Eléments de prospective sur les transports
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- Solange Lebeau
- il y a 6 ans
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1 Audition prospective " Changement climatique et vulnérabilités des activités humaines et des milieux naturels dans le bassin de la Loire " Eléments de prospective sur les transports Olivier Klein 1. Une évolution passée non durable Rétrospective Une forte croissance des transports liée à l économie, aux modes de vie, à l énergie abondante et au développement des transports rapides qui a majoritairement profité à la route avec des conséquences majeures : une consommation d énergie multipliée par 5 27 % des émissions nationales de gaz à effet de serre dues au transport
2 1. Une évolution passée non durable 11. Voyageurs : doublement entre 1970 et 2000 L irrésistible croissance de la route? 1. Une évolution passée non durable 12. Voyageurs 2002 : 940 milliards de km Courtes et transport 46,9 moyennes distances collectif voiture 523,1 (0 à 50 km) tous modes 588,0 Longues transport 93,1 distances collectif (50 à 1000 km) voiture 276,9 tous 370,0 modes Total transport transport 140,0 intérieur de collectif voyageurs voiture 800,0 (0 à 1000 km) tous 940,000 modes En 1994, chaque français effectuait environ 17 déplacements par semaine utilisant un mode de transport mécanisé, et parcourait en moyenne 25 km par jour. En 1994, chaque français effectuait environ 13 déplacements dans l année à plus de 100 km de son domicile, avec une distance moyenne par déplacement de l ordre de 400 km La voiture est utilisée pour 85% des km parcourus. Les autres modes de transports utilisés sont le train (7,7%), l autocar (2,2%), le transport aérien intérieur (1,4%), et les transports urbains et de proximité (métro, autobus) pour les 3,7% restants (dont RATP 1,5%)
3 1. Une évolution passée non durable 13. Voyageurs : les facteurs explicatifs Les revenus (PIB : + 2,2% par an) La motorisation : 450 voitures / 1000 habitants en 2004 (45 / 1000 en 1955) Les modes de vie : maison individuelle (périurbain) et temps libre accru (tourisme de masse) Un développement des transports rapides et investissements routiers Le pétrole abondant et pas cher 1. Une évolution passée non durable 14. Marchandises : croissance et structure de l économie Mais toujours la route
4 1. Une évolution passée non durable 15. Marchandises 2002 : 314 milliards de t x km Tendances récentes 1. Une évolution passée non durable 16. Marchandises : les facteurs explicatifs Croissance économique (PIB : + 2,2% par an) Structure de l économie : (part des pondéreux) Système productif : (éclatement géo., juste-à-temps) Mondialisation et construction européenne Développement du réseau autoroutier Pétrole abondant et pas cher et coûts de transport en baisse
5 1. Une évolution passée non durable 17.Le développement des réseaux rapides Situation en 1960 Situation en 2005 PARIS - LE BOURGET PARIS - ORLY PARIS - ORLY PARIS - CHARLES DE GAULLE 2. Un nouveau contexte d évolution 21. Les facteurs généraux démographie : faible croissance et vieillissement économie : croissance ralentie du PIB prix des carburants : forte croissance (avec ou sans taxe carbone ou permis transférables) offre de transport : faible croissance des réseaux d infrastructures alternatives énergétiques : véhicules économes et carburants «propres»
6 2. Un nouveau contexte d évolution 22. Les facteurs de demande de mobilité Motorisation : saturation de la demande Tourisme : développement des voyages courts Vie quotidienne : stabilité des budgets-temps Échanges industriels : stabilisation (volume) et délocalisation (distances parcourues) 2. Un nouveau contexte d évolution 23. L offre d infrastructure et de transport Infrastructures : capacité, sécurité, environnement (stabilisation des vitesses) Transports collectifs : développement sur les grandes agglomérations et sur les liaisons TGV Congestion : concentrée sur corridors internationaux et grandes conurbations Services de mobilité : livraisons, voitures partagée, pôles d échanges, interactivité embarquée
7 2. Un nouveau contexte d évolution 24. Des facteurs de rupture? Environnementaux Énergie : le pétrole à 500 $, une explosion des coûts et une raréfaction de l offre transport? Pénurie généralisée (matières premières minières et agricoles ) et économie de la récupération Un choc climatique plus rapide et plus violent que prévu Technico-économiques La taxe CO2 bouleverse les pratiques de transport Technologies : de nouveaux relais pour le pétrole? La production industrielle et agricole qui se réorganisent au plus près des lieux de consommation Une augmentation forte des coûts de transport terrestre, des camions roulant moins vite et plus chers Géopolitiques Crise géopolitique majeure Basculement de l Europe vers la Méditerranée (Turquie, Maghreb) ou vers l Europe de l Est (Ukraine ) Crise démographique et économique en Italie et Espagne Arrêt de la construction européenne Retour au protectionnisme? 3. Conséquences 31. La mobilité devrait s accroître beaucoup moins vite que par le passé pour les voyageurs : croissance concentrée sur la longue distance pour les marchandises : explosion de l international, concentration des flux (ports, grands axes de transit) Principales causes : hausse du coût des transports, limitation des vitesses, saturation de la motorisation des ménages, mondialisation
8 3. Conséquences 42. De fortes potentialités de développement des modes alternatifs dans les grandes agglomérations (RER, métros, tramways, tram-trains) avec les TGV sur les axes où le transport de marchandises peut être massifié (ferroviaire, fluvial, autoroutes de la mer) mais le mode routier restera prédominant 3. Les conséquences 33. l évolution des trafics routiers Récapitulatif projections 2025 du SESP/MEDAD (milliards de véh. x km) Catégories de mobilité Var. % Voyageurs (VL) à à +36% Urbain de proximité à à +5% Périphérie et rural à à +34% Marchandises Longue distance à à +76% PL longue distance à à +26% VUL. proximité %
9 4. Enjeux généraux 41. Des aspirations «productivistes» Pour l épanouissement des personnes : Garantir l accessibilité aux services de la vie quotidienne : travail, études, commerces, loisirs Permettre les échanges touristiques internes et internationaux Pour l efficacité de l économie assurer la fiabilité et la performance des échanges intérieurs et internationaux de personnes et de marchandises Pour le développement équilibré des territoires Valoriser leur accessibilité dans l espace européen 4. Enjeux généraux 41. et des aspirations «non-productivistes» Protection du cadre de vie : Moins de bruit et de pollution, moins d infrastructure et de trafic GES, Biodiv. : vers la prépondérance des enjeux globaux? L argent ne fait pas le bonheur Temps libre, identité et sociabilité contre travail et richesse? Des changements majeurs dans les choix politiques?
10 4. Enjeux généraux 43. L environnement et le cadre de vie local Quoi qu il en soit : l impératif de limiter les nuisances des transports : Bruit (des routes, des trains, des avions) Pollution (gaz d échappement des véhicules, pollution des mers ) Insécurité (routière, aérienne ) Des pollutions qui peuvent baisser, mais une sensibilité sociale en hausse 4. Enjeux généraux 43. Les problèmes globaux du Pétrole et des gaz à effet de serre Des transports plus économes et moins polluants - comment? Le report du trafic routier vers d autre modes de transport? Le développement de véhicules économes et de carburants propres? La limitation de la mobilité, volontaire ou imposée?
11 4. Enjeux généraux 44. La démarche prospective «Transport 2050» du CGPC Une division par 2,5 des émissions de CO2 des transports est possible dans le scénario le plus favorable aux progrès technologiques même avec un mode routier prédominant avec des véhicules consommant 3 litres/100 km et utilisant pour les 2/3 des énergies alternatives (biomasse et électricité) A quel horizon? Est-ce suffisant? 5. Enjeux territoriaux 51. Les grands pôles urbains Le contexte Stabilisation du trafic (croissance modérée de la population) Congestion récurrente (route et transport collectif) Infrastructures nouvelles très coûteuses ou rejetées Les réponses Densification sur les pôles de transport collectif Priorité : transports collectifs, marche à pied, 2 roues Limitation d usage de la voiture en ville (partage de la voirie, péage, baisse des vitesses ) Organisation des livraisons (réglementation des véhicules et du stationnement) Véhicules urbains non polluants (électriques, hybrides)
12 5. Enjeux territoriaux 52. les territoires périurbains et ruraux Le contexte Croissance modérée du trafic (développement de l urbanisation) Utilisation prépondérante de la voiture (peu de transports collectifs) Fragilité sociale face aux fortes hausses des carburants Les réponses Organisation autour de pôles de services de proximité Transports collectifs ciblés : taxis collectifs, ramassage (écoles, entreprises), Organisation des services de mobilité automobile : co-voiturage, pôles de services, livraisons Véhicules très économes (personnels et utilitaires) 5. Enjeux territoriaux 53. Les déplacements à longue distance Le contexte Croissance soutenue du trafic VL touristique Concentration du trafic PL sur les axes internationaux et les débouchés portuaires Les réponses Développement du fret ferroviaire et fluvial sur les grands axes massifiés (corridor rhodanien, ) Offre diversifiée de destinations et de transports collectifs : autocar, avion et surtout TGV
13 5. Enjeux territoriaux 54. Importance des ports et des grands corridors Une offre portuaire plus ou moins concentrée Des flux plus ou moins massifs Mais l enjeu des grands corridors toujours présent 6. Conclusions 61. Prévisions contre prospective? L avenir n est pas écrit Repérer les enjeux en prolongeant les tendances ou préparer les ruptures non observables? Crise énergético-environnementale Crise géopolitique Artificialisation de l homme et de son environnement Des ruptures encore largement impensées À quel coût faut-il s y préparer?
14 6. Conclusions 62. Le bassin ligérien Une échelle pertinente pour traiter ces questions? Pas de cohérence pour la géographie des transports Territoire de réflexions, territoire de projets? Et pourquoi pas? Un couloir majeur (Nord-Europe/Espagne) L enjeu des ports secondaires (Nantes, La Rochelle ) Des villes moyennes
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