Registre Fribourgeois des Tumeurs
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- Hervé Viau
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1 Registre Fribourgeois des Tumeurs Analyse des données 2006 à 2008
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3 1 Préambule Les taux d'incidence Tendances Figures L exhaustivité de l enregistrement est fonction du temps Incidence Toutes localisations Œsophage Voies biliaires et pancréas Larynx Poumon Mélanomes Sein Endomètre Prostate Remerciements Annexe 1 : Statistique d incidence par année, Annexe 2 : Statistique d incidence par 5 années, Annexe 3 : Statistique de mortalité par cancer, par année, Annexe 4 : Statistique de mortalité par cancer, par 4 années, in1fr8908.xls in5fr8608.xls mo1fr8807.xls mo1fr8607.xls
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5 1 Préambule Il convient de rappeler quelques points techniques, dont il faudra tenir compte tout au long de ce document pour éviter des interprétations erronées. 1.1 Les taux d'incidence Les taux d'incidence bruts expriment la "réalité" (i.e. le nombre de cancers enregistrés rapportés à la population connue) du risque de cancer dans le canton, tels qu'ils apparaissent pour les trois années d'enregistrement. Cependant, ce taux dépend fortement de la structure par âge de la population. Ainsi, à risque objectivement égal, un canton à la population globalement plus âgée aura naturellement un taux brut plus élevé. Or tous les cantons n'ont pas des populations identiques. Les taux d'incidence bruts traduisent donc une réalité locale mais ne permettent pas les comparaisons avec d'autres cantons. Nombre de cas, toutes localisations confondues Age group FR Total Hommes Femmes Total des cas ' ' '146 Total '452 Moyenne annuelle '151 Pourcentage Taux d incidence bruts Age group Hommes Femmes Les taux d'incidence standardisés expriment ce même risque de cancer après "ajustement" pour tenir compte des différences de structures de population entre les cantons. Ils rapportent les risques observés localement à une population "standard" commune à tous les cantons (ici, une population type "européenne"). Ils ne traduisent donc pas la réalité, et sont seulement destinés aux comparaisons. Les taux d incidence, bruts et standardisée sont détaillés par localisation dans l annexe 1. 5 Octobre 2009 / Dr Bertrand Camey, médecin responsable du Registre
6 1.2 Tendances Il n'est pas encore possible d'établir avec exactitude des tendances, la période d'observation de trois ans étant encore trop courte. Les variations d'effectifs pour les localisations à faible incidence peuvent donner des écarts importants en pourcentage mais non significatifs, c'est-à-dire restant dans les limites des variations aléatoires. Plusieurs années d'observation seront nécessaires avant de pouvoir modéliser des tendances. Les standards internationaux utilisent en général des périodes de 5 ans. 1.3 Figures Pour chaque localisation, on pourra visualiser la situation du canton de Fribourg, comparée à l'ensemble des cantons "latins" (Genève, Neuchâtel, Tessin, Valais, Vaud) et à la Suisse entière. Ces données sont fournies par l'institut National pour l'epidémiologie et l'enregistrement du Cancer (NICER) et se trouvent en annexes 1 et 2. On visualisera les taux standardisés (population européenne) observés pour chacune des vingt dernières années, avec les estimations Suisse entière (CH) et Suisse "latine" (SL) ainsi que les tendances observées depuis 1986 en utilisant les taux moyens sur des périodes de 5 ans. Les triangles noirs représentent les données du canton de Fribourg. 1.4 L exhaustivité de l enregistrement est fonction du temps. Ainsi, avec le recul, on observe que le nombre de cas incidents pour les années 2006 et 2007 (déjà publiées) ont été complétées par des cas connus au cours des années suivantes. Nombre de cas enregistrés, et mentionnés dans les rapports annuels : Année d'incidence Rapport Au moment de la rédaction du rapport 2006, nous avions enregistré 1'082 cas. Au cours des deux années suivantes, nous avons recueillis encore 22 tumeurs (+2%) après un an et 35 (+3,2%) après deux ans. Pour l'année 2007, le gain est encore plus précoce et plus important puisque on a enregistré 74 tumeurs (6.6% des cas) au cours de Ceci témoigne de l'amélioration du système mis en place pour le recueil des cas. D une façon générale ce phénomène bien connu de délai à l'enregistrement se stabilise après la 4ème année d'incidence, dès lors que toutes les données de mortalité ont été intégrées. 6 Octobre 2009 / Dr Bertrand Camey, médecin responsable du Registre
7 2 Incidence 2.1 Toutes localisations Il est important de noter que nous avons reçu, concernant les cas 2008, les données de la statistique médicale des hôpitaux du canton de Berne. Ces données, bien qu anonymes, nous ont permis de voir dans quels établissements bernois ont été traités les cas fribourgeois de «tumeur» et de faire les recherches nécessaires pour compléter nos dossiers. Si l on prend l exemple de l hôpital universitaire de Berne (hôpital de l Île), nous avons trouvé les chiffres suivants : L hôpital de l Île nous a transmis 2'559 hospitalisations concernant des personnes domiciliées dans le canton de Fribourg. Un premier tri, fait sur les codes de diagnostic ICD 10, nous a permis d éliminer 2'238 hospitalisations correspondant à des pathologies non tumorales. Des 321 hospitalisations «pour tumeur», nous avons éliminé les tumeurs bénignes et regroupé les hospitalisations correspondant à une même personne, ce qui nous a laissé 181 cas de tumeur maligne. Sur ces 181 cas, 122 n étaient pas répertoriés chez nous. Une demande d information a été faite auprès du service de codage qui nous a transmis tous les documents nécessaires pour le registre. Ces documents sont encore en cours de traitement. En première approximation, 1/3 des cas ont une date d incidence antérieure à 2006, et les 2/3, soit environ 80 patients, sont des cas dont la filière de soins se situe entièrement dans le canton de Berne et pour lesquels nous n avions reçu aucune information. 7 Octobre 2009 / Dr Bertrand Camey, médecin responsable du Registre
8 2.2 Œsophage On voit que l excès observé en 2007 a disparu, confirmant ainsi l hypothèse du biais de codage évoqué dans notre rapport précédent. D une part une plus grande attention est maintenant portée au codage de la localisation (cardia versus bas œsophage) et d autre part nous avons pu corriger la localisation pour les cas 2007 faussement localisés au 1/3 inférieur de l œsophage. Ces corrections ayant été faites après l élaboration des graphiques , leur influence sur les taux n apparaitra que l année prochaine. 2.3 Voies biliaires et pancréas L instabilité apparente des taux spécifiques et standardisés doit être interprétée en tenant compte d une part des petits effectifs et des variations annuelles aléatoires et d autre part par de la non intégration des données de mortalité. Voies biliaires Pancréas 8 Octobre 2009 / Dr Bertrand Camey, médecin responsable du Registre
9 2.4 Larynx Le nombre total de cas chez l homme (3 observés en 2008 versus 11 en 2007) peut éventuellement témoigner d un sous enregistrement que nous n expliquons pas encore. 2.5 Poumon L excès relatif observé en 2007 est maintenant corrigé et nous retrouvons une tendance décrite par ailleurs en Suisse : diminution du risque chez l homme et augmentation chez la femme. 2.6 Mélanomes Nous observons un phénomène apparemment contradictoire d augmentation du risque chez l homme et de diminution chez la femme, surtout si on compare avec l année Ces 2 tendances opposées sont surtout constatées pour les tranches d âge et ans. On peut se demander quel est l impact des journées de dépistage organisées chaque année, et en particulier si la participation masculine est différente de la participation féminine! 9 Octobre 2009 / Dr Bertrand Camey, médecin responsable du Registre
10 2.7 Sein Plus qu une apparente diminution en 2008 par rapport à 2007, il est intéressant de discuter la sur-incidence En effet, si on observe les phénomènes par tranche d âge, l excès de 2007 est expliqué par la classe d âge ans invitée au dépistage. Le taux de participation au dépistage ayant augmenté du 1er au 2ème tour, on peut admettre qu une partie des femmes n ayant pas répondu au 1er tour sont venues au 2ème, générant ainsi un phénomène transitoire de «diagnostic de cas prévalents». 2.8 Endomètre On observe un sous enregistrement vraisemblable chez les personnes âgées (3 cas en 2008 versus 10 en 2006 et 11 en 2007 pour la tranche d âge 70-79), que nous n expliquons pas encore. 2.9 Prostate Le déficit observé en 2007 a été corrigé, traduisant ainsi l amélioration de la collaboration avec les sources d information du canton de BE (cf. préambule technique). 3 Remerciements Les calculs et les analyses ont été élaborés en étroite collaboration avec Pierre Purry et Jean-Michel Lutz de la fonction centrale de NICER. 10 Octobre 2009 / Dr Bertrand Camey, médecin responsable du Registre
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