Vivre et vieillir ensemble dans sa communauté

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1 2 e Conférence Internationale des Villes amies des ainés : VADA Compte- rendu de Lucien Houle Vivre et vieillir ensemble dans sa communauté du 9 au 11 septembre 2013, au Centre des congrès de Québec : VADA 2013.ca Hôte : L Organisation mondiale de la santé et Santé et services sociaux du Québec Environ 700 personnes, représentant 46 différents pays, se sont réunies pour partager leurs expériences au sujet de leur «Ville amie des ainés» Le contexte: L urbaniste connait une croissance exceptionnelle, et au même instant la population de personnes âgées croit encore plus rapidement. Il appartient donc à toutes les municipalités, petites ou grandes de s interroger sur les effets du vieillissement de la population, afin de répondre aux défis de la transition démographique en cours dans nos milieux de vie. Les valeurs: C est alors qu est né le; Réseau Mondial des Villes Amies des Ainées, VADA. Selon cet organisme : il faut s adapter aux besoins de nos ainées, de façon à : exploiter le potentiel que représentent les personnes âgées pour l humanité; améliorer les conditions d épanouissement de chacun; adapter les lieux de vie; prévoir des services; optimiser l accès aux soins de santé; sécuriser l espace public tenant compte des différences et besoins de chacun; tenir compte de la diversité qui caractérise la société, et garantir les droits des personnes âgées les considérants comme citoyens à part entière. Les engagements: C est dans cet ensemble de valeurs que les villes membres du Réseau de L OMS se sont engagées à défendre et promouvoir dans la Déclaration des villes et collectivités amies des ainées, signées à Dublin le 29 septembre 2011, lors de la première rencontre VADA et de favoriser les échanges de pratiques exemplaires, ainsi que confronter les expériences et partager les informations à cet effet. Voici différents programmes présentement en marche dans certaines municipalités, présentés sans ordre particulier.

2 1) Vieillir et vivre ensemble chez- soi dans sa communauté: Notre société vit des changements démographiques importants. Il faut donc changer nos façons de faire pour améliorer et accroitre le soutien apporté aux ainées. La majorité des ainées sont en santé et veulent demeurer actifs et à domicile le plus longtemps possible. Il fait bon vieillir et vivre ensemble. La qualité de vie des ainés doit s améliorer pour leur permettre une pleine contribution au développement de la société. Il faut leur donner le pouvoir d agir selon leurs préférences et leurs capacités. a. Reconnaitre et soutenir l implication des personnes ainées dans leur communauté, Soutenir leur participation expérimenté dans les milieux de travail et favoriser la compréhension des technologies de l information et de la communication; b. Promouvoir la santé, prévenir les pertes d autonomie et améliorer la qualité de vie. Offrir l accès aux services, et adapter les pratiques, les services et les stratégies d intervention à leur besoins; c. Au point de vue sécurité: contrer leur maltraitance, les accompagner à leur accès aux services, soutenir leur proche- aidants, rendre leur habitation adaptable, abordables et sécuritaires, et assurer leur mobilité ) Agir à tout âge: Personne n est à l abri de la maladie mentale. Il touche 1 sur 5 des personnes âgées vivant à domicile. Ceci n est pas un processus de vieillissement normal. Le programme Agir à tout âge a été conçu pour venir en aide à ce problème. Ce programme vient aussi aider les personnes- aidantes. Nous visons à informer et outiller ces gens. à réagir efficacement face à l anxiété et à la dépression. Objectifs: Briser les mythes et les tabous entourant la maladie mentale, informer, découvrir les symptômes, offrir une intervention appropriée par des professionnels. Lire entre les lignes: La dépression est souvent cachée et jugée comme une action normale des personnes âgées. Leur silence est souvent trompeur. Apprenez à lire les symptômes. Outils: Brochures, intervenants, professionnels de santé, librairie, internet, et autres ) Vieillissement actif: Il faut avant tout devenir une communauté qui appuie les valeurs associées au vieillissement actif. Vieillir en restant actif est un processus consistant à optimiser les possibilités de bonne santé, de participation et de sécurité afin d accroitre la qualité de vie pendant la vieillesse.

3 Les 8 applications du vieillissement actif dans les municipalités amies des ainées: 1) Transport: mobilité accrue 2) Habitat: chez- soi et ressources d habitation, milieu de vie et environnement à proximité 3) Participation sociale; vie sociale et récréative, emploi et mentorat. 4) Respect, inclusion sociale; sensibilisation à l énigme relations intergénérationnelles. 5) Engagement social et citoyen: bénévolat et vie associative, vie démocratique, 6) Communication et information; proximité, 7) Soutien communautaire et services de santé; services à domicile, et services communautaires 8) Espaces extérieures et bâtiments: aménagements urbain, accessibilité universelle. Les personnes vivent mieux et plus longtemps lorsqu elles sont en bonne santé. Celle- ci procure davantage l indépendance et de bienêtre, tout en permettant de diminuer le recours aux soins de santé et aux services sociaux. La participation des ainées est visible dans toutes les sphères de la société: sociale, culturelle, spirituelle et économique. Participer c est se voir inclus dans son milieu. La sécurité (sociale, financière, physique) est la condition première pour que les personnes vivent dans la dignité Vieillir en restant actif, c est non seulement promouvoir l adoption d un mode de vie actif, c est aussi favoriser l émergence d environnement qui incite à l inclusion sociale des ainés. 1) L habitat : L habitation est une condition primordiale au bienêtre des ainées. L indépendance et la qualité de vie dépendent de l adéquation entre leur habitation et l accès au service de proximité. Ils doivent avoir une place où ils se sentent chez- eux. Ce sentiment se construit grâce aux interactions avec les autres, ainsi que par une relation à l environnement physique séculaire. Un projet qui permet de faire la promotion de démarches pour améliorer l habitat et le chez- nous. 2) Le transport : Le transport est un besoin élémentaire associé à l indépendance, à l autonomie, et à la qualité de vie. L accessibilité abordable des transports sont des enjeux importants. Il faut se déplacer de façon appropriée et sécuritaire. Une démarche est nécessaire pour l adaptation des services existants et la création de nouveaux services et l aménagement de la coordination entre les partenaires du milieu. 3) Participation sociale : La participation à la vie sociale constitue un besoin élémentaire. Se sentir respecté et accepté dans une vie familiale, communautaire, culturelle, économique et politique leur permet de maintenir des liens et de donner un sens à leur vie. On doit concevoir des activités socioculturelles et soutenir les associations et organismes spécialisés en loisirs. L emploi est au cœur de la vie. Elle assure un revenu mais aussi aide à valoriser les compétences personnelles. Toutes leurs habiletés ne meurent jamais.

4 4) Respect : L inclusion sociale et le respect sont des déterminants de la santé et du bien- être. L âgisme mène à l exclusion et à la discrimination. Ainsi, les relations intergénérationnelles servent à renforcer le sentiment d appartenance. Il faut rassembler les gens de tous les âges en instaurant des lieux de rencontre entre générations. 5) L engagement social : Être engagé dans une vie sociale, politique et économique constitue un déterminant de la santé. Il doit y avoir des possibilités de contribuer à la société, tant par du bénévolat que la participation citoyenne ou par toute autre forme d engagement. Par le bénévolat on donne de nous- mêmes (temps et service) pour aider à une vie familiale et collective. Cette vie associative crée des liens sociaux forts et favorise le sentiment d appartenance. L engagement à une vie démocratique contribue à développer une communauté forte et vivante. 6) Communication : La communication est une opération fondamentale entre les personnes. Elle est liée à l inclusion et à la participation sociale. La santé et le bienêtre est attaché à la diffusion et à l accessibilité de l information. 7) Soutien communautaire : Pour offrir des soins adaptés il faut mettre à la disposition une concertation entre les milieux de services sociaux, de la santé, de l habitation, du secteur municipal, et des organismes communautaires. L offre de services accessibles détermine et aide les gens à demeurer chez eux le plus longtemps possible. 8) Espaces extérieurs : Des espaces extérieures et des édifices publics adaptés et accessibles soutiennent une contribution et une participation sociale. Des espaces entretenus, des aires de repos, des lieux publics sécuritaires et des rues adaptées aux piétons sont tous des éléments essentiels afin de profiter à leur milieu de vie ) Municipalités amies des ainés : MADA I. L objectif : a) Mettre fin à l âgisme : L âgisme est une forme de discrimination fondée sur l âge chronologique ou l âge présumé. Il est important de mettre un frein à l âgisme, car il constitue un obstacle au vieillissement actif. L un des mythes de la vieillesse consiste à dire que c est une période de la vie où il est trop tard pour adopter un mode de vie actif, qu à un âge avancé il vaut mieux se reposer et laisser la place aux plus jeunes. Les ainés qui participent à une vie sociale ou retrouvent des possibilités de participation, maintiennent leur utilité, développent leurs aptitudes, évitent l isolement et acquièrent un meilleur estime d eux- mêmes.

5 b) Adapter ses politiques, ses services et ses structures : L environnement est conçu pour soutenir les ainées en les aidant à vieillir en demeurant actifs. Il faut assurer une plus grande mobilité et favoriser la participation aux activités de la vie municipale. L harmonisation des services et des structures permet de mieux servir les ainés. c) Agir de façon globale et intégrée : Une municipalité qui se soucie des besoins des ainés doit intervenir selon plusieurs facteurs liés les uns aux autres. Il devient important d adapter des politiques et des programmes pour favoriser davantage le vieillissement actif et paver la voie à une action locale et régionale plus concentrée en faveur des ainés. d) Favoriser la participation: En connaissant le besoin des ainés, on leur laisse la chance de s exprimer. La discussion permet de connaitre la vision des personnes qui serait davantage isolées et qui ne participeraient pas aux audiences publiques. En stimulant l expérience des personnes âgées les projets se réalisent pour les ainés par les ainés. e) S appuyer sur la concertation et la mobilisation de toute la communauté : Toute la communauté doit participer à la construction d un milieu de vie plus accueillant pour les ainés. La municipalité compte sur l appui des acteurs locaux comme la santé, les organismes communautaires, le milieu associatif et les organismes privés. II. La démarche : La démarche est fondée sur le dynamisme des communautés et leur mobilisation. Elle adopte une approche axée sur le leadership local et la participation ascendante (bottom up) où la concertation entre les membres est primordiale (comité de pilotage). La démarche se base sur l expérience des ainés quand ce qui est ou n est pas adapté à leurs besoins et aux améliorations à adopter pour créer un milieu qui leur sera plus favorable. a) Conseil municipal : Par l adoption d une résolution au cours d une séance publique du conseil municipal, celui- ci confirme officiellement l intérêt de la municipalité à améliorer les conditions de vie des ainés et à les inclure dans la vie sociale de la communauté. Le conseil réaffirmera son appui en adoptant des résolutions afférentes. Ensuite vient le comité de pilotage et la mise en œuvre de son plan d action mené par un directeur général appointé. b) Communication : La communication est primordiale au bon fonctionnement d une démarche. On doit faire circuler les informations entre les membres du comité de pilotage et les partenaires du milieu, communiquer la politique des ainés et son plan d action à la population, et communiquer régulièrement aux personnes visées l évolution de la démarche. c) Comité de pilotage : Un comité de pilotage est formé d acteurs de tout âge, donc des ainés venant de divers secteurs, (politique, public, ou communautaire) qui travaillent ensemble à un but commun, qui est : «Aider les ainés à vivre en sécurité, à jouir d une bonne santé et à participer pleinement à la vie de la société.»

6 d) Le diagnostic : Des recherches sont maintenant nécessaires à recueillir les données qui permettront de tracer un portrait de la situation (géographique, sociale, et économique) afin de mieux comprendre les problèmes et les défis qui se posent dans le milieu. Il est essentiel de se donner une connaissance commune des services et des ressources du milieu, de même que des programmes, infrastructures et politiques qui contribuent au mieux- être des ainés. Les ainés étant au cœur de la démarche, il importe donc de bien comprendre leurs besoins et les solutions à envisager. e) Politique des ainés et plan d action : La politique des ainés permet à la municipalité de reconnaitre leurs besoins réels et de faire émerger une vision et des enjeux partagés par l ensemble des membres du comité de pilotage. Le plan d action est un outil qui comprend des objectifs et des actions concrètes à privilégier, à court, à moyen ou à long terme, pour assurer la mise en œuvre de la politique des ainés. f) Mise en œuvre : Les actions étant nombreuses et diversifiées, il faut planifier la manière qu elles seront réalisées. Toute démarche a pour objet d implanter des actions afin d améliorer les environnements bâtis et sociaux des ainés. Il ne suffit pas d implanter les actions, il faut aussi les suivre et les soutenir tout au long du processus de mise en œuvre. g) Autoévaluation : Il faut déterminer dans quelle mesure les objectifs indiqués dans le plan d action ont été atteints ou non. C est l occasion pour les membres du comité de pilotage, les partenaires du milieu et les ainés d échanger sur les succès et échecs de la démarche ) Les ainés et la sécurité routière : Avec une population croissante des ainés, il est nécessaire de préserver une autonomie viable, et améliorer l accessibilité aux transports. Conduire n est pas un droit, mais bien un privilège et tenant compte qu avec les années les sens et reflexes sont moins aiguisés, cela entraine des modifications physiologiques et psychologiques dont il faut tenir compte en prenant le volant. L objectif consiste donc à poser le débat. Et c est un vrai défi. L enjeu est ainsi d ouvrir la voie à de nouvelles perspectives de recherches et de tenter d apporter des réponses d ordre psychologique, médical, et comportemental à la question de la continuation de la mobilité individuelle du conducteur âgé en toute sécurité pour lui- même et pour les autres ) Points variés apportés : a) Les personnes âgées s efforcent de rendre leur voisinage plus vivable, attrayant et sécuritaire en travaillant ensemble à des projets et activités sociales où ils se sentent confortables et bénéficières. b) Ils s entrainent à devenir des personnes clés de leur communauté et en organisant eux- mêmes des projets pour améliorer leur qualité de vie

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