CONTEXTE TERRITORIAL ET SOCIODÉMOGRAPHIQUE

Transcription

1 ATLAS DE L ACADÉMIE DE POITIERS CONTEXTE TERRITORIAL ET SOCIODÉMOGRAPHIQUE Avril Présentation CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES Zonage en aires urbaines 1.2 Mise en évidence des zones d influence 1.3 Mise en évidence de la ruralité 1.4 Vision en cinq territoires selon l Insee Population totale 1.5 Occupation du territoire 1.6 Évolution de 2006 à 2011 Données économiques 1.7 Zones d emploi 1.8 Revenus des ménages Population scolaire 1.9 Occupation du territoire et évolution 1.10 Origines sociales défavorisées 1.11 Secteur d enseignement privé sous contrat 1.12 Glossaire Contributions : - Marie-Jo Kolpak, SSA - Agnès Lebrun, SSA 1

2 Présentation Sans grande métropole et à dominante rurale, l académie de Poitiers bénéficie de l attractivité du littoral atlantique et sa population devrait continuer de croître. Mais le cœur et le sud de l académie, zones très rurales, continuent de décliner. L académie de Poitiers correspond territorialement à la région Poitou-Charentes. Elle se caractérise par l absence de grande métropole et une dominante rurale. L organisation territoriale autour de 4 grandes aires principales (Poitiers, la Rochelle, Angoulême et Niort) en fait une région au fonctionnement atypique à l échelle de la France. Le Poitou-Charentes est une des régions les plus rurales de France, avec le Limousin et après la Corse. Elle est également une des plus âgées, avec des revenus et une dispersion sociale plus faibles que la moyenne nationale. Cependant, la croissance démographique place l académie parmi les régions françaises les plus attractives. La région attire des retraités, mais aussi dans une proportion moindre des actifs. À l horizon 2040, elle devrait connaître une progression de sa population toujours supérieure à la moyenne métropolitaine, mais inférieure aux autres régions du littoral atlantique. Les territoires sont hétérogènes : la Charente-Maritime, qui connait la plus forte croissance démographique, bénéficie de l attractivité du littoral ouest ; la Vienne est le département le moins rural et le plus favorisé socialement, mais avec une dispersion sociale assez forte, traduisant l écart entre le dynamisme de la capitale régionale, les difficultés de la zone de Châtellerault et l atonie du sud du département, plus rural ; les Deux-Sèvres bénéficient du pôle de mutuelles de Niort au sud et d un maillage de petits pôles Une région attractive Sources : Insee RP 1999 et RP 2010 exploitations principales - État civil urbains dynamiques au nord, avec une faible dispersion sociale ; la Charente, département le plus rural, connait la plus faible croissance démographique de l académie. C est le département le moins favorisé socialement, avec une dispersion assez forte, résultant de la manne du Cognac d une part et des pertes de vitesse des filières industrielles d autre part. La population d âge scolaire est de plus en plus concentrée sur les villes et le littoral. Les enfants sont particulièrement peu nombreux au cœur et à l extrême sud de l académie. Leur nombre décroit au cœur de la région, à proximité du Limousin et dans quelques villes ciblées. La part de l enseignement privé dans l académie est inférieure à la moyenne nationale dans le 1 er comme dans le 2 d degré, sauf en Deux-Sèvres, plus particulièrement au nord-ouest du département. Source : Insee (Recensements de la population 2006 et projection Omphale réalisée sur ) 1.1

3 Zonage en aires urbaines Mise en évidence des zones d influence Cette version utilise la correspondance (voir glossaire pour les définitions) : - zone grand pôle : le grand pôle, sa couronne, et le multipolarisé des grandes aires urbaines, - zone moyen pôle : le moyen pôle, sa couronne, - zone petit pôle : le petit pôle, sa couronne, - multipolarisé à dominante rurale : autres communes multipolarisées, - espace rural : commune isolée hors influence des pôles. maritime f IGN / SSA Rectorat de Poitiers Sources : Insee 2010 Communes «tous pôles» indiquées sur la carte. 1.2

4 Zonage en aires urbaines Mise en évidence de la ruralité Cette version utilise la correspondance (voir glossaire pour les définitions) : - urbain : grands pôles, moyens pôles, petits pôles, - semi-rural : couronnes de grands pôles et multipolarisé des grandes aires urbaines, - rural : couronnes de moyens et petits pôles, multipolarisé à dominante rurale, communes isolées. maritime f IGN / SSA Rectorat de Poitiers Sources : Insee 2010 Communes «tous pôles» indiquées sur la carte. 1.3

5 Zonage en aires urbaines Vision en cinq territoires de l Insee Dans le numéro 313 de Décimal, l Insee PoitouCharentes propose cette analyse. En extrayant les zones larges liées aux grands pôles apparaissent deux territoires très urbanisés : un continuum sous forte influence urbaine intégrant le tissu dense de Charente-Maritime et prolongé par l axe charentais Cognac / Angoulême, d une part, et un tan- maritime f dem à deux vitesses regroupant les grands pôles de Poitiers et Châtellerault d autre part. La partie complémentaire se divise en trois : un maillage de petits et moyens pôles au nord, un espace central faiblement influencé par l urbain, une zone sud également peu influencée par l urbain et territoire d expansion de l aire urbaine de Bordeaux. IGN / SSA Rectorat de Poitiers Sources : Insee 2010 Seules les communes «grands pôles» (en gras) et les communes «moyens pôles» sont indiquées sur la carte (voir glossaire pour les définitions). 1.4

6 Population totale Occupation du territoire Le Poitou-Charentes compte officiellement habitants au 1er janvier La Charente-Maritime est de loin la plus peuplée (35,2 % de la population) devant la Vienne (24,0 %), les Deux-Sèvres (20,9 %) et la Charente (20,0 %). La population maritime f régionale est essentiellement concentrée autour des grandes villes. Les neuf principales aires urbaines - Poitiers, La Rochelle, Niort, Angoulême, Châtellerault, Saintes, Rochefort, Cognac, Royan regroupent 60 % de la population. IGN / SSA Rectorat de Poitiers Sources : Insee recensement 2011 Communes pôles de plus de habitants et chefs-lieux d arrondissement sont indiqués sur la carte. 1.5

7 Population totale Evolution de 2006 à 2011 Le Poitou-Charentes a connu une hausse de près de habitants entre 2006 et 2011, soit habitants par an. La Charente-Maritime, qui bénéficie de l attractivité du littoral ouest, concentre la moitié de la hausse régionale. À l opposé, la maritime f Charente, département le plus rural, connait la plus faible croissance. Si les principales aires urbaines grossissent, leur commune pôle stagne ou perd de la population. Les petites communes de l espace central rural se dépeuplent. IGN / SSA Rectorat de Poitiers Sources : Insee recensements 2006 et 2011 Informations à la commune Communes pôles de plus de habitants et chefs-lieux d arrondissement sont indiqués sur la carte. 1.6

8 Données économiques Zones d emploi Une zone d emploi est un espace géographique à l intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent. La région Poitou-Charentes est actuellement découpée en 13 zones d emploi, les zones ont été redéfinies en 2011 pour s adapter aux évolutions démographiques et économiques. Deux nouvelles zones ont été créées à l ouest : maritime f Rochefort et Royan sont maintenant deux zones distinctes, ainsi que Bressuire et Parthenay. À l inverse, les zones de nord Charente et Montmorillonnais sont désormais englobées par celles d Angoulême et de Poitiers, devenant ainsi les deux plus grandes zones d emploi de la région (en population, surface, nombre de communes). IGN / SSA Rectorat de Poitiers Sources : Insee

9 Données économiques Revenus des ménages cent nettement la Charente et les Deux-Sèvres ( 912 et 900 ). Les hauts revenus se répartissent en périphérie des grands pôles urbains, les faibles revenus en zone rurale et souvent au coeur des villes. Le revenu fiscal médian régional (voir glossaire) est inférieur au national : pour le Poitou- Charentes contre pour la France métropolitaine ( pour la France de province), en La Vienne puis la Charente-Maritime (respectivement et ) devan maritime f IGN / SSA Rectorat de Poitiers Sources : Insee revenus fiscaux 2011 Informations par canton Communes pôles de plus de habitants et chefs-lieux d arrondissement sont indiqués sur la carte. 1.8

10 Population d âge scolaire Occupation du territoire et évolution Entre 2006 et 2010, le vivier du premier degré (3-10 ans) est en hausse sur la majeure partie du territoire, celui du second degré (11-18 ans) est stable, alors que celui du supérieur (19-25 ans) est en baisse. Evolution par département et par tranche d âge ans ans Charente + 1,9 % 3-10 ans - 2,1 % - 2,1 % Charente-Maritime + 3,1 % + 0,7 % - 0,7 % Deux-Sèvres + 5,5 % + 0,7 % - 2,1 % Vienne + 5,3 % - 0,3 % - 4,0 % Sources : Insee recensements 2006 et 2010 IGN / SSA Rectorat de Poitiers Sources : Insee recensements 2006 et Données agrégées par canton. 1.9

11 Population scolaire Origines sociales défavorisées Les PCS (professions et catégories sociales) étudiées sont celles des parents de collégiens. Les données écoliers ne sont pas disponibles ; la population collégienne a par ailleurs l avantage d être représentative, la scolarité étant obligatoire dans ces classes d âge. Les PCS ont été observées à la commune de résidence des parents, agrégées par canton, et consolidées sur 4 ans. La catégorie dite «défavorisée» comprend les ouvriers qualifiés, les ouvriers non qualifiés, les ouvriers agricoles, les retraités employés ou ouvriers, les chômeurs n ayant jamais travaillé, les personnes sans activité professionnelle. Le taux de PCS défavorisées moyen de la région Poitou-Charentes est de 36,9%. Les extrêmes vont de 15 % (voisinage de Poitiers) à 59 % (nord Charente). maritime f f IGN / SSA Rectorat de Poitiers Sources : SSA BEA rentrées 2010, 2011, 2012 et 2013 Informations par canton Communes pôles de plus de habitants et chefs-lieux d arrondissement sont indiqués sur la carte. 1.10

12 Population scolaire Secteur d enseignement privé sous contrat La population étudiée est celle des scolaires du premier degré et second degré premier cycle (le choix du secteur en 2d cycle étant plus dicté par l offre de formation). Au niveau académique, la part du privé sous contrat est de 12,5 %. maritime f Le privé est majoritaire dans 2,0 % des communes de l académie, soient 27 communes, dont 25 implantées en Nord Deux-Sèvres, zone dans laquelle le privé est traditionnellement et solidement implanté. IGN / SSA Rectorat de Poitiers Sources : SSA BE1D et BEA rentrées 2012 et 2013 agrégées Informations à la commune Communes pôles de plus de habitants et chefs-lieux d arrondissement sont indiqués sur la carte. (*) Le seuil retenu est de 30 (cumul d élèves des rentrées 2012 et 2013) 1.11

13 Glossaire Zonage en aires urbaines Réalisé par l Insee, le zonage en aires urbaines de 2010 permet d avoir une vision des aires d influences des villes sur le territoire. Il est basé sur les données du recensement de la population de 2008 et plus particulièrement l emploi et les déplacements domicile-travail. Une aire urbaine est un ensemble de communes, d un seul tenant et sans enclave, constitué par un pôle urbain et par sa couronne périurbaine. Un pôle urbain est une ville ou unité urbaine 1 offrant au moins emplois et qui n est pas située dans la couronne d un autre pôle urbain. La couronne périurbaine d un pôle est constituée de communes rurales ou unités urbaines dont au moins 40 % de la population résidente ayant un emploi travaille dans le pôle ou dans des communes attirées par celui-ci. 1 La notion d unité urbaine repose sur la continuité du bâti et le nombre d habitants. On appelle unité urbaine une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) qui compte au moins habitants. Sont considérées comme rurales les communes qui ne rentrent pas dans la constitution d une unité urbaine. On distingue : - les grandes aires urbaines, dont le pôle (grand pôle) offre plus de emplois - les moyennes aires urbaines, dont le pôle (moyen pôle) offre de à emplois - les petites aires urbaines, dont le pôle (petit pôle) offre de à emplois - les communes multipolarisées des grandes aires urbaines : communes dont au moins 40 % de la population résidente ayant un emploi travaille dans plusieurs grandes aires urbaines, sans atteindre ce seuil avec une seule d entre elles, et qui forment avec elles un ensemble d un seul tenant. - les autres communes multipolarisées sont des communes situées hors des espaces listés précédemment et dont au moins 40 % de la population résidente ayant un emploi travaille dans plusieurs aires, sans atteindre ce seuil avec une seule d entre elles, et qui forment avec elles un ensemble d un seul tenant. - enfin, les communes restantes sont dites communes isolées hors influence des pôles. Revenus des ménages Ressources déclarées par les contribuables sur la déclaration de revenus, avant abattement. Le revenu fiscal comprend : - les revenus d activité salariée et indépendante ; - les pensions d invalidité et les retraites (hors minimum vieillesse) ; - les pensions alimentaires reçues (déductions faites des pensions versées) ; - certains revenus du patrimoine ; - les revenus sociaux imposables : indemnités de maladie et de chômage (hors RSA). Le revenu fiscal est un revenu avant distribution. Il ne peut pas être assimilé à un revenu disponible, qui supposerait que l on ajoute les revenus sociaux non déclarés (minima sociaux, prestations familiales, aides au logement) et que l on soustraie les impôts directs (impôts sur le revenu et taxe d habitation). Un système de pondération attribue un coefficient à chaque membre du ménage, et permet de comparer les niveaux de vie de ménages de tailles ou de compositions différentes. Le revenu fiscal médian sépare la population étudiée en deux parties égales. La moitié de la population a un revenu inférieur, l autre moitié un revenu supérieur. 1.12