Comprendre les maladies oculaires de l adulte
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- Paul Lessard
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1 Comprendre les maladies oculaires de l adulte Les maladies oculaires de l adulte les plus fréquentes : LA CATARACTE : C est une opacification plus ou moins complète du cristallin responsable d une baisse d acuité visuelle plus ou moins importante selon le degré d opacification et la topographie des opacités cristalliniennes. Opacification du cristallin : - Congénitale ou acquise ; - Uni ou bilatérale ; - Partielle ou totale. Caractérisée par une baisse d acuité visuelle Traitement uniquement chirurgical. - Pour limiter les risques d amblyopie chez les jeunes enfants. - Pour restaurer une acuité visuelle utile chez les adultes, après avoir éliminé les autres causes de baisse d acuité visuelle ( pathologie du segment postérieur ou des voies optiques.
2 - Pour éviter certaines complications propres à une cataracte très évoluée. LES UVEITES : C est l inflammation du tractus uvéal qui comprend l iris, le corps ciliaire et la choroïde, l inflammation peut toucher préférentiellement l un des composants ou les 3 mais celle d une zone peut être associée à celle des autres. Le terme d uvéite recouvre toute inflammation de la tunique vasculaire de l œil. Selon la localisation de l atteint on distingue : - Les uvéites antérieures : iritis, cyclites ou irido-cyclites (40% des uvéites) - Les uvéites intermédiaires : pars planites - Les uvéites postérieures : choroïdites - Les uvéites totales : pan-uvéites Etiologies multiples et non retrouvées dans 60% des cas Traitement - Symptomatique : anti-inflammatoires locaux et généraux, collyre mydriatiques (rupture et prévention des synéchies irido-cristalliniennes) - Etiologique quand c est possible.
3 LA CONJONCTIVITE : C est une inflammation de la conjonctive, muqueuse très vascularisée recouvrant la sclère et la face postérieure des paupières, en réponse à une grande variété d agressions : virales, bactériennes, mycotiques, parasitaires, allergiques, toxiques, mécaniques. Isolée la conjonctivite n entraîne ni douleur oculaire, ni baisse de l acuité visuelle. Fréquente, les causes en sont multiples. L évolution en est souvent rapidement favorable. LE GLAUCOME : Il englobe plusieurs affections différentes qui ont en commun une augmentation de la pression intra-oculaire susceptible de provoquer une atrophie de la papille et une amputation du champ visuel.
4 Hypertonie oculaire >21 mmhg ; Excavation papillaire ; Anomalies au relevé du champ visuel. La classification des glaucomes permet de distinguer : - Le glaucome primitif à angle ouvert ; - Le glaucome primitif à angle fermé ; - Le glaucome congénital ; - Le glaucome secondaire : à la suite d une cataracte intumescente, d un traumatisme, d une intervention chirurgicale, ou de modification uvéales. LE DECOLLEMENT DE RETINE : C est la perte de contact entre l épithélium pigmentaire et la rétine neurosensorielle, le décollement de rétine se présente sous de nombreux formes cliniques, mais son traitement est uniquement chirurgicale.
5 - Maladie peu fréquente, grave, compromettant l avenir fonctionnel de l œil. - Lié à la présence de liquide entre les deux feuillets de la rétine. - Le plus souvent secondaire à une déhiscence de la rétine neurosensorielle. - De pronostic incertain, son traitement est chirurgical dans ce cas. LA NEUROPATHIE OPTIQUE :
6 Neuropathie optique : souffrance des fibres constituant le nerf optique de la papille à l angle antérieur du chiasma, qui aboutit à terme à l atrophie optique. Les signes sont : - Une modification de l acuité, du réflexe pupillaire et des tests psychophysiques ; - Une normalité ou un gonflement papillaire Etiologie à évoquer : - Papille augmentée de volume : ischémie papillaire : artériolosclérose, avant 70 ans artérite de Horton, après 80 ans
7 -papille pâle (atrophique) : Conséquence des précédentes. Origine toxique. LA RETINOPATHIE DIABETIQUE : - 1er cause de cécité dans les pays industrialisés. - Touche 90% des diabétiques après 20 ans d évolution, quelque soit le type du diabète. - Nécessité d un contrôle ophtalmoscopique annuel ou biannuel et angiographique en cas d anomalie. - La survenue d une grossesse impose une surveillance accrue ( risque de décompensation d une rétinopathie préexistante). - Gravité des complications, qui apparaissent plus fréquente grâce aux progrès réalisés dans le traitement du diabète.
8 - La photocoagulation au Laser Argon, au premier rang des méthodes thérapeutiques, a permis un meilleur contrôle de l évolutivité de la rétinopathie. - Le diabète est une maladie générale et un contrôle le plus précis possible de l équilibre glycémique est indispensable. LA RETINOPATHIE HYPERTENSIVE : - Le retentissement rétinien de l HTA est fréquent mais à des degrés variables. - Le diagnostic est essentiellement clinique, reposant sur l examen du fond d œil. - Il faut distinguer les signes en rapport avec le retentissement hémodynamique de l HTA, réversibles au début après traitement de l HTA, de ceux en rapport avec l artériosclérose, irréversibles et reflet de l état vasculaire général. - Le risque de complications rétiniennes vasculaires (oblitération artérielle ou surtout veineuse) ou extra-rétiniennes (ischémie choroïdienne ou papillaire) impose une surveillance ophtalmologique régulière.
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