Spéciation et réactivité du mercure dans le système fluvio estuarien girondin

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Spéciation et réactivité du mercure dans le système fluvio estuarien girondin"

Transcription

1 N d ordre : 3645 THÈSE PRÉSENTÉE A L UNIVERSITÉ BORDEAUX 1 ÉCOLE DOCTORALE DES SCIENCES DE L ENVIRONNEMENT Par Sabine Castelle POUR OBTENIR LE GRADE DE DOCTEUR Spécialité : Géochimie et Écotoxicologie Spéciation et réactivité du mercure dans le système fluvio estuarien girondin Soutenue le : 23 Octobre 28 Thèse dirigée par : Jörg Schäfer Gérard Blanc Maître de Conférences HDR, Université de Bordeaux UMR 585 EPOC Professeur, Université de Bordeaux UMR 585 EPOC Devant la commission d examen formée de : Daniel Cossa Laurent Charlet Marina Coquery Francis Grousset Directeur de Recherche, IFREMER, rapporteur Professeur, LGIT, Université de Grenoble, rapporteur Directeur de Recherche, CEMAGREF, examinatrice Directeur de Recherche, Université de Bordeaux, examinateur

2

3 Je souhaite remercier vivement Marina Coquery, Francis Grousset, Daniel Cossa, et Laurent Charlet, les membres du jury, qui ont accepté d examiner ce travail. Merci en particulier à Daniel Cossa pour ses nombreux conseils techniques et scientifiques à divers stades de l étude. Je tiens à remercier sincèrement Jörg Schäfer, mon directeur de thèse, notamment pour sa disponibilité, son investissement, et son optimisme permanent. Merci également à Gérard Blanc qui m a fait confiance et qui a fait en sorte que le travail entrepris se termine dans de bonnes conditions. Je n oublierais pas et je remercie tout ceux qui ont contribué, chacun à leur façon, à l aboutissement de ce travail : toute l équipe GEMA-Talence que j ai côtoyé presque tous les jours depuis 4 ans : Gilbert, Jean-Pierre, Cécile, Hanna, Emilie, Hervé, Jörg, Gérard, Eric, et Alexandra. certaines personnes de l UMR dont l aide a été plus que bienvenue, et la gentillesse reste permanente : George, Henri, Marie-Odile, Nicole, Mireille, Véronique, et Cathy. les différents stagiaires et autres personnes de passage dans l équipe : Sevil, Gilles, Benoît, Julie, Aoua, Armelle, Marlène, Véronique, Sabine, Peter, Liam, Élodie, Olivia, et Corine. les marins, capitaines, cuisiniers et mécanos du bateau océanographique «Côtes de la Manche» : Renaud, Fred, Xavier, Jean, Benoît, Jean-Marc, Robert, Régis, Clément, François Redero de Thermo Fischer Scientific pour sa contribution technico-commerciale et pour être toujours aussi arrangeant. Je tiens également à remercier Gwen Abril, Fred Jorand et Lucie Huguet pour la petite escapade «hors sujet» en Guyane. Pour finir, merci de tout cœur à Aymeric, Matthieu, Naïg, Aurélie et Laurent, mes co-thésards, et copains aussi. Merci pour votre aide, votre soutien, votre présence, votre humour, le tout au quotidien, au bureau, labo, sur le terrain, en colloque ou ailleurs, et surtout merci pour votre amitié. Merci les Michels!

4

5 Sommaire Introduction 1 1. Revue bibliographique et constat scientifique Le mercure dans l environnement Source et présence dans les compartiments environnementaux Cycle global du mercure Le mercure en milieu estuarien : cas du système fluvio-estuarien Lot- Garonne-Gironde Caractéristiques de l estuaire de la Gironde La contamination en métaux traces du bassin versant de la Gironde : contexte scientifique et socio-économique Matériels et méthodes Stratégie d échantillonnage Spéciation solide de Hg en amont de l estuaire : enregistrement historique Campagnes océanographiques Précautions spécifiques pour le prélèvement, conditionnement et stockage des échantillons Méthodes de prélèvement Prélèvement et traitement des échantillons d eau Prélèvement et traitement des échantillons de particules en suspension Carottages Mercure gazeux atmosphérique (TGM) et mercure gazeux dissous (DGM) Méthodes analytiques : mesure des paramètres environnementaux Paramètres physico-chimiques Ions majeurs sulfate et chlorure Fer et manganèse dissous Carbone organique particulaire et soufre total Carbone organique dissous Méthodes analytiques : spéciation dissoute et particulaire de Hg 4

6 Spectrométrie de fluorescence atomique à vapeur froide (CV-AFS) : dosage du mercure total, réactif et gazeux dissous et du mercure total atmosphérique Spectrométrie d absorption atomique (AAS, DMA-8) : dosage du mercure particulaire total (HgT P ) Spéciation solide de Hg : détermination des phases porteuses par extraction sélective Couplage chromatographie en phase gazeuse et spectrométrie de masse à plasma couplé induit (GC-ICP-MS) : dosage du mono-methylmercure et du mercure divalent Méthodes analytiques : synthèse Calculs de flux aux interfaces Flux diffusif du sédiment vers la colonne d eau Flux de mercure gazeux à l interface eau-atmosphère Calcul des flux de Hg et MeHg dissous et particulaire à l entrée de l estuaire (flux brut) Calculs des flux de Hg dissous sortant de l estuaire (flux nets) Enregistrement historique et spéciation solide du mercure dans les sédiments de retenues de barrages sur le Lot Synthèse des résultats Article 1 : 5-year record and solid state speciation of mercury in natural and contaminated reservoir sediment Variabilité saisonnière et interannuelle de la distribution et de la spéciation du mercure dans un estuaire macrotidal Synthèse des résultats Article 2 : Seasonal and interannual variations in mercury distribution and speciation in a highly turbid macrotidal estuary Méthylation du mercure dans les sédiments de l estuaire de la Gironde Synthèse des résultats Article 3 : Mercury methylation in the sediments of a macrotidal estuary (Gironde Estuary, south-west France) 123

7 6. Variabilité saisonnière du mercure gazeux à l interface aireau de l estuaire de la Gironde : le rôle de la turbidité Synthèse des résultats Article 4 : Seasonal variability of gaseous mercury at the air-water interface of a highly turbid estuary (Gironde Estuary, France) Bilan de la distribution et des flux des espèces de Hg dans l estuaire de la Gironde Niveaux de concentration et stocks estuariens de mercure et methylmercure Colonne d eau Sédiments Transferts de Hg et MeHg Flux bruts et flux nets Flux aux interfaces sédiment/eau et eau/atmosphère Transformations des espèces de Hg Dissolution de Hg P Production de DGM méthylation/déméthylation 182 Conclusion 185 Références 191

8

9 Liste des figures 1. Revue bibliographique et constat scientifique fig (a) mercure métallique et (b) sulfure de mercure (cinabre ; HgS) 5 fig Exemples de produits de consommation contenant du mercure 6 fig Exemples d activités pouvant mobiliser du mercure 7 fig Bilan massique global des transferts et stocks de Hg à l échelle mondiale avant et après l ère industrielle (d après Fitzgerald and Mason, 1997) 8 fig Cycle de Hg : réactions, transformations et transferts. 14 fig L estuaire de la Gironde et son bassin versant. Les étoiles représentent la limite de perception de la marée dynamique sur l Isle, la Dordogne et la Garonne. 16 fig Différents niveaux de turbidité des eaux de surfaces que l on peut observer dans l estuaire de la Gironde en fonction de la localisation ou de la saison Matériels et méthodes fig Navire océanographique «côtes de la Manche» INSU 22 fig Évolution des débits à l entrée de la Gironde depuis janvier fig Localisation des zones de carottages réalisés à l intérieur et à l extérieur du chenal de navigation 24 fig Prélèvements et filtrations des échantillons d eau 27 fig Protocoles d échantillonnage de la fraction dissoute, conditionnement et techniques analytiques 27 fig Récupération des particules par centrifugation en continu 28 fig Comparaison des concentrations de Hg(II) et MeHg sur des particules récupérée par centrifugation et par filtration sur filtre en téflon 29 fig Protocole d échantillonnage de la fraction particulaire, conditionnement et techniques analytiques 3 fig Carottier interface et enceinte anoxique 32 fig Prélèvement des carottes à l aide du carottier Reinek et expérimentations 33 fig Exemple de répartition de l isotope 199 Hg avant et après incubation 34 fig Prélèvement et chaîne analytique d analyse de Hg gazeux dissous et atmosphérique 35 fig Évolution des concentrations en sulfates en fonction de la salinité dans des eaux de surface entre le pôle fluvial et le pôle marin (Robert ; 23) 38 fig Spectromètre d absorption atomique à four graphite 39 fig Principe de la spectrométrie de fluorescence atomique 41 fig Chaîne analytique de dosage du mercure dissous 42 fig Dosage du mercure dissous par AFS 43 fig Chaîne analytique automatisée de dosage du mercure particulaire 45 fig MILESTONE, Direct Mercury Analyzer 8 45 fig Système GC-ICP-MS 51 fig Exemple d un chromatogramme en GC-ICP-MS 52

10 fig Étapes du protocole de dérivatisation et d extraction des analytes dans l eau ou les sédiments 53 fig Protocole détaillé d extraction-dérivatisation des analytes dans les sédiments 55 fig Protocole détaillé d extraction-dérivatisation des analytes dans les eaux 56 fig Exemple de droite d étalonnage interne par ajouts dosés obtenu pour Hg(II) et MeHg 57 fig Principe de la dilution isotopique 58 fig Effet du volume d injection 64 fig Profiles de concentration en MeHg particulaire et dissous sur des réplicats de carotte 66 fig Effet de la quantité d isotope ajoutée pour la dilution isotopique sur la concentration mesurée 65 fig Comparaisons des concentrations en HgT P et Hg(II) P obtenu respectivement par AAS et GC-ICP-MS dans des carottes sédimentaires et des MES. 66 fig Concentrations en Hg P (II) en fonction des concentrations en Hg P total (sédiments et MES de Gironde) 66 fig Comparaisons des concentrations en HgR d et Hg(II) d obtenu respectivement par AAS et GC-ICP-MS 67 fig Schéma de spéciation utilisé lors de ce travail Enregistrement historique et spéciation solide du mercure dans les sédiments de retenues de barrages sur le Lot fig Profils de concentration en mercure total particulaire à Cajarc et à Marcenac (a), et relation entre HgT P et CdT P à Cajarc (b) 77 fig Profils des concentrations en mercure extraites par l ascorbate, le peroxyde d hydrogène, et l hydroxyde de potassium et profil de concentration en methyl-mercure, à Cajarc et Marcenac. 78 Figures article 1: Fig. 1. Map of the study area with location of the sampling sites shown as open stars. 81 Fig. 2. (a) Depth-concentration profiles for total particulate Hg (HgTp). (b) Relationship between total particulate Cd (CdTp) and HgTp. Fig. 3. (a c) Sulphur and particulate organic C concentrations at the Marcenac and Cajarc sites as a function of depth. (b) Relationship of HgTp to S and POC at the Marcenac site. (d) Relationship of HgTp to S at the Cajarc site. 84 Fig. 4. (a) Ascorbate-extracted Hg (Hg asc ) depth-concentration profiles. (b) H2O2- extracted Hg (Hg H2O2 ) depth-concentration profiles. (c) KOH-extracted Hg (Hg KOH ) depthconcentration profiles. (d) Mono-methylmercury (MMHg) depth-concentration profiles 84 Fig. 5. (a) Relationship between MMHg P and POC at the Marcenac site. (b) Relationship between MMHg P and KOH-extracted Hg at the Cajarc site. (c) Relationship between MMHg P and H2O2-extracted Hg at the Cajarc site 87

11 4. Variabilité saisonnière et inter-annuelle de la distribution et de la spéciation du mercure dans un estuaire macrotidal fig 4.1. Variations en fonction de la teneur en MES de HgT D (a), MeHg D (b), de HgT P (c), MeHg P (d), log Kd HgT (e), log Kd MeHg (f) 93 Figures article 2: Fig. 1. Map of the study area 98 Fig. 2. Surface water concentrations of HgT D, HgR D and SPM along the salinity gradient 13 Fig. 3. Bottom water concentrations of HgT D, HgR D and SPM along the salinity gradient 14 Fig. 4. Surface and bottom water concentrations of MeHg D and SPM concentrations along the salinity gradient. Note the changed SPM scale for surface and bottom water profiles 15 Fig. 5. Surface water concentrations of HgT P (a), MeHg P (b), H 2 O 2 and ascorbate extracted Hg (c), and POC (d) along the salinity gradient Fig. 6. a- Surface water concentrations of HgT D (a), MeHg D (b), HgT P (c), MeHg D (d) as a function of SPM concentrations, and log Kd HgT (e) and log Kd MeHg (f) as a function of SPM concentrations 18 Fig. 7. Surface and bottom water MeHg P concentrations along the salinity gradient 111 Fig. 8. Surface and bottom water concentrations of HgT D, Mn D, MeHg P and MeHg D concentrations as a function of the sampling site expressed as kilometric points (KP) 113 Fig. 9. Incoming and net fluxes estimates for HgT D and HgR D Méthylation du mercure dans les sédiments de l estuaire de la Gironde fig A profils des différents paramètres mesurés dans la phase particulaire du continuum eau sédiment (carotte Ic47) ; B profils des différents paramètres mesurés dans la phase dissoute du continuum eau sédiment (carotte Ic47) 121 Figures article 3: Fig. 1. Locations of the sampling sites in the Gironde Estuary 126 Fig. 2. 2a (open symbols) Particulate phase profiles over depth through the watersediment continuum (Ic47 core); 2b (filled symbols) - Dissolved phase profiles over depth through the water-sediment continuum 131 Fig. 3. Depth-profiles of particulate Hg species (MeHg P, Hg(II) P, HgT P ), MeHg P contribution to total Hg P, 199 Hg methylation rate, POC, S tot and particle concentrations in the Ic5, Ic37, Oc5, Oc37 and Rb47 cores. 132 Fig. 4. Depth-profiles of dissolved Hg species (MeHg D, Hg(II) D ), MeHg D contribution to total Hg D, SO 2-4 and Cl - concentrations, sulphate deficit, Mn and Fe concentrations in the Ic5, Ic37, Oc5, Oc37 and Rb47 cores. 134 Fig. 6. Depth-profiles of methylation and demethylation rates measured in the Ic47 core and depth profiles of ambient dissolved MeHg and particulate MeHg concentrations. 139 Fig. 5. Relationship between (a) particulate HgT P and Hg(II) P concentrations and (b) between Hg(II) P and S concentrations in all the cores. 141 Fig. 7. Mean of methylation rate for the whole different cores (open bars) and estimation of the diffusive flux from sediment to water column in the different cores (filled bars). 142

12 6. Variabilité saisonnière du mercure gazeux à l interface air-eau de l estuaire de la Gironde : le rôle de la turbidité fig Variations diurnes des paramètres température de l eau et de l air (a), concentration en MES (a), concentration en DGM (b et c), radiation solaire (b) et rapport rayonnement/mes (c) pour les différents sites d échantillonnages et les différentes saisons 15 fig Variations saisonnières moyennes du flux journalier de Hg gazeux de l eau vers l atmosphère et relation avec le rapport moyen rayonnement/mes 151 Figures article 4: Fig. 1. Location of sampling and measurement sites (Pauillac and Verdon sites) in the Gironde Estuary 155 Fig. 2. Diurnal pattern of water and air temperature and SPM concentration (a), DGM concentration (b and c), solar radiation (b) and rad/spm ratio (c) for the different sampling sites and periods studied 159 Fig. 3. Relationship between DGM concentrations and rad/spm ratio for the highly turbid situations (a), and relationship between DGM concentration and solar radiation for the lowly turbid situations (b) 161 Fig. 4. Evolution over time of SPM concentration and Secchi disk depth (a), salinity (b), DGM concentration (c and d), solar radiation (c) and rad/spm ratio (d) in the experimental drum and in the estuary; and relationship between DGM concentrations and rad/spm ratio in the estuary and in the drum (e) 162 Fig. 5. Relationship between DGM and Hg fluxes (a), TGM and Hg fluxes (b), Hg fluxes and saturation ratio (c), and DGM and saturation ratio (d) 164 Fig. 6. Diurnal pattern of hourly Hg fluxes from water to atmosphere for the different sampling periods 165 Fig. 7. Seasonal variation of daily water-to-air Hg fluxes and relationship with the mean of rad/spm ratio bilan de la distribution et des flux des espèces de Hg dans l estuaire de la Gironde fig Comparaison des concentrations en mercure dissous et particulaire mesurées dans quelques grand fleuves (d après Cossa and Ficht, 1999) 17 fig Distribution spatiale des concentrations en MeHg et Hg particulaire et dissous dans les sédiments de surface (le trait de côte a été obtenu auprès du SHOM service hydrographique et océanographique de la marine) 172 fig. 7.3 Estimation des stocks de MeHg et Hg particulaire et dissous présents dans la colonne d eau et le sédiment de l estuaire de la Gironde 174 fig 7.4. Évolution depuis 1999 des flux bruts de Hg et MeHg (dissous + particulaire) dans l estuaire de la Gironde. La ligne pointillée représente la moyenne des flux de Hg et MeHg pour cette période 176 fig Estimation des quantités de Hg et MeHg transférées chaque année entre les différents compartiments de l estuaire de la Gironde 18 fig 7.6. Quantification de quelques processus de transformation des espèces de Hg dans les différents compartiments 183

13 Liste des tableaux 1. Revue bibliographique et constat scientifique tableau 1.1. Techniques analytiques utilisées pour caractériser la spéciation de Hg dans les milieux naturels Matériels et méthodes tableau 2.1. Précision des mesures physico-chimiques 36 tableau 2.2. Paramètres d utilisation du système GC-ICP-MS 49 tableau 2.3. Exemple de corrections de «mass-bias» par mesure des isotopes de thallium dans une solution certifiées isotopiquement 6 tableau 2.4. Moyennes et écart-type des blancs et limites de détection pour l analyse de Hg(II) et MeHg en phase dissoute et particulaire par GC-ICP-MS 62 tableau 2.5. Justesse et précision en GC-ICP-MS 63 tableau 2.6. Justesse, précision et limites de détection de l ensemble des techniques utilisées 7 4. Variabilité saisonnière et inter-annuelle de la distribution et de la spéciation du mercure dans un estuaire macrotidal table 1. Hydrological and physico-chemical parameters during the different cruise in surface water Bilan de la distribution et des flux des espèces de Hg dans l estuaire de la Gironde tableau 7.1. Estimations de concentrations typiques de MeHg et Hg dissous et particulaire dans la colonne d eau 17 tableau 7.2. Estimations de concentrations typiques de TGM et DGM 17 tableau 7.3. Estimations de concentrations typiques de MeHg et Hg dissous et particulaire dans les sédiments 173 tableau 7.4. Flux annuels moyens ( ) d eau, de particules, et des espèces de Hg dissoutes et particulaires dans la Garonne, la Dordogne et la Gironde 175 tableau 7.5. Estimation des flux diffusifs journaliers de Hg et MeHg du sédiment vers la colonne d eau à partir des profils de concentration donnés par 2 carottes prélevées hors du chenal de navigation aux PK 37 et tableau 7.6. Estimation des flux journaliers de Hg de l eau vers l atmosphère à Pauillac et au Verdon pour différentes périodes de l année 179 tableau 7.7. Estimation des flux journaliers de Hg de l eau vers l atmosphère représentatif de chaque saison et de l ensemble de l estuaire 179

14

15 Introduction Le mercure fait partie des éléments les plus rares dans les différents compartiments de l environnement, avec des concentrations typiques de l ordre de 5-15 µg.kg -1 dans la croûte terrestre (Wedepohl, 1995),.1-2 ng.l -1 dans les eaux continentales et océaniques et 1-3 ng.m -3 dans l atmosphère. Depuis l ère industrielle, on assiste à une forte augmentation du budget global de Hg, c'est-à-dire des concentrations présentes et des flux entre les différents réservoirs environnementaux (Cossa et al., 1996 ; Fitzgerald and Mason, 1997). Même les zones les plus éloignées des principales sources de mercure (e.g. les régions polaires) sont atteintes par les émissions et les effets nocifs de ce polluant global (Van Oostdam et al., 1999 ; Schuster et al., 22 ; Andersen et al., 28). Tout comme le cadmium et le plomb, le mercure n est pas un oligo-élément, il n a aucune utilité biologique reconnue et peut constituer un poison pour la vie aquatique à très faibles concentrations dans le milieu (du pg au ng.l -1 ). Dans la plupart de ses formes chimiques, le mercure est toxique pour toutes les espèces vivantes connues. Il provoque, par exemple, l inhibition de la croissance des algues, bactéries et champignons, la mortalité embryolarvaire chez les amphibiens, l inhibition de la croissance et de la reproduction chez le poisson zèbre et la truite arc-en-ciel (Samson and Schenker, 2). Des études récentes montrent que des oiseaux d eau et des mammifères terrestres vivant près des milieux aquatiques pollués au mercure peuvent également être contaminés (Houserova et al., 27 ; Cristol et al., 28). Sous sa forme méthylée il devient neurotoxique et provoque des atteintes du cerveau et du système nerveux central. C est aussi la forme la plus bioaccumulable et bioamplifiable le long de la chaîne trophique (Lawrence and Mason, 21 ; Baeyens et al., 23 ; Zižek et al., 27). La présence de groupements methyl (CH 3 -) donne à ces molécules la faculté de se concentrer dans les muscles via sa liaison forte avec les protéines. Présent en très faible quantité dans l eau (quelques pg.l -1 ), le methyl-mercure (MeHg) se concentre jusqu à 1 millions de fois dans les organismes aquatiques (poissons carnivores ; Cossa et Ficht, 1999). Sa forte présence dans les muscles des poissons peut provoquer des problèmes neurologiques chez les gros consommateurs allant du tremblement à la paralysie, symptômes déjà reportés pour des populations humaines à forte consommation de poissons (eaux continentales et marines) et/ou de mammifères marins (Lebel et al., 1998 ; Van Oostdam et al., 1999; Eto, 2). 1

16 L organisation mondiale de la santé (OMS) recommande aux femmes enceintes de limiter leur consommation de poisson sous risque de retards psychomoteurs de l enfant (Murata et al., 1999). Les poissons de haut niveau trophique (requin, thon, raie, flétan, bar, anguille ) peuvent présenter de très fortes concentrations en methyl-mercure (MeHg), et la teneur maximale tolérable pour leur mise en marché est de 1 mg.kg -1 (poids humide ; commission européenne du 19 mai /351/EEC). L accident environnemental le plus important causé par le mercure a eu lieu suite au déversement de 15 t de mercure dans la baie de Minamata au sud du Japon au cours des années 5 et 6. L ingestion de poissons ayant accumulé du MeHg provoqua 48 décès et des centaines de paralysés (Cossa et Ficht, 1999). Les milieux côtiers sont particulièrement vulnérables vis-à-vis d éventuelles contaminations au Hg. D une part, ils peuvent jouer le rôle de lieux d accumulation de ce contaminant (sédimentation), et d autre part ils sont sujets à une urbanisation et une industrialisation sans cesse en expansion (rejets directs). De plus, les zones côtières, et en particulier les estuaires, sont le siège du départ de nombreuses chaînes alimentaires, et constituent une zone de reproduction et de nourrissage irremplaçable pour de nombreuses espèces marines, d eau douces et endémiques. Un estuaire est la portion de l'embouchure d'un fleuve où l'effet de la mer ou de l'océan dans lequel il se jette est perceptible. L un de ces effets est l intrusion et le mélange d eau salée avec l eau douce fluviale créant ainsi un gradient de salinité. La propagation dynamique de la marée sur les eaux fluviales définit la limite la plus amont d un estuaire, au-delà de la limite de perception de la salinité. Les estuaires constituent le réceptacle ultime des eaux drainant tout un bassin versant, et sont le lieu de sédimentation préférentiel des matériaux apportés. Les éventuels contaminants associés à ces flux de matière peuvent donc y sédimenter et s y accumuler. Les milieux estuariens sont, depuis tout temps, soumis à des aménagements pour des besoins commerciaux, militaires, maritimes, agricoles, halieutiques Il s agit de la construction de ports et de canaux, de l entretien des chenaux, des aménagements de stabilisation, de drainage et d assèchement, ou des aménagements conchylicoles. Ces aménagements, modifiant les volumes et les profils de l estuaire, peuvent avoir des conséquences sur son fonctionnement hydro-morphologique. Ces milieux particuliers font également appel aux sciences sociales et économiques, notamment pour y résoudre les conflits d usages (pêche, activités portuaires, conchyliculture, industries, chasse, tourisme, loisirs aquatiques ). Soumis à une pression démographique et à une exploitation de plus en plus importante, les eaux estuariennes voient leur qualité diminuer notamment en conséquence de pollutions diffuses ou ponctuelles (pesticides, métaux, nitrates, dioxines, PCB, HAP ). Cette dégradation peut entraîner de graves conséquences, non seulement environnementales, mais aussi socioéconomiques tels que la restriction voire l interdiction totale de la pêche et de l aquaculture (cas des PCB dans le Rhône, ou du cadmium en Gironde). Les écosystèmes estuariens présentent d importantes variations spatio-temporelles 2

17 hydrologiques (hauteur d eau, sens d écoulement) et physico-chimiques (salinité et turbidité), à l échelle d un cycle de marée. Dans les estuaires méso- à macrotidaux, des zones de turbidité intense (zone de turbidité maximale, ZTM) sont créées d une part, par les cycles tidaux de dépôt/resuspension des particules de la colonne d eau et d autre part, par un phénomène de flocculation-coagulation de la matière inorganique et organique dissoute lorsque la force ionique augmente à la rencontre des eaux salées (Sholkovitz, 1976 ; Burchard and Baumert, 1998). Sa taille et sa position évoluent selon les conditions hydrologiques propres à l'estuaire (coefficient de marée, débits, cycles de marée), et en fonction de l'évolution naturelle du bassin hydrographique et/ou des pratiques humaines: fonte des neiges, pluies intenses, imperméabilisation des sols, pratiques agricoles érosives et forestières, travaux de curage qui modifient la teneur en matières en suspension de l'eau. La ZTM est souvent le siège d une intense dégradation bactérienne de la matière organique ce qui est à l origine d un appauvrissement local de l oxygène dissous créant des zones anoxiques dans la colonne d eau et ainsi une certaine vulnérabilité de la vie aquatique (Abril et al., 1999). Les estuaires sont donc des zones où de forts gradients géochimiques se créent (salinité, turbidité, oxygénation ). La ZTM agit comme un filtre piégeant et stockant les contaminants qui s adsorbent aux particules. Cependant l existence de tels gradients transforme le milieu en un véritable réacteur où les processus biogéochimiques, conditionnant la distribution, la spéciation et la biodisponibilité des contaminants, sont exacerbés. Ces processus réactionnels peuvent favoriser/contrôler, à terme, le transfert des contaminants tels que les métaux traces, à l océan et le long de la chaîne alimentaire. Dans le cas de l estuaire de la Gironde, la ZTM est fortement développée du fait du caractère hydro-morphologique unique de ce système. De plus, malgré une faible industrialisation et urbanisation de l ensemble du bassin, une importante source de métaux traces affecte le bassin du Lot et alimente la Gironde. Plusieurs études ont révélé que les comportements de métaux traces (e.g. Cd, Cu, Co, Ni, U, Mo, V Kraepiel et al., 1997 ; Robert, 23 ; Audry, 23) dans cet environnement peuvent être fortement influencés par les gradients géochimiques estuariens, les rendant susceptibles d entraîner d importants problèmes environnementaux, économiques et sociaux au niveau de l estuaire de la Gironde et des zones côtières adjacentes (Point et Lavaud, 25). Une première étude sur le bassin Lot-Garonne, montre que des apports en Hg semblent être majoritairement de nature anthropique, et de source identique à celle des autres métaux traces (Schäfer et al., 26). D autre part, au niveau de l estuaire aval, des phénomènes de bioaccumulation de Hg par des espèces d importances économiques ont été détectés (Baudrimont et al., 25 ; Maury-Brachet et al., 28). Dans ce contexte, les questions suivantes se posent : Sous quelles formes se font les apports en Hg à l estuaire de la Gironde et quels sont les niveaux de concentrations? 3

18 Comment se distribuent les formes de Hg plus ou moins biodisponibles entre les différentes phases et compartiments de l estuaire? Quelle est l influence des gradients géochimiques, et de la variabilité saisonnière et hydrologique sur la distribution, la réactivité, et la spéciation de Hg? Comment se font les transferts et la mobilisation des différentes formes de Hg aux interfaces eau-sédiment et eau-atmosphère et quelles sont leurs importances? Pour répondre à ces questions, les objectifs scientifiques suivants ont été fixés : 1. Mettre en place, au laboratoire, les techniques nécessaires à l échantillonnage et aux dosages de Hg particulaire, dissous et atmosphérique. En particulier, mettre en routine l extraction et la mesure de Hg gazeux dissous in situ, et l extraction et le dosage de Hg(II) et de MeHg dissous et particulaire (GC-ICPMS). Elaborer des stratégies d échantillonnage et de conditionnement des prélèvements, et d expérimentation (traçage isotopique). 2. Accéder à l historique de cette pollution du système fluvio-estuarien au travers de l analyse de carottes sédimentaires provenant de l amont de la zone d étude, au niveau de la principale source anthropique sur le Lot. Identifier les phases porteuses (extractions sélectives) et la spéciation de Hg retenu temporairement dans les sédiments de barrages. 3. Etablir la distribution, la spéciation et la réactivité de Hg dans les gradients géochimiques horizontaux et verticaux de l estuaire de la Gironde au travers de campagnes de prélèvement d eaux de surface et de fond, et de carottages pour différentes périodes de l année. 4. Estimer le potentiel de méthylation de Hg dans les sédiments de cet estuaire au travers d experimentations in situ par traçage de Hg monoisotopique. 5. Estimer les flux aux interfaces sédiment/eau et eau/atmosphère localement et à l échelle de l estuaire. 4

19 1. Revue bibliographique et constat scientifique 1.1. Le mercure dans l environnement Sources et présence dans les compartiments environnementaux a. Processus naturels Le mercure est un élément chimique de symbole Hg, de masse atomique 2,59 qui a la particularité d être le seul métal à l état liquide dans les conditions normales de température et de pression à la surface de la terre. Cet élément est présent naturellement sur terre, principalement sous forme de minerai de sulfure de mercure HgS appelé cinabre dans lequel la teneur massique en mercure peut atteindre 86 %. La valeur moyenne de référence de la concentration en Hg dans la croûte terrestre supérieure (-21 km) est de,56 mg.kg -1 (Wedepohl, 1995). fig Mercure métallique et sulfure de mercure (cinabre ; HgS) Divers processus naturels tels que les éruptions volcaniques, l'altération des roches et les cheminées sous-marines participent à la mobilisation de mercure de la croûte terrestre en le 5

20 libérant dans les eaux marines, les cours d'eau, les sols et l'atmosphère (Fitzgerald and Mason, 1997). Grâce à ses propriétés volatiles, le mercure libéré dans l atmosphère a un temps de résidence d environ 1 an sous sa forme la plus volatile (Hg ) et peut donc être transporté sur de très longues distances avant d être redéposé par voie humide (pluie) ou sèche (dépôt direct) (Lin and Pekhonen, 1999). Le mercure peut alors s'intégrer et transiter au niveau des différents compartiments de la surface terrestre (milieux aquatiques, sols, biosphère). Des réémissions considérables sont attribuables à la végétation, aux feux de forêt, aux cours d'eau, aux cristaux de sels marins (aérosols) et aux sols (Wang et al., 24) b. Processus anthropiques Du fait de ses propriétés uniques et variées, ce métal a eu de tout temps de nombreuses utilisations. A cause de sa haute sensibilité aux variations de température et de pression et de sa forte densité, il a été longtemps un des constituants majeurs de nombreux appareils de mesures physiques (baromètres, thermomètres, debitmètres) ou médicaux (sondes gastriques, sphygmomanomètres) ou encore d interrupteurs électriques (Mukherjee et al., 24 ; Baughman, 26). Sa faculté à former des alliages (amalgames) avec d autres métaux (or, argent, étain ) a conduit à l utiliser pour l orpaillage ou comme constituant des amalgames dentaires (Mukherjee et al., 24 ; Baughman, 26). Il était présent autrefois dans de nombreux produits pharmaceutiques en tant qu antibactérien (par exemple le mercurochrome ) et on en trouve sous forme de principe actif («Thiomersal») dans les vaccins (De Flora et al., 1994 ; Ball et al., 21). L industrie chimique utilise de nombreux produits à base de Hg pour diverses applications et il a été utilisé comme antifongique dans certains pesticides (De Flora et al., 1994 ; Mukherjee et al., 24). Sous excitation Hg émet un rayonnement UV (254 nm) ce qui en fait un des constituants principaux des lampes fluorescentes (Johnson et al., 28, Nevison, 28). Ces lampes présentent un gain énergétique considérable par rapport aux lampes classiques à incandescence, ce qui conduit à en multiplier la production (Nevison, 28). L ensemble de ces produits de consommation (fig 1.2) pose le problème de leur devenir en fin de vie. Ils constituent une source diffuse de Hg importante lors de leur fabrication et lors de leur mise en décharge par exemple (Mukherjee et al., 24). source «Le mercure dans l environnement»( fig Exemples de produits de consommation contenant du mercure (amalgame dentaire, thermomètre, piles boutons, lampe fluorescente, réactifs chimiques) 6

4. Conditionnement et conservation de l échantillon

4. Conditionnement et conservation de l échantillon 1. Objet S-II-3V1 DOSAGE DU MERCURE DANS LES EXTRAITS D EAU RÉGALE Description du dosage du mercure par spectrométrie d absorption atomique de vapeur froide ou par spectrométrie de fluorescence atomique

Plus en détail

Rapport annuel de monitoring automatisé de la qualité de l eau

Rapport annuel de monitoring automatisé de la qualité de l eau Rapport annuel de monitoring automatisé de la qualité de l eau 2009 La rivière Sainte Croix au barrage de Forest City Figure 1 : Rivière Sainte Croix, à la hauteur de la station de monitoring durant l

Plus en détail

Capteurs Passifs et Outils de Monitoring des Sédiments

Capteurs Passifs et Outils de Monitoring des Sédiments .Un préalable indispensable : Caractérisation des sédiments / Connaissance de l impact environnemental Projet CaPMoS : Capteurs Passifs et Outils de Monitoring des Sédiments Claire Alary (Mines Douai)

Plus en détail

L échelle du ph est logarithmique, c està-dire

L échelle du ph est logarithmique, c està-dire Le ph Qu est-ce que le ph? Le ph mesure l acidité d un liquide. Sa valeur s exprime sur une échelle graduée de 0 à 14 où 1 désigne une substance fortement acide, 7, une substance neutre, et 14, une substance

Plus en détail

CENTRALES HYDRAULIQUES

CENTRALES HYDRAULIQUES CENTRALES HYDRAULIQUES FONCTIONNEMENT Les différentes centrales hydrauliques Les centrales hydrauliques utilisent la force de l eau en mouvement, autrement dit l énergie hydraulique des courants ou des

Plus en détail

Chapitre 02. La lumière des étoiles. Exercices :

Chapitre 02. La lumière des étoiles. Exercices : Chapitre 02 La lumière des étoiles. I- Lumière monochromatique et lumière polychromatique. )- Expérience de Newton (642 727). 2)- Expérience avec la lumière émise par un Laser. 3)- Radiation et longueur

Plus en détail

LE POINT DE VUE DE FNE

LE POINT DE VUE DE FNE LE POINT DE VUE DE FNE Voir à ce sujet les articles suivants : - «Pour une eau vivante : la fin des barrages?» de la Lettre eau N 2 (juin 1996) - «Rapport de la Commission Mondiale des Barrages : les clés

Plus en détail

Production mondiale d énergie

Production mondiale d énergie Chapitre 14: Autres sources d énergie Énergie nucléaire Énergie solaire Énergie géothermale Hydro-électricité Énergie éolienne Production mondiale d énergie 23% 39% 27% Coal Nuclear Hydro Geothermal Petroleum

Plus en détail

Les Énergies Capter et Stocker le Carbone «C.C.S»

Les Énergies Capter et Stocker le Carbone «C.C.S» Les Énergies Capter et Stocker le Carbone «C.C.S» La lutte contre le changement climatique Initiative concertée au niveau mondial Pour limiter à 2 à 3 C l élévation moyenne de la température, il faudrait

Plus en détail

Analyse critique des méthodologies pour la détermination et l application de normes de qualité environnementale pour les métaux

Analyse critique des méthodologies pour la détermination et l application de normes de qualité environnementale pour les métaux Analyse critique des méthodologies pour la détermination et l application de normes de qualité environnementale pour les métaux Rapport de synthèse Ministère de l Ecologie et du Développement Durable Direction

Plus en détail

4 ème PHYSIQUE-CHIMIE TRIMESTRE 1. Sylvie LAMY Agrégée de Mathématiques Diplômée de l École Polytechnique. PROGRAMME 2008 (v2.4)

4 ème PHYSIQUE-CHIMIE TRIMESTRE 1. Sylvie LAMY Agrégée de Mathématiques Diplômée de l École Polytechnique. PROGRAMME 2008 (v2.4) PHYSIQUE-CHIMIE 4 ème TRIMESTRE 1 PROGRAMME 2008 (v2.4) Sylvie LAMY Agrégée de Mathématiques Diplômée de l École Polytechnique Les Cours Pi e-mail : lescourspi@cours-pi.com site : http://www.cours-pi.com

Plus en détail

Application à l astrophysique ACTIVITE

Application à l astrophysique ACTIVITE Application à l astrophysique Seconde ACTIVITE I ) But : Le but de l activité est de donner quelques exemples d'utilisations pratiques de l analyse spectrale permettant de connaître un peu mieux les étoiles.

Plus en détail

Rappels sur les couples oxydantsréducteurs

Rappels sur les couples oxydantsréducteurs CHAPITRE 1 TRANSFORMATIONS LENTES ET RAPIDES 1 Rappels sur les couples oxydantsréducteurs 1. Oxydants et réducteurs Un réducteur est une espèce chimique capable de céder au moins un électron Demi-équation

Plus en détail

PROPOSITION TECHNIQUE ET FINANCIERE

PROPOSITION TECHNIQUE ET FINANCIERE Avenue des Etangs Narbonne, F-11100, France Votre correspondant : Romain CRESSON INRA Transfert Environnement Avenue des Etangs Narbonne, F-11100, France Tel: +33 (0)4 68 46 64 32 Fax: +33 (0)4 68 42 51

Plus en détail

SOLUTIONS TECHNOLOGIQUES D AVENIR

SOLUTIONS TECHNOLOGIQUES D AVENIR CPTF et CSC CYCLES COMBINES A GAZ (CCG) COGÉNÉRATION DÉVELOPPEMENT DES RENOUVELABLES SOLUTIONS DE STOCKAGE CPTF ET CSC Le parc thermique est un outil essentiel pour ajuster l offre et la demande, indispensable

Plus en détail

I. Introduction: L énergie consommée par les appareils de nos foyers est sous forme d énergie électrique, facilement transportable.

I. Introduction: L énergie consommée par les appareils de nos foyers est sous forme d énergie électrique, facilement transportable. DE3: I. Introduction: L énergie consommée par les appareils de nos foyers est sous forme d énergie électrique, facilement transportable. Aujourd hui, nous obtenons cette énergie électrique en grande partie

Plus en détail

THEME 2. LE SPORT CHAP 1. MESURER LA MATIERE: LA MOLE

THEME 2. LE SPORT CHAP 1. MESURER LA MATIERE: LA MOLE THEME 2. LE SPORT CHAP 1. MESURER LA MATIERE: LA MOLE 1. RAPPEL: L ATOME CONSTITUANT DE LA MATIERE Toute la matière de l univers, toute substance, vivante ou inerte, est constituée à partir de particules

Plus en détail

Chapitre 1 : Qu est ce que l air qui nous entoure?

Chapitre 1 : Qu est ce que l air qui nous entoure? Chapitre 1 : Qu est ce que l air qui nous entoure? Plan : 1. Qu est ce que l atmosphère terrestre? 2. De quoi est constitué l air qui nous entoure? 3. Qu est ce que le dioxygène? a. Le dioxygène dans la

Plus en détail

FICHE DE DONNEES DE SECURITE

FICHE DE DONNEES DE SECURITE PAGE 1/7 DATE DE MISE A JOUR : 16/11/2011 1/ - IDENTIFICATION DU PRODUIT ET DE LA SOCIETE Identification du produit : Gaines, films, housses, et/ou sacs transparents et colorés en polyéthylène. Famille

Plus en détail

T4 Pourquoi éteindre les phares d une voiture quand le moteur est arrêté? Comment fabriquer une pile? un accumulateur?

T4 Pourquoi éteindre les phares d une voiture quand le moteur est arrêté? Comment fabriquer une pile? un accumulateur? T4 Pourquoi éteindre les phares d une voiture quand le moteur est arrêté? Comment fabriquer une pile? un accumulateur? Pour ce module, sont proposés et présentés des phases de recherche documentaire, de

Plus en détail

Site d étude. Résultats

Site d étude. Résultats Avec la collaboration de l Université de Bretagne Occidentale, (Institut Universitaire Européen de la Mer, Laboratoire d'ecophysiologie et de Biotechnologie des Halophytes et Algues Marines) Site d étude

Plus en détail

Évolution du climat et désertification

Évolution du climat et désertification Évolution du climat et désertification FACTEURS HUMAINS ET NATURELS DE L ÉVOLUTION DU CLIMAT Les activités humaines essentiellement l exploitation de combustibles fossiles et la modification de la couverture

Plus en détail

C3. Produire de l électricité

C3. Produire de l électricité C3. Produire de l électricité a. Electricité : définition et génération i. Définition La matière est constituée d. Au centre de l atome, se trouve un noyau constitué de charges positives (.) et neutres

Plus en détail

Projet Pédagogique Conférence interactive HUBERT REEVES Vendredi 13 mars 2015-14 H

Projet Pédagogique Conférence interactive HUBERT REEVES Vendredi 13 mars 2015-14 H Projet Pédagogique Conférence interactive HUBERT REEVES Vendredi 13 mars 2015-14 H Page 1 DES CONFERENCES QUI ENRICHISSENT LES PROGRAMMES SCOLAIRES : Objectifs principaux : Acquérir et approfondir des

Plus en détail

MAGEST : Surveillance en continu pour la connaissance de la qualité des eaux de l estuaire de la Gironde

MAGEST : Surveillance en continu pour la connaissance de la qualité des eaux de l estuaire de la Gironde XI èmes Journées Nationales Génie Côtier Génie Civil Les Sables d Olonne, 22-25 juin 2010 DOI:10.5150/jngcgc.2010.061-M Editions Paralia CFL disponible en ligne http://www.paralia.fr available online MAGEST

Plus en détail

Plate forme de modélisation en vue de la prédiction de la durée de vie des bétons vis-à-vis de la pénétration d agents agressifs

Plate forme de modélisation en vue de la prédiction de la durée de vie des bétons vis-à-vis de la pénétration d agents agressifs Plate forme de modélisation en vue de la prédiction de la durée de vie des bétons vis-à-vis de la pénétration d agents agressifs Phase d'initiation de la corrosion vis-à-vis de la - pénétration d'agents

Plus en détail

Impacts de l'informatique : ressources, énergie, déchets ; que nous révèlent les analyses de cycle de vie?

Impacts de l'informatique : ressources, énergie, déchets ; que nous révèlent les analyses de cycle de vie? Impacts de l'informatique : ressources, énergie, déchets ; que nous révèlent les analyses de cycle de vie? 8 juin 2010 Journée InTech (INRIA) Françoise Berthoud Francoise.Berthoud@grenoble.cnrs.fr Groupe

Plus en détail

LA MESURE DE MASSE POUR LA DÉTERMINATION DE PÉRIODES RADIOACTIVES

LA MESURE DE MASSE POUR LA DÉTERMINATION DE PÉRIODES RADIOACTIVES LA EURE DE AE POUR LA DÉTERINATION DE PÉRIODE RADIOACTIVE CEA ACLAY, DEN/DAN/DPC ervice d Études Analytiques et de Réactivité des urfaces Laboratoire de développement Analytique Nucléaire Isotopique et

Plus en détail

NOTIONS FONDAMENTALES SUR LES ENERGIES

NOTIONS FONDAMENTALES SUR LES ENERGIES CHAPITRE 1 NOTIONS FONDAMENTALES SUR LES ENERGIES 1 suite Chapitre 1 : NOTIONS FONDAMENTALES SUR LES ENERGIES 1.1 Généralités 1.2 L'énergie dans le monde 1.2.1 Qu'est-ce que l'énergie? 1.2.2 Aperçu sur

Plus en détail

EXERCICE II. SYNTHÈSE D UN ANESTHÉSIQUE : LA BENZOCAÏNE (9 points)

EXERCICE II. SYNTHÈSE D UN ANESTHÉSIQUE : LA BENZOCAÏNE (9 points) Bac S 2015 Antilles Guyane http://labolycee.org EXERCICE II. SYNTHÈSE D UN ANESTHÉSIQUE : LA BENZOCAÏNE (9 points) La benzocaïne (4-aminobenzoate d éthyle) est utilisée en médecine comme anesthésique local

Plus en détail

Les techniques alternatives dans la gestion des eaux pluviales. Jean Yves VIAU Directeur Opérationnel

Les techniques alternatives dans la gestion des eaux pluviales. Jean Yves VIAU Directeur Opérationnel Les techniques alternatives dans la gestion des eaux pluviales Jean Yves VIAU Directeur Opérationnel Plan de présentation Présentation Saint Dizier environnement Les techniques alternatives La maîtrise

Plus en détail

LSCE Laboratoire des sciences du climat et de l environnement

LSCE Laboratoire des sciences du climat et de l environnement LSCE Laboratoire des sciences du climat et de l environnement octobre 2011 CONTACTS PRESSE : Service de presse de CEA - Tél : 01 64 50 16 49 presse@ceafr Service de presse du CNRS - Tél : 01 44 96 51 51

Plus en détail

Abschlusskonferenz OUI Biomasse / Conférence de clôture OUI Biomasse. www.oui-biomasse.info 1 26.06.2015

Abschlusskonferenz OUI Biomasse / Conférence de clôture OUI Biomasse. www.oui-biomasse.info 1 26.06.2015 Umweltauswirkungen durch Biomassenutzung Etude d impact de l utilisation de la biomasse sur l environnement 26.Juni 2015 / 26 juin 2015 Akademiehotel Karlsruhe Abschlusskonferenz OUI Biomasse / Conférence

Plus en détail

COMMENTAiRES/ DECISIONS

COMMENTAiRES/ DECISIONS Plate-forme d'échanges affichage environnemental des PGC Date : 2009-12-21 Assistante: Lydia GIPTEAU Ligne directe : + 33 (0)1 41 62 84 20 Lydia.gipteau@afnor.org GT Méthodologie Numéro du document: N

Plus en détail

1 ère partie : tous CAP sauf hôtellerie et alimentation CHIMIE ETRE CAPABLE DE. PROGRAMME - Atomes : structure, étude de quelques exemples.

1 ère partie : tous CAP sauf hôtellerie et alimentation CHIMIE ETRE CAPABLE DE. PROGRAMME - Atomes : structure, étude de quelques exemples. Référentiel CAP Sciences Physiques Page 1/9 SCIENCES PHYSIQUES CERTIFICATS D APTITUDES PROFESSIONNELLES Le référentiel de sciences donne pour les différentes parties du programme de formation la liste

Plus en détail

GUIDE DE BONNES PRATIQUES POUR LA COLLECTE DE PILES ET ACCUMULATEURS AU LUXEMBOURG

GUIDE DE BONNES PRATIQUES POUR LA COLLECTE DE PILES ET ACCUMULATEURS AU LUXEMBOURG GUIDE DE BONNES PRATIQUES POUR LA COLLECTE DE PILES ET ACCUMULATEURS AU LUXEMBOURG Version 1.0 1 Avant-propos Ce guide de bonnes pratiques a été préparé pour fournir des informations concernant la collecte

Plus en détail

Annexe III du Protocole au Traité sur l'antarctique, relatif à la protection de l'environnement Elimination et gestion des déchets

Annexe III du Protocole au Traité sur l'antarctique, relatif à la protection de l'environnement Elimination et gestion des déchets Annexe III du Protocole au Traité sur l'antarctique, relatif à la protection de l'environnement Elimination et gestion des déchets ARTICLE 1 OBLIGATIONS GENERALES 1. La présente Annexe s'applique aux activités

Plus en détail

Comprendre l Univers grâce aux messages de la lumière

Comprendre l Univers grâce aux messages de la lumière Seconde / P4 Comprendre l Univers grâce aux messages de la lumière 1/ EXPLORATION DE L UNIVERS Dans notre environnement quotidien, les dimensions, les distances sont à l échelle humaine : quelques mètres,

Plus en détail

1.2. REALISATION DES OPERATIONS DE PRELEVEMENTS ET D ANALYSES

1.2. REALISATION DES OPERATIONS DE PRELEVEMENTS ET D ANALYSES AVANT-PROPOS Le présent document a été réalisé par ASCONIT Consultants, pour le compte du Conseil Général de Haute-Savoie (CG74) dans le cadre du programme 2007-2008 du suivi de la qualité des eaux des

Plus en détail

PRESENTATION GROUPE LHP

PRESENTATION GROUPE LHP PRESENTATION GROUPE LHP 1. PRESENTATION DU GROUPE Micropolluants Technologie : Laboratoire d analyses spécialisé dans la détection de polluants présents à l état de traces et d ultra traces dans les domaines

Plus en détail

Convention de Minamata sur le mercure

Convention de Minamata sur le mercure Convention de Minamata sur le mercure Les Parties à la présente Convention, Reconnaissant que le mercure est une substance chimique préoccupante à l échelle mondiale vu sa propagation atmosphérique à longue

Plus en détail

Décrets, arrêtés, circulaires

Décrets, arrêtés, circulaires Décrets, arrêtés, circulaires TEXTES GÉNÉRAUX MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SOLIDARITÉS Arrêté du 11 janvier 2007 relatif aux limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la

Plus en détail

Prélèvement/préparation p des échantillons et analyse des reliquats d azote

Prélèvement/préparation p des échantillons et analyse des reliquats d azote Prélèvement/préparation p des échantillons et analyse des reliquats d azote Matthias CARRIERE Plan de l intervention Introduction : I. méthodes et outils de prélèvement. 11. Les normes d échantillonnage

Plus en détail

Monitoring de surface de sites de stockage de CO 2 SENTINELLE. (Pilote CO2 de TOTAL Lacq-Rousse, France) Réf. : ANR-07-PCO2-007

Monitoring de surface de sites de stockage de CO 2 SENTINELLE. (Pilote CO2 de TOTAL Lacq-Rousse, France) Réf. : ANR-07-PCO2-007 Monitoring de surface de sites de stockage de CO 2 (Pilote CO2 de TOTAL Lacq-Rousse, France) SENTINELLE Réf. : ANR-07-PCO2-007 Ph. de DONATO (INPL-CNRS) (Coordonnateur) PARTENAIRES Durée : 3 ans + 7 mois

Plus en détail

Energie Nucléaire. Principes, Applications & Enjeux. 6 ème - 2014/2015

Energie Nucléaire. Principes, Applications & Enjeux. 6 ème - 2014/2015 Energie Nucléaire Principes, Applications & Enjeux 6 ème - 2014/2015 Quelques constats Le belge consomme 3 fois plus d énergie que le terrien moyen; (0,56% de la consommation mondiale pour 0,17% de la

Plus en détail

CORRIGE. CHAP 04-ACT PB/DOC Electrolyse de l eau 1/12 1. ALIMENTATION ELECTRIQUE D'UNE NAVETTE SPATIALE

CORRIGE. CHAP 04-ACT PB/DOC Electrolyse de l eau 1/12 1. ALIMENTATION ELECTRIQUE D'UNE NAVETTE SPATIALE Thème : L eau CHAP 04-ACT PB/DOC Electrolyse de l eau 1/12 Domaine : Eau et énergie CORRIGE 1. ALIMENTATION ELECTRIQUE D'UNE NAVETTE SPATIALE 2.1. Enoncé L'alimentation électrique d'une navette spatiale

Plus en détail

Mesures in situ et sur site

Mesures in situ et sur site Mesures in situ et sur site Avantages de la mesure in-situ pas de perturbation du milieu pas d échantillonnage (prélèvement, conditionnement, stockage) mesure en temps réel Senseurs chimiques Biocapteurs

Plus en détail

Calcaire ou eau agressive en AEP : comment y remédier?

Calcaire ou eau agressive en AEP : comment y remédier? Calcaire ou eau agressive en AEP : comment y remédier? Les solutions techniques Principes et critères de choix Par Sébastien LIBOZ - Hydrogéologue Calcaire ou eau agressive en AEP : comment y remédier?

Plus en détail

Projet SENTINELLE Appel àprojets «CO 2»Déc. 2007

Projet SENTINELLE Appel àprojets «CO 2»Déc. 2007 Projet SENTINELLE Appel àprojets «CO 2»Déc. 2007 Philippe de DONATO Université de Lorraine/CNRS Co-auteurs: C. PRINET, B. GARCIA, H. LUCAS, Z. POKRYSZKA, S. LAFORTUNE, P. FLAMANT, F. GIBERT, D. EDOUART,

Plus en détail

Amélioration de la continuité écologique sur la rivière Aveyron

Amélioration de la continuité écologique sur la rivière Aveyron PREFET DE l AVEYRON Amélioration de la continuité écologique sur la rivière Aveyron Réunion d information des propriétaires et des exploitants Mercredi 10 décembre 2014 Pourquoi restaurer la continuité

Plus en détail

BTS BAT 1 Notions élémentaires de chimie 1

BTS BAT 1 Notions élémentaires de chimie 1 BTS BAT 1 Notions élémentaires de chimie 1 I. L ATOME NOTIONS EÉLEÉMENTAIRES DE CIMIE Les atomes sont des «petits grains de matière» qui constituent la matière. L atome est un système complexe que l on

Plus en détail

5. Matériaux en contact avec l eau

5. Matériaux en contact avec l eau Monitoring de la qualité Microbiologique de l eau potable dans les réseaux de distributions Intérêt de l utilisation d un kit de mesure rapide de la flore totale UTLISATIONS 1. Surveillance de Réseau mixte

Plus en détail

Prescriptions Techniques

Prescriptions Techniques Prescriptions Techniques Application du décret n 2004-555 du 15 juin 2004 relatif aux prescriptions techniques applicables aux Canalisations et Raccordements des installations de transport, de distribution

Plus en détail

ACIDES BASES. Chap.5 SPIESS

ACIDES BASES. Chap.5 SPIESS ACIDES BASES «Je ne crois pas que l on me conteste que l acide n ait des pointes Il ne faut que le goûter pour tomber dans ce sentiment car il fait des picotements sur la langue.» Notion d activité et

Plus en détail

Le nouveau système de surveillance continue des émissions atmosphériques

Le nouveau système de surveillance continue des émissions atmosphériques Le nouveau système de surveillance continue des émissions atmosphériques à l'incinérateur Mars 2010 Travaux publics Gestion des matières résiduelles CONTENU DE LA PRÉSENTATION 1. L incinérateur 2. Obligations

Plus en détail

Niveau 2 nde THEME : L UNIVERS. Programme : BO spécial n 4 du 29/04/10 L UNIVERS

Niveau 2 nde THEME : L UNIVERS. Programme : BO spécial n 4 du 29/04/10 L UNIVERS Document du professeur 1/7 Niveau 2 nde THEME : L UNIVERS Physique Chimie SPECTRES D ÉMISSION ET D ABSORPTION Programme : BO spécial n 4 du 29/04/10 L UNIVERS Les étoiles : l analyse de la lumière provenant

Plus en détail

www.mesureo.com A N A L Y S E U R E N L I G N E D A G V D E S B I C A R B O N A T E S D E L A L C A L I N I T E

www.mesureo.com A N A L Y S E U R E N L I G N E D A G V D E S B I C A R B O N A T E S D E L A L C A L I N I T E www.mesureo.com A N A L Y S E U R E N L I G N E D A G V D E S B I C A R B O N A T E S D E L A L C A L I N I T E Solutions pour l analyse de l eau en ligne AnaSense Analyseur en ligne d AGV, des bicarbonates

Plus en détail

Origine du courant électrique Constitution d un atome

Origine du courant électrique Constitution d un atome Origine du courant électrique Constitution d un atome Electron - Neutron ORIGINE DU COURANT Proton + ELECTRIQUE MATERIAUX CONDUCTEURS Électrons libres CORPS ISOLANTS ET CORPS CONDUCTEURS L électricité

Plus en détail

Stockage de chaleur solaire par sorption : Analyse et contrôle du système à partir de sa simulation dynamique

Stockage de chaleur solaire par sorption : Analyse et contrôle du système à partir de sa simulation dynamique Stockage de chaleur solaire par sorption : Analyse et contrôle du système à partir de sa simulation dynamique Kokouvi Edem N TSOUKPOE 1, Nolwenn LE PIERRÈS 1*, Lingai LUO 1 1 LOCIE, CNRS FRE3220-Université

Plus en détail

Physique Chimie. Réaliser les tests de reconnaissance des ions Cl -,

Physique Chimie. Réaliser les tests de reconnaissance des ions Cl -, Document du professeur 1/5 Niveau 3 ème Physique Chimie Programme A - La chimie, science de la transformation de la matière Connaissances Capacités Exemples d'activités Comment reconnaître la présence

Plus en détail

Ecoval : Solution économique et écologique pour le traitement de déchets

Ecoval : Solution économique et écologique pour le traitement de déchets Ecoval : Solution économique et écologique pour le traitement de déchets Présentation d Ecoval Maroc 2 Sommaire Présentation d Ecoval Maroc Perception du Marché de déchets Objectifs de la plateforme Ecoval

Plus en détail

FICHE DE DONNÉES DE SÉCURITÉ conformément au Règlement (CE) nº1907/2006 REACH Nom : KR-G KR-G

FICHE DE DONNÉES DE SÉCURITÉ conformément au Règlement (CE) nº1907/2006 REACH Nom : KR-G KR-G KR-G Page 1 de 5 1. IDENTIFICATION DE LA SUBSTANCE/PRÉPARATION ET DE LA SOCIÉTÉ/ENTREPRISE 1.1 Identificateur de produit : Nom du produit : KR-G 1.2 Utilisations identifiées pertinentes de la substance

Plus en détail

CHAPITRE 2 : Structure électronique des molécules

CHAPITRE 2 : Structure électronique des molécules CHAPITRE 2 : Structure électronique des molécules I. La liaison covalente 1) Formation d une liaison covalente Les molécules sont des assemblages d atomes liés par des liaisons chimiques résultant d interactions

Plus en détail

La gravure. *lagravureparvoiehumide *lagravuresèche

La gravure. *lagravureparvoiehumide *lagravuresèche La gravure Après avoir réalisé l étape de masquage par lithographie, il est alors possible d effectuer l étape de gravure. L étape de gravure consiste à éliminer toutes les zones non protégées par la résine

Plus en détail

Notions physiques Niveau 2

Notions physiques Niveau 2 14 novembre 2011 Contenu 1. Les pressions Les différentes pressions 2. La loi de Mariotte (Autonomie en air) 2.1. Principes 2.2. Applications à la plongée 3. Le théorème d Archimède (Flottabilité) 3.1.

Plus en détail

Environmental Research and Innovation ( ERIN )

Environmental Research and Innovation ( ERIN ) DÉpartEment RDI Environmental Research and Innovation ( ERIN ) Le département «Environmental Research and Innovation» (ERIN) du LIST élabore des stratégies, des technologies et des outils visant à mieux

Plus en détail

LABORATOIRES DE CHIMIE Techniques de dosage

LABORATOIRES DE CHIMIE Techniques de dosage LABORATOIRES DE CHIMIE Techniques de dosage Un dosage (ou titrage) a pour but de déterminer la concentration molaire d une espèce (molécule ou ion) en solution (généralement aqueuse). Un réactif de concentration

Plus en détail

Dr Berdj Haroutunian, 5, Chemin Gottret ch-1255 VEYRIER tél 00 41 (0)22 784-01-18 www.haroutunian.ch E-mail : berdj@haroutunian.ch

Dr Berdj Haroutunian, 5, Chemin Gottret ch-1255 VEYRIER tél 00 41 (0)22 784-01-18 www.haroutunian.ch E-mail : berdj@haroutunian.ch 1 L UTILISATION DU PLOMB EN DENTISTERIE : MYTHE OU REALITE Dr Berdj HAROUTUNIAN, Genève Le plomb ne devrait en principe pas être utilisé en dentisterie car il n est pas considéré comme un oligo-élément

Plus en détail

Centre Universitaire LA CITADELLE 220, avenue de l Université B.P 5526 59379 DUNKERQUE CEDEX 1 GUIDE DES ETUDES LICENCE PROFESSIONNELLE

Centre Universitaire LA CITADELLE 220, avenue de l Université B.P 5526 59379 DUNKERQUE CEDEX 1 GUIDE DES ETUDES LICENCE PROFESSIONNELLE Centre Universitaire LA CITADELLE 220, avenue de l Université B.P 5526 59379 DUNKERQUE CEDEX 1 GUIDE DES ETUDES LICENCE PROFESSIONNELLE Chimie Industrielle (anciennement : Industries chimiques et pharmaceutiques)

Plus en détail

Bien vivre, dans les limites de notre planète

Bien vivre, dans les limites de notre planète isstock Bien vivre, dans les limites de notre planète 7e PAE le programme d action général de l Union pour l environnement à l horizon 2020 Depuis le milieu des années 70, la politique environnementale

Plus en détail

Suivi d une réaction lente par chromatographie

Suivi d une réaction lente par chromatographie TS Activité Chapitre 8 Cinétique chimique Suivi d une réaction lente par chromatographie Objectifs : Analyser un protocole expérimental de synthèse chimique Analyser un chromatogramme pour mettre en évidence

Plus en détail

Transport des gaz dans le sang

Transport des gaz dans le sang UE3-2 - Physiologie Physiologie Respiratoire Chapitre 9 : Transport des gaz dans le sang Docteur Sandrine LAUNOIS-ROLLINAT Année universitaire 2010/2011 Université Joseph Fourier de Grenoble - Tous droits

Plus en détail

Titre alcalimétrique et titre alcalimétrique complet

Titre alcalimétrique et titre alcalimétrique complet Titre alcalimétrique et titre alcalimétrique complet A Introduction : ) Définitions : Titre Alcalimétrique (T.A.) : F m / L T.A. T.A.C. Définition : C'est le volume d'acide (exprimé en ml) à 0,0 mol.l

Plus en détail

Etude expérimentale et numérique de la Sédimentation/Consolidation de sols à très forte teneur en eau

Etude expérimentale et numérique de la Sédimentation/Consolidation de sols à très forte teneur en eau Etude expérimentale et numérique de la Sédimentation/Consolidation de sols à très forte teneur en eau Gilbert LE BRAS (IUT de st nazaire, Dépt. Génie Civil) Alain ALEXIS (GeM) 1/42 Introduction Domaine

Plus en détail

Desclefs pour comprendre l océan : les traceurs chimiques et isotopiques. Catherine Jeandel Des clés pour comprendre l océan :

Desclefs pour comprendre l océan : les traceurs chimiques et isotopiques. Catherine Jeandel Des clés pour comprendre l océan : Desclefs pour comprendre l océan : les traceurs chimiques et isotopiques 1 Un cycle de la matière qui conditionne la chimie des océans et le climat La Terre, notre planète bleue (Figure 1), est constituée

Plus en détail

Capteur optique à dioxygène

Capteur optique à dioxygène Capteur optique à dioxygène Référence PS- 2196 Connectique de la sonde mini DIN Tête de la sonde Embout de protection et stockage Port mini DIN du capteur Eléments inclus 1. Capteur à dioxygène optique

Plus en détail

SECTION 1: Identification de la substance/du mélange et de la société/l entreprise

SECTION 1: Identification de la substance/du mélange et de la société/l entreprise SECTION 1: Identification de la substance/du mélange et de la société/l entreprise Identificateur de produit Nom commercial Utilisations identifiées pertinentes de la substance ou du mélange et utilisations

Plus en détail

CHROMATOGRAPHE BTEX GC 5000 BTX

CHROMATOGRAPHE BTEX GC 5000 BTX FICHE PRODUIT - Le a été spécialement développé pour la surveillance en continu des polluants organiques dans l air ambiant dans la gamme C4-C12. L instrument se caractérise par son design compact et sa

Plus en détail

LES CHAUFFERIES COLLECTIVES AU BOIS : QUELS POINTS DE VIGILANCE?

LES CHAUFFERIES COLLECTIVES AU BOIS : QUELS POINTS DE VIGILANCE? LES CHAUFFERIES COLLECTIVES AU BOIS : QUELS POINTS DE VIGILANCE? Jean-Pierre SAWERYSYN 1 Matthieu OGET 2 Corinne SCHADKOWSKI 3 Judith TRIQUET 3 1 Professeur honoraire de l Université de Lille I, vice-président

Plus en détail

Transport des gaz dans le sang

Transport des gaz dans le sang UE3-2 - Physiologie Physiologie Respiratoire Chapitre 9 : Transport des gaz dans le sang Docteur Sandrine LAUNOIS-ROLLINAT Année universitaire 2011/2012 Université Joseph Fourier de Grenoble - Tous droits

Plus en détail

Mesure de la surface spécifique

Mesure de la surface spécifique Mesure de la surface spécifique Introducing the Acorn Area TM Acorn Area est un instrument révolutionnaire conçu pour mesurer la surface spécifique des nanoparticules en suspension dans un liquide. Utilisant

Plus en détail

Tableau 7: Emissions polluantes scénario «futur avec projet 2014»

Tableau 7: Emissions polluantes scénario «futur avec projet 2014» Projet d ensemble commercial Ametzondo Tableau 7: Emissions polluantes scénario «futur avec projet 2014» Remarques : Aucune émission ne sera prise en compte sur le parking pour un fonctionnement dominical.

Plus en détail

CAHIER DES CHARGES POUR L EVOLUTION DES RESEAUX DE SURVEILLANCE DES EAUX SOUTERRAINES EN FRANCE

CAHIER DES CHARGES POUR L EVOLUTION DES RESEAUX DE SURVEILLANCE DES EAUX SOUTERRAINES EN FRANCE Cahier des charges pour l évolution des réseaux de surveillance des eaux souterraines en France CAHIER DES CHARGES POUR L EVOLUTION DES RESEAUX DE SURVEILLANCE DES EAUX SOUTERRAINES EN FRANCE Version complétée

Plus en détail

Utilisation historique de nanomatériaux en pneus et possibilités de nouveaux développements

Utilisation historique de nanomatériaux en pneus et possibilités de nouveaux développements Utilisation historique de nanomatériaux en pneus et possibilités de nouveaux développements 7 juin 2012 Francis Peters Bien qu il n y ait pas de nano particules dans les usines qui produisent les mélanges

Plus en détail

Traitement de l eau par flux dynamique

Traitement de l eau par flux dynamique GmbH Traitement de l eau par flux dynamique afin de réduire les impuretés microbiologiques afin d empêcher l apparition de nouveaux germes dans les eaux de consommation et de process et Nouveau avec certificat

Plus en détail

Dosage des métaux lourds (As, Cd, Cr, Cu, Ni, Pb, Zn et Hg) dans les sols par ICP-MS

Dosage des métaux lourds (As, Cd, Cr, Cu, Ni, Pb, Zn et Hg) dans les sols par ICP-MS Dosage des métaux lourds (As, Cd, Cr, Cu, Ni, Pb, Zn et Hg) dans les sols par ICP-MS Analysis of heavy metals (As, Cd, Cr, Cu, Ni, Pb, Zn et Hg) in soils by ICP-MS Nicolas ALSAC Eurofins Environnement

Plus en détail

L eau c est la vie! À l origine était l eau... La planète bleue. Les propriétés de l eau. L homme et l eau. ... et l eau invita la vie.

L eau c est la vie! À l origine était l eau... La planète bleue. Les propriétés de l eau. L homme et l eau. ... et l eau invita la vie. 1 L eau c est la vie! À l origine était l eau... Lors du refroidissement de la terre, qui était une boule de feu à sa création, les nuages qui l entouraient ont déversé leur eau, formant les mers et les

Plus en détail

L ENERGIE CORRECTION

L ENERGIE CORRECTION Technologie Lis attentivement le document ressource mis à ta disposition et recopie les questions posées sur une feuille de cours (réponds au crayon) : 1. Quelles sont les deux catégories d énergie que

Plus en détail

Demande chimique en oxygène

Demande chimique en oxygène Table des matières Introduction Réactifs DCO Azote et phosphore HI 83214 HI 83099 HI 839800 HI 3898 Page J3 J5 J6 J7 J8 J10 J11 J1 Tableau comparatif Paramètre Photomètre Photomètre Thermo-réacteur Trousse

Plus en détail

FICHE DE SECURITE FUMESAAT 500 SC

FICHE DE SECURITE FUMESAAT 500 SC 1/5 FICHE DE SECURITE FUMESAAT 500 SC Identification de la préparation 1. Identification de la préparation de l entreprise Nom commercial: FUMESAAT 500 SC Identification Produit : éthofumésate 500 SC Substance

Plus en détail

Pour améliorer la qualité Objectif esthétique pour l eau potable 1 mg/l

Pour améliorer la qualité Objectif esthétique pour l eau potable 1 mg/l Dans une goutte d eau Cuivre Le cuivre (Cu) est présent à l état naturel dans la roche, le sol, les plantes, les animaux, l eau, les sédiments et l air. Le cuivre est souvent présent sous forme de minéraux,

Plus en détail

Perrothon Sandrine UV Visible. Spectrophotométrie d'absorption moléculaire Étude et dosage de la vitamine B 6

Perrothon Sandrine UV Visible. Spectrophotométrie d'absorption moléculaire Étude et dosage de la vitamine B 6 Spectrophotométrie d'absorption moléculaire Étude et dosage de la vitamine B 6 1 1.But et théorie: Le but de cette expérience est de comprendre l'intérêt de la spectrophotométrie d'absorption moléculaire

Plus en détail

(aq) sont colorées et donnent à la solution cette teinte violette, assimilable au magenta.»

(aq) sont colorées et donnent à la solution cette teinte violette, assimilable au magenta.» Chapitre 5 / TP 1 : Contrôle qualité de l'eau de Dakin par dosage par étalonnage à l'aide d'un spectrophotomètre Objectif : Vous devez vérifier la concentration massique d'un désinfectant, l'eau de Dakin.

Plus en détail

Jeu de l ingénierie écologique. mémo du joueur

Jeu de l ingénierie écologique. mémo du joueur Jeu de l ingénierie écologique mémo du joueur Contexte Qu est-ce que l ingénierie écologique? L ingénierie écologique peut être définie par une action par et/ou pour le vivant. Plus précisément, le vivant

Plus en détail

Correction ex feuille Etoiles-Spectres.

Correction ex feuille Etoiles-Spectres. Correction ex feuille Etoiles-Spectres. Exercice n 1 1 )Signification UV et IR UV : Ultraviolet (λ < 400 nm) IR : Infrarouge (λ > 800 nm) 2 )Domaines des longueurs d onde UV : 10 nm < λ < 400 nm IR : 800

Plus en détail

Restauration de la continuité écologique Seuils servant à l'hydrométrie. Journées Hydrométrie SCHAPI 3-4 février 2014

Restauration de la continuité écologique Seuils servant à l'hydrométrie. Journées Hydrométrie SCHAPI 3-4 février 2014 Restauration de la continuité écologique Seuils servant à l'hydrométrie Journées Hydrométrie SCHAPI 3-4 février 2014 Stéphanie Poligot-Pitsch Olivier Nauleau DREAL Pays de la Loire DREAL Bretagne Qu est

Plus en détail

FORMATION ASSURANCE QUALITE ET CONTROLES DES MEDICAMENTS QUALIFICATION DES EQUIPEMENTS EXEMPLE : SPECTROPHOTOMETRE UV/VISIBLE

FORMATION ASSURANCE QUALITE ET CONTROLES DES MEDICAMENTS QUALIFICATION DES EQUIPEMENTS EXEMPLE : SPECTROPHOTOMETRE UV/VISIBLE FORMATION ASSURANCE QUALITE ET CONTROLES DES MEDICAMENTS ISO/IEC 17025 Chapitre 5 : EXIGENCES TECHNIQUES QUALIFICATION DES EQUIPEMENTS EXEMPLE : SPECTROPHOTOMETRE UV/VISIBLE Nicole GRABY PA/PH/OMCL (07)

Plus en détail

TP : Suivi d'une réaction par spectrophotométrie

TP : Suivi d'une réaction par spectrophotométrie Nom : Prénom: n groupe: TP : Suivi d'une réaction par spectrophotométrie Consignes de sécurité de base: Porter une blouse en coton, pas de nu-pieds Porter des lunettes, des gants (en fonction des espèces

Plus en détail

Site : http://www.isnab.com mail : mennier@isnab.fr SUJET ES - session 2003 Page 1 68-(7(6VHVVLRQ

Site : http://www.isnab.com mail : mennier@isnab.fr SUJET ES - session 2003 Page 1 68-(7(6VHVVLRQ Site : http://www.isnab.com mail : mennier@isnab.fr SUJET ES - session 003 Page 1 68-(7(6VHVVLRQ LE JUS E FRUIT 35(0,Ê5(3$57,(%LRFKLPLHSRLQWV L'analyse d'un jus de fruit révèle la présence d'un composé

Plus en détail