Théories criminologiques II (CRM 3701)

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1 Département de criminologie Department of Criminology Richard DUBÉ Courrier électronique : rdube@uottawa.ca Téléphone au bureau : poste 8861 Disponibilités : mercredi de 14h30 à 16h30 (pavillon des sciences sociales, pièce 14035) Crm 3701 Automne Section A Mardi : 16h à 17h30 Jeudi : 14h30 à 16h Pavillon Vanier pièce 1095 Théories criminologiques II (CRM 3701) I. Sujet et objectifs du cours Le paradigme étiologique (ou comportemental), dans la criminologie d inspiration sociologique, a déjà fait l objet d un examen détaillé dans deux cours du bloc théorique du programme de baccalauréat en criminologie soit Histoire du savoir criminologique (CRM 1701) et Théories criminologiques I (CRM 2701). Ce dernier, tout particulièrement, entreprend l étude systématique des principaux concepts et théories qui ont façonné, au cours d un siècle, ce que l on a convenu d appeler la sociologie criminelle traditionnelle. Il apparaît donc essentiel, à ce stade de la formation de premier cycle en criminologie, de poursuivre l examen de l évolution de l approche sociologique de la question criminelle. C est ce que nous nous proposons de faire dans le cadre de ce cours. Nous allons ainsi concentrer nos efforts sur l analyse des propositions qui ont vu le jour à partir des années soixante et qui ont, pour bon nombre, favorisé l émergence d un nouveau paradigme d investigation criminologique : celui du contrôle social ou de la définition sociale.

2 II. Thèmes qui seront abordés Bloc A : La rupture des années soixante ou la mise en cause de la psychosocio-criminogénèse (1) Les paradigmes criminologiques : mise au point conceptuelle (2) La crise des années 60 (3) Les deux volets de la mise en cause de la criminologie traditionnelle (années 60) (4) Les principaux reproches faits à la criminologie traditionnelle Bloc B : Le paradigme de la définition sociale en criminologie (1) L interactionnisme symbolique et l approche du labelling : origines, évolution et impasses (2) L ethnométhodologie ou les fondements de l ordre dans la vie quotidienne (3) La théorie (pluraliste) du conflit ou l ordre social (partiellement) en question Bloc C : Les approches marxistes et néo-marxistes (EUA et Europe). (1) La problématisation du pouvoir dans un contexte structurel historiquement situé (2) Le rôle des notions d idéologie et de fausse conscience dans l élaboration théorique (3) Les implications de la théorie marxiste pour la criminologie Bloc D : Les contributions de Michel Foucault aux débats criminologiques contemporains. (1) Considérations biographiques, préoccupations politiques et élaborations théoriques (2) Trois concepts clés : savoir, pouvoir et corps (3) Surveiller et Punir : problématiser la prison 2

3 III. Méthode pédagogique Les thèmes mentionnés ci-haut seront traités dans : des exposés, en classe, livrés par le professeur; des textes choisis, et réunis dans un recueil que les étudiantes et étudiants pourront se procurer, dont la lecture est obligatoire. IV. Règle concernant l usage d appareils électroniques en classe Afin de favoriser la concentration des étudiant(e)s, leur apprentissage et leur réussite, l usage, en salle de cours, d appariels électroniques tels que les ordinateurs portables, les tablettes, les téléphones, les enregistreuses et autres appareils de «distraction massive» est strictement interdit. V. Mode d évaluation L évaluation de l apprentissage dans ce cours sera faite à l aide de trois (3) examens qui auront lieu aux dates et selon les conditions suivantes : Premier examen non cumulatif : questions à choix multiple et une question à court jusqu au cours précédant l examen, fait en classe (30% de la note finale). Date : le 9 octobre 2014 Deuxième examen non cumulatif : questions à choix multiple et une question à court depuis le 1 er examen jusqu au cours précédant le 2 e examen (non cumulatif), fait en classe (30 % de la note finale). Date : le 18 novembre 2014 Examen final cumulatif : questions à choix multiple et deux questions à court au cours de la session (cumulatif), (40% de la note finale). Date et local à déterminer par la F.S.S. pendant la période officielle d examens (du 4 au 17 décembre 2014). Nota bene : Un certain nombre de questions, dans chacun de ces examens, porteront sur la matière traitée EXCLUSIVEMENT dans les textes du recueil. 3

4 VI. Lectures obligatoires ACOSTA, F. (1987). «De l événement à l infraction : le processus de mise en forme pénale». Déviance et Société, XI, (1), pp BECKER, H.S. (1963/1985). Outsiders. Paris : A.-M. Métaillé (Chaps. I et III). BROCHIER, J.J. (1976). «Les jeux du pouvoir : entretien avec Michel Foucault» dans CHÂTELET, F. et al., Politiques de la philosophie. Paris : Bernard Grasset, pp COULON, A. (1987). L ethnométhodologie. Paris : P.U.F., Collection «Que sais-je?» (Introduction et Chaps. I, II, III et IV). DUBÉ, R. (2014). «Michel Foucault et les cachots conceptuels de l'incarcération: une évasion cognitive est-elle possible?», Champ Pénal/Penal Field [En ligne] ; DOI : /champpenal.8720, XI, 25 pages. FOUCAULT, M. (1975). Surveiller et punir. Naissance de la prison. Paris : Gallimard (Chaps. I et II). GOFFMAN, E. (1968). Asiles. Paris : Les Éditions de Minuit (Chap.2). HARTJEN, C.A. (1974). Crime and Criminalization. New York : Praeger (Chaps. I et II). LEVY, R. (1985). «Scripta manent : la rédaction des procès-verbaux de police». Sociologie du travail, 2, pp PFOHL, S.J. (1985). Images of Deviance & Social Control. A Sociological History. New York : McGraw-Hill, Chapter 9. QUINNEY, R. (1970). The Social Reality of Crime. Boston : Little, Brown and Co. (Chap.I, extrait). SUDNOW, D. (1967). «Normal crimes : sociological features of the penal code in a public defender office». Social Problems, 12, (3), pp TAYLOR, I., WALTON, P. YOUNG, J. (1973). The New Criminology. London : Routledge & Kegan Paul (Chap. 9). WACQUANT, L. (1999). Les prisons de la misère. Paris : Éditions Raisons d Agir (Chap. I). WATZLAWICK, P. (1988). «Les prédictions qui se vérifient d elles-mêmes», dans WATZLAWICK, P., éd., L invention de la réalité. Contribution au constructivisme. Paris : Éditions du Seuil, pp

5 VII. Message de la Faculté des sciences sociales Absence à un examen ou remise tardive d un travail L absence à un examen ou à un test ou la remise tardive d un travail pour cause de maladie doit être justifiée, sinon la personne sera pénalisée. La Faculté se réserve le droit d accepter ou de refuser la raison avancée. Les raisons telles que les voyages, le travail et les erreurs commises dans la lecture de l horaire des examens ne sont habituellement pas acceptées. 5