Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download ""

Transcription

1 Creative commons : Paternité - Pas d Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.0 France

2 FACULTE DE MEDECINE ET DE MAIEUTIQUE Lyon-CHARLES MERIEUX FORMATION SAGE-FEMME Site de Lyon CONNAISSANCE DU RISQUE THROMBOEMBOLIQUE PAR LES UTILISATRICES DE PILULE ESTROPROGESTATIVE Mémoire présenté par Audrey Thevenet Née le 28 Février 1992 En vue de l obtention du diplôme d état de sage-femme Promotion

3

4 CONNAISSANCE DU RISQUE THROMBOEMBOLIQUE PAR LES UTILISATRICES DE PILULE ESTROPROGESTATIVE Mémoire présenté par Audrey Thevenet Née le 28 Février 1992 En vue de l obtention du diplôme d état de sage-femme Promotion

5 REMERCIEMENTS Je remercie tout d abord les professionnels de santé qui m ont apporté leur aide durant la réalisation de ce mémoire : - Mme S. Farizon : Sage-femme coordinatrice en maïeutique au Centre Hospitalier de Saint-Chamond et guidante de ce mémoire, pour ses conseils, sa disponibilité et sa patience. - Le Docteur C.R Lacoste, gynécologue-obstétricien à la clinique du Val d Ouest et expert thématique de ce travail, pour son aide, ses encouragements et son encadrement. - Mr R. Béranger pour ses conseils sur les logiciels et analyses statistiques. - Les médecins généralistes, les gynécologues et les sages-femmes qui m ont autorisé à diffuser mon questionnaire dans leur salle d attente. Un grand merci également à : - Mes amis et ma famille, tout particulièrement à mes parents ainsi que Sylvie, Patrick et Estelle. - Mes amies futures sages-femmes, et tout spécialement à Laure et à mes amies stéphanoises (Alicia, Anaëlle, Claire, Noémie et Pauline), pour leur aide et leur bonne humeur au quotidien pendant ces quatre années. - A mes camarades de promotion pour leur convivialité. - A Caroline, Pauline, Orphélie et Marie pour leur amitié si précieuse. - A Magali, Céline et Cindy pour avoir pris le temps de relire mon travail mais surtout pour tout le reste.

6 GLOSSAIRE AIT : Accident Ischémique Transitoire AMM : Autorisation de Mise sur le Marché ANSM : Agence Nationale de la Sécurité du Médicament et des produits de santé AVC : Accident Vasculaire Cérébral COC : Contraceptifs Oraux Combinés DIU : Dispositif Intra Utérin EE : Ethynylestradiol EMA : European Medicines Agency EP : Embolie Pulmonaire ETE : Evénement Thromboembolique FDR : Facteurs De Risque HAS : Haute Autorité de Santé HTA : Hypertension Artérielle IDM : Infarctus Du Myocarde IMC : Indice de Masse Corporelle IVG : Interruption Volontaire de Grossesse OMS : Organisation Mondiale de la Santé RCP : Résumé des Caractéristiques du Produit SF : Sage-femme TE : Thromboembolique TEA : Thrombo-Embolie Artérielle TEV : Thrombo-embolie Veineuse

7 SOMMAIRE INTRODUCTION CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE La pilule estroprogestative Définition et classification de la pilule estroprogestative Généralisation et banalisation de la pilule Effets indésirables de la pilule estroprogestative Différents degrés de fréquence et de gravité Risque TE lié aux COC Polémique médiatique autour des pilules de 3 et 4 ème génération Chronologie des évènements Conséquences de la polémique médiatique Problématique L ETUDE Objectifs de l étude Hypothèses de recherche Méthodologie Type de recherche, durée et mode d intervention Caractéristiques de la population Outils de recherche Procédure de recueil Analyse des données Résultats Caractéristiques de la population Connaissance du risque TE entrainé par la pilule Comportement des patientes Qualité de l information reçue et retenue par les patientes Facteurs influençant la connaissance du risque TE par la patiente... 18

8 3 ANALYSE ET DISCUSSION Synthèse des résultats principaux Discussion des résultats Connaissance du risque TE Banalisation de la pilule Comportement des professionnels de santé Facteurs influençant la connaissance Propositions d amélioration Forces et faiblesses de l étude...32 CONCLUSION REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ANNEXES

9

10 INTRODUCTION Depuis 2012, les sages-femmes sont autorisées à pratiquer le suivi gynécologique de prévention et la réalisation de consultations de contraception (1). En France, la pilule estroprogestative est le moyen de contraception le plus courant : 41% des femmes concernées par la contraception la prennent tous les jours, et parfois depuis de nombreuses années (2). Son utilisation est devenue banale, courante. Cependant, comme tout médicament, elle peut entrainer des effets indésirables. En tant que professionnel de santé, nous avons un devoir d information. Fin 2012, les médias ont mis en avant le sur-risque TE associé aux pilules de 3 et 4 ème génération alors qu il était pourtant bien connu du monde médical. Cette polémique médiatique a mis en évidence un manque d information et de connaissances chez les femmes utilisatrices. L HAS et l ANSM ont publié par la suite de nombreuses recommandations : elles préconisent d informer les patientes et de les sensibiliser aux manifestations cliniques des TEV et TEA (3). Qu en est-il plus de deux ans après? Les patientes ont-elles une meilleure connaissance du risque TE? Sont-elles mieux informées par les professionnels de santé? Une hypothétique banalisation de la pilule pourrait-elle influencer cette connaissance ou existe-t-il d autres facteurs qui entrent en compte? Dans un premier temps, après avoir réfléchi sur la place de la pilule dans notre société, nous ferons le point sur les effets indésirables entrainés par les COC et notamment l augmentation du risque TE. Puis nous reviendrons sur le déroulement de la polémique médiatique ainsi que ses conséquences et les recommandations qui en ont découlé. Ensuite, nous présenterons les modalités de notre étude statistique ainsi que les résultats obtenus après analyse des questionnaires récoltés auprès des patientes. Enfin, nous discuterons de la pertinence de nos résultats par rapport aux données de la littérature. Nous présenterons également les améliorations possibles dans notre pratique médicale afin de mieux informer les patientes. 1

11 1. CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE 1.1 La pilule estroprogestative Définition et classification de la pilule estroprogestative Selon l OMS, la contraception désigne l'utilisation d agents, de dispositifs, de méthodes ou de procédures pour diminuer la probabilité de conception ou l éviter. Parmi les différentes méthodes contraceptives disponibles en France, il existe la pilule estroprogestative, aussi appelée «Contraceptif Oraux Combiné». Ce médicament composé d hormones a essentiellement pour but d empêcher une ovulation susceptible d aboutir à une grossesse en cas de rapport sexuel non protégé. Elle rend également l endomètre impropre à la nidation en limitant sa croissance, et entraine un épaississement de la glaire cervicale (4). Comme son nom l indique, la pilule estroprogestative associe un œstrogène (l EE) à un progestatif. On les classe selon la nature de ce dernier : - 1 ère génération : Noresthistérone - 2 ème génération : Lévonorgestrel et Norgestrel - 3 ème génération : Désogestrel, Gestodène, et Norgestimate. Les COC plus récents, composés d œstrogènes et/ou de progestatifs différents, sont regroupés dans une 4 ème génération (5) Généralisation et banalisation de la pilule Actuellement, 75% des femmes sont concernées par la contraception en France, c est-àdire qu elles ne sont ni enceinte, ni stérile, qu elles ont des rapports hétérosexuels et ne souhaitent pas d enfant dans l immédiat. Parmi elles, 97% ont recours à un moyen de contraception. En 2013, environ 41% ont choisi la pilule, ce qui en fait le moyen de contraception le plus connu et le plus utilisé en France (2). Ainsi depuis une trentaine d années, avec l extension de la contraception, prendre la pilule afin de planifier une grossesse est devenu un acte courant et commun. En France, la pilule doit être prescrite par un médecin ou une sage-femme et est délivrée en pharmacie. Ce n est pas le cas dans tous les pays : la pilule ne nécessite une prescription médicale que dans 31% des pays (n=147). Dans 38% des pays, les femmes peuvent se la 2

12 procurer officieusement sans ordonnance et dans 31%, une ordonnance médicale n est pas nécessaire (6). Aux Etats-Unis, les conditions d accès à la pilule sont les mêmes qu en France. Selon une étude nationale menée en 2011 auprès de femmes âgées de 18 à 44 ans, plus de 62% des américaines seraient favorables à la vente libre des pilules. Plus d un tiers des femmes seraient prêtes à l utiliser sans prescription médicale (7). Une autre étude réalisée au Texas, à la frontière du Mexique où la pilule est disponible en vente libre, a démontré que plus de 60% des femmes seraient plus susceptibles d avoir recours à la pilule si elle ne nécessitait pas de prescription médicale. Ces femmes pensaient en majorité que la pilule ne présentait pas de danger pour leur santé (8). Ainsi aux Etats-Unis, certaines femmes souhaiteraient pouvoir prendre la pilule sans contrôle médical, et ces femmes ont tendance à méconnaitre les risques de la pilule. Ces éléments nous amènent à nous questionner sur le comportement des françaises par rapport à la pilule. 1.2 Effets indésirables de la pilule estroprogestative Différents degrés de fréquence et de gravité Comme tous les médicaments, les COC peuvent entrainer des effets indésirables, c est-àdire une réaction nocive et non voulue qui se produit aux posologies normalement utilisées (9). Nous notons de manière très fréquente ( 10%) des céphalées (y compris des migraines) et des petites pertes sanglantes. De manière fréquente ( 1/100 - < 1/10), les patientes signalent une modification du poids, des nausées, vomissements et douleurs abdominales, une rétention hydrique, des troubles de l humeur, une modification de la libido, des irrégularités menstruelles, des dysménorrhées, des tensions et des douleurs mammaires, de l acné,... Peu fréquemment ( 1/1000 et <1/100), nous observons une HTA, une modification des lipides plasmiques (hypertryglycéridémie), des diarrhées et crampes abdominales, un hirsutisme, une modification de l appétit, Il existe également de rares effets indésirables ( 1/ < 1/1 000). Les accidents TE artériels (en particulier IDM, AIT, et AVC) et les accidents TE veineux (phlébite, EP) en font notamment partie (10). 3

13 La pilule augmente aussi le risque de survenue de certains cancers, notamment celui du sein. L augmentation est cependant faible et le risque disparait 10 ans après l arrêt de la pilule (11). Si les effets indésirables de la pilule semblent concerner une minorité de patiente, une étude datant de 2001 a montré que 33% des femmes changeaient de pilule à cause d effets secondaires. La prise de poids concernait plus de 30% des utilisatrices, la rétention hydrosodée 26% et 24% se plaignaient de maux de tête (12) Risque TE lié aux COC Le risque TE veineux est donc un effet indésirable rare mais grave des COC. Il se manifeste par une augmentation du risque de thrombose veineuse profonde, d EP, de thrombophlébite cérébrale. Ce risque dépend : - Du dosage en EE : le risque augmente avec la dose d EE. Ce dernier a un impact sur le foie en modifiant la production des facteurs de coagulation. - De la nature du progestatif : les progestatifs de 3 et 4 ème génération sont moins androgéniques mais également moins antiestrogéniques. Ils favorisent donc un climat estrogénique. - De la durée du traitement : le risque est plus élevé durant la première année d utilisation ou après un arrêt de plus de 4 semaines. C est «l effet starter» (13). Ainsi, en un an, le nombre attendu de TEV est d environ : à 1 cas pour femmes non utilisatrices de pilule - 2 cas pour utilisatrices de pilule de 2 ème génération. - 3 à 4 cas pour utilisatrices de pilule de 3 ou 4 ème génération. Pour comparaison, il est de 6 cas pour femmes pendant une grossesse. En ce qui concerne le risque TE artériel, il correspond à une augmentation de la survenue des IDM et des AVC. Il est de l ordre de 2 à 4 accidents pour femmes prenant un COC pendant un an (14). Les études divergent mais il semblerait que la nature du progestatif n influencerait pas ce risque et que seul le dosage d EE serait en cause (15). Par contre, il peut être augmenté si la patiente présente des FDR associés comme une HTA, un IMC supérieur à 30 kg/m-2, une dyslipidémie, un diabète, du tabagisme, un âge supérieur à 35 ans, des antécédents familiaux au premier degré d accidents vasculaires, (13). 4

14 1.3 Polémique médiatique autour des pilules de 3 et 4 ème génération Chronologie des évènements Une polémique médiatique concernant le risque TE associé aux COC a agité la France en décembre 2012 suite à la plainte d une patiente contre un laboratoire. Elle avait été victime d un AVC l ayant lourdement handicapée et amputable à une pilule de 3 ème génération. S en suivent d autres plaintes et de nombreux articles dans les médias sur les risques des 3 et 4 ème générations. Il faut noter que ce risque TE était connu et confirmé en 1995 grâce à une étude parue dans le Lancet (16). Avant même que n éclate la polémique, plusieurs mesures avaient été prises par les autorités médicales françaises : - En 2001, l ANSM publiait une lettre aux professionnels de santé les informant de l augmentation du risque TE veineux liée à l utilisation des COC de 3 ème génération par rapport aux 2 ème générations (17). - En 2007, l HAS confirmait ce sur-risque et stipulait que les COC de 3ème génération ne pouvaient être recommandés comme première pilule pour les nouvelles utilisatrices (18). Or en 2010, les résultats de l enquête Fécond montraient que près d une patiente sur deux s était vue proposer une pilule de 3 ou 4 ème génération en première intention (19). - En 2011, l ANSM informait de nouveau les professionnels de santé sur son site internet, suite aux résultats d une étude britannique qui démontrait que le risque TE veineux était multiplié par 2 pour les 3 ème générations par rapport aux 2 ème (20, 21). - En septembre 2012, après avis de l HAS, la ministre de la santé prend la décision de dérembourser les pilules de 3 ème génération dès septembre 2013 car le service médical rendu est insuffisant pour une prise en charge par solidarité nationale. - En novembre 2012, l HAS publie une fiche «bon usage du médicament» intitulée «Contraceptifs oraux estroprogestatifs : préférez les «pilules» de 1 ère ou 2 ème génération» (22). - En décembre 2012, l ANSM publie une lettre destinée aux professionnels de santé pour qu ils prescrivent les COC de 1 ère et 2 ème génération en première intention. 5

15 Elle rappelle l importance de rechercher lors de la prescription les FDR notamment ceux de thrombose, d informer les patientes de ce risque ainsi que de les prévenir des signes cliniques évocateurs devant les amener à consulter rapidement (23). En janvier 2013, en réaction aux alertes médiatiques, le ministère des affaires sociales et de la santé saisit l EMA pour modifier l AMM des pilules de 3 et 4 ème génération. La décision finale rendue en novembre 2013 stipule que les risques des COC sont inférieurs à leurs bénéfices et que le risque d ETE reste faible pour tous les COC (24). La décision de déremboursement des pilules de 3 et 4 ème génération a été avancée en mars En mai 2013, Diane 35 est retirée du marché, avant que cette décision ne soit annulée en janvier 2014 par l EMA (25). Cependant son AMM a été modifiée, se limitant au traitement de l acné modéré à sévère. Elle ne doit pas être utilisée en même temps qu un autre moyen de contraception car elle a elle-même un effet contraceptif (26). Une campagne d information pour les professionnels et les patientes est également mise en place, elle comprend la publication de plusieurs documents par l HAS et l ANSM : - A destination des professionnels de santé : o Fiches mémo de l HAS pour la prescription de pilule dans les situations particulières (27). o Lettre intitulée «Contraceptifs hormonaux combinés : rester conscient des différences entre les spécialités face au risque thromboembolique, de l'importance des FDR individuels, et être attentif aux manifestations cliniques» (3). o Document d aide à la prescription des contraceptifs hormonaux combinés (28). o Document «Aider la personne à choisir une contraception adaptée» (29). - A destination des patientes : o Fiche questions/réponses sur la pilule (13). o Fiche d information sur les signes cliniques d ETE (30) (Annexe III). o Document «Choisir sa contraception avec un professionnel de santé» (31). Tous ces documents ont un but commun : il est nécessaire que les patientes soient sensibilisées aux manifestations cliniques d ETE veineux et d ETE artériels. Le professionnel de santé doit donc les prévenir du risque et les informer sur les signes 6

16 cliniques et symptômes évocateurs devant les amener à consulter un médecin. Il doit porter attention aux FDR individuels et les réévaluer de manière régulière Conséquences de la polémique médiatique Cette polémique médiatique a eu un large impact sur la population : 77 % des femmes et 56% des hommes en ont entendu parler. L image sociale de la pilule a été ternie : 37% ont désormais une opinion favorable de la pilule contre 44% avant 2012 (2). Les mesures qui en ont découlé ont bouleversé le paysage contraceptif français. Globalement, l utilisation de la contraception a reculé de 0.5% en 2013 (32). Le recours à la pilule est passé de 50% en 2010 à 41% en 2013 (2). De début janvier 2013 à fin avril 2014, les ventes des COC ont globalement diminué de 15%. Mais si celles des 3 ème et 4 ème générations ont diminué de 60%, celles des 1 ère et 2 ème générations ont augmenté de 36%. Nous avons assisté à une augmentation de l utilisation des autres moyens de contraception : + 8% pour les pilules progestatives, + 16% pour le DIU hormonal et l implant contraceptif, et +45% pour le DIU au cuivre (32). De nombreuses patientes ont arrêté leur pilule du jour au lendemain par crainte des informations véhiculées dans les médias, sans forcément avoir recours à une autre méthode de contraception. Ainsi, sur cette même période, l utilisation de la contraception d urgence a augmenté de 5.6% et 4% des IVG ont été réalisés suite à un arrêt impromptu de la pilule (32, 33). Une étude a également démontré que le nombre d hospitalisations pour EP observé en 2013 (n=2704) chez les femmes en âge de procréer a baissé de 11.2% par rapport à l année 2012 (n=3045) (34). Enfin, il serait intéressant de savoir si les recommandations de l HAS et de l ANSM ont été suivies par les professionnels de santé et si la polémique a modifié la manière dont ils informaient les patientes du risque TE. 7

17 1.4 Problématique La pilule est donc devenue un moyen de contraception largement diffusé en France, dont l utilisation est entrée dans les mœurs. La probabilité de survenue d un ETE a beau être faible, cela reste un enjeu de santé publique de part le nombre important de patientes prenant un COC. Informer les femmes des signes cliniques afin qu elles puissent être vigilantes semble simple et indispensable. Mais comme nous l avons vu précédemment, la médiatisation du sur-risque TE des pilules de 3 et 4 ème génération a mis en évidence un manque d informations des patientes, ainsi qu une prescription inadéquate de la part de certains professionnels de santé. Cette polémique a altéré la confiance qu avaient les femmes en leur contraception et en la profession médicale. De nouvelles recommandations et de nouveaux outils ont donc été proposés par l ANSM et l HAS afin que les patientes soient sensibilisées au risque TE. Cette information est donc un devoir pour les professionnels de santé et doit être en théorie délivrée à toute patiente à qui est prescrit un COC. Mais dans un contexte où la durée de la consultation est de plus en plus courte, est-ce réellement le cas? Même si l information est reçue, les notions peuvent être compliquées à intégrer pour des personnes ne faisant pas partie du milieu médical. Nous pouvons donc nous demander ce que les femmes savent vraiment du risque TE. De plus, dans notre société, la prise de la pilule est largement banalisée. Est-elle considérée comme un médicament à part entière? Cela peut-il influencer la connaissance des patientes en ce qui concerne le risque TE? En effet, si la pilule n est pas considérée comme un médicament, elle peut sembler sans risque pour les patientes. Ainsi, alors que la pilule estroprogestative semble de plus en plus banalisée, dans quelle mesure les femmes ont-elles conscience du risque TE qu elle peut entrainer? 8

18 2 L ETUDE 2.1 Objectifs de l étude. L objectif principal de cette étude était de décrire les connaissances des femmes sous pilule estroprogestative en ce qui concerne le risque TE que cette dernière peut augmenter. L objectif secondaire était d évaluer si la pilule était banalisée par les patientes et si cela avait un impact sur leur niveau de connaissance. Nous voulions également dégager les autres facteurs influençant cette connaissance. Enfin, nous souhaitions apprécier la qualité de l information reçue et retenue par la patiente à propos de ce risque. 2.2 Hypothèses de recherche Les hypothèses préalables à notre étude étaient : - Les patientes connaissaient les effets indésirables courants mais peu graves. A l inverse, elles avaient une moins bonne connaissance des effets indésirables rares mais graves. Elles n étaient pas sensibilisées aux signes cliniques évocateurs devant les inciter à consulter rapidement. - La prise de pilule était aujourd hui largement banalisée. Les patientes ne considéraient pas la pilule comme un médicament, elles se désintéressaient donc des événements indésirables graves de la pilule. - L information était donnée aux patientes lors de la primo-prescription de la pilule mais n était pas forcément rappelée à chaque renouvellement. 2.3 Méthodologie Type de recherche, durée et mode d intervention Réalisée dans la Loire, l étude menée est descriptive, transversale et multicentrique. Elle a débuté le 1 er juin 2015 et s est achevée fin septembre Les données de l étude ont été récoltées grâce à des questionnaires anonymes et auto-administrés. 9

19 2.3.2 Caractéristiques de la population Critères d inclusion Nous avons décidé d inclure les femmes âgées de 18 à 50 ans prenant une pilule estroprogestative comme moyen de contraception ou sous Diane 35. Etant donné que le questionnaire est en français et qu il comporte des questions ouvertes, il était impératif que les patientes sachent lire et écrire le français. Nous avons choisi de ne pas vérifier l absence de contre-indications aux COC avant d inclure une patiente, en raison du nombre important de pathologies à exclure. Nous sommes partis du postulat que si un professionnel de santé leur avait prescrit une pilule, c est qu elles ne présentaient pas de contre-indications formelles. Critères d exclusion Ont été exclues de cette étude les femmes n utilisant pas actuellement une pilule estroprogestative comme moyen de contraception. Les personnes mineures n ont pas été recrutées pour des raisons pratiques même si elles représentent une grande partie des personnes prenant une pilule estroprogestative. En effet, cela aurait nécessité un consentement écrit de leurs parents. Cela fait partie des limites de notre étude. Les personnes de plus de 50 ans ont été exclues, tout comme les personnes ne lisant et n écrivant pas le français Outil de recherche Le questionnaire construit a été élaboré à partir des objectifs de l étude et des recommandations de l HAS et de l ANSM concernant la prévention du risque TE associé à la pilule estroprogestative. Deux entretiens exploratoires ont été réalisés. Il a été testé sur cinq personnes remplissant les critères d inclusion en mai 2015 afin de voir s il comportait des incohérences ou des incompréhensions. Le temps de réponse est d environ six minutes. La complexité de ce questionnaire était d évaluer la connaissance des patientes sur des termes médicaux compliqués (risque TE, phlébite, EP, ) tout en restant compréhensible par toutes. Nous avons fait le choix d expliquer clairement ces termes et de leur demander par la suite si elles en avaient connaissance avant de lire le questionnaire. 10

20 Il comporte deux parties : une fiche signalétique, avec les renseignements généraux concernant la patiente (âge, niveau d étude, ) et les facteurs susceptibles d influencer la connaissance du risque TE (type de pilule, IMC, antécédents familiaux, ) ainsi que le questionnaire en lui-même, composé de 14 questions abordant les thèmes suivants : - La connaissance des effets indésirables de la pilule - La connaissance du risque TE lié à la pilule - Le comportement des patientes vis-à-vis de la pilule et du risque TE qui est associé. - L information donnée par le professionnel de santé qui a prescrit la pilule Procédure de recueil Dans le but de minimiser le biais de sélection, il était prévu de distribuer les questionnaires aux patientes lorsqu elles venaient récupérer leur pilule en pharmacie. Des autorisations auprès de trois pharmacies de la Loire avaient été obtenues. Mais cette méthode n a pas permis un retour suffisant de réponses. En effet, afin d obtenir la coopération des patientes, il était impératif qu elles remplissent le questionnaire pendant leur temps d attente. Cela nécessitait d être sur place pour le leur donner dès l entrée dans l officine. Cependant, même dans des pharmacies de taille importante, les patientes venant pour leur pilule sont peu nombreuses dans une journée et cette méthode était chronophage. Nous avons donc décidé d élargir le recrutement et de mettre le questionnaire à la disposition des patientes lorsqu elles allaient voir leur professionnel de santé pour la prescription. Dix questionnaires ont été déposés dans la salle d attente de 5 gynécologues libéraux, 5 SF libérales et 5 médecins généralistes de la Loire. Une lettre expliquait les conditions pour participer à cette étude. Les conditions d inclusion dans l étude pouvaient être vérifiées facilement en lisant les réponses de la patiente : âge et nom de la pilule pour s assurer qu il s agissait bien d une pilule estroprogestative. Six questionnaires n ont pas été retenus car la pilule utilisée était un progestatif seul. Etant donné le peu d études parues sur le sujet, il a été difficile de déterminer la taille optimale de l échantillon. Au total, nous avions récolté 100 questionnaires dans les salles d attente fin septembre et nous avons alors décidé de clore l étude. 11

21 2.3.5 Analyse des données Les questionnaires ont ensuite été analysés grâce au logiciel STATVIEW après création d un masque de saisie. Nous avons réalisé des statistiques descriptives pour répondre au premier objectif de notre étude. Pour le deuxième objectif, pour voir si la pilule était banalisée, nous avons posé quatre questions aux patientes : - Si elles considéraient la pilule comme un médicament - Si elles la citaient quand on leur demandait les médicaments récemment pris - Si elles lisaient la notice d utilisation, plus précisément la partie sur «que faire en cas d oubli» et la partie «effets indésirables». Afin de voir s il y avait un lien entre la connaissance du risque TE et les réponses évaluant la banalisation de la pilule, nous avons construit un score de connaissance du risque TE sur 12 points (4 fois un point à chaque fois) : - La patiente avait connaissance de ce qu était une phlébite, une EP, un IDM et un AVC, - La patiente savait que la pilule pouvait augmenter le risque de phlébite, d EP, d IDM et d AVC, - La patiente connaissait les signes évocateurs de phlébite, d EP, d IDM et d AVC. Ces renseignements ont été obtenus grâce à des questions ouvertes. Un point a été attribué si la patiente avait connaissance d au moins un signe clinique selon la fiche d information et la fiche questions/réponses de l ANSM (14, 30). Nous avons choisi la phlébite et l EP car ce sont les deux manifestations les plus fréquentes du risque TE veineux, tout comme l AVC et l IDM pour le risque TE artériel. Notre population ne suivant pas une loi normale, nous avons appliqué à ce score et aux réponses concernant la banalisation des tests non paramétriques (Mann-Whitney et Kruskal-Wallis). Le seuil de significativité p a été fixé à 0,05. Nous avons fait de même pour les autres facteurs susceptibles d influencer cette connaissance : le type de pilule, l âge, l expérience d une grossesse, le niveau d étude, le tabac, l IMC, les facteurs familiaux de risque TE, et l information donnée par le professionnel de santé. 12

22 2.4 Résultats Caractéristiques de la population Tableau I : Caractéristiques des femmes incluses dans l étude. Caractéristiques N(%) M(écart-type) Types de pilules - 2 ème génération 78 (78%) - 3 ème génération 10 (10%) - 4 ème génération 8 (8%) - Diane 4 (4%) Durée de prise de la pilule en années 7.8 (+/- 5.4) - Nouvelles utilisatrices ( 1an) 1 (1%) - Utilisatrices expérimentées (1-5 ans) 39 (39%) - Utilisatrices confirmées (> 5ans) 60 (60%) Prescripteur - Médecins généralistes 60 (60%) - Gynécologues 34 (34%) - Sages-femmes 6 (6%) Age 27,4 (+/- 7.7 ) - < 20 ans 9 (9%) ans 41 (41%) ans 16 (16%) ans 15 (15%) ans 12 (12%) - 40 ans 7 (7%) Enfants - Oui - Non Situation matrimoniale - Célibataire - En couple - Séparée ou divorcée Diplôme le plus élevé obtenu - De niveau inférieur au baccalauréat - Niveau baccalauréat - De niveau supérieur au baccalauréat Tabac - Non - Oui IMC - Insuffisance pondérale (<20) - Corpulence normale (20-24) - Surpoids (25-29) - Obésité ( 30) Facteurs personnels de risque TE - Cholestérol - Diabète - Phlébite Facteurs familiaux de risque TE - Cholestérol - Diabète - HTA - Antécédents familiaux d ETE 37 (37%) 63 (63%) 26 (26%) 71 (71%) 3 (3% 11 (11%) 33 (33%) 56 (56%) 69 (69%) 31 (31%) 6 (6%) 78 (78%) 16 (16%) 0 (0%) 2 (2%) 2 (2%) 1 (%) 48 (48%) 34 (34%) 39 (39%) 43 (43%) 13

23 Les femmes ayant participé à notre étude étaient âgées de 18 à 50 ans, avec une moyenne d âge de 27.4 ans. La moitié avait moins de 25 ans, ce qui peut être expliqué par le fait qu entre 18 et 24 ans, plus de 65% des femmes ont recours à la pilule et que cette proportion ne fait que diminuer ensuite, au profit des autres moyens de contraception comme le DIU (2). En raison de cette population assez jeune, 37% d entre elles seulement avaient déjà eu un enfant ou plus. Le ratio de COC de 1ère et 2ème génération par rapport aux COC de 3 et 4 ème génération était de 78%/22% (32). La durée moyenne de prise de pilule était d environ 7.8 ans. La majorité des patientes étaient des utilisatrices confirmées, prenant la pilule depuis plus de 5 ans, et dont la prescription a été réalisée par un médecin généraliste (n=60). Pour la plupart, elles étaient actuellement en couple (n=71), avec un niveau d études supérieur au baccalauréat (n=56). En ce qui concerne les FDR TE, 69% ne fumaient pas, 84% n étaient pas en surpoids et 95% ne présentaient pas de FDR TE personnels (HTA, diabète, hypercholestérolémie, antécédents personnels de phlébite, EP, IDM ou AVC) Connaissance du risque TE entrainé par la pilule - Par rapport aux autres effets non souhaités Afin d évaluer la connaissance du risque TE, nous avions tout d abord demandé aux patientes quels étaient les effets indésirables des COC qu elles connaissaient : 18% des femmes n en connaissait aucun. La prise de poids (connue par 66% des patientes), les maux de tête (46%) et les tensions dans les seins (46%) étaient les effets indésirables de la pilule que les femmes connaissaient le plus. Venaient après l augmentation du risque de phlébite (44%), l EP (37%), l IDM (36%), et l AVC (35%). Nous avons retrouvé ensuite les troubles de l humeur (35%), l augmentation du taux de cholestérol (34%) et la baisse de la libido (31%). - Connaissance du risque TE et présentation du score Si les femmes avaient en majorité connaissance des pathologies TE (réponse positive entre 84 et 96%), plus de la moitié n avait pas conscience que la prise de pilule était associée à une augmentation de leur risque d apparition. 14

24 En ce qui concerne les signes physiques, plus d une femme sur deux ne connaissaient pas les signes évocateurs des principales pathologies TE. 44% 50% 84% EP 37% 34% 84% 36% 52% 96% AVC 35% 44% 94% Connaissance des pathologies Connaissance de l'augmentation du risque thromboembolique Connaissance des signes physiques Figure 1 : Connaissance du risque thromboembolique Comme expliqué dans la partie «Analyse des données», nous avons construit un score de connaissance du risque TE, à partir de trois questions présentées dans le graphique ci-dessus et portant à chaque fois sur la phlébite, l EP, l AVC et l IDM. Nous avons pu ainsi classer les femmes en 3 groupes selon leur connaissance du risque TE : - celles avec une connaissance insuffisante, dont le score était inférieur ou égal à 4 - celles avec une connaissance moyenne avec un score compris entre 5 et 8 - celles avec une bonne connaissance avec un score supérieur ou égal à 9. La moyenne de ce score était de 6.9/12, la médiane se situait à 6/12. Les femmes ayant une connaissance moyenne étaient les plus nombreuses (43%). Seulement 30% des femmes avaient une bonne connaissance du risque TE. 15

25 Scores à 4 Scores entre 5 et 8 Scores 9 Figure 2 : Présentation du score de connaissance sur 12 points Nous avions également cherché à savoir si les femmes rationalisaient le risque de phlébite sous pilule. Il se trouve que seulement 16% avaient conscience que le risque de faire une phlébite sous pilule était inférieur au risque lié à une grossesse. Elles étaient 29% à croire à tord qu il était plus important sous pilule que lors d une grossesse, 39% pensaient qu il était identique et 16% ne se prononçaient pas Comportement des patientes - Conscience du risque TE Pour apprécier l importance qu avait le risque TE aux yeux des patientes par rapport aux autres effets indésirables de la pilule, nous avions demandé aux femmes de nous citer les deux effets indésirables de la pilule estroprogestative qui les inquiétaient le plus. Il se trouve que les risques TE artériel et veineux étaient les effets indésirables qui les inquiétaient le plus. Elles citaient l AVC à 47%, suivi de l IDM à 43%. Le risque de phlébite était cité dans 19% des cas, et l EP dans 16%. Cependant, 22% déclaraient qu aucun effet indésirable ne les inquiétait. Nous avons retrouvé ensuite les effets moins graves pour la santé comme la prise de poids (10%), les maux de tête (5%) et la baisse de la libido (5%). L augmentation du taux de cholestérol, les tensions dans les seins, les troubles de l humeur, l augmentation de l acné et le gonflement des jambes étaient cités par moins de 3% des femmes. Nous avions également demandé aux femmes si elles se sentaient concernées par le fait de faire une phlébite lorsqu elle prenait leur pilule. Elles étaient 53% à ne jamais se sentir 16

26 concernées par le risque de phlébite, 36% se sentaient parfois concernées. C était souvent le cas pour 9% et 2% déclaraient se sentir tout le temps concernées par le risque de phlébite. - Banalisation de la pilule Tableau II : comportement des patientes vis-à-vis de la pilule Oui Non Lecture partie «oubli» 85% 15% Lecture partie «effets indésirables» 74% 26% Pilule considérée comme un médicament 64% 36% Sur 64 % (n=64) qui considéraient la pilule comme un médicament, seulement 7.8% (n=5) pensaient à la citer quand on leur demandait quels médicaments elles avaient pris dans les 10 jours. 95% ne mentionnaient pas leur traitement contraceptif lorsqu on les interrogeait sur les traitements pris actuellement Qualité de l information reçue et retenue par les patientes Pour apprécier l application des recommandations de l HAS et de l ANSM par les professionnels de santé, nous avions demandé aux femmes si ces derniers leur demandaient leurs antécédents familiaux avant de leur prescrire la pilule, dans le but de dépister les FDR TE. Elles étaient 20% à déclarer n avoir jamais été interrogées par leur professionnel de santé au sujet de leurs antécédents familiaux ; 39% affirmaient que leur professionnel de santé les vérifiait à la première prescription uniquement. 23% le faisaient parfois, c'est-àdire pas à tous les renouvellements, et 18% seulement à chaque renouvellement. Nous avions également cherché à savoir si une information sur le risque TE lié aux COC était délivrée par le professionnel de santé. 46% des patientes avaient répondu n avoir jamais reçu d information sur le risque TE. Une information était donc donnée à la patiente dans 54 % (n=54) des cas. Elle était délivrée uniquement à la première prescription dans 52% (n=28), parfois c'est-à-dire pas à tous les renouvellements dans 28% (n=15) et à chaque renouvellement dans 20% (n=11). Elle était tout le temps sous forme orale, jamais sous forme écrite. L information était plutôt bien retenue : 26% (n=14) l avaient partiellement retenue, 56% (n=32) globalement retenue et 11% (n=6) estimaient l avoir retenue en totalité. Seulement 4% (n=2) n avaient pas retenu cette information. 17

27 Les patientes pensaient-elles être suffisament informées? Oui 31% Non 69% Figure 3 : Besoin d information des femmes à propos du risque TE Facteurs influençant la connaissance du risque TE par la patiente - Banalisation de la pilule D après le test de Manh-Withney, il n existait pas de différence significative au niveau de la connaissance du risque TE selon les réponses des femmes pour évaluer leur niveau de banalisation de la pilule. Cependant, nous remarquons que les patientes considérant la pilule comme un médicament avaient un score de connaissance légèrement supérieur aux autres, tout comme celles qui pensaient à la citer lorsqu on les interrogeait sur les médicaments pris. Par contre, les patientes déclarant avoir lu la partie «effets indésirables» dans la notice d utilisation de leur pilule n avaient pas pour autant une meilleure connaissance du risque TE. 18

28 Tableau III : Analyse du lien entre connaissance et banalisation de la pilule Score de connaissance /12 (M ; écart-type) P. value Lecture partie «oubli» Oui (3.198) - Non (3.098) Lecture partie «effets indésirables» Oui (3.201) - Non (3.124) Pilule considérée comme un médicament Oui (3.340) - Non (2.882) Pilule citée dans «médicaments pris» Oui (4.535) - Non (3.056) - Autres facteurs susceptibles d influencer la connaissance du risque TE D après le test de Kruskall Wallis, il existait une différence significative au niveau de la connaissance du risque TE selon le type de pilule pris. Les patientes ayant une pilule de 3 ou 4 ème génération étaient mieux informées que les femmes prenant une pilule de 2 ème génération. Les patientes ayant la meilleure connaissance étaient celles prenant Diane 35. Contrairement à ce que l on pourrait attendre, notre analyse a montré une différence significative entre les patientes fumant et les patientes non fumeuses : les patientes consommant du tabac étaient moins bien sensibilisées au risque TE, alors qu elles sont plus à risque de développer une pathologie TE. Pour les facteurs suivants, aucune différence significative n a été démontrée. Cependant : - il semblerait que les patientes ayant une meilleure connaissance étaient celles dont la pilule avait été prescrite par un médecin généraliste. - Plus le niveau d étude était élevé, plus la connaissance était bonne. - La connaissance du risque TE augmentait avec l IMC, ce qui veut dire que les patientes en surpoids avaient une meilleure connaissance que les femmes de corpulence normale. - Nous observons également que les femmes avaient une meilleure connaissance lorsqu elle ou un membre de leur famille présentaient des FDR TE. 19

29 - Etrangement, les patientes affirmant que leur professionnel de santé ne leur avait jamais parlé du risque TE avaient une meilleure connaissance que les femmes déclarant recevoir une information. Tableau IV : Analyse du lien entre connaissance et les différents facteurs étudiés Score de connaissance P. value (M ; écart-type) Types de pilules P = ème génération 6,397 (2.934) - 3 ème génération 7.3 (3.498) - 4 ème génération (3.151) - Diane 12 (0) Prescripteur P = Médecins généralistes (3.206) - Gynécologues (3.119) - Sages-femmes (3.271) Age P = < 25 ans (3.388) - 25 ans (2.960) Enfants P = Oui (3.223) - Non (3.165) Diplôme le plus élevé obtenu P = De niveau inférieur au baccalauréat (2.335) - Niveau baccalauréat (3.132) - De niveau supérieur au (3.183) baccalauréat Tabac P = Non (3.183) - Oui (2.630) IMC P = Insuffisance pondérale (<20) (3.082) - Corpulence normale (20-24) (3.237) - Surpoids (25-29) (2.966) - Obésité ( 30) -(-) Facteurs personnels de risque TE P =0, Oui (4.583) - Non (3.113) Facteurs familiaux de risque TE P = Antécédents familiaux d ETE (3.168) - Autres FDR familiaux (3.126) - Non (3.194) Informations données par le professionnel P = de santé - Non (3.357) - Oui (3.031) 20

30 3 ANALYSE ET DISCUSSION 3.1 Synthèse des résultats principaux - Connaissance du risque TE Plus de la moitié des femmes de notre échantillon ne savaient pas que la prise de pilule était associée à une augmentation du risque TE. Ce risque était ainsi moins connu que les effets indésirables plus courants de la pilule comme la prise de poids ou les maux de tête. De plus, plus d une femme sur deux ne connaissaient pas les signes évocateurs de phlébite, EP, IDM et AVC. Seulement 30% avaient une bonne connaissance du risque TE. - Banalisation de la pilule La notice d utilisation de la pilule semblait être lue par la plupart des patientes. Cependant, 36% des femmes interrogées ne considéraient pas la pilule comme un médicament, et seulement 5% pensaient à la citer lorsqu on les interrogeait sur les médicaments récemment pris. Notre étude tendait à montrer que les patientes considérant la pilule comme un médicament avait une meilleure connaissance du risque TE, sans toutefois que la différence soit significative. - Autres facteurs influençant la connaissance du risque TE La connaissance du risque TE semblait essentiellement dépendre du type de pilule pris : les femmes sous Diane 35 avaient une excellente connaissance. Celles sous pilule de 3 ou 4 ème génération avaient une meilleure connaissance que les patientes sous 2 ème génération. Etrangement, il semblait que les patientes fumant étaient moins informées sur le risque TE. - Information reçue par la patiente Seulement 18% des patientes déclaraient être interrogées systématiquement à propos de leurs antécédents familiaux par leurs professionnels de santé. A l inverse, 36% affirmaient n avoir jamais été questionnés sur ce sujet. En ce qui concerne l information sur le risque TE, 54% des femmes avaient reçu une information de la part de leur professionnels de santé. Cette information était orale, jamais sous forme écrite. Enfin, 69% des patientes ne se sentaient pas suffisamment informées sur le risque TE, et parmi elles, 93% (n=64) souhaitaient des informations supplémentaires. 21

31 3.2 Discussion des résultats Connaissance du risque TE Notre étude a montré que 82% des utilisatrices connaissaient au moins un effet indésirable de la pilule estroprogestative. Les plus connus par les patientes étaient la prise de poids (66%), les maux de tête et les tensions dans les seins (46%), ainsi que l augmentation du risque de phlébite (44%), d EP (37%), d IDM (36%) et d AVC (35%). Les femmes que nous avons interrogé avaient donc une meilleure connaissance des effets indésirables peu graves et fréquents par rapport aux évènements indésirables graves et rares, comme les événements TE. Plusieurs études se sont intéressées à la connaissance des effets indésirables de la pilule mais certaines d entre elles n ont pas évoqué l augmentation du risque TE. En 2012, dans une étude brésilienne réalisée auprès de 500 femmes âgées de 15 à 45 ans, l augmentation du risque TE ne faisait pas partie des propositions faites aux femmes concernant les effets indésirables de la pilule. Les réponses les plus fréquentes étaient alors prise de poids (72%), œdème des membres inférieurs (54%) et maux de tête (45%) (35). En 2001, une étude américaine avait comparé le niveau de connaissance des utilisatrices concernant la pilule estroprogestative par rapport aux femmes non utilisatrices. Le risque TE était mentionné, mais uniquement en rapport avec l association tabac-pilule. Dans cette étude, 69% des femmes entre 18 et 29 ans avaient coché la bonne réponse concernant les effets indésirables principaux de la pilule. Ces derniers étaient douleurs abdominales, douleurs à la poitrine, maux de tête, crampes et changement de la vision (36). Dans l étude de A.L. Masse menée dans le cadre de sa thèse en 2014, 56.1% des femmes (n=184/323) avaient connaissance d au moins un effet secondaire. La prise de poids était citée par 32% des femmes, devant les accidents TE (28.4 %). Les migraines étaient connues par 16.8% des patientes, et les mastodynies par seulement 4.2% (37). Notre hypothèse est confirmée : la prise de poids est l effet le plus connu par les femmes, devant le risque TE. Cependant, cet effet est très controversé. Bien qu il soit cité dans le RCP des différentes pilules, une méta-analyse de trois essais randomisés publiée en 2008 n a retrouvé aucun lien causal entre COC et prise de poids (38). 22

32 Par contre, entre 35 et 44% des femmes de notre étude avaient connaissance du risque TE, ce qui est supérieur aux résultats de l étude d AL Masse. Cela peut s expliquer par le fait que les effets indésirables ont été recueillis à l aide d une question ouverte, alors que nous avions utilisé une question à choix multiples. Les femmes ont pu ainsi cocher des effets indésirables auxquels elles n auraient pas pensé spontanément. En ce qui concerne les signes évocateurs d évènements TE, AL Masse a retrouvé une meilleure connaissance des signes cliniques de l IDM (87%) et de l AVC (72%) par rapport à la phlébite (43-58%) ou l EP (65%). Les résultats de notre étude étaient pour la plupart nettement inférieurs, avec 54% des femmes connaissant au moins un signe d IDM, 44% pour l AVC, 50% pour la phlébite et 34% pour l EP. Les réponses ont été recueillies grâce à des questions ouvertes, contrairement à AL Masse qui a utilisé une question à choix multiples. Dans son étude, des situations cliniques (douleur dans la poitrine, ) étaient proposées. Les patientes devaient dire si elles reconnaissaient les symptômes cités comme ceux d une complication nécessitant une consultation en urgence. Cette méthode était pertinente dans la mesure où elle analysait la réaction des patientes par rapport à un signe clinique donné. Il semblerait donc que si spontanément les patientes ne savent pas toutes énoncer les signes cliniques évocateurs de pathologies TE, une plus grande proportion connaissent l attitude à adopter en cas d apparition. Cependant, certains signes cliniques comme la douleur dans le mollet n amènaient que 43% des femmes à consulter en urgence (37). Cela va dans le sens de notre hypothèse et traduit un manque de connaissance : les femmes ne sont pas assez sensibilisées aux signes cliniques évocateurs. Le risque TE et les signes cliniques sont mal connus mais la plupart des femmes que nous avions interrogée ne savaient pas que ce risque était inférieur à celui retrouvé durant une grossesse. En effet, 16% seulement en avaient conscience. Ce résultat a été retrouvé dans d autres études. En 1999, une étude auprès d adolescentes et jeunes adultes afroaméricaines avait montré que le sur-risque de la grossesse par rapport à la pilule était connu par seulement 5% des femmes (39). Dans une autre étude réalisée en 2004 au Canada, 4% des patientes affirmaient que la pilule présentait moins de risque pour la santé que la grossesse (40). Il est donc important d expliquer aux patientes que certes la pilule est associée à une augmentation du risque TE mais que cette augmentation est inférieure à celle observée durant une grossesse. L information concernant le risque TE et les signes cliniques évocateurs doit être délivrée à toute femme enceinte, et notamment en suite de couches où le risque est plus élevé dans les six semaines suivant l accouchement (41). 23

33 3.2.2 Banalisation de la pilule Notre étude a montré que plus d un tiers des femmes interrogées ne considérait pas la pilule comme un médicament. Elles étaient 95% (n=95) à ne pas la citer quand on leur demandait quels médicaments elles avaient pris dans les 10 derniers jours. Ce phénomène est problématique : le danger est de prescrire un médicament incompatible avec la pilule. Le risque de phlébite en cas d immobilisation prolongée peut également être minimisé. Pour la plupart des femmes, la pilule n est pas associée à la notion de médicament. En ne considérant pas la pilule comme un médicament, les femmes peuvent penser ne prendre aucun risque. Notre étude n a pas permis de conclure à un lien significatif entre le fait de banaliser la pilule et la méconnaissance des risques de la pilule, nous ne pouvons pas valider notre hypothèse. Cependant, le score de connaissance du risque TE des femmes ayant cité la pilule dans les médicaments pris est supérieur de 2 points à celui des autres femmes. Notre échantillon étant relativement faible, il faudrait réaliser une étude de plus grande envergure afin de déterminer si banalisation et méconnaissance des risques sont associées. En effet, jusqu à présent, peu d études se sont penchées sur le comportement des patientes par rapport à la pilule. Les études retrouvées traitent toutes de la même question : l intérêt des femmes pour la vente libre des pilules. Aux Etats-Unis, plus de 60% des femmes seraient plus susceptibles d avoir recours à la pilule si elle était disponible en vente libre (7). Il aurait été intéressant de savoir si les patientes ayant participé à notre étude étaient également intéressées par cette pratique. Nous avons choisi de ne pas poser cette question afin de ne pas inciter les femmes à penser que cela serait possible en France. Une étude réalisée en 2015 sur la disponibilité des pilules en vente libre aux Etats Unis a recherché les motivations des femmes. Selon ces dernières, cela permettrait de diminuer le taux de grossesses non désirées et les avortements. La pilule serait moins stigmatisée. Elles concevaient cependant qu elles n auraient pas suffisamment d informations pour utiliser la pilule en toute sécurité. L impact serait négatif sur le suivi gynécologique global de la femme car elles ne seraient plus obligées de consulter pour obtenir un moyen de contraception. Elles risqueraient de négliger le dépistage des maladies gynécologiques comme le cancer du sein ou du col de l utérus (42). En France, il a été observé une baisse de la fréquence du suivi gynécologique après 60 ans. Le dépistage du cancer du col utérin par frottis cervico-utérin est moins régulièrement effectué à partir de 50 ans (43). 24

34 La ménopause et l absence de contraception qui en découle constituent une des hypothèses pouvant expliquer cette diminution du suivi gynécologique. Dans ce cas là, la qualité du suivi gynécologique serait liée à la délivrance de la contraception lors d une consultation médicale. En 2015, le Dr D. Serfaty s est prononcé contre la vente libre des pilules en France mais demande une enquête auprès des autres professionnels de santé à ce sujet. Le principal intérêt de la pilule en vente libre est selon lui de reconnaître que «la pilule prise dans de bonnes conditions est une méthode sûre et non dangereuse». Cela nécessiterait la coopération des pharmaciens et se limiterait à la prescription des pilules progestatives et au renouvellement des pilules estroprogestatives (44). Mais notre étude a conclu que la prévention des risques TE n était pas optimale et qu une information n est pas tout le temps délivrée aux patientes. Nous pouvons nous interroger : comment serait-il possible de mieux informer les patientes si la pilule est disponible en vente libre? De plus, l impact sur le suivi gynécologique ne serait pas à négliger. Un autre intérêt de la pilule en vente libre serait de la rendre plus accessible. Une mesure a été prise en France en 2011 dans ce sens : dans le but d éviter une interruption de traitement entre deux consultations, les infirmiers et les pharmaciens sont autorisés à renouveler une prescription de pilule datant de moins d un an, pour une période de six mois maximum (45) Comportement des professionnels de santé - Antécédents Dans notre étude, seulement 18% des patientes déclaraient être questionnées systématiquement à propos de leurs antécédents familiaux par leur professionnel de santé. 36% affirmaient n avoir jamais été interrogées sur ce sujet. En 2014, F. Vaudaine avait interrogé 108 médecins généralistes ou gynécologues- obstétriciens lyonnais sur leurs pratiques médicales : 98% des médecins généralistes et 100% des gynécologues avaient déclaré rechercher systématiquement les antécédents personnels et au premier degré de FDR cardiovasculaires et TE (46). 25

35 - Informations données Dans notre étude, 54% des patientes interrogées avaient reçu une information orale sur le risque TE par les professionnels de santé. Seulement 11% d entre eux sensibilisaient systématiquement les femmes à chaque consultation. D après l étude réalisée au Canada en 2004, 69.3% des femmes étaient informées sur les risques, avantages et effets secondaires par leur médecin de famille (40). D après l enquête de F. Vaudaine, 2% seulement des médecins généralistes ne délivraient pas d information à la patiente sur le risque TE. Ils étaient 68% à affirmer les informer à chaque renouvellement de pilule et 27% uniquement en cas de FDR (46). Nous observons donc une grande différence entre ce que déclarent les professionnels de santé et les patientes, que ce soit au niveau de l interrogatoire ou au niveau de l information. Le biais de mémorisation des patientes peut les entrainer à sous-déclarer les questions posées et l information reçue car elles ont oublié. Mais les médecins peuvent aussi sur-déclarer les informations données aux patientes. Il est donc difficile de répondre à notre hypothèse et de conclure si les femmes sont informées systématiquement ou non. Nous pouvons également nous interroger sur la qualité de cette information. L ANSM et l HAS recommandent de prévenir les patientes du risque accru de TE veineux et artériel mais aussi de les sensibiliser aux manifestations cliniques devant les amener à consulter un médecin. Notre étude avait montré que plus de la moitié des patientes ne connaissaient pas les signes évocateurs de phlébite, EP, IDM et AVC. Dans l étude canadienne, 37% des patientes avaient parlé de la conduite à tenir avec leur médecin en cas de douleurs ou d œdème des membres inférieurs. Parmi les femmes qui ont reçu des conseils, 98,5% ont déclaré qu elles auraient appelé leur médecin ou seraient allées à l'hôpital en cas de signes cliniques. Seulement 81.5% des femmes qui n avaient pas reçu d information auraient agi de la même manière. Cette différence était statistiquement significative (p <0,001, test exact de Fisher) (40). Si les patientes ne sont pas toutes informées contrairement aux recommandations officielles, une explication possible pourrait être la durée de consultation. Pour un choix et une prescription optimale d une contraception, l OMS recommande un déroulement de la consultation basée en six étapes. C est la méthode BERCER : Bienvenue, Entretien, 26

36 Renseignement, Choix, Explication, Retour (47). Or en 2002, une séance chez les médecins généralistes durait en moyenne 15 min (48). Il est possible que cette durée ne soit pas suffisante pour dépister les antécédents de la patiente, l interroger sur ses souhaits, réaliser l examen clinique et prescrire en donnant toutes les informations nécessaires à la sécurité et à l efficacité de la contraception Facteurs influençant la connaissance - Le type de pilule En avril 2014, le ratio de ventes de COC de 1 ère et 2 ème génération par rapport aux ventes de COC de 3 et 4 ème génération était de 79%/21%. Celui de notre étude est sensiblement le même (78%/22%) (32). Notre étude a montré qu il y avait une différence significative (p<0.05) entre l information reçue par les patientes prenant Diane 35, celles utilisant une pilule de 3 ou 4 ème génération et celle ayant recours à une pilule de 2 ème génération. Les patientes prenant Diane 35 ont toutes eu un score de connaissance à 12/12. L échantillon est petit (n=4) mais ces patientes ont toutes eu une information par leur professionnel de santé : deux patientes ont bénéficié d une information lors de la première prescription uniquement, et deux à chaque renouvellement. Les professionnels de santé sont vigilants à l information du risque TE associé à Diane 35, sûrement parce qu elle faisait partie des pilules incriminées lors de la polémique. Actuellement, elle n a pas d AMM comme contraceptif mais comme traitement de seconde intention dans l acné modéré à sévère. Les patientes utilisant une pilule de 3 ou 4 ème génération sont également mieux informées que les patientes ayant recours à une pilule de 2 ème génération, ce qui est logique quand nous considérons le sur-risque lié aux 3 et 4 ème génération. - Le Tabac En 2010, la prévalence du tabagisme quotidien était de 37% chez les femmes de ans et de 34% chez les femmes de ans (49). Dans notre étude, 33% avaient déclaré fumer quotidiennement. Les patientes consommant occasionnellement des cigarettes n ont pas été comptabilisées comme des patientes tabagiques. Notre population était semblable à la population générale. Etrangement, nos résultats montraient que les patientes consommant du tabac étaient moins bien informées que les patientes ne fumant pas. La différence était significative. 27

37 Les patientes consommant du tabac sous pilule estroprogestative sont pourtant plus à risque d accidents TE. Consommer trois cigarettes par jour multiplie par 3 le risque de pathologies cardiovasculaires chez la femme. Lorsque le tabac est associé à une pilule estroprogestative, ce risque est multiplié par 20 (50). L HAS conseille d être vigilant pour la prescription des COC en association avec le tabac, notamment si les femmes ont plus de 35 ans ou si elles fument plus de 15 cigarettes par jour. Les COC sont contre-indiqués pour les patientes de plus de 35 ans fumant plus de 15 cigarettes par jour (27). Les professionnels de santé devraient être plus vigilants et mieux informés cette catégorie de patientes. Or sur les 33 patientes de notre étude qui fumaient, 45.5 % n avaient pas reçu une information de la part de leur professionnel de santé. Aux Etats Unis, l augmentation du risque de phlébite lié à l association tabac-pilule est connue par 58% des femmes (36). Il semblerait que l information délivrée aux patientes consommant du tabac soit insuffisante. Il faudrait privilégier l information de cette population compte tenu des risques majorés. - Autres facteurs En ce qui concerne les autres facteurs étudiés, notre analyse n a pas permis de montrer de lien significatif avec la connaissance du risque TE. Nous avons seulement pu dégager des tendances. Il serait intéressant de réaliser une étude de plus grande envergure, avec une population représentative de la population générale. Le but serait de dégager un profil précis des patientes ayant une moins bonne connaissance afin de pouvoir mieux les sensibiliser et les informer. o L IMC Notre étude tendait à montrer que les patientes avaient une meilleure connaissance lorsqu elles étaient en surpoids. Or, le risque TE est augmenté chez les patientes ayant un IMC supérieur à 30 kg/m² (27). Les patientes étant en obésité doivent être plus sensibilisées que les femmes de corpulence normale. Cependant, aucune patiente en obésité n a été incluse dans notre étude. Or en France, l IMC moyen pour une femme en âge de procréer est de 23,7, avec 17.3% de femmes en surpoids et 9.9% de femmes en obésité (51). Notre population n était pas représentative de la population générale en ce qui concerne l IMC, ce qui pourrait expliquer l absence de lien retrouvé. 28

38 o Le niveau d étude Même si la différence n était pas significative, plus les femmes avaient un niveau d étude élevé, meilleure était leur connaissance du risque TE. L étude américaine interrogeant des femmes à l université sur leur connaissance de la pilule avait noté un lien significatif avec le niveau d étude (36). Notre population comportait une grande part de femmes ayant fait des études supérieures : 54% contre 39.4% dans la population générale (52). o L âge La connaissance était globalement la même que les femmes soient âgées de moins de 25 ans ou de plus de 25 ans. Nous avons choisi cette limite car c est à partir de cet âge que le recours à la pilule diminue et nous avions ainsi deux échantillons de même taille, ce qui donnait plus de puissance au test statistique. o L expérience d une grossesse Nous avons vu précédemment que notre population était relativement jeune et que les patientes ayant eu au moins un enfant étaient en minorité (37%). Le score de connaissance était légèrement supérieur pour les femmes ayant au moins un enfant. Cela peut s expliquer par le fait que la grossesse et le post-partum sont des périodes à risque TE. Elles doivent avoir reçu une information durant leur grossesse et leur suite de couches, ce qui peut expliquer l écart de connaissance observé. o Les FDR familiaux Les FDR familiaux recherchés étaient les antécédents d accidents TE (phlébite, EP, AVC, IDM), de diabète, de cholestérol ou d HTA dans la famille proche des femmes interrogées, c'est-à-dire chez leurs parents, frères/sœurs et enfants. Cependant, nous avons retrouvé un grand nombre d antécédents familiaux chez les femmes interrogées. Pour les accidents TE, 43% des patientes avaient déclaré avoir au moins une personne de leur famille proche victime d un accident TE, ce qui est nettement supérieur à l incidence dans la population générale. Nous pouvons nous demander si elles n ont pas élargi la question posée à leur famille éloignée. Nos résultats montraient que les patientes ayant des antécédents familiaux de risque TE avaient tendance à avoir une meilleure connaissance du risque TE que les patientes n ayant 29

39 pas d antécédents familiaux particuliers. Bien que non significatif, ce résultat semble logique, mais n a été étudié dans aucune étude auparavant. Les thrombophilies n ont pas été recherchées dans les FDR personnels des femmes interrogées car l existence d une thrombophilie chez une patiente est une contre-indication à la prescription d un COC (27). Certaines études se sont intéressées au dépistage systématique des thrombophilies lors de la prescription de la pilule afin de limiter le risque TE. Aucune n a démontré l efficacité de ce dépistage. L HAS ne recommande donc pas le dépistage systématique avant une primo-prescription de COC. Cependant, «en cas d antécédents familiaux de maladies thromboemboliques veineuses chez des apparentés au 1er degré (parents, frères et sœurs ou enfants) survenus avant l âge de ans, une recherche de thrombophilie avant une prescription de COC peut être envisagée au cas par cas» (53). o Le professionnel de santé prescripteur Les patientes ayant une pilule prescrite par leur médecin généraliste étaient les patientes qui avaient une meilleure connaissance du risque TE. Une des hypothèses avancées seraient que les médecins généralistes voient plus souvent leurs patientes : ils ont tendance à effectuer les prescriptions de contraceptifs pour 6 mois seulement contrairement aux gynécologues et SF dont la prescription est généralement d un an. L information serait donc délivrée plus souvent aux femmes, ce qui pourrait expliquer la différence relevée. o L information donnée par les professionnels de santé Etrangement, les patientes affirmant que leur professionnel de santé ne leur a jamais parlé du risque TE avaient une meilleure connaissance que les femmes déclarant recevoir une information. Cela montre que des facteurs autres que l information par les professionnels de santé influence la connaissance du risque TE. Notre étude a pu en dégager certains, comme le type de pilule utilisé. 3.3 Propositions d amélioration Notre analyse a montré qu il est difficile de conclure à l information systématique ou non des patientes. Cependant, si cette information est reçue, elle n est pas entièrement mémorisée. Seulement 11% des patientes de notre étude déclarent avoir retenu l information reçue en totalité. De plus, il existe une demande importante de la part des 30

40 patientes : 69% ne se sentent pas suffisamment informées. Parmi elles, 93% (n=64) souhaiteraient des informations supplémentaires. Il serait intéressant d étudier quels facteurs peuvent influencer la mémorisation de l information. Nous pouvons également réfléchir à comment informer plus efficacement les patientes. - Plaquettes d information données lors des consultations Notre étude a montré que les patientes bénéficiant d une information la recevait sous forme orale uniquement. Or une information est mieux intégrée si elle est délivrée par écrit. Une plaquette d information très synthétique et claire a été rédigée par l ANSM (30). Elle explique les différents effets indésirables de la pilule et notamment l augmentation du risque TE, ainsi que les principaux signes évocateurs des pathologies TE. Elle donne également des conseils afin de limiter le risque TE. Il semble que cette fiche n ait pas été transmise aux patientes de notre étude, bien qu elle soit en accès libre sur internet. Il serait intéressant de savoir si les professionnels de santé s en servent. Une plus grande diffusion de cette plaquette pourrait améliorer la mémorisation des patientes. Elles pourraient relire l information au calme, à distance de la consultation, ce qui faciliterait l intégration de l information dans sa globalité. - Ordonnances pré-rédigées Une autre solution consisterait à rédiger préalablement des ordonnances expliquant brièvement les signes cliniques devant amener la patiente à consulter en urgence. L information serait ainsi disponible en permanence. - Informations en salle d attente La salle d attente est un lieu propice à la lecture, il serait intéressant de disposer des fiches d information pour les patientes. Elles pourraient poser leurs questions lors du rendez-vous si elles en ont. - Campagnes d information des professionnels de santé et formation continue L étude de F. Vaudaine a montré que pendant la polémique médiatique autour des pilules de 3 et 4 ème génération, 26% des médecins généralistes et 41% des gynécologues obstétriciens n avaient pas consulté les sites de référence d aide à la prescription (HAS, 31

41 ANSM, Vidal). Lorsqu on les interrogeait sur l utilité de ces sites, 45% des médecins généralistes déclaraient ne pas en avoir l utilité car ils connaissaient déjà les recommandations, tout comme 50% des gynécologues (46). Cependant, la mise à jour des recommandations est permanente et obligatoire pour tout professionnel de santé. Il serait intéressant de sensibiliser les professionnels de santé au recours à ces sites de références. De plus, la dernière lettre aux professionnels de santé de l ANSM date de février Une nouvelle campagne d information pourrait être utile afin de rappeler l importance du dépistage des FDR et de l information des patientes. Cela peut aussi être intégré dans la formation continue obligatoire pour tout professionnel de santé (54). 3.4 Forces et faiblesses de l étude - Forces de l étude Un des points forts de notre étude est la taille relativement importante de notre échantillon (n=100), ce qui permet une meilleure représentativité de la population féminine en âge de procréer. De plus, notre étude est multicentrique, nous avons récolté nos questionnaires chez les trois professionnels de santé aptes à prescrire la pilule : les médecins généralistes, les gynécologues et les SF. Il n existe à l heure actuelle que peu d études s intéressant spécifiquement aux connaissances des femmes sur le risque TE. Il est important au regard des évènements liés à la polémique des pilules de 3 ème et 4 ème génération de savoir si les patientes ont une meilleure connaissance, ce qui peut influencer cette connaissance et si elles bénéficient d une meilleure information. De plus, nous avons choisi d interroger les patientes et non les médecins afin d être plus objectif. Notre étude portant sur la connaissance du risque TE, nous avons trouvé plus judicieux de s intéresser à ce que les femmes savaient et avaient retenu plutôt que de demander aux professionnels de santé s ils délivraient l information lors des consultations. 32

42 - Faiblesses de l étude La principale faiblesse de notre étude réside dans le fait que le questionnaire utilisé ait été créé et ne soit pas un questionnaire validé par une étude antérieure. Cependant, les questionnaires utilisés par les autres études ne remplissaient pas les critères définis dans nos objectifs. Nous avons pris le soin de le tester préalablement sur un échantillon de patientes répondant aux critères d inclusion avant de l utiliser pour notre étude. Il existe également des biais et des facteurs de confusion que nous n avons pu écarter. Tout d abord, nous avons un biais de mémorisation. En effet, nous avons interrogé les femmes sur leurs échanges avec les professionnels de santé lors des consultations antérieures, notamment leur première consultation de contraception. Cette consultation datant parfois de plusieurs années, il est possible que leurs souvenirs aient été altérés. Les questionnaires sont anonymes et auto-déclaratifs, nous ne pouvons donc pas vérifier que les patientes aient répondu honnêtement à nos questions. De plus, notre questionnaire portant sur des connaissances médicales, il est possible que des femmes ayant une profession médicale aient plus de connaissances que les autres. Nous avons tout de même tenu à les inclure afin d avoir un échantillon le plus représentatif possible de la population générale. Il existe enfin un biais de sélection car nous avons exclu de notre étude les patientes ne sachant pas lire et écrire le français. Cela biaise l étude en ce qui concerne le niveau socioéconomique, ce qui peut expliquer le fait que peu de femmes ayant participé à notre étude ait un niveau scolaire en dessous du baccalauréat. 33

43 CONCLUSION Lors de la prescription d une pilule estroprogestative, l HAS et l ANSM recommandent aux professionnels de santé d informer toute patiente du risque TE majoré et des signes cliniques évocateurs de pathologies TE devant les amener à consulter rapidement. Ainsi nous avons voulu décrire le niveau de connaissance du risque TE chez les femmes sous COC. Nous avons également essayé de savoir si la pilule était banalisée par les patientes, si cela influençait leur niveau de connaissance et quels étaient les autres facteurs entrant en compte. Enfin, nous nous sommes intéressés à l information donnée par les professionnels de santé. Plus de la moitié des femmes de notre échantillon ne savaient pas que la prise de pilule était associée à une augmentation du risque TE. Elles étaient toutes aussi nombreuses à ignorer les signes cliniques des principales pathologies TE. Globalement, seulement 30% des patientes avaient une bonne connaissance du risque TE. Plusieurs études internationales ont également conclu que la connaissance des femmes concernant le risque TE était insuffisante. Nous notons cependant l absence d études à grande échelle dans la littérature française. Seules des thèses ont été retrouvées. Parallèlement, notre travail s est intéressé au comportement des femmes vis-à-vis de la pilule : nous avons cherché à savoir si elles la considéraient comme un médicament. C était le cas pour 64% des femmes mais seulement 95% pensaient à la citer quand nous les interrogions sur les médicaments récemment pris. Notre étude n a pas permis d établir de lien entre banalisation de la pilule et connaissance du risque TE. Cependant, nous avons observé une différence significative entre la connaissance des patientes fumeuses et celles non fumeuses. Les patientes consommant du tabac sont moins bien informées du risque TE alors qu elles sont plus concernées. Le manque de connaissance des femmes peut s expliquer par le manque d informations données par les professionnels : seulement 54% des femmes déclaraient avoir été informées par leur professionnel de santé. Aucun lien significatif entre les deux n a été retrouvé. Il serait intéressant d élaborer une étude nationale afin d établir précisément quelles sont les connaissances des femmes, quelles sont les pratiques des professionnels de santé et quels facteurs sont susceptibles d influencer cette connaissance. 34

44 Enfin, notre travail a mis en évidence un besoin d information de la part des patientes : 63% ne se sentaient pas assez informées et 93% d entre elles souhaiteraient des informations supplémentaires. Il serait judicieux de favoriser l information écrite en utilisant la plaquette éditée par l ANSM sur le risque TE associé à la pilule estroprogestative. L instauration d ordonnances pré-éditées expliquant aux femmes quand consulter en urgence peut également être une solution. Il est nécessaire que les professionnels de santé soient à l écoute des recommandations officielles. La formation continue est essentielle pour maintenir à jour leurs connaissances. Cependant, si les patientes semblent ne pas connaitre suffisamment les risques des COC, il serait pertinent de les sensibiliser également sur les avantages de ce moyen de contraception. En effet, les études réalisées concluent souvent à un manque de connaissance global, que ce soit à propos des avantages ou des effets indésirables. La pilule estroprogestative a de nombreux côtés positifs comme la diminution des dysménorrhées ou du risque de cancer de l ovaire (11). Informer les patientes ne doit pas revenir à les effrayer. Notre rôle de professionnel de santé est fondamental : il s agit de donner les informations nécessaires aux femmes pour qu elles puissent utiliser la pilule en toute sécurité. 35

45 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1. Ordre des sages-femmes. Référentiel métier et compétences des sages-femmes. Ordre des sages-femmes [en ligne] 2010 [consulté le 16/01/2016]. Disponible à partir de URL: 2. Bajos N, Rouzaud-Cornabas M, Panjo H, Bohet A, Moreau C et l équipe Fécond. La crise de la pilule en France : vers un nouveau modèle contraceptif? INED [en ligne] 2014 [consulté le 12/01/2016]. Disponible à partir de URL: ule.fr.pdf 3. Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé. Lettres aux professionnels de santé : Contraceptifs hormonaux combinés : rester conscient des différences entre les spécialités face au risque thromboembolique, de l'importance des facteurs de risque individuels, et être attentif aux manifestations cliniques. ANSM [en ligne] 2014 [consulté le 12/01/2016]. Disponible à partir de URL: 4. Haute Autorité de Santé. Document de synthèse : Méthodes contraceptives : Focus sur les méthodes les plus efficaces disponibles. HAS [en ligne] 2015 [consulté le 12/01/2016]. Disponible à partir de URL: 5. Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé. Contraceptifs oraux commercialisés en France au 1 er janvier HAS [en ligne] 2015 [consulté le 12/01/2016]. Disponible à partir de URL: c pdf 6. Grindlay K, Burns B, Grossman D. Prescription requirements and over-the-counter access to oral contraceptives: a global review. Contraception 2013 jul;88(1): Grossma D, Grindlay K, Rick L, Potter EP, Trussell J, Blanchard K. Interest in over-the-counter access to oral contraceptives among women in the United States. Contraception 2013 oct;88(4):

46 8. Grossman D, Fernandez L, Hopkins K, Amastae J, Potter JE. Perceptions of the safety of oral contraceptives among a predominantly Latina population in Texas. Contraception 2010 mar;81(3): République Française. Article R modifié par Décret n du 16 octobre art. 2. Légifrance [en ligne] 2013 [consulté le 27/01/2016]. Disponible à partir de URL: &cidTexte=LEGITEXT Répertoire des Spécialités Pharmaceutiques. Résumé des caractéristiques du Produit : Leeloo. ANSM [en ligne] 2012 [consulté le 12/01/2016]. Disponible à partir de URL: Serfaty D, Boutet G, Lansac J, Lopès P. Cancers et pilule : réponse des CNGOF, FNCGM et SFG aux déclarations du CIRC. Gynecol Obstet Fertil 2006;34(2): Laveissière MN, Pélissier C, Lê MG. La contraception orale en France en 2001 : résultats d une enquête par sondage portant sur 3609 femmes âgées de 15 à 45 ans. Gynecol Obstet Fertil 2003;31: Gronier-Gouvernel H, Robin G. Risques cardiovasculaires de la contraception orale estro-progestative : au-delà de la polémique. Gynecol Obstet Fertil 2014;42: Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé. Questions Réponses pilule contraceptive. ANSM [en ligne] 2013 [consulté le 12/01/2016]. Disponible à partir de URL: de91.pdf 15. Lidegaard Ø, Løkkegaard E, Jensen A, Skovlund CW, Keiding N. Thrombotic stroke and myocardial infarction with hormonal contraception. N Engl J Med 2012;366(24): World Health Organization Collaborative Study of Cardiovascular Disease and Steroid Hormone Contraception. Venous thromboembolic disease and combined oral contraceptives: results of international multicentre case-control study. Lancet 1995 dec;346(8990):

47 17. Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé. Contraceptifs oestroprogestatifs de 3ème génération et risque thromboembolique veineux. [consulté le 12/01/2016] Disponible à partir de URL: Commission de la Transparence. Réévaluation des contraceptifs oraux de 3 ème génération. HAS [en ligne] 2007 [consulté le 12/01/16]. Disponible à partir de URL: Bajos N, Bohet A, Le Guen M, Moreau C et l équipe de l enquête Fecond. La contraception en France : nouveau contexte, nouvelles pratiques? INED [en ligne] 2012 [consulté le 12/01/2016]. Disponible à partir de URL: Haute Autorité de Santé. Contraceptifs oraux estroprogestatifs et risque de thrombose veineuse - Point d'information. [consulté le 12/01/2016] Disponible à partir de URL: Lidegaard Ø, Nielsen LH, Skovlund CW, Skjeldestad FE, Løkkegaard E. Risk of venous thromboembolism from use of oral contraceptives containing different progestogens and oestrogen doses: Danish cohort study, BMJ 2011 Oct;343:d Haute Autorité de Santé. Bon usage du médicament - Contraceptifs oraux estroprogestatifs : préférez les «pilules» de 1re ou 2e génération. HAS [en ligne] 2012 [consulté le 12/01/2016]. Disponible à partir de URL: Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé. Contraceptifs oraux combinés (COC) et risque de thrombose veineuse : Préférer les pilules de deuxième génération contenant du lévonorgestrel - Information destinée aux prescripteurs. [consulté le 12/01/2016] Disponible à partir de URL: 38

48 24. European Medecines Agency. Benefits of combined hormonal contraceptives (CHCs) continue to outweigh risks CHMP endorses PRAC recommendation. EMA [en ligne] 2013 [consulté le 12/01/2016]. Disponible à partir de URL: WC pdf 25. Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé. Diane 35 et ses génériques : point de situation. [consulté le 12/01/2016] Disponible à partir de URL: Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé. Lettre aux professionnels de Santé - Diane 35 et ses génériques (acétate de cyprotérone 2 mg et éthinylestradiol 35 g) : Remise sur le marché français avec restriction de l indication, modification des contre-indications et renforcement des mises en garde. [consulté le 12/01/2016] Disponible à partir de URL: Haute Autorité de Santé. Fiche mémo : Contraception chez la femme à risque cardiovasculaire. HAS [en ligne] 2013 [consulté le 13/01/2016] Disponible à partir de URL: Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé. Document d aide à la prescription : Contraceptifs Hormonaux Combinés. ANSM [en ligne] 2014 [consulté le 12/01/2016]. Disponible à partir de URL: Haute Autorité de Santé. Aide à la décision médicale partagée : Aider la personne à choisir une contraception adaptée. HAS [en ligne] 2014 [consulté le 13/01/2016]. Disponible à partir de URL: Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé. Vous et vos contraceptifs oestroprogestatifs. ANSM [en ligne] 2013 [consulté le 13/01/2016]. Disponible à partir de URL: 39

49 31. Haute Autorité de Santé. Aide à la décision médicale partagée : Choisir sa contraception avec un professionnel de santé. HAS [en ligne] 2014 [consulté le 13/01/2016]. Disponible à partir de URL: Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé. Evolution de l utilisation en France des Contraceptifs Oraux Combinés (COC) et autres contraceptifs de janvier 2013 à avril ANSM [en ligne] 2014 [consulté le 13/01/2016]. Disponible à partir de URL: Pozzi-Gaudina S, Deffieux X, Davitian C, Guerred N, Fauchere P, Baclef F et al. Enquête concernant le retentissement des alertes médiatiques sur la pilule. La Revue Sage-Femme 2015 ;14 : Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé. Impact de la modification récente des méthodes de contraception en France sur la survenue d embolies pulmonaires chez les femmes de 15 à 49 ans. ANSM [en ligne] 2014 [consulté le 13/01/2016]. Disponible à partir de URL: Bonassi M, Roberto de Melo N, Prota FE, Pereira Lopes G, Megale A. Women's knowledge of health effects of oral contraceptives in five Brazilian cities. Contraception 2012 dec;86(6): Bryden PJ, Fletcher P. Knowledge of the risks and benefits associated with oral contraception in a university-aged sample of users and non-users. Contraception 2001 Apr;63(4): Masse AL. Evaluation de l adéquation entre la prescription d une contraception hormonale combinée et le profil cardiovasculaire des patientes, à partir des références de l HAS et de l ANSM. Th D Méd, Lyon; Gallo MF, Lopez LM, Grimes DA, Schulz KF,Helmerhorst FM. Combination contraceptives: effects on weight. Cochrane Database of Syst Rev 2008 oct;(4):cd Gilliam ML, Knnight S, McCarthy M. Importance and knowledge of oral contraceptives in antepartum, low-income, African American adolescents. JPAG 2003 dec;16(6):

50 40. Gaudet LM, Kives S, Hahn PM, Reid RL. What women believe about oral contraceptives and the effect of counseling jan;69(1): Haute Autorité de Santé. Fiche Mémo : Contraception chez la femme en postpartum. HAS [en ligne] 2015 [Consulté le 5/02/2016]. Disponible à partir de URL: Baum S, Burns B, Davis L, Yeung M, Scott C, Grindlay K et al. Perspectives among a diverse sample of women on the possibility of obtaining oral contraceptives over the counter: a qualitative study. Women's Health Issues 2016;26(2): Grillo F, Cadot E, Parizot I, Chauvin P. Absence de suivi gynécologique régulier en région parisienne : un cumul d inégalités individuelles et territoriales? Rev Epodémiol Santé 2008;56:S Serfaty D. La pilule en vente libre : est-ce envisageable actuellement en France? Gynecol Obstet Fertil 2015:43; République Française. Article L du Code de la Santé Publique. Légifrance [en ligne] 2016 [consulté le 6/02/2016]. Disponible à partir de URL: &idArticle=LEGIARTI &dateTexte=&categorieLien=cid 46. Vaudaine F. Evaluation des pratiques de prescription de pilules oestro-progestatives par les médecins généralistes et gynécologues de Lyon suite aux recommandations de l HAS et l ANSM de décembre Th D Méd, Lyon; Institut National de Prévention et d Education pour la Santé. Comment aider une femme à choisir sa contraception? INPES [en ligne] 2013 [consulté le 6/02/2016]. Disponible à partir de URL: Direction des Etudes, de le Recherche, de l Evaluation et des Statistiques. La durée des séances des médecins généralistes. Etudes et résultats 2006 Avr; Beck F, Guignard R, Richard JB, Wilquin JL, Patrick Peretti-Watel P. Augmentation récente du tabagisme en France : principaux résultats du Baromètre santé, France, Bull Epidémiol Hebdo 2011;20-21: Elalamy I. Pilule et tabac : les risques d un mauvais mariage et d une double peine. J Mal Vasc 2012 Mar;37(2):41. 41

51 51. Blondel B, Kermarrec M. Enquête Nationale Périnatale 2010 : les naissances en 2010 et leur évolution depuis Inserm [en ligne] 2011 [consulté le 6/02/2016]. Disponible à partir de URL: Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques. Niveau de diplôme selon l âge en [consulté le 6/02/2016] Disponible à partir de URL: Haute autorité de Santé. Dépistage systématique de la thrombophilie avant une primo prescription de contraception hormonale combinée. HAS [en ligne] 2015 [consulté le 6/02/20016]. Disponible à partir de URL: Haute Autorité de Santé. Loi relative au dispositif du DPC. [consulté le 7/02/2016] Disponible à partir de URL: 42

52 ANNEXES Annexe I : Questionnaire d étude Annexe II : Protocole de recherche Annexe III : «Vous et vos contraceptifs hormonaux», ANSM 43

53 Annexe I : Questionnaire d étude

54

55 Annexe II : Protocole de recherche (dernière modification :1/06/2015)

56

57 Annexe III : «Vous et et vos contraceptifs oestroprogestatifs» ANSM

Contraception après 40 ans

Contraception après 40 ans Contraception après 40 ans Stratégies de choix des méthodes contraceptives chez la femme. Recommandations pour la pratique clinique Décembre 2004. ANAES/AFSSAPS Un vaste choix contraceptif Contraception

Plus en détail

P.S.E. 1 ère situation d évaluation

P.S.E. 1 ère situation d évaluation Lycée X Ville Session 201 P.S.E. 1 ère situation d évaluation Première Bac Professionnel Spécialité du diplôme Académie de Nancy-Metz Durée : 55 minutes NOM :. Prénom :. NOTE : / 18 NOTE : / 09 FOLIO :

Plus en détail

Une forte dynamique des prescriptions de ces nouveaux anti-coagulants oraux

Une forte dynamique des prescriptions de ces nouveaux anti-coagulants oraux 27 novembre 2013 Nouveaux anti-coagulants oraux : une étude de l Assurance Maladie souligne la dynamique forte de ces nouveaux médicaments et la nécessité d une vigilance accrue dans leur utilisation Les

Plus en détail

Fibrillation atriale chez le sujet âgé

Fibrillation atriale chez le sujet âgé Dr Benoit Blanchard LE HAVRE Le 18 MARS 2014 Fibrillation atriale chez le sujet âgé Le plus fréquent des trouble du rythme cardiaque, 750,000 personnes atteintes de FA en France, 100,000 nouveaux cas chaque

Plus en détail

Maternité et activités sportives

Maternité et activités sportives Maternité et activités sportives L obstétricien est de plus en plus souvent interrogé sur les avantages et les risques de maintenir ou de débuter une APS ou de loisir pendant la grossesse. Transformations

Plus en détail

PRINTEMPS MEDICAL DE BOURGOGNE ASSOCIATIONS ANTIAGREGANTS ET ANTICOAGULANTS : INDICATIONS ET CONTRE INDICATIONS

PRINTEMPS MEDICAL DE BOURGOGNE ASSOCIATIONS ANTIAGREGANTS ET ANTICOAGULANTS : INDICATIONS ET CONTRE INDICATIONS PRINTEMPS MEDICAL DE BOURGOGNE ASSOCIATIONS ANTIAGREGANTS ET ANTICOAGULANTS : INDICATIONS ET CONTRE INDICATIONS Dr Mourot cardiologue Hôpital d Auxerre le 31 mars 2012 PLAN DE LA PRESENTATION ASSOCIATION

Plus en détail

Des soins après avortement : Amis des Jeunes. Cartes à conseils 1-6

Des soins après avortement : Amis des Jeunes. Cartes à conseils 1-6 Des soins après avortement : Amis des Jeunes Cartes à conseils 1-6 SAA: Avant l intervention Accueillir cordialement la cliente et la mettre à l aise Garantir la confidentialité et l intimité Prendre les

Plus en détail

ntred 2007 Résultats de l étude Description des personnes diabétiques

ntred 2007 Résultats de l étude Description des personnes diabétiques Résultats de l étude ntred 2007 EÉCHANTILLON NATIONAL TÉMOIN REPRÉSENTATIF DES PERSONNES DIABÉTIQUES Le diabète est une maladie chronique de plus en plus fréquente, qui touche en France plus de 2 millions

Plus en détail

LA CONTRACEPTION SUR L INFORMATION REÇUE EN

LA CONTRACEPTION SUR L INFORMATION REÇUE EN LA CONTRACEPTION 1 SATISFACTION DES PATENTES SUR L INFORMATION REÇUE EN POST PARTUM INTRODUCTION Contexte : 2 Élargissement des compétences de SF (contraception & gynécologie de prévention) (1) Rôle dans

Plus en détail

N.-B. 18 à 34 24,3 28,1 20,1 24,4. 35 à 54 36,7 23,0 31,6 49,3 55 à 64 18,7 18,7 21,3 16,9 65 et plus 20,3 30,2 26,9 9,4

N.-B. 18 à 34 24,3 28,1 20,1 24,4. 35 à 54 36,7 23,0 31,6 49,3 55 à 64 18,7 18,7 21,3 16,9 65 et plus 20,3 30,2 26,9 9,4 Profil démographique 1 18 à 34 24,3 28,1 20,1 24,4 Groupe d âge 35 à 54 36,7 23,0 31,6 49,3 55 à 64 18,7 18,7 21,3 16,9 65 et plus 20,3 30,2 26,9 9,4 Sexe Niveau de scolarité Homme 48,0 40,5 47,8 52,3

Plus en détail

Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve

Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve COFER, Collège Français des Enseignants en Rhumatologie Date de création du document 2010-2011 Table des matières ENC :...3 SPECIFIQUE :...3 I Différentes

Plus en détail

Plan. Introduction. Les Nouveaux Anticoagulants Oraux et le sujet âgé. Audit de prescription au Centre Hospitalier Geriatrique du Mont d Or

Plan. Introduction. Les Nouveaux Anticoagulants Oraux et le sujet âgé. Audit de prescription au Centre Hospitalier Geriatrique du Mont d Or Plan Introduction Les Nouveaux Anticoagulants Oraux et le sujet âgé Audit de prescription au Centre Hospitalier Geriatrique du Mont d Or Introduction NACO: une actualité brûlante! AVK: Plus forte incidence

Plus en détail

Projet de grossesse : informations, messages de prévention, examens à proposer

Projet de grossesse : informations, messages de prévention, examens à proposer DOCUMENT D INFORMATION POUR LES PROFESSIONNELS Projet de grossesse : informations, messages de prévention, examens à proposer Septembre 2009 DÉFINITION ET OBJECTIF Dès lors qu ils expriment un projet de

Plus en détail

Évaluation du risque cardiovasculaire dans le contexte de l hypertension artérielle et de son traitement

Évaluation du risque cardiovasculaire dans le contexte de l hypertension artérielle et de son traitement Évaluation du risque cardiovasculaire dans le contexte de l hypertension artérielle et de son traitement DIU HTA François Gueyffier Service de pharmacologie clinique UMR CNRS 5558 CIC 201, LYON francois.gueyffier@chu-lyon.fr

Plus en détail

EVALUATION DES TECHNOLOGIES DE SANTÉ ANALYSE MÉDICO-ÉCONOMIQUE. Efficacité et efficience des hypolipémiants Une analyse centrée sur les statines

EVALUATION DES TECHNOLOGIES DE SANTÉ ANALYSE MÉDICO-ÉCONOMIQUE. Efficacité et efficience des hypolipémiants Une analyse centrée sur les statines EVALUATION DES TECHNOLOGIES DE SANTÉ ANALYSE MÉDICO-ÉCONOMIQUE Efficacité et efficience des hypolipémiants Une analyse centrée sur les statines Juillet 2010 Mise à jour Septembre 2010 1 Le rapport complet

Plus en détail

RÉFÉRENCES ET RECOMMANDATIONS MEDICALES

RÉFÉRENCES ET RECOMMANDATIONS MEDICALES CHAPITRE VI RÉFÉRENCES ET RECOMMANDATIONS MEDICALES I - Situation juridique La notion de références médicales opposables (RMO) est apparue dans la convention nationale des médecins de 1993. La réforme

Plus en détail

Télé-expertise et surveillance médicale à domicile au service de la médecine générale :

Télé-expertise et surveillance médicale à domicile au service de la médecine générale : Télé-expertise et surveillance médicale à domicile au service de la médecine générale : Docteur DARY Patrick, Cardiologue, Praticien Hospitalier Centre Hospitalier de St YRIEIX - Haute Vienne 87500 Situé

Plus en détail

ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE

ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE PRISE EN CHARGE SYSTÉMATISÉE DES PERSONNES ATTEINTES D HYPERTENSION ARTÉRIELLE SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE 23 ÉVALUATION DE

Plus en détail

Les nouveaux anticoagulants oraux, FA et AVC. Docteur Thalie TRAISSAC Hôpital Saint André CAPCV 15 février 2014

Les nouveaux anticoagulants oraux, FA et AVC. Docteur Thalie TRAISSAC Hôpital Saint André CAPCV 15 février 2014 Les nouveaux anticoagulants oraux, FA et AVC Docteur Thalie TRAISSAC Hôpital Saint André CAPCV 15 février 2014 Un AVC toutes les 4 minutes 1 130 000 AVC par an en France 1 770 000 personnes ont été victimes

Plus en détail

Les nouveaux anticoagulants oraux (NAC)

Les nouveaux anticoagulants oraux (NAC) Les nouveaux anticoagulants oraux (NAC) Dr Jean-Marie Vailloud Cardiologue libéral/ salarié (CHU/clinique) Pas de lien d'intérêt avec une entreprise pharmaceutique Adhérent à l'association Mieux Prescrire

Plus en détail

La planification familiale

La planification familiale La planification familiale après l avortement spontané ou provoqué Introduction Les grossesses non désirées sont l une des principales raisons pour lesquelles les femmes choisissent d avorter. Beaucoup

Plus en détail

Pharmacovigilance des nouveaux anticoagulants oraux

Pharmacovigilance des nouveaux anticoagulants oraux Pharmacovigilance des nouveaux anticoagulants oraux Dr A.Lillo-Le Louët, Centre Régional de Pharmacovigilance (CRPV) Paris-HEGP Avec avec Dr P.Lainé, CRPV - Angers Préambule Directeur du Centre Régional

Plus en détail

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86 LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : ÉTABLISSEMENT DE LIENS ENTRE LES PERSONNES CHEZ QUI UN DIAGNOSTIC D INFECTION À VIH A ÉTÉ POSÉ ET LES SERVICES DE SOINS ET DE TRAITEMENT

Plus en détail

L obésité et le diabète de type 2 en France : un défi pour la prochaine décennie. DANIEL RIGAUD CHU de Dijon

L obésité et le diabète de type 2 en France : un défi pour la prochaine décennie. DANIEL RIGAUD CHU de Dijon L obésité et le diabète de type 2 en France : un défi pour la prochaine décennie DANIEL RIGAUD CHU de Dijon 46 Obésité : définition L obésité est définie comme un excès de masse grasse associée à un surcroît

Plus en détail

Nouveaux anticoagulants oraux : aspects pratiques

Nouveaux anticoagulants oraux : aspects pratiques Nouveaux anticoagulants oraux : aspects pratiques Christelle MARQUIE CHRU de Lille Clinique de Cardiologie L i l l e 2 Université du Droit et de la Santé Les NOAG: QCM 1. ont les mêmes indications que

Plus en détail

Femmes, prenez soin de votre cœur! LIVRET DE PREVENTION

Femmes, prenez soin de votre cœur! LIVRET DE PREVENTION LIVRET DE PREVENTION Femmes, prenez soin de votre cœur! TOUT SAVOIR SUR LA SANTE DU CŒUR DES FEMMES, par la Fondation Cœur et Artères, reconnue d utilité publique Introduction Ce livret s adresse à toutes

Plus en détail

{ Introduction. Proposition GIHP 05/12/2014

{ Introduction. Proposition GIHP 05/12/2014 Etude descriptive des accidents hémorragiques sous Nouveaux Anticoagulants Oraux au Service d Accueil des Urgences du CHU de Besançon entre janvier 2012 et janvier 2014 { Dr Claire KANY SAMU Besançon KEPKA

Plus en détail

MIEUX COMPRENDRE CE QU EST UN ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL AVC

MIEUX COMPRENDRE CE QU EST UN ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL AVC MIEUX COMPRENDRE CE QU EST UN ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL AVC SOMMAIRE UN QUIZ POUR FAIRE UN POINT SUR MES CONNAISSANCES Un quiz pour faire un point sur mes connaissances 3 Vrai Faux Qu est-ce que l on

Plus en détail

Gyselle 20/30 SPIRIG HEALTHCARE

Gyselle 20/30 SPIRIG HEALTHCARE Gyselle 20/30 SPIRIG HEALTHCARE OEMéd Qu est-ce que Gyselle 20/Gyselle 30 et quand doit-il être utilisé? Gyselle 20/Gyselle 30 est un médicament anticonceptionnel hormonal, appelé contraceptif oral ou

Plus en détail

ALTO : des outils d information sur les pathologies thromboemboliques veineuses ou artérielles et leur traitement

ALTO : des outils d information sur les pathologies thromboemboliques veineuses ou artérielles et leur traitement Communiqué de presse Bayer HealthCare S.A.S. Parc Eurasanté 220, avenue de la Recherche 59120 LOOS France Tel.+333 28 16 34 00 www.bayerhealthcare.fr Favoriser l observance avec ALTO : l engagement de

Plus en détail

PLEINS FEUX SUR LE RC EXAMENS SYSTEMATIQUES ET PREVENTION

PLEINS FEUX SUR LE RC EXAMENS SYSTEMATIQUES ET PREVENTION PLEINS FEUX SUR LE RC SFMG - 2009 EXAMENS SYSTEMATIQUE ET PREVENTION est le résultat de consultation le plus fréquemment relevé par les médecins généralistes de l OMG. Voir là. Pour mieux vous familiariser

Plus en détail

QU EST-CE QUE LA PROPHYLAXIE?

QU EST-CE QUE LA PROPHYLAXIE? QU EST-CE QUE LA PROPHYLAXIE? TABLES DES MATIÈRES Publié par la Fédération mondiale de l hémophilie (FMH) Fédération mondiale de l hémophilie, 2014 La FMH encourage la traduction et la redistribution de

Plus en détail

Le cœur et les artères des femmes sont en danger

Le cœur et les artères des femmes sont en danger Le cœur et les artères des femmes sont en danger Dossier de presse Contact Luc-Michel Gorre Association de Cardiologie Nord Pas de Calais Coordination et Communication 03 20 21 07 58 06 16 48 13 35 luc-michel.gorre@orange.fr

Plus en détail

Les Jeudis de l'europe

Les Jeudis de l'europe LE DIABETE SUCRE EST DEFINI EN DEHORS DE TOUT EPISODE DIABETOGENE : 1.26 g/l SOIT 7 mmol/l PREVALENCE DU DIABETE DE TYPE 2 EN FRANCE METROPOLITAINE 3.4 % AGE = 63 ANS HOMMES = 54% 25% > 75 ans OUTRE MER

Plus en détail

1 - Que faut-il retenir sur les anticoagulants oraux?

1 - Que faut-il retenir sur les anticoagulants oraux? La nouvelle convention pharmaceutique offre l opportunité aux pharmaciens d accompagner les patients traités par anticoagulants oraux au long cours afin de prévenir les risques iatrogéniques. Les anticoagulants

Plus en détail

Vous et votre traitement anticoagulant par AVK (antivitamine K)

Vous et votre traitement anticoagulant par AVK (antivitamine K) Ce carnet a été réalisé sous la coordination de l Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). Vous et votre traitement anticoagulant par AVK (antivitamine K) Carte à découper

Plus en détail

TITRE : «Information et consentement du patient en réadaptation cardiovasculaire»

TITRE : «Information et consentement du patient en réadaptation cardiovasculaire» TITRE : «Information et consentement du patient en réadaptation cardiovasculaire» MC Iliou, R Brion, C Monpère, B Pavy, B Vergès-Patois, G Bosser, F Claudot Au nom du bureau du GERS Un programme de réadaptation

Plus en détail

IMPORTANT : VEUILLEZ LIRE ATTENTIVEMENT

IMPORTANT : VEUILLEZ LIRE ATTENTIVEMENT IMPORTANT : VEUILLEZ LIRE ATTENTIVEMENT PARTIE III : RENSEIGNEMENTS POUR LE CONSOMMATEUR PROMETRIUM Progestérone en capsules Le présent dépliant constitue la troisième et dernière partie de la «monographie

Plus en détail

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE SOURCES : ligues reins et santé A LA BASE, TOUT PART DES REINS Organes majeurs de l appareil urinaire, les reins permettent d extraire les

Plus en détail

L hôpital de jour ( HDJ ) en Hôpital général Intérêt d une structure polyvalente? Dr O.Ille Centre hospitalier Mantes la Jolie, Yvelines

L hôpital de jour ( HDJ ) en Hôpital général Intérêt d une structure polyvalente? Dr O.Ille Centre hospitalier Mantes la Jolie, Yvelines L hôpital de jour ( HDJ ) en Hôpital général Intérêt d une structure polyvalente? Dr O.Ille Centre hospitalier Mantes la Jolie, Yvelines Hôpital de jour (HDJ) Permet des soins ou examens nécessitant plateau

Plus en détail

PROGRESSEZ EN SPORT ET EN SANTÉ. Mieux vivre avec ma maladie chronique, Me soigner par l activité physique Programmes Santé

PROGRESSEZ EN SPORT ET EN SANTÉ. Mieux vivre avec ma maladie chronique, Me soigner par l activité physique Programmes Santé PROGRESSEZ EN SPORT ET EN SANTÉ Mieux vivre avec ma maladie chronique, Me soigner par l activité physique Programmes Santé À chacun son stade! Votre profil est unique, votre réponse à l exercice physique

Plus en détail

La mienne est. La mienne est. en comprimés

La mienne est. La mienne est. en comprimés La mienne est dans mon bras La mienne est au cuivre La mienne est en latex La mienne est sans ordonnance La mienne dure 3 ans La mienne n est pas contraignante La mienne est remboursée La mienne est en

Plus en détail

Les anticoagulants. PM Garcia Sam Hamati. sofomec 2008

Les anticoagulants. PM Garcia Sam Hamati. sofomec 2008 Les anticoagulants PM Garcia Sam Hamati sofomec 2008 1 Les anticoagulants sofomec 2008 point de vue HAS AVK = 13% des hospitalisations pour accidents iatrogènes 17 000 hospitalisations / an /France pas

Plus en détail

Les jeunes non mariés

Les jeunes non mariés Les jeunes non mariés et les grossesses non désirées Introduction Il est important de veiller à ce que les jeunes non mariés disposent d informations et de services de contraception. Les grossesses non

Plus en détail

Livret des nouveaux anticoagulants oraux. Ce qu il faut savoir pour bien gérer leur utilisation

Livret des nouveaux anticoagulants oraux. Ce qu il faut savoir pour bien gérer leur utilisation Livret des nouveaux anticoagulants oraux Ce qu il faut savoir pour bien gérer leur utilisation DONNÉES DU PATIENT Nom Adresse Tél MÉDECIN TRAITANT Nom Adresse Tél SPÉCIALISTE Nom Hôpital Tél MÉDICAMENT

Plus en détail

La prise en charge de votre maladie, l accident vasculaire cérébral

La prise en charge de votre maladie, l accident vasculaire cérébral G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E La prise en charge de votre maladie, l accident vasculaire cérébral Vivre avec un accident vasculaire cérébral Octobre 2007 Pourquoi ce guide? Votre

Plus en détail

La prise en charge de l AVC ischémique à l urgence

La prise en charge de l AVC ischémique à l urgence La prise en charge de l AVC ischémique à l urgence Nathalie Bourdages, inf., B. Sc., conseillère en soins infirmiers, Direction des soins infirmiers et des regroupement clientèles, Centre hospitalier de

Plus en détail

Suivi de la grossesse et orientation des femmes enceintes en fonction des situations à risque identifiées

Suivi de la grossesse et orientation des femmes enceintes en fonction des situations à risque identifiées Suivi de la grossesse et orientation des femmes enceintes en fonction des situations à risque identifiées Grossesse a priori «normale» Quelle prise en charge? Sécurité médicale RPC EBM Opinion des usagers

Plus en détail

Contraception hormonale en périménopause l antidote à bien des maux

Contraception hormonale en périménopause l antidote à bien des maux L A C O N T R A C E P T I O N E N É V O L U T I O N Contraception hormonale en périménopause l antidote à bien des maux par Chantal Marquis «J ai 48 ans, j ai des chaleurs, je dors peu et j ai des saignements

Plus en détail

Migraine et Abus de Médicaments

Migraine et Abus de Médicaments Migraine et Abus de Médicaments Approches diagnostiques et thérapeutiques des Céphalées Chroniques Quotidiennes Pr D. DEPLANQUE Département de Pharmacologie médicale EA 1046, Institut de Médecine Prédictive

Plus en détail

NOTICE : INFORMATION DE L UTILISATEUR. JAYDESS 13,5 mg, système de diffusion intra-utérin. Lévonorgestrel

NOTICE : INFORMATION DE L UTILISATEUR. JAYDESS 13,5 mg, système de diffusion intra-utérin. Lévonorgestrel NOTICE : INFORMATION DE L UTILISATEUR JAYDESS 13,5 mg, système de diffusion intra-utérin Lévonorgestrel Ce médicament fait l objet d une surveillance supplémentaire qui permettra l identification rapide

Plus en détail

PREMIERE CAUSE DE MORTALITE: 180.000/an

PREMIERE CAUSE DE MORTALITE: 180.000/an DEFINITION APPAREIL CARDIO-VASCULAIRE Buts : apporter aux organes ce dont ils ont besoin(o2 ) eliminer les déchets(co2.) APPAREIL : Pompe=cœur Tuyaux=artéres/veines PREMIERE CAUSE DE MORTALITE: 180.000/an

Plus en détail

RELPAX. hydrobromure d élétriptan

RELPAX. hydrobromure d élétriptan RELPAX hydrobromure d élétriptan * Pharmacocinétique * Toxicologie * Formulation galénique * Essais cliniques * Conclusion * Pharmacocinétique * Toxicologie * Formulation galénique * Essais cliniques *

Plus en détail

Principe d un test statistique

Principe d un test statistique Biostatistiques Principe d un test statistique Professeur Jean-Luc BOSSON PCEM2 - Année universitaire 2012/2013 Faculté de Médecine de Grenoble (UJF) - Tous droits réservés. Objectifs pédagogiques Comprendre

Plus en détail

TRAITEMENT HORMONAL SUBSTITUTIF DE LA MENOPAUSE. RISQUES ET BENEFICES SFAR Rachida.

TRAITEMENT HORMONAL SUBSTITUTIF DE LA MENOPAUSE. RISQUES ET BENEFICES SFAR Rachida. TRAITEMENT HORMONAL SUBSTITUTIF DE LA MENOPAUSE. RISQUES ET BENEFICES SFAR Rachida. Malgré une prescription qui date maintenant de quelques dizaines d années, le traitement hormonal substitutif de la ménopause

Plus en détail

Migraine : traitement de la crise. Comment utiliser les triptans?

Migraine : traitement de la crise. Comment utiliser les triptans? Migraine : traitement de la crise Comment utiliser les triptans? 6 ème congrès national de lutte contre la douleur 19-20 Mars Alger Alain Serrie Service de Médecine de la douleur, médecine palliative et

Plus en détail

Prise en charge de l embolie pulmonaire

Prise en charge de l embolie pulmonaire Prise en charge de l embolie pulmonaire Dr Serge Motte Liège 06.12.14 - Laack TA et Goyal DG, Emerg Med Clin N Am 2004; 961-983 2 PLAN Diagnostic Prise en charge: Phase aiguë: analyse de gravité Choix

Plus en détail

27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013

27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013 27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013 Les Nouveaux Anticoagulants Oraux (NACO) dans la maladie thrombo embolique veineuse INTRODUCTION Thrombose veineuse

Plus en détail

METHODOLOGIE GENERALE DE LA RECHERCHE EPIDEMIOLOGIQUE : LES ENQUETES EPIDEMIOLOGIQUES

METHODOLOGIE GENERALE DE LA RECHERCHE EPIDEMIOLOGIQUE : LES ENQUETES EPIDEMIOLOGIQUES Enseignement du Deuxième Cycle des Etudes Médicales Faculté de Médecine de Toulouse Purpan et Toulouse Rangueil Module I «Apprentissage de l exercice médical» Coordonnateurs Pr Alain Grand Pr Daniel Rougé

Plus en détail

Conseils aux patients* Lutter activement. *pour les patients ayant subi une opération de remplacement de la hanche ou du genou

Conseils aux patients* Lutter activement. *pour les patients ayant subi une opération de remplacement de la hanche ou du genou Conseils aux patients* Lutter activement contre la thrombose *pour les patients ayant subi une opération de remplacement de la hanche ou du genou 2 Mentions légales Directeur de la publication : Bayer

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION. 10 octobre 2001

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION. 10 octobre 2001 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION 10 octobre 2001 VIRAFERONPEG 50 µg 80 µg 100 µg 120 µg 150 µg, poudre et solvant pour solution injectable B/1 B/4 Laboratoires SCHERING PLOUGH Peginterféron

Plus en détail

Délivrance de l information à la personne sur son état de santé

Délivrance de l information à la personne sur son état de santé Délivrance de l information à la personne sur son état de santé Mai 2012 Préambule Le contenu et les qualités de l information Les modalités de la délivrance de l information L information du mineur, du

Plus en détail

Le VIH et votre cœur

Le VIH et votre cœur Le VIH et votre cœur Le VIH et votre cœur Que dois-je savoir au sujet de mon cœur? Les maladies cardiovasculaires représentent une des cause les plus courante de décès, elles incluent: les maladies coronariennes,

Plus en détail

Protocole. [anonyme et gratuit] Avec la Région, on en parle, on agit.

Protocole. [anonyme et gratuit] Avec la Région, on en parle, on agit. Protocole [anonyme et gratuit] Avec la Région, on en parle, on agit. 1. 2. Descriptif du dispositif Le contexte... p. 4 Les objectifs... p. 5 Les bénéficiaires... p. 5 Le chéquier et les coupons... p.

Plus en détail

Parcours du patient cardiaque

Parcours du patient cardiaque Parcours du patient cardiaque Une analyse HAS à partir de la base QualHAS, des Indicateurs Pour l Amélioration de la Qualité & Sécurité des Soins (IPAQSS)- Infarctus du myocarde Linda Banaei-Bouchareb,

Plus en détail

LE PSORIASIS ET SES CO-MORBIDITES PARTICULIEREMENT LE DIABETE

LE PSORIASIS ET SES CO-MORBIDITES PARTICULIEREMENT LE DIABETE LE PSORIASIS ET SES CO-MORBIDITES PARTICULIEREMENT LE DIABETE Le psoriasis est apparu longtemps comme une maladie de peau isolée mais des études épidémiologiques internationales ces dernières années ont

Plus en détail

REFERENTIEL D AUTO-EVALUATION DES PRATIQUES EN ODONTOLOGIE

REFERENTIEL D AUTO-EVALUATION DES PRATIQUES EN ODONTOLOGIE REFERENTIEL D AUTO-EVALUATION DES PRATIQUES EN ODONTOLOGIE Janvier 2006 I. PROMOTEURS Association dentaire française (ADF). Haute Autorité de santé (HAS). II. SOURCE Agence nationale d accréditation et

Plus en détail

Infospot. Les nouveaux anticoagulants oraux (NACOs) Octobre - Novembre - Decembre 2014

Infospot. Les nouveaux anticoagulants oraux (NACOs) Octobre - Novembre - Decembre 2014 Infospot Les nouveaux anticoagulants oraux (NACOs) Octobre - Novembre - Decembre 2014 Les nouveaux anticoagulants oraux (NACOs) - Octobre - Novembre - Decembre 2014 1 I. Définition Il est actuellement

Plus en détail

Ischémie myocardique silencieuse (IMS) et Diabète.

Ischémie myocardique silencieuse (IMS) et Diabète. Ischémie myocardique silencieuse (IMS) et Diabète. A propos d un cas clinique, sont rappelés: - les caractères cliniques et pronostiques de l IMS chez le diabétique, - la démarche de l identification de

Plus en détail

Extrait des Mises à jour en Gynécologie Médicale

Extrait des Mises à jour en Gynécologie Médicale COLLÈGE NATIONAL DES GYNÉCOLOGUES ET OBSTÉTRICIENS FRANÇAIS Président : Professeur J. Lansac Extrait des Mises à jour en Gynécologie Médicale Volume 2006 publié le 29.11.2006 TRENTIÈMES JOURNÉES NATIONALES

Plus en détail

VOUS et VOTRE NOUVEAU TRAITEMENT anticoagulant Eliquis, Pradaxa, Xarelto

VOUS et VOTRE NOUVEAU TRAITEMENT anticoagulant Eliquis, Pradaxa, Xarelto VOUS et VOTRE NOUVEAU TRAITEMENT anticoagulant Eliquis, Pradaxa, Xarelto Carnet-conseils appartenant à :.... Adresse :......................... Tel :............................ Médecin Généraliste : Adresse

Plus en détail

e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé

e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé Professeur Michèle Kessler CHU de Nancy et réseau Néphrolor L une des applications de la télémédecine est la télésurveillance à domicile,

Plus en détail

Diabète de type 1 de l enfant et de l adolescent

Diabète de type 1 de l enfant et de l adolescent GUIDE - AFFECTION DE LONGUE DURÉE Diabète de type 1 de l enfant et de l adolescent Juillet 2007 Juillet 2007 1 Ce document est téléchargeable sur www.has-sante.fr Haute Autorité de santé Service communication

Plus en détail

ASPECT ECHOGRAPHIQUE NORMAL DE LA CAVITE UTERINE APRES IVG. Dr D. Tasias Département de gynécologie, d'obstétrique et de stérilité

ASPECT ECHOGRAPHIQUE NORMAL DE LA CAVITE UTERINE APRES IVG. Dr D. Tasias Département de gynécologie, d'obstétrique et de stérilité Hôpitaux Universitaires de Genève ASPECT ECHOGRAPHIQUE NORMAL DE LA CAVITE UTERINE APRES IVG Dr D. Tasias Département de gynécologie, d'obstétrique et de stérilité Introduction (1) L IVG chirurgicale est

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 19 octobre 2011

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 19 octobre 2011 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS 19 octobre 2011 PEDIAVEN AP-HP G15, solution pour perfusion 1000 ml de solution en poche bi-compartiment, boîte de 4 (CIP: 419 999-0) PEDIAVEN AP-HP G20, solution pour

Plus en détail

Révision des descriptions génériques Comment monter un dossier?

Révision des descriptions génériques Comment monter un dossier? DISPOSITIFS MEDICAUX Révision des descriptions génériques Comment monter un dossier? Guide pour le dossier déposé par les fabricants/distributeurs Adopté en séance de la CEPP* le 13 juillet 2005 *CEPP

Plus en détail

pour les citoyens non communautaires

pour les citoyens non communautaires Progetto cofinanziato da UNIONE EUROPEA Fondo Europeo per l Integrazione dei Cittadini dei Paesi Terzi pour les citoyens non communautaires www.inmp.it TABLE DES MATIÈRES Glossaire 2 Informations générales

Plus en détail

La mienne est. en comprimés

La mienne est. en comprimés La mienne est dans mon bras La mienne est au cuivre La mienne est en latex La mienne est La mienne sans ordonnance dure 3 ans La mienne n est La mienne est pas contraignante hebdomadaire La mienne est

Plus en détail

L ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE DU PATIENT EN 15 QUESTIONS - RÉPONSES

L ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE DU PATIENT EN 15 QUESTIONS - RÉPONSES L ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE DU PATIENT EN 15 QUESTIONS - RÉPONSES CONTEXTE 1. Pourquoi avoir élaboré un guide sur l éducation thérapeutique du En réponse à la demande croissante des professionnels de santé

Plus en détail

Complément à la circulaire DH/EO 2 n 2000-295 du 30 mai 2000 relative à l'hospitalisation à domicile

Complément à la circulaire DH/EO 2 n 2000-295 du 30 mai 2000 relative à l'hospitalisation à domicile http://www.sante.gouv.fr/adm/dagpb/bo/2001/01-01/a0010017.htm Bulletin Officiel n 2001-1 Direction de l'hospitalisation et de l'organisation des soins Page 1 sur 6 Complément à la circulaire DH/EO 2 n

Plus en détail

LA PROPOSITION DE LA VACCINATION ANTI-PAPILLOMAVIRUS: INFORMATIONS TRANSMISES ET VECU DE LA PROPOSITION

LA PROPOSITION DE LA VACCINATION ANTI-PAPILLOMAVIRUS: INFORMATIONS TRANSMISES ET VECU DE LA PROPOSITION LA PROPOSITION DE LA VACCINATION ANTI-PAPILLOMAVIRUS: INFORMATIONS TRANSMISES ET VECU DE LA PROPOSITION ETUDE QUALITATIVE REALISEE AUPRES DE MEDECINS GENERALISTES DU JURA ET DE COUPLES ADOLESCENTES/ REPRESENTANTS

Plus en détail

LES FACTEURS DE RISQUE

LES FACTEURS DE RISQUE LES FACTEURS DE RISQUE C EST QUOI UN FACTEUR DE RISQUE? C est une caractéristique lié à une personne, à son environnement à sa culture, à son mode de vie qui entraine pour elle une probabilité plus importante

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 10 mars 2010

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 10 mars 2010 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE Avis 10 mars 2010 ARIXTRA 1,5 mg/0,3 ml, solution injectable en seringue pré-remplie - Boîte de 2 (CIP : 363 500-6) - Boîte de 7 (CIP : 363 501-2) - Boîte de 10 (CIP : 564

Plus en détail

Un Pass santé contraception. pour les jeunes francilien-ne-s

Un Pass santé contraception. pour les jeunes francilien-ne-s Un Pass santé contraception pour les jeunes francilien-ne-s Mardi 26 avril 2011 Lycée Elisa Lemonnier Contacts Presse Emmanuel Georges-Picot 01.53.85.57.33 emmanuel.georges-picot@iledefrance.fr Véronique

Plus en détail

Surpoids et obésité de l adulte : prise en charge médicale de premier recours

Surpoids et obésité de l adulte : prise en charge médicale de premier recours Surpoids et obésité de l adulte : prise en charge médicale de premier recours Septembre 2011 Pourquoi repérer l excès de poids? Que faire chez les sujets ayant un âge physiologique avancé? Quand diagnostiquer

Plus en détail

EXEMPLE DE METHODOLOGIE POUR L ELABORATION D UN PROTOCOLE DOULEUR Marie AUBRY Infirmière référente douleur Hôpital TENON AP-HP Paris XX e SOMMAIRE

EXEMPLE DE METHODOLOGIE POUR L ELABORATION D UN PROTOCOLE DOULEUR Marie AUBRY Infirmière référente douleur Hôpital TENON AP-HP Paris XX e SOMMAIRE EXEMPLE DE METHODOLOGIE POUR L ELABORATION D UN PROTOCOLE DOULEUR Marie AUBRY Infirmière référente douleur Hôpital TENON AP-HP Paris XX e SOMMAIRE Etape n 1 : Faire l état des lieux Identifier la situation

Plus en détail

Qu est-ce que la fibrillation auriculaire? (FA)

Qu est-ce que la fibrillation auriculaire? (FA) Qu est-ce que la fibrillation auriculaire? (FA) Qu est-ce que la fibrillation auriculaire? La fibrillation auriculaire (FA) est le trouble du rythme le plus répandu. Certains signaux du cœur deviennent

Plus en détail

Point d Information. Le PRAC a recommandé que le RCP soit modifié afin d inclure les informations suivantes:

Point d Information. Le PRAC a recommandé que le RCP soit modifié afin d inclure les informations suivantes: Point d Information Médicaments à base d ivabradine, de codéine, médicaments contenant du diméthyl fumarate, du mycophénolate mofétil/acide mycophénolique, de l octocog alpha, spécialité Eligard (contenant

Plus en détail

Après l intervention des varices. Informations et conseils sur les suites du traitement. Réponses aux questions fréquemment posées

Après l intervention des varices. Informations et conseils sur les suites du traitement. Réponses aux questions fréquemment posées Brochure à l attention du patient Après l intervention des varices Informations et conseils sur les suites du traitement Réponses aux questions fréquemment posées Les suites de l intervention En résumé

Plus en détail

Céphalées. 1- Mise au point sur la migraine 2- Quand s inquiéter face à une céphalée. APP du DENAISIS

Céphalées. 1- Mise au point sur la migraine 2- Quand s inquiéter face à une céphalée. APP du DENAISIS Céphalées 1- Mise au point sur la migraine 2- Quand s inquiéter face à une céphalée EPU DENAIN -14 novembre 2006 Dr Kubat-Majid14 novembre 2006 Dr KUBAT-MAJID Céphalées 1 Mise au point sur la migraine

Plus en détail

_GUIDE À L ATTENTION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ_

_GUIDE À L ATTENTION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ_ _GUIDE À L ATTENTION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ_ INTRODUCTION L accès à la contraception, sans autorisation parentale, est un droit pour les mineur(e)s. Néanmoins, dans la réalité, les jeunes ayant besoin

Plus en détail

Association d Accueil aux Médecins et Personnels de Santé Réfugiés en France (APSR)

Association d Accueil aux Médecins et Personnels de Santé Réfugiés en France (APSR) Association d Accueil aux Médecins et Personnels de Santé Réfugiés en France (APSR) POUVOIR EXERCER LA PHARMACIE EN FRANCE POUR LES PHARMACIENS À DIPLOME NON COMMUNAUTAIRE ET POUR LES PHARMACIENS À DIPLOME

Plus en détail

Etudes d utilisation médicamenteuse et accès aux bases de données de soins de santé : Enjeu sociétal et juridique

Etudes d utilisation médicamenteuse et accès aux bases de données de soins de santé : Enjeu sociétal et juridique Etudes d utilisation médicamenteuse et accès aux bases de données de soins de santé : Enjeu sociétal et juridique Aurore Bergamasco, Caroline Tremblay, Alia Yousif, Yola Moride Pharmacoepidemiology & Risk

Plus en détail

HTA et grossesse. Dr M. Saidi-Oliver chef de clinique-assistant CHU de Nice

HTA et grossesse. Dr M. Saidi-Oliver chef de clinique-assistant CHU de Nice HTA et grossesse Dr M. Saidi-Oliver chef de clinique-assistant CHU de Nice Définition HTA gravidique: Après 20 SA Systole> 140mmHg et/ou Diastole>90mmHg A 2 reprises séparées de plus de 6 heures Résolutive

Plus en détail

Don de moelle osseuse. pour. la vie. Agence relevant du ministère de la santé. Agence relevant du ministère de la santé

Don de moelle osseuse. pour. la vie. Agence relevant du ministère de la santé. Agence relevant du ministère de la santé Don de moelle osseuse Engagez-VOUS pour la vie 1 Pourquoi devenir veilleur de vie? Le don de moelle osseuse peut sauver des vies La greffe de moelle osseuse représente une chance importante de guérison

Plus en détail

Céphalées vues aux Urgences. Dominique VALADE Centre d Urgence des Céphalées Hôpital Lariboisière PARIS

Céphalées vues aux Urgences. Dominique VALADE Centre d Urgence des Céphalées Hôpital Lariboisière PARIS Céphalées vues aux Urgences Dominique VALADE Centre d Urgence des Céphalées Hôpital Lariboisière PARIS Deux Objectifs aux Urgences Identifier les céphalées à risque vital Optimiser le traitement des céphalées

Plus en détail

La prise en charge de votre artérite des membres inférieurs

La prise en charge de votre artérite des membres inférieurs G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E La prise en charge de votre artérite des membres inférieurs Vivre avec une artérite des membres inférieurs Novembre 2007 Pourquoi ce guide? Votre

Plus en détail

Pharmacologie des «nouveaux» anticoagulants oraux

Pharmacologie des «nouveaux» anticoagulants oraux Pharmacologie des «nouveaux» anticoagulants oraux Apixaban, Dabigatran, Rivaroxaban Pr D. DEPLANQUE Département de Pharmacologie médicale EA 1046 et CIC 9301 INSERM-CHRU, Institut de Médecine Prédictive

Plus en détail

Données de Pharmacovigilance et les NOACs. Haleh Bagheri haleh.bagheri@univ-tlse3.fr

Données de Pharmacovigilance et les NOACs. Haleh Bagheri haleh.bagheri@univ-tlse3.fr Données de Pharmacovigilance et les NOACs Haleh Bagheri haleh.bagheri@univ-tlse3.fr Dabigatran (Pradaxa) Rivaroxaban (Xarelto) Apixaban (Eliquis ) Effet Attendu (A) Effet Inattendu (B) Hémorragie - Hépatotoxicité

Plus en détail

Pharmacovigilance des Essais cliniques

Pharmacovigilance des Essais cliniques Pharmacovigilance des Essais cliniques Edouard LECHAPTOIS DIU FIEC 22 janvier 2013 1 Introduction S o m m a i r e Eléments de réglementation Définitions Responsabilité des investigateurs / promoteurs Organisation

Plus en détail