Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement pour la Région du Grand Casablanca

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1 INSTITUT DES VILLES ET DU TERRITOIRE Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement pour la Région du Grand Casablanca WILAYA DE LA REGION DU GRAND CASABLANCA CENTRE REGIONAL D INVESTISSEMENT

2 Sommaire Préambule I. Synthèses du diagnostic préliminaire de la Méga-Région 3 II. La position internationale du Grand Casablanca 27 III. Les enjeux et l élaboration du Plan stratégique 54 Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement du Grand Casablanca Juin 2006 p. 2

3 INSTITUT DES VILLES ET DU TERRITOIRE Préambule L étude préliminaire pour l élaboration d un Plan stratégique de développement du Grand Casablanca Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement pour la Région du Grand Casablanca

4 L étude préliminaire L élaboration d un Plan stratégique de développement L élaboration d un Plan stratégique de développement économique, social, urbain et environnemental est un préalable indispensable à la mise en œuvre d actions susceptibles de renforcer la compétitivité d une métropole à vocation internationale telle que Casablanca et de répondre aux défis de la pauvreté et de la difficulté d accès aux services de base et à l emploi que connaît une part de sa population. L'Initiative nationale pour le développement humain lancée par S.M. le Roi Mohammed VI dans son discours à la Nation du 18 mai 2005 donne tout son sens à une telle démarche, en plaçant au cœur des objectifs de développement la promotion personnelle de tous les habitants du Grand Casablanca, et particulièrement de ceux qui, dans certains quartiers, connaissent les plus grandes difficultés. La récente réforme de la gestion locale au Maroc apporte aux territoires l obligation et les moyens de s engager dans la voie d un développement ambitieux, en joignant les efforts des administrations déconcentrées du Royaume et des autorités locales élues. Une vraie démarche stratégique est seule à même de permettre à un territoire d apporter des réponses efficaces et les plus rapides possibles aux questions cruciales qui se posent à lui. C est pourquoi les autorités dirigeantes du territoire du Grand Casablanca ont souhaité engager cette démarche de plan stratégique, pour répondre à la nécessité de développer l emploi et l habitat, d assurer leur bonne articulation dans l espace urbain, ainsi que les services publics et les équipements nécessaires pour un développement harmonieux. Le plan stratégique intégrera une approche ciblée des quartiers en difficulté et des populations les plus démunies afin de concentrer les efforts sur des réponses ambitieuses et efficaces. Les objectifs Une première étape de travail était nécessaire pour un réglage fin des objectifs de l élaboration du plan stratégique, de l organisation de sa maîtrise d ouvrage et du système d acteurs locaux. Elle permettra de cibler ensuite l approfondissement du diagnostic sur des questions prioritaires. Cette première étape comporte la mise en place des acteurs et du système d information, un diagnostic préliminaire, une définition des étapes suivantes et de la méthode de réalisation. Elle est a été ouverte par une étude préliminaire confiée par le CRI à l ESSEC-IVT. Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement du Grand Casablanca Juin 2006 p. 4

5 L étude préliminaire Le partenariat L ESSEC, grande école de gestion française s est dotée depuis 15 ans d unités de recherche, d expertise et de formation, regroupées au sein de l Institut des Villes et du Territoire (IVT). L IVT a notamment développé des compétences fortes en matière de dynamique des villes et de marketing territorial. L IVT réunit des professeurs de l ESSEC, des experts professionnels et des étudiants de l ESSEC qui ont choisi de se spécialiser en économie publique et en développement territorial. Depuis sa création, l IVT a travaillé sur les facteurs de la dynamique des villes et sur le rôle des acteurs publics et privés en matière de gouvernance et de projets, avec par exemple la DATAR et de grandes métropoles comme l Ile-de-France et Lyon. Les liens qui unissent l ESSEC au Maroc sont aujourd hui importants. Ils se sont concrétisés il y a deux ans par la création d un Mastère Spécialisé en Management des Services Publics, en collaboration avec l ISCAE de Casablanca. Ce M.S. forme chaque année plus de trente cadres dirigeants des collectivités locales, des offices publics, des ministères marocains et des entreprises délégataires de services urbains opérant au Maroc. L IVT a par ailleurs largement contribué à la formation des directeurs des centres régionaux d investissement, toujours en collaboration avec l ISCAE. Il assure une mission d ingénierie pédagogique auprès de l Institut National de l Aménagement et de l Urbanisme du Maroc, pour les cadres chargés de l aménagement du territoire. La démarche La mission s est appuyée sur les travaux réalisés et rassemblés par le Centre Régional d Investissement de la Région de Casablanca et sur la recherche d informations nationales et internationales. Des entretiens ont été également conduits auprès d un ensemble d acteurs (notamment : CRI, CRT, ODEP, LYDEC, ONEP, Agence Urbaine de Casablanca, Agence urbaine de Settat, Chambre de Commerce et d Industrie de Casablanca, Direction à l Aménagement du Territoire, INAU (Institut National d Aménagement et d Urbanisme). Ces premières approches ont souligné l intérêt d associer la région de la Chaouia Ourdigha à l aire d étude et ses institutions au processus de travail. L étude préliminaire a porté essentiellement sur : - la constitution d une base de connaissances et la réalisation d un diagnostic préliminaire ; - une première analyse de la position internationale du Grand-Casablanca ; - la mobilisation des acteurs sur la base de ces travaux, notamment dans le cadre d une journée d étude. Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement du Grand Casablanca Juin 2006 p. 5

6 La base de connaissances La démarche La constitution d une première base de connaissances sur la Méga-Région, sur son environnement et sur ses concurrentes préfigure le développement d un système d information pérenne. Il s agit à terme de «Mettre à la disposition de tous les opérateurs de la ville une information fiable et synthétique sur le tissu économique régional», de «présenter l actualité économique de la Région, des statistiques, des informations pratiques, textes législatifs et réglementaires, publications qui renseigneront sur les activités économiques ou autres, sur les différents partenaires, au niveau régional. La mise en place de cet observatoire permettra via un certain nombre de supports informationnels de retracer l activité économique de la Région, soumettre des informations sur l actualité des secteurs, des chiffres clés, des tableaux de bords, des données sur les entreprises, l investissement, l emploi.» ( Ce système a vocation a être alimenté par l ensemble des intervenants. C est pourquoi il doit pouvoir accueillir des documents numériques ou numérisés de nature et de formats variés (textes, tableaux, images, présentations animées, vidéos ) et identifiés par différents critères (nom du document, taille, source, type de fichier, date de création, liste de mots-clés ). La base de connaissances accueille notamment une base de données quantitatives sur la Méga-Région. Une arborescence doit permettre à l utilisateur de naviguer facilement dans la base, selon des enchaînements logiques, pour approfondir au fur et à mesure son information. Des liens conduisent à des producteurs externes d information (accès à des sites Internet). L accès à la base de connaissances est structuré par une «couche» de présentations synthétiques thématiques des principales données et analyses. Synthèses et interprétations constituent ainsi à la fois une information de premier niveau et une porte d entrée dans l ensemble des documents. Une première ébauche de la base de connaissances a été constituée lors de l étude préliminaire. La structure Un ensemble de thèmes organise au premier niveau l accès à la base de connaissances : Agriculture, pêche, forêt. Commerce extérieur. Construction, foncier, habitat. Education, culture. Mines, énergie, industrie. Population, emploi. Santé, développement social. Territoire, environnement. Tourisme. Transports, communications. La base comporte également des entrées transversales : Réglementations. Sources et références. Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement du Grand Casablanca Juin 2006 p. 6

7 La base de connaissances La dimension comparative La base de connaissances doit permettre de comparer les caractéristiques et le développement de la Méga-Région à ceux d autres territoires pouvant être considérés comme proches ou «concurrents» en matière de rayonnement de leurs activités et vis-à-vis de l attraction des ressources internationales du développement. Dans un premier temps, et sur la base notamment d une première étude réalisée par l Institut des Villes et du Territoire, les villes représentées sur la carte ci-dessous ont été retenues. Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement du Grand Casablanca Juin 2006 p. 7

8 INSTITUT DES VILLES ET DU TERRITOIRE I Synthèses du diagnostic préliminaire de la Méga-Région Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement pour la Région du Grand Casablanca

9 La Méga-Région Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement du Grand Casablanca Juin 2006 p. 9

10 Territoire Une organisation urbaine marocaine hiérarchisée, qui tendrait à devenir moins concentrée. L organisation urbaine marocaine assez bien hiérarchisée, avec trois villes de plus d'un million d'habitants (Casablanca, Rabat-Salé et Fès), une douzaine de grandes villes, des villes moyennes autour des grands centres, une quarantaine de petites villes et de nombreux centres locaux. Le nord ouest et le centre est concentrent cependant une large part de l urbanisation. Le Centre-Ouest est dominé par l'axe Kénitra-Rabat-Casablanca, avec deux pôles secondaires : Khouribga et Beni Mellal. Si la croissance urbaine particulièrement rapide après 1960 a longtemps concerné l'axe littoral, les villes de l'intérieur, y compris les petites villes, connaissent aujourd'hui une croissance plus rapide. Cela résulte de plusieurs facteurs : politique d aménagement du territoire (Agadir, Khouribga, Beni Mellal, Khemisset ), développement industriel (Sidi Slimane, Sidi Kacem, Sidi Yahia ) ou développement de l'agriculture irriguée (Tadla, Souss ). Casablanca capitale économique nationale, à l échelle du bassin méditerranéen. Près de 7 millions d'habitants sont concentrés sur un axe s'étendant de Kénitra à Casablanca, soit près de 150 km de longueur et 10 à 30 km de profondeur, de la mer vers l'intérieur. C est une véritable conurbation littorale fait rare dans les pays méditerranéensdominée par Casablanca ( habitants) mais où Rabat atteint également un million d'habitants. Bien que Casablanca ne soit pas située sur la façade méditerranéenne du Maroc, l essentiel de ses échanges se réalise avec les pays et les villes méditerranéens, confirmant une orientation d ensemble du Royaume. Casablanca, cinquième agglomération d'afrique, est de loin la capitale économique du Maroc : elle concentre, avec Mohammedia, 70% des emplois industriels, tous les sièges des établissements bancaires, la quasi-totalité des commerces de gros, la plus importante université du Maroc et aussi la mosquée Hassan II, l'une des plus grandes du monde musulman. Elle est le premier nœud routier du Maroc. Son aéroport international en assure la plus grande partie du trafic aérien. Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement du Grand Casablanca Juin 2006 p. 10

11 Territoire Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement du Grand Casablanca Juin 2006 p. 11

12 Territoire Grand Casablanca Superficie : 1200 Km² Près de 3,5 millions d habitants 2916 Hab au Km² La 75ème ville du monde Chaouia-Ouardigha Superficie : Km² Près de 1,6 Millions d habitants Plus de la moitié rurale Trop peu peuplée (90 H/Km²) Méga-Région Superficie : Km² 5,3 millions d habitants Un taux d'urbanisation de 77% La 42ème localité au Monde La 2ème du monde arabe après le Caire 22% des établissements économiques non agricoles du Maroc et 34% des emplois (2002) 400 des 500 premières entreprises du Maroc 2700 des 5200 investisseurs étrangers au Maroc Limite de région Isohyètes (en mm) Limite des géosystèmes Principales villes Zone montagneuse Zone de plateaux Zone de plaines Vallée Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement du Grand Casablanca Juin 2006 p. 12

13 Population et emploi Une croissance démographique «tirée» par Casablanca, mais où l espace rural reste important. En 2004, la population légale dans la Méga-Région a atteint d habitants (dont dans la Région du Grand Casablanca, soit 69%). Cette population est estimée pour 2010 à habitants (dont pour la région du Grand Casablanca, soit une proportion inchangée). Entre 1994 et 2004, l augmentation de 14% de la population de la Méga-Région est due, à hauteur de 77%, à celle du Grand Casablanca. L afflux de population de ces 10 dernières années n a pas pour autant modifié la répartition entre milieux rural (24%) et urbain (76%), mais la population urbaine de la MR est amenée à croître de 24% entre 1994 et 2010, contre 30% pour la population rurale. On compte en moyenne entre 5 et 6 personnes par foyer. En 2004, on assiste à un rééquilibrage entre les catégories «moins de 25 ans» et «25-60 ans». La proportion de ans apparaît sensiblement plus élevée dans la Méga-Région qu au niveau national. Un taux d emploi stable et un chômage élevé. Une dynamique actifs-emplois qui tend à devenir plus forte dans la Chaouia. Le taux d activité du Grand Casablanca (49%) est faible, un peu inférieur à la moyenne nationale (52%). Entre 1994 et les années 2000, l essor de la population active occupée (+26,7% entre 1994 et 2003) a globalement davantage profité à la région de la Chaouia qu au Grand Casablanca (12,5% pour le GC, 60,9% pour la Chaouia). En 2003, 37% des actifs occupés de la Méga-Région font partie de la Chaouia-Ouardigha, pour 30% de la population totale. Le taux d emploi de la Méga-Région est stabilisé au-dessus de la barre des 80% depuis les années 2000 (Maroc : 37%). Le chômage tend à se concentrer en zone urbaine (96% des actifs inoccupés sont urbains, contre 87% des actifs occupés). Le Grand Casablanca a en 2003 le taux de chômage le plus élevé des régions marocaines. Une population peu qualifiée, employée surtout dans les services. La grande majorité de la population active occupée de la Méga-Région n est détentrice d aucun diplôme (57% en 2003). Le taux d analphabétisme observé en milieu rural dans la Chaouia-Ouardigha est de l ordre de 70% (taux moyen régional de 57%). Le taux de diplômé de l enseignement supérieur (14,8%) et du secondaire (28,4%) tend cependant à s élever. En 2003, l activité de la MR est résolument orientée vers les services, qui drainent 48% des emplois. L agriculture en représente 21% (Maroc : 45%). Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement du Grand Casablanca Juin 2006 p. 13

14 Population et emploi Evolution de la population de la Méga-Région La Méga-Région : 21% de l emploi total du Maroc 38% de l emploi industriel 40% de l emploi du BTP 27% de l emploi du commerce 33% de l emploi des services Répartition des emplois de la Méga-Région par secteur d activité (2003, hors agriculture) Services % Industrie % ,7% 31,7% 31,3% 32,6% 67,4% 68,3% 68,7% 69,3% (est) Chaouia Grand Casablanca Com merce % BTP % Organisation urbaine de la Chaouia-Ourdigha Evolution des actifs inoccupés dans la Méga-Région Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement du Grand Casablanca Juin 2006 p. 14

15 Population et emploi : données complémentaires Evolution des arrondissements de Casablanca : L accroissement annuel moyen de la population de Casablanca entre 1994 et 2004 a été de 11% pour l ensemble des arrondissements. Hausse importante pour 4 arrondissements : Sidi-Moumen (+7,9% par an), Hay-Hassani (+3,3%), Ain-Chock (+3%), Moulay-Rachid (+2,1%). Baisse significative pour 4 arrondissements : Ben M Sick (-1,8% par an), Mechouar de Casa (-1,6%), Al-Fida (-1,6%), Sidi Belyout (-1,5%). 100% 80% 60% Répartition de la population totale par âge ; 7.83% ; 6.88% ; 7.35% ; 39.33% ; 46.17% ; 43.71% Evolution de la population de la Chaouira Khourigba 40% ; 21.52% ; 21,16% ; 20.46% Population RGPH 1994 : hab 20% ; 32.28% ; 27,78% ; 25.55% estimation 2002 Répartition par province: Taux d accroissement moyen annuel faible : 1.46% ( ) ( taux national : 2.03%) L espace régional est l objet de forts courants migratoires vers d autres régions et à l étranger : hab soit 5,61 % de la population nationale 14 % 56 % Settat hab Benslimane hab 30 % Khouribga hab 0% > 60 ans ans ans <15 ans En 2004, on assiste à un rééquilibrage entre les catégories «moins de 25 ans» et «25-60 ans». Entre 1994 et 2004, la part des moins de 25 ans dans la M-R est passée de 54% à 46%, tandis que les ans constituent 46% de la population en 2004, et les plus de 60 ans presque 8%. La proportion de ans apparaît sensiblement plus élevée dans la MR qu au niveau national. La contrepartie se situant dans la classe des moins de 15 ans. Populations urbaines et rurales : La croissance de la population entre 1994 et 2004 n a pas modifié la répartition entre milieux rural (24%) et urbain (76%). Mais en volume, la population urbaine de la Méga-Région est amenée à croître de 24% et la population rurale de 30%, entre 1994 et La Région du Grand Casablanca, qui a absorbé entre 1994 et 2004 une part croissante et significative de l essor démographique de la Méga-Région, a vu sa population rurale croître de 13,1% (contre 6,2% pour l ensemble du Maroc), et sa population urbaine de 14,3% (22,6% pour le Maroc). Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement du Grand Casablanca Juin 2006 p. 15

16 Population et emploi : données complémentaires Répartition par région de la Population active occupée (PAO) de la Méga Région 29.3% 70.7% 35.9% 64.1% 38.8%% 64.2% 37.3% 62.7% 37.2% 62.8% Chaouia-Ourdigha Grand Casablanca Populations actives urbaines et rurales : Plus de 87% de la population active occupée de la MR se situe en milieu urbain, contre 43% au niveau national. Cette part tend à s accroître continûment depuis Pour la population active inoccupée, la proportion de population urbaine atteint 96% (contre 54% au niveau national). Cependant, entre 1994 et 2003, la PAO de la Chaouia a augmenté de 77,8%, contre seulement 14,3% pour le Grand Casablanca. La capacité de création d emplois des deux régions tend à se rapprocher. Le taux d emploi de la MR en milieu urbain atteint 81,2% en 2003, contre seulement 37,1% au niveau national. En revanche le taux d activité urbain de la MR se situe dans la moyenne nationale (45,4% contre 45,9%) Répartition de la population active occupée selon le diplôme Répartition de la PAO par âge % 14.2% 27.3% 27.0% 59.1% 58.8% 13.7% 28.4% 58.0% 14.8% 28.4% 56.7% Niveau supérieur Niveau moyen Sans diplôme % 52% 51% 52% 35 ans et plus ans Répartition sectorielle de la population active occupée de la MR (2003) % 30% 31% 31% 19% 18% 18% 18% ans Agriculture, sylv iculture et pêche 21% La répartition par âge de la PAO est demeurée stable depuis Services 48% BTP 6% Ind. Manufacturière 25% Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement du Grand Casablanca Juin 2006 p. 16

17 Population et emploi : données complémentaires Taux d'activité selon les Régions en 2003 (en % ) L absence de données absolues sur la population active du Maroc en 2003 ne permet pas d obtenir un taux d activité global pour la MR. Toutefois ce dernier devrait se situer au niveau de la moyenne nationale (51,9%). On note toutefois que dans le Grand Casablanca seule 49% de la population est active, contre près de 60% dans la Chaouia. Le taux d activité du Grand Casa est plus faible que dans la plupart des grands bassins économiques du pays (Marrakech, Rabat, Agadir, Fès), à l exception notable de Tanger. Oued Ed- Dahab -Lagouira. Tanger Tétouan Oriental Grand Casablanca M eknès T afilalet Rabat -Salé Zemmour Zaer Souss M assa Draâ Tadla Azilal Fès Boulemane M arrakech-tensift-al Haouz Doukkala Abda Taza Al Hoceima Taounate Chaouia-Ourdigha Guarb- Chrarda-Béni-Hssen 42,3 45,1 47, ,1 49,7 50,5 50,5 54,2 54,3 55,8 57,5 59,5 63, Taux de Chômage selon les Régions en 2003 Guarb- Chrarda-Béni-Hssen Taza Al Hoceima Taounate Tadla Azilal M arrakech-tensift-al Haouz Doukkala Abda Fès Boulemane Chaouia-Ourdigha Souss M assa Draâ Tanger Tétouan M eknès Tafilalet Oriental Rabat -Salé Zemmour Zaer Grand Casablanca Oued Ed- Dahab -Lagouira. 1,6 3,6 7,1 7,7 8,6 8,7 9,1 9,1 9,6 13, ,2 21,6 21,2 Le taux d activité très élevé de la Chouia va de pair avec un taux de chômage plutôt faible à l échelle du pays. La situation du Grand Casablanca apparaît inverse, un chômage élevé correspondant à un taux d activité faible. On peut y voir l effet d une relation entre les deux données, une offre d emploi relativement importante conduisant plus de personnes à se présenter sur le marché du travail. Cette relation n explique cependant pas tout, d autres facteurs intervenant, notamment démographiques, comme le montre la diversité des situations régionales Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement du Grand Casablanca Juin 2006 p. 17

18 Population et emploi : données complémentaires Evolution comparée du taux de chômage dans la Méga- Région, dans le Grand Casablanca et au niveau national (%) 22% 21,5 23% 18,9 13,6 21% 17,6 12,5 21% 17 11,6 21.6% ,4 Répartition de la population active disponible selon le Niveau Scolaire 11,9 Grand Casablanca Méga-Région National On observe depuis 1994 une évolution similaire des taux de chômage aux niveaux du Royaume, de la Méga-Région et du Grand Casablanca. Le taux de chômage de la Méga-Région est continûment inférieur à celui du Grand Casablanca, l écart s accroissant même entre 1994 et Alors que depuis 2000 la part des chômeurs de plus de 35 ans est stabilisée dans la Méga-Région aux environs de 18%, celle des ans a décru pour atteindre 34,5%. Les ans sont quant à eux les plus touchés, leur part, en augmentation, atteignant 47,3% en La répartition des chômeurs par niveau scolaire est restée assez stable depuis En 2003, 56,1% ne détiennent qu un niveau d instruction fondamental. Le taux de diplômés de l enseignement supérieur parmi les chômeurs (16,2%) est élevé relativement à leur proportion dans la population active (14,8%) : le diplôme ne constitue pas un avantage dans un marché du travail insuffisamment qualifié. Entre 2000 et 2003, la durée de chômage dans la Méga-Région a diminué. Les demandeurs d emploi depuis moins de 6 mois représentent en % du total des chômeurs contre 16% en Mais dans l ensemble, c est bien à un chômage structurel de longue durée que la Méga-Région doit faire face % 23.7% 15.6% 24.0% 14.9% 23.6% 15.2% 23.8% 56.3% 55.9% 56.1% 56.1% 4.9% 4.5% 5.3% 4.9% Supérieur Secondaire Fondamental Néant Répartition de la population active disponible selon la durée de chômage 75.6% 8.3% 72.2% 9.8% 70.1% 10.1% 70.2% 8.8% 12 mois et plus 6 à 11 mois Moins de 6 mois % 18.0% 19.8% 21.0% Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement du Grand Casablanca Juin 2006 p. 18

19 Population et emploi : données complémentaires La situation comme l évolution de la pauvreté sont très différenciées d une province à l autre au sein de la Méga-Région et rappellent la complexité des relations entre dynamisme de l emploi, chômage et revenus. Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement du Grand Casablanca Juin 2006 p. 19

20 Population et emploi : données complémentaires Loisirs et culture Alime nta tion Autres biens et services Habitation Indice général Habillement Transport et com Soins médicaux Equipement ménager Milieu urbain au Maroc Grand Casablanca Evolution de l'indice général des prix dans les grandes villes du Royaume entre 2003 et 2004 Indice général Tanger Aga dir Tétouan Meknès Rabat Fès Marrakech Oujda Casablan ca Ken itra Laâyoune Les indices à la consommation sont ici classés par ordre décroissant. On voit dès lors que les biens et services dont le prix a le plus augmenté depuis 1989 sont les loisirs, l alimentation et l habitation (respectivement pour le Grand Casablanca 178, 172 et 167) ces deux derniers postes de dépenses satisfaisant des besoins fondamentaux de la personne. Les prix ont légèrement moins augmenté dans le Grand Casablanca (indice général : 166,1) que dans l ensemble du Maroc (168,4). Parmi les grandes villes du Royaume, Casablanca fait partie de celles où le coût de la vie a le moins augmenté (indice général : 164,5 en 2004 contre 167,1 pour les grandes villes au niveau national). Tanger et Agadir se situent au-delà de 174 ; Marrakech et Rabat sont plus proches de 168. Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement du Grand Casablanca Juin 2006 p. 20

21 Education et formation La première région d enseignement du Maroc. Avec élèves dans l enseignement primaire la Méga-Région est la première du Maroc (14,3% de l effectif national). Elle représente 20% de l effectif national pour l enseignement secondaire collégial ( élèves), et 22,3% pour l enseignement secondaire qualifiant ( élèves), toujours en première position. Une université forte professeurs chercheurs (20% de l effectif national) dont 60% travaillent dans les domaines de la science (physique, chimie, biologie, médecine et pharmacie) et de l'ingénierie. Quelques étudiants universitaires. Près de étudiants chercheurs sont inscrits en 3ème cycle, dont 40% dans les domaines de la science et de l ingénierie. Plus de diplômés des différents cycles universitaires par année et près de 650 diplômés des différentes écoles supérieures d'ingénieurs et de gestion. Un réseau de 45 écoles supérieures privées (plus de étudiants, pour au niveau national). Entre 2001 et 2004, l effectif des inscrits en formation universitaire dans la Région a enregistré une progression de : - 4.5% en 1er cycle, % pour le 2ème cycle, % pour le 3ème cycle et plus. Une formation professionnelle très orientée vers le tertiaire stagiaires en cours de formation dans la Méga-Région en 2004, dont 80% dans le Grand Casablanca. Une forte présence dans les formations de services (TIC, gestion, artisanat des services et santé). Les formations industrielles sont marginales (moins de 2%) et absentes de la Chaouia. Plusieurs nouveaux instituts (outsourcing, centres d appels, NTIC, visioconférence, industrie agroalimentaire ). 1er Institut en Afrique dédié aux métiers du BTP. Malgré le développement des formations, une inadéquation subsiste entre l offre et la demande. Le besoin est important de centres de formation, d universités libres etc. Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement du Grand Casablanca Juin 2006 p. 21

22 Education et formation L enseignement supérieur dans le Grand Casablanca Infrastructures universitaires : - 2 facultés des sciences juridiques, économiques et sociales, - 3 facultés de lettres et des sciences humaines, - 2 facultés des sciences, - 1 faculté des sciences technique, - 1 faculté de médecine, 1 faculté de médecine dentaire. Écoles et Instituts - Institut Supérieur de Commerce et d Administration des Entreprises ISCAE - Institut des Études Maritimes - École Hassania des Travaux Publics - École Supérieure de Technologie - École Normale Supérieure de l Enseignement - École Nationale Supérieure d Électricité - Centre Aéronautique Civile de la Météorologie Les lauréats des établissements de la formation professionnelle ,6% ,9% ,3% Privé Public ,4% ,1% ,7% Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement du Grand Casablanca Juin 2006 p. 22

23 Education et formation : données complémentaires Oued Ed- Dahab -Lagouira Laâyoune Boujdour Sakia El Hamra Guelmim -Es -Smara Fès Boulemane Tadla Azilal Guarb- Chrarda-Béni-Hssen Oriental Doukkala Abda Taza Al Hoceima Taounate Rabat -Salé Zemmour Zaer Meknès Tafilalet Tanger Tétouan Marrakech-Tensift-Al Haouz Souss M assa Draâ Méga -Région Effectifs de l enseignement en , par région Enseignement primaire Enseignement secondaire qualifiant Enseignement secondaire collégial Oued Ed- Dahab -Lagouira Laâyoune Boujdour Sakia El Hamra Guelmim - Es - Smara Tadla Azilal Taza Al Hoceima Taounate Doukkala Abda Guarb- Chrarda-Béni-Hssen Fès Boulemane Oriental T anger Tét ouan M arrakech-tensift-al Haouz M eknès Tafilalet Rabat -Salé Zemmour Zaer Souss M assa Draâ Méga -Région Oued Ed- Dahab -Lagouira Laâyo une Bo ujdo ur Sakia El Hamra Guelmim - Es - Smar a Tadla Azilal Taza A l Hoceima Taounat e Guarb- Chrarda-Béni-Hssen Doukkala Abda Tanger Tétouan Fès Boulemane Oriental M arrakech-tensift-al Haouz M eknès Tafilalet Souss M assa Draâ Rabat -Salé Zemmour Zaer M éga -Région Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement du Grand Casablanca Juin 2006 p. 23

24 Education et formation : données complémentaires Evolution des effectifs universitaires / / / / Inscrits 1er cycle Inscrits 2ème cycle Inscrits 3ème cycle Evolution du nombre d établissements de formation professionnelle Privé Public La formation professionnelle : Grand Casablanca : stagiaires en cours de formation (80% du total de la Méga-Région. Une forte tendance à former pour le tertiaire, portée particulièrement par l enseignement privé. Chaouia-Ourdigha : stagiaires en cours de formation (20% du total). Les formations à caractère industriel (artisanat de production, textile, Agro-industrie (totalement absente de CO) et IMME (20% des stagiaires actuels) sont insuffisantes. Méga Région : stagiaires en cours de formation. Forte part des formations dans les services (TIC, gestion, artisanat des services et santé). Le nombre des établissements de formation professionnelle a augmenté dans la Méga-Région de 8,1% entre 2001 et 2004, sous l impulsion du secteur privé ARTISANAT DE SERVICE ADMINISTRATION GESTION IM M O TECHNOLOGIE- INFORM.COMMUNIC. TEXTILE-CONFECT-CUIR BATIMENT TRAVAUX PUBLIC ARTISANAT DE PRODUCTION HOTELLERIE -TOURISME COMMERCE Répartition par secteur des stagiaires de la formation professionnelle SANTE Autres secteurs (*) (*) : Agro-industrie, Pêches maritimes & marine marchande, Transports-Communications, Administration publique, chimieparachimie, agriculture et forêts Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement du Grand Casablanca Juin 2006 p. 24

25 Santé Un niveau d équipement contrasté. En 2003, la Méga-Région fait partie des régions du Royaume où la densité de médecins est la plus forte : on dénombre habitants pour un médecin. Rabat a cependant une densité de médecins trois fois plus élevée (433 hab. par médecin). Le Grand Casablanca est mieux desservi que la Chaouia. La Méga-Région dispose de la même densité d hôpitaux pour hab. que le pays dans son ensemble. Les hôpitaux de la Méga-Région disposent de plus de lits que la moyenne des hôpitaux du Maroc (presque 1 lit pour hab. dans la MR contre 0,9 pour le Maroc). La situation de la Chaouia est plus favorable que celle du Grand Casablanca. Mais la Méga-Région dispose en proportion de deux fois moins d établissements de soins de base que l ensemble national (5 pour hab. contre 10), surtout en raison d un sous équipement du Grand Casablanca. Le nombre de pharmaciens a crû dans la Méga-Région à un rythme annuel moyen de 11,1% entre 1997 et 2002, soit 3,5% moins vite que dans l ensemble du pays (d où une baisse de sa part relative, de 28,7% à 24,5%). Le Grand Casablanca rassemble en 2003 près de 84% des pharmaciens de la Méga-Région (la tendance est à une augmentation plus forte de leur nombre en Chaouia-Ouardigha). L évolution est beaucoup plus homogène concernant le nombre de dentistes (aux alentours de 8% de croissance annuelle). Le Grand Casablanca regroupait en % des professionnels de la Méga-Région. Hôpitaux publics et établissements de soins en 2002 Nombre d'hôpitaux Nombre d'hôpitaux pour hab Part dans le total de la MR Nombre de Lits Nombre de lits pour hab Part dans le total de la MR Etab t de soins de base Nombre d'étab pour hab Part dans le total de la MR Chaouia Ouardigha 9 0,55 42,9% ,8% ,6% Grand Casablanca 12 0,34 57,1% ,2% ,4% Méga Région 21 0, Maroc 122 0, Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement du Grand Casablanca Juin 2006 p. 25

26 Santé : données complémentaires Nombre d habitants par médecin en 2003 au Maroc (régions) Doukkala Abda Tadla Azilal Souss M assa Draâ Taza Al Hoceima Taounate Guarb- Chrarda-Béni-Hssen Tanger Tétouan M arrakech-tensift-al Haouz Orient al Oued Ed- Dahab -Lagouira M eknès Taf ilalet Laâyoune Boujdour Sakia El Hamra Méga-Région Fès Boulemane Rabat -Salé Zemmour Zaer Natalité et mortalité : En 2002, c est dans la province de Settat et, globalement, dans la Chaouia, que les naissances ont été les plus nombreuses dans la Méga-Région. En 2000, la mortalité de la MR a été légèrement plus forte que celle du pays. Ici la Chaouia connaît une surreprésentation des décès par rapport au Grand Casablanca et à l ensemble national La population des régions en 2003 est estimée linéairement à partir des données de 1994 et 2004 et des taux d évolution annuels moyens. «Médecins» inclut médecins publics, médecins privés, pharmaciens et personnel paramédical. Nombre d habitants par lit d hospitalisation dans la Méga-Région en 2002 DECES 2000 Chaouia GC MR Part de la population dans le total national 5,6% 12,1% 17,7% Part des décès dans le total national 6,7% 11,2% 17,9% Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement du Grand Casablanca Juin 2006 p. 26

27 Agriculture, forêt, pêche Fragilité de la ressource en eau, et valorisation des ressources naturelles. Les ressources en eaux superficielles sont de 7 milliards de m3, apportées par le fleuve Oum Rabie, régulé par de nombreux ouvrages hydrauliques (dont le barrage El Massira, avec une retenue de 2.8 milliards de m3) et une dizaine d oueds. 6 nappes constituent les ressources en eaux souterraines, dont les principales sont considérées surexploitées (Berrechid, Chaouia côtière et Turonien). Malgré une irrigation relativement faible, les réserves en eau marocaines s'amenuisent. Les autorités mettent en œuvre une politique spécifique, avec notamment la création d un observatoire national de la sécheresse. La faune et la flore constituent des ressources non négligeables pour la région de la Chaouia-Ourdigha ( ha de forêts). Elles bénéficient notamment aux secteurs de la chasse et de la pêche, relativement organisés et en développement constant. La céréaliculture et l élevage ovin au centre de l économie agricole. La superficie agricole utile est considérable dans la Chaouia-Ouardigha : avec près d un million d hectares, elle représente 60% de la surface totale régionale. La céréaliculture y apporte 12% de la production nationale (rendements de 10 à 12 quintaux/ha). Comme pour le Maroc dans son ensemble, l élevage surtout ovin- joue un rôle essentiel ( têtes, dont près de 85% d ovins). Le secteur avicole connaît cependant un développement important (implantation de dizaines d unités de production modernes). Dans le Grand Casablanca, le maraîchage est la principale culture (46% de l ensemble des productions, en volume), suivi par les fourrages (30%) et les céréales (25%). Une confortation de la pêche. Le port de Casablanca n apparaît qu en 5ème position parmi les ports de pêches du Maroc. Des projets d extension et de modernisation sont à l étude. La réalisation d un marché de gros de poissons est en projet (Office National des Pêches et Communauté Urbaine de Casablanca). Elle permettra une distribution moderne et hygiénique, la réduction des intermédiaire et un développement de l emploi. Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement du Grand Casablanca Juin 2006 p. 27

28 Agriculture, forêt, pêche Les productions animales dans la Chaouia La ressource forestière (Grand Casablanca et Chaouia) PREFECTURE / Superficie en ha EUCALYPTUS AUTRES TOTAL Produits Lait collecté Viande rouge Viande blanche Production moyenne litres tonnes tonnes Casablanca Mohammedia Les cultures dans le Grand Casablanca Médiouna Nouaceur MARAICHAGE 46% CEREALES 23% Total Régional ,50% 50,30% 35,10% R re fo p C FOURRAGES 30% LEGUMINEUSES 1% Benslimane Khouribga Settat Débarquements des produits de la pêche côtière par région (en tonnes) Laâyoune-Boujd... Guelmim-Es-S... Souss-Massa-Draâ Oued Ed-Daab-... Grand Casablanca Doukkala-Abda Tanger-Tétouan Oriental Taza Al-Hoceim... Marrakech-Tensi Gharb-Chrarda-... Rabat-Salé-Ze... Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement du Grand Casablanca Juin 2006 p. 28

29 Agriculture, forêt, pêche : données complémentaires La ressource en eau Oueds Superficie du bassin versant (Km2) Les réserves d eau dans la Chaouia Nappes: Berrechid Turonien Chaouia côtière Oued Khibane Khémisset Chouia BOUSKOURA MERZEG MAZER EL MERS TAMDROST TOUIJINE BOUMOUSSA OUED EL MALLEH (Barrage El Malleh) HASSAR N FIFIKH (Station Feddan Tabba) Settat périmètre agricole Principaux barrages Nappes phréatiques Profondeur (m) Superficie (km2) Etat de la nappe Berrechid Nappe surexploitée Chaouia côtière 10 à Nappe surexploitée Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement du Grand Casablanca Juin 2006 p. 29

30 Agriculture, forêt, pêche : données complémentaires Répartition de la production agricole dans le Grand Casablanca Blé dur Blé tendre Orge ,4 86 MARAICHAGE 46% Maïs 12,5 CEREALES 23% Fèves 9 Primeurs Saison Pomme de terre Tomate Oignon 676, ,6 FOURRAGES 30% LEGUMINEUSES 1% Petits pois Lentilles Pois chiches Haricots secs 6,8 0,2 0,2 0,8 Choux-fleurs 17 Carottes Fenouil Courgettes Betterave Navets Slaoui Menthe ,5 0,6 18 Luzerne Vesce avoine Avoine fourrage Orge fourragère Triticale Bersim ,4 38 Aubergine 2 Sorgho 15,7 Autres 31 Maïs fourrager 62 Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement du Grand Casablanca Juin 2006 p. 30

31 Transports et communications Des infrastructures routières en développement, mal adaptées en secteur urbain. La Méga-Région est à la croisée des deux axes majeurs qui traversent le pays du Nord au Sud et d Est en Ouest : - l axe Nord-Sud, qui relie actuellement Casablanca à Rabat et Marrakech, doit aller jusqu au futur port de «Tanger-Méditerranée» prévu pour 2007 et à la conurbation urbaine de Kenitra-El Jadida ; une autoroute Casablanca-Agadir est également prévue ; - l axe Est-Ouest relie Casablanca à Fès et doit se poursuivre jusqu à Oujda. Une autoroute de contournement de l agglomération casablancaise permet de réduire le trafic au sein de la région. Le réseau routier est en voie de linéarisation avec l extension de Casablanca vers Mohammedia (route côtière RS 111, autoroute RP 35 et voie ferrée). Les principaux axes routiers sont la RN 1 (Casablanca-El Jadida), la RN 9 (Rabat - Casablanca- Marrakech) et la RN 11 (Casablanca-Beni Mellal). Le plan radio-concentrique des voies communales n est plus adapté à la densité de population. La congestion est amplifiée par la densification de l habitat au Sud et celle des activités économiques au Nord, qui accroissent les migrations quotidiennes. Les immatriculations sont en fort développement (+26% en 2002, hors motocyclettes). Un Plan de déplacements urbains est à l étude. Un réseau ferré modernisé pour faire face à l accroissement du transport de marchandises. L agence de l Office National des Transports de Casablanca observe entre 2002 et 2003 une baisse de 28% du tonnage de marchandises transportées par route (contre +7% au niveau national). Casablanca arrive en 3ème position quant au montant des marchandises transportées, après Marrakech et Agadir. Les voies ferroviaires sont les lignes Tanger-Marrakech, Casablanca-Khouribga-Oued Zem et Casablanca-El Jadida. L aéroport Mohammed V est desservi par le rail. Des correspondances par cars sont assurées pour la desserte des petites localités. La ligne Khouribga - Casablanca, d'une longueur de 160 Km en double voie électrifiée, a été construite pour l'exportation du phosphate via le port de Casablanca. Le parc de 902 wagons a une capacité globale de tonnes en Le volume de fret est en augmentation. Les projets de développement du réseau visent le transport de marchandises et le transport de voyageurs. Ils portent notamment sur l achèvement du doublement de l'axe Casablanca-Fès et sur la modernisation d installations, gares et ouvrages d art. La construction d'une plate-forme logistique est prévue à Casablanca, orientée vers le développement du transport combiné rail-route Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement du Grand Casablanca Juin 2006 p. 31

32 Transports et communications Le premier aéroport du Maroc, en voie d extension. L aéroport Mohammed V accueille en moyenne près de 50% des mouvements d avions au niveau national, devant Marrakech (environ 15%) et Agadir (12,7% en 2004). Sa domination est très forte concernant le fret aérien : 47 millions de tonnes de fret gérées, soit 87% du total national. Un projet d extension est en cours d étude. La domination des ports de Casablanca et Mohammedia pour le fret portuaire est en régression et peu inductrice d activités nouvelles. 98% des échanges du Royaume transitent par les ports (plus de 61 millions de tonnes). Le port de Casablanca traite 38% du trafic portuaire national, soit plus de 22 millions de T/an (91% pour le trafic de conteneurs), avec un équilibre entre embarquements et débarquements. En revanche, c est Tanger qui accueille le plus grand nombre de navires (54% du volume national en 2002 contre 20% pour Casablanca et Mohammedia). La position de Casablanca régresse face à Tanger et Nador, en accueil mais aussi en volume de trafic (+ 7% par an au Maroc entre 1990 et 2004 ; +20% par an à Tanger et +11% à Jorf Lasfar contre +7% à Mohammedia et +5% à Casablanca). La croissance du trafic de Mohammedia est tirée par ses exportations, celle de Casablanca par ses importations. Casablanca et Mohammedia représentent 49% du trafic national pour le vrac solide et 57% pour le vrac liquide (tous deux en recul), 86% du trafic de conteneurs (en augmentation) et 17% du roulier (en net recul). Pour les marchandises, ses parts de marché national sont de 49% pour les minerais (phosphates essentiellement), de 79% pour les hydrocarbures (à Mohammedia) et de 53% pour les marchandises diverses (dont 43% de céréales). Le site portuaire de Casablanca, de 605 ha et 7,8 kms de quais peut accueillir plus de 35 navires simultanément. Plus de personnes s y rendent chaque jour. Plus de emplois de qualifications diverses sont directement liés à l activité du port de Casablanca. Le port fait l objet en d un programme d investissements importants, qui portent à 75% sur le trafic conventionnel et les conteneurs. Le trafic passagers est de personnes par an. Bien qu il progresse en volume, la part du trafic national revenant à Casablanca reste faible et décroît régulièrement depuis 1999 (5,8% en 1994 ; 3,6% en 2004). Tanger absorbe encore 70% d un trafic national en forte expansion (93% en 1994). Casablanca reste cependant dominant sur le marché de la croisière (55% en 2004). Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement du Grand Casablanca Juin 2006 p. 32

33 Transports et communications La Méga-Région hub aérien et terrrestre : Bouznika Vers RABAT Ports : 55% des échanges extérieurs du Maroc (Casablanca 40%, Mohammedia 15%) Aéroport Mohammed V : 40% des mouvements d avions, 51% des mouvements de passagers Réseau routier : plus de Km (voies routières revêtues à 63%) Réseau ferroviaire : plus de 300 kms Vers El Jadida Région Grand Casablanca Soualem El Gara Berrechid Settat Ben Ahmed Benslimane Route Nationale Voie ferrée Échangeur Principaux centres urbains Aéroport Med V Port Casablanca Khouribga Oued Zem Boujaad Vers marrakech El Brouj Vers BENI MELLAL Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement du Grand Casablanca Juin 2006 p. 33

34 Transports et communications Trafic portuaire (fret) Evolution du trafic portuaire de marchandises dans le Royaume (en tonnes, ) Trafic aérien Evolution du trafic aérien passagers au Maroc Tanger Mohammedia Casablanca Jorf Lasfar Safi Total national ,4% 14% 20,1% 51,5% 14,4% 14,6% 20,4% 50,7% 13,9% 15,1% 21,7% 49,4% Autres aéroports Agadir Marrakech Mohammed V Evolution des parts de marché détenues par les deux ports de Casablanca et Mohammedia dans le trafic portuaire de marchandises national Evolution du fret aérien 70,0% 60,0% 50,0% 40,0% 30,0% Import Export Ensemble ,4% 85,4% 86,7% Autres aéroports Agadir Marrakech Mohammed V 20,0% 10,0% ,0% (*) Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement du Grand Casablanca Juin 2006 p. 34

35 Transports et communications Un Plan de déplacements urbains en cours de réalisation. Le diagnostic montre que les pénétrantes Nord/Sud sont les plus chargées ainsi que l autoroute urbaine, mais d autres axes sont également congestionnés, en limite ou à l intérieur du périmètre urbain. Il n y a pas de rocade de protection de la zone urbaine centrale. Le système des feux de signalisation est dépassé techniquement et insuffisant (manque de coordination, de feux piétons ). L offre de stationnement est supérieure aux moyennes européennes (41 places/ha contre 25 à Paris et Barcelone) mais proche de la saturation et mal gérée. La part de marché des transports collectifs (bus) régresse depuis 1976 (14% en 2004 contre 18%). En revanche, les taxis régionaux progressent (14% en 2004 contre 1% en 1976). Le transport de marchandises pose divers problèmes de coexistence entre ville et port, de définition de la zone de trafic rapide et de réserve de stationnement pour les livraisons. Les mesures envisagées portent notamment sur une meilleure cohérence entre urbanisme et transports, la gestion des flux et des stationnements, une réorganisation et un accroissement de l offre des transports collectifs et la création d une Autorité Régionale Organisatrice des Transports. Projets et recommandations du Centre Régional d Investissement quant au port de Casablanca. Ouverture du port sur la ville en général et sur son quartier touristique en particulier. Amélioration paysagère de l environnement immédiat (voies de liaison à la ville, etc.). Libérer la voie ferrée pour permettre d augmenter de façon conséquente les rotations du Bidaoui. Aménagement d une gare maritime. Mise à niveau des structures d accueil existantes. Affectation d un quai dédié à l activité de croisière (transfert du trafic du phosphate à Jorf Lasfar). Mise en place de toutes les infrastructures d accueil pour les croisiéristes. Délocalisation du trafic «conteneurs» futur au port de Mohammedia. Délocalisation des chantiers navals vers la digue Est. Etude prospective pour la mise en place d un Plan stratégique de développement du Grand Casablanca Juin 2006 p. 35