LES POLYNÔMES SYMÉTRIQUES
|
|
- Angèle Auger
- il y a 6 ans
- Total affichages :
Transcription
1 LES POLYNÔMES SYMÉTRIQUES 1. Les polynômes symétriques élémentaires Fixons quelques notations et terminologies pour les polynômes à plusieurs variables. On fixe un corps K. Un polynôme en X 1, X 2,..., X n avec coefficients dans K est une somme P (X) = a i1,...,i n X i1 2 Xin n (1) (i 1,...,i n) N n avec les a i1,...,i n K et tous sauf un nombre fini des a i1,...,i n égaux à 0. L ensemble de polynômes en X 1,..., X n avec coefficients dans K forme un anneau commutatif K[X 1,..., X n ]. Les produits a i1,...,i n X i 1 2 Xin n avec a i1,...,i n K sont des termes. Les X i 1 2 Xin n sont des monômes. Donc un polynôme est une somme d un nombre fini de termes et une combinaison linéaire d un nombre fini de monômes. Définition. Le degré d un terme ou monôme a i1,...,i n X i 1 2 Xin n est i 1 + i i n. Le degré d un polynôme non nul est le degré maximal de ses termes. Un polynôme non nul est homogène de degré d si tous ses termes sont de degré d. Le polynôme 0 est homogène de tout degré. Par exemple X 1 X3 3 + X2 2 X2 4 + X4 5 est homogène de degré 4. Les polynômes homogènes d un degré donné forment un espace vectoriel vectoriel. Les polynômes homogènes de degré 1 sont les formes linéaires n a i X i = a 1 X 1 + a 2 X a n X n. Les polynômes homogènes de degré 2 sont les formes quadratiques a ij X i X j = a 11 X1 2 + a 12 X 1 X a nn Xn. 2 1 i j n Parfois on parle de formes cubiques, quartiques, etc. Strictement dit le polynôme 0 n a pas de degré parce qu il n a pas de termes, mais parfois il est convenable de poser deg(0) = 1 ou deg(0) =. Dans ce cours nous étudierons principalement les polynômes symétriques. Définition. Un polynôme P K[X 1, X 2,..., X n ] en n variables est symétrique si pour toute permutation ρ S n on a P (X 1, X 2,..., X n ) = P (X ρ(1), X ρ(2),..., X ρ(n) ). Un polynôme P (X 1,..., X n ) = a i1,...,i n X i 1 2 Xin n est symétrique ssi pour toute permutation ρ S n et toute multi-indice (i 1,..., i n ) N n on a a i1,i 2,...,i n = a iρ(1),i ρ(2),...,i ρ(n) Par exemple X 1 + X 2 et X X 1X 2 + X2 2 sont des polynômes symétriques en deux variables, et X1 2X 2 + X1 2X 3 + X 1 X2 2 + X 1X3 2 + X2 2 X 3 + X 2 X3 2 est un polynôme symétrique en trois variables. 1
2 2 LES POLYNÔMES SYMÉTRIQUES Définition. Pour 1 k n le k-ième polynôme symétrique élémentaire en n variables est σ i (X 1,..., X n ) = X i1 X i2 X ik (2) 1 i 1 <i 2 < <i k n Ainsi σ k est la somme de tous les produits de k variables distincts. Il est homogène de degré k. Il est la somme de ( n k) = C k n monômes. Par exemple les polynômes symétriques élémentaires en trois variables sont σ 1 = X 1 + X 2 + X 3, σ 2 = X 1 X 2 + X 1 X 3 + X 2 X 3, σ 3 = X 1 X 2 X 3. (3) Théorème 1.1. Soit r 1,..., r n K. Pour k = 1,..., n soit σ k = σ k (r 1,..., r n ) le k-ième polynôme symétrique élémentaire en r 1,..., r n. Alors on a n (T r i ) = T n σ 1 T n 1 + σ 2 T n 2 + ( 1) n σ n. Par exemple, les polynômes symétriques élémentaires en 1, 2 et 3 sont σ 1 = = 6, σ 2 = = 11, σ 3 = = 6, et on a (T 1)(T 2)(T 3) = T 3 6T T 6. Les polynômes symétriques élémentaires en u, u, v et v sont et on a bien σ 1 = u + ( u) + v + ( v) = 0, σ 2 = u( u) + uv + u( v) + ( u)v + ( u)( v) + v( v) = u 2 v 2, σ 3 = u( u)v + u( u)( v) + uv( v) + ( u)v( v) = 0, σ 4 = u( u)v( v) = u 2 v 2, (T u)(t + u)(t v)(t + v) = (T 2 u 2 )(T 2 v 2 ) = T 4 (u 2 + v 2 )T 2 + u 2 v 2. Démonstration du théorème 1.1. Quand on développe un produit de n facteurs, et chaque facteur est la somme de 2 termes, on trouve une somme de 2 n termes indexés par les parties I {1, 2,..., n} n (A i + B i ) = A i B i. I {1,2,...,n} i I (Cette formule se démontre par récurrence sur n.) Donc nous avons n (T r i ) = T ( r i ) i I i I I {1,2,...,n} Dans cette somme le terme correspondant à la partie I = {i 1,..., i k } de cardinal k est égal à ( 1) k r i1 r i2 r ik T n k. Donc en regroupant les termes selon les cardinaux k = I on a n n (T r i ) = ( 1) k( ) n r i1 r i2 r ik T n k = ( 1) k σ k T n k k=0 1 i 1 <i 2 < <i k n avec σ 0 = 1 et σ k = σ k (r 1,..., r n ) pour 1 k n. Le reste du paragraphe sera dédié à la démonstration du théorème suivant. i I k=0
3 LES POLYNÔMES SYMÉTRIQUES 3 Théorème 1.2. Tout polynôme symétrique dans K[X 1, X 2,..., X n ] s écrit d une façon unique comme une expression polynomiale en les polynômes symétriques élémentaires σ 1, σ 2,..., σ n. C est-à-dire pour tout polynôme symétrique P K[X 1, X 2,..., X n ] il existe un unique polynôme Q en n variables tel qu on ait Par exemple dans K[X 1, X 2, X 3 ] on a P (X 1,..., X n ) = Q(σ 1,..., σ n ). X X X 2 3 = σ 2 1 2σ 2, X 2 1X 2 + X 2 1X 3 + X 1 X X 1 X X 2 2X 3 + X 2 X 2 3 = σ 1 σ 2 3σ 3. Ces formules se vérifient en substituant les formules (3) pour σ 1, σ 2 et σ 3 dans les membres de droite et en développant le résultat. Nous démontrerons la partie Existence du théorème 1.2 en donnant un algorithme qui pour chaque polynôme symétrique P (X 1,..., X n ) trouve le Q(σ 1,..., σ n ) qui lui est égal. Mais avant cela nous devons développer plusieurs notions. En travaillant avec un polynôme d une variable a d X d + + a 1 X + a 0, on regarde souvent son terme dominant, qui est a d X d (si on a a d 0). Pour faire quelque chose similaire avec les polynômes de plusieurs variables, il faut ordonner tous les monômes. Définition. Un monôme (ou un terme) est avant un autre dans l ordre lexicographique, noté 2 Xrn n X s 1 2 Xsn n si la première fois qu on a r i s i on a r i > s i. C est-à-dire, s il existe un m avec r i = s i pour i < m et avec r m > s m. Cet ordre a plusieurs propriétés : (i) Transitivité : Si on a 2 Xrn n X s 1 2 Xsn n et X s 1 2 Xsn n X t 1 2 Xtn n, alors on a 2 Xrn n X t 1 2 Xtn n. (ii) Trichotomie : Pour chaque couple de monômes exactement un des trois énoncés suivants est vrai : 2 Xrn n X s 1 2 Xsn n, 2 Xrn n = X s 1 2 Xsn n, X s 1 2 Xsn n 2 Xrn n. (iii) Compatibilité avec la multiplication : Si on a 2 Xrn n X s 1 2 Xsn n, alors en multipliant par un monôme X t 1 2 Xtn n, on garde 2 Xrn n X t 1 2 Xtn n X s 1 2 Xsn n X t 1 2 Xtn n (4) (iv) Pour toute variable on a X i 1. (v) Compatibilité avec l ordre des variables : X 1 X 2 X n. Les axiomes (i) (ii) décrivent un ordre total. Une relation sur les monômes de K[X 1,..., X n ] vérifiant (i) (iv) est un ordre monomial. La condition (v) est considérée plutôt comme une convénience que comme un axiome fondamental. Dans la littérature l axiome (iv) est parfois remplacé par des axiomes équivalents.
4 4 LES POLYNÔMES SYMÉTRIQUES Rien ne change dans la suite si on utilise un autre ordre monomial vérifiant (v) dans la place de l ordre lexicographique. Définition. Le terme initial d un polynôme non nul P K[X 1, X 2,..., X n ] est le terme de P qui est avant tous les autres termes de P dans l ordre. On le note in(p ). Par exemple dans P = 2X1 2X 3 + 3X 1 X 2 X 3 + X2 3 on a trié les trois termes pour qu ils apparaissent dans l ordre lexicographique. Le terme initial est in(p ) = 2X1 2X 3 parce qu il est avant 3X 1 X 2 X 3 et X2 3 dans l ordre lexicographique. Lemme 1.3. Soit P, Q K[X 1, X 2,..., X n ] des polynômes non nuls. (a) On a in(p Q) = in(p ) in(q). (b) Si on a in(p ) = in(q), alors on a in(p ) in(p Q) si on a P Q 0. Preuve. (a) Les termes de P Q sont des sommes de produits de termes de P et de Q. Pour tout autre terme t P de P et tout autre terme t Q de Q on a in(p ) t P et in(q) t Q. Donc la formule (4) nous donne in(p ) in(q) in(p )t Q t P t Q, in(p ) in(q) t P in(q). Donc le produit de termes in(p ) in(q) est avant tout autre produit de termes de P et de Q. Il est le terme initial in(p Q). (b) Si on a in(p ) = in(q), alors ces deux termes s annulent l un contre l autre dans P Q, et le terme initial de P Q (si cette différence est non nulle) provient d un terme non initial de P ou de Q. Donc in(p Q) est après in(p ) dans l ordre. (c) Si on a in(p ) in(q i ) pour tout i, alors in(p ) est avant les autres termes de P et tous les termes de tous les Q i. Par conséquence in(p ) est le terme initial in(p + i Q i). Lemme 1.4. Soit P K[X 1, X 2,..., X n ] un polynôme symétrique non nul avec terme initial in(p ) = a 2 Xrn n. Alors on a r 1 r 2 r n 0. L idée est que dans un polynôme symétrique P un terme comme 3X 1 X3 4X2 4 ne peut pas être le terme initial parce que s il apparaît dans P, alors 3X1 4X2 2 X 3 y apparaît aussi car P est symétrique, et on a 3X1 4X2 2 X 3 3X 1 X3 4X2 4. Donc dans le terme initial in(p ) = axr 1 2 Xrn n les puissances des variables successives sont triées en ordre décroissant r 1 r 2 r n. Lemme 1.5. Soit r 1 r 2 r n 0 entiers, et posons Q = σ r 1 r 2 1 σ r 2 r 3 2 σ r n 1 r n n 1 σn rn. Alors on a in(q) = 2 Xrn n. En plus, si on a (s 1, s 2,..., s n ) (t 1,..., t n ) dans N n, alors les monômes in(σ s 1 1 σs 2 2 σsn n ) et in(σ t 1 1 σ t 2 2 σn tn ) sont distincts. Preuve. Les termes initiaux des polynômes symétriques élémentaires sont in(σ i ) = X 1 X 2 X i parce que la suite de i fois 1 s et n i fois 0 vérifiant la condition de décroissance du lemme 1.4 est (1,..., 1, 0,..., 0). Par la proposition 1.3(a) on a in(q) = r 2 1 (X 1 X 2 ) r 2 r3 (X 1 X n 1 ) r n 1 r n (X 1 X n 1 X n ) rn. La puissance totale de X i dans in(q) est Donc on a bien in(q) = Par un calcul similaire (r i r i+1 ) + (r i+1 r i+2 ) + + (r n 1 r n ) + r n = r i. n. 2 Xrn in(σ s 1 1 σs 2 2 σsn P n n ) = X s i P n i=2 1 X s i 2 X s n 1+s n n 1 X sn n.
5 Si on a in(σ s 1 1 σs 2 2 σsn n ) = in(σ t 1 1 σ t 2 2 σn tn ), alors on a n n n s k = s i s i = t i LES POLYNÔMES SYMÉTRIQUES 5 i=k i=k+1 pour tout k. On en déduit (s 1, s 2,..., s n ) = (t 1, t 2,..., t n ). Exemple. Illustrons comment écrire i=k n i=k+1 t i = t k P 0 = X X 2 1X 2 + X 2 1X 3 + X 1 X X 1 X 2 X 3 + X 1 X X X 2 2X 3 + X 2 X X 3 3. comme en termes des polynômes symétriques élémentaires σ 1, σ 2 et σ 3. Pour simplifier l écriture écrivons Notre polynôme est alors X = X X X 3 3, X 2 1X 2 + = X 2 1X 2 + X 2 1X 3 + X 1 X X 1 X X 2 2X 3 + X 2 X 2 3 P 0 = (X ) + (X 2 1X 2 + ) + X 1 X 2 X 3. Son terme initial est in(p ) = X1 3. Par le lemme 1.5 on a aussi in(σ3 1 ) = X3 1. On pose P 1 = P 0 σ 3 1 = ( (X ) + (X 2 1X 2 + ) + X 1 X 2 X 3 ) ( (X ) + 3(X 2 1X 2 + ) + 6X 1 X 2 X 3 ) = 2(X 2 1X 2 + ) 5X 1 X 2 X 3 Ce polynôme a in(p 1 ) = 2X 2 1 X 2. Par le lemme on a in(2σ 1 σ 2 ) = 2X 2 1 X 2. On pose P 2 = P 1 + 2σ 1 σ 2 = P 0 σ σ 1 σ 2 = ( 2(X 2 1X 2 + ) 5X 1 X 2 X 3 ) + ( 2(X 2 1 X 2 + ) + 6X 1 X 2 X 3 ) = X 1 X 2 X 3 On a in(p 2 ) = X 1 X 2 X 3 et in(σ 3 ) = X 1 X 2 X 3. Donc on pose P 3 = P 2 σ 3 = P 0 σ σ 1 σ 2 σ 3 = X 1 X 2 X 3 X 1 X 2 X 3 = 0. On trouve donc P 0 σ σ 1σ 2 σ 3 = 0 et par conséquent P 0 = σ 3 1 2σ 1σ 2 + σ 3. Algorithme pour écrire un polynôme symétrique P (X 1,..., X n ) sous la forme Q(σ 1,..., σ n ). L algorithme calcule une suite de polynômes symétriques P i et une suite de polynômes Q i avec P i = P Q i (σ 1,..., σ n ). On commence en posant P 0 = P, Q 0 = 0. Maintenant supposons qu on a calculé P i et Q i. Il y a deux cas : Si P i = 0, on pose Q = Q i. STOP
6 6 LES POLYNÔMES SYMÉTRIQUES Si P i 0, on cherche son terme initial. Selon le lemme 1.4 ce terme initial s écrit sous la forme in(p ) = a 2 Xrn n avec r 1 r 2 r n 0. On pose P i+1 = P i aσ r 1 r 2 1 σ r 2 r 3 2 σ r n 1 r n n 1 et on développe P i+1 comme un polynôme en X 1,..., X n en utilisant les formules pour les σ i en termes de X 1,..., X n. On pose Q i+1 = Q i + aσ r 1 r 2 1 σ r 2 r 3 2 σ r n 1 r n n 1 sans évaluer les σ j. (Dans les Q i on traite les σ j comme s ils étaient des variables.) On répète ce boucle calculant les P i et Q i successifs jusqu a ce qu on trouve un N avec P N = 0 et donc Q = Q N. L algorithme se termine pour les raison suivantes. Ecrivons R = aσ r 1 r 2 1 σ r 2 r 3 2 σ r n 1 r n Par le lemme 1.5 on a in(r) = a 2 Xrn n = in(p i ). Donc par le lemme 1.3(b) on a in(p i ) in(p i R) = in(p i+1 ) si P i+1 0. Donc on a in(p 0 ) in(p 1 ) in(p 2 ) σ rn n σ rn n n 1. tant que les P i sont non nuls. Donc il n y a pas de répétitions parmi monômes initiaux des P i. Mais d autre part si deg(p ) = d, alors tous les monômes et polynômes qui apparaissent dans le déroulement de l algorithme sont de degré d. Donc les monômes initiaux des P i appartiennent à un ensemble fini. Donc la suite des P i non nuls doit s arrêter, et on doit tomber sur un N avec P N = 0. Preuve du théorème 1.2. L algorithme ci-dessus montre la partie Existence du théorème : pour tout polynôme symétrique P K[X 1,..., X n ] il existe un polynôme Q en n variables avec P = Q(σ 1,..., σ n ). Unicité : L unicité de Q est équivalent à ce que l application K[T 1,..., T n ] K[X 1,..., X n ] Q(T 1,..., T n ) Q(σ 1,..., σ n ) soit injectif. Mais cette application est un morphisme d anneaux, et un morphisme d anneaux est injectif ssi son noyau est {0}. Donc il suffit de montrer que pour Q(T 1,..., T n ) 0 on a aussi Q(σ 1,..., σ n ) 0. Un tel Q s écrit Q = M j=1 a jt s j1 1 T s j2 2 T s jn n. On peut supposer trois hypothèses : (i) Les monômes apparaissant dans les différents termes de la somme sont distincts, c est à dire (s j1, s j2,..., s jn ) (s k1, s k2,..., s kn ) pour j k. (ii) Tous les coefficients sont non nuls : a j 0. (iii) Il y a au moins un terme dans la somme : M 1. Selon le lemme 1.5 l hypothèse (i) implique que les monômes initiaux in(σ s j1 1 σs j2 2 σ s jn n ) n ) sont distincts. Il y en a au moins 1 par l hypothèse (iii), donc il y en a un in(σ s j σ s j σ s j 0 n qui est avant tous les autres. Alors a j0 in(σ s j σ s j σ s j 0 n n ) est le terme initial non nul de Q(σ 1,..., σ n ) par le lemme 1.3(c). En particulier on a Q(σ 1,..., σ n ) 0. Exemple. Soit r 1, r 2 et r 3 les racines dans C du polynôme f(x) = x 3 6x 2 + 2x + 2. Quel est le polynôme g(x) avec racines r 1 + r 2, r 1 + r 3 et r 2 + r 3? Solution. Selon le théorème 1.1 on a σ 1 = r 1 + r 2 + r 3 = 6, σ 2 = r 1 r 2 + r 1 r 3 + r 2 r 3 = 2, σ 3 = r 1 r 2 r 3 = 2.
7 LES POLYNÔMES SYMÉTRIQUES 7 Le polynôme unitaire avec racines r 1 + r 2, r 1 + r 3 et r 2 + r 3 est g(x) = x 3 a 1 x 2 + a 2 x a 3 avec a 1 = (r 1 + r 2 ) + (r 1 + r 3 ) + (r 2 + r 3 ) = 2r 1 + 2r 2 + 2r 3 = 2σ 1 = 12, a 2 = (r 1 + r 2 )(r 1 + r 3 ) + (r 1 + r 2 )(r 2 + r 3 ) + (r 1 + r 3 )(r 2 + r 3 ) = r r r r 1 r 2 + 3r 1 r 3 + 3r 2 r 3 = σ σ 2 = = 38, a 3 = (r 1 + r 2 )(r 1 + r 3 )(r 2 + r 3 ) = r 2 1r 2 + r 2 1r 3 + r 1 r r 1 r r 2 2r 3 + r 2 r r 1 r 2 r 3 = σ 1 σ 2 σ 3 = 2 6 ( 2) = 14. Donc le polynôme avec racines r 1 + r 2, r 1 + r 3 et r 2 + r 3 est g(x) = x 3 12x x La dérivée formelle d un polynôme Définition. La dérivée formelle d un polynôme dans K[X] est P (X) = a n X n + a n 1 X n a 2 X 2 + a 1 X + a 0 P (X) = na n X n 1 + (n 1)a n 1 X n a 2 X + a 1. La dérivation de polynômes est linéaire et satisfait à la règle de Leibniz : ( ) P (X) + Q(X) = P (X) + Q ( (X) ap (X)) = ap (X) ( P (X)Q(X) ) = P (X)Q(X) + P (X)Q (X). Les deux membres de l équation de Leibniz sont bilinéaires en P (X) et Q(X), donc il suffit de vérifier la règle pour les monômes, et on a bien (X n X m ) = (X n+m ) = (n + m)x n+m 1 = nx n 1 X m + X n mx m 1. On a aussi la formule pour la composition : P (Q(X)) = P (Q(X))Q (X). Par linéarité en P (X) il suffit de montrer le cas P (X) = X n, qui est ( Q(X) n) = nq(x) n 1 Q (X), qui se démontre par récurrence sur n via la formule de Leibniz. Si le corps K est de caractéristique 0, les dérivées formelles se comportent comme on s attend d eux : par exemple : deg P (X) = deg P (X) 1 ; P (X) = 0 ssi X constante, etc. Mais en caractéristique p > 0 c est différent. Par exemple, si K est de caractéristique 2, alors pour tout tout polynôme de la forme satisfait à P (X) = 0. P (X) = a 0 + a 2 X 2 + a 4 X a 2m X 2m = Q(X 2 ) Définition. Un polynôme non nul P (X) avec coefficients dans un corps L est scindé sur L s il se factorise en L[X] en facteurs de degré 1 P (X) = a(x r 1 )(X r 2 ) (X r d ). avec a, r 1,..., r d L. Alors en groupant ensemble les r i répétés on peut l écrire aussi P (X) = a(x r 1 ) m 1 (X r 2 ) m2 (X r k ) m k
8 8 LES POLYNÔMES SYMÉTRIQUES avec a K, les r 1,..., r k K distincts, et les m i 1. Alors m i est la multiplicité de la racine r i de P (X). Une racine simple est une racine de multiplicité 1. Une racine multiple est de multiplicité 2. La multiplicité m d une racine r K de P (X) K[X] se caractérise aussi par une factorisation P (X) = (X r) m Q(X) avec Q(r) 0. On a vu que pour tout polynôme non nul P (X) K[X] il y a une extension L de K tels que P (X) soit scindé sur L. La sous-extension K(r 1, r 2,..., r d ) engendré par les racines est le corps de décomposition de P (X) sur K. Théorème 2.1. Soit P (X) K[X] non nul, et soit L une extension de K sur lequel P (X) est scindé. Alors toutes les racines de P (X) dans L sont simples si et seulement si pgcd(p (X), P (X)) = 1 dans K[X]. Le calcul essentiel est le lemme suivant. Lemme 2.2. Soit P (X) L[X] non nul avec une racine r L. Alors r est une racine simple de P (X) ssi P (r) 0. Preuve. On peut écrire P (X) = (X r) m Q(X) avec m 1 et Q(r) 0. Quand m = 1 la dérivée est P (X) = Q(X) + (X r)q (X), et P (r) = Q(r) 0. Quand m 2 on a P (X) = m(x r) m 1 Q(X) + (X r) m Q (X). avec m 1 1, et P (r) = 0. (La multiplicité de r comme racine de P (X) est m 1 avec égalité ssi la caractéristique de L ne divise pas m.) Preuve. Les polynômes P (X) et P (X) sont premiers entre eux dans K[X] ssi ils sont premiers entre eux dans L[X] parce que (par exemple) dans les calculs de l algorithme d Euclide les quotients et restes dans K[X] sont des quotients et restes dans L[X]. Donc on peut supposer K = L sans perte de généralité. ( ) Si toutes les racines r i de P (X) sont simples, alors par le lemme P (r i ) 0 pour tout r i, et aucun X r i ne divise P (X). Comme les X r i sont les seuls facteurs irréductibles de P (X), on voit que P (X) et P (X) sont premiers entre eux. ( ) Si P (X) a une racine multiple r, alors on a P (r) = 0 par le lemme. Donc X r est un diviseur commun de P (X) et P (X), et ils ne sont pas premiers entre eux. Théorème 2.3. Soit K un corps de caractéristique nulle, P (X) K[X] un polynôme irréductible, et L une extension de K où P (X) est scindé. Alors les racines de P (X) dans L sont simples. Preuve. Le degré du polynôme irréductible est d 1. En caractéristique 0 la dérivée P (X) est non nul de degré d 1. Donc il n est pas divisible par P (X). Mais quand un irréductible ne divise pas un autre polynôme, il est premier avec lui. Lemme 2.4. Soit P (X) = a(x r 1 )(X r 2 ) (X r n ) un polynôme scindé. Alors les valeurs de P (X) aux racines de P (X) sont P (r i ) = a (r i r j ). 1 j n j i
Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes
Opérations sur les polynômes Exercice 1 - Carré - L1/Math Sup - Si P = Q est le carré d un polynôme, alors Q est nécessairement de degré, et son coefficient dominant est égal à 1. On peut donc écrire Q(X)
Plus en détailPolynômes à plusieurs variables. Résultant
Polynômes à plusieurs variables. Résultant Christophe Ritzenthaler 1 Relations coefficients-racines. Polynômes symétriques Issu de [MS] et de [Goz]. Soit A un anneau intègre. Définition 1.1. Soit a A \
Plus en détailwww.h-k.fr/publications/objectif-agregation
«Sur C, tout est connexe!» www.h-k.fr/publications/objectif-agregation L idée de cette note est de montrer que, contrairement à ce qui se passe sur R, «sur C, tout est connexe». Cet abus de langage se
Plus en détailExtrait du poly de Stage de Grésillon 1, août 2010
MINI-COURS SUR LES POLYNÔMES À UNE VARIABLE Extrait du poly de Stage de Grésillon 1, août 2010 Table des matières I Opérations sur les polynômes 3 II Division euclidienne et racines 5 1 Division euclidienne
Plus en détailExercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer
Pour commencer Exercice 1 - Ensembles de définition - Première année - 1. Le logarithme est défini si x + y > 0. On trouve donc le demi-plan supérieur délimité par la droite d équation x + y = 0.. 1 xy
Plus en détailPremière partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015
Énoncé Soit V un espace vectoriel réel. L espace vectoriel des endomorphismes de V est désigné par L(V ). Lorsque f L(V ) et k N, on désigne par f 0 = Id V, f k = f k f la composée de f avec lui même k
Plus en détailIntroduction à l étude des Corps Finis
Introduction à l étude des Corps Finis Robert Rolland (Résumé) 1 Introduction La structure de corps fini intervient dans divers domaines des mathématiques, en particulier dans la théorie de Galois sur
Plus en détailOptimisation Discrète
Prof F Eisenbrand EPFL - DISOPT Optimisation Discrète Adrian Bock Semestre de printemps 2011 Série 7 7 avril 2011 Exercice 1 i Considérer le programme linéaire max{c T x : Ax b} avec c R n, A R m n et
Plus en détailCours d analyse numérique SMI-S4
ours d analyse numérique SMI-S4 Introduction L objet de l analyse numérique est de concevoir et d étudier des méthodes de résolution de certains problèmes mathématiques, en général issus de problèmes réels,
Plus en détailOptimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications
Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications A. Optimisation sans contrainte.... Généralités.... Condition nécessaire et condition suffisante
Plus en détailCalcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach
Chapitre 7 Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach L objet de ce chapitre est de définir un calcul fonctionnel holomorphe qui prolonge le calcul fonctionnel polynômial et qui respecte
Plus en détailEtude de fonctions: procédure et exemple
Etude de fonctions: procédure et exemple Yves Delhaye 8 juillet 2007 Résumé Dans ce court travail, nous présentons les différentes étapes d une étude de fonction à travers un exemple. Nous nous limitons
Plus en détailDe même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que
Introduction. On suppose connus les ensembles N (des entiers naturels), Z des entiers relatifs et Q (des nombres rationnels). On s est rendu compte, depuis l antiquité, que l on ne peut pas tout mesurer
Plus en détail3 Approximation de solutions d équations
3 Approximation de solutions d équations Une équation scalaire a la forme générale f(x) =0où f est une fonction de IR dans IR. Un système de n équations à n inconnues peut aussi se mettre sous une telle
Plus en détailLa Licence Mathématiques et Economie-MASS Université de Sciences Sociales de Toulouse 1
La Licence Mathématiques et Economie-MASS Université de Sciences Sociales de Toulouse 1 La licence Mathématiques et Economie-MASS de l Université des Sciences Sociales de Toulouse propose sur les trois
Plus en détailÉquations d amorçage d intégrales premières formelles
Équations d amorçage d intégrales premières formelles D Boularas, A Chouikrat 30 novembre 2005 Résumé Grâce à une analyse matricielle et combinatoire des conditions d intégrabilité, on établit des équations
Plus en détailChapitre VI - Méthodes de factorisation
Université Pierre et Marie Curie Cours de cryptographie MM067-2012/13 Alain Kraus Chapitre VI - Méthodes de factorisation Le problème de la factorisation des grands entiers est a priori très difficile.
Plus en détailI. Polynômes de Tchebychev
Première épreuve CCP filière MP I. Polynômes de Tchebychev ( ) 1.a) Tout réel θ vérifie cos(nθ) = Re ((cos θ + i sin θ) n ) = Re Cn k (cos θ) n k i k (sin θ) k Or i k est réel quand k est pair et imaginaire
Plus en détailPour l épreuve d algèbre, les calculatrices sont interdites.
Les pages qui suivent comportent, à titre d exemples, les questions d algèbre depuis juillet 003 jusqu à juillet 015, avec leurs solutions. Pour l épreuve d algèbre, les calculatrices sont interdites.
Plus en détailComment démontrer des formules sans effort? exposé de maîtrise
Comment démontrer des formules sans effort? exposé de maîtrise Marc Mezzarobba Sam Zoghaib Sujet proposé par François Loeser Résumé Nous exposons un ensemble de méthodes qui permettent d évaluer «en forme
Plus en détailRésumé du cours d algèbre 1, 2013-2014. Sandra Rozensztajn. UMPA, ENS de Lyon, sandra.rozensztajn@ens-lyon.fr
Résumé du cours d algèbre 1, 2013-2014 Sandra Rozensztajn UMPA, ENS de Lyon, sandra.rozensztajn@ens-lyon.fr CHAPITRE 0 Relations d équivalence et classes d équivalence 1. Relation d équivalence Définition
Plus en détailCommun à tous les candidats
EXERCICE 3 (9 points ) Commun à tous les candidats On s intéresse à des courbes servant de modèle à la distribution de la masse salariale d une entreprise. Les fonctions f associées définies sur l intervalle
Plus en détailLe produit semi-direct
Le produit semi-direct Préparation à l agrégation de mathématiques Université de Nice - Sophia Antipolis Antoine Ducros Octobre 2007 Ce texte est consacré, comme son titre l indique, au produit semi-direct.
Plus en détailExo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin.
Exo7 Matrice d une application linéaire Corrections d Arnaud odin. Exercice Soit R muni de la base canonique = ( i, j). Soit f : R R la projection sur l axe des abscisses R i parallèlement à R( i + j).
Plus en détailContinuité en un point
DOCUMENT 4 Continuité en un point En général, D f désigne l ensemble de définition de la fonction f et on supposera toujours que cet ensemble est inclus dans R. Toutes les fonctions considérées sont à
Plus en détailLa fonction exponentielle
DERNIÈRE IMPRESSION LE 2 novembre 204 à :07 La fonction exponentielle Table des matières La fonction exponentielle 2. Définition et théorèmes.......................... 2.2 Approche graphique de la fonction
Plus en détailCalcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes.
1 Définitions, notations Calcul matriciel Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes. On utilise aussi la notation m n pour le
Plus en détailSouad EL Bernoussi. Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/
Recherche opérationnelle Les démonstrations et les exemples seront traités en cours Souad EL Bernoussi Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/ Table des matières 1 Programmation
Plus en détailCours 02 : Problème général de la programmation linéaire
Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire Cours 02 : Problème général de la Programmation Linéaire. 5 . Introduction Un programme linéaire s'écrit sous la forme suivante. MinZ(ou maxw) =
Plus en détailRésolution de systèmes linéaires par des méthodes directes
Résolution de systèmes linéaires par des méthodes directes J. Erhel Janvier 2014 1 Inverse d une matrice carrée et systèmes linéaires Ce paragraphe a pour objet les matrices carrées et les systèmes linéaires.
Plus en détailQuelques tests de primalité
Quelques tests de primalité J.-M. Couveignes (merci à T. Ezome et R. Lercier) Institut de Mathématiques de Bordeaux & INRIA Bordeaux Sud-Ouest Jean-Marc.Couveignes@u-bordeaux.fr École de printemps C2 Mars
Plus en détailCours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables
Cours d Analyse Fonctions de plusieurs variables Licence 1ère année 2007/2008 Nicolas Prioux Université de Marne-la-Vallée Table des matières 1 Notions de géométrie dans l espace et fonctions à deux variables........
Plus en détailDéfinitions. Numéro à préciser. (Durée : )
Numéro à préciser (Durée : ) On étudie dans ce problème l ordre lexicographique pour les mots sur un alphabet fini et plusieurs constructions des cycles de De Bruijn. Les trois parties sont largement indépendantes.
Plus en détailStructures algébriques
Structures algébriques 1. Lois de composition s Soit E un ensemble. Une loi de composition interne sur E est une application de E E dans E. Soient E et F deux ensembles. Une loi de composition externe
Plus en détailProgrammation linéaire
1 Programmation linéaire 1. Le problème, un exemple. 2. Le cas b = 0 3. Théorème de dualité 4. L algorithme du simplexe 5. Problèmes équivalents 6. Complexité de l Algorithme 2 Position du problème Soit
Plus en détailFonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre
IUFM du Limousin 2009-10 PLC1 Mathématiques S. Vinatier Rappels de cours Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre 1 Fonctions de plusieurs variables
Plus en détail* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours
Exo7 Continuité (étude globale). Diverses fonctions Exercices de Jean-Louis Rouget. Retrouver aussi cette fiche sur www.maths-france.fr * très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile *****
Plus en détailCours de mathématiques
DEUG MIAS premier niveau Cours de mathématiques année 2003/2004 Guillaume Legendre (version révisée du 3 avril 2015) Table des matières 1 Éléments de logique 1 1.1 Assertions...............................................
Plus en détailCalcul différentiel sur R n Première partie
Calcul différentiel sur R n Première partie Université De Metz 2006-2007 1 Définitions générales On note L(R n, R m ) l espace vectoriel des applications linéaires de R n dans R m. Définition 1.1 (différentiabilité
Plus en détailImage d un intervalle par une fonction continue
DOCUMENT 27 Image d un intervalle par une fonction continue La continuité d une fonction en un point est une propriété locale : une fonction est continue en un point x 0 si et seulement si sa restriction
Plus en détailRésolution d équations non linéaires
Analyse Numérique Résolution d équations non linéaires Said EL HAJJI et Touria GHEMIRES Université Mohammed V - Agdal. Faculté des Sciences Département de Mathématiques. Laboratoire de Mathématiques, Informatique
Plus en détailavec des nombres entiers
Calculer avec des nombres entiers Effectuez les calculs suivants.. + 9 + 9. Calculez. 9 9 Calculez le quotient et le rest. : : : : 0 :. : : 9 : : 9 0 : 0. 9 9 0 9. Calculez. 9 0 9. : : 0 : 9 : :. : : 0
Plus en détailCours d arithmétique Première partie
Cours d arithmétique Première partie Pierre Bornsztein Xavier Caruso Pierre Nolin Mehdi Tibouchi Décembre 2004 Ce document est la première partie d un cours d arithmétique écrit pour les élèves préparant
Plus en détail1/24. I passer d un problème exprimé en français à la réalisation d un. I expressions arithmétiques. I structures de contrôle (tests, boucles)
1/4 Objectif de ce cours /4 Objectifs de ce cours Introduction au langage C - Cours Girardot/Roelens Septembre 013 Du problème au programme I passer d un problème exprimé en français à la réalisation d
Plus en détail3. Conditionnement P (B)
Conditionnement 16 3. Conditionnement Dans cette section, nous allons rappeler un certain nombre de définitions et de propriétés liées au problème du conditionnement, c est à dire à la prise en compte
Plus en détailDéveloppements limités. Notion de développement limité
MT12 - ch2 Page 1/8 Développements limités Dans tout ce chapitre, I désigne un intervalle de R non vide et non réduit à un point. I Notion de développement limité Dans tout ce paragraphe, a désigne un
Plus en détailALGORITHMIQUE II NOTION DE COMPLEXITE. SMI AlgoII
ALGORITHMIQUE II NOTION DE COMPLEXITE 1 2 Comment choisir entre différents algorithmes pour résoudre un même problème? Plusieurs critères de choix : Exactitude Simplicité Efficacité (but de ce chapitre)
Plus en détailCapes 2002 - Première épreuve
Cette correction a été rédigée par Frédéric Bayart. Si vous avez des remarques à faire, ou pour signaler des erreurs, n hésitez pas à écrire à : mathweb@free.fr Mots-clés : équation fonctionnelle, série
Plus en détailComparaison de fonctions Développements limités. Chapitre 10
PCSI - 4/5 www.ericreynaud.fr Chapitre Points importants 3 Questions de cours 6 Eercices corrigés Plan du cours 4 Eercices types 7 Devoir maison 5 Eercices Chap Et s il ne fallait retenir que si points?
Plus en détailLogique. Plan du chapitre
Logique Ce chapitre est assez abstrait en première lecture, mais est (avec le chapitre suivant «Ensembles») probablement le plus important de l année car il est à la base de tous les raisonnements usuels
Plus en détailNOMBRES COMPLEXES. Exercice 1 :
Exercice 1 : NOMBRES COMPLEXES On donne θ 0 un réel tel que : cos(θ 0 ) 5 et sin(θ 0 ) 1 5. Calculer le module et l'argument de chacun des nombres complexes suivants (en fonction de θ 0 ) : a i( )( )(1
Plus en détailEquations différentielles linéaires à coefficients constants
Equations différentielles linéaires à coefficients constants Cas des équations d ordre 1 et 2 Cours de : Martine Arrou-Vignod Médiatisation : Johan Millaud Département RT de l IUT de Vélizy Mai 2007 I
Plus en détailNotes du cours MTH1101 Calcul I Partie II: fonctions de plusieurs variables
Notes du cours MTH1101 Calcul I Partie II: fonctions de plusieurs variables Guy Desaulniers Département de mathématiques et de génie industriel École Polytechnique de Montréal Automne 2014 Table des matières
Plus en détailCalcul de développements de Puiseux et application au calcul du groupe de monodromie d'une courbe algébrique plane
Calcul de développements de Puiseux et application au calcul du groupe de monodromie d'une courbe algébrique plane Poteaux Adrien XLIM-DMI, UMR-CNRS 6172 Université de Limoges Soutenance de thèse 15 octobre
Plus en détailCCP PSI - 2010 Mathématiques 1 : un corrigé
CCP PSI - 00 Mathématiques : un corrigé Première partie. Définition d une structure euclidienne sur R n [X]... B est clairement symétrique et linéaire par rapport à sa seconde variable. De plus B(P, P
Plus en détailUn K-espace vectoriel est un ensemble non vide E muni : d une loi de composition interne, c est-à-dire d une application de E E dans E : E E E
Exo7 Espaces vectoriels Vidéo partie 1. Espace vectoriel (début Vidéo partie 2. Espace vectoriel (fin Vidéo partie 3. Sous-espace vectoriel (début Vidéo partie 4. Sous-espace vectoriel (milieu Vidéo partie
Plus en détailFormes quadratiques. 1 Formes quadratiques et formes polaires associées. Imen BHOURI. 1.1 Définitions
Formes quadratiques Imen BHOURI 1 Ce cours s adresse aux étudiants de niveau deuxième année de Licence et à ceux qui préparent le capes. Il combine d une façon indissociable l étude des concepts bilinéaires
Plus en détailChapitre 3. Mesures stationnaires. et théorèmes de convergence
Chapitre 3 Mesures stationnaires et théorèmes de convergence Christiane Cocozza-Thivent, Université de Marne-la-Vallée p.1 I. Mesures stationnaires Christiane Cocozza-Thivent, Université de Marne-la-Vallée
Plus en détailLimites finies en un point
8 Limites finies en un point Pour ce chapitre, sauf précision contraire, I désigne une partie non vide de R et f une fonction définie sur I et à valeurs réelles ou complees. Là encore, les fonctions usuelles,
Plus en détailCHAPITRE V SYSTEMES DIFFERENTIELS LINEAIRES A COEFFICIENTS CONSTANTS DU PREMIER ORDRE. EQUATIONS DIFFERENTIELLES.
CHAPITRE V SYSTEMES DIFFERENTIELS LINEAIRES A COEFFICIENTS CONSTANTS DU PREMIER ORDRE EQUATIONS DIFFERENTIELLES Le but de ce chapitre est la résolution des deux types de systèmes différentiels linéaires
Plus en détailDéveloppement décimal d un réel
4 Développement décimal d un réel On rappelle que le corps R des nombres réels est archimédien, ce qui permet d y définir la fonction partie entière. En utilisant cette partie entière on verra dans ce
Plus en détailUNIVERSITE IBN ZOHR Faculté des sciences Agadir. Filière SMA & SMI. Semestre 1. Module : Algèbre 1
UNIVERSITE IBN ZOHR Faculté des sciences Agadir Filière SMA & SMI Semestre 1 Module : Algèbre 1 Année universitaire : 011-01 A. Redouani & E. Elqorachi 1 Contenu du Module : Chapitre 1 : Introduction Logique
Plus en détailContexte. Pour cela, elles doivent être très compliquées, c est-à-dire elles doivent être très différentes des fonctions simples,
Non-linéarité Contexte Pour permettre aux algorithmes de cryptographie d être sûrs, les fonctions booléennes qu ils utilisent ne doivent pas être inversées facilement. Pour cela, elles doivent être très
Plus en détailCours de Probabilités et de Statistique
Cours de Probabilités et de Statistique Licence 1ère année 2007/2008 Nicolas Prioux Université Paris-Est Cours de Proba-Stat 2 L1.2 Science-Éco Chapitre Notions de théorie des ensembles 1 1.1 Ensembles
Plus en détailLes équations différentielles
Les équations différentielles Equations différentielles du premier ordre avec second membre Ce cours porte exclusivement sur la résolution des équations différentielles du premier ordre avec second membre
Plus en détailCOURS EULER: PROGRAMME DE LA PREMIÈRE ANNÉE
COURS EULER: PROGRAMME DE LA PREMIÈRE ANNÉE Le cours de la première année concerne les sujets de 9ème et 10ème années scolaires. Il y a bien sûr des différences puisque nous commençons par exemple par
Plus en détailCalculer avec Sage. Revision : 417 du 1 er juillet 2010
Calculer avec Sage Alexandre Casamayou Guillaume Connan Thierry Dumont Laurent Fousse François Maltey Matthias Meulien Marc Mezzarobba Clément Pernet Nicolas Thiéry Paul Zimmermann Revision : 417 du 1
Plus en détailIV- Equations, inéquations dans R, Systèmes d équations
IV- Equations, inéquations dans R, Systèmes d équations 1- Equation à une inconnue Une équation est une égalité contenant un nombre inconnu noté en général x et qui est appelé l inconnue. Résoudre l équation
Plus en détailDOCM 2013 http://docm.math.ca/ Solutions officielles. 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10.
A1 Trouvez l entier positif n qui satisfait l équation suivante: Solution 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10. En additionnant les termes du côté gauche de l équation en les mettant sur le même dénominateur
Plus en détailChapitre 2 Le problème de l unicité des solutions
Université Joseph Fourier UE MAT 127 Mathématiques année 2011-2012 Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Ce que nous verrons dans ce chapitre : un exemple d équation différentielle y = f(y)
Plus en détailUniversité Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010. Applications
Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010 Applications 1 Introduction Une fonction f (plus précisément, une fonction réelle d une variable réelle) est une règle qui associe à tout réel x au
Plus en détailEXERCICE 4 (7 points ) (Commun à tous les candidats)
EXERCICE 4 (7 points ) (Commun à tous les candidats) On cherche à modéliser de deux façons différentes l évolution du nombre, exprimé en millions, de foyers français possédant un téléviseur à écran plat
Plus en détailExamen optimisation Centrale Marseille (2008) et SupGalilee (2008)
Examen optimisation Centrale Marseille (28) et SupGalilee (28) Olivier Latte, Jean-Michel Innocent, Isabelle Terrasse, Emmanuel Audusse, Francois Cuvelier duree 4 h Tout resultat enonce dans le texte peut
Plus en détailThéorème du point fixe - Théorème de l inversion locale
Chapitre 7 Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale Dans ce chapitre et le suivant, on montre deux applications importantes de la notion de différentiabilité : le théorème de l inversion
Plus en détailProbabilités sur un univers fini
[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 août 2015 Enoncés 1 Proailités sur un univers fini Evènements et langage ensemliste A quelle condition sur (a,, c, d) ]0, 1[ 4 existe-t-il une proailité P sur
Plus en détailGroupe symétrique. Chapitre II. 1 Définitions et généralités
Chapitre II Groupe symétrique 1 Définitions et généralités Définition. Soient n et X l ensemble 1,..., n. On appelle permutation de X toute application bijective f : X X. On note S n l ensemble des permutations
Plus en détailAlgorithmes pour la planification de mouvements en robotique non-holonome
Algorithmes pour la planification de mouvements en robotique non-holonome Frédéric Jean Unité de Mathématiques Appliquées ENSTA Le 02 février 2006 Outline 1 2 3 Modélisation Géométrique d un Robot Robot
Plus en détailAmphi 3: Espaces complets - Applications linéaires continues
Amphi 3: Espaces complets - Applications linéaires continues Département de Mathématiques École polytechnique Remise en forme mathématique 2013 Suite de Cauchy Soit (X, d) un espace métrique. Une suite
Plus en détailaux différences est appelé équation aux différences d ordre n en forme normale.
MODÉLISATION ET SIMULATION EQUATIONS AUX DIFFÉRENCES (I/II) 1. Rappels théoriques : résolution d équations aux différences 1.1. Équations aux différences. Définition. Soit x k = x(k) X l état scalaire
Plus en détailBaccalauréat S Antilles-Guyane 11 septembre 2014 Corrigé
Baccalauréat S ntilles-guyane 11 septembre 14 Corrigé EXERCICE 1 6 points Commun à tous les candidats Une entreprise de jouets en peluche souhaite commercialiser un nouveau produit et à cette fin, effectue
Plus en détailModèles et Méthodes de Réservation
Modèles et Méthodes de Réservation Petit Cours donné à l Université de Strasbourg en Mai 2003 par Klaus D Schmidt Lehrstuhl für Versicherungsmathematik Technische Universität Dresden D 01062 Dresden E
Plus en détailCarl-Louis-Ferdinand von Lindemann (1852-1939)
Par Boris Gourévitch "L'univers de Pi" http://go.to/pi314 sai1042@ensai.fr Alors ça, c'est fort... Tranches de vie Autour de Carl-Louis-Ferdinand von Lindemann (1852-1939) est transcendant!!! Carl Louis
Plus en détailFONDEMENTS DES MATHÉMATIQUES
FONDEMENTS DES MATHÉMATIQUES AYBERK ZEYTİN 1. DIVISIBILITÉ Comment on peut écrire un entier naturel comme un produit des petits entiers? Cette question a une infinitude d interconnexions entre les nombres
Plus en détailRaisonnement par récurrence Suites numériques
Chapitre 1 Raisonnement par récurrence Suites numériques Terminale S Ce que dit le programme : CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES COMMENTAIRES Raisonnement par récurrence. Limite finie ou infinie d une suite.
Plus en détailAnalyse fonctionnelle Théorie des représentations du groupe quantique compact libre O(n) Teodor Banica Résumé - On trouve, pour chaque n 2, la classe
Analyse fonctionnelle Théorie des représentations du groupe quantique compact libre O(n) Teodor Banica Résumé - On trouve, pour chaque n 2, la classe des n n groupes quantiques compacts qui ont la théorie
Plus en détailTravaux dirigés d introduction aux Probabilités
Travaux dirigés d introduction aux Probabilités - Dénombrement - - Probabilités Élémentaires - - Variables Aléatoires Discrètes - - Variables Aléatoires Continues - 1 - Dénombrement - Exercice 1 Combien
Plus en détailChapitre 7. Statistique des échantillons gaussiens. 7.1 Projection de vecteurs gaussiens
Chapitre 7 Statistique des échantillons gaussiens Le théorème central limite met en évidence le rôle majeur tenu par la loi gaussienne en modélisation stochastique. De ce fait, les modèles statistiques
Plus en détailTOUT CE QU IL FAUT SAVOIR POUR LE BREVET
TOUT E QU IL FUT SVOIR POUR LE REVET NUMERIQUE / FONTIONS eci n est qu un rappel de tout ce qu il faut savoir en maths pour le brevet. I- Opérations sur les nombres et les fractions : Les priorités par
Plus en détailChapitre 7. Récurrences
Chapitre 7 Récurrences 333 Plan 1. Introduction 2. Applications 3. Classification des récurrences 4. Résolution de récurrences 5. Résumé et comparaisons Lectures conseillées : I MCS, chapitre 20. I Rosen,
Plus en détailExo7. Calculs de déterminants. Fiche corrigée par Arnaud Bodin. Exercice 1 Calculer les déterminants des matrices suivantes : Exercice 2.
Eo7 Calculs de déterminants Fiche corrigée par Arnaud Bodin Eercice Calculer les déterminants des matrices suivantes : Correction Vidéo ( ) 0 6 7 3 4 5 8 4 5 6 0 3 4 5 5 6 7 0 3 5 4 3 0 3 0 0 3 0 0 0 3
Plus en détailUne forme générale de la conjecture abc
Une forme générale de la conjecture abc Nicolas Billerey avec l aide de Manuel Pégourié-Gonnard 6 août 2009 Dans [Lan99a], M Langevin montre que la conjecture abc est équivalente à la conjecture suivante
Plus en détailProgramme de la classe de première année MPSI
Objectifs Programme de la classe de première année MPSI I - Introduction à l analyse L objectif de cette partie est d amener les étudiants vers des problèmes effectifs d analyse élémentaire, d introduire
Plus en détailExercices Corrigés Premières notions sur les espaces vectoriels
Exercices Corrigés Premières notions sur les espaces vectoriels Exercice 1 On considére le sous-espace vectoriel F de R formé des solutions du système suivant : x1 x 2 x 3 + 2x = 0 E 1 x 1 + 2x 2 + x 3
Plus en détail6. Les différents types de démonstrations
LES DIFFÉRENTS TYPES DE DÉMONSTRATIONS 33 6. Les différents types de démonstrations 6.1. Un peu de logique En mathématiques, une démonstration est un raisonnement qui permet, à partir de certains axiomes,
Plus en détailCorrigé du baccalauréat S Asie 21 juin 2010
Corrigé du baccalauréat S Asie juin 00 EXERCICE Commun à tous les candidats 4 points. Question : Le triangle GBI est : Réponse a : isocèle. Réponse b : équilatéral. Réponse c : rectangle. On a GB = + =
Plus en détailMéthodes de quadrature. Polytech Paris-UPMC. - p. 1/48
Méthodes de Polytech Paris-UPMC - p. 1/48 Polynôme d interpolation de Preuve et polynôme de Calcul de l erreur d interpolation Étude de la formule d erreur Autres méthodes - p. 2/48 Polynôme d interpolation
Plus en détailMarc HINDRY. Introduction et présentation. page 2. 1 Le langage mathématique page 4. 2 Ensembles et applications page 8
COURS DE MATHÉMATIQUES PREMIÈRE ANNÉE (L1) UNIVERSITÉ DENIS DIDEROT PARIS 7 Marc HINDRY Introduction et présentation. page 2 1 Le langage mathématique page 4 2 Ensembles et applications page 8 3 Groupes,
Plus en détailTriangle de Pascal dans Z/pZ avec p premier
Triangle de Pascal dans Z/pZ avec p premier Vincent Lefèvre (Lycée P. de Fermat, Toulouse) 1990, 1991 1 Introduction Nous allons étudier des propriétés du triangle de Pascal dans Z/pZ, p étant un nombre
Plus en détailDurée de L épreuve : 2 heures. Barème : Exercice n 4 : 1 ) 1 point 2 ) 2 points 3 ) 1 point
03 Mai 2013 Collège Oasis Durée de L épreuve : 2 heures. apple Le sujet comporte 4 pages et est présenté en livret ; apple La calculatrice est autorisée ; apple 4 points sont attribués à la qualité de
Plus en détailProgrammation linéaire
Programmation linéaire DIDIER MAQUIN Ecole Nationale Supérieure d Electricité et de Mécanique Institut National Polytechnique de Lorraine Mathématiques discrètes cours de 2ème année Programmation linéaire
Plus en détail