Société Anthroposophique Universelle 2009 / deutsch english español français italiano nederlands svenska. Goetheanum

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1 Société Anthroposophique Universelle 2009 / 2010 deutsch english español français italiano nederlands svenska Goetheanum

2 Table des matières Éditorial...3 Société Anthroposophique Universelle USA...4 Coups de projecteur...6 École de Science de l Esprit Section d Anthroposophie générale...7 Section pour la Jeunesse...9 Section des Mathématiques et d Astronomie...10 Section des Arts plastiques...10 Section médicale...11 Section des Sciences Naturelles...12 Section pédagogique...13 Section agricole...14 Section des Arts de la Parole et de la Musique...15 Section des Belles-Lettres...16 Section des Sciences sociales...17 Goetheanum La scène du Goetheanum...18 L année au Goetheanum...19 Rapport financier...20 Adresses...24 Édition: Société Anthroposophique Universelle Rédaction: Wolfgang Held, Bodo v. Plato Assistante: Monika Clément Réalisation: Johannes Onneken Imprimerie: Kooperative Dürnau (DE) Traduction: Isabelle Dupin

3 Éditorial De l éveil du monde et de l âme Chers membres de la Société anthroposophique, On dirait que les quatre éléments sont entrés en collision: de grands tremblements de terre, la vague du siècle en Extrême-Orient, des cyclones à l Ouest, des incendies de brousse et de forêts dans plusieurs endroits de la terre. À cela s ajoutent les problèmes engendrés par les hommes, comme le changement climatique, les épidémies, l inégalité dans l accès à «Le monde, dans toutes ses l eau et à la nourriture, l exil et dimensions, touche plus que les cohortes de réfugiés fuyant jamais notre âme en profondeur. Un éveil au monde signimènes convergent et finissent les zones de guerre. Ces phénofie en conséquence un éveil de par atteindre un niveau inégalé. l âme.» Il semble bien que tout cela soit lié. Le sentiment d être dépassé Cornelius Pietzner par les événements et de ne pas en comprendre les causes provoque des réflexes réactionnaires que l on croyait surmontés, comme le nationalisme. Cornelius Pietzner, membre du Comité directeur depuis 2002, est responsable du domaine des finances. Plus que jamais, le monde, dans toutes ses dimensions, touche notre âme en profondeur. Un éveil au monde signifie en conséquence un éveil individuel de l âme, ce qui fait écho à une idée fondamentale de Goethe: «On ne se connaît que dans la mesure où l on connaît le monde ce n est que dans le monde que l on prend conscience de soi et en soi que l on conquiert la conscience du monde.» Cela conduit aux idées de Rudolf Steiner sur l aspect intérieur de l évolution. La question centrale consiste donc à saisir, développer et mettre en pratique le rapport de l âme individuelle avec le monde. Ainsi se dessine un chemin permettant de devenir citoyen du monde, ou, en d autres mots, de construire une relation à Michaël, l Esprit du temps. Rudolf Steiner a lui-même formulé une contradiction centrale dans la troisième «Lettre aux Membres»: «L anthroposophie s occupe de la vérité, la Société anthroposophique de la vie.» La vie s inscrit dans une durée déterminée, la vérité est éternelle, hors du temps. La vie est mouvement, diversité, jamais noire et blanche la vérité est statique. Quand vérité et vie s équilibrent, elles sont en mesure de se faire croître mutuellement, de conduire à la fois à un nouveau concept vivant de la vérité et à une vie connaissante. Je cite ci-après trois orientations aptes à favoriser cet équilibre: 1) Steiner ne décrit pas la méthode de la science de l esprit en tant que conception du monde figée et édifice théorique, mais comme un chemin, voire comme une «méthode empirique du généralement humain» (Angleterre, 19 août 1923). 2) L ouverture et la dimension du cœur auxquelles aspire la Société anthroposophique peuvent être comprises dans le sens de cette phrase: «Vivre dans l amour de l action et laisser vivre dans la compréhension de la volonté de l autre, telle est la maxime de base de l homme libre». C est aussi une invitation à devenir une organisation apprenante qui tente de franchir le fossé entre le monde et la vie psychique individuelle. Emprunter ce chemin au sein d une Société mondiale si diversifiée sans perdre son identité spirituelle représente l enjeu suprême de la Société anthroposophique. 3) Rudolf Steiner a indiqué le 23 janvier 1923 que la Société anthroposophique devrait cultiver les six vertus ou exercices complémentaires. Transposés dans la vie sociale, ces exercices aident à cultiver la souplesse psychique afin que la vérité puisse revêtir une forme souple adaptée à la vie et que se bâtisse le pont entre l âme et les besoins actuels du monde. Cent ans après, les impulsions spirituelles nécessitent un renouvellement fondamental. La Société anthroposophique est placée au cœur de ce défi. Année de jubilé, l année 2011 nous donnera certes une occasion de commémorer mais sera surtout marquée par la réflexion et le renouveau. Faire des pas vers le futur dans ce monde en métamorphose tout en restant fidèle à la source des impulsions, voici l objet de toute notre attention au Goetheanum pour les années à venir. Pour le Comité directeur au Goetheanum, Cornelius Pietzner 3

4 Société Anthroposophique Universelle «Trois raisons pour moi d avoir confiance» - Société anthroposophique aux États-Unis - La Société américaine semble être confrontée à des enjeux sur plusieurs plans, qu en est-il? Torin Finser: Les États-Unis sont confrontés à énormément de problèmes et il est clair que les anciennes solutions ne sont plus en mesure d y répondre. Bien des choses dépendront de la capacité de trouver de nouvelles formes de coopération dans la Société américaine. C est ce que nous demande l époque actuelle et j espère que nous y réussirons. Vous avez publié un ouvrage sur la coopération? Dans mon ouvrage «Organisation et Organes», je ne décris pas ce qui est actuellement problématique. On entend parler partout de ce qui ne fonctionne pas, des déficiences. J aimerais mieux examiner ce qui réussit. Il est intéressant à cet égard d observer le corps «S il existe une forme humain. Quelle énigme que d anthroposophie américaine, le mystère de la coopération il s agit probablement d de fonctions et d organes si Anthroposophy at work.» différenciés, tous ces organes Torin Finser différents collaborent de façon tellement fructueuse! Comprendre par exemple la caractéristique du foie ou du rein, c est pour moi un sujet fascinant. Que nous racontent ces organes, comment travaillent-ils? Torin Finser est directeur du séminaire pédagogique Antioche/ New England et Secrétaire général de la Société Anthroposophique aux USA. Si je saisis les liens des organes entre eux, je peux donc mieux comprendre les processus sociaux? Un exemple: avec ses 41 C, le foie est très chaud. Dans un groupe d êtres humains, on trouve aussi cette énergie du foie. On s échauffe et on avance. Le poumon, organe frais, lié à la terre, apporte un équilibre. La sagesse du corps humain nous aide à aiguiser notre perception diagnostique des processus de groupe. Il existe des problèmes visibles, à la surface des choses, comme la méfiance au sein d un collège de professeurs ou des difficultés avec les parents. Mais il nous faut descendre plus profondément à la recherche des problèmes sous-jacents pour pouvoir y travailler. La médecine anthroposophique a développé des thérapies formidables pour l organisme humain. On peut les transposer dans l organisme social. C est ce domaine que j explore. Joan Almon, la dernière Secrétaire générale, remarquait le caractère atypique pour l âme américaine des peurs actuelles. Je suis en accord avec Joan sur ce point. La peur n est pas un sentiment que l on connaît bien aux USA, où l on a plutôt l habitude de sauter à pieds joints avec courage ou optimisme. Ces préoccupations au sujet de l avenir sont effectivement nouvelles et les promesses d une amélioration de la situation économique n ont pas été tenues. Au contraire, le chômage augmente de façon effrayante. Le gouvernement a donné du «sucre» à l économie, mais cela n a pratiquement pas amélioré la situation. C est comme si on avait fait passer un problème de la poche gauche à la poche droite du pantalon. On voit partout des crédits insolvables. Les ménages sont trop endettés, les banques ont des créances incalculables et c est vrai aussi du gouvernement, d où la question: «Qu est-ce qui peut réussir puisque rien de ce qui a été entrepris jusqu ici n a eu de succès? «J espère beaucoup que ceux qui ont étudié l anthroposophie auront le courage de parler de ces questions économiques car ce que Rudolf Steiner a développé à propos de l argent et des intérêts pourrait bien trouver aujourd hui des oreilles attentives. Comment se développe l anthroposophie aux USA? Sur ce point, je suis plus optimiste que les dernières années. D abord, pour la première fois depuis plusieurs années, le nombre de membres augmente. C est très prometteur, comme le fait que la Section pour la Jeunesse est extrêmement active. Beaucoup de jeunes sont venus à l Assemblée Générale d octobre dernier à Spring Valley. J avais 40 jeunes dans mon groupe de travail, venus sans être membres. Il y a eu ensuite une rencontre à Harlemville, avec 60 participants. La génération des ans cherche l accès à l anthroposophie, mais à sa façon. Elle cherche un accès social, communau- 4

5 Société Anthroposophique Universelle taire et pratique. Pour finir, il y a une troisième raison à mon optimisme. Nous étions confrontés dans notre bilan annuel à un sérieux déficit. Ernst Catz et moi avons pris une initiative avant sa mort: nous avons fondé un groupement de donateurs prêts à offrir dollars par an à la Société anthroposophique pendant cinq ans. Le montant de la cotisation est de 120 dollars par membre, mais nous avons demandé une somme élevée à dessein pour permettre un signal encourageant vers le futur pour la Société anthroposophique. Nous avons mis en route cette initiative en mai 2009, à l apogée de la crise économique. Pourtant nous avons poursuivi l idée. Sur ces entrefaites, Ernst Catz est décédé, mais il a continué à soutenir ce projet. 54 personnes se sont ainsi engagées. Cela nous encourage énormément car ce chiffre dénote un lien profond à la Société anthroposophique et une confiance en elle. On propose depuis peu dans certains pays des cours sur la méditation. Qu en est-il aux USA? Nous souhaiterions, à l occasion de l année jubilaire, approfondir notre travail anthroposophique. La méditation de la Pierre de Fondation jouera un rôle important. Je suis convaincu que si nous ne prenons pas au sérieux la méditation et l exercice personnels, si nous ne pénétrons pas plus profondément dans la compréhension et le sens de l anthroposophie, nos activités extérieures seront stériles. Nous avons mis sur pied des «visiting-speaker s bureaus»: il s agit d envoyer des membres expérimentés dans des communautés où il n y a pas de séminaire ou de groupes de travail. Ils travaillent un week-end à la méditation de la Pierre de Fondation ou à un autre thème anthroposophique comme le christianisme ésotérique ou les fêtes cardinales. Aux USA, les membres sont très dispersés et les distances énormes, d où l importance de tels séminaires itinérants. Les membres du Montana, par exemple, viennent trop rarement à des congrès. Grâce à ce nouveau programme, nous atteignons bien mieux la périphérie. Nous allons voir les gens chez eux au lieu de les inviter chez nous. Les 130 institutions Waldorf placent les USA au deuxième rang derrière l Allemagne et ses 219 institutions En quoi consiste l apport particulier de l anthroposophie aux Etats-Unis et que peut apprendre l Europe de l anthroposophie américaine? J aimerais prendre le temps de réfléchir à cette question un peu plus longtemps. Mais dans un premier temps, je pourrais dire qu il s agit de l application pratique de l anthroposophie au quotidien. Les Américains aiment ce qui est concret. Ils vivent bien dans la sphère de l idée mais aimeraient voir celle-ci réalisée dans le monde. C est pourquoi l agriculture bio-dynamique ou la pédagogie Steiner-Waldorf sont si fortes aux USA. Beaucoup d Américains croient en ce qui fait ses preuves de façon concrète et durable et c est sans doute une part de l apport occidental au développement de l anthroposophie dans le monde entier. 5

6 Société Anthroposophique Universelle Méditation et Rencontre Coups de projecteur sur l activité de l année «Tout savoir qui n inclut pas le sentir et le vouloir assez profondément pour métamorphoser l être humain devient un poids et peut même devenir dangereux», écrivaient Frode Barkved, Secrétaire général au Danemark et Gudjon Arnason, représentant de l Islande, lors d un séminaire itinérant en Islande en été «Métamor- Rencontres de février Journées d étude des jeunes avec les membres phoser»: ce mot leur permet de du Collège de l École de Science de toucher sans aucun doute un l Esprit. nerf essentiel de l anthroposophie. Nombre de personnes recherchent, au-delà du savoir, des possibilités de métamorphose ainsi que l espace intérieur où les opérer. L aspiration à la métamorphose et à l évolution rajeunit la Société anthroposophique, même si l âge moyen de ses membres augmente. La clé de sa puissante force de métamorphose réside dans sa dimension particulière. Le développement de la vie méditative dépend autant de chacun que du réseau international. Ces deux aspects, l intime et l international, sont des ressorts de la métamorphose et tous deux avancent actuellement au même pas. C est ainsi qu a eu lieu à Londres, en 2009, et pour la première fois, le cycle des 19 Leçons de Classe. Pour Michael Mösch, nouveau Secrétaire général du Brésil, la méditation doit acquérir dans son pays une importance croissante. Sa prédécesseure, Ingrid Böhringer, va donc voyager de région en région et proposer des cours avec d autres membres du Comité directeur de la Société sur la base de l initiative sur la méditation développée au Goetheanum. Une des rencontres anthroposophiques les plus intéressantes fut le congrès «Encircling Light Expectant Silence» («Lumière qui cerne silence qui espère»), rencontre préparée de longue date qui s est déroulée à Whitehorse, capitale du Yukon, Canada. 200 personnes venues de 13 pays se sont retrouvées dans ces étendues désertiques de l est de l Alaska pour mieux comprendre la spiritualité du Nord. Debbie Allen, de la Section pour la Jeunesse au Canada, l a qualifiée de «fête de la rencontre humaine». Cet été eut lieu également un congrès en Hongrie qui réunit 300 participants autour de Sergej Prokofieff et Thomas Meyer avec pour projet un travail sur les arrière-plans ésotériques des courants rosicruciens. L initiative ELIANT constitue probablement la forme de rencontre anthroposophique la plus importante au plan quantitatif: elle a réussi à rassembler un million de signatures pour soutenir la représentation politique des initiatives anthroposophiques. Outre des rencontres d excellente qualité comme un congrès sur la dignité de l enfant à Moscou, le congrès Camphill au Goetheanum ou la rencontre Waldorf aux Philippines, l eurythmie fut à l honneur dans des endroits nouveaux. Parfois, elle y a même laissé des traces profondes. Cinq exemples: Le groupe d eurythmie des élèves de l école Waldorf de San Francisco a fait une petite tournée en Inde sous la direction d Astrid Thiersch. La Formación de Eurythmia de Santiago du Chili est la première école d eurythmie de l Amérique du Sud hispanophone. 15 étudiants y ont suivi une première année en L ensemble d eurythmie australien Aurora Australis a fait une tournée au printemps en Chine spectateurs ont assisté à Pékin au programme «Southern Light» (Lumière du Sud). Birgit Lugosi, de Melbourne, cite une actrice de Guangzshou: «L eurythmie peut transformer les cœurs des Chinois». Les Canaries, un des plus beaux endroits d Europe, ont vu l ouverture d une nouvelle formation d eurythmie au sein de la formation pour les professeurs Waldorf. Paul Mackay a décliné en automne 2009 trois conditions pour la culture du cœur: réflexion méditative, fête sous une forme neuve et communication adéquate, ou rencontre. Les chemins de l approfondissement méditatif et les différentes formes de rencontres vont dans cette direction. 6

7 École de Science de l Esprit L espace de l expérience suprasensible - Section d Anthroposophie générale - Robin Schmidt est responsable depuis 2002 de l unité de recherche «Kulturimpuls» (Impulsion culturelle) au Goetheanum. Il collabore à la Section Anthroposophie générale. «Études et formation continue» est actuellement l un des domaines de travail les plus productifs proposé par le Goetheanum. Les cours et colloques sur invitation, initiés il y a une dizaine d années, ont fait place à une offre diversifiée de cours et de formations qui rapproche de l idée d une académie au Goetheanum. Faisons d abord une rétrospective Robin Schmidt: «Il y a dix ans, Heinz Zimmermann et moi avons commencé à donner un nouvel essor au travail sur des aspects fondamentaux. Il y avait auparavant l année d études que proposait Georg Gölzer, cycle nommé, non sans raison, «année Gölzer». Le travail était fortement taillé à la mesure de sa personne. Puis Virginia Sease mit en place les études en langue anglaise. Peu à peu s ajoutèrent les weekends consacrés à la culture intérieure et la transition d une étude anthroposophique vers une culture méditative individuelle. Tout cela s opéra sans grande publicité, ce qui fut un gage de protection. Il y a cinq ans s ajouta un court programme, esquisse d un futur programme de cours. Le «passeport-étudiant» nouvellement créé permit aux étudiants de participer à bon compte à de nombreuses manifestations des Sections. Puis de nouvelles personnes apparurent. Edda Nehmiz et Oliver Conradt se joignirent au travail, Elizabeth Wirsching et Bodo von Plato commencèrent aussi à s y engager. Nous commençâmes à structurer les cours et les études: études de base et études avancées, cours d introduction et cours d approfondissement. Dans un troisième temps, nous avons inclus les formes d étude libres. Les étudiants poursuivent leurs projets en dialogue avec les collaborateurs des Sections. Qu en est-il de la formation en cours d emploi? «Comment passer de l interprétation de Rudolf Steiner par un tiers pour un tiers, au processus commun décrit par Rudolf Steiner?» Parallèlement à tout cela, il existe une formation en cours d emploi sous forme d une série de cours par week-ends: «Bases de l anthropo- sophie». Elle a commencé à l automne dernier et a suscité un bon écho. Le module «Vie intérieure et Méditation» a lieu cette année pour la deuxième fois. La demande est importante. Les introductions à l anthroposophie pour les collaborateurs des entreprises proches de l anthroposophie constituent les projets les plus récents. Certaines personnes entrent souvent à travers ces entreprises en contact avec l anthroposophie. Elles en avaient à peine connaissance auparavant et souhaitent savoir de quoi il retourne. Il y a déjà eu de telles initiatives par le passé, mais elles étaient le fait de Robin Schmidt personnes individuelles. Nous avons développé un concept en coopération avec la Banque Coopérative BCL. Ces cours sont de nature particulière car ils s adressent à des participants dont certains ne manifestent pas d intérêt marqué pour l anthroposophie; ils sont plutôt envoyés là par l entreprise. Ces cours doivent laisser libres et en même temps permettre l accès à l essentiel de l anthroposophie un défi intéressant. Pour l instant, nous rassemblons les expériences et, en 2011, nous en ferons une offre publique. Maintenant que le paysage est esquissé, quels sont les prochains projets? Nous voulons mettre l accent sur le développement de l authenticité au sein de ces cours, ce qui demande un élargissement du cercle des responsables. Une sorte de phase pionnière, dans laquelle une forme de familiarité est nécessaire, est maintenant achevée. Cela suppose un travail collégial plus intense et une recherche dans le sens de la science de l esprit permettant de manifester, au sein même des cours, des passages vers le vivant, l éthérique. Un cours ne consiste alors plus en la seule transmission d un contenu, mais il devient lui-même processus. À quoi ressemble un tel passage vers le vivant dans un cours de philosophie, d eurythmie ou encore de sciences? Le processus est certes intuitif chez de nombreux responsables de cours, mais si nous voulons arriver à une certaine objectivité, nous devons en 7

8 passer par la réflexion commune, la coopération, l échange et une bonne part de recherche. Il nous semble, que ce qui pousse à assister à un cours au Goetheanum, c est au fond le désir d accéder à un «lieu supérieur de soi-même». Nous pouvons servir d intermédiaires. Il faudrait donc que le contenu occupe toujours une place centrale, ce qui demande aux responsables des cours de ne jamais cesser eux-mêmes d apprendre. Accéder au spirituel est un parcours difficile pour un «élève en esprit». Chacun étant différent, on ne peut se contenter de transmettre des contenus: il faut s adresser à chaque personne individuellement. Cela a des conséquences pour la formation de la communauté et les groupes basés sur l âge sont limités. L étude des bases de l anthroposophie y est-elle centrale? Oui et ces bases peuvent être l objet d étude avant, pendant et après les formations. Les formations anthroposophiques en cours d emploi se sont professionnalisées ces dernières années, les exigences des pratiques professionnelles se sont accrues. C est pour cette raison qu elles se concentrent toujours plus sur ces questions et s adressent de plus en plus souvent au Goetheanum pour compléter les cursus professionnalisants par des bases anthroposophiques. C est un champ très intéressant qui ouvre vers un nouveau type de coopérations. Jusqu à maintenant, le domaine «Étude et formation continue» incluait d autres domaines. Cela va-t-il rester ainsi? Nous devons construire avec prudence. La qualité des études vient de ce que des êtres humains sont présents pour d autres. Il faut pouvoir être disponible pour cette tâche, prêt à poursuivre des dialogues individuels au-delà des cours et accompagner des projets. Naturellement nous voulons devenir économiquement plus indépendants. En même temps, la proximité des Sections permet de travailler avec des collaborateurs dont une part de la mission inclut ce travail. En outre, nous développons un concept dans lequel les professeurs intervenants peuvent associer aux cours le contenu de leur recherche personnelle. La Maison Schuurman héberge depuis deux ans tout ce qui concerne les études. Ne serait-il pas plus juste que cela ait lieu au Goetheanum? C est formidable de disposer d un lieu physique. Si le dispositif «Études et formation continue» continue à se développer, il nous faudra chercher d autres possibilités d hébergement. Je trouve que le Goetheanum, en tant que bâtiment, a vocation à être un lieu d initiative. Il devrait effectivement y avoir des gens qui conçoivent avec d autres des espaces à travers lesquels d autres encore pourraient accéder au domaine de l esprit. Et, même si cela ne semble pas très modeste, je pense que cela fait partie de notre tâche. De quoi n avons-nous pas encore parlé? Des études en langue anglaise. Entre temps, la branche anglaise des études s est également développée et prend actuellement de plus en plus d importance, cela d autant plus que Emerson College cesse son activité, ce qui est très dommage. Il n y a donc plus d autre lieu dans le monde où l on puisse avoir accès à des études anthroposophiques de base dans la langue mondiale qu est aujourd hui l anglais. Virginia Sease a élaboré et mis sur pied ce programme d études. La question se pose aussi de la collaboration de nouveaux intervenants. Par ailleurs, je trouve important d évoquer ce qui s est fait dans les coulisses: ces dernières années, nous avons mis en place un secrétariat affecté spécialement aux études. Yvonne Schmidt-Heyerhoff a élaboré les bases de ce travail et Mauro Fenu est désormais responsable du secrétariat. Trouver la bonne constellation, c est aussi avoir des collaborateurs qui ont à cœur que l organisation participe à l ensemble du processus et créent une belle atmosphère autour des études. De nouveau, il s agit là d une constellation humaine, de ce qui naît dans les relations. Tout dépend de ce que les hommes réussissent à tisser entre eux. 8

9 École de Science de l Esprit «On peut apprendre de chacun» Section pour la Jeunesse «Il s agit de s éveiller au contact de la nature poétique de l autre, au contact de la partie de sa personnalité qui n est pas encore devenue réalité mais qui ne devient visible que par le fait que je la contemple.» C est ainsi que John Stubley, membre du collège de la Section pour la Jeunesse, décrit la mission de la Section ainsi que les attentes des nombreux jeunes qui la contactent. Toutes les initiatives de la section se rallient à ce thème, qui consiste à se préparer, avec ses semblables et à leur contact, à ce que sont la spiritualité et le monde. «Lorsque je suis venue au La quatrième rencontre Goetheanum, je me suis dit que ce n est pas à Dornach que la Section pour la Jeunesse devrait se développer, mais dans le monde!» Elizabeth Wirsching «Connect» a eu lieu au printemps 2009, nouvelle occasion de convier des douzièmes classes du monde entier. La nouveauté consista à demander aux classes invitées de venir au Goetheanum avec un projet particulier. «Nous pûmes ainsi», dit Katie Dobb, «participer à un atelier d élèves et passer du rôle d organisateur de la rencontre à celui d apprenant. Ce fut caractéristique de ce que nous avions mis en place tout au long de cette année. On peut apprendre de chacun, c est un échange continu.» Elizabeth Wirsching a réussi, au cours des dix années pendant lesquelles elle fut responsable de la Section pour la Jeunesse, à mettre sur pied un réseau qui rassemble des jeunes du monde entier. En 2011, cette tâche passera en d autres mains. Cet événement fut suivi, en été, de la rencontre nommée «360 degrés», rassemblement au centre duquel était également présente la perception mutuelle, processus qui peut atteindre un niveau de préoccupation mutuelle quant à l identité de l autre. «Il s agit de la découverte mutuelle, je la ressens comme le cadeau que cette génération apporte à notre société, une chaleur particulière», dit encore Katie. Découvrir ce que l autre a d unique présuppose de connaître nos propres particularités ainsi que les tâches qui nous incombent. Pour Martin Stenius, «le congrès de cet été a montré qu il s agit moins d engranger des connaissances que de participer à des processus de connaissance», ce que les jeunes expriment par ces mots: «to build a camp-fire». Quelles sont les conditions requises? «L intérêt, l enthousiasme, le sérieux et la confiance», répond John Stubley. «Il faut intégrer chacun», ajoute Martin Stenius, «ne pas préparer le contenu mais l espace. Le contenu, les gens l apportent.» Le propre du travail de la Section est de ne pas se contenter de la rencontre mais de la considérer comme un point de départ. La rencontre permet l émergence d initiatives anthroposophiques ou caritatives qui sont l objet de soins attentifs. «Nous avons eu un week-end de travail rassemblant 40 personnes venues des quatre coins du monde pour travailler sur le thème «Comment acquérir des connaissances des mondes supérieurs». Nous échangeons régulièrement nos expériences par mail et nous aurons une nouvelle rencontre l an prochain. Ce suivi est un aspect essentiel du travail de la Section», déclare Martin Stenius. «Les jeunes voyagent et ici, nous avons une gare centrale», dit Elizabeth Wirsching. On n y vient peut-être que pour boire un café et un petit miracle se produit. Pour beaucoup de jeunes, notre maison représente une étape importante de leur voyage intérieur. Pourtant, nous ne souhaitons pas trop nous agrandir. Tout doit rester mobile, sans lourdeurs administratives. Ce qui doit se développer et ce qui se développe actuellement c est la Section pour la Jeunesse dans les différents pays». Quelles sont les préoccupations actuelles? Pour Elizabeth Wirsching, «le terrain économique est étroitement lié à la planification des manifestations. Mais le financement du quotidien pose aussi des questions». Et Katie Dobb de s interroger: «Comment ma situation financière reflète-t-elle mon travail intérieur et extérieur?» 9

10 École de Science de l Esprit «Rigueur et harmonie» Section de Mathématiques et d Astronomie De la reconnaissance au dialogue Section des Arts plastiques «Les mathématiques sont comme une grande ville avec des rues, des chemins de traverse, des ponts qui s élancent audacieusement; maints espaces restent à découvrir. Le plus beau bâtiment au milieu du quartier «géométrie», c est le château à l architecture rigoureuse et harmonieuse, le château de la «géométrie projective.» Alexander Stolzenburg Physicien et pédagogue, Oliver Conradt est responsable de la Section de Mathématiques et d Astronomie depuis Y a-t-il un domaine plus propice que la géométrie projective pour vérifier qu il faut être courageux et intrépide dans la pensée si on veut découvrir de nouveaux horizons et faire l expérience du sol qui se dérobe sous les pieds? Si l infini est un abîme pour la vie des représentations, l illimité devient familier quand on adopte les formes de pensée propre à cette géométrie. La géométrie projective entraîne bientôt un deuxième bouleversement: le penser n est pas l image d une réalité qui existerait sans la participation de l homme et le monde ne devient réel dans toute sa mesure qu à travers le penser de l homme. Ni abstraite, ni académique, cette idée touche la question fondamentale de ce qui fait la nature de l homme. C est la raison pour laquelle les collaborateurs de la Section de Mathématiques et d Astronomie s investissent pour le développement de cette géométrie. Au cours de l année 2009, nous avons eu le plaisir de publier trois ouvrages: Alexander Stolzenburg a écrit un ouvrage de base qui présente une foule de données sur la géométrie projective à l école. Gerhard Kowol, mathématicien viennois, a dirigé dans le cadre d une résidence de recherche de la Section, un livre d introduction à la géométrie projective paru dans une édition universitaire, ce qui lui assure une visibilité dans les salles de lecture des bibliothèques universitaires. Enfin, Oliver Conradt a publié ses études sur la conversion algébrique de la géométrie projective. Ces deux dernières années, le congrès international des professeurs de mathématiques avait privilégié un regard global sur l ensemble du cursus des mathématiques à l école. La rencontre 2010 a mis au centre l échange sur les différentes méthodes d enseignement. La question de la dyscalculie, des faiblesses en calcul, est devenue tout récemment un domaine de recherche qui nécessite une investigation anthropologique d orientation anthroposophique. La rencontre annuelle des artistes liés à la Section s intitulait cette année «L art, un chemin d exercice, le chemin d exercice, un art». Les 130 participants réunis aux Pays-Bas se sont penchés sur la dimension méditative du processus artistique. À ce titre, la confrontation avec l art contemporain sous toutes ses formes a été, comme le rapporte Mechthild Theilmann du Cercle de Section, un moment important du congrès. Ce dialogue avec le paysage artistique contemporain est certainement une clé permettant à la Section de s engager dans un dialogue plus nourri avec d autres artistes. Ceci a déjà eu lieu avec succès dans le domaine de l architecture. Après l exposition d architecture à Berlin en 2006, le Forum international pour l Homme et l Architecture et la Société Karoly Kos ont organisé en 2009, à Budapest, un congrès sur l architecture organique parallèlement à une exposition sur l architecture organique du Musée d art contemporain. Grâce au travail d Imre Makovecz, la Hongrie fut, dans les années 70 et 80, le théâtre du développement de l architecture organique, art dont le rayonnement a dépassé les frontières du pays. Son œuvre architecturale, de l aire d autoroute aux églises en passant par des salles de spectacles municipales, dénote un lien étroit avec la tradition des lieux où sont implantés les bâtiments ainsi qu une proximité particulière avec les formes archétypiques de la nature. Ce congrès commun a permis, au-delà de différences d interprétation entre le groupe hongrois et certains architectes anthroposophes, de créer une nouvelle base de dialogue. Par ailleurs, il fut réjouissant de compter parmi les participants des architectes de renommée internationale comme Lucien Kroll, Peter Hübner et Gregory Burgess ou encore Peter Blundell Jones, professeur d architecture à Sheffield. Ursula Gruber dirige la Section depuis Elle a mis son activité en sommeil de février à l été

11 École de Science de l Esprit Santé et Communauté Section médicale «Depuis sa fondation, la médecine anthroposophique est caractérisée par une forte tension entre l offre et la demande. Une des missions clé de la Section médicale est d aider à ce que le mouvement de la médecine anthroposophique devienne une communauté de travail internationale d une grande efficience, afin qu elle soit toujours plus à la hauteur des tâches qui lui incombent.» Michaela Glöckler Michaela Glöckler dirige la Section médicale depuis 21 ans. C est par ces mots que Michaela Glöckler caractérise le défi majeur rencontré au cours des 21 années écoulées, depuis qu elle a pris la responsabilité de le Section médicale. Pour y répondre, la Section organise tous les ans au Goetheanum quelques 55 congrès, colloques et rencontres. Comme le dit Roland Tüscher, organisateur des rencontres, il s agit «outre la transmission de connaissance, d offrir la possibilité aux professionnels d échanger directement et de travailler ensemble à développer des perspectives.» Le congrès annuel du mouvement médical de septembre 2009 a constitué un point culminant de ce travail. Le thème de l oncologie permit de placer au centre des préoccupations une maladie de civilisation et les formes de thérapies anthroposophiques qui la concernent. Le rapport de Mathias Girke, de la clinique Havelhöhe (Berlin), sur les différents stades de l accompagnement de malades cancéreux en fin de vie, a montré les ressources dont dispose l anthroposophie pour considérer le destin tel qu il se manifeste dans l être humain et le façonner en toute responsabilité. Certains participants ont décrit ce moment comme l expérience d une dimension profondément spirituelle de la médecine anthroposophique. De telles expériences communes sauraient être remplacées par des directives écrites. Pour qu une communauté devienne efficace, il lui faut aussi développer la conscience de son organisation interne, de ses formes de direction et de responsabilité. C est d autant plus vrai d un domaine de vie et de travail aussi complexe que celui de la médecine anthroposophique qui s étend de la pédagogie curative et la socio-thérapie à la mission centrale du médecin en clinique ou dans son cabinet, en passant par les thérapies artistiques, la physiothérapie, les soins infirmiers, l eurythmie curative et la production de médicaments. C est pourquoi le Cercle de Direction de la Section médicale, «IKAM» (Internationale Koordination Anthroposophische Medizin, coordination internationale de la médecine anthroposophique) s est attaché à éclaircir les questions concernant le style de direction et la formation évolutive d une communauté: l enjeu est de permettre à chacun d être libre dans ses initiatives tout en tenant compte de la responsabilité et de l action communes. L importance que les responsables accordent à cette tâche se manifeste autant dans la dénonciation de ce qui constitue des impasses typiques (attitudes pontifiantes, manque de loyauté mutuelle, idéologisation collective) que dans la déclinaison des directions de travail issues de l exemple des recherches menées par Rudolf Steiner: 1. Interpréter, c est-à-dire connaître et reconnaître les compétences; 2. Faire confiance à la personne mandatée pour une tâche; 3. Cultiver la démocratie et le sens de la fraternité dans la coopération; 4. Représenter dans un geste d auto-responsabilité et d auto-gestion. Deux de nos préoccupations actuelles et leur réponse: de nombreux médecins d orientation anthroposophique vont quitter leur cabinet dans les années à venir du fait de leur âge. Le réseau allemand et international aborde ce problème de la relève en intensifiant formation et formation continue sous de nouvelles formes. L «International Postgraduate Medical Training» (formation médicale internationale post grade) de la Section médicale y contribue à travers un nombre croissant de semaines de formation continue dans le monde entier. ( Malgré le succès de la votation suisse du 17 mai 2009 «Oui à la médecine complémentaire» et l espoir suscité par les signatures de l action ELIANT, la liberté de thérapie et de médication est en danger. Il faut encore effectuer dans ce domaine un travail professionnel et sociétal pour rendre réellement possible la circulation des médicaments en Europe. 11

12 École de Science de l Esprit Ce que veut la vie Section des Sciences Naturelles «Tout être vivant porte jusque dans la sphère génétique le désir de se perfectionner» Johannes Wirz Johannes Kühl dirige la Section des Sciences Naturelles depuis 14 ans. Il était auparavant professeur de physique à Stuttgart. «2009, l année Darwin fut pour la théorie de l évolution un commencement et une fin.» Johannes Wirz, biologiste à la Section des Sciences, commente ainsi les congrès et publications qui ont vu le jour à l occasion de l année commémorative de la parution de l œuvre de Darwin «L Origine des espèces». Quand on considère aujourd hui ses réflexions sur l évolution de la vie, on voit que le commencement et la fin sont dus au fait qu on connaît aujourd hui d autres mécanismes que les classiques ressorts du hasard de la variation et de la sélection. Quand on fait l élevage de renards argentés et qu on ne sélectionne de chaque portée que les individus dotés d un caractère doux, non seulement ils se laissent apprivoiser, mais leur pelage devient lisse, leur gueule plus courte et ils se mettent à aboyer. Ce n est pas seulement une caractéristique qui se modifie, mais tout le phénotype, l identité. Le projet de génome tellement discuté a contribué à de nouvelles connaissances sur la plasticité des gènes. Chaque organisme fonctionne en permanence avec son génome. Ce n est pas un programme achevé. Grâce aux progrès de la recherche moderne, on rejoint à nouveau la totalité de l organisme. Ruth Richter et Johannes Wirz ont pu montrer une chose analogue à propos du projet sur les gènes mené par l Institut de recherche de la Section des Sciences Naturelles. Le gène de résistance implanté artificiellement dans des pommes de terre conduit à une modification globale de la plante. Ce résultat est important pour la critique de la technique génétique car il montre qu on ne peut transformer des caractères isolés sans influer sur l intégrité de l ensemble de l organisme vivant. La Section considère qu il est de sa mission de suivre la discussion sur la théorie de l évolution et d y apporter l éclairage de l anthroposophie. «On évalue aujourd hui à 30% le nombre de transformations génétiques issues de procédés dits épigénétiques. Des caractères acquis sont fixés et ainsi hérités», rapporte Johannes Wirz de ses échanges avec Eva Lablonka (Université de Tel-Aviv). Jusquelà, ce mode de transmission héréditaire était considéré comme impensable bien que l évolution culturelle suive cette forme de développement. L évolution des communautés humaines serait inimaginable sans la transmission des caractères acquis. Malheureusement, nous avons dû renoncer aux deux congrès sur l évolution du fait d un trop petit nombre de participants annoncés. Nous les avons cependant transformés en un colloque. Expérience de base avec diaphragme à fente - miroir; on peut voir apparaître les couleurs complémentaires sur le mur Un autre domaine de recherche de la Section est la lumière. Matthias Rang y travaille avec Johannes Kühl et Tony Hildebrand, chercheur culturel. On trouve dans ce contexte des travaux réalisés en vue d une exposition sur la théorie des couleurs de Goethe. En 2010, 200 ans nous séparent de sa description des couleurs. L activité scientifique de Goethe dans ce domaine sera mise en valeur grâce à un congrès intitulé «Farbenleben Lebensfarben» (vie des couleurs et couleurs de la vie) et une exposition interactive organisée avec le soutien de l association pour la théorie des couleurs de Goethe. Le projet de recherche de Matthias Rang a permis de développer un diaphragme à fente intéressant au-delà du cadre pédagogique car il montre la complémentarité des rapports dans les couleurs du prisme également dans les expériences newtoniennes classiques, ce qui était pratiquement impossible jusque-là. Le projet est déposé en tant que thèse à la Section. L écho grandissant que suscite, y compris dans le domaine universitaire, l Université d été organisée conjointement avec la Section agricole est pour les collaborateurs de la Section une grande source de satisfaction. La formation de jeunes universitaires à une «science de la vie globale» qui puisse relever les défis de l avenir est capitale pour le futur, bien au-delà des cercles anthroposophiques. 12

13 École de Science de l Esprit La pédagogie à l épreuve Section pédagogique L éducation est une tâche de plus en plus importante. Pas un mois ne se passe sans que des questions d enseignement et d éducation ne s imposent à la conscience du public. Quotidiens ou hebdomadaires, les grands journaux leur consacrent rubriques spécialisées et éditions spéciales. Comment la pédagogie Steiner-Waldorf se positionne-telle face à cette évolution? Les «La Section ne peut agir que écoles libres porteuses d un projet si on reconnaît que son objet pédagogique fort sont en augmentation et parallèlement les écoles est la recherche qui nourrit la pratique pédagogique» Waldorf courent le risque de se Christof Wiechert reposer sur leur succès. De nombreuses habitudes ne sont plus réinterrogées et certaines pratiques extérieures sont survalorisées, comme par exemple la table des saisons des petites classes, devenue partie intégrante de l identité de la pédagogie anthroposophique. Cela ne facilite pas l accès à de nouvelles pratiques. Nous avons besoin d une nouvelle conscience permettant de passer l acte pédagogique au crible de la nature humaine ou, comme le disait R. Steiner, une conscience de la nouvelle psychologie. Christoph Wiechert dirige la Section pédagogique depuis l an Il passera la main en La pédagogie Steiner-Waldorf représente un renversement paradigmatique de tous les modèles pédagogiques du passé. Pour que vive cet aspect fondamental de l art de l éducation issu de l anthroposophie, la culture de la nouveauté doit investir l éducation jusqu à nourrir chaque jour la conscience des éducateurs et imprégner leurs actes. Des rencontres consacrées à l aspect méditatif du travail des pédagogues aux séminaires d approfondissement de la nature humaine en passant par des séries d apports sur les études de cas d enfants, la Section propose un éventail de formation de plus en plus large. L initiative la plus récente consiste à inviter l ensemble des acteurs d une école à des rencontres de plusieurs jours au Goetheanum dans le but d échanger avec Christoph Wiechert et d autres collaborateurs de l École de Science de l Esprit. Deux écoles suisses et trois écoles allemandes ont déjà répondu favorablement à cette proposition. «Si nous voulons clarifier certaines erreurs de la pédagogie Steiner-Waldorf auxquelles nous sommes attachés, il faut travailler la question de la formation». Cette prise de conscience a donné lieu à des colloques rassemblant responsables de séminaires pédagogiques et formateurs. Dans le but de mettre en place des critères d évaluation concernant le contenu, le noyau intérieur de la pédagogie, et ses formes extérieures, qui évoluent avec l époque, le Collège international des Écoles Waldorf (Cercle de La Haye) a réfléchi en novembre 2009 à ses caractéristiques majeures. En voici quelques aspects essentiels: L étude de la nature humaine constitue le fondement de la pédagogie Steiner-Waldorf. L école Waldorf est un concept pédagogique homogène et global qui prend en charge des enfants de l âge préscolaire à la fin de la scolarité. Son point d ancrage est l enfant ainsi que les besoins liés à son âge. Elle a également pour projet de prendre en compte la diversité culturelle. Les enseignants suivent une formation Waldorf spécifique; ils s engagent à travailler sur eux-mêmes, à suivre un plan de formation continue et à participer au travail collégial. Chaque enseignant porte la pleine responsabilité de ses cours et en répond face à l ensemble de la communauté éducative. Le jardin d enfants est un espace où on pose les germes de la vitalité des enfants et de leur intérêt pour le monde. Les grandes classes ont pour but de développer le jugement critique à l égard des autres comme de soi-même, de permettre aux élèves de s engager dans le monde, de développer la conscience de leur responsabilité et la capacité d apprendre de façon autonome. 13

14 École de Science de l Esprit Une année décisive Section agricole «J ai toujours ressenti qu un des devoirs qui m incombaient était de bâtir un pont entre le mouvement de bio-dynamie et la Société anthroposophique.» Nikolai Fuchs Nikolai Fuchs, agronome, a dirigé la Section agricole pendant 9 ans et cesse cette tâche à l été Question de point de vue: alors que l augmentation des prix agricoles en 2008 a eu des conséquences dramatiques pour les pays pauvres, elle a soulagé les agriculteurs qui travaillent de manière écologique. Les céréales atteignaient enfin un prix en rapport avec l engagement en hommes et en machines. Or l augmentation fut de courte durée. Le pendule est reparti dans l autre sens et les revenus, par exemple ceux du lait, ont diminué d un tiers. Les nappes de lait répandues constituent une bouleversante manifestation du désarroi des producteurs. L année 2009 a vu des récoltes exceptionnelles que les agriculteurs n ont pu commercialiser. Dans bien des magasins, le prix du lait est moins élevé que celui de l eau minérale. En même temps, dans les pays du sud, les produits alimentaires sont inabordables. Tandis que les paysans européens sont sous-payés et ne peuvent écouler leur marchandise, le nombre des personnes souffrant de la faim dans le monde a dépassé le milliard. Nikolai Fuchs résume ainsi ce paradoxe effrayant: «C est une catastrophe mondiale car il y a assez de nourriture, mais elle est inaccessible à certains, ce qui donne un caractère cynique à cette catastrophe.» Le congrès des agriculteurs de 2009 a traité du «Cours aux Agriculteurs». Le thème de l année , «spiritualité dans l agriculture, identité et ouverture» permit d atteindre le cœur du travail en bio-dynamie. Ce thème, qui a conduit à une réflexion sur nous-mêmes, s est achevé sur le congrès de février et la publication du rapport annuel. Nikolai Fuchs ajoute que cette minutieuse approche de chaque conférence du «Cours aux Agriculteurs» fut rendue possible par le travail préparatoire réalisé dans le Cercle des Représentants de la Section grâce à des études et de nombreux dialogues. Le thème de l année est consacré aux motifs d évolution christique. Stefan Mahlich et Nikolai Fuchs ont réussi à gagner pour le congrès annuel des représentants de croyances diverses qui ont accepté de donner des conférences. Un point culminant de ce congrès très suivi fut la description par Ha Vinh Tho des quatre formes de nourriture de l homme dont il est question dans le bouddhisme: alimentation physique, psychique à travers les sens, spirituelle à travers la conscience et enfin alimentation par le destin quand on agit pour d autres hommes. Ainsi s opéra la transition avec le christianisme. L année est déterminante pour l agriculture: gouvernements et organisations professionnelles sont confrontés à la question fondamentale de l avenir de l agriculture que pose le rapport mondial sur l agriculture, à forte connotation écologique. La chaire d agriculture bio-dynamique de Kassel, la seule existant à ce jour, et pour laquelle la Section s investit beaucoup, est aussi placée à cette croisée des chemins. On ignore si cette chaire financée par une fondation va acquérir un statut définitif. Les collaborateurs ont reçu une sorte de douche froide en faisant l expérience douloureuse que même des projets à la pointe de la recherche n ont pratiquement pas trouvé d écho dans les publications scientifiques. À l exception de l étude d Andreas Wolfahrt sur l individualisation dans la protection de la nature, nous n avons pas encore réussi à donner aux résultats de nos recherches l écho académique que mérite leur qualité. «Quand l expéditeur est le Goetheanum, les portes de la plupart des rédactions scientifiques se ferment», regrette Nikolai Fuchs. L arrière-goût de cynisme que provoque cette attitude vient aussi du fait que la science à laquelle sont inféodés ces journaux renommés est précisément celle qui a contribué à l état catastrophique dans lequel se trouve la nature actuellement. Comment agir cependant? Nikolai Fuchs y répond ainsi: «Loyauté et fidélité à notre propre façon de faire, voilà ce qu il nous faut». 14

15 École de Science de l Esprit De nouveaux horizons pour le verbe Section des Arts de la Parole et de la Musique Tandis que l eurythmie, grâce aux intenses recherches du début de ce siècle, jouit depuis quelques années d une nouvelle base artistique, l art de la parole est encore dans une phase de questionnement. Il est réjouissant que des artistes de la parole aient pu se retrouver pour échanger par trois fois lors de rencontres au cours de l année Cinquante artistes de la parole qui travaillent dans des écoles se sont réunis à Witten- Annen pour définir les aspects pédagogiques de l art de la parole. La plupart des écoles ne pouvant offrir un «Faire confiance aux forces de temps complet pour l art de la la parole est un chemin qui parole et le théâtre, la majorité demande d avoir du souffle.» des artistes enseignent d autres Margrethe Solstad matières et sont ainsi mieux intégrés à l ensemble de l école. Au cours du congrès consacré à la pédagogie de la parole, Dietrich von Bonin a présenté ses recherches sur l effet thérapeutique d une culture de la parole qui harmonise rythmes du cœur et de la respiration. «Les hexamètres entraînent une variabilité des battements du cœur», a défendu Bonin à l université de Berne. Margrethe Solstad dirige la Section des Arts de la Parole et de la Musique depuis Elle dirigeait auparavant l école d eurythmie d Oslo. Un deuxième congrès a traité le thème de l art de la parole thérapeutique. 120 participants ont investigué les potentiels et les limites des gestes de l art dramatique, du théâtre et de l eurythmie. Quant au congrès d été, il a traité de l interface entre eurythmie et parole. La poésie de Fercher von Steinwand et les chorégraphies de Rudolf Steiner constituèrent le pivot de la rencontre. Peut-être est-il trop tôt pour parler d un renouveau dans la parole, mais de nouveaux pas ont été franchis en 2009 dans le domaine de la formation. Suite à la fermeture de l école d art de la parole au Goetheanum en 2007, Agnes Zehnter, Kirstin Kaiser et Brigitte Kowarik ont fondé à Bâle l école d art de la parole «Am Wort» et commencé à former huit étudiants. S y ajoutent cette année un deuxième cours ainsi qu une année thérapeutique complémentaire de préparation à l examen d art thérapie. Des semaines ouvertes au public en septembre et février donnent un aperçu du concept de formation. D après Margrethe Solstad, la parole reprend aussi une place centrale en eurythmie. L eurythmie musicale semble par nature plus accessible parce que la combinaison de sons et de mouvements saisit l âme directement. L eurythmie de la parole ne peut offrir cette plénitude. C est pourquoi les formateurs en eurythmie ont décidé de reprendre l étude du cours d eurythmie de la parole. Margrethe Solstad a voyagé en Suède (Järna), aux USA, en France et en Allemagne pour favoriser la coopération. «L important est de découvrir ce qu offre la parole. C est une mission commune. Tout seul, on tombe facilement dans la routine», explique-t-elle à propos de ces rencontres. Les marionnettistes ont fondé lors de leur rencontre de février un comité élargi qui portera la responsabilité des initiatives et congrès à venir. De la «grande musique» a en outre retenti lors de la rencontre symphonique de la scène du Goetheanum. Des groupes qui avaient étudié des œuvres symphoniques ont montré le résultat de leur travail. Il y eut aussi la «petite musique»: Michael Kurz, responsable de la musique au sein de la Section, a mis sur pied un ensemble de représentations et de cours sur le thème «eurythmie et lyre» et une autre série de cours en coopération avec l école supérieure Alanus sur le thème des forces curatives de la musique. Une nouveauté a eu lieu lors de la rencontre annuelle des classes de diplôme des formations d eurythmie: pour la première fois, les professeurs sont montés sur scène et ont montré leur propre eurythmie. Que ceci ait pu se faire dans un esprit de reconnaissance mutuelle est un gage de la solidité acquise grâce à la coopération entre les formateurs. Quels sont les défis actuels? «Par exemple convaincre les collèges que, pour un professeur d eurythmie, 18 heures de cours par semaine sont la limite. L eurythmie demande que le mouvement, la force de vie soient constamment élevés au niveau de la vie de l âme. Cela exige de la force, cette même force que l eurythmiste doit mettre en œuvre pour atteindre les élèves», souligne Margrethe Sostad. 15

16 École de Science de l Esprit Comment l esprit se manifeste dans la culture Section des Belles-Lettres Martina Maria Sam est responsable des Belles- Lettres au Goetheanum depuis dix ans. Elle a publié l année dernière les considérations de Rudolf Steiner sur ce qu on a coutume d appeler la rétrospective. Aujourd hui on use de la parole avant tout comme moyen de communication et d information et il faut un effort intérieur pour regarder le verbe non seulement comme un vecteur d information mais aussi comme une entité vivante que l on peut vivre, comprendre et cultiver. Tout ce qui est vivant se transforme, évolue, et donc la parole aussi. Au commencement de l histoire de l humanité, les forces divines spirituelles étaient directement actives en elle et à travers elle. Le verbe agissait en tant que créateur dans le monde extérieur. On trouve l expression de cette réalité dans le prologue de l Évangile de Jean: «Tout a été engendré par lui et rien de ce qui a été engendré ne l a été sans lui.» Cependant le chemin d évolution de l homme conduit de l action immédiate de l esprit à l émancipation de la guidance spirituelle, loi générale qui se retrouve aussi dans le rapport à la parole. L histoire de son évolution dans le passé, le présent et l avenir est en lien très étroit avec l évolution de la culture et de la conscience humaines. La perte du lien avec le spirituel est aussi une perte du lien avec la force du verbe créateur agissant dans le monde extérieur. L essence de la parole s estompe. Cela se manifeste d abord dans le recours à la parole métaphorique, imagée, qui permet à l homme de découvrir de nouveaux potentiels créateurs et de faire naître la poésie. Cependant au cours des siècles passés, le verbe a perdu de sa force imagée: aujourd hui, il n est plus ressenti que comme «signe», comme «signifiant», sans lien essentiel avec ce qui est «signifié». Il est de la mission de l homme d aujourd hui qui prend conscience de son essence spirituelle de replacer la parole dans un rapport direct avec l esprit en réfléchissant à son usage, en reconnaissant son essence et en la cultivant avec conscience. La Section des Belles-Lettres tâche de mener son travail dans cet esprit. Nous voulons ainsi reprendre les nombreuses et précieuses indications de Rudolf Steiner sur la parole, l histoire de son développement et la lexicologie en développant une approche contemporaine à la fois artistique et scientifique et élaborer par ailleurs les différents aspects du chemin évoqué plus haut dans ses grandes lignes afin de fonder son reflet dans l évolution de la culture et de la conscience. Les différents groupes de Section sont à l œuvre en ce sens et prennent, selon les endroits du monde, des points de vue qui leur sont propres. Au Goetheanum, nous proposons des rencontres de travail et de recherche, un travail au sein de l École, des colloques sur des domaines spécialisés, des congrès culturels ouverts, des séminaires et la rencontre annuelle de la Pentecôte. Cette année, nous proposons entre autres un colloque sur le Moyen-Âge qui a pour projet de sonder la façon dont des études médiévistes élargies par l anthroposophie peuvent féconder pédagogie et recherche («Paganisme, Judaïsme et Christianisme dans la Littérature allemande des XIIe et XIIIe siècles»). Quant au thème du congrès public sur les contes que prépare depuis des années le cercle de recherche sur les contes, il s intitule: «Je dois, il me faut passer par là ou l expérience spirituelle et la rencontre de destin dans le conte des enfants d or.» Les congrès prévus cette année auront pour thème les influences arabes sur l évolution de l Europe centrale chrétienne ainsi que la mission et la situation singulières de la Géorgie et de son héritage du christianisme des origines. La rencontre de Pentecôte se consacrera à une personnalité hors du commun à travers laquelle on peut lire les lois de la réincarnation: «Julien l Apostat Herzeloyde Tycho Brahe, le chemin de destinée d une individualité et son action dans le courant michaëlique.» Le calendrier des manifestations 2010 donne une vue d ensemble sur les manifestations et activités de la Section dans le monde entier. La «lettre circulaire» informe deux fois par an sur le travail de la Section à travers articles spécialisés, interviews et comptes-rendus. Martina Maria Sam 16

17 École de Science de l Esprit La dépendance, une chance? Section des Sciences sociales Katie Dob, membre de la Section pour la Jeunesse a, par exemple, proposé 40 points pour aider à développer l attitude intérieure du développement personnel. Parmi eux: «On devrait être conscient de ses propres besoins» ou «Se poser à soi-même la question: comment dois-je me comporter envers toi pour être libre?» Walter Kugler, responsable des Archives de Rudolf Steiner, a proposé quatre thèmes au cours du travail: 1. La triarticulation demande toujours de prendre l autre aspect en considération; 2. Le social porte en soi l énergie de la direction dans laquelle il est bon de penser et d agir; Sculpté à la tondeuse dans la prairie du Goetheanum, le labyrinthe de la cathédrale de Chartres ne se découvrait que vu d en haut. Des participants au forum économique de 2009 en ont suivi les 28 méandres. Paul Mackay a dirigé la banque hollandaise Triodos avant de rejoindre en 1996 le comité directeur au Goetheanum. Il dirige la Section des Sciences sociales avec le soutien d Ulric «Faust est le drame du XX e siècle et Wilhelm Meister le roman du XXI e siècle». Cette phrase du biologiste Wolfgang Schad caractérise la posture sociale de l homme moderne: il s agit bien moins d une lutte contre le monde et pour le monde que de l observation de celui-ci dans un dialogue qui ouvre à la rencontre avec soi-même. «Me former moi-même, tel que je suis», comme le dit Wilhelm Meister à propos de lui-même, est un processus social au plus haut degré car il a trait à la façon dont on se comporte vis-à-vis des autres. Cette «interdépendance», la dépendance mutuelle et les possibles qu elle ouvre dans la réciprocité, est pour Paul Mackay un concept clé de la socialité actuelle. La connaissance mutuelle, la communication, y jouent un rôle central. C est dans cet esprit que se sont réunies, en novembre dernier, 60 personnes issues de la Section pour la Jeunesse et de la Section des Sciences sociales pour imaginer ensemble l action future de la Section. La coopération avec les membres de la Section pour la Jeunesse s est avérée particulièrement féconde et a permis d ouvrir des perspectives nouvelles dans des domaines de la Section qui ont tendance à la stagnation. 3. La triarticulation n est ni une idée ni un concept, mais une observation; 4. La triarticulation devrait susciter une passion pour des processus qui semblent éloignés de la réalité et privés de tout contexte direct: cela fait passer le social du pragmatisme à l art. «Être dépendants les uns des autres et ouvrir ainsi des champs du possible réciproques, telles sont les clés d un nouveau vivre-ensemble.» Paul Mackay La rencontre sur le thème de la famille, «la famille, un espace de travail» a rencontré en 2008 un grand succès et fut suivie en 2009 par quatre colloques consacrés chacun à un domaine particulier. Il y eut d abord un cours sur la connaissance de sa propre constitution et de la constitution enfantine, puis un séminaire sur la religiosité chez l enfant; en parallèle, sur la base de la conférence «La Nervosité et le Moi», le psychologue Rudy Vandercruysse a traité de l exercice intérieur au regard des excès de sollicitation, de fatigue et de charge de travail. 17

18 Goetheanum «Convaincu de la puissance et de la beauté de cet art» Scène du Goetheanum Dans le métro de Moscou, une affiche annonce la représentation d eurythmie. La présentation du «Gardien du Seuil» de Pâques 2010 clôt le cycle des nouvelles mises en scène des Drames-Mystères (direction artistique de Gioia Falk et régie de Christian Peter). Avec plus de vingt représentations au cours de cette année 2010, les Drames-Mystères sont au cœur du travail scénique du Goetheanum. L année 2009 a vu la présentation de deux pièces du répertoire classique allemand: «Nathan le sage», de Lessing et «Amphitryon» de Kleist. Eurythmie à Moscou La «Tournée Symphonie» de 2008 constitua l aboutissement provisoire et le troisième temps d un cycle de travail initié entre la troupe du Goetheanum et l Eurythmeum de Stuttgart. Chacun d entre nous se souvient de la première arrivée de l orchestre russe à Dornach, de tous ces musiciens si jeunes et de l enthousiasme que souleva leur jeu. Ils nous ont accompagnés pendant plus de six ans. Malgré les difficultés de compréhension (presque personne ne parlait russe parmi nous et seuls quelques musiciens parlaient allemand ou anglais), nous fûmes constamment portés par leur capacité de jouer pour l eurythmie et cela nous donna des ailes! Barbara Marz, qui collabore à la troupe du Goetheanum et cultive des liens personnels avec la Russie, sentait que nous devions à l orchestre de lui rendre visite dans son propre pays, une idée qui semblait irréalisable. Nous décidâmes cependant, avant d abandonner définitivement ce projet, de tenter une ultime initiative qui nous apporta l aide nécessaire! Convaincue du bienfondé de cette visite auprès de «nos» musiciens, Ursula Piffaretti se déclara prête à nous fournir les moyens financiers. Le projet alla droit au cœur du chef Mikhail Khokhlov, qui nous mit en contact avec les responsables du Palace Yauza, dont la taille semblait adaptée au projet. En sortant de l aéroport, les immenses affiches placardées sur les grandes voies d accès à Moscou qui annonçaient l événement nous firent grande impression. Un heureux hasard nous aida dans la mise en place du projet: Elena Toroptchina, une étudiante russe, venait en effet de commencer à travailler dans la menuiserie du Goetheanum; elle connaissait bien le milieu théâtral moscovite, avait déjà organisé des congrès, et sa collaboration nous fut très précieuse. Les deux troupes se retrouvèrent quelques jours après la fin des vacances d été pour la reprise des répétitions. Le voyage se déroula sous une bonne étoile, dans l émotion des retrouvailles avec les musiciens de l orchestre dont beaucoup tentèrent, malgré l obstacle de la langue, de nous dire la joie que suscitait notre venue. Nombre d entre eux avaient acheté sur leurs propres deniers des billets pour leurs proches. Ces contacts nous firent comprendre que les difficultés de mise en place de cette tournée n avaient pas été vaines et que notre visite répondait à un besoin jailli du fond du cœur. Notre rencontre avec «Si certaines personnes semblaient encore quelque peu Grigory Papish, directeur réticentes après la Symphonie de théâtre, de Mendelssohn, chacun fut fut elle aussi convaincu à la fin de la soirée é m o u v a n t e. de la puissance et de la beauté C est en discutant avec Eugenia Krivitzkaja, Portail de de cet art.» lui que nous la Culture de Moscou réalisâmes que notre représentation constituait le premier événement de la saison et qu elle était également la soirée inaugurale par laquelle les nouveaux directeurs du Palace Yauza se présentaient au public. L immense capital de confiance que nous témoigna l équipe de direction du théâtre était impressionnant. Les spectacles furent bien suivis: 500 à 600 personnes assistèrent aux deux soirées. Le public manifesta de plus en plus de chaleur au fil de la représentation et réserva un accueil enthousiaste au «Lamentate», créant un espace dans lequel le mouvement eurythmique s accomplit dans la joie. Version abrégée d un texte d Ulrike Wendt publié dans le bulletin de l Eurythmeum de Stuttgart. Text: Ulrike Wendt 18

19 Goetheanum Un aboutissement d envergure après un démarrage en douceur Une année au Goetheanum Tout ce qui est nouveau se développe d abord discrètement. Si la chose est connue en ce qui concerne la nature, il est difficile de la respecter au sein des institutions. À l inverse, il en est de même pour tous les éléments qui forgent une identité, et qu on ne peut pas ignorer. Lorsqu ils ont atteint leur niveau de maturité et que les porteurs de l initiative décident d y mettre fin, il est souvent difficile de l accepter. Nous Le personnage de Johannes dans la nouvelle mise en scène des Drames-Mystères. eûmes l occasion d en faire l expérience l an passé lors de la dernière représentation des grandes œuvres symphoniques proposées lors du festival d été d eurythmie par la troupe du Goetheanum en collaboration avec l Ensemble Else Klink de Stuttgart. La troisième partie du projet culmina dans le «Lamentate» d Arvo Pärt. Après les recherches et les doutes quant à la façon de développer l eurythmie au tournant de ce nouveau siècle, la force de proposition de cet art se manifesta alors de façon éclatante, sans parler de productions plus modestes mais néanmoins très prometteuses. Fait caractéristique, Carina Schmid, qui a apposé sa signature artistique à ce cycle symphonique (en collaboration avec Benedikt Zweifel), souhaite s engager à l avenir dans des ateliers et des échanges sur la pratique méditative. Il en est de même de Christoph Wiechert, responsable de la Section Pédagogique qui a donné, à travers un grand nombre de cours et de visites dans les écoles, un nouvel ancrage à cet aspect fondamental de la pédagogie Waldorf que sont les études de cas d enfants. Il s apprête désormais à confier cette tâche aux mains de collaborateurs plus jeunes et à se consacrer aux missions essentielles du Goetheanum. Ce domaine d études relève des initiatives récentes et porteuses d avenir qui ont vu le jour en ce lieu. Au cours de l année 2009/2010, une trentaine de personnes se sont plusieurs fois réunies pour des séminaires de fin de semaine dans le but d aborder des questions clé de la vie méditative en compagnie d enseignants comme Arthur Zajonc (USA), Ron Dunselman (Pays-Bas) et Sue Simpson (Nouvelle-Zélande). Ces cours, dont la demande dépasse actuellement l offre, sont un premier résultat du «Projet Méditation», initiative émanant d un groupe d anthroposophes venus d Europe et des États-Unis, menée en collaboration avec le Goetheanum et coordonnée par Ron Dunselman, Arthur Zajonc et Bodo von Plato. Ce projet vise un renforcement et une meilleure visibilité des exercices et des pratiques en lien avec la méditation. La première de «L Éveil des Âmes», le 4e Drame-Mystère, (1er janvier 2010), a révélé une nouvelle mise en scène qui fut un pas important dans la conception et la représentation de ces drames. «Puissions-nous parvenir à déverser dans les deux premiers drames déjà mis en scène ce que nous avons réussi à faire avec le quatrième!» a lancé aux artistes Paul Mackay, responsable de la scène du Goetheanum, lors de la première. Dernier des drames à être renouvelé, le troisième Drame-Mystère est mis en chantier jusqu à Pâques 2010 puis quatre cycles de représentation seront proposés au cours de l année. Le Goetheanum ne pouvant plus financer la mise en scène des Drames-Mystères sur ses fonds propres, les dons qui atteignirent à l automne 2009 un niveau tel qu ils purent couvrir l ensemble des coûts furent dans ce contexte une nouvelle particulièrement réjouissante. Le congrès des agriculteurs de février 2009 constitua un autre aboutissement d envergure. Avec plus de 800 participants, cette rencontre, la dernière pour Nikolai Fuchs dans son rôle de responsable de Section, fut la manifestation de la Section la plus suivie. Placée sous le signe des «Impulsions christiques en agriculture», elle mit un point final à une série de thèmes annuels allant de la question de l identité, au travail sur le Cours aux Agriculteurs en passant par la crise climatique et la cosmologie. Deux semaines auparavant, 350 pédagogues des écoles Waldorf de Suisse se réunirent pour une session de formation continue. Responsable du mouvement des écoles suisses, Robert Thomas manifesta à cette occasion sa satisfaction devant le vaste écho suscité par cet événement. «Les collègues des écoles francophones étaient presque tous là. Il nous faut encore mobiliser les écoles du Tessin et les collègues italophones», ce qui constitue, à ses yeux, la prochaine étape du travail. 19

20 Société Anthroposophique Universelle Rapport financier 2009 et commentaires du budget 2010 de la Société anthroposophique universelle Outre les dépenses courantes, il y a eu en 2009 une série de projets spécifiques. Parmi ceux-là, la nouvelle mise en scène des Drames-Mystères prend une place à part et a entraîné des engagements financiers importants sur trois ans. Le soutien généreux des membres a rendu possible la mise en œuvre de presque toutes les initiatives et projets envisagés par le Goetheanum. Il est vrai que cela n est pas valable pour des rénovations urgentes comme celle de la terrasse et du toit du Goetheanum, dont le financement reste encore ouvert. Bilan Toutes les indications en milliers de CHF Actif Passif Actif Passif Caisse, banque, ccp Créances Régularisation passifs Fonds de roulement Engagements Provisions Régularisation passifs Engagements à court terme Titres, avoirs révocables 1) Prêts révocables Participations 2) Immobilisations financières Immeubles 3) Bâtiments du Goetheanum Immobilisations corporelles Prêts et hypothèques 4) Pensions et rentes Dons révocables 5) Engagements à long terme Fonds 6) Fonds propres libres Excédents de produits 2009/ Total ) Il s agir ici d avoirs révocables qui peuvent être réclamés sous certaines conditions. Ils apparaissent dans les passifs sous «dons révocables». 2) Participation WELEDA SA et participation minoritaire Vital Restaurant SA. 3) Il s agit de maisons et appartements pour collaborateurs sur Dornach/Arlesheim. 4) Ce sont pour partie des prêts à intérêts par des personnes privées ou des institutions et des prêts hypothécaires bancaires. 5) Il s agit de dons révocables dans certaines conditions. Le taux de révocation est cependant faible. 6) Fonds dédiés internes (provisions) pour des activités (projets) de l École. Les cotisations, dons et legs sont à nouveau un signe convaincant de l engagement profond de la communauté anthroposophique pour les tâches culturelles et spirituelles du Goetheanum et de l École. Compte de résultat 2009 L année 2009 s est achevée avec une petite perte de CHF pour un total des mouvements de 23,2 mio. de CHF qui excède de CHF ce qui avait été budgétisé. Les domaines les plus importants ont réussi dans une large mesure à tenir leur budget. Les charges pour le personnel ont atteint 12,8 mio. de CHF, ce qui représente une augmentation de CHF. Ceci est imputable à une augmentation du salaire de base de 1% et aux coûts en personnel pour les Drames-Mystères. Les charges d exploitation sont restées quasiment inchangées en regard de En revanche, les frais de manifestations y compris les Drames- Mystères ont diminué de 1,9 mio.de CHF pour atteindre 3,1 mio.de CHF. De même les coûts des charges sont passés à 8,5 mio. de CHF, baissant de 1,8. Les dépenses pour les placements de capitaux ont diminué du fait d un amortissement moindre des bâtiments de 1,3 mio. de CHF. En 2009, l ensemble des dépenses se situe à 3,7 mio. de CHF en dessous de celles de l année précédente. Cela reflète la discipline budgétaire du Goetheanum. La perte due au taux de change pour les membres de pays comme les USA ou l Australie a été équilibrée par des cours intéressants à d autres endroits. Les cotisations des membres vers le Goetheanum s élèvent à 4,5 mio. de CHF. Cela montre les efforts immenses consentis pas les Sociétés nationales pour maintenir et même augmenter leurs contributions. Quand on sait que le nombre de membres a diminué pour atteindre désormais moins de , il est réjouissant de voir que le volume des cotisations n a pas diminué. Il est vrai que la contribution moyenne pour le Goetheanum qui est de 95 CHF est nettement en dessous 20

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