Rapport de stage de Master 2 Combinatoire additive: les ensembles de Sidon

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Rapport de stage de Master 2 Combinatoire additive: les ensembles de Sidon"

Transcription

1 Rapport de stage de Master 2 Combinatoire additive: les ensembles de Sidon Victor Lambert Université Paris 6 Ecole Polytechnique (CMLS) Mai à Septembre

2 Table des matières 1 Quelques résultats de théorie additive des nombres Des résultats dans N Dans Z p Théorème de Kneser Les ensembles de Sidon Ensembles de Sidon finis Dans N Les ensembles de Sidon modulaires Les ensembles de Sidon additifs et multiplicatifs Ensembles de Sidon infinis Des résultats sur les B h [g] Annexes 30 A Méthode polynomiale et applications 30 B Programmation 32 C Bibliographie 33 2

3 Introduction Dans le cadre de mon Master 2 Mathématiques et Applications à l Université Pierre et Marie Curie, parcours Optimisation Jeux et Modélisation en Economie, j ai effectué un stage de recherche en combinatoire additive, sous la tutelle d Alain Plagne. Je poursuivrai ma thèse dans ce même domaine, c est pourquoi le stage a été en quelque sorte préparatoire à la thèse. Je me suis donc principalement cultivé et documenté sur la théorie additive des nombres, tout en essayant en parallèle de réfléchir à des questions concernant les ensembles de Sidon. Dans ce rapport, j ai donc décidé dans une première partie de présenter quelques aspects de la combinatoire additive qui m ont particulièrement intéressé, avant de parler dans une seconde partie de ces ensembles de Sidon. J ai eu l occasion grâce à ce stage d assister à une semaine de conférence autour des théories additive et combinatoire des nombres. Cela m a permis de voir un peu plus comment fonctionnait la recherche et d entendre parler de problèmes combinatoires différents de ceux auxquels je m étais intéressé jusqu ici. Par ailleurs j aimerais remercier Jérémy Le Borgne et Paul Brunet pour l aide qu ils ont pu me fournir, avant tout en programmation. 3

4 Notations Les notations présentées ci-dessous seront utilisées tout au long de ce rapport : a, b désignera l ensemble des entiers compris entre a et b. A est le cardinal de A. A+B est la somme de Minkowski de A et B, c est à dire {a+b, a A, b B}. a + B = {a} + B. ha est l ensemble des sommes de h éléments de A. λ A est l ensemble {λa, a A}. Z p désignera Z pz A est le complémentaire de A dans l ensemble considéré. a b = pgcd(a, b). P désignera l ensemble des nombres premiers. Si x R, [x] désignera sa partie entière tandis que {x} = x [x] désignera sa partie fractionnaire. 4

5 1 Quelques résultats de théorie additive des nombres Cette partie est très largement inspirée de ma lecture du Nathanson [7]. 1.1 Des résultats dans N En théorie additive des nombres, on considère un ensemble A d un groupe abélien et on essaie de déterminer la structure et les propriétés de ha. Par exemple, le théorème de Lagrange qui donne la décomposition de tout nombre entier positif comme somme de quatre carrés est traduit de la façon suivante : Théorème 1. Soit A l ensemble des carrés, alors 4A = N. Ces études nous amènent fréquemment à considérer les progressions arithmétiques : Définition 1. Une progression arithmétique de longueur k, de différence q et de premier terme a 0 est un ensemble de la forme {a 0, a 0 + q,, a 0 + (k 1)q} = a 0 + q 0, k 1. Voyons un premier cas où celles-ci apparaissent. Considérons A, B des ensembles finis d entiers, de tailles respectives k et l. On se demande quelle taille peut avoir A + B. Si on classe les éléments de A et B dans un ordre strictement croissant, on peut remarquer que A + B contient les k + l 1 éléments suivants : a 0 +b 0 < a 0 +b 1 < a 1 +b 1 < a 1 +b 2 < < a k 1 +b k 1 < a k 1 +b k < < a k 1 +b l 1 Ainsi, A + B A + B 1. On s intéresse alors naturellement au problème inverse, c est-à-dire qu on se demande pour quels ensembles on peut avoir égalité. Et c est là qu interviennent les progressions arithmétiques. Plus précisément, et plus généralement, on a le théorème suivant : Théorème 2. Si h 2 et A 1,, A h sont des ensembles finis d entiers, alors A A h A A h (h 1) et on a égalité si et seulement si les A i même différence. sont des progressions arithmétiques de 5

6 1.2 Dans Z p Le problème est à nouveau de trouver une borne inférieure à A + B en fonction de A et B. Commençons par remarquer dans le cas général d un groupe abélien fini G que si A + B > G alors A + B = G. En effet, dans ce cas, on a pour tout g élement de G G A (g B) = A + g B A (g B) Et comme g B = B, on en déduit d après l hypothèse A (g B) A + B G 1 Mais alors, g G, (a, b) A B tels que a = g b donc G = A + B Cela donne déjà une réponse lorsque A + B est grand. Dans le cas de G = Z p une réponse plus précise est apportée par le théorème de Cauchy-Davenport. Théorème 3. Soit A et B des sous-ensembles non vides de Z p avec p premier. Alors : A + B min(p, A + B 1) On peut trouver une preuve du théorème de Cauchy-Davenport utilisant la méthode polynomiale dans [12]. Ce n est pas la démonstration que l on trouve dans le Nathanson [7] mais j ai souhaité présenter celle-ci en annexe, afin d introduire dans ce rapport la méthode polynomiale. Dans le cas de G = Z n, on a le théorème suivant dont on peut d ailleurs déduire (c est ce que fait [7]) Cauchy-Davenport. Théorème 4. Soit A et B des sous-ensembles non vides de Z n avec n 2. Si 0 B et b n = 1 b B\{0} alors A + B min(n, A + B 1) On a également une généralisation du théorème de Cauchy-Davenport, résultat qui s obtient par récurrence : Théorème 5. Si h 2 et A 1,, A h sont des sous-ensembles non vides de Z p avec p premier, alors : A A h min(p, A A h (h 1)) 6

7 Là encore, on se pose le problème inverse, c est-à-dire qu on se demande quelles paires d ensembles (A, B) vont vérifier la condition A + B = A + B 1. On appelera paire critique un tel couple (A, B). Le théorème suivant, dû à Vosper, permet de les classifier. Théorème 6. Soit A et B des sous-ensembles non vides de Z p avec p premier tels que A + B Z p alors A + B = A + B 1 si et seulement si on est dans l une des trois situations suivantes : 1. min( A, B ) = 1, 2. A + B = p 1 et B = c A avec {c} = G\(A + B) 3. A et B sont des progressions arithmétiques de même différence. On trouve une application de ce résultat dans l article d Alain Plagne [9]. Définition 2. Dans un groupe abélien G, on dit qu un ensemble S est (k, l)-libre si ks ls =. Le théorème démontré dans le papier est le suivant : Théorème 7. Soient p 2 premier et k, l vérifiant k l mod p et max(k, l) 3. Alors un ensemble (k, l)-libre maximal dans Z p est une progression arithmétique. 1.3 Théorème de Kneser Un autre résultat important de théorie additive est le théorème de Kneser. On se place dans le cadre général d un groupe abélien G et on introduit le stabilisateur d un ensemble. Définition 3. Le stabilisateur de S noté H(S) est {g G g + S = S}. Il s agit d un sous-groupe de G, on peut aussi le définir comme étant le plus grand sous-groupe de G vérifiant H + S = S. Théorème 8. Soit G un groupe abélien et soient A et B des sous-ensembles finis non vides de G. Soit H = H(A + B). Si A + B < A + B alors A + B = A + H + B + H H Ce résultat est plus fort que Cauchy-Davenport, que l on déduit aisément du théorème de Kneser. 7

8 2 Les ensembles de Sidon On considère A un ensemble contenu dans un ensemble muni d une structure additive. Soit h 2 un entier. On note R n (h, A) le nombre de représentations de n de la forme n = a a h où les a i appartiennent à A. On considère que deux représentations sont identiques si elles ne diffèrent que par une permutation des a i. Définition 4. On dit que A est un B h [g]-ensemble si n, R n (h, A) g. Ces ensembles ont été introduits par Simon Sidon en 1932, alors qu il s intéressait aux normes L p de séries de Fourier. Il interrogea Erdős à propos du cardinal maximum d un B 2 [g]-ensemble contenu dans 1, n. A partir de là, l étude de ces ensembles est devenue un sujet très important de la combinatoire additive. On s intéressera ici principalement aux B 2 [1]-ensembles, précisément appelés ensembles de Sidon. Je mentionnerai simplement quelques résultats et références à propos des B h [g] en général, à la fin de cette partie. On trouvera dans [8] de nombreuses références concernant les travaux autour de ces ensembles. 2.1 Ensembles de Sidon finis La question principale est d estimer la taille des plus grands ensembles de Sidon contenus dans un ensemble donné. On notera F (n) (respectivement f(n)) le plus grand ensemble de Sidon contenu dans 1, N (respectivement dans Z n ). On va voir qu il existe un lien très fort entre les travaux faits dans N et dans les groupes cycliques Dans N Remarquons pour commencer que dans un ensemble de Sidon, les différences d éléments distincts sont distinctes. C est en analysant ces différences que Erdős et Turan sont parvenus à obtenir la borne supérieure suivante, dont la démonstration ci-dessous est issue de [11]. Théorème 9. F (n) n 1/2 + n 1/4 + 1 Démonstration. Considérons A un ensemble de Sidon contenu dans 1, n dont les éléments sont les a i 1 a 1 < a 2 < < a r n 8

9 On pose u = n 1/4, et on s intéresse aux différences suivantes : a 2 a 1, a 3 a 2,, a r a r 1 a 3 a 1, a 4 a 2,, a r a r 2. a u+1 a 1, a u+2 a 2,, a r a r u Comme A est un ensemble de Sidon, ces différences sont distinctes et on en a u (r i) = ru i=1 u(u + 1) 2 L idée est de compter de deux manières la somme S de toutes ces différences. Comme elles sont toutes disctinctes, on a d une part S ru u(u+1) 2 i=1 i = 1 2 u(u + 1) u(u + 1) (ru )(ru + 1) 2 2 Maintenant si l on somme les différences de la k-ième ligne, on obtient (en utilisant r k k + 1) ce qui donne r i=k+1 r k a i a i = i=1 u S < kn < k=1 De ces inégalités on obtient après calcul r k a i a i < kn i=r k+1 i=1 nu(u + 1) 2 r < n 1/2 + n 1/4 + 1 Il s agit toujours de la meilleure majoration connue de F (n). Nous allons maintenant exhiber des entiers n pour lesquels F (n) est de l ordre de n. Pour cela, nous allons voir trois constructions modulaires utilisant les propriétés des corps finis. Celles-ci nous donneront les valeurs de f(p 2 + p + 1), f(p 2 1) et f(p 2 p) pour tout nombre premier p. On constate en effet que pour tout n, on a F (n) f(n) ; pourtant, on pourrait espérer mieux que des 9

10 constructions modulaires puisque celles-ci rajoutent des contraintes par rapport aux constructions dans N, on verra que cela suffit pour obtenir F (n) n. Historiquement, la première construction est due à Singer en 1938, il s intéressait à des problèmes de géométrie projective finie et une application de ses résultats étaient f(p 2 + p + 1) = p. La méthode qu il utilisait dans [15] n était pas immédiatement en lien avec la théorie des nombres, c est pourquoi la démonstration que je vais faire ici ne sera pas du tout la même et sera, bien que différente, plutôt inspiré des travaux de Bose et Chowla dans [2]. Théorème 10. Soit p un nombre premier alors f(p 2 + p + 1) = p + 1 Démonstration. Soit µ un générateur de F p 3. On note S l ensemble des éléments de F p qui s écrivent sous la forme uµ + v, 3 avec u dans F p et v dans F p. On a S = p(p 1). Il y a une action naturelle de F p sur ces éléments par multiplication, et chaque orbite sous cette action contient exactement un élément de la forme µ + v. Si l on s intéresse maintenant à l ensemble S des éléments de F p /F 3 p qui ont la propriété d avoir un relevé dans F p qui soit dans S, ce qu on vient de dire montre 3 que tous les relevés d un élément de S sont dans S, et qu il en existe un unique de la forme µ + v, ce qui permet de déduire S = p. On introduit alors l isomorphisme φ : Z p 2 +p+1 F p 3 /F p µ µ a Posons A = φ 1 (S ). C est l ensemble des éléments a Z p 2 +p+1 tels que µ a est de la forme uµ + v avec u dans F p et v dans F p. De plus, A est de cardinal p, ne contient pas 0 et d après ce qu on a fait précédemment, on peut choisir pour chaque a dans A un unique représentant dans Z p 3 1 tel que µ a soit de la forme µ + v avec v dans F p. Montrons que B = {0} A est un ensemble de Sidon. Cela donnera le résultat souhaité. En effet, 0 / A donc B = p + 1. On suppose donc a + b = c + d avec (a, b, c, d) B 4. Evacuons les cas où 0 appartient à ce quadruplet. L argument principal qu on utilisera est que µ ne peut pas être racine d un polynome non nul de degré plus petit que 2 à coefficients dans F p. En effet, s il est de degré 1, on obtient directement que µ est dans F p et dans le cas où il est 10

11 de degré 2, F p [µ] est une extension de degré 2 de F p, donc isomorphe à F p 2. En particulier, µ p2 = µ, ce qui est faux par hypothèse (µ est d ordre p 3 1). Si a = b = 0, supposons c = d 0, on a alors une relation du type 1 = (u c µ + v c )(u d µ + v d ) valable dans F p 3 /F p et qui donne donc dans F p 3 une relation du type 1 = w(u c µ + v c )(u d µ + v d ) avec w dans F p. On obtient donc un polynôme de de degré 2 car les u i sont dans F p et à coefficients dans F p annulé par µ, d où la contradiction. Si a = 0 et b, c, d non nuls. On a µ b = µ c µ d ce qui donne une relation du type u b µ + v b = (u c µ + v c )(u d µ + v d ) valable dans F p 3 /F p et qui donne donc là aussi dans F p 3 une relation du type u b µ + v b = w(u c µ + v c )(u d µ + v d ) Et on conclut par le même raisonnement. Les autres cas sont évidents. On considère donc (a, b, c, d) A 4, tels que a + b = c + d. On utilise ici le fait que ces quatre éléments ont des représentants a, b, c, d dans Z p 3 1 tels que µ i = µ + v i, i {a, b, c, d}. On a alors dans F p 3 /F p (µ + v a )(µ + v b ) = (µ + v c )(µ + v d ) donc il existe w F p tel que cette fois dans F p 3 (µ + v a )(µ + v b ) = w(µ + v c )(µ + v d ) Mais alors w = 1 et v a + v b = v c + v d. D où µ a + µ b = µ a + µ b = µ c + µ d = µ c + µ d Les couples (µ a, µ b ) et (µ c, µ d ) ont donc mêmes somme s et produit r, c est donc qu ils sont égaux (ils sont en effets les racines du polynôme X 2 sx + r sur F p 3[X]). Comme µ est générateur de F p les couples (a, b) et (c, d) sont égaux, ce qui 3 démontre que B est bien un ensemble de Sidon. 11

12 Une construction similaire, mais ne posant pas les problèmes de passage au quotient, due à Bose permet de démontrer le résultat suivant. Théorème 11. Soit p un nombre premier alors f(p 2 1) = p Démonstration. Soit µ un générateur de F p 2. On s intéresse à A = {a Z p 2 1 µ a µ F p } Cet ensemble est de cardinal p puisque µ a µ décrit tout F p 2 n appartient pas à F p. Démontrons que A est un ensemble de Sidon. On considère donc (a, b, c, d) A 4. On considère le polynôme sauf µ qui P = (X + µ a µ)(x + µ b µ) (X + µ c µ)(x + µ d µ) Celui-ci est à coefficients dans F p et de degré plus petit que 1. Or, µ est une racine de P. Mais comme µ n appartient pas à F p, P est donc le polynôme nul. La nullité du coefficient du monôme X de P donne µ a + µ b = µ c + µ d Les couples (µ a, µ b ) et (µ c, µ d ) ont donc mêmes somme et produit, et on conclut exactement comme dans la démonstration précédente. La troisième construction, due à Ruzsa, est elle quelque peu différente. Théorème 12. Soit p un nombre premier alors f(p 2 p) = p 1 Démonstration. Soit µ un élément primitif de F p. Soit t tel que 1 t < p 1, définissons a t tel que 1 a t < p 2 p de la façon suivante a t t mod p 1 a t µ t mod p Ces deux congruences définissent parfaitement a t d après le théorème chinois. 12

13 Considérons alors A = {a t, 1 t < p 1} et montrons que c est un ensemble de Sidon. Supposons que l on a a x + a y = a z + a t = k. (X a x )(X a y ) = X 2 kx + a x a y Or, a x a y µ x+y mod p, mais µ est un générateur du groupe cyclique F p de cardinal p 1 et x + y a x + a y mod p 1 donc a x a y µ k mod p. Comme il en est de même pour a z et a t, on a dans F p [X] (X a x )(X a y ) = X 2 kx + µ k = (X a z )(X a t ) C est donc que les deux paires sont identiques modulo p. Supposons, sans perte de généralité a x a z mod p a y a t mod p Cela signifie µ x µ z mod p et d après ce qu on a vu précédemment cela implique x z mod p 1 et donc a x a z mod p 1. De même pour a y et a t. Finalement d après le théorème chinois on en déduit (a x, a y ) = (a z, a t ) Et A est donc bien un ensemble de Sidon. En fait, les trois théorèmes que je viens de mentionner ne sont pas encore totalement démontrés. En effet, on obtient grâce à ces constructions les trois inégalités suivantes. f(p 2 + p + 1 p + 1 f(p 2 1) p f(p 2 p) p 1 Mais il reste à voir que ces constructions sont optimales, ce qui est le cas, comme on le verra au début de la prochaine partie sur les ensembles de Sidon modulaires. La répartition des nombres premiers P et donc celle de {p 2 p, p 2 1, p 2 + p + 1} p P permet donc de montrer que F (n) n. 13

14 Cependant, peu de progrès sont connus concernant l amélioration des bornes de F (n) n. Si β un réel vérifie qu il existe toujours un nombre premier entre n n β et n alors on a n β/2 < F (n) n < n 1/4 + 1 Il est connu qu on peut prendre β = 0,

15 2.1.2 Les ensembles de Sidon modulaires On avait commencé la partie précédente en utilisant le fait qu un ensemble de Sidon était aussi un ensemble dans lequel les différences d éléments distincts étaient distinctes. Utilisons cela pour déterminer une majoration classique mais utile de f(n). Pour chaque paire d éléments de notre ensemble de Sidon, on obtient donc deux différences qui appartiennent à Z n \{0} ; 0 est également la différence de toutes les paires d éléments égaux. On a ainsi ( ) f(n) n 2 Cela donne une inéquation du second degré qui nous permet d avoir la majoration On vérifie alors aisément que f(n) n = α(n) α(p 2 p) < p α(p 2 1) < p + 1 α(p 2 + p + 1) < p + 2 Et cela donne les résultats d optimalité dont on avait besoin pour conclure les démonstrations des théorèmes 10, 11 et 12. Des résultats de la partir précédente, on peut déjà tirer lim sup f(n) n = 1 La majoration par α(n) combinée avec l inégalité évidente f(n) F (n/2) ne donne par-contre que 1 lim inf f(n) 1 2 n Je me suis donc intéressé à cette fonction f(n), et même si l étude de son asymptotique est plutôt l objectif, j ai essayé d obtenir ses premières valeurs avec l espoir d en dégager certaines propriétés ou de remarquer certains comportements utiles. Je présente dans le tableau suivant les résultats obtenus numériquement. 15

16 n f(n) n f(n) 2 1 Ruzsa Bose 42 6 Ruzsa Ruzsa Singer Bose Bose Singer Singer Ruzsa Bose Singer

17 Bose Singer Rusza

18 Pour cela, j ai programmé à la fois sous Maple, Magma et Caml la recherche exhaustive d ensembles de Sidon de taille maximale modulo n. En annexe, on trouvera une brève explication de l algorithmique employée. J ai utilisé plusieurs logiciels et plusieurs méthodes sur chacun pour améliorer ou bien la complexité ou bien le stockage mémoire, ou bien les performances du logiciel, ce qui faisait défaut pour poursuivre les simulations. Une première constatation est que f n est pas croissante, ce qu on aurait pu, peut-être naïvement, penser au départ, puisqu on a l impression d avoir "plus de places" dans Z n+1 que dans Z n. Je rappelle que c est d ailleurs la croissance de F (n) et le fait qu on la connaisse sur des nombres assez fréquents qui permettent d avoir l équivalent en n, on n a donc pas le même phénomène ici. On s aperçoit même que lorsque f atteint une certaine valeur k, elle peut aussitôt diminuer de 1 pour y stagner un temps de plus en plus long au fur et à mesure que n augmente. De plus, on constate même que f peut diminuer de plus que 1. On voit par exemple que f(134) = f(133) 2. Ainsi, il se dégage de ces simulations que f est tout de même bien difficile à comprendre. Toutefois, le ratio de f(n) et n semblent tendre vers 1 ce qui laisserait penser que f(n) n 1 Si on introduit la quantité ɛ n telle que k n, f(k) f(n) ɛ n Elle traduit la décroissance maximale qui peut survenir après n. Il s agirait de montrer que celle-ci est négligeable devant n. Une autre remarque provenant des simulations numériques est que le nombre d ensembles de Sidon maximaux, auquel j ai accès grâce aux programmes semblent suivre une certaine logique. En effet, comme on peut quelque part s y attendre, si on se place sur {n/f(n) = k} le nombre d ensembles de Sidon maximaux est d autant plus élevé que n est grand. On peut noter également que le théorème chinois permet d obtenir un minorant de f(n) pour des nombres composés. En effet, si a b = 1 on peut considérer comme ensemble de Sidon dans Z ab Z a Z b {(x, 0), x A} {(0, y), y 0, y B} avec A et B des ensembles de Sidon maximaux de Z a et Z b. Cela donne f(ab) f(a) + f(b) 1 18

19 Et plus généralement, on peut obtenir k k f( P i ) f(p i ) (k 1) i=1 i=1 où les P i sont premiers entre eux deux à deux. Cette minoration n est pas exceptionnel, mais elle permet d obtenir dans certain cas une meilleure minoration que n/2. Grâce à cela, on peut tout de même obtenir une preuve élégante de f(12) = 3 puisque f(12) f(4) + f(3) 1 = 3 et f(12) < 4 d après la majoration usuelle en n. Mais cela ne donne rien 2 4 d intéressant asymptotiquement. Il est envisageable dans des cas très particulier d obtenir f(ab) f(a) + f(b) et d en déduire par le même type de raisonnement qu on vient de faire des valeurs de f, mais cela concerne seulement des "petits" nombres et ne présente donc pas un grand intérêt. L objectif serait donc d améliorer cette borne inférieure en C n où C vaut pour le moment 1 2. Pour cela, on pourrait imaginer des constructions modulaires utilisant pour n donné l existence d un ensemble de Sidon de taille m dans Z m où m est un nombre de Bose-Chowla, Ruzsa ou Singer. Je travaille justement en ce moment sur de tels constructions. D autres perspectives seraient de parvenir à démontrer certaines propriétés de ɛ n ou bien encore de trouver une autre catégorie de n pour lesquels on parviendrait à calculer f(n). 19

20 2.1.3 Les ensembles de Sidon additifs et multiplicatifs Cette partie est directement inspirée des travaux de Ruzsa [14]. Définition 5. Nous dirons que A est un ensemble de Sidon multiplicatif si xy = s admet au plus une solution (à permutation près de x et y) dans A. On notera G(n) (respectivement g(n)) le plus grand ensemble de Sidon multiplicatif contenu dans 1, N (respectivement dans Z n ). On utilisera les notations H(n) et h(n) dans le cas d ensembles de Sidon à la fois additifs et multiplicatifs. Si on note Π(n) le nombre de nombres premiers inférieurs ou égaux à n, il est évident qu on a G(n) Π(n). Erdős, dans [3] a montré un résultat plus précis concernant G(n). Théorème 13. Il existe des constantes C, D tels que Π(n) + C n3/4 n3/4 < G(n) < Π(n) + D (log n) 3/2 (log n) 3/2 Cela donne l équivalent G(n) Π(n). A partir de là, comme on l a vu pour les ensembles de Sidon additifs, on obtient grâce au théorème des nombres premiers une minoration triviale de g(n) g(n) G( n n) 2 log n Ruzsa est récemment parvenu à obtenir une majoration de g(n), et a obtenu une construction optimale dans Z p 2. Théorème 14. où τ(n) est le nombre de diviseurs de n. g(n) n + τ(n) Démonstration. Cette preuve utilisera un lemme faisant intervenir les ensembles H xy = {z Z n x = yz, z n = 1} Lemme 1. Soient (x, y) Z 2 n et ϕ la fonction indicatrice d Euler. Si x n y n, alors H xy = 0. Si x n = y n = d, alors. H xy = ϕ(n) ϕ(n/d) 20

21 Démonstration. La première propriété vient du fait qu un élément de H xy est inversible. Elle est assez immédiate. Pour la deuxième propriété, il suffit de le faire pour n = p k, le cas général s en déduit par application du théorème chinois et de la multiplicativité de l indicatrice d Euler. Nécessairement, d est une puissance de p. Deux cas se présentent. Ou bien d = p k = n auquel cas x = y = n = 0 et tout nombre premier avec n convient alors, il y en a bien φ(n). Ou bien d = p l avec l < k, auquel cas on peut écrire x = ap l avec a < p et y = bp l avec b < p, mais alors x = yz ap l bp l z a bz modp k modp k l Or, a et b sont premiers avec p k l donc on a une unique solution z modulo p k l donc p l solutions au total, ce qui donne le résultat souhaité, puisque p l = pk p k 1 p k l p = ϕ(pk ) k l 1 ϕ(p k l ) Soit donc A un ensemble de Sidon multiplicatif de Z n de cardinal maximal g(n). Comme A est un ensemble de Sidon, les H xy avec x y dans A sont disjoints. On a donc x y A H xy ϕ(n) Posons r d = {a A a n = d} et D = {d, r d > 0}. On a r d = g(n) et d D 1 1. Le lemme et l inégalité précédente donne en simplifiant par ϕ(n) d D r d (r d 1) ϕ(n/d) Or, d après l inégalité de Cauchy-Schwarz Finalement (r d 1) d D d D (r d 1) 2 ϕ(n/d) 1 r d = g(n) n + τ(n) d D 1/2 ϕ(n/d) (1n) 1/2 d D 21

22 De plus, dans cet article, Ruzsa exhibe une construction dans Z p 2. En effet, il démontre que A = {a k = k p +p, k 1, p } est un ensemble de Sidon multiplicatif. Ainsi p g(p 2 ) p + τ(p 2 ) = p + 3 Mais 0 ne peut pas appartenir à un ensemble de Sidon multiplicatif autre que {0}. On ne peut pas non plus avoir deux multiples de p puisque leurs carrés donnent 0. Pour finir, de manière analogue à l analyse des différences pour un ensemble de Sidon additif, on a r 1 éléments inversibles dans A on peut donc fabriquer r 1 (r 1 1) quotients d éléments distincts de A et inversibles, et ceux-ci doivent être distincts également et on a comme possibilité d arrivée de ces quotients tous les inversibles de Z p 2 sauf 1. On obtient donc r 1 (r 1 1) < p 2 p 1. Ces trois remarques conduisent à r p 2 = 0, r p 1 et r 1 p 1. Dans ce cas particulier on a donc montré g(n) = r d p. D où le résultat suivant : Théorème 15. g(p 2 ) = p Concernant les ensembles de Sidon à la fois additifs et multiplicatifs, Ruzsa donne deux constructions conduisant au théorème suivant : Théorème 16. Si n = pq avec 2 < p < q des nombres premiers, alors Dans le cas particulier où q = 2p + 1 h(n) p h(n) p 1 Les constructions et preuves qu on retrouve dans [14] ressemblent énormément à celle du théorème 12. En effet, pour le premier cas, on prend r un générateur de F q et on définit k 0, (p 1)/2 a k k mod p, a k r k mod q Dans le deuxième cas, les a k sont définis k 0, p 1 par a k k mod p, Ces deux constructions permettent d obtenir a k r 2k mod q lim sup h(n) n

23 2.2 Ensembles de Sidon infinis On considère maintenant des ensembles infinis d entiers qui sont des ensembles de Sidon additif. Si B est un tel ensemble, on note B(n) = B 1, n. La construction naturelle à laquelle on peut d abord penser est l algorithme glouton, qui donne un ensemble de Sidon connu sous le nom d ensemble de Mian- Chowla. On démarre avec b 1 = 1 et on construit récursivement pour k > 1 b k = min{n b i + b j b l 1 i, j, l k 1} On a donc (k 1) 3 impossibilité pour b k, d où L algorithme glouton conduit ainsi à b k (k 1) B(n) n 1/3 Il y a eu plusieurs améliorations de ce résultat à commencer par Ajtai, Komlós et Szemerédi qui ont obtenu B(n) (n log n) 1/3 Je vais ici m intéresser à l amélioration la plus aboutie jusqu alors, due à Ruzsa. Théorème 17. Il existe B un ensemble de Sidon infini tel que où γ = 2 1. B(n) = n γ+o(1) Je ne vais pas démontrer ici ce théorème aux ingrédients très techniques qu on pourra trouver dans [13], mais simplement en donner l idée. On utilise l unicité du théorème de décomposition en facteurs premiers pour remarquer que {log p avec p premier} est un ensemble de Sidon dans R. Il s agit ensuite de créer, à partir des développements en base 2 des log p, des nombres entiers qui conserveront la propriété d ensemble de Sidon. Je vais préciser la construction de ces nombres sans toutefois en expliquer toutes les raisons, d une part pour cause de technicité, mais aussi car je n oserais prétendre être capable d en dégager une logique. Cette construction dépend d un réel α dans [1, 2], et on considère p 3. On écrit alors 23

24 k α log p = ɛ ip 2 i + δ ip 2 i i=0 i=1 On veut donc créer un nombre entier à partir de ce développement binaire. Pour cela, on va tronquer la partie des puissances négatives puis les regrouper entre les carrés successifs. On pose β = et on définit alors les quantités suivantes Et i 1, K p K p = min{i > 2 2 (i 1)2 > p β } ip = i 2 j=(i 1) 2 +1 δ jp 2 i2 j On note P K = {p P K p = K}. Il s agit des nombres premiers dont les puissances β-ième sont plus ou moins de la même taille. Et on introduit les b p qui formeront l ensemble de Sidon souhaité K p b p = ip 2 (i 1)2 +5i + i=1 k ɛ ip 2 i2 +5i K2 p +5Kp+4 i=0 Le K p choisi permet d assurer b p = p β+o(1). On note t p = 2 K2 p +5Kp+4 Essayons maintenant de comprendre l intérêt d avoir pris de tels b p. Analysons le développement binaire de b p. Fixons i. Entre (i 1) 2 + 5i et i i on place tous les coefficients de ip, ensuite on a 5 espaces libres avant le premier coefficient de (i+1)p, le troisième contient ɛ ip tandis que les autres sont nuls. Le véritable intérêt de la présence de ces zéros dans le développement en base 2 est que si b p + b q = b r + b s alors une simple réflexion sur la manière dont se passe les calculs en base 2 permet de conclure que i ɛ ip + ɛ iq = ɛ ir + ɛ is ip + iq = ir + is t p + t q = t r + t s 24

25 Définition 6. On dit que (p, q, r, s) est un mauvais quadruplet si b p + b q = b r + b s L idée est alors de trouver une condition nécessaire pour que (p, q, r, s) soit un mauvais quadruplet. Et lorsque c est le cas, on enlève le b i le plus grand de B qui devient alors un ensemble de Sidon. La difficulté principale du travail réside alors dans l estimation du nombre de mauvais quadruplet. Grâce à un raisonnement probabiliste, Ruzsa démontre l existence d une valeur de α pour laquelle ce nombre est suffisament petit pour aboutir à la taille de B souhaitée. Cette construction est d ailleurs simplifiée dans [6], selon une idée de Ruzsa et Cilleruelo. Ce-dernier réussit à adapter cette construction avec Tesoro dans [4] pour le cas des B 3 [1] et des B 4 [1]. Plutôt que d utiliser la suite des log p avec p premier, ils introduisent les arguments des nombres premiers de Gauss ρ p tels que ρ p ρ p = p est un nombre premier. Pour comprendre mieux ce que sont les nombres premiers de Gauss, je conseille la lecture de [1] qu on trouve facilement sur internet, ou de [17], chapitre 12. Définition 7. Les entiers de Gauss sont les éléments de Z[i] et z est un nombre premier de Gauss si ses seuls diviseurs au sens des entiers de Gauss sont 1, 1, i, i, z, z, iz, iz On dispose également du théorème fondamental de l arithmétique pour les entiers de Gauss. Théorème 18. Tout entier de Gauss s exprime de manière unique comme le produit de nombres premiers de Gauss, à ordre et associés près. Nécessairement, un nombre premier qui s écrit comme le produit d un entier de Gauss et son conjugué est la somme de deux carrés et est donc congru à 1 modulo 4 sauf dans le cas particulier de p = 2. Réciproquement, il est vrai que tout nombre premier congru à 1 modulo 4 est la somme de deux carrés. Or si p = a 2 +b 2 = (a+ib)(a ib) alors utilisant la norme sur Z[i] définie par N(z) = zz qui vérifie N(st) = N(s)N(t) et N(s/t) = N(s)/N(t), a+ib est un nombre premier de Gauss. On s intéressera ici au cas général des B h [1]-ensembles et donc au travail fait dans [4], mais les méthodes sont similaires à celles de [6] et les résultats s appliquent à h = 2. On notera donc P = {p P, p 1 mod 4}. 25

26 Et d après ce qu on a dit avant, il est légitime p P de considérer le nombre premier de Gauss ρ p Z[i] tel que ρ p := a + ib, p = a 2 + b 2, a > b > 0 de sorte que ρ p = pe 2iπθ(p) avec θ(p) [0, 1/8]. L intérêt de tout cela est que Théorème 19. L ensemble C = {c p N c p = [nθ(p)], p P, p ( n 7h )1/h } est un ensemble de Sidon contenu dans 1, n avec plus de n1/h log n éléments. Démonstration. On suppose donc qu il existe {p 1,, p h } {q 1,, q h } tels que On en déduit aisément c p1 + + c ph = c q1 + + c qh θ p1 + + θ ph θ q1 θ qh = 1 n {nθ p 1 } + + {nθ ph } {nθ q1 } {nθ qh } h n On va maintenant minorer cette même quantité. Lemme 2. θ p1 + + θ ph θ q1 θ qh > 1 7 ρ p1 ρ ph ρ q1 ρ qh Une fois le lemme établi, étant donné la condition d appartenance à l ensemble C, on a h n < θ p θ ph θ q1 θ qh h n ce qui fournit une contradiction et cela prouve le théorème. Démontrons désormais le lemme. Démonstration. Déjà il est clair que θ p1 + + θ ph θ q1 θ qh 1 2π arg(ρ p 1 ρ ph ρ q1 ρ qh ) mod 1 26

27 De plus, d après le théorème d unicité de factorisation en facteurs premiers dans Z[i], ρ p1 ρ ph ρ q1 ρ qh ne peut pas être réel. En effet, dans le cas contraire, si on note x ce nombre réel on aurait x = x = ρ p1 ρ ph ρ q1 ρ qh qui ne serait pas la même décomposition vu que {p 1,, p h } {q 1, q h }. Ainsi, la partie imaginaire de x = a + ib n est pas nulle. D autre part, les premiers nombres dans P étant 5 et 13 on a x 5 13 et vérifie donc arctan(1/ x ) > 0, 99/ x. Comme b 0 arg(x) = arctan( b a ) b = arctan( a ) 1 arctan( a2 + b ) 2 arctan( 1 x ) Si on combine toutes ces informations, on obtient θ p1 + + θ ph θ q1 θ qh 1 2π arctan( 1 x ) > > 0, π x 1 7 ρ p1 ρ ph ρ q1 ρ qh La construction ensuite d un ensemble de Sidon infini est similaire à celle de Ruzsa, si ce n est que maintenant, les θ p présentent l intérêt d être bornés contrairement aux log p ce qui permettra de ne pas avoir à gérer les ɛ ip de la construction de Ruzsa. Cilleruelo et Tesoro parviennent ainsi à démontrer dans [4] le théorème suivant : Théorème 20. Soit h {3, 4}. Il existe B un B h [1]-ensemble infini tel que (h 1) B(n) = n 2 +1 (h 1)+o(1) La plupart de leurs arguments sont en fait valables pour h quelconque mais le lemme probabiliste où α intervient n est démontré que pour h = 2, 3, 4. Il n est pas impossible que cela marche pour h > 4, mais il est certain que les difficultés techniques s accroissent. Il serait intéressant de se pencher sur le problème. 27

28 2.3 Des résultats sur les B h [g] L objectif de ce paragraphe est simplement de donner quelques résultats sur les B h [g]-ensembles, sans toutefois être exhaustif. On notera F (h, g, n) la taille d un B h [g]-ensemble maximal contenu dans 1, n. On s était alors intéressé jusqu ici à F (n) = F (2, 1, n). Le cas général est bien moins connu à l heure actuelle que les ensembles de Sidon étudiés précédemment. En effet, si on sait que F (h, g, n) est de l ordre de n 1 h on ne sait toujours pas s il existe une constance C telle que F (h, g, n) Cn 1 h Les différents travaux autour de ces ensembles visent justement à améliorer les constantes C 1 et C 2 telles que C 1 F (h, g, n) n 1 h C 2 Faisons une première constatation expliquant cet ordre de grandeur en n 1/h. Si A 1, n est un B h [g] alors x = a a h 1 x hn Ainsi, étant donné qu on considère comme identiques des représentations de x si elles ne diffèrent que par une permuation des a i, cela donne A h ghn h! On obtient de la sorte la borne triviale F (h, g, n) (ghh!) 1/h n 1/h On peut ensuite remarquer, selon une idée de Kolountzakis, qu on peut aisément obtenir le résultat suivant : Proposition 3. gn F (2, g, n) Démonstration. En effet, si B est un ensemble de Sidon contenu dans 1, [ ] n g 1 alors {gb} {gb + 1} {gb + g 1} est un B 2 [g]. Pour voir cela, supposons x 1 + y 1 = x 2 + y 2 = x g+1 + y g+1 Les paires (x i, y i ) sont supposées toutes différentes et vivent dans les (gb + j i ) (gb + k i ) avec 0 j i, k i g 1. On ne peut pas par-contre pas avoir deux 28

29 paires qui vivent dans un même tel ensemble, sinon, elles sont égales puisque B est un ensemble de Sidon. Ainsi, elles sont dans g + 1 ensembles différents parmi ces g 2 ensembles. Or, ces sommes étant égales, elles le sont modulo g d où j 1 + k 1 j 2 + k 2 j g+1 + k g+1 mod g Ceci fournit une contradiction puisqu on a pour tout l exactement g possibilités de couples (j, k) 0, g 1 vérifiant j + k l mod g. Cilleruelo, Ruzsa et Trujillo améliorent cette minoration et obtiennent dans [16] l encadrement suivant g + [g/2] n + o( n) F (2, g, n) 1, 864 gn + 1 g + 2 [g/2] La majoration provient d une démonstration plus générale aboutissant pour h > 2 à F (h, g, n) 1 (1 + cos h (hh!gn)1/h (π/h)) 1/h Dans le cas particulier g = 2 la borne inférieure est améliorée dans l article de Plagne et Habsieger [10] à 4/ 7 1, et la borne supérieure à 21/2 par Green dans [5] où il a également obtenu grâce à des techniques d analyse de Fourier F (3, 1, n) ( 7 2 n)1/3 + o(n 1/3 ) F (4, 1, n) (7n) 1/4 + o(n 1/4 ) Le cas général est donc encore très mal connu et reste somme toute assez mystérieux. 29

30 Appendices A Méthode polynomiale et applications On cherche à démontrer le théorème de Cauchy-Davenport dont je rappelle ici l énoncé. Théorème 21. Soit A et B des sous-ensembles non vides de Z p avec p premier. Alors : A + B min(p, A + B 1) On considère A et B ensembles non vides contenus dans G de cardinaux respectifs k et l. On sait que si k + l > p alors A + B = Z p d après une remarque faite précédemment. On peut donc supposer k + l 1 p. Supposons par l absurde que A + B k + l 2 et définissons m tel que m + A + B = k + l 2. Introduisons alors le polynôme P (X, Y ) = (X + Y ) m c A+B (X + Y c) L intérêt est que P (a, b) = 0 pour tout (a, b) A B. P est de degré total k + l 2 et le monôme X k 1 Y l 1 a pour coefficient ( ) k + l 2 0 mod p k 1 Principe de la méthode polynomiale Maintenant qu on a un tel polynôme l idée est d en construire un autre à partir de P qui soit de degré au plus k 1 en X et l 1 en Y qui s annule toujours sur A B. Supposons construit un tel Q, c est un exercice classique de démontrer que le polynôme est alors nul. Il suffit pour cela de le voir tout d abord comme un polynôme de R[Y ][X]. Q(X, Y ) = k 1 i=0 Q i (Y )X i Mais alors Q(X, b) s annule en tous les a A et est donc nul. Ainsi les Q i (b) sont nuls pour tout b B, mais étant donné leurs degrés, les Q i sont donc nuls, ce qui donne la nullité de Q. 30

31 Il reste donc à construire un tel polynôme Q. Pour cela, nous allons utiliser le lemme suivant. Lemme 4. Soit A un ensemble fini de cardinal k. u 0, il existe un polynôme R u (X) de degré plus petit que k 1 tel que, a A, R u (a) = a u La démonstration de ce lemme repose sur le fait qu écrire les k équations fait apparaître un système de Vandermonde ayant pour coefficients les k éléments distincts de A. Ainsi, ce système admet une solution. D après le lemme, on dispose donc de polynôme R u et S v tels que a A, R u (a) = a u et b B, S v (b) = b v Ainsi, dans P on remplace les monômes X u Y v avec u k (ce qui implique v l 2) par R u (X)Y v et les X u Y v avec v l (ce qui implique u k 2) par S v (Y )X u. Toute analyse de degré faite, on a par ce procédé construit un polynôme Q de degré au plus k 1 en X et l 1 en Y et on n a pas modifié le coefficient du monôme X k 1 Y l 1 de P qui était non nul. Q est donc censé être non nul. Or, Q s annule sur A B et est donc nul d après ce qu on a dit précédemment. Cela fournit donc une contradiction, et on a bien prouvé le théorème de Cauchy-Davenport. Grâce à cette méthode, on peut également démontrer, comme c est fait dans [12] les résultats suivants Théorème 22. Soient A et B des sous-ensembles non vides de Z p avec p premier, tels que A B. Alors, considérant C = {a + b (a, b) A B, a b}, on a C min(p, A + B 2) Théorème 23. Soit A un sous-ensemble de Z p avec p premier, tels que A 2. Alors, considérant C = {a + b (a, b) A A, a b}, on a C min(p, 2 A 3) Théorème 24. Soit A et B des sous-ensembles non vides de Z p avec p premier. Alors, considérant C = {a + b (a, b) A B, ab 1}, on a C min(p, A + B 3) 31

32 B Programmation Je souhaitais d abord intégrer les programmes à mon rapport, mais en fait cela prend beaucoup de pages pour peu d intérêt finalement. Alors, que ce soit en Maple, Magma ou Caml, l idée des programmes étaient la même. Un premier programme naïf parcourait tous les sous-ensembles de 0, n 1 possibles (ou presque, on pouvait s arranger pour avoir {0, 1} dedans) et vérifiait s ils étaient des ensembles de Sidon ou non, mais très rapidement, celui-ci a posé un problème de temps. Du coup, un deuxième programme construisait en partant de {0, 1} tous les ensembles de Sidon à 3 éléments, puis continuait à partir de tous les ensembles de Sidon obtenus en essayant de les compléter, mais très rapidement, ce programme posait un problème de mémoire et de stockage, ce qu on a pu résoudre ou en tout cas améliorer en caml. Il présente l avantage de donner accès à la liste des ensembles de Sidon de taille maximale et surtout à leur nombre, ce qui n est pas le cas du dernier programme. Un dernier programme et qui s est montré être le plus performant, bien que parfois très long à faire tourner. On considère l arbre dont les nœuds sont les ensembles de Sidon modulo n, et tel que s est le père de s si et seulement s il existe i Z n tel que s = s i. L algorithme parcourt cet arbre en profondeur, en calculant la hauteur maximale d une feuille. Je comptais à nouveau remercier ici Paul Brunet et Jérémy Le Borgne pour m avoir aidé à faire la conversion entre les différents logiciels. 32

33 C Bibliographie Références [1] Lee A. Butler. A classification of gaussian primes. [2] R. C. Bose & S. Chowla. Theorems in the additive theory of numbers. Comment. Math. Helv., 1962/1963. [3] Paul Erdős. On some applications of graph theory to number theoretic problems. Publications of the Ramanujan Institute, [4] Javier Cilleruelo et Rafael Tesoro. Dense infinite b h sequences [5] Ben Green. The number of squares ans b h [g] sets. Acta Arith., [6] Juan Pablo Maldonado. A remark of ruzsa s construction of an infinite sidon set. arxiv : , [7] Melvin B. Nathanson. Additive Number Theory, Inverse Problems and the Geometry of Sumsets. Springer, [8] Kevin O Bryant. A complete annotated biliography of work related to sidon sequences. The electronic journal of combinatorics, [9] Alain Plagne. Maximal (k, l)-free sets in Z p are arithmetic progressions. Bulletin of the Australian Mathematical Society, [10] Laurent Habsieger & Alain Plagne. Ensembles b 2 [2] : l à tau se resserre. Integers, [11] Halberstam & Roth. Sequences. Oxford Univeristy Press, [12] Alon Nathanson & Ruzsa. Adding distinct congruence classes modulo a prime. The American Mathematical Monthly, [13] Imre Z. Ruzsa. An infinite sidon sequence. Journal of Number Theory, [14] Imre Z. Ruzsa. Additive and multiplicative sidon sets. Acta Math. Hungar., [15] James Singer. A theorem in finite projective geometry and some applications to number theory. Trans. Amer. Math. Soc., [16] Cilleruelo Ruzsa & Trujillo. Upper and lower bounds for finite b h [g] sequences. Journal of Number Theory, [17] G. H. Hardy & E. M. Wright. An introduction to the theory of numbers 6th Edition. Oxford University Press,

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes Opérations sur les polynômes Exercice 1 - Carré - L1/Math Sup - Si P = Q est le carré d un polynôme, alors Q est nécessairement de degré, et son coefficient dominant est égal à 1. On peut donc écrire Q(X)

Plus en détail

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que Introduction. On suppose connus les ensembles N (des entiers naturels), Z des entiers relatifs et Q (des nombres rationnels). On s est rendu compte, depuis l antiquité, que l on ne peut pas tout mesurer

Plus en détail

Limites finies en un point

Limites finies en un point 8 Limites finies en un point Pour ce chapitre, sauf précision contraire, I désigne une partie non vide de R et f une fonction définie sur I et à valeurs réelles ou complees. Là encore, les fonctions usuelles,

Plus en détail

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé 2012-2013 1 Petites questions 1 Est-ce que l ensemble des ouverts de R est une tribu? Réponse : Non, car le complémentaire de ], 0[ n est pas ouvert.

Plus en détail

Image d un intervalle par une fonction continue

Image d un intervalle par une fonction continue DOCUMENT 27 Image d un intervalle par une fonction continue La continuité d une fonction en un point est une propriété locale : une fonction est continue en un point x 0 si et seulement si sa restriction

Plus en détail

Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010. Applications

Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010. Applications Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010 Applications 1 Introduction Une fonction f (plus précisément, une fonction réelle d une variable réelle) est une règle qui associe à tout réel x au

Plus en détail

Introduction à l étude des Corps Finis

Introduction à l étude des Corps Finis Introduction à l étude des Corps Finis Robert Rolland (Résumé) 1 Introduction La structure de corps fini intervient dans divers domaines des mathématiques, en particulier dans la théorie de Galois sur

Plus en détail

Développement décimal d un réel

Développement décimal d un réel 4 Développement décimal d un réel On rappelle que le corps R des nombres réels est archimédien, ce qui permet d y définir la fonction partie entière. En utilisant cette partie entière on verra dans ce

Plus en détail

www.h-k.fr/publications/objectif-agregation

www.h-k.fr/publications/objectif-agregation «Sur C, tout est connexe!» www.h-k.fr/publications/objectif-agregation L idée de cette note est de montrer que, contrairement à ce qui se passe sur R, «sur C, tout est connexe». Cet abus de langage se

Plus en détail

La fonction exponentielle

La fonction exponentielle DERNIÈRE IMPRESSION LE 2 novembre 204 à :07 La fonction exponentielle Table des matières La fonction exponentielle 2. Définition et théorèmes.......................... 2.2 Approche graphique de la fonction

Plus en détail

Pour l épreuve d algèbre, les calculatrices sont interdites.

Pour l épreuve d algèbre, les calculatrices sont interdites. Les pages qui suivent comportent, à titre d exemples, les questions d algèbre depuis juillet 003 jusqu à juillet 015, avec leurs solutions. Pour l épreuve d algèbre, les calculatrices sont interdites.

Plus en détail

1 Définition et premières propriétés des congruences

1 Définition et premières propriétés des congruences Université Paris 13, Institut Galilée Département de Mathématiques Licence 2ème année Informatique 2013-2014 Cours de Mathématiques pour l Informatique Des nombres aux structures Sylviane R. Schwer Leçon

Plus en détail

Chapitre VI - Méthodes de factorisation

Chapitre VI - Méthodes de factorisation Université Pierre et Marie Curie Cours de cryptographie MM067-2012/13 Alain Kraus Chapitre VI - Méthodes de factorisation Le problème de la factorisation des grands entiers est a priori très difficile.

Plus en détail

Probabilités sur un univers fini

Probabilités sur un univers fini [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 7 août 204 Enoncés Probabilités sur un univers fini Evènements et langage ensembliste A quelle condition sur (a, b, c, d) ]0, [ 4 existe-t-il une probabilité P sur

Plus en détail

3 Approximation de solutions d équations

3 Approximation de solutions d équations 3 Approximation de solutions d équations Une équation scalaire a la forme générale f(x) =0où f est une fonction de IR dans IR. Un système de n équations à n inconnues peut aussi se mettre sous une telle

Plus en détail

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés 2012-2013 1 Petites questions 1) Est-ce que l ensemble des ouverts de R est une tribu? 2) Si F et G sont deux tribus, est-ce que F G est toujours une tribu?

Plus en détail

Continuité en un point

Continuité en un point DOCUMENT 4 Continuité en un point En général, D f désigne l ensemble de définition de la fonction f et on supposera toujours que cet ensemble est inclus dans R. Toutes les fonctions considérées sont à

Plus en détail

DOCM 2013 http://docm.math.ca/ Solutions officielles. 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10.

DOCM 2013 http://docm.math.ca/ Solutions officielles. 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10. A1 Trouvez l entier positif n qui satisfait l équation suivante: Solution 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10. En additionnant les termes du côté gauche de l équation en les mettant sur le même dénominateur

Plus en détail

I. Polynômes de Tchebychev

I. Polynômes de Tchebychev Première épreuve CCP filière MP I. Polynômes de Tchebychev ( ) 1.a) Tout réel θ vérifie cos(nθ) = Re ((cos θ + i sin θ) n ) = Re Cn k (cos θ) n k i k (sin θ) k Or i k est réel quand k est pair et imaginaire

Plus en détail

Le produit semi-direct

Le produit semi-direct Le produit semi-direct Préparation à l agrégation de mathématiques Université de Nice - Sophia Antipolis Antoine Ducros Octobre 2007 Ce texte est consacré, comme son titre l indique, au produit semi-direct.

Plus en détail

Cours de mathématiques

Cours de mathématiques DEUG MIAS premier niveau Cours de mathématiques année 2003/2004 Guillaume Legendre (version révisée du 3 avril 2015) Table des matières 1 Éléments de logique 1 1.1 Assertions...............................................

Plus en détail

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Université Joseph Fourier UE MAT 127 Mathématiques année 2011-2012 Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Ce que nous verrons dans ce chapitre : un exemple d équation différentielle y = f(y)

Plus en détail

Exercices - Nombres complexes : corrigé. Formes algébriques et trigonométriques, module et argument

Exercices - Nombres complexes : corrigé. Formes algébriques et trigonométriques, module et argument Formes algébriques et trigonométriques, module et argument Exercice - - L/Math Sup - On multiplie le dénominateur par sa quantité conjuguée, et on obtient : Z = 4 i 3 + i 3 i 3 = 4 i 3 + 3 = + i 3. Pour

Plus en détail

Correction de l examen de la première session

Correction de l examen de la première session de l examen de la première session Julian Tugaut, Franck Licini, Didier Vincent Si vous trouvez des erreurs de Français ou de mathématiques ou bien si vous avez des questions et/ou des suggestions, envoyez-moi

Plus en détail

La mesure de Lebesgue sur la droite réelle

La mesure de Lebesgue sur la droite réelle Chapitre 1 La mesure de Lebesgue sur la droite réelle 1.1 Ensemble mesurable au sens de Lebesgue 1.1.1 Mesure extérieure Définition 1.1.1. Un intervalle est une partie convexe de R. L ensemble vide et

Plus en détail

Cours d arithmétique Première partie

Cours d arithmétique Première partie Cours d arithmétique Première partie Pierre Bornsztein Xavier Caruso Pierre Nolin Mehdi Tibouchi Décembre 2004 Ce document est la première partie d un cours d arithmétique écrit pour les élèves préparant

Plus en détail

Continuité et dérivabilité d une fonction

Continuité et dérivabilité d une fonction DERNIÈRE IMPRESSIN LE 7 novembre 014 à 10:3 Continuité et dérivabilité d une fonction Table des matières 1 Continuité d une fonction 1.1 Limite finie en un point.......................... 1. Continuité

Plus en détail

avec des nombres entiers

avec des nombres entiers Calculer avec des nombres entiers Effectuez les calculs suivants.. + 9 + 9. Calculez. 9 9 Calculez le quotient et le rest. : : : : 0 :. : : 9 : : 9 0 : 0. 9 9 0 9. Calculez. 9 0 9. : : 0 : 9 : :. : : 0

Plus en détail

Probabilités sur un univers fini

Probabilités sur un univers fini [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 août 2015 Enoncés 1 Proailités sur un univers fini Evènements et langage ensemliste A quelle condition sur (a,, c, d) ]0, 1[ 4 existe-t-il une proailité P sur

Plus en détail

Rappels et compléments, première partie : Nombres complexes et applications à la géométrie

Rappels et compléments, première partie : Nombres complexes et applications à la géométrie Rappels et compléments, première partie : Nombres complexes et applications à la géométrie 1 Définition des nombres complexes On définit sur les couples de réels une loi d addition comme suit : (x; y)

Plus en détail

Résolution de systèmes linéaires par des méthodes directes

Résolution de systèmes linéaires par des méthodes directes Résolution de systèmes linéaires par des méthodes directes J. Erhel Janvier 2014 1 Inverse d une matrice carrée et systèmes linéaires Ce paragraphe a pour objet les matrices carrées et les systèmes linéaires.

Plus en détail

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes.

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes. 1 Définitions, notations Calcul matriciel Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes. On utilise aussi la notation m n pour le

Plus en détail

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours Exo7 Continuité (étude globale). Diverses fonctions Exercices de Jean-Louis Rouget. Retrouver aussi cette fiche sur www.maths-france.fr * très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile *****

Plus en détail

Les indices à surplus constant

Les indices à surplus constant Les indices à surplus constant Une tentative de généralisation des indices à utilité constante On cherche ici en s inspirant des indices à utilité constante à définir un indice de prix de référence adapté

Plus en détail

Nombres premiers. Comment reconnaître un nombre premier? Mais...

Nombres premiers. Comment reconnaître un nombre premier? Mais... Introduction Nombres premiers Nombres premiers Rutger Noot IRMA Université de Strasbourg et CNRS Le 19 janvier 2011 IREM Strasbourg Definition Un nombre premier est un entier naturel p > 1 ayant exactement

Plus en détail

Correction du Baccalauréat S Amérique du Nord mai 2007

Correction du Baccalauréat S Amérique du Nord mai 2007 Correction du Baccalauréat S Amérique du Nord mai 7 EXERCICE points. Le plan (P) a une pour équation cartésienne : x+y z+ =. Les coordonnées de H vérifient cette équation donc H appartient à (P) et A n

Plus en détail

Extrait du poly de Stage de Grésillon 1, août 2010

Extrait du poly de Stage de Grésillon 1, août 2010 MINI-COURS SUR LES POLYNÔMES À UNE VARIABLE Extrait du poly de Stage de Grésillon 1, août 2010 Table des matières I Opérations sur les polynômes 3 II Division euclidienne et racines 5 1 Division euclidienne

Plus en détail

Groupe symétrique. Chapitre II. 1 Définitions et généralités

Groupe symétrique. Chapitre II. 1 Définitions et généralités Chapitre II Groupe symétrique 1 Définitions et généralités Définition. Soient n et X l ensemble 1,..., n. On appelle permutation de X toute application bijective f : X X. On note S n l ensemble des permutations

Plus en détail

Cours arithmétique et groupes. Licence première année, premier semestre

Cours arithmétique et groupes. Licence première année, premier semestre Cours arithmétique et groupes. Licence première année, premier semestre Raphaël Danchin, Rejeb Hadiji, Stéphane Jaffard, Eva Löcherbach, Jacques Printems, Stéphane Seuret Année 2006-2007 2 Table des matières

Plus en détail

Date : 18.11.2013 Tangram en carré page

Date : 18.11.2013 Tangram en carré page Date : 18.11.2013 Tangram en carré page Titre : Tangram en carré Numéro de la dernière page : 14 Degrés : 1 e 4 e du Collège Durée : 90 minutes Résumé : Le jeu de Tangram (appelé en chinois les sept planches

Plus en détail

Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach

Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach Chapitre 7 Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach L objet de ce chapitre est de définir un calcul fonctionnel holomorphe qui prolonge le calcul fonctionnel polynômial et qui respecte

Plus en détail

Problèmes de Mathématiques Filtres et ultrafiltres

Problèmes de Mathématiques Filtres et ultrafiltres Énoncé Soit E un ensemble non vide. On dit qu un sous-ensemble F de P(E) est un filtre sur E si (P 0 ) F. (P 1 ) (X, Y ) F 2, X Y F. (P 2 ) X F, Y P(E) : X Y Y F. (P 3 ) / F. Première Partie 1. Que dire

Plus en détail

Logique. Plan du chapitre

Logique. Plan du chapitre Logique Ce chapitre est assez abstrait en première lecture, mais est (avec le chapitre suivant «Ensembles») probablement le plus important de l année car il est à la base de tous les raisonnements usuels

Plus en détail

Quelques tests de primalité

Quelques tests de primalité Quelques tests de primalité J.-M. Couveignes (merci à T. Ezome et R. Lercier) Institut de Mathématiques de Bordeaux & INRIA Bordeaux Sud-Ouest Jean-Marc.Couveignes@u-bordeaux.fr École de printemps C2 Mars

Plus en détail

Fibonacci et les paquerettes

Fibonacci et les paquerettes Fibonacci et les paquerettes JOLY Romain & RIVOAL Tanguy Introduction Quand on entend dire que l on peut trouver le nombre d or et la suite de Fibonacci dans les fleurs et les pommes de pin, on est au

Plus en détail

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer Pour commencer Exercice 1 - Ensembles de définition - Première année - 1. Le logarithme est défini si x + y > 0. On trouve donc le demi-plan supérieur délimité par la droite d équation x + y = 0.. 1 xy

Plus en détail

NOMBRES COMPLEXES. Exercice 1 :

NOMBRES COMPLEXES. Exercice 1 : Exercice 1 : NOMBRES COMPLEXES On donne θ 0 un réel tel que : cos(θ 0 ) 5 et sin(θ 0 ) 1 5. Calculer le module et l'argument de chacun des nombres complexes suivants (en fonction de θ 0 ) : a i( )( )(1

Plus en détail

Première partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015

Première partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015 Énoncé Soit V un espace vectoriel réel. L espace vectoriel des endomorphismes de V est désigné par L(V ). Lorsque f L(V ) et k N, on désigne par f 0 = Id V, f k = f k f la composée de f avec lui même k

Plus en détail

Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale

Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale Chapitre 7 Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale Dans ce chapitre et le suivant, on montre deux applications importantes de la notion de différentiabilité : le théorème de l inversion

Plus en détail

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications A. Optimisation sans contrainte.... Généralités.... Condition nécessaire et condition suffisante

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables

Fonctions de plusieurs variables Module : Analyse 03 Chapitre 00 : Fonctions de plusieurs variables Généralités et Rappels des notions topologiques dans : Qu est- ce que?: Mathématiquement, n étant un entier non nul, on définit comme

Plus en détail

CCP PSI - 2010 Mathématiques 1 : un corrigé

CCP PSI - 2010 Mathématiques 1 : un corrigé CCP PSI - 00 Mathématiques : un corrigé Première partie. Définition d une structure euclidienne sur R n [X]... B est clairement symétrique et linéaire par rapport à sa seconde variable. De plus B(P, P

Plus en détail

Continuité d une fonction de plusieurs variables

Continuité d une fonction de plusieurs variables Chapitre 2 Continuité d une fonction de plusieurs variables Maintenant qu on a défini la notion de limite pour des suites dans R n, la notion de continuité s étend sans problème à des fonctions de plusieurs

Plus en détail

Structures algébriques

Structures algébriques Structures algébriques 1. Lois de composition s Soit E un ensemble. Une loi de composition interne sur E est une application de E E dans E. Soient E et F deux ensembles. Une loi de composition externe

Plus en détail

Baccalauréat S Antilles-Guyane 11 septembre 2014 Corrigé

Baccalauréat S Antilles-Guyane 11 septembre 2014 Corrigé Baccalauréat S ntilles-guyane 11 septembre 14 Corrigé EXERCICE 1 6 points Commun à tous les candidats Une entreprise de jouets en peluche souhaite commercialiser un nouveau produit et à cette fin, effectue

Plus en détail

Exo7. Limites de fonctions. 1 Théorie. 2 Calculs

Exo7. Limites de fonctions. 1 Théorie. 2 Calculs Eo7 Limites de fonctions Théorie Eercice Montrer que toute fonction périodique et non constante n admet pas de ite en + Montrer que toute fonction croissante et majorée admet une ite finie en + Indication

Plus en détail

Dérivation : cours. Dérivation dans R

Dérivation : cours. Dérivation dans R TS Dérivation dans R Dans tout le capitre, f désigne une fonction définie sur un intervalle I de R (non vide et non réduit à un élément) et à valeurs dans R. Petits rappels de première Téorème-définition

Plus en détail

Eteindre. les. lumières MATH EN JEAN 2013-2014. Mme BACHOC. Elèves de seconde, première et terminale scientifiques :

Eteindre. les. lumières MATH EN JEAN 2013-2014. Mme BACHOC. Elèves de seconde, première et terminale scientifiques : MTH EN JEN 2013-2014 Elèves de seconde, première et terminale scientifiques : Lycée Michel Montaigne : HERITEL ôme T S POLLOZE Hélène 1 S SOK Sophie 1 S Eteindre Lycée Sud Médoc : ROSIO Gauthier 2 nd PELGE

Plus en détail

La Licence Mathématiques et Economie-MASS Université de Sciences Sociales de Toulouse 1

La Licence Mathématiques et Economie-MASS Université de Sciences Sociales de Toulouse 1 La Licence Mathématiques et Economie-MASS Université de Sciences Sociales de Toulouse 1 La licence Mathématiques et Economie-MASS de l Université des Sciences Sociales de Toulouse propose sur les trois

Plus en détail

Exo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin.

Exo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin. Exo7 Matrice d une application linéaire Corrections d Arnaud odin. Exercice Soit R muni de la base canonique = ( i, j). Soit f : R R la projection sur l axe des abscisses R i parallèlement à R( i + j).

Plus en détail

Chapitre 7. Récurrences

Chapitre 7. Récurrences Chapitre 7 Récurrences 333 Plan 1. Introduction 2. Applications 3. Classification des récurrences 4. Résolution de récurrences 5. Résumé et comparaisons Lectures conseillées : I MCS, chapitre 20. I Rosen,

Plus en détail

Polynômes à plusieurs variables. Résultant

Polynômes à plusieurs variables. Résultant Polynômes à plusieurs variables. Résultant Christophe Ritzenthaler 1 Relations coefficients-racines. Polynômes symétriques Issu de [MS] et de [Goz]. Soit A un anneau intègre. Définition 1.1. Soit a A \

Plus en détail

Problème 1 : applications du plan affine

Problème 1 : applications du plan affine Problème 1 : applications du plan affine Notations On désigne par GL 2 (R) l ensemble des matrices 2 2 inversibles à coefficients réels. Soit un plan affine P muni d un repère (O, I, J). Les coordonnées

Plus en détail

Premiers exercices d Algèbre. Anne-Marie Simon

Premiers exercices d Algèbre. Anne-Marie Simon Premiers exercices d Algèbre Anne-Marie Simon première version: 17 août 2005 version corrigée et complétée le 12 octobre 2010 ii Table des matières 1 Quelques structures ensemblistes 1 1.0 Ensembles, relations,

Plus en détail

Carl-Louis-Ferdinand von Lindemann (1852-1939)

Carl-Louis-Ferdinand von Lindemann (1852-1939) Par Boris Gourévitch "L'univers de Pi" http://go.to/pi314 sai1042@ensai.fr Alors ça, c'est fort... Tranches de vie Autour de Carl-Louis-Ferdinand von Lindemann (1852-1939) est transcendant!!! Carl Louis

Plus en détail

Proposition. Si G est un groupe simple d ordre 60 alors G est isomorphe à A 5.

Proposition. Si G est un groupe simple d ordre 60 alors G est isomorphe à A 5. DÉVELOPPEMENT 32 A 5 EST LE SEUL GROUPE SIMPLE D ORDRE 60 Proposition. Si G est un groupe simple d ordre 60 alors G est isomorphe à A 5. Démonstration. On considère un groupe G d ordre 60 = 2 2 3 5 et

Plus en détail

Développements limités, équivalents et calculs de limites

Développements limités, équivalents et calculs de limites Développements ités, équivalents et calculs de ites Eercice. Déterminer le développement ité en 0 à l ordre n des fonctions suivantes :. f() e (+) 3 n. g() sin() +ln(+) n 3 3. h() e sh() n 4. i() sin(

Plus en détail

Sur certaines séries entières particulières

Sur certaines séries entières particulières ACTA ARITHMETICA XCII. 2) Sur certaines séries entières particulières par Hubert Delange Orsay). Introduction. Dans un exposé à la Conférence Internationale de Théorie des Nombres organisée à Zakopane

Plus en détail

Comparaison de fonctions Développements limités. Chapitre 10

Comparaison de fonctions Développements limités. Chapitre 10 PCSI - 4/5 www.ericreynaud.fr Chapitre Points importants 3 Questions de cours 6 Eercices corrigés Plan du cours 4 Eercices types 7 Devoir maison 5 Eercices Chap Et s il ne fallait retenir que si points?

Plus en détail

Filtrage stochastique non linéaire par la théorie de représentation des martingales

Filtrage stochastique non linéaire par la théorie de représentation des martingales Filtrage stochastique non linéaire par la théorie de représentation des martingales Adriana Climescu-Haulica Laboratoire de Modélisation et Calcul Institut d Informatique et Mathématiques Appliquées de

Plus en détail

Chapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme

Chapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme Chapitre 3 Quelques fonctions usuelles 1 Fonctions logarithme et eponentielle 1.1 La fonction logarithme Définition 1.1 La fonction 7! 1/ est continue sur ]0, +1[. Elle admet donc des primitives sur cet

Plus en détail

La persistance des nombres

La persistance des nombres regards logique & calcul La persistance des nombres Quand on multiplie les chiffres d un nombre entier, on trouve un autre nombre entier, et l on peut recommencer. Combien de fois? Onze fois au plus...

Plus en détail

Raisonnement par récurrence Suites numériques

Raisonnement par récurrence Suites numériques Chapitre 1 Raisonnement par récurrence Suites numériques Terminale S Ce que dit le programme : CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES COMMENTAIRES Raisonnement par récurrence. Limite finie ou infinie d une suite.

Plus en détail

Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies

Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies Chapitre 6 Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies Nous allons maintenant revenir sur les espaces L p du Chapitre 4, à la lumière de certains résultats du Chapitre 5. Sauf mention

Plus en détail

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables Cours d Analyse Fonctions de plusieurs variables Licence 1ère année 2007/2008 Nicolas Prioux Université de Marne-la-Vallée Table des matières 1 Notions de géométrie dans l espace et fonctions à deux variables........

Plus en détail

Relation d ordre. Manipulation des relations d ordre. Lycée Pierre de Fermat 2012/2013 Feuille d exercices

Relation d ordre. Manipulation des relations d ordre. Lycée Pierre de Fermat 2012/2013 Feuille d exercices Lycée Pierre de Fermat 2012/2013 MPSI 1 Feuille d exercices Manipulation des relations d ordre. Relation d ordre Exercice 1. Soit E un ensemble fixé contenant au moins deux éléments. On considère la relation

Plus en détail

Soit la fonction affine qui, pour représentant le nombre de mois écoulés, renvoie la somme économisée.

Soit la fonction affine qui, pour représentant le nombre de mois écoulés, renvoie la somme économisée. ANALYSE 5 points Exercice 1 : Léonie souhaite acheter un lecteur MP3. Le prix affiché (49 ) dépasse largement la somme dont elle dispose. Elle décide donc d économiser régulièrement. Elle a relevé qu elle

Plus en détail

Cryptographie et fonctions à sens unique

Cryptographie et fonctions à sens unique Cryptographie et fonctions à sens unique Pierre Rouchon Centre Automatique et Systèmes Mines ParisTech pierre.rouchon@mines-paristech.fr Octobre 2012 P.Rouchon (Mines ParisTech) Cryptographie et fonctions

Plus en détail

Une forme générale de la conjecture abc

Une forme générale de la conjecture abc Une forme générale de la conjecture abc Nicolas Billerey avec l aide de Manuel Pégourié-Gonnard 6 août 2009 Dans [Lan99a], M Langevin montre que la conjecture abc est équivalente à la conjecture suivante

Plus en détail

Arithmétique binaire. Chapitre. 5.1 Notions. 5.1.1 Bit. 5.1.2 Mot

Arithmétique binaire. Chapitre. 5.1 Notions. 5.1.1 Bit. 5.1.2 Mot Chapitre 5 Arithmétique binaire L es codes sont manipulés au quotidien sans qu on s en rende compte, et leur compréhension est quasi instinctive. Le seul fait de lire fait appel au codage alphabétique,

Plus en détail

Chapitre 2. Matrices

Chapitre 2. Matrices Département de mathématiques et informatique L1S1, module A ou B Chapitre 2 Matrices Emmanuel Royer emmanuelroyer@mathuniv-bpclermontfr Ce texte mis gratuitement à votre disposition a été rédigé grâce

Plus en détail

Feuille TD n 1 Exercices d algorithmique éléments de correction

Feuille TD n 1 Exercices d algorithmique éléments de correction Master Sciences, Technologies, Santé Mention Mathématiques, spécialité Enseignement des mathématiques Algorithmique et graphes, thèmes du second degré Feuille TD n 1 Exercices d algorithmique éléments

Plus en détail

aux différences est appelé équation aux différences d ordre n en forme normale.

aux différences est appelé équation aux différences d ordre n en forme normale. MODÉLISATION ET SIMULATION EQUATIONS AUX DIFFÉRENCES (I/II) 1. Rappels théoriques : résolution d équations aux différences 1.1. Équations aux différences. Définition. Soit x k = x(k) X l état scalaire

Plus en détail

Complément d information concernant la fiche de concordance

Complément d information concernant la fiche de concordance Sommaire SAMEDI 0 DÉCEMBRE 20 Vous trouverez dans ce dossier les documents correspondants à ce que nous allons travailler aujourd hui : La fiche de concordance pour le DAEU ; Page 2 Un rappel de cours

Plus en détail

Factorisation d entiers (première partie)

Factorisation d entiers (première partie) Factorisation d entiers ÉCOLE DE THEORIE DES NOMBRES 0 Factorisation d entiers (première partie) Francesco Pappalardi Théorie des nombres et algorithmique 22 novembre, Bamako (Mali) Factorisation d entiers

Plus en détail

Programmation linéaire

Programmation linéaire 1 Programmation linéaire 1. Le problème, un exemple. 2. Le cas b = 0 3. Théorème de dualité 4. L algorithme du simplexe 5. Problèmes équivalents 6. Complexité de l Algorithme 2 Position du problème Soit

Plus en détail

Résolution d équations non linéaires

Résolution d équations non linéaires Analyse Numérique Résolution d équations non linéaires Said EL HAJJI et Touria GHEMIRES Université Mohammed V - Agdal. Faculté des Sciences Département de Mathématiques. Laboratoire de Mathématiques, Informatique

Plus en détail

Représentation des Nombres

Représentation des Nombres Chapitre 5 Représentation des Nombres 5. Representation des entiers 5.. Principe des représentations en base b Base L entier écrit 344 correspond a 3 mille + 4 cent + dix + 4. Plus généralement a n a n...

Plus en détail

Calcul différentiel sur R n Première partie

Calcul différentiel sur R n Première partie Calcul différentiel sur R n Première partie Université De Metz 2006-2007 1 Définitions générales On note L(R n, R m ) l espace vectoriel des applications linéaires de R n dans R m. Définition 1.1 (différentiabilité

Plus en détail

Contexte. Pour cela, elles doivent être très compliquées, c est-à-dire elles doivent être très différentes des fonctions simples,

Contexte. Pour cela, elles doivent être très compliquées, c est-à-dire elles doivent être très différentes des fonctions simples, Non-linéarité Contexte Pour permettre aux algorithmes de cryptographie d être sûrs, les fonctions booléennes qu ils utilisent ne doivent pas être inversées facilement. Pour cela, elles doivent être très

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre IUFM du Limousin 2009-10 PLC1 Mathématiques S. Vinatier Rappels de cours Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre 1 Fonctions de plusieurs variables

Plus en détail

Chapitre 1 : Évolution COURS

Chapitre 1 : Évolution COURS Chapitre 1 : Évolution COURS OBJECTIFS DU CHAPITRE Savoir déterminer le taux d évolution, le coefficient multiplicateur et l indice en base d une évolution. Connaître les liens entre ces notions et savoir

Plus en détail

Programmation linéaire et Optimisation. Didier Smets

Programmation linéaire et Optimisation. Didier Smets Programmation linéaire et Optimisation Didier Smets Chapitre 1 Un problème d optimisation linéaire en dimension 2 On considère le cas d un fabricant d automobiles qui propose deux modèles à la vente, des

Plus en détail

Suites numériques 3. 1 Convergence et limite d une suite

Suites numériques 3. 1 Convergence et limite d une suite Suites numériques 3 1 Convergence et limite d une suite Nous savons que les termes de certaines suites s approchent de plus en plus d une certaine valeur quand n augmente : par exemple, les nombres u n

Plus en détail

Dérivées d ordres supérieurs. Application à l étude d extrema.

Dérivées d ordres supérieurs. Application à l étude d extrema. Chapitre 5 Dérivées d ordres supérieurs. Application à l étude d extrema. On s intéresse dans ce chapitre aux dérivées d ordre ou plus d une fonction de plusieurs variables. Comme pour une fonction d une

Plus en détail

Objets Combinatoires élementaires

Objets Combinatoires élementaires Objets Combinatoires élementaires 0-0 Permutations Arrangements Permutations pour un multi-ensemble mots sous-ensemble à k éléments (Problème du choix) Compositions LE2I 04 1 Permutations Supposons que

Plus en détail

Introduction. Mathématiques Quantiques Discrètes

Introduction. Mathématiques Quantiques Discrètes Mathématiques Quantiques Discrètes Didier Robert Facultés des Sciences et Techniques Laboratoire de Mathématiques Jean Leray, Université de Nantes email: v-nantes.fr Commençons par expliquer le titre.

Plus en détail

Calcul différentiel. Chapitre 1. 1.1 Différentiabilité

Calcul différentiel. Chapitre 1. 1.1 Différentiabilité Chapitre 1 Calcul différentiel L idée du calcul différentiel est d approcher au voisinage d un point une fonction f par une fonction plus simple (ou d approcher localement le graphe de f par un espace

Plus en détail

Définitions. Numéro à préciser. (Durée : )

Définitions. Numéro à préciser. (Durée : ) Numéro à préciser (Durée : ) On étudie dans ce problème l ordre lexicographique pour les mots sur un alphabet fini et plusieurs constructions des cycles de De Bruijn. Les trois parties sont largement indépendantes.

Plus en détail

Mathématiques Algèbre et géométrie

Mathématiques Algèbre et géométrie Daniel FREDON Myriam MAUMY-BERTRAND Frédéric BERTRAND Mathématiques Algèbre et géométrie en 30 fiches Daniel FREDON Myriam MAUMY-BERTRAND Frédéric BERTRAND Mathématiques Algèbre et géométrie en 30 fiches

Plus en détail