% 0% 44% 0% Restaurants... 36% 2% 6% 46% 11% Cafés... 58% 5% 3% 31% 3% Ag. de voyages et OTSI.. 0% 6% 48% 36% 10% Etbs.Thermaux... 0% 0% 0% 86% 14% Remontées mécaniques... 0% 0% 0% 50% 50% Total... 36% 2% 8% 44% 9%

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