Interface. Dossier: Erus Master Class Geneva 2011 Politique santé: interview de Claude Hauser Conseil médical: Swiss DRG

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1 Interface périodique de la Clinique Générale-Beaulieu n 2 juin 2011 Dossier: Erus Master Class Geneva 2011 Politique santé: interview de Claude Hauser Conseil médical: Swiss DRG

2 sommaire le mot du directeur 2 le mot du directeur 3 dossier Erus Master Class Geneva conseil médical les Swiss DRG interrogent 8 politique de la santé interview de Claude Hauser 10 communication le site en russe 11 rencontre Christine Perron, responsable IMN 12 news impressum Ligne éditoriale: Philippe Cassegrain Nicolas Brunschwig Rédacteur responsable: Philippe Amez-Droz Ont également collaboré à ce numéro: D r Hélène Mathey-Doret, D r Charles-Henry Rochat; M mes Nathalie Blanc, Françoise Dimier, Christine Perron. MM. Claude Hauser, Philippe Cassegrain, Christophe Lance. Crédits photos: Thierrypier Graindorge, D r Fandy (p.12). Graphisme & production: Agence PM Tirage: exemplaires Contact: interface@beaulieu.ch Site: Merci Monsieur Hauser! Notre président sortant, Monsieur Claude Hauser, est entré au conseil d administration en 1981, peu de temps après la fusion entre la Clinique Générale et la Clinique Beaulieu. Cette période charnière correspond à l ère résolument moderne de ce qui est devenu la Clinique Générale-Beaulieu. Beaucoup de projets ont été réalisés dans tous les domaines en 30 ans. Tous les thèmes ont été abordés, analysés, discutés et mis en œuvre: la stratégie de la clinique a été revue, des diversifications importantes ont été mises en place avec ou sans partenaires (maternité, médecine nucléaire, procréation médicalement assistée). Un vaste programme de rénovation qui a débuté en 2002 est en passe d être achevé à la fin de l année prochaine. Certaines extensions de surfaces ont déjà été faites en 1999 avec l agrandissement de la réception et des salles de visites préopératoires, l acquisition de 600 m² aux 2-4 Beau-Soleil pour de nouveaux cabinets médicaux en 2000, la création d un magasin central, d une pharmacie centrale et l extension de la stérilisation en 2002, le point d orgue étant l extension en cours de réalisation de plus de 700 m² qui sera terminée fin La technologie s est également invitée à la clinique et a trouvé sa place presque naturellement: deux IRM dont une ouverte, le premier PET-CT de Suisse, le premier robot chirurgical de Suisse, des salles d opération flambant neuves complètement intégrées. La qualité s est développée de façon impressionnante avec la mise en place de programmes tels que la certification aux normes ISO 9001 et ISO 13485, la démarche de qualité totale avec l introduction du programme EFQM (European Foundation of Quality Management), l adhésion à l association The Swiss Leading Hospitals (100 critères qualité à respecter) et l introduction de l analyse et de la gestion des risques. La liste est bien plus longue encore mais on ne peut pas tout citer. Je retiens de ces années que rien n aurait été possible sans un véritable travail d équipe avec le conseil d administration bien entendu, mais aussi et surtout avec le président qui est la pièce maîtresse du système. Je considère que l équipe a été gagnante grâce au suivi et à la connaissance des dossiers par notre président, par sa volonté de respecter une véritable gouvernance d entreprise, par la considération du travail de la direction et des collaborateurs, par son soutien appuyé, son aide et sa disponibilité chaque fois que c était nécessaire, en dépit de son emploi du temps chargé. J ai beaucoup appris à travailler avec Monsieur Hauser, tant au plan professionnel qu au plan humain. Son calme, même dans des situations difficiles, délicates, sensibles ou urgentes, m a été d un grand secours. Travailler pendant toutes ces années à ses côtés a été une grande chance et un énorme privilège. Notre président quitte la clinique pour des raisons statutaires, comme à l époque où il l a rejointe, à une période charnière avec l introduction des SwissDRG, la nouvelle planification hospitalière, la profonde mutation que vit le monde de la santé et toutes les interrogations qui vont avec. J ai simplement envie de lui dire MERCI! PHILIPPE CASSEGRAIN 2 Interface Interface 2

3 dossier CHIRURGIE ROBOTISÉE: ERUS MASTER CLASS GENEVA 2011 Les équipements de la Salle Beaulieu permettent des projections en trois dimensions en temps réel. Cette vision en 3D offre aux participants la possibilité de «vivre» l intervention de l intérieur. Evènement exceptionnel le 16 avril 2011, Salle Beaulieu: trois retransmissions live en 3D de chirurgie robotisée ont été projetées devant un parterre de chirurgiens à l occasion de la Erus Master Class Geneva. Cette journée de formation s adressait en particulier aux chirurgiens spécialisés en urologie et gynécologie. Rappel des atouts de la chirurgie robotisée et interview de l un des organisateurs, le D r Charles-Henry Rochat. Interface 3

4 dossier Chirurgie robotisée en temps réel et en 3D! La Clinique Générale-Beaulieu est pionnière dans le domaine de la chirurgie minimalement invasive. On y réalise des interventions chirurgicales assistées par robot depuis La clinique possède le robot Da Vinci S HD à 4 bras, employé dans diverses disciplines chirurgicales. En urologie cette technique est surtout utilisée pour la prostatectomie radicale, la néphrectomie partielle et les corrections de malformations rénales ainsi que pour les prolapsus génitourinaires. L'équipe d urologie de la Clinique Générale-Beaulieu dispose d'une solide expertise dans la chirurgie robot-assistée, grâce à de constants échanges d expériences professionnelles avec les leaders internationaux. Une visualisation exceptionnelle La chirurgie reconstructive robot-assistée est une approche originale en urologie et en gynécologie, avec des avantages significatifs en comparaison avec la chirurgie ouverte ou laparoscopique classique. Le robot Da Vinci permet une position ergonomique du chirurgien et une visualisation exceptionnelle en 3D et en haute définition, avec un grossissement jusqu à 15 fois. Les autres avantages sont sa maniabilité et sa précision augmentées, éliminant les tremblements et les mouvements saccadés, et permettant un plus grand degré de liberté de mouvement. Manifestation internationale Pour échanger des informations de manière interactive concernant les avancements récents en chirurgie reconstructive robot-assistée en urologie et en gynécologie, la Clinique Générale-Beaulieu a eu le grand plaisir d'organiser la Master Class de l'european Robotic Urology Society (ERUS) les 15 et 16 avril 2011 [1] et d'accueillir de nombreux participants venus du monde entier. Cette Master Class a reçu le soutien de l'association MIRA (Minimally Invasive Robotic Association), du groupe EGRU (European Group of Robotic Urology) et de la Société Médicale de Beaulieu (SMB). Les Master Class sont l'un des évènements éducatifs élaborés par ERUS [2] se focalisant sur la pratique médicale, en plus de son congrès tenu annuellement depuis 2005, le principal symposium européen de chirurgie robot-assistée en urologie [3]. Des cours interactifs Le D r Rochat de la Clinique Générale-Beaulieu de Genève et le D r Hemal de la Wake Forest University School of Medicine de Caroline du Nord, USA, ont présidé la Master Class ERUS avec un comité scientifique renommé composé d'experts internationaux. Le programme de 2 jours était constitué de cours interactifs sur les techniques de chirurgie reconstructive (du positionnement du patient aux résultats de l'intervention) en urologie et en gynécologie. Des présentations, des vidéos en haute définition ainsi que trois transmissions en direct et en 3D du bloc opératoire de la Clinique Générale-Beaulieu ont permis de démontrer les procédures étape par étape. La chirurgie reconstructive de la vessie, de l'uretère et des reins a été présentée en détails. >> Interface 4

5 Le D r Hemal a montré les techniques de réparation et de réimplantation des uretères, alors que la chirurgie des diverticules de la vessie et des dérivations urinaires (en particulier la néovessie réalisée en intracorporel) a été abordée par les D rs Hubert, Mottrie et Piéchaud. La pyéloplastie et la chirurgie de la lithiase (rénale et urétérale) ont été présentées par les D rs Hubert, Iselin et Rochat. En ce qui concerne la sphère gynécologique, les D rs Hemal, Mathevet, Piéchaud et Rochat ont exposé la promontofixation (sacrocolpopexie), la chirurgie des fistules urinaires, ainsi que la chirurgie de l'endométriose et des cancers gynécologiques. Enfin, les D rs de Boccard et de Candolle ont exposé la vaso-épididymostomie, la reperméabilisation après vasectomie et la plastie tubaire. Expertise et apprentissage L'utilisation du robot est avantageuse, car elle facilite les temps de dissection et de reconstruction comparé aux approches conventionnelles et permet une chirurgie réellement minimalement invasive. Le robot Da Vinci reste un instrument hors du commun qui nécessite une réelle expertise et une longue courbe d apprentissage pour donner au patient le maximum de chances dans des interventions complexes. Les résultats globaux ainsi que les suites opératoires (en termes de réduction de la perte sanguine, du taux de complication et de la durée d'hospitalisation) en chirurgie reconstructive ouvrent la porte à de nouvelles indications à l assistance robotisée et la Clinique Générale-Beaulieu est heureuse d avoir pu organiser cette première Master Class européenne sur ce thème. L un des avantages significatifs de la chirurgie robot-assistée: un grossissement jusqu à 15 fois et une visualsitaion 3D en haute définition. Liste et affiliation des membres du panel: [1] [2] [3] Le robot Da Vinci à l œuvre. Interface 5

6 dossier Interview du D r Rochat, pionnier du robot chirurgical Chirurgien-urologue, le D r Charles-Henry Rochat figure parmi les pionniers de l utilisation du robot chirurgical en Europe. Il contribua à équiper la Clinique Générale-Beaulieu en 2003 déjà. D r Rochat quel bilan tirez-vous de cette Master Class 2011? D R CHARLES-HENRy ROCHAT: «L originalité du programme qui a permis de réunir pour la première fois en Europe, des gynécologues et des urologues sur le thème de la chirurgie reconstructive. L échange d expérience a été très intéressant et c était aussi la première Master Class avec des projections en trois dimensions en temps réel. La Salle Beaulieu le permet et c est absolument fantastique car la vision en 3D offre aux participants la possibilité de vivre l intervention de l intérieur.» Quelles ont été les réactions de vos confrères assistant en direct à ces opérations effectuées en temps réel et qu ils pouvaient visionner en trois dimensions? D R CHARLES-HENRy ROCHAT: «J ai relevé un enthousiasme général à pouvoir assister à des projections d une telle qualité, restituant la haute définition ainsi que la profondeur de vision 3D. Les chirurgiens qui opéraient avaient une réputation internationale et, parmi le public, on avait des chirurgiens maîtrisant bien le robot ainsi que d autres qui débutaient. Dans les deux cas, le but de la Master Class est d acquérir ou de compléter les connaissances et, pour les robotiseurs confirmés, d échanger de précieuses informations. Au total, trois live ont eu lieu et ont permis de découvrir quelques trucs opératoires fort utiles.» Vous êtes l un des pionniers de l utilisation du robot chirurgical Da Vinci. Quelles sont les principales évolutions depuis son introduction à la clinique, en 2003? D R CHARLES-HENRy ROCHAT: «Je crois que le temps a définitivement donné raison à cette technologie. Elle a non seulement fait ses preuves, mais elle s est aussi répandue dans le monde entier comme une traînée de poudre: plus de 1'400 systèmes actuellement. Certaines évolutions, comme le fait d introduire tous les instruments par un trou (Single Port) résultent de la miniaturisation des instruments. Cette tendance sera complétée par la spécialisation des types de robot qui réaliseront, dans le futur, des opérations déterminées par une procédure ou protocole prédéfini: chirurgie reconstructive, réparatrice, extra-cavitaire, etc. Lors de notre Master Class, nous avons d ailleurs procédé à une opération de ce type. Ce sont des étapes importantes.» Le marché de la chirurgie robotisée est dominé par un seul fabricant. Pas de concurrence en vue? D R CHARLES-HENRy ROCHAT: «Cela viendra à l expiration des brevets. Mais la société américaine à l origine du robot Da Vinci a su protéger sa technologie de manière efficace. Le marché va donc rester dominé par un monopole encore longtemps.» Interface 6

7 conseil médical Les SwissDRG provoquent des interrogations L auditorium de la Fondation Louis-Jeantet a réuni plus de 150 médecins agréés, le 12 mai dernier, à l occasion d une séance d information organisée par la Clinique Générale-Beaulieu, avec le concours de la société Newtone, sur le thème des SwissDRG ainsi que de la réforme de la planification hospitalière. Des changements majeurs qui ont provoqué de nombreuses réactions et questions. Philippe Cassegrain, directeur de la Clinique Générale- Beaulieu, a souligné d emblée que l introduction des DRG, modèle suisse, allait provoquer un surcroît de tâches administratives et que s il comprenait et partageait le souhait de moratoire émis notamment par des médecins, il fallait se préparer à cette entrée en vigueur de la réforme, au 1 er janvier La planification hospitalière, en revanche, permet encore de négocier avec le canton car les décisions politiques ne sont pas encore arrêtées, particulièrement en ce qui concerne la liste des établissements conventionnés. Les SwissDRG en bref Les DRG ne sont pas nouvelles en soi, ont rappelé ensuite les deux intervenants de la société Newtone Associates, Thomas Lufkin, docteur en économie, et Stefan Stefaniak, Senior Manager, huit ans d expérience dans la gestion hospitalière sous le régime des DRG. Ce sont les SwissDRG, inspirés des DRG allemands, qui le sont. A l aide d une présentation très explicite, ils ont rappelé que ce système de facturation basé sur la classification des patients (forfait par cas) vise à optimiser les coûts (best pratices), avec comme nouveauté une procédure complexe (codage, groupeur) qui précède le paiement. Les SwissDRG rémunèrent davantage l acte de soin (ce qui est fait) que la durée de séjour, avec une société (SwissDRG SA) fixant le calcul de ces forfaits pour toute la Suisse. «Le codage est la clé» Le codage impliquera une exigence pour tous les intervenants: plus de 7'700 cas sont traités à la clinique, en Des médecins agréés venus nombreux à cette séance d information spécialement organisée à leur attention par la Clinique Générale-Beaulieu. moyenne annuelle. De petits oublis de coûts, non reportés, pourraient avoir des impacts sur tout le système. Le rôle des médecins agréés porte aussi bien sur la saisie des informations médicales nécessaires au codage que sur les variables déterminées pour le calcul des honoraires à rétribuer. Philippe Cassegrain: «Le codage est la clé. Nous n avons pas droit à l erreur.» Comme la clinique n a pas accès à ces informations, elle dépend étroitement de la collaboration des médecins agréés. Pour les assister, deux personnes, dont Marie- Line Coudurier, ICUS pendant de nombreuses années et déjà au bénéfice d une formation approfondie au CHUV, ainsi qu une seconde assistante qui sera en fonction dès cet automne, se consacreront à la gestion de toute la procédure de codage. La séance en vidéo! Philippe Cassegrain s est encore exprimé sur l impact de la planification hospitalière. La séance d information a été suivie par les questions, nombreuses, de l auditoire, visiblement très concerné par les changements annoncés. Le contenu des interventions (sans les questions) est accessible sous la forme d une vidéo, sur le site Interface 7

8 politique de la santé Interview de Claude Hauser, président du conseil d administration Clinique Générale-Beaulieu: une véritable «formule magique» Entré à la Clinique Générale-Beaulieu comme administrateur en 1981, Claude Hauser quitte ses fonctions de président du conseil d administration cette année, après 10 années d exercice. Personnalité exceptionnelle, par sa trajectoire qui le conduisit de la direction de Migros Genève à la présidence de la Fédération des Coopératives Migros à Zurich, Claude Hauser évoque les étapes marquantes de sa trajectoire au sein de la clinique et l avenir de la médecine libérale à Genève et en Suisse. Monsieur Claude Hauser, vous connaissez et suivez le développement de la Clinique Générale-Beaulieu depuis plus de trente ans. Quel souvenir gardez-vous de votre premier contact avec l établissement? CLAUDE HAUSER: «Je suis entré comme administrateur à la Clinique Générale-Beaulieu à la demande de Jean Brolliet en 1981, à peine une année après la fusion de la Générale et de Beaulieu. J exerçais déjà d autres mandats, en rapport avec mes responsabilités, mais par la clinique je pénétrais vraiment dans un autre monde! Cependant, cet environnement médical m est en quelque sorte devenu familier, puisque ma femme dirige un cabinet de physiothérapie et mon fils est médecin et dentiste. Mon premier défi, à la Clinique Générale-Beaulieu, a été de faciliter l intégration de deux cultures d entreprise.» Quelles sont les particularités qui ont fait le succès de la Clinique Générale-Beaulieu? CLAUDE HAUSER: «Parmi les nombreux atouts, je citerai en premier lieu la mixité de médecins et de non médecins au sein du conseil d administration. Cet équilibre est une véritable formule magique. La préoccupation des médecins consiste à s assurer de la qualité de soins et du suivi technologique qui placent la clinique parmi les meilleures de Suisse alors que celle des non médecins est de veiller à la bonne gestion de l établissement et son équilibre financier. Le fait que le président du conseil d administration soit un non médecin constitue sans nul doute un atout supplémentaire.» >> Interface 8

9 politique de la santé Vous avez accompagné plusieurs étapes marquantes des travaux d agrandissement de la clinique et partagé les décisions importantes liées à son équipement. Quelles sont celles qui vous ont marqué? CLAUDE HAUSER: «Parmi les options stratégiques, je me rappelle de l intérêt des médecins pour la chirurgie cardiaque. Des progrès considérables avaient été réalisés. Il a pourtant fallu tempérer cet enthousiasme, car cette chirurgie cardiaque aurait nécessité des équipements pointus mais aussi une équipe médicale très spécialisée que le nombre de cas ne pouvait justifier raisonnablement. En revanche, nous avons pris une initiative heureuse avec la construction de la maternité qui répondait tant à une demande des médecins qu à celle de la population. Nous avons soigneusement analysé le marché sachant qu il existait déjà une clinique rive gauche qui occupait ce créneau. En définitive, notre business plan s est révélé un magnifique succès! Je voudrais évoquer également les décisions relatives à la création de l Institut de médecine nucléaire et du Centre de chirurgie laparoscopique robotisée. Ces deux projets étaient conduits par de fortes personnalités (note de la rédaction: le professeur Daniel O. Slosman, pour l IMN, les D rs yves Racloz, Charles-Henry Rochat et Jean Sauvain pour la chirurgie robotisée). Ils étaient des pionniers dans leurs domaines respectifs. Nous avons su développer ces activités d avant-garde, qui pouvaient apparaître pour certains comme de beaux jouets, en les intégrant dans un projet viable et pérenne. Le succès de la Clinique Générale-Beaulieu, qui réalise un chiffre d affaires, bon an mal an, d environ 100 millions de francs, s explique aussi par le fait qu elle assure son développement par autofinancement.» L entrée en vigueur, en 2012, d importantes réformes dont celle de la planification hospitalière, vous inquiète-t-elle? CLAUDE HAUSER: «C est vrai qu il ne suffit pas d avoir une clinique réputée, bien gérée et saine financièrement, pour que l avenir soit assuré. Encore faut-il un environnement politique et réglementaire qui encourage la complémentarité des secteurs de soins privés et publics. Nous sommes le deuxième établissement privé du canton après l Hôpital de La Tour. Les décideurs politiques doivent être conscients de l importance des cliniques, et de la médecine libérale en particulier, pour toute l économie. Leur existence garantit une médecine de pointe. Si la Suisse dispose aujourd hui d un système de santé que l on nous envie, c est parce que nous avons les meilleurs médecins et les meilleurs équipements. Le secteur public assure certes une médecine de qualité mais il doit remplir d autres missions qui n affaiblissent pas nécessairement la capacité d innovation du secteur privé. Il faut donc veiller à cette complémentarité, intelligente et stimulante.» Sous la pression des coûts mais aussi de la taille critique nécessaire à son développement, les cliniques privées seront-elles contraintes à fusionner? CLAUDE HAUSER: «La Clinique Générale-Beaulieu est maître de son destin car elle est propriétaire des murs et saine sur le plan financier. Des recherches d alliances font partie du scénario. Les médecins actionnaires de la clinique ne cherchent pas à s assurer un rendement spéculatif mais plutôt un outil de travail qui répond à des critères d excellence. L important est de conserver l initiative et de maîtriser un environnement de plus en plus complexe sur le plan juridique. Il s agit de bien préparer l avenir, avec une vision qui se nourrit des valeurs et de la culture d entreprise qui ont fait le succès de la Clinique Générale-Beaulieu jusqu à ce jour.» Portrait-express Né à Genève en 1942, Claude Hauser est marié et a un fils. Il a effectué toute sa scolarité à Genève où il effectuera une maturité latine au Collège Calvin, suivie d une licence en sciences commerciales à l Université de Genève. Engagé comme stagiaire à Migros-Genève en 1967, il gravit tous les échelons et devient en 1984 directeur, puis membre du conseil d administration de Migros-Genève. Il poursuit sa formation en parallèle: MBA à l IMD à Lausanne, Columbia University à New York et Stanford University en Californie. Initiateur du centre commercial de Balexert, dont il sera le président du conseil d administration, Claude Hauser fait partie de ces rares Romands à mener avec succès une carrière à Zurich. Il intègre la Fédération des Coopératives Migros en 1984, comme membre du conseil d administration, puis vice-président en 1998 et enfin président en 2001 jusqu à aujourd hui. Membre du prestigieux CIES (The Food Business Forum) basé à Paris, dont il a présidé le conseil, Claude Hauser est membre du Rotary-Club Genève-Sud depuis 1977 et a exercé de nombreuses responsabilités au sein d organisations telles que la Chambre de commerce et d industrie de Genève ou encore le Conseil économique et social de Genève. Golfeur appliqué, il préside le Golf-Club La Côte, situé au Signal-de-Bougy. Interface 9

10 communication Nouveau site en russe La Clinique Générale-Beaulieu a inauguré un nouveau site Internet institutionnel en russe, complétant ainsi ses versions en français et en anglais. Son directeur, Philippe Cassegrain, en précise les objectifs et Christophe Lance, webmaster, décrit les principales caractéristiques. Est-ce que ce nouveau site en russe répondait à une forte demande? PHILIPPE CASSEGRAIN: «La réponse est clairement oui. Un peu plus de 10% de nos admissions sont réalisées avec des patients domiciliés à l étranger parmi lesquels les russophones représentent la grande majorité. Il est toujours difficile de prendre la décision de se faire hospitaliser à l étranger avec la barrière importante que constitue la langue. Tout doit donc être mis en œuvre pour faciliter la vie de nos patients, pas seulement pendant leur séjour, mais aussi avant leur venue à Genève pour aider la prise de décision. On peut donc affirmer que c est stratégique si l on veut attirer cette patientèle. Notre service Guest Relations & VIP est également un atout majeur.» Quelles sont les caractéristiques de cette clientèle et vient-elle pour certains types de soins? PHILIPPE CASSEGRAIN: «Ce sont des patients qui font davantage confiance au système de santé suisse qu à leur propre système. Prendre la décision de se faire hospitaliser à l étranger dans un pays dont on ne maîtrise pas la langue n est pas anodin. En outre, le coût est élevé. Beaucoup de conditions doivent être remplies pour mener à bien notre mission et ne pas les décevoir: qualité irréprochable au plan médical et hôtelier, disponibilité et flexibilité de la part des collaborateurs. La compétitivité de nos prix est aussi un critère de plus en plus primordial, sachant que la concurrence internationale est très vive. Les raisons de leur venue sont multiples: check-up, interventions chirurgicales dans différentes spécialités et maternité.» Le nouveau site en russe participe à la notoriété de la clinique. Avez-vous déjà recueilli des réactions? PHILIPPE CASSEGRAIN: «Les réactions sont très positives, tant de la part des agences spécialisées avec lesquelles nous travaillons qu avec les patients qui viennent à la Clinique Générale-Beaulieu et les patients potentiels. C est un véritable outil de communication bien adapté à la demande qui rend véritablement service à nos partenaires et clients et qui constitue ainsi un plus indéniable.» Un succès chiffré En mars 2011, la Clinique Générale-Beaulieu a ouvert au public la version russe de son site Ce mini site de 15 pages en caractères cyrilliques offre un aperçu des principaux services, centres et instituts de la clinique, des checkups personnalisés, ainsi que toutes les informations de contact et de réservation utiles à un patient russophone. La partie multimédia du site comprend plusieurs vidéos de présentation en russe et des diaporamas de photos sur les activités de la clinique. La promotion du site est assurée par une campagne de liens sponsorisés sur le principal moteur de recherche russe, Yandex, qui a récemment fait une entrée remarquée au NASDAQ (bourse orientée sur les valeurs technologiques). L analyse de l audience du site de la clinique, mesurée avec le système Google Analytics, montre que visites ont été réalisées avec des navigateurs en langue russe entre le 17 mars et le 29 mai Durant la même période en 2010, seules 638 visites provenaient de navigateurs en langue russe. La page consacrée à la chirurgie plastique a été vue fois, ce qui en fait non seulement la page la plus consultée de la version russe, mais aussi une des pages les plus vues (12 e rang) toutes versions linguistiques confondues (français, anglais et russe). La version russe du site de la Clinique Générale-Beaulieu peut être consultée à l adresse suivante: Interface 10

11 rencontre Christine Perron, responsable IMN Responsable de l Institut de médecine nucléaire (IMN) depuis le 1 er février 2010, Christine Perron se considère avant tout comme la coordinatrice d une équipe dynamique composée de neuf personnes et d un stagiaire issu d une école TRM. Au bénéfice d une double formation en biologie et en management, elle s est également formée en 2003 comme experte en radioprotection. Collaboratrice dès 1989 du professeur Olivier Daniel O. Slosman, fondateur en 2003 de l Institut de médecine nucléaire, c est tout naturellement à elle que la Direction de la Clinique Générale-Beaulieu fait appel pour reprendre la responsabilité du fonctionnement de l institut, notamment en termes d organisation et d administration. «J avais déjà exercé des fonctions de responsable, au laboratoire de densitométrie (ndlr: examen qui permet de faire le diagnostic et de surveiller l'évolution de l'ostéoporose sous traitement) des HUG dès Je me sens proche de mon équipe et mes fonctions contribuent à faciliter la bonne marche du service par un dialogue de qualité. Je m occupe de la planification du travail et j apprécie de m être formée au management en 2001» relève Christine Perron. L Institut de médecine nucléaire se partage sur deux sites: aux 12 et 20 Beau-Soleil. Le premier comprend l appareil de densitométrie ainsi qu une salle équipée d un ECG cardiaque et une petite surface d accueil réservée aux médecins de ville. L autre site, plus important, abrite en sous-sol un scanner SPECT-CT et un appareil PET-CT, qui réunit les performances de l imagerie nucléaire PET (Tomographie par émission de positons) et l'imagerie radiologique conventionelle CT (Tomographie computérisée), matériel principalement utilisé en oncologie. «Je dispose d un diplôme d experte en radioprotection, ce qui se révèle très utile aujourd hui car les contrôles concernant les produits radioactifs sont toujours plus rigoureux. On est d ailleurs en train d acheter un système Portrait-express Diplômée laborantine en biologie à Sciences II, à Genève, en 1980, Christine Perron a complété sa formation en 2001 par un diplôme en Management des institutions de la santé, HEC Université de Genève, puis d un diplôme d experte en radioprotection, en Sa carrière professionnelle l a conduite des Laboratoires Biogen aux HUG où, de 1989 à 1996, elle se spécialisera en ostéoporose. Elle participe à de nombreuses recherches et publications. Elle est engagée en 2007 comme Project Manager de Qualim, société privée qui effectue des recherches sur l ostéoporose. En février 2010, elle est engagée par la Clinique Générale-Beaulieu en qualité de responsable de l Institut de médecine nucléaire, l un des six centres spécialisés de la clinique. de mise en seringue automatique des radiopharmaceutiques radioactifs. Cela exige un réaménagement des locaux car l appareil est assez imposant» ajoute Christine Perron, très soucieuse de la qualité et la sécurité, tant pour son équipe que pour les patients. «Nous avons un matériel haut de gamme performant ainsi qu une équipe motivée. Il faut encore que nous convainquions les assureurs de prendre en charge davantage d examens en médecine nucléaire que ce n est le cas à l heure actuelle» note encore la responsable de l IMN. Mais ceci est une autre histoire. Interface 11

12 news Nouvelle anesthésiste à la clinique: bienvenue au D r Hélène Mathey-Doret Le ministre de la santé du Brunei Darusallam, son Excellence Pehin Dato Haji Adanan bin Yusof. (Crédit photo: D r Fandy). Délégations du Brunei et de l Ukraine: des visites de haut rang Le lundi 23 mai, la Clinique Générale-Beaulieu a eu l honneur de recevoir Monsieur Pehin Dato Haji Adanan bin yusof, ministre de la santé du Brunei Darusallam accompagné d une délégation de 6 représentants de son pays. L intervention en Salle Beaulieu de Monsieur Philippe Cassegrain, principalement axée sur la politique de santé, a été suivie par une visite complète de nos installations. Le ministre s est d ailleurs montré particulièrement intéressé par la chirurgie au robot. La direction de la Clinique Générale- Beaulieu a le plaisir d annoncer l arrivée au 1 er juin 2011 de la doctoresse Hélène Mathey-Doret en qualité d anesthésiste. Parrainée par les D rs Jean-Philippe Dufour et Ian Schwieger, la doctoresse Hélène Mathey-Doret est titulaire du grade de Docteur en Médecine de la Faculté de Médecine de Genève (2004). Elle a obtenu son titre FMH de spécialiste en anesthésiologie en Depuis 2003, elle exerçait comme chef de clinique au département d anesthésiologie des HUG. Originaire du canton de Berne, la doctoresse Hélène Mathey-Doret est mariée et mère de trois enfants. Elle a travaillé successivement à l Hôpital du Chablais (service de médecine, 97-98), à l Hôpital de la Tour (service de médecine intensive et d urgence, 98-99), aux HUG (de 1999 à ce jour, aux soins intensifs et au département d anesthésiologie, notamment). M. Philippe Cassegrain, directeur de la clinique, avec la délégation de médecins ukrainiens du Centre oncologique de Donetsk. Quelques jours auparavant, le 18 mai, nous avons aussi eu le plaisir d accueillir 15 médecins du Centre oncologique de Donetsk en Ukraine afin de leur faire découvrir la prise en charge spécifique des patients atteints de cancer depuis l imagerie proposée par les instituts de radiologie et de médecine nucléaire jusqu aux traitements à l unité de médecine en passant par la chirurgie. Merci à tous les intervenants pour leur accueil et disponibilité. Elle a suivi plusieurs cours et stages dans le cadre de sa formation professionnelle continue dont un stage d anesthésie locorégionale sous échographie. Elle est expérimentée en soins intensifs ayant, entre autres activités, exercé comme chef de clinique aux soins intensifs de pédiatrie et en néonatologie aux HUG. Nous lui souhaitons la bienvenue à la Clinique Générale-Beaulieu. Interface 12