Entretien du patrimoine communautaire. Objectif «zéro phyto»
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- Marie-Paule Sylvain
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1 Entretien du patrimoine communautaire Objectif «zéro phyto»
2 SOMMAIRE I Contexte général II Evolution des modes de gestion dans une démarche de développement durable III Les alternatives au phytosanitaire IV Avantages et inconvénients V Extension de la démarche aux 14 communes VI Le boisement de Quiéry-la-Motte VII Conclusion
3 I Contexte général Un patrimoine communautaire non bâti en perpétuelle évolution depuis quelques années. Une progression importante à court terme. Ce patrimoine «vert» très diversifié composé de: 4 sites administratifs (CAHC, SCOT, CTC, REFUGE) 4 déchetteries (CARVIN, COURRIERES, EVIN, HENIN) 7 Zones d Activités communautaires + la Plateforme DELTA 3 2 sites naturels (Boisement de Quiéry, Boucle N 11 de randonnée) 1 site historique minier (Carreau de fosse 9/9BIS) 3 sites reconvertis (Parc Des Iles, CET de LEFOREST) ou en projet de reconversion (Ste Henriette) 3 cours d eau (Escrebieux, Filet Morand, Courant la motte ) Nombreux ouvrages techniques végétalisés (noues, bassins de collecte d eaux pluviales) Nombreuses réserves foncières Une diversité de typologie des sites donc une diversité des techniques d entretiens mises en œuvre.
4 II Evolution des modes de gestion dans une démarche de développement durable Prédominance d un entretien rationnalisé et s inscrivant dans une démarche de développement durable (réduction de production de déchets, réduction de l impact sur l environnement, développement de la biodiversité). Abandon de l usage des produits phytosanitaires (herbicide et insecticide) depuis fin Application de techniques alternatives (désherbage thermique, mécanique et manuel) et de mesures prophylactiques. Instauration et promotion de la Gestion Différenciée. Démarche initiée en régie puis généralisée progressivement aux prestations externalisées.
5 III Les alternatives au phytosanitaire Le choix des variétés pour le fleurissement favorise les vivaces, graminées et autres végétaux couvre-sol. Ceci pour pérenniser la création, concurrencer les adventices et réduire les besoins en arrosage de même que les fréquences d entretien. L entretien se fait manuellement. Les fréquences de passage et le temps passé ont augmenté depuis l arrêt du phyto mais le bilan environnemental est bien meilleur.
6 Mesures prophylactiques. Pour limiter la mineuse du marronnier: exportation des feuilles tombées au sol pour réduire la quantité de larves sur site. Pour les diverses attaques parasitaires : taille du végétal concerné. Sur le boisement de Quiéry, pas d intervention en cas de constat d attaques parasitaires (charançons puis chenilles). On laisse faire la nature. Paillage des massifs avec copeaux issus d élagages. Les pieds d arbres ne sont plus tondus ni désherbés dans les Zones d Activités, certaines plaines, réserves foncières et friches. Création d îlots de biodiversité et réduction des blessures aux arbres.
7 Le désherbage manuel est pratiqué couramment (arrachage et binage) avec l appui, au point par point, d un désherbeur mixte à infrarouge et à flamme directe dans les zones minérales. Utilisation d un désherbeur infrarouge ou d une cellule porte-outil avec désherbeur mécanique pour les petites allées en stabilisé, les abords de bâtiment ou endroits exigus.
8 Le désherbage mécanique est réalisé depuis 2009 sur les allées, voies d accès ou autres terrains en stabilisé. Nous imposons également le recours aux techniques alternatives de désherbage dans les marchés publics pour l entretien externalisé du patrimoine foncier.
9 IV Avantages et inconvénients AVANTAGES Impact des techniques alternatives moindre sur l environnement. Santé préservée pour les agents et les usagers des sites. Pas d EPI nécessaire pour les agents. Application moins tributaire de la météo (vent, pluie, température ). Economie budgétaire possible (sinon un meilleur usage du budget alloué auparavant au phyto) Développement de la biodiversité. Meilleure image des services et de la collectivité en générale. Appropriation de la démarche par les particuliers chez eux. INCONVENIENTS Activités souvent plus consommatrices en temps de travail. Fréquence d interventions parfois plus importante. Coût des techniques alternatives plus élevé dans les appels d offres. Appropriation nécessaire de la démarche par les agents. Communication nécessaire auprès des différents acteurs. Formation également nécessaire de ces acteurs. Communication indispensable auprès du public et des usagers.
10 V Extension de la démarche aux 14 communes de la CAHC La CAHC a répondu à l appel à projet «Gestion Différenciée» lancé par le Conseil Régional. 9 communes ont proposé des sites pilotes. Objectif de fédérer et mutualiser les expériences respectives. Promouvoir la démarche sur l ensemble du territoire. Projet en cours donc un retour sera fait d ici quelques mois.
11 VI Le boisement de Quiéry-la-Motte Au-delà des frontières du territoire, la CAHC s investit dans la protection de la ressource, de part sa compétence dans la gestion et la distribution de l eau potable. Création en 2004 d un boisement dans le périmètre direct des champs captant. Site entièrement géré durablement: instauration de la gestion différenciée, plan de gestion du boisement établi avec l ONF, zéro phyto sur l ensemble du site. Valorisation de la biodiversité par la réalisation de fauches exportatrices, l utilisation des techniques alternatives de désherbage, la diversité végétale dans les plantations Démarche tout à fait intégrée par un prestataire extérieur par le biais d un marché public.
12 Les abords directs des chemins piétons sont tondus en mulching. Les espaces ouverts et prairies font l objet d une fauche exportatrice qui est réalisée dans le cadre de la gestion différenciée avec pour but d y développer la biodiversité. Les produits de cette fauche sont utilisés par les agriculteurs locaux. Diversification de la faune et de la flore non perturbée par l usage de phyto en parallèle.
13 VII Conclusion Le développement durable est une priorité pour la CAHC dans l exercice quotidien des missions effectuées en régie et celles confiées aux prestataires extérieurs. Cette notion doit être intégrée depuis la phase conception jusqu à celle de l entretien des aménagements réalisés. (piste d évolution interne sur la phase réalisation des travaux d aménagement) L évolution des pratiques d entretien s inscrivant dans cette démarche a permis de rationnaliser l entretien du patrimoine, de maintenir la productivité en régie, de réduire notre impact sur les milieux et de favoriser le développement de la biodiversité. L évolution de ces pratiques entraine de fait une nécessité de communication et de formation auprès des différents acteurs mais aussi une évolution des technicités humaines et matérielles employées.
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