Nièvre 2021 DIAGNOSTIC

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1 Nièvre 2021 DIAGNOSTIC Mai 2010

2 Sommaire Préambule : Nièvre 2021, une stratégie territoriale de développement durable Carte d identité de la Nièvre (données chiffrées 2008) I) UN TERRITOIRE «MOSAÏQUE» AUX MULTIPLES CONTRASTES 1) L identité nivernaise, une addition d identités locales fortes façonnées par la géographie et l histoire et soumises à de multiples influences 1.1) Géographiquement, historiquement et culturellement, la Nièvre est une juxtaposition de territoires variés 1.2) Un territoire «tiraillé», à l intersection de diverses influences 2) L A77 a rendu possible le désenclavement de la partie ouest du département mais il reste des efforts à accomplir en matière d accessibilité 2.1) Un désenclavement ancien mais partiel du Nord-Est par l autoroute A6 2.2) Hors du département, la région Parisienne est la plus facilement accessible, par la route comme par le train 2.3) Si la communication est facile le long de l axe ligérien, elle reste problématique d Ouest en Est 3) Des opportunités dans les prochaines années pourraient venir changer la donne en matière d infrastructures 3.1) Des infrastructures routières et ferroviaires de premier rang insuffisantes 3.2) mais des projets qui peuvent changer la donne 3.3) Une terre d excellence pour les infrastructures numériques 4) La structuration territoriale s est rapidement et efficacement mise en place - Des dynamiques territoriales au service de l aménagement et du développement du territoire 4.1) Un parc naturel régional historique 4.2) Des Pays porteurs de projets et d une culture du développement local 4.3) Une intercommunalité qui s est rapidement développée 4.4) et une action du Conseil Général qui s est territorialisée pour accompagner cette dynamique Synthèse II) LES NIVERNAIS ET LEURS MODES DE VIE 1) La population nivernaise continue à vieillir malgré un solde migratoire redevenu positif 1.1) Si le solde démographique reste déficitaire, le solde migratoire redevient positif. Vers une augmentation de l attractivité du département? 1.2) Le phénomène de vieillissement de la population, aggravé par un exode des jeunes, n épargne que le Val de Loire 1.3) La Nièvre se distingue du territoire national par une plus forte proportion de personnes seules dans les ménages. Une des conséquences du vieillissement de la population? 2) Une population qui accuse un retard en terme de revenu et d emploi par rapport au reste de la Bourgogne 2.1) Le phénomène de précarisation des Nivernais 2.2) Le revenu moyen des nivernais, bien qu inférieur à celui des foyers fiscaux de la région Bourgogne, reflète l ensemble des départements français avec des disparités territoriales 2.3) Si le taux de chômage est supérieur à celui observé en Bourgogne, il reste inférieur au taux moyen français métropolitain. 3) Une des spécificités fortes de la Nièvre : un habitant sur deux réside dans une zone à dominante rurale 4) Cadre de vie et services aux habitants 4.1) Une offre de logement conséquente qui doit évoluer pour s adapter à la demande et répondre aux exigences du développement durable

3 4.2) Une offre de formation contrastée et des niveaux de formation insuffisants 4.3) Une démographie médicale en baisse et des carences territoriales 4.4) L offre de services est marquée par de fortes inégalités territoriales que les collectivités locales tentent de compenser 4,5) Un niveau de pratiques sportives élevé et des équipements exceptionnels 4.6) Une vie culturelle innovante et rayonnante 4.7) Une vie associative, reflet d un état d esprit collectif, particulièrement riche dans la Nièvre 5) Les territoires vécus, organisés autour de pôles de services intermédiaires à forte influence Synthèse III) UNE VIE ECONOMIQUE FRAGILE MAIS DE REELLES POSSIBILTES ET OPPORTUNITES DE DEVELOPPEMENT 1) Les caractéristiques de l emploi dans la Nièvre 1.1) L effectif salarié de la construction se porte mieux que celui de l industrie 1.2) L économie résidentielle est la clé de voûte de l emploi local 1.3) Un taux de chômage dans la Nièvre plus élevé que celui de la région tout en restant inférieur à la moyenne nationale 1.4) Un fort besoin d adapter la qualification des actifs aux besoins des entreprises 2) L industrie nivernaise poursuit sa mutation 2.1) Un tissus industriel diversifié et en mutation 2.2) Des opportunités industrielles à saisir pour tendre vers l excellence 3) L agriculture connaît des difficultés mais constitue une activité économique majeure dans la Nièvre 3.1) La Nièvre est un département très agricole 3.2) L avenir, une agriculture qui réponde pleinement aux enjeux du développement durable 4) L économie du département poursuit sa tertiarisation 4.1) L artisanat, un secteur en croissance mais une forte problématique de transmission d entreprises à gérer 4.2) Zoom sur le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) 4.3) Commerce 5) Le tourisme, un secteur économique prometteur dans un département riche en atouts naturels 5.1) La Nièvre dispose d atouts touristiques nombreux 5.2) Mais il existe des pistes d amélioration à explorer 5.3) Des démarches visant à développer une activité touristique durable sont en cours dans le département 5.4) L offre en hébergements est diversifiée 6) L enseignement supérieur, l innovation et la recherche sont à développer pour catalyser et accompagner le développement économique 6.1) La Nièvre est en retard en matière d enseignement supérieur même si le nombre de diplômés a progressé entre 1999 et ) L offre de l enseignement supérieur : une grande variété de BTS et quelques formations d excellence 6.3) L exemple d un centre de recherche unique en Europe, le site de Bibracte qui associe recherche de haut niveau et tourisme culturel 6.4) La recherche comme moteur de l innovation et du développement économique : l exemple du technopôle de Magny-Cours 7) La Nièvre possède des atouts indéniables pour mener une politique de développement économique durable 7.1) La Nièvre dispose d une très grosse ressource en bois, insuffisamment exploitée mais un des moteurs du développement économique du futur 7.2) La Nièvre a mis en place une politique d accueil des porteurs de projets qui, en se développant, sera à même de produire du développement économique

4 8) L offre territoriale 8.1) Les zones d activités d intérêt départemental et local 8.2) Des villages d entreprises qui rencontrent du succès 8.3) Une pépinière d entreprises 8.4) Atlas de l offre foncière et du bâti Synthèse IV) UN CADRE DE VIE EXCEPTIONNEL RENDU POSSIBLE PAR UN ENVIRONNEMENT PRESERVE ET DE NOMBREUSES RESSOURCES 1) Les unités paysagères sont très variées et porteuses d identités locales - Les paysages au service des habitants et de l attractivité du territoire 1.1) L entre Loire et Allier 1.2) Le Donziais 1.3) Les Amognes 1.4) Le Bazois 1.5) Les Vaux d Yonne 1.6) Le Haut-Morvan 1.7) Le Sud-Morvan 1.8) Le Puisaye 1.9) Le Vignoble de Pouilly 1.10) La Sologne Bourbonnaise 1.11) Le Nivernais 2) Le patrimoine agricole et forestier est riche et diversifié 3) Les infrastructures naturelles remarquables font l objet de politiques de protection et de valorisation 4) Des espaces accessibles grâce à un réseau dense de chemins 5) La ressource en eau est importante et la qualité sous surveillance 6) La Nièvre est un département pionnier en terme de collecte et de tri des déchets 7) Il existe un potentiel important de développement des énergies renouvelables 7.1) Le bois énergie commence à se développer dans le département 7.2) Il existe un potentiel de développement pour la méthanisation 7.3) Le solaire photovoltaïque se développe, notamment sur les toitures des bâtiments agricoles 7.4) L hydroélectricité déjà bien représentée, n aurait de pîstes nouvelles que pour des micro-unités 8) Le cadre de vie, vecteur d attractivité et de communication à exploiter Synthèse SYNTHESE GENERALE CONCLUSION

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6 1) La caractéristiques de l emploi dans la Nièvre Fin 2007, la Nièvre comptait emplois, dont emplois salariés. Cela représente 13 % des emplois bourguignons. 1.1) L effectif salarié de la construction se porte mieux que celui de l industrie : Entre 2004 et 2008, le département de la Nièvre a enregistré une décroissance d un peu plus de 5 % de ses emplois. L industrie a été fortement concernée par cette baisse des emplois. Les autres secteurs d activité, et notamment la construction, résistent mieux. 29,9 % pour le tertiaire (contre 31,6 % en Bourgogne) 26,5 % pour la construction (contre 23,3 % en Bourgogne) Pour le secteur de l agriculture, la part des emplois est plus élevée dans la Nièvre qu en Bourgogne ou en France. Elle atteint 6,3 % des actifs, soit plus de deux fois la moyenne nationale. Les emplois industriels sont un peu moins importants dans la Nièvre que dans la région Bourgogne (exceptions faites de l industrie automobile et des industries des équipements du foyer), mais restent supérieurs à la moyenne nationale. Les emplois du secteur tertiaire sont moins importants en proportion de l emploi total dans la Nièvre et la Bourgogne que la moyenne nationale. On constate respectivement 4 et 6 points d écart. 1.2) L économie résidentielle est la clé de voûte de l emploi local : Source : C2R L intérim a également fortement chuté dans la Nièvre au cours du premier semestre La diminution observée est de : 71,1 % pour l industrie (contre une baisse de 56,9 % en Bourgogne) Du fait de ces sur et sous représentations de certains secteurs d activité, des territoires pourraient être fragilisés par une forte dépendance des marchés extérieurs. Ainsi, Nevers est la zone d emploi qui semble la plus protégée des fluctuations des marchés extérieurs par une sphère productive relativement faible (25,7 %) par rapport aux sphères résidentielle (44,8 %) et publique (29,5 %). Cosne sur Loire, par contre, est la zone d emploi qui semble la plus dépendante. En pourcentage Allier Cher Côte d Or Saône et Yonne Nièvre Bourgogne France Loire Agriculture 5,9 5,6 4,4 5,6 5,4 6,3 5,2 3,1 Construction 7 6,8 6,9 7,2 7,4 6,8 7,1 6,8 Industrie 17,2 19,2 15,6 20,8 18, ,9 15 Tertiaire 69,9 68,4 73,1 66,4 68,9 70,9 69,8 75,1 Répartition des emplois par secteurs en 2009 dans les départements limitrophes à la Nièvre 50

7 Il est à noter la situation particulière de Decize dont la fragilité provient du cumul d une forte spécialisation (dans le secteur de la chimie-caoutchouc-plastiques) et d une forte concentration (les 4 plus gros établissements représentent plus d un quart des emplois de la zone). 1.3) Un taux de chômage dans la Nièvre plus élevé que celui de la région tout en restant inférieur à la moyenne nationale Même si la crise économique et financière vient de réduire considérablement les écarts, on observe depuis plus de 10 ans que la Nièvre maintient un taux de chômage plus élevé que celui de la région tout en restant inférieur à la moyenne nationale, comme si le département avait plus de difficulté à profiter pleinement de la croissance économique environnante. On retrouve dans ce constat une des principales caractéristiques du département, à savoir la forte proportion d ouvriers et d employés et la sous représentation des cadres dans la population active. 1.4) Un fort besoin d adapter la qualification des actifs aux besoins des entreprises Compte tenu des caractéristiques démographiques (solde migratoire négatif et vieillissement de la population) et professionnelles (sous représentation des cadres et professions intermédiaires par rapport aux ouvriers), la question de la qualification et de l adaptabilité des ressources humaines est primordiale dans la Nièvre. L enjeu est d éviter que le fossé se creuse entre les besoins des entreprises et les qualifications des actifs. Cela pourrait compromettre l avenir de certains secteurs économiques qui connaissent d ores et déjà des difficultés de recrutement. Parole de Nivernais Evolution du taux de chomâge dans la Nièvre entre 2003 et Source : C2R La Nièvre comptabilisait demandeurs d emploi en décembre 2009, soit 18,5 % de plus qu en décembre Si la répartition est sensiblement équilibrée entre hommes et femmes, une forte proportion des demandeurs d emplois est peu diplômée (73 % ont un niveau inférieur au Bac) et un quart a moins de 26 ans. A la question : «Pour assurer, à l avenir, le développement de la Nièvre et le bien être de ses habitants, quelles sont selon vous les actions prioritaires à mettre en place?» 60% des personnes interrogées ont spontanément cité une action relative au soutien de l économie et à la création d emploi. Sondage TNS-SOFFRES - Novembre

8 2) L industrie nivernaise poursuit sa mutation Au cours des dix dernières années, les parts de l industrie et de l agriculture dans la valeur ajoutée départementale ont diminué au profit des services marchands et administrés. La part de la construction est quant à elle, restée stable. Les services principalement marchands représentent un tiers de la valeur ajoutée brute du département (contre 37 % pour la Région et 46 % pour la moyenne nationale). Grâce aux biens intermédiaires, l industrie représente 17% de la valeur ajoutée brute du département, contre 15 % en France métropolitaine. Les secteurs de l agriculture (7 %) et de la construction (6,5 %) pèsent eux aussi un peu plus dans la Nièvre que la moyenne nationale. Il existe dans le département plusieurs grands établissements industriels de plus de 500 salariés, qui sont principalement localisés autour de Nevers, Imphy et Decize. 2.1) Un tissu industriel diversifié et en mutation 2.1.1) Les caractéristiques du tissu industriel nivernais Le secteur industriel représente environ 9 % du nombre total d établissements et emploie 20 % des effectifs salariés totaux. C est le secteur des biens intermédiaires (métallurgie, produits minéraux, bois et papier, chimie, composants électriques et électroniques, textile) qui compte le plus d établissements (303). Il arrive également largement en tête des emplois (6 966 emplois). Le secteur des biens intermédiaires génère à lui seul plus de 50 % des emplois salariés industriels. 82 % des établissements industriels ont moins de 10 salariés, mais n emploient que 11 % des salariés. En revanche, les établissements de plus de 50 salariés représentent 5 % des établissements et 65 % des emplois. Près de la moitié des chefs d entreprise ont moins de 50 ans. La moyenne d âge est de 49,8 ans. Dans les 10 années à venir, 52 % des dirigeants seront concernés par la transmission de leur établissement, ce qui représente près de 440 structures à reprendre ) Des secteurs industriels traditionnels encore bien présents mais les centres de décision de gros établissements majoritairement en dehors du département. Les secteurs de l automobile, des transports, de la métallurgie, de la plasturgie et de la chimie sont encore bien présents dans le paysage industriel nivernais. 82 % des établissements relèvent des TPE ou PME et leurs centres de décisions sont généralement locaux. Par contre, force est de constater qu aujourd hui, les centres de décision des gros établissements sont le plus souvent externes au département. Cette situation fragilise beaucoup le tissu industriel nivernais. Parole de partenaire «Le secteur du secondaire est très dépendant de grands groupes dont les centres de décision sont à l extérieur du département». Rencontres partenariales de l économie - 23 Novembre

9 2.1.3) Des secteurs industriels aux évolutions diverses Globalement, le tissu industriel enregistre une légère hausse du nombre d établissements entre 2000 et 2009, avec 14 établissements supplémentaires. Cette augmentation globale cache une diversité de situations. Les secteurs des biens de consommation et des biens intermédiaires ont enregistré une forte perte en valeurs brutes, avec respectivement - 8 et - 7 établissements tandis qu à l inverse, les biens d équipement ont gagné l6 établissements ) Un taux de création d entreprises industrielles honorable Depuis 2004, les mouvements d entreprises se sont amplifiés, tant du côté des immatriculations que de celui des radiations. L amélioration de la situation en 2007 conduit à un solde positif sur la période observée. Le taux de création des entreprises industrielles (nombre d immatriculations / nombre d entreprises actives) atteint plus de 8 % en ) Des opportunités industrielles à saisir pour tendre vers l excellence Grâce à de solides savoir-faire industriels, des secteurs en reconversion pourraient devenir de véritables pôles d excellence. Une des opportunités les plus fortes se présente pour la filière automobile ) La filière automobile traditionnelle est en crise La filière automobile nivernaise représente près de emplois directs, ce qui représente 26% de l emploi industriel départemental et 5% de l emploi salarié nivernais. A cela s ajoutent les emplois indirects estimés à hauteur de 400 emplois domiciliés dans la Nièvre : 200 emplois dans les transports, l énergie, les activités financières et l immobilier et 200 emplois dans les activités de services. Les équipementiers et sous-traitants automobiles de la Nièvre, principalement situés le long de l axe ligérien, génèrent un chiffre d affaires de 453 millions d euros. La Nièvre est donc considérée comme un département où l industrie automobile est particulièrement présente. Mais sa fragilité réside dans le fait que la plupart des emplois de la filière sont concentrés dans de grands sites industriels. Les trois plus gros employeurs représentent 50% de l effectif total de la filière. A cette fragilité structurelle s ajoute une fragilité conjoncturelle avec les effets combinés de la crise économique et de la crise affectant la filière automobile traditionnelle. En effet, après une période difficile en 2007, et plus nettement depuis quelques mois, ces entreprises doivent faire face comme beaucoup à une dégradation structurelle et conjoncturelle du marché. Entre périodes de chômage partiel, restructurations annoncées, licenciements et même fermeture définitive pour l une d entre elles (Henkel), elles sont en plein cœur d une crise économique sans précédent. Parfois créées par un seul homme, aujourd hui souvent aux mains de groupes étrangers bien éloignés des préoccupations locales, ces entreprises doivent miser, dorénavant, pour assurer leur survie, sur l innovation, la recherche et le développement autour de la performance. Après l année 2008 durant laquelle le secteur avait déjà perdu plus de emplois, la filière automobile française a connu une nouvelle année noire en 2009 : l ensemble de la filière a connu dans le pays un pic de destructions d emplois cette année, avec la perte de à postes. 53

10 Chez les sous-traitants, les défaillances ont touché environ 400 sociétés en 2009, contre 180 en En comparant les cinq premiers mois de 2009 à la même période de 2008, les défaillances ont bondi de 141 %. Tous secteurs confondus, l augmentation n a été que de 14 %. Ces défaillances sont la conséquence de la politique de destockage mise en oeuvre par les constructeurs au dernier trimestre de est renforcé par une filière universitaire (Institut Supérieur de l Automobile et des Transports) de haut niveau. En effet, la production automobile en France a diminué depuis le début de 2008, avec une amplification en fin d année. La production nationale est ainsi passée sous le seuil des 2 millions d unités en 2009, soit une baisse supérieure à 25 %. En outre, les experts ne prévoient pas de reprise à court terme du marché automobile mondial : le niveau de ventes de 2007 ne devrait être retrouvé que vers En Europe (27 pays), la chute est moindre grâce aux primes à la casse instaurées dans plusieurs pays, mais le marché pourrait afficher un nouveau recul de 10 % en 2010 en cas d arrêt de ces aides gouvernementales ) Toutefois, la Nièvre dispose de solides atouts pour une reconversion vers l automobile propre Parallèlement à cette crise sans précédent du secteur de l automobile traditionnelle, on constate une très forte hausse de la demande en véhicules propres. Cette évolution de la demande est également constatable sur le marché du sport automobile. La Nièvre, qui dispose d un circuit automobile agréé pour la Formule1 ainsi que d un technopôle associé de renommée mondiale, peut devenir un des leaders mondiaux de la reconversion du secteur automobile. Le technopôle de Nevers Magny-Cours accueille 23 entreprises, un laboratoire de mécanique et d acoustique, et un centre d activités, de recherche technologique et de développement pour l automobile et les transports (Magnytude - réseau Welience). Le secteur recherche et développement Outil industriel En 2008, 30% du chiffre d affaires des entreprises est réalisé à l exportation, ce qui met en évidence le rayonnement international des activités du site. Les activités du pôle relèvent des secteurs de pointe, la compétitivité des entreprises dépend de leur capacité d innovation. C est pourquoi, les compétences en recherche et développement (R&D) sont largement représentées au niveau du technopôle. Chacune des entreprises dispose en interne de moyens R&D et innovation : bureaux d études, CAO, CFAO, bancs moteurs, bancs d essais, soufflerie Avec 30% de l effectif global du technopôle affectés aux activités de R&D, les entreprises développent de nombreux projets innovants ) Le développement des infrastructures numériques ouvre également de très larges perspectives De 2006 à 2009, le Conseil Général et l agglomération de Nevers, réunis au sein du Syndicat mixte Niverlan ont construit un réseau haut débit d initiative publique pour apporter le haut débit aux particuliers, aux collectivités publiques et aux entreprises. 54

11 En 2010, le taux de couverture de la population nivernaise (et non du territoire) en haut débit peut être estimé à plus de 99 %, avec un débit ADSL pour les particuliers. offre satellitaire spécifique à la DSP de la Nièvre. Mais la solution satellite reste une solution transitoire car moins performante. L amélioration de la capillarité du réseau et l accompagnement dans la promotion des techniques d information et de communication (TIC) doivent être désormais engagés. Concernant les TIC, les attentes des particuliers sont variées : communiquer avec ses enfants à l autre bout du monde, télécharger ses photos, rechercher une information, «chatter», gérer ses comptes en lignes, effectuer un achat par paiement sécurisé, jouer en réseau Couverture de la Nièvre par le haut débit en 2010 Le réseau de 1 er établissement est multitechnologique, cohérent, neutre et solidaire : 570 km de fibre optique ont été déployés (réseau de collecte), 38 centraux téléphoniques sont dégroupés, permettant à Nivernais de surfer sur le net grâce à l ADSL filaire, 53 stations de base Wimax ont été installées permettant à ce jour à plus de foyers d avoir accès aux offres Internet grâce au Wimax (en comparaison, foyers sont connectés au Wimax en France). La commercialisation Wimax progresse à raison de 12 à 15 nouveaux clients par semaine. Le réseau radio Wimax a été classé parmi les trois premiers en France par l ARCEP (l autorité de régulation), une cinquantaine de foyers, inéligibles au Wimax et à l ADSL filaire, bénéficient d une Fibre optique Le haut débit (à partir de 2 Mbts dans la Nièvre) permet tous ces échanges de données. Des freins restent à lever et pour cela, il est nécessaire : d accompagner l utilisation d Internet (lecture de l information, achat en ligne ) en collaboration avec les cyberbases, d aider à l achat d équipements (personnes en situation précaire, étudiants, chercheurs d emploi ) qui pourrait donner naissance à un début de filière numérique (unité de transformation d anciens PC par exemple ). L accès et le confort de débit sont le souci premier des Nivernais. 55

12 Depuis 2004, la Nièvre compte une vingtaine de Cyberbases, réparties sur l ensemble du département, qui constituent des lieux privilégiés où chacun peut : s initier à l utilisation de l informatique grâce à la mise à disposition d un équipement complet et en bénéficiant d un accompagnement individualisé, participer à la mise en œuvre d ateliers collectifs. Le réseau haut débit de la Nièvre permet aux entreprises existantes de s ouvrir à de nouveaux marchés, aux nouvelles entreprises de s implanter et de réussir, dans un environnement privilégié, à deux heures de la région parisienne : 48 zones d activité (dont 33 directement en fibre optique) peuvent être directement connectées au haut et très haut débit. 600 entreprises proches de la fibre (moins de 500 mètres) ont la possibilité de s y connecter. Pour autant, force est de constater que bon nombre d entreprises (TPE, PME) et de collectivités publiques n intègrent les TIC que pour des usages limités et classiques : gestion courante, relations avec les services administratifs, site vitrine Pourtant, le haut débit offre aujourd hui un monde de possibilités dans lequel il faut inventer les services et pressentir les nouveaux usages conformes aux attentes des entreprises. Ainsi, des administrations et des collectivités ont su tirer parti des TIC pour améliorer la circulation de l information entre services et institutions et pour établir une nouvelle relation avec leurs fournisseurs et leurs administrés. L enjeu est de lever les freins fréquemment rencontrés dans les entreprises (coût financier, résistance au changement, manque de formation aux solutions logicielles professionnelles, manque d engouement pour un abonnement/service professionnel) et les collectivités publiques (mise en place jugée difficile des services de dématérialisation, manque de ressources humaines, manque de connaissances informatiques, méconnaissance des produits mis à disposition, appréhension de l outil Internet, mise en cause de la fiabilité des services alors que tout est sécurisé, attachement au «papier»). Dans ce cadre, un certain nombre d actions sont prévues à court terme : Une campagne de sensibilisation vers les PME, TPE et collectivités publiques, Une formation - action envers les agents de développement des territoires, La création de centres de ressources décentralisés afin d accompagner les entreprises, les porteurs de projets et les collectivités publiques pour tous sujets relatifs à l informatique, à l internet et aux TIC. Comme pour les entreprises, il s agit donc pour les collectivités et administrations de s interroger sur la finalité des processus pour ne pas alourdir le travail avec de nouveaux outils, mais au contraire inventer la façon de gagner du temps tout en améliorant le résultat final (prise de décisions, disponibilité de l information, édition de documents officiels...). Dans la Nièvre, la plateforme E-Bourgogne, 1 ère plateforme de dématérialisation en Europe, accompagne les collectivités publiques dans leurs démarches de dématérialisation. A ce jour, quelques collectivités, organismes et publics sont clients du réseau d initiative publique haut débit de la Nièvre, des entreprises nivernaises sont également utilisatrices. A noter que deux opérateurs locaux, Adista et Résomatique, accompagnent les chefs d entreprises dans leurs démarches et déclinent tout un catalogue d offres de services liés au haut débit. Souris... clic! 56

13 3) L agriculture connaît des difficultés mais constitue une activité économique majeure dans la Nièvre 3.1) La Nièvre est un département très agricole De la moyenne montagne aux vignobles de Pouilly, en passant par l élevage et les céréales, l agriculture se montre omniprésente sur tout le territoire nivernais. Dans un contexte concurrentiel, les exploitations nivernaises doivent maintenir leur compétitivité, en particulier grâce à la maîtrise des coûts de production et de productivité du travail. Bien souvent ceci a été synonyme de spécialisation et de modernisation des outils de production. Elle doit aussi s adapter à la demande des marchés. Bourgogne et un peu plus de la moitié au niveau national (53 %). La surface agricole utilisée se compose de surfaces en herbe (54 %), de grandes cultures et prairies temporaires (44 %) et de vignes (3,6 %) ) Une spécialisation et un savoirfaire dans l élevage allaitant L activité traditionnelle dominante est l élevage de bovins allaitants en systèmes spécialisés ou mixtes. Il représente 1330 exploitations en 2007 (contre 478 exploitations en grandes cultures et 431 exploitations mixtes). Il s agit essentiellement d une activité de «naisseur», orientée vers la production de broutards et laitonnes (la production de viande s effectue pour l essentiel en dehors du département, notamment en Italie et en Espagne). Chaque année, environ broutards sont ainsi exportés vers l Italie. Tournesol La surface du département est répartie globalement pour un tiers en prairies permanentes, un tiers en culture et un tiers en forêt. En 2008, la surface agricole utilisée (SAU) occupe 57 % de la surface du département, contre 58% en Vache charolaise En hectares Cote d Or Saône et Loire Yonne Nièvre Bourgogne France Surface Agricole Utilisée Terres arables Surface toujours en Herbe Vignes Bois et Forêts Autres territoires 73, Occupation du sol de la Nièvre comparé à celle des départements bourguignons en Source : Agreste 57

14 3.1.2) Le territoire s est spécialisé suivant les orientations technicoéconomiques des exploitations agricoles nivernaises Géographiquement, l agriculture nivernaise se divise en cinq types de zones bien distincts, avec une spécialisation croissante des territoires : Le Morvan, zone de petite montagne où l élevage est la production dominante, sans toutefois oublier la production de sapins de Noël. La Sologne Bourbonnaise pédologiquement complètement différente du Morvan est également une zone où l élevage bovin prédomine. La zone centrale de plaine (Nivernais Central) qui maintient un élevage principalement de bovins, avec deux marchés au cadran (Moulins Engilbert et Corbigny) et une agriculture plutôt de grandes cultures. Cette zone intermédiaire, avec des sols à potentiel agronomique moyen, compense les rendements moyens par une augmentation régulière de la taille des exploitations. La Bourgogne Nivernaise qui développe notamment une activité très spécialisée autour de la production céréalière et de la viticulture. L entre Loire et Allier, zone d élevage qui regroupe notamment une forte proportion d éleveurs sélectionneurs. La Puisaye zone de polyculture élevage et d élevages laitiers. L élevage nivernais : L élevage bovin allaitant est l activité agricole majeure du département (une exploitation sur trois). On recense bovins (dont vaches et génisses nourrices et veaux de moins de 1 an) dans le département, de race charolaise pour la très grande majorité. Caractéristiques des petites régions agricoles de la Nièvre en Source : Chambre d Agriculture 58 58

15 Cette activité se caractérise par des systèmes extensifs herbagers, avec une saisonnalité marquée de la production. La plupart des exploitations bovines produisent des animaux maigres. Ainsi, près de broutards et mâles de moins de 2 ans sont sortis des élevages nivernais en 2008, essentiellement à destination de l Italie ou d autres départements français. Les circuits de commercialisation des bovins sont multiples, partagés entre structures coopératives, marchés au cadran et négociants. L organisation des relations entre ces différents opérateurs est primordiale pour la filière bovine, dans un contexte de dépendance des producteurs par rapport à l aval. La production de «viande finie» s établit à un peu plus de têtes pour un poids total de près de tonnes et concerne principalement des femelles. Tous les animaux ne sont pas abattus dans la Nièvre. Le département compte 3 abattoirs (Cosne sur Loire, Luzy et Corbigny). Les deux derniers ont fait l objet de travaux de modernisation, et constituent des éléments structurants socio-économiquement même s ils restent de taille modeste (1 000 tonnes par an pour Luzy et tonnes pour Corbigny). Par ailleurs, la Nièvre est l un des berceaux de la race charolaise et compte un certain nombre d élevages sélectionneurs (c est-à-dire qui sont spécialisés dans la production d animaux reproducteurs à haute valeur génétique). La présence du Herd-Book Charolais à Nevers et celle de la Ferme du Marault et de son Centre de Valorisation Génétique, près du circuit de Magny Cours, contribuent au rayonnement de la race par l organisation de concours et d animations spécifiques. Ainsi, la ferme du Marault accueille tous les deux ans le Concours Spécial Charolais et tous les ans le Concours National de veaux mâles et femelles. Ces deux évènements ont une audience internationale. Affiche du concours national des veaux 2009 à la ferme du Marault La production ovine allaitante, qui était traditionnellement une activité complémentaire à l élevage bovin ou à la culture, peine à conserver sa place dans le département. Le nombre de brebis a fortement diminué dans les dix dernières années (passant de brebis en 1999 à environ en 2009). La production ovine souffre également de la concurrence avec la viande australienne et néo-zélandaise. La fièvre catharrale ovine et le renforcement de la réglementation ont également eu un impact important sur la diminution du cheptel reproducteur. Les opérateurs économiques sont moins actifs avec la diminution du nombre d animaux. La production équine nivernaise est remarquable : les AQPS (pour «autre que pur sang») nivernais sont reconnus internationalement dans les courses d obstacles. La station de monte de Cercy la Tour (antenne du Haras National de Cluny) est la plus grosse station française d étalons AQPS. 59

16 Les trotteurs nivernais sont également de plus en plus reconnus et la vente annuelle organisée à la ferme du Marault a aujourd hui une audience internationale. S il tarde à se développer, le pôle équin du Marault constitue néanmoins un site référence. La production laitière est peu répandue puisqu elle regroupe une centaine d éleveurs bovins ou caprins. Il est à noter que 26 communes sont situées en zone d appellation d origine contrôlée «crottin de Chavignol». Les exploitations sont assez éloignées les unes des autres et les exploitants assez âgés. Les coûts de reprises freinent les installations. Aucune laiterie n étant installée dans la Nièvre, une grande partie des producteurs laitiers transforment le lait à la ferme. Leurs produits sont commercialisés essentiellement localement ou vendus en fromages frais à des affineurs. La filière laitière est reconnue pour son dynamisme, et sa capacité à générer de la valeur ajoutée. Elle est également un lien entre producteurs et consommateurs. Les grandes cultures La Nièvre est reconnue pour la qualité de ses céréales : blé panifiable et orge brassicole. Dans le Nord-Ouest du département, l élevage est nettement moins présent au profit des cultures céréalières et oléagineuses, secteur considéré comme intermédiaire du point de vue des conditions d exploitation et des rendements. Les cultures ont également eu tendance à se développer dans le centre du département à l occasion de cessations d activités d exploitations d élevage non reprises. La sole céréalière représente un peu plus de hectares, avec un rendement moyen de 65 quintaux/ha, le plus faible observé en Bourgogne, inférieur de la moyenne nationale (73 quintaux/ ha). Côté oléagineux, les surfaces cultivées comptent ha de Colza et ha de tournesol dans notre département, avec un rendement moyen de 31 quintaux/ha, assez proche de la moyenne nationale. La mise en marché des produits végétaux repose sur un nombre limité d opérateurs : un groupe coopératif étendu également en Berry, et un négociant privé se partagent pratiquement l ensemble de la commercialisation et de l approvisionnement dans la Nièvre. Viticulture Champ de céréales La surface totale occupée par la viticulture dans le département est de ha dont ha pour les appellations d origine contrôlée. La production est presque exclusivement consacrée aux vins blancs qui représentent hl tandis que les vins rouges ne représentent que hl. Quelques vins rosés sont également produits principalement dans l appellation coteaux du Giennois. Vignes 60

17 Depuis 1937, le vignoble de Pouilly bénéficie du décret sur les appellations d origine contrôlée pour deux appellations mono-cépages de vins blancs. L AOC «Pouilly sur Loire» produit des vins issus du cépage chasselas tandis que l AOC «Pouilly fumé», qui représente près de 85 % des surfaces produit des vins issus du cépage sauvignon blanc, appelé localement «blanc fumé». Les vins de Pouilly ont une renommée internationale et participent au chiffre d affaires réalisé à l exportation de l agriculture nivernaise. L appellation des Coteaux du Giennois bénéficie également d une AOC depuis Ce vignoble produit des vins blancs, rouges et rosés. La production est essentiellement commercialisée sur le territoire français, puisque les exportations ne représentent que 7 % du volume produit. D autres vignobles peuvent être cités et notamment le vignoble de Tannay, les Coteaux Charitois et le vignoble de Riousse tous trois classés en vin de pays. Répartition des appelations d origine contrôlé en Bourgogne - Source : Agreste L agriculture biologique dans la Nièvre L agriculture biologique est relativement confidentielle dans la Nièvre. 75 fermes (dont 5 en grande culture, 18 en polyculture et élevage, 32 en élevage, 6 en viticulture et 2 en maraîchage) pratiquent l agriculture biologique, représentant une surface de hectares en production ou en conversion (soit 1,6 % de la SAU totale, ce qui est inférieur aux 2% observés sur l ensemble du territoire français). Les circuits courts de produits agricoles Des circuits courts se sont développés dans le département. Ils prennent la forme d AMAP ( les paniers solidaires par exemple) ou de marchés de producteurs locaux (notamment le marché de producteurs biologique de Challuy). Compte tenu de la demande actuelle croissante en produits locaux et de qualité, les circuits courts connaîtront probablement un fort développement dans les années à venir ) Mais une activité qui perd des actifs L emploi agricole (5 812 actifs) dans la Nièvre est supérieur à la moyenne régionale. C est même le département bourguignon où sa part est la plus importante (près de 7 % des emplois contre à peine 6 % pour les autres départements et même 3,5 % au niveau national). En 2007, les actifs se répartissaient comme suit : chefs d exploitation et co-exploitants, conjoints et actifs familiaux, 980 salariés permanents. En équivalents temps pleins (ETP), l emploi temporaire ou occasionnel correspond à 208 salariés. Le poids des actifs salariés s accroît au détriment de la main d œuvre familiale. Avec l augmentation de la taille des exploitations et le faible nombre d installations, cette tendance risque de se confirmer dans les années à venir. 61

18 Le nombre d exploitations agricoles poursuit son déclin : exploitations en 2009 (dont les deux tiers professionnelles), soit une diminution de 11 % depuis 2000 (près de 40 % en vingt ans). La diminution est moins rapide qu aux niveaux national et régional (jusqu à 22 % en Saône et Loire). Le nombre d installations est relativement bas depuis plusieurs années. Ainsi pour 4 ou 5 cessations d activité, on compte une installation. En 2009 il y a eu seulement 76 installations au total. Plusieurs causes permettent d expliquer ce phénomène : un faible nombre de candidats à l installation, la complexité des dispositifs d aides agricoles européennes et l incertitude quant à leur évolution, le coût de la reprise d exploitation (foncier et droits à paiement unique), la difficulté d accéder au foncier. Entre 2000 et 2007, la moyenne d âge des chefs d exploitation a fortement augmenté, passant de 45 ans à 53 ans. L âge moyen des éleveurs est plus élevé que celui des céréaliers. Plus de 50 % des effectifs bovins sont détenus par des agriculteurs de plus de 50 ans. Comment conserver le potentiel actuel de production en bovins dans les années à venir? En 2010, plus de 100 exploitants arriveront à l âge de la retraite, d autres exploitants risquent de cesser leur activité pour d autres causes (difficultés financières notamment). Le nombre d installations ne sera pas équivalent au nombre de cédants ce qui se traduira par une baisse de la population d actifs agricoles et sans doute par une diminution du nombre de vaches allaitantes ) Les formes sociétaires sont de plus en plus fréquentes tandis que les exploitations continuent de s agrandir En 2007, 65 % des exploitations sont sous forme individuelle. Cette proportion est néanmoins en diminution au profit des EARL qui représentent plus de 18 % des exploitations. Les exploitants nivernais utilisent assez peu les coopératives d utilisation de matériel agricole (CUMA) et l esprit mutualiste est assez peu développé excepté dans le Morvan. La surface moyenne des exploitations professionnelles atteint 140 ha et place la Nièvre au 10 ème rang des départements français pour la taille des exploitations. La majorité des exploitations a une taille comprise entre 100 et 200 ha et 18 % ont une surface supérieure à 200 ha (contre respectivement 13 % et 5 % aux niveaux régional et national). En 2008, le prix moyen national des terres et prés libres est d environ l hectare, loin devant le prix des terres nivernaise (2 660 l hectare) et de la Région Bourgogne (2 940 l hectare). Evolution de la répartition des exploitations agricoles et de la SAU par tranche d âge des chefs d exploitation entre 2000 et Source : Agreste 62

19 Répartition des catégories de productions agricoles - Source : Agreste Valeur des terres en 2008 en Bourgogne - Source : Agreste La valeur des terres agricoles nivernaises varie en fonction de leur situation géographique. Ainsi, le Nivernais Central, l Entre Loire et Allier, la Bourgogne Nivernaise et la Puisaye affichent des prix de l ordre de l hectare tandis que les terres se négocient autour de l hectare dans le Morvan. Parmi les vignes AOC nivernaises, le Pouilly Fumé est évalué en 2008 à environ / ha et les Coteaux du Giennois à / ha. Le prix en Coteaux du Giennois baisse régulièrement ) La production agricole du département La valeur totale des produits et services agricoles était de 446 millions d euros en 2008, soit 14% des résultats régionaux, répartis comme suit : 260 millions d euros pour les productions végétales (notons toutefois que les surfaces fourragères valorisées par les bovins sont intégrées dans ce chiffre, qui est de fait légèrement surévalué par rapport à la réalité), 166 millions d euros pour les productions animales, 19 millions d euros pour les productions de services ) Malgré un revenu agricole aux 3/4 composé d aides, celui-ci s effondre en 2008 Le revenu agricole moyen par actif non salarié recule de 22 % en 2008 hors inflation. Avec un niveau moyen de la Bourgogne se place au 6ème rang des régions françaises. La hausse des coûts de production impacte tous les secteurs (envolée des cours des céréales et des produits pétroliers notamment). Le résultat courant avant impôt estimé pour 2008 par actif non salarié a diminué de 16% en moyenne dans l orientation technico économique «céréales» pour atteindre En viticulture de qualité il est de en baisse de 26 % par rapport à Dans l orientation bovin viande il accuse une chute de 41 % par rapport à 2007 (qui accusait déjà une diminution de 46 % l année précédente). 63

20 En 2008 (3 ème année du découplage) les aides restent stables, leur montant est constant depuis 7 ans (excepté pour 2003 pour laquelle le versement des indemnités calamités avait été très important). Si en 2007, ce montant approchait les 2/3 du revenu net d entreprise agricole (RNEA), en 2008 il équivaut à 78 % du revenu versé en Bourgogne. Il est voisin de 60 % pour la Côte d Or, 70 % pour l Yonne, 80 % pour la Saône et Loire et 130 % pour la Nièvre. Ceci s explique notamment par les productions des exploitations, dont certaines sont plus soutenues que d autres qui ne le sont parfois pas du tout. A titre de comparaison, en 1990, les aides directes représentaient en Bourgogne 14 % du revenu net d entreprise agricole ) Des productions agricoles très peu transformées sur place Malgré une intense activité agricole sur son territoire, la Nièvre transforme encore peu ses produits sur place et ne compte pas d unités de production agroalimentaires importantes, à l exception notable de Jacquet-Panification à Clamecy. Les chiffres parlent d eux-mêmes : les produits de l industrie agroalimentaires nivernaise ne représentent que 10 % de ceux de l ensemble de la Bourgogne alors que la surface agricole exploitée représente près de 20 % de la surface bourguignonne. Cela implique un très faible taux d emploi dans les industries agroalimentaires. La majeure partie de la production agricole destinée à la transformation, et donc susceptible de générer de la valeur ajoutée, s effectue en dehors du département. 3.2) L avenir, une agriculture qui réponde pleinement aux enjeux du développement durable L agriculture aura très probablement un virage serré à prendre dans les prochaines années. Celui-ci devra lui permettre de continuer à répondre à sa vocation première qui est de nourrir la population tout en réduisant son impact sur l environnement. Un autre grand défi devra consister à se réorienter pour redevenir une activité attractive pour les jeunes. Pour cela, elle devra être économiquement viable et socialement acceptable. Balles de foin dans un pré Source : Agreste Ces deux défis sont de taille si l on considère le rôle structurant pour les paysages qu assurent les activités agricoles de la Nièvre. L atout majeur dont dispose le département est la qualité de son cadre de vie qui est intimement liée aux activités agricoles. 64

21 Quelques pistes pourront être étudiées pour aller dans ce sens : Développer les circuits courts en rapprochant les producteurs et les consommateurs, Encourager la diversification agricole et les activités génératrices de valeur ajoutée (engraissement, maraîchage, ) pour rendre les exploitations moins dépendantes de l aval et plus fiables, Continuer à développer le potentiel agritouristique de la Nièvre. 100 exploitations (soit 2,8 %) pratiquent l agritourisme : vente directe, hébergement ou restauration, animations et loisirs, ce qui est inférieur au taux national, Promouvoir l agriculture biologique, Communiquer positivement autour du métier d agriculteur pour rendre cette profession plus attractive pour les jeunes, Inciter et accompagner la transmission-reprise et l installation pour préparer l avenir. 65

22 4) L économie du département poursuit sa tertiarisation 4.1) L artisanat, un secteur en croissance mais une forte problématique de transmission d entreprises à gérer 4.1.1) le secteur artisanal est présent sur l ensemble du territoire L artisanat dans la Nièvre, c est : entreprises au 1 er janvier 2009 réparties de la façon suivante : Répartition des établissements Répartition des entreprises artisanales entre les zones urbaines et les zones rurales dans la Nièvre en 2009 Secteurs d activités Etablissements Evolution Nièvre Bourgogne Alimentation ,89 % 1,05 % - 0,14 % Travail des métaux 195 5,41 % - 7,6 % 2,6 % Textile, cuir, habillement 27 0,75 % - 6,9 % 4,9 % Bois, ameublement 133 3,68 % 2,3 % 4 % Autres fabrications 243 6,74 % 8 % 6,73 % Bâtiment ,26 % 4,58 % 8,69 % Transport, réparation, services ,27 % 5,59 % 5,29 % TOTAL % 3,59 % 5,93 % Il est important de noter que 148 entreprises artisanales ont été créées avec le statut d auto entrepreneur en 2009 et qu elles ne sont donc pas comptabilisées au Registre des Métiers. Enfin, 56 % des entreprises artisanales sont implantées en zones rurales (contre 44 % à l échelle de la Région). Si l on s intéresse à la répartition territoriale des entreprises artisanales, on observe que le Pays Bourgogne Nivernaise représente 28 % des entreprises artisanales de la Nièvre, contre 49 % pour le Pays Nevers Sud Nivernais, 21 % pour le Pays Nivernais Morvan et 2 % pour le Pays Puisaye Forterre ) Le solde des mouvements d entreprises est de nouveau positif depuis 2006 Après des années difficiles pendant lesquelles le nombre de radiations d entreprises dépassait largement le nombre d immatriculations, on constate sur 2007 et 2008 un renversement de la tendance. 2009, année de la mise en place du régime d auto entrepreneur, a vu chuter le nombre d immatriculations (plus faible total depuis 2002) alors que le nombre de radiations se stabilise, ce qui explique un solde à nouveau négatif. 66

23 Malgré tout, la Nièvre reste le département le moins actif de la Région en terme de créations (16 % des créations en Bourgogne) et de reprises (16 % également) d entreprises artisanales. Source : CMA 2009 Les taux de survie des entreprises à un an et trois ans sont relativement stables (respectivement 90 % et 70 %). On observe cependant une relative fragilité des entreprises au-delà de ces trois premières années. Les années 5 et 6 semblent un cap très difficile à passer. Créations d entreprises Reprises d entreprises Evolution Evolution Pays Bourgogne Nivernaise ,6 % ,8 % Pays Nevers Sud Nivernais ,5 % % Pays Nivernais Morvan ,6 % ,6 % Pays Puisaye Forterre % % Nièvre % ,3 % Taux de survie des entreprises artisanales nivernaises à 1 an 90 % 91 % 90 % 88,5 % 91,5 % 91,5 % à 3 ans 68,5 % 69,5 % 71,5 % 72,5 % à 6 ans 49,5 % 4.1.3) La prégnante question de la transmission-reprise des entreprises artisanales dirigeants seront concernés par la transmission de leur entreprise, soit plus de établissements. Source : CMA 2009 L âge moyen des chefs d entreprise nivernais est de 51 ans. Dans les dix années à venir, plus de 40 % des Seuls 21 % des chefs d entreprise sont des femmes. Elles ne sont majoritaires dans aucun secteur. Ce sont dans les activités de services que le département s approche le plus de la parité, avec une proportion de 44 %. A l opposé, on observe que 95 % des chefs d entreprise du secteur du bâtiment sont des hommes. 67

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