Etude de la langue au cycle 2

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1 Etude de la langue au cycle 2 I] Savoir A/ Grammaire/Conjugaison Au C2, l apprentissage de la syntaxe devient explicite par des activités qui contribuent à la découverte de la structure de la langue. Les textes officiels demandent que m étude de la langue soit initiée dès le C2 (avec une systématisation en CE1) et très présente au cycle des approfondissements. On retrouve la langue en lecture (décodage, compréhension), en écriture (production autonome ou par la médiation de l adulte). Il faut considérer cette étude comme un moyen de mieux lire et de mieux écrire en approfondissant des points grammaticaux. C est dans l écriture que se poseront les problèmes de langue : pour écrire correctement un mot, l élève se posera la question de son orthographe, des accords, de la fonction des mots. B/ Orthographe C est lors de l apprentissage de la lecture et de l écriture que se mettent en place des attitudes qui devront rester celles du scripteur confirmé : proscription d une écriture qui serait phonétiquement impossible ; éveil de la vigilance orthographique ; importance de la relecture. Le travail sur l encodage, initié en maternelle, doit être poursuivi et approfondi : l élève veille à la correspondance entre les lettres et les sons, et le PE l initie progressivement à certains cas difficiles (CE1 surtout), en particulier lorsqu une même lettre peut avoir plusieurs réalisations sonores en fonctions des voyelles placées à proximité (g/gu/ge ). Au niveau de l orthographe lexicale, l accent est mis sur la mémorisation des mots en CP (mots outils et mots invariables), de phrases en CE1. Pour évaluer les compétences des élèves, le recours à la dictée est préconisé, qu elle soit préparée ou non (en CE1). Les élèves doivent également aborder certains points essentiels relevant de l orthographe grammaticale (accords sujet/verbe, accords dans le groupe nominal). On fera aussi attention à la ponctuation. Enfin, les IO insistent sur la nécessité de savoir recopier sans erreur un texte court. Au C2, l enseignant conduit tous les élèves à : Une orthographe phonétique sûre ; Marquer l accord entre le sujet et le verbe ; Contrôler les accords du genre et du nombre dans un groupe nominal ; Connaître la forme orthographique des mots fréquents et de quelques mots irréguliers (mots outils).

2 Orthographe lexicale : il faut que l élève prenne conscience de ce qu il sait et de ce qu il ne sait pas pour pouvoir s appuyer sur ses acquis ou sur un répertoire d outils d aide à l écriture (affichage, aidemémoire, répertoire de mots ) en situation de production de texte. Situations d apprentissage pour l orthographe lexicale : La dictée (amis pas uniquement) ; La capacité de copier un mot sans faute (écrit dans un répertoire) ; La capacité d écrire un mot sans aide ; la production de textes courts (avec utilisation d un répertoire et aide de l enseignant). Orthographe grammaticale : il s agit de solliciter l observation, l attention et le repérage de quelques régularités plutôt que la mémorisation de règles. Les déclencheurs des principaux accords doivent être repérés. Situations d apprentissage pour l orthographie grammaticale : on peut pratiquer de courts exercices de révision du texte (en privilégiant les erreurs) avec discussion et échanges. ATTENTION : NE PAS TRAVAILLER LES PROBLEMES D ORTHOGRAPHE AU MOMENT OU L EFFORT DE L ENFANT SE CONCENTRE SUR L ACTIVITE REDACTIONNELLE!!! C/ Vocabulaire Il convient de tout faire pour que le bagage lexical des élèves s enrichisse en extension, se précise et commence à se structurer. Pour consolider cet apprentissage lexical, il faut être vigilant à : Fixer les mots nouveaux rencontrés : en comprendre le sens, les réemployer à bon escient ; Fixer la forme écrite. L élève doit être capable de comprendre le monde qui l entoure, et de mettre en mots son vécu de façon claire et précise. Son lexique, à la fin du cycle des apprentissages fondamentaux, devra considérablement enrichi. Les principales notions à travailler sont : Précision et justesse du lexique utilisé ; Les catégories sémantiques (noms de personnes, de choses ) ; Synonymie, antonymie, famille de mots. Il conviendra de proposer des activités spécifiquement consacrées à l étude du vocabulaire, de pratiquer des activités de classement (utilisation de termes génériques), d utiliser les notions de synonymie, d antonymie, de familles de mots afin de favoriser la compréhension et la mémorisation des mots nouveaux et d habituer l élève à recourir au dictionnaire. Les situations de lecture seront des moments privilégiés pour résoudre des problèmes liés à la morphologie. Les manipulations auront un rôle très important dans l appropriation implicite de

3 savoirs grammaticaux. Il faut jouer avec les énoncés de manière à sensibiliser les élèves aux effets de telle ou telle marque : changer un déterminant singulier avec un déterminant pluriel Dans les tout premiers répertoires, il est judicieux de faire noter le nom avec un déterminant et les verbes à l infinitif et conjugué au présent. II] Pistes pédagogiques A/ Les démarches La situation-problème : pour toute séance d étude de la langue, une démarche appropriative est à mettre en œuvre. La démarche déductive correspond à une approche active. Elle part du général (la règle «découverte») pour aller vers le particulier (appliquer cette règle dans des situations précises). Démarche déductive et démarche inductive : La démarche déductive : à partir d un seul exemple, fait déduire une règle générale, aussitôt mise en œuvre dans des exercices d application (démarche utilisée dans la plupart des manuels). La démarche inductive : fonder des généralisations, des régularités, à partir de faits observés, de cas individuels. C est en agissant sur des éléments linguistiques (tris, comparaisons, manipulations, classements, repérages ), en dégageant des caractéristiques, que l élève s approprie la langue. L objectif est de «comprendre les logiques de la langue», et non d appliquer des règles mal maîtrisées : la mémorisation et l application mécanique ne doivent pas remplacer la réflexion et la compréhension.

4 B/ Des activités en classe Syntaxe et orthographe : les activités font appel à la réflexion sur la langue. Quelques pistes d entrée dans l écrit favorisant l acquisition de règles orthographiques : Comptes rendus dans le domaine scientifique ; Comptes rendus de visites ; Textes intégrés dans un carnet de lectures personnel ; Légendes d une exposition ; Légendes de dessins ; Transformation d un texte narratif en BD ; Suite d un récit à structure répétitive. Les activités proprement orthographiques sont également sollicitées ; elles s inspirent des travaux traditionnels tels que la dictée. On trouvera : Textes à trous à combler avec les mots de dictés ; Dictée de phrases lues ou recomposés avec des mots connus (sous forme d étiquette dans un premier temps) ; Transformer une phrase, un court énoncé en changeant le genre, le nombre, les personnes de conjugaison, etc.

5 Les dictées : il existe plusieurs types de dictées qui permettent de travailler l orthographe. Ce n est pas toujours un outil d évaluation : elle peut être formatrice. Quelques exemples : Mise en mémoire de textes élaborés en commun : le PE peut dicter la copie du texte en ne laissant au tableau que les mots nouveaux ; Dictée pour apprendre : dictée dirigée et expliquée. Chaque phrase lue fait l objet d une réflexion : où est le verbe Au moment de la relecture, les élèves sont autorisés à consulter les référents ; Dictée préparée : le texte de la dictée est étudié quelques jours à l avance. Il est choisi pour ses difficultés ; Dictée de contrôle : proposée selon une périodicité régulière (1 à 2 fois par période). Les mots complexes peuvent être écrits au tableau. La correction peut gagner à être différée, ce qui permet à l enseignant de repérer les erreurs afin de proposer ultérieurement un travail précis. Il vaut mieux travailler une phrase complexe deux fois par semaine que dicter des textes longs une seule fois par mois. Vocabulaire : il s agira de développer des activités qui permettront de rendre le vocabulaire actif. Par exemple, en lecture, il sera opportun d apprendre à l élève à catégoriser le lexique rencontré pour l employer ultérieurement : catégorie graphique et orthographique (regrouper mots commençant ou se terminant par telle ou telle lettre ), catégorie sémantique (champs lexicaux, synonymes, antonymes ), catégorie grammaticale, catégorie associative (l élève lie le mot au contexte dans lequel ce dernier a été appréhendé). On pourra par exemple : Collecter et classer les mots et expressions associés à une activité (aller à la piscine, à la médiathèque ) ; Collecter les verbes des consignes d exercices ; Rassembler des mots ou expressions qui appartiennent à des champs lexicaux (avoir une faim de loup, un appétit d ogre ).

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7 Bibliographie : CALAQUE E., Les mots en jeu, l enseignement du vocabulaire, CRDP Grenoble, 2002 GROSSMANN F., PLANE S., Lexique et production verbale : vers une meilleure intégration des apprentissages lexicaux, Presses universitaires du Septentrion, 2008 LE CUNFF, BRESSY, ROLLAND, SARAF, Activités lexicales aux cycles 1 et 2, IUFM de Créteil, Repères n 8, 1993 LIEURY A., Réussite scolaire et connaissance lexicales, Revue Résonances de l ORDP, nov. 2004, Suisse POTHIER P., Les erreurs d orthographe à l école, Retz, 2005 SCHNEIDER E., Grammaire en textes, Acces Edition