Point de vue. Prime de rareté sur les valeurs du Trésor à 30 ans. Sherry Cooper, Ph. D. FÉVRIER 2005 REVUE MENSUELLE DE L ÉCONOMIE AMÉRICAINE

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1 FÉVRIER 5 Point de vue REVUE MENSUELLE DE L ÉCONOMIE AMÉRICAINE Hausse des taux de la Fed, reprise obligataire Prime de rareté sur les valeurs du Trésor à 3 ans Risques d inflation sous-estimés Rebond du billet vert Sherry Cooper, Ph. D. Économiste en chef

2 Point de vue REVUE MENSUELLE DE L ÉCONOMIE AMÉRICAINE FÉVRIER 5 Que doit faire la Fed? Inflation : un faux sentiment de sécurité 1 Croire au dollar 1 Perspectives économiques SHERRY COOPER, Ph. D. Stratège en économie mondiale, Harris Bank Économiste en chef, Harris Nesbitt Économiste en chef, BMO Nesbitt Burns DOUGLAS PORTER Économiste en chef délégué MICHAEL GREGORY DAVID WATT Économistes principaux COLLABORATEUR INVITÉ ANDREW B. BUSCH Stratège en opérations de change mondiales, BMO Stratège en opérations de change mondiales, Harris Nesbitt JENNIFER LEE Économiste PATRICK GRIXTI Directeur artistique ARLENE KISH KEVIN CHENG Analystes économiques DANIEL JANKOWSKI, SHARON THIO Conception et production

3 Que doit faire la Fed? SHERRY COOPER, Ph. D.! La Fed a relevé les taux d intérêt au jour le jour par six fois depuis juin dernier et, pourtant, les rendements obligataires refusent de bouger. En fait, en début d année, le rendement de l obligation du Trésor américain à 1 ans était de 4, % et il a depuis baissé de plus de 5 pb. L obligation à 3 ans a fait encore mieux, et pas seulement aux États-Unis, mais dans le monde entier. Presque tout le monde, y compris nous-mêmes, pense que les obligations vont baisser, mais les faits continuent de résister même à l analyse la plus rationnelle. Il reste que l expérience montre qu au cours de la quatrième année des cycles d expansion économique, les taux ont tendance à monter; l activité économique mondiale est largement repartie à la hausse en 4, l inflation de base augmente (Graphique 1), et il semble que nous nous préparions à d intenses tensions inflationnistes (Graphique ). Cela dit, cependant, les sta- 3, tistiques économiques américaines sont mitigées,5 et il semble y avoir pénurie d obligations. La reprise obligataire du mois dernier est liée aux chiffres de l emploi du mois de janvier, inférieurs aux prévisions. Avant cela, on avait annoncé une chute des indices ISM du secteur manufacturier et des services. La consommation semble hésiter et les stocks sont en hausse, encore qu il ne soit pas possible de savoir si cette augmentation est intentionnelle ou pas. Paradoxalement, plus les rendements obligataires reculent, plus le marché boursier apparaît sous-évalué. Tant que les taux d intérêt à long terme restent bas, le marché du logement se développera, les remboursements hypothécaires mensuels demeuront modiques et il restera davantage d argent aux ménages américains pour acheter des produits importés, ce qui amplifiera les déficits de la balance commerciale et des paiements cou- Point de vue! Février 5 GRAPHIQUE 1 Hausse de l inflation de base aux États-Unis (% de var. en glissement annuel), 1,5 1, GRAPHIQUE Pressions sur les prix États-Unis,, 1,8 1, 1,4 1, 1, Prix de l essence ($ US/gallon) Record 98 4 IPP de base des produits intermédiaires (% de var. en gliss. ann.) 1 8 IPC de base Déflateur de la consommation privée Érosion des marges bénéficiaires IPP de base du pétrole brut (% de var. en gliss. ann.) Record

4 rants. Alan Greenspan l a souligné ce mois-ci dans le discours prononcé à Londres à la veille des rencontres du G7. Tant que les États-Unis restent l économie la plus solide du monde industrialisé, ils continueront à attirer les importations (de biens comme de capitaux Graphique 3). Les importations sont à ce point supérieures aux exportations aux États-Unis qu il faudrait que les exportations augmentent presque deux fois plus vite que les importations pour stabiliser le déficit de la balance des paiements courants, qui représente à l heure actuelle 5,7 % du PIB (Graphique 4). Selon toute vraisemblance, le déficit continuera à croître avant de retomber, malgré trois années de baisse du billet vert. GRAPHIQUE 3 Les États-Unis en tête du G7 PIB réel (% de var. en glissement annuel) 5 É.-U. 3,4 É.-U. 3,1 Canada,8 Canada 3, R.-U.,5 R.-U., Italie 1,8 Japon,5 France 1, France,1 Japon 1,5 Italie, Allemagne 1, Allemagne 1, Source : prévisions BMO Nesbitt Burns Entre-temps, la reprise obligataire continue d alimenter les secteurs de l économie sensibles aux taux d intérêt. Tout ce que Greenspan a apparemment réussi à faire, c est aplatir la courbe des taux, ce qui aura pour effet, en soi, de ralentir la croissance (ce qui a d ailleurs probablement déjà commencé), mais n incitera guère les ménages à épargner. Les États-Unis n ont d autre choix que d importer des capitaux pour financer leur déficit budgétaire. Et, si le budget du président est plutôt austère par rapport à ceux de son premier mandat, il a très peu de chances d obtenir l approbation du Congrès pour ses 15 suppressions de dépenses de programmes. Le reflux du déficit fédéral sera donc long et nécessitera une reprise, plutôt qu un repli, de l activité économique. La Fed est prise à son propre piège. Greenspan et compagnie ont maintenu les taux d intérêt à court terme trop bas et pendant trop longtemps par crainte de la déflation. Cela a alimenté l explosion du marché de l immobilier et des prix des maisons, ce qui a à son tour contribué au boum des prêts adossés à la valeur nette des maisons et des programmes visant à tirer parti de la valeur acquise des logements et n a fait qu inciter les consommateurs à acheter davantage de 3 Point de vue! Février 5 GRAPHIQUE 4 Triple déficit Déficits États-Unis (en % du PIB) 3 Budgétaire Balance commerciale et paiement courants Bal. commerciale 3 Record Paiements courants Déficit budgétaire 5 = prévision Commission des finances du Congrès GRAPHIQUE 5 Enrichissement des ménages États-Unis Taux d épargne des particuliers (% : m.m. à 1 mois) L épargne sous-estimée Avoir net des ménages (billions de $ de )

5 GRAPHIQUE Les valeurs du Trésor américain à 3 ans se font rares Obligations en circulation (billions de dollars US) biens, de fabrication nationale et importés. Alors que la faiblesse des taux d intérêt à la fin des années 9 avait favorisé une explosion des marchés boursiers, les taux limités observés depuis,7 1 stimulent le marché de l immobilier. La richesse des ménages (leur avoir net), par rapport, à leurs revenus, a atteint des niveaux quasirecords,,5 tandis que leur taux d épargne plongeait à des niveaux sans précédent (Graphique 5).,4 Pourquoi les Américains devraient-ils épargner,3 une partie de leurs revenus et dépenser moins qu ils ne gagnent alors que la valeur de leurs, biens continue à augmenter? Les maisons, avec,1 85 un taux record de 9 % de ménages américains propriétaires, sont devenues les tirelires des consommateurs. Cela fonctionne pour le moment, et tant que les rendements obligataires restent limités, mais la situation risque de se détériorer Canada Allemagne si les rendements montent de façon significative, 7,,5 comme nous l annonçons depuis deux ans. Beaucoup d emprunteurs à faibles revenus y arrivaient,5, à peine lorsque les taux hypothécaires, 5,5 étaient au plus bas. La part des prêts à taux variables a augmenté et la consommation des ménages 5,5 5, représente désormais près de 1 % de leurs revenus. Compte tenu de l anémie du marché 5, 4,5 de l emploi, la croissance des revenus reste 4, 4, modérée et les entreprises ne semblent pas pressées d augmenter leurs effectifs. Elles ont vu leurs marges bénéficiaires suffisamment érodées par la hausse des prix des matières premières, la concurrence mondiale et le maintien de la parité de change fixe entre le yuan et le billet vert. Pénurie d obligations Toutefois, certains éléments laissent à penser que les rendements obligataires pourraient ne pas beaucoup monter au cours de la prochaine année. Il y a pénurie d obligations à l échelle mondiale. Le volume des valeurs du Trésor américain à 3 ans en circulation est en baisse, ce qui explique pourquoi les obligations à 3 ans surclassent leurs homologues à 1 ans (Graphique ). Le Trésor américain a cessé d émettre des obligations à 3 ans en octobre 1. Compte tenu du développement rapide des caisses de retraite, la demande d obligations d État à 3 ans de qualité reste très soutenue, comme en témoigne le spectaculaire repli des rendements des obligations à 3 ans canadiennes et allemandes (Graphique 7). GRAPHIQUE 7 La demande d obligations à long terme reste soutenue Rendements des obligations d État à long terme (pourcentage) 4 Point de vue! Février 5

6 Et, alors que le volume des obligations américaines à 3 ans diminue, celui des titres du Trésor à, 3, 5 et 1 ans n est que légèrement supérieur à ce qu il était en Au cours de la même période, la masse monétaire américaine (M) a augmenté de,5 billions de dollars, le PIB des pays industrialisés a progressé de 14 % et la demande mondiale d obligations d État notées AAA a explosé. La demande a manifestement beaucoup plus augmenté que l offre, ce qui explique que les rendements obligataires soient passés de 5,5 % au premier semestre 1998 à tout juste 4 % aujourd hui. Après déduction de la demande d obligations du Trésor américain en provenance des banques centrales étrangères, le volume restant pour les investisseurs américains n est pas plus élevé qu il y a sept ans. Si la courbe des taux continue de s aplatir, les rendements à 3 ans pourraient bien tomber en deçà des rendements à 1 ans. C est une excellente nouvelle pour les investissements et pour le marché du logement. Le taux hypothécaire fixe à 3 ans n est que de 5, % et les rendements des obligations de sociétés ont reculé plus vite que ceux des valeurs du Trésor au cours des deux dernières années. Les prêts commerciaux et industriels consentis par les banques sont eux aussi en hausse, mais ils reviennent de loin. Cette augmentation a pour corollaire une amélioration de la conjoncture économique et des prêts immobiliers commerciaux et une flambée des opérations de fusion-acquisition. Pour le moment, toutes les nouvelles semblent favoriser les obligations. La situation pourrait toutefois changer et les risques, dans un sens ou dans l autre, pourraient être importants. Greenspan a besoin de rendements obligataires plus élevés pour ralentir les tensions inflationnistes et réduire le déficit de la balance des paiements courants. Mais il a besoin de rendements obligataires modestes pour assurer le maintien de taux de défauts de paiement limités sur les prêts hypothécaires et les crédits à la consommation. Nous en saurons plus sur sa position la semaine prochaine lors de son discours devant le Congrès sur la situation de la politique monétaire. Je n exclus pas que son intervention puisse entraîner un certain renversement de tendance sur le marché obligataire. SC 5 Point de vue! Février 5

7 Inflation : un faux sentiment de sécurité MICHAEL GREGORY! La partie longue de la courbe des taux devient plus résistante aux hausses de taux de la Fed, ce qui s explique en partie par certains facteurs techniques liés à l offre comme la diminution des émissions de titres d entreprises, les sociétés jouissant de liquidités importantes, la popularité croissante des hypothèques à taux variable, qui handicape l émission de titres d agences à long terme, et les retombées persistantes de la décision du Trésor américain de ne plus émettre d obligations à 3 ans. Cela s explique également par certains facteurs techniques liés à la demande comme un besoin de duration plus criant pour les caisses de retraite tenues d apparier leurs engagements, les rendements que continue d offrir la technique du «carry trade» (emprunt à très court terme pour investir sur les marchés obligataires) et les retombées de l intense liquidité du système financier mondial. Toutefois, dans la mesure où cette résistance des rendements à long terme traduit l optimisme croissant des marchés à l égard de l inflation, les investisseurs s exposent selon nous à un réveil brutal. L IPC de base (hors alimentation et énergie) est déjà en hausse. Il a augmenté de,3 % en glissement annuel en décembre, après avoir atteint son plus bas niveau des 37 dernières années (+1,1 %) à la fin de 3 (Graphique 1). Cette hausse est pour l essentiel attribuable à la baisse du taux de déflation du secteur des produits. À la fin de 3, les prix des produits de base s inscrivaient en repli de, % en glissement annuel; Hors alimentation et énergie ils sont maintenant en hausse de, %. Parallèlement, la hausse des prix des services de base est restée relativement stable, autour de,9 %, 4 au cours des huit derniers mois. Pour les produits de base, nous nous attendons à une hausse du taux d inflation, les augmentations de prix étant nombreuses dans les usines américaines et aux frontières. Parallèlement, les coûts de transport montent en flèche et les entreprises américaines se tiennent prêtes à aug- GRAPHIQUE 1 L IPC de base s est infléchi aux États-Unis (% de var. en glissement annuel) - Produits Services Total Point de vue! Février 5

8 menter leurs prix dès que l occasion se présentera. En décembre, les prix des produits de consommation finis de base fabriqués aux États-Unis ont augmenté de % en glissement annuel, après avoir flirté avec la déflation (jusqu à -,4 % en glissement) en 3 (Graphique ). Une hausse de % peut bien sûr sembler assez modeste compte tenu de la récente orientation des coûts de production. La concurrence mondiale empêche les entreprises américaines de répercuter autant qu elles le voudraient l augmentation de leurs coûts de production, les obligeant pour compenser à chercher à augmenter davantage leur productivité et leur rentabilité. Toutefois, la situation semble commencer à se détendre un peu. Pendant près de sept ans (entre 199 et 3), les prix des biens de consommation importés (hors automobiles) n ont cessé de décliner (Graphique ). En revanche, pendant toute l année 4, ils ont augmenté de,5 % à,8 % en raison de deux éléments. Premièrement, le dollar américain est en baisse, ce qui entraîne en bout de ligne une augmentation des coûts de tous les biens importés libellés en monnaies étrangères. Deuxièmement, les producteurs étrangers euxmêmes voient leurs marges érodées par la hausse de leurs coûts de production, notamment dans les pays dont la monnaie est liée au billet vert par un taux de change fixe ou qui résiste à la dépréciation de ce dernier (la plupart des matières premières mondiales se négocient en dollars américains). Entre son sommet de février et son creux de décembre 4, le billet vert a perdu 1 % de sa valeur après pondération en fonction des échanges, même s il a en fait gagné environ % depuis lors. Parallèlement, le système de transport, par mer, par chemin de fer et par route, commence à être surchargé (Graphique 3). Peu importe, donc, que 7 Point de vue! Février 5 GRAPHIQUE Tensions inflationnistes (% de var. en glissement annuel) IPP de base : biens de consommation GRAPHIQUE 3 Formation de goulots d étranglement Port de Long Beach* ,4 1,3 1, 1,1 1, *milliers de conteneurs équivalent pieds **indice de tonnage par camion Indice des prix à l importation Biens de consommation (hors autos) Indice Cass du volume du fret, American Trucking Association** GRAPHIQUE 4 Les entreprises placent la barre des prix plus haut Entreprises envisageant d augmenter leurs prix (indices de diffusion) Fed de Philadelphie Fed de Kansas City Fed de New York NFIB

9 les produits aient été fabriqués en Chine ou à Chicago, puisque les coûts de transport sont en hausse pour tous les biens. À l heure actuelle, de nombreuses sociétés de transport répercutent la hausse des coûts du carburant et de la main-d œuvre sur leurs clients par l intermédiaire de majorations de prix. Et les sociétés de transport ne sont pas les seules à être tentées de relever leurs prix. Les enquêtes régionales de la Fed sur le secteur manufacturier montrent que le nombre d entreprises prévoyant de hausser leurs prix ne cesse d augmenter, tout comme celui des petites entreprises à l échelle du pays (Graphique 4). Pour ce qui est de l inflation des services de base, sa récente stabilité pourrait également être remise en cause. La main-d œuvre représente une part relativement plus importante des coûts des secteurs producteurs de services que de ceux des produits. Jusqu ici, la situation sur le front des salaires est mitigée. Le salaire horaire moyen a augmenté de, % en glissement annuel en décembre, soit de près d un point de plus qu au début de 4. Et la tendance semble devoir s intensifier. L enquête de la NFIB de décembre montre que 8 % des petites entreprises avaient augmenté leurs salaires au cours des trois à six mois précédents, soit le chiffre le plus élevé enregistré en presque quatre ans. Ce phénomène s accompagne traditionnellement d une hausse du salaire horaire moyen de l ordre de 3,5 % (Graphique 5). Les indices de rémunération globale, qui incluent un échantillon plus large d employés et d avantages sociaux, donnent une image différente de la situation. Ainsi, l indice des coûts salariaux a augmenté de 3,7 % en glissement annuel au quatrième trimestre 4 et sa croissance oscille entre 3,7 % et 4 % sur les 1 derniers trimestres. Toutefois, que les coûts nominaux de la maind œuvre montent ou restent stables, le coût uni- 8 Point de vue! Février 5 GRAPHIQUE 5 Hausse des salaires américains Salaire horaire moyen** (à droite) % des petites 15 entreprises ayant augmenté les salaires* (à gauche) * (au cours des six derniers mois) ** (% de var. en glissement annuel : m.m. à 3 mois) GRAPHIQUE États-Unis : ralentissement de la productivité, reprise des salaires 4 Productivité Coût unitaire de la maind œuvre * (au cours des six derniers mois) ** (% de var. en glissement annuel : m.m. à 3 mois) GRAPHIQUE 7 Marge de croissance (% de var. en glissement annuel) IPC de base Goods Services Total 4 Déflateur de la consommation privée ,5 4, 3,5 3,,5, 1,5

10 taire de la main-d œuvre continue de baisser du fait du ralentissement de la croissance de la productivité. Au quatrième trimestre 4, la productivité hors agriculture a augmenté de,5 % en glissement annuel, contre un record de 5,7 % au quatrième trimestre 3. Ainsi, le coût unitaire de la main-d œuvre (établi à partir de la rémunération globale) a progressé de 1 % en glissement annuel, après avoir baissé pendant l essentiel de la période comprise entre le quatrième trimestre 1 et le premier trimestre 4 (Graphique ). Cela grève les marges bénéficiaires des fabricants de biens et des producteurs de services, mais ces derniers sont mieux placés pour répercuter cette hausse des coûts; la concurrence des importations n a en effet pas beaucoup d impact sur ce secteur elle revêt davantage d importance dans le secteur des biens. Bien sûr, les perspectives inflationnistes apparaissent moins préoccupantes si on les considère du point de vue de l indice préféré de la Fed, à savoir le déflateur de la consommation privée. En décembre, celui-ci a augmenté de 1,5 % en glissement annuel; ce chiffre représente certes une hausse par rapport au récent creux d un peu moins de 1 % enregistré en septembre 3, mais il marque néanmoins une certaine stabilité par rapport aux cinq derniers mois. Cette stabilité s explique en partie par les prix (estimatifs) composant l indice. Si le déflateur de la consommation privée n est constitué que de prix mesurables (ce que la Fed a demandé au Bureau of Labor Statistics), le taux d inflation est légèrement supérieur à 1,7 % en glissement annuel. Bien que ce chiffre reste inférieur au taux de croissance actuel de l IPC de base, on constate une forte corrélation entre ces deux indices de l inflation sous-jacente (Graphique 7), ce qui suggère que les déflateurs de la consommation privée eux-mêmes risquent d augmenter. Cela ne va pas plaire à la Fed, ni au marché obligataire probablement. MG 9 Point de vue! Février 5

11 Croire au dollar ANDREW B. BUSCH! À l aube de cette période de sacrifice et de réflexion, il me paraît essentiel d évoquer les questions entourant le dollar américain et les efforts que les États-Unis devront consentir pour expier les péchés que constituent leurs déficits jumeaux. Apparemment, rien n est ressorti de la réunion du G7 à Londres à cet égard. Si seulement la vie était comme ça! Après avoir terminé 4 sur une effroyable chute, le dollar a repris environ 5,5 % depuis le début de l année, au moment même où les États-Unis annonçaient un déficit record de leur balance commerciale et de leurs paiements courants. Que se passet-il donc? George Michael chantait «Il faut avoir la foi» («you gotta have faith»). D accord, espérons que le dollar ne finira pas comme sa carrière. Commençons par les bonnes nouvelles à double tranchant annoncées par le président Bush et le président de la Fed, Alan Greenspan. Dans son discours sur l état de l Union, George Bush a préparé le terrain en vue de s attaquer aux déficits budgétaires à court et à long terme. La réforme du système de sécurité sociale constitue le principal élément du programme à long terme et le président souligne que le système sera déficitaire à partir de 18. Sa solution consiste à inciter les moins de 55 ans à ouvrir des comptes «personnels» ou privés et à diminuer les prestations en modifiant leur mode d indexation (passage d une indexation sur les salaires à une indexation sur les prix). Les solutions au déficit à court terme sont présentées dans le récent budget, qui a l audace de réduire les dépenses non essentielles de 1 %, de geler les dépenses pendant cinq ans et de restructurer six agences gouvernementales afin de réaliser des économies supplémentaires. Greenspan travaille tel un agent financier clandestin qui agirait dans l ombre et dont vous ne remarqueriez l intervention qu après coup. Le rythme «mesuré» des hausses de taux de l an dernier a lentement mis un frein à la chute du billet vert, les États-Unis restant l un des seuls pays du G7 à augmenter ses taux d intérêt. Et la Fed continuera à relever les taux cette année jusqu à ce que le taux des fonds fédéraux atteigne le nirvana monétaire, à 1 % audessus de l inflation (quelque part entre 3,5 % et 3,5 %). Ce contexte de resserrement monétaire est rehaussé par le recul de l économie de la zone euro (le taux de chômage en Allemagne est le plus élevé que le pays ait connu depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale) et par la diminution record des 1 Point de vue! Février 5

12 prêts bancaires au Japon (en baisse pour le 85 e mois d affilée). Il y a également les propos tenus par M. Greenspan lors des rencontres du G7 sur le dollar et le déficit de la balance des paiements courants : «... les pressions du marché» pourraient contribuer à «réduire le déficit de la balance américaine des paiements courants et les besoins de financement afférents». Son discours contredit dans une certaine mesure les propos tenus par certains dirigeants de la Réserve fédérale qui avaient averti des conséquences désastreuses que pourrait avoir à essuyer le billet vert dans le cas où les étrangers ne seraient plus disposés à financer le déficit des paiements courants américains à de tels prix. L autre aspect de la foi vient des Chinois. Ils ont eux aussi assisté aux rencontres du G7 à Londres et ont été pressés d assouplir leur politique de change fixe vis-à-vis du dollar américain. Ils ont poliment répliqué qu ils le feraient en temps opportun. La Chine est la grande inconnue en ce qui a trait au billet vert, dans la mesure où c est avec elle que les États-Unis présentent les termes de l échange les plus déséquilibrés puisqu elle exporte pour 19,4 milliards de dollars vers les États-Unis chaque année, mais n importe que pour 34,8 milliards de dollars. Cet élément du déficit de la balance des paiements courants est stupéfiant. Pourtant, je pense que le fait de commercer avec des pays affichant un taux de change fixe avec le dollar américain ne constitue pas un risque pour la monnaie tant qu ils ne décident pas réellement de laisser flotter leur monnaie. Cela peut sembler légèrement simpliste et évident, mais qu on me laisse m expliquer. La Chine et la Malaisie conservent leurs dollars, achetés à taux fixe, sous forme de valeurs du Trésor américain et se constituent des réserves énormes. Après être intervenu en et 3, le Japon fait la même chose. Ce n est que lorsque ces pays décideront de transformer leurs réserves que le dollar s en ressentira. Et pourquoi modifieraient-ils leurs réserves? Si la Chine devait réévaluer sa monnaie, cela dévaluerait automatiquement ses placements en valeurs du Trésor américain et nuirait à sa compétitivité face à l Inde et au Vietnam. L histoire de la Chine montre qu il s agit d un pays replié sur lui-même. Ce que veulent les États-Unis, ou le G7, lui importe peu. Je ne vois aucune raison évidente susceptible de convaincre la Chine de changer sa politique de change. Je pense que les Chinois continueront à agir dans leur intérêt, ce qui veut dire qu ils maintiendront leur taux de change fixe. Bush parviendra-t-il à faire adopter son budget avec les réductions qu il veut et fera-t-il quoi que ce soit de significatif sur le front de la sécurité sociale? Greenspan continuera-t-il à augmenter les taux si l économie ralentit? La Chine changera-t-elle d attitude face à d éventuelles sanctions commerciales? Ces questions constituent les principaux thèmes qui pourraient nuire au billet vert en 5. Pour le moment, le dollar bénéficie d une reprise, après trois ans de repli. Cela devrait continuer. AB 11 Point de vue! Février 5

13 Perspectives économiques I II III IV T1 T T3 T4 T1 T T3 T4 PRODUCTION (var. trimestrielle en % : t.a.) PIB réel (pondéré selon une mesure 4,5 3,3 4, 3,1, 3,8 3,5 3,1,8 3, 3,,9 3, 4,4 3,3 3,1 en chaîne) Ventes finales 3,3,5 5,,7 3, 3, 3,3 3,,7 3,1 3, 3,3 3,1 4, 3,4 3,1 Demande intérieure finale 3,9 3,5 4,9 4,3 3,5 3,3 3, 3,,5,5,5, 3,4 4,4 3,7,7 Dépenses de consommation 4,1 1, 5,1 4,,,7,8,8,,,1,1 3,3 3,8 3,3,4 durables, -,3 17,,7, 3, 3,,5 1,5,,,5 7,4,9 4,8, non durables,7,1 4,7 5,8,3,3,4,5,,,, 3,7 4,5 3,1, services 3,3,7 3, 3,7,8,8,9 3,,4,3,,,,8 3,,5 Dépenses publiques,5,,7,9,1,4,1 1,,8 1, 1, 1,4,8, 1,7 1,3 Dépenses d'investissement 4, 1,4 13, 1,3 5,9 8,9 7,1,7 7,3 7, 7, 7,5 3,3 1,3 8,7 7,3 construction non résidentielle -7,5,9-1, -4,1 3, 3,5 3, 5, 4, 4,5 5,5 5, -5, 1, 1, 4,4 machinerie et équipement 8,1 14, 17,5 14,9 5, 1, 8, 7, 8, 7,5 8, 8,,4 13,4 1,3 7,8 Construction résidentielle 5, 1,5 1,,3 3,, 1, 1,5 1,,5 1,, 8,7 9,5, 1,1 Exportations 7,3 7,3, -3,9 9,4 9, 8, 7,9 9, 11,4 11,4 9,8 1,9 8,1, 9, Importations 1, 1, 4, 9,1 5,8 4,9 4,9 4,4 5,4 4,4 4, 3, 4,4 9,8,3 4, (en milliards $ de : t.a.) Variation des stocks 4, 1,1 34,5 45,8 3, 3, 41, 38, 39, 3, 3,, -,8 45,4 3,3 34,3 Exportations nettes -55,1-58,3-583, -31,9-31,3 -,9-4,1-1, -18, -4,4-587,9-573,7-518,5-58,4-5,8-59,1 Contribution à la croissance du PIB -,8-1,1 -,1-1,7,,,1,1,1,5,,5 -,5 -,7 -,4,3 (en milliards $ : t.a.) PIB nominal (var. en % : t.a.) 7,4, 5,5 5, 5,8,3 5, 5,1 5,4 5, 5,1 4,3 4,9, 5,7 5, INFLATION (var. trimestrielle en % : t.a.) Déflateur du PIB,8 3, 1,4,,9,4, 1,9, 1,9 1,9 1,3 1,8,1,3,1 IPC - Tous les produits 3, 4,7 1,9 3,4 1,8,3, 1,9,9,,3,4,3,7,5,4 Hors alimentation et énergie 1,8 3, 1,5,3,,3, 1,8,7,5,,4 1,5 1,8,,3 Alimentation, 4,,9,9,4,8,8,3,,3,8,,1 3,5,8,4 Énergie 4,8,3 3,8 14, -, 1,9 1, 1,9 5,9 3,1,4,7 1, 1,9 4,5 3, Services,8 3,8 3,,3,5,4,4,4,4,4,4,4 3,,9,,4 (var. annuelle en %) IPC - Tous les produits 1,8,8,7 3,4,9,4,5,1,3,4,4,5 DONNÉES FINANCIÈRES (moyenne du trim. : %) Taux des fonds fédéraux 1, 1, 1,4 1,94,4,9 3,4 3,7 3,9 4,17 4,4 4,5 1,1 1,34 3,1 4,5 Taux des bons du Trésor à 9 jours,93 1,1 1,51,4,4 3,15 3,5 3,9 4,15 4,35 4,45 4,55 1,3 1,4 3,34 4,38 LIBOR - 3 mois 1,1 1,3 1,75,3,91 3,45 4, 4,3 4,4 4,5 4,8 4,95 1, 1, 3, 4,7 Rendement des obligations à 1 ans 4, 4, 4,3 4,17 4,31 4,5 4,85 4,95 5,15 5,5 5,3 5,35 4,1 4,7 4,9 5, COMMERCE EXTÉRIEUR (en milliards $ : t.a.) Balance courante Balance des marchandises Balance des invisibles (moyenne du trimestre) Taux de change ( /$ US) Taux de change ($ US/ ) 1,5 1, 1, 1,3 1,3 1,9 1,3 1,34 1,3 1,35 1,3 1,3 1,13 1,4 1,31 1,33 Taux de change($ US/ ) 1,84 1,81 1,8 1,87 1,87 1,8 1,89 1,91 1,9 1,9 1,85 1,83 1,3 1,83 1,88 1,88 REVENUS (en milliards $ : t.a.) Bénéfices avant impôts des sociétés Bénéfices après impôts des sociétés (var. annuelle en %) Bénéfices avant impôts des sociétés 1,5 19,9 5,9 4,8,5 5, 1, 5,5 5, 5,1 5, 4,1 15,4 11,4 7,4 5, Revenu des particuliers 4,9 5,3 5,,4,4,,7 5,4 5,4 5,4 5,4 5,4 3, 5,4, 5,4 Revenu réel disponible 4, 3,7,1 3,9 4,3 4,5 4,9 3, 3,3 3, 3, 3,3,3 3,4 4,3 3,3 (moyenne du trimestre) Taux d'épargne (% ) 1, 1,3,5 1,3 1,8,,1,,4,7 3, 3, 1,4 1,,,8 AUTRES INDICATEURS (moyenne ou fin du trimestre : t.a.) Taux de chômage (%) 5, 5, 5,5 5,4 5,3 5,3 5, 5,1 5, 5, 5, 5,, 5,5 5, 5, Mises en chantier de logements (millions) 1,94 1,9 1,97 1,9 1,9 1,83 1,75 1,7 1,7 1,9 1, 1,5 1,85 1,95 1,8 1,8 Ventes de voitures (millions) 1,5 1,5 17,1 17, 1,9 1,8 1,5 1,7 1,8 1, 1,4 1,1 1, 1,8 1,7 1,5 (variation trimestrielle en % : t.a.) Population active civile occupée,3 1,4,1 1,4 1,1 1,4 1,4 1,8 1,1,9,9,9,9 1,1 1,4 1, Production industrielle 5, 4,3,7 4,1 4,5 3,3 3,4 3,7,7 3,,8 3,, 4,1 3,8 3,1 Nota : Les chiffres encadrés sont des prévisions. Les opinions, estimations et projections contenues dans ce document ont été établies par BMO Nesbitt Burns Inc. («BMO NBI») à la date indiquée et peuvent changer sans préavis. Tous les efforts sont faits pour assurer que le contenu du présent document est fondé sur des sources considérées comme fiables et que les données et les opinions sont complètes et précises. Cependant, BMO NBI et Harris Bank («HB») ne peuvent donner aucune garantie, expresse ou implicite, à cet égard et ne peuvent être tenues responsables des erreurs ou omissions éventuelles, ni des pertes découlant de l utilisation de ce document ou de son contenu. BMO NBI ou HB peuvent, en outre, disposer d information n y figurant pas. Ce document n est pas une offre de vente ou une sollicitation d achat de titres quels qu ils soient, et ne devrait pas être considéré comme tel. BMO NBI, HB, leurs sociétés affiliées et/ou leurs administrateurs, dirigeants ou employés respectifs peuvent à l occasion acheter, détenir ou vendre les titres mentionnés en qualité d agent ou pour leur propre compte. BMO NBI ou HB peuvent, par ailleurs, assurer des services de conseils financiers ou de prise ferme pour certaines sociétés mentionnées dans ce document et peuvent recevoir une rémunération à cet effet. BMO NBI est une filiale en propriété exclusive de la Corporation BMO Nesbitt Burns Limitée, elle-même filiale indirecte à participation majoritaire de la Banque de Montréal. HB est une filiale indirecte en propriété exclusive de la Banque de Montréal. Aux résidents des États-Unis : BMO Nesbitt Burns Corp. et/ou BMO Nesbitt Burns Securities Ltd., sociétés affiliées de BMO NBI, endossent la responsabilité du contenu de ce document sous réserve des mêmes conditions ci-dessus. Tout résident des États-Unis désirant effectuer une opération sur les titres mentionnés dans ce document doit le faire par l intermédiaire de BMO Nesbitt Burns Corp., de BMO Nesbitt Burns Securities Ltd., ou de Harris InvestorLine Inc. Aux résidents du Royaume-Uni : Le contenu de ce rapport est uniquement destiné à l usage des personnes citées dans la partie VI du Financial Services and Markets Act (Financial Promotion) Order 1, et ne peut être publié ou remis qu à celles-ci. 1 Point de vue! Février 5

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