FICHES TECHNIQUES PETITE FAUNE SAUVAGE GESTION FORESTIÈRE. pour la prise en compte de la

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "FICHES TECHNIQUES PETITE FAUNE SAUVAGE GESTION FORESTIÈRE. pour la prise en compte de la"

Transcription

1 FICHES TECHNIQUES pour la prise en compte de la PETITE FAUNE SAUVAGE en GESTION FORESTIÈRE

2 Pourquoi ce guide? Le CRPF a publié, il y a quelques années, un document toujours d actualité, téléchargeable sur son site internet, traitant de la gestion des milieux naturels associés à la forêt. Ce guide en est la prolongation : dans ces milieux vivent nombre d espèces, qui toutes ont un rôle important à jouer dans l écosystème, et dont le forestier, à côté des soins qu il porte à ses peuplements, doit se préoccuper pour avoir des forêts équilibrées sur le plan biologique. Par ailleurs, quel plaisir d avoir des peuplements vivants, animés, et de découvrir reptiles, amphibiens, mammifères, oiseaux, insectes, au hasard de tournées ou de simples promenades. Pour les maintenir en bon état de conservation, voire pour permettre à certains de revenir, nulle recette coûteuse, point de dispositifs lourds à mettre en place, mais quelques précautions faciles à mettre en œuvre et à comprendre ; chacune des fiches composant ce guide est agrémentée de recommandations sylvicoles claires et de simple bon sens. Introduction Une forêt productive en bois a besoin de l être en vies animales, voici quelques pistes pour y parvenir. Les oiseaux Sommaire Les chauves-souris forestières Les reptiles Les petits mammifères terrestres Les mammifères semi-aquatiques Les papillons Les insectes du bois Les amphibiens Recommandations générales Bibliographie

3 Habitat Les oiseaux sont très nombreux en forêt. Près de 70 espèces, en Poitou Charentes, sont considérées comme strictement liées aux bois et massifs. Insectivores de l espace aérien Insectivores des frondaisons Insectivores des branches et des rameaux Insectivores des troncs Insectivores des buissons Omnivores du sol Les oiseaux Pic épeiche à la mangeoire Les passereaux sont classés selon les strates de végétations qu ils fréquentent pour nicher ou pour se nourrir, en plusieurs catégories par les ornithologues : Pipits, Rouge-queue à front blanc, Gobemouche gris Pouillots, Roitelets Mésanges charbonnière, bleue et nonnette, Roitelets Sittelles, Pics, Grimpereaux Fauvettes, Troglodyte mignon, Accenteur mouchet Rouge gorge familier, Merle noir, Rossignol philomèle, Grives

4 Les rapaces, qui chassent en lisières, dans les allées et layons, les clairières, nichent à grande hauteur sur de vieux arbres, ou comme l épervier, parfois à la fourche de taillis vigoureux Les busards utilisent les coupes forestières, pendant les premières années, en tant qu habitat de substitution aux landes, quand ces dernières ont disparu. Les engoulevents nichent à terre, dans de petites clairières ou bien en lisières non dérangées, voire dans des layons tranquilles. Les pics creusent leurs loges soit dans des arbres morts, comme le Pic épeiche, soit dans des arbres vivants, comme le Pic noir Nombre d oiseaux se réfugient en forêt par mauvais temps La forêt est également un refuge essentiel pour de nombreuses espèces qui ne s y trouvent pas en temps normal, mais s y abritent lors des épisodes climatiques rigoureux. Du plus petit des passereaux au plus grand des rapaces, leur rôle dans l écosystème forestier est aussi divers que complexe. Ils utilisent toute la diversité des milieux que ce soit pour leur alimentation ou leur nidification. Cycle de vie Le cycle de vie des oiseaux est basé sur la distinction entre deux grandes périodes : la période dite «nuptiale» au cours de laquelle les oiseaux vont accomplir leur reproduction, qui s étend de février à août selon les espèces, et la période dite «inter-nuptiale» où la principale préoccupation des individus est la survie, jusqu à Mésange charbonnière la prochaine période nuptiale. Au cours de ces périodes, les oiseaux occupent tout l espace forestier. Rôle Insectivores, les oiseaux ne peuvent certes pas stopper une invasion de telle ou telle espèce d insecte s attaquant au feuillage ou au bois, mais ils peuvent sérieusement freiner sa pullulation : un couple de mésanges peut ainsi consommer près de chenilles au printemps. Pour élever leur nichée, les pics noirs peuvent consommer près de 2000 scolytes par jour Chouette hulotte

5 Les oiseaux Chouette hulotte Granivores, ils disséminent aux quatre coins de la forêt fruits et graines : le geai disperse ainsi plusieurs milliers de glands, oublie une bonne partie de ses caches, contribuant ainsi à la régénération naturelle du chêne! Des espèces contribuant au recyclage de la matière organique. La bonne santé des sols forestiers, et donc la croissance des arbres, dépend de la bonne intégration de la matière organique à ceux -ci Or les oiseaux, et particulièrement les pics, sont d'importants contributeurs à la bonne réalisation de ce cycle. En réduisant les bois morts présents au sol en fins copeaux, ils aident en effet grandement à leur décomposition. Action d'autant plus importante que le bois mort représente la source la plus importante de matière organique forestière, bien plus que les feuilles mortes. Menaces Les pics et autres oiseaux cavicoles, (comme les mésanges, les Gobe-mouches, les Sittelles torchepot), c est à dire nichant dans des cavités du tronc ou des branches, sont menacés par la disparition des vieux arbres, mor ts ou sénescents et des ressources alimentaires liées à ces derniers. Les rapaces ainsi que la cigogne noire sont mis en danger par les dérangements, par exemple provoqués par les travaux forestiers effectués à proximité des aires, notamment au printemps et en été, ou par une sur-fréquentation touristique ; d autres espèces, qui ont besoin de milieux ouverts comme les landes, disparaissent si la fermeture du milieu les empêche soit de nicher, soit de se nourrir.le Muséum national d Histoire naturelle a remarqué une diminution d environ 18% des effectifs d oiseaux forestiers, depuis une dizaine d années ; il est probable que le changement climatique s ajoute aux causes strictement humaines pour expliquer cette baisse inquiétante. Recommandations sylvicoles Tendre vers une moyenne de 10 à 15 arbres par hectare, morts, sénescents et/ou à cavités, par hectare, Effectuer les travaux d entretien dans les jeunes peuplements en dehors de la période de reproduction : pas d intervention entre le 1 er avril et le 15 juillet pour les passereaux, entre le 1er mars et le 1 er septembre pour les rapaces, Respecter une zone tampon sans interventions de 50 à 300m autour des aires de rapace ou cigogne noire durant la période de reproduction, Maintenir un sous étage diversifié, Conserver du bois mort à terre, sous toutes ses formes et dimensions, ainsi que le lierre qui n abîme pas les arbres, Mélanger les essences ; conserver ou créer des îlots feuillus en peuplements résineux, Maintenir et gérer les milieux naturels associés : mares, pelouses, clairières, landes, Allonger si possible la période de renouvellement des peuplements forestiers, La conservation de vieux arbres à cavités est indispensable pour assurer la pérennité des espèces dites cavicoles Conserver des îlots de sénescence de 0,5 à 5ha si la dimension du massif le permet (un ilôt de sénescence, composé de vieux arbres, est laissé en évolution libre, les opérations sylvicoles ne s y exercent plus).

6 Loge de pic noir, creusée dans un hêtre vivant Calendrier de travaux Sittelle torchepot, à la recherche d insectes Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Période favorable aux interventions Période à éviter Si vous apercevez, au cours de ces travaux, des oiseaux -notamment des rapaces - manifestant des signes d'inquiétude, ou des nids de grande taille susceptibles d'être affectés, contactez l'association ornithologique la plus proche de chez vous ; un spécialiste pourra venir vous conseiller sur la bonne attitude à adopter pour préserver l'espèce concernée, dans la mesure du possible.

7 Habitat Il existe à ce jour 25 espèces de chauves-souris en Poitou-Charentes, sur 35 au niveau national. Les plus forestières d entre elles sont le Murin de Daubenton (Myotis daubentonii),qui utilise les chênes et les hêtres comme arbres-gîtes d été ; le Grand murin (Myotis myotis), dont le territoire de chasse est à 75% en forêt ; le Murin de Natterer (Myotis nattereri), qui colonise aussi bien les feuillus que les résineux ; le Murin de Bechstein (Myotis bechsteinii), qui fréquente Les chauves-souris Les chauves-souris et la forêt sont liées : si la forêt accueille en effet les chiroptères, ces derniers contribuent à l équilibre biologique de l habitat qui leur est offer t Tous ces mammifères nocturnes sont protégés par la loi et présentent un statut de conservation plus ou moins préoccupant, que ce soit au niveau régional, national ou international. Les gîtes en été les forêts âgées de feuillus ; la Noctule commune (Nyctalus noctula), qui choisit ses gîtes d été comme d hiver en forêt feuillue ; la Noctule de Leisler (Nyctalus leisleri), fréquentant les forêts feuillues riches en cavités et fentes de grumes ou de branches ; la Pipistrelle de Nathusius (Pipistrellus nathusii), chassant dans les forêts feuillues comportant des milieux humides ; la Barbastelle (Barbastella barbastellus) s alimentant tout l été en forêt. Les chiroptères apprécient les boisements feuillus Toutes utilisent la forêt pour tout ou partie de leur cycle biologique. La forêt constitue ainsi un élément essentiel pour leur conservation. Leur présence est cependant conditionnée par une forêt riche et diversifiée, tant en essences qu en structure et en diversité d âges des bois. Le maintien d arbres creux morts ou sénescents est alors indispensable à leur survie. Ils sont de plusieurs sortes et remplissant différents rôles : protection contre les éléments naturels, les prédateurs, en été comme en hiver ; lieu de reproduction et de sommeil Les cavités de pics (épeiche, vert) sont très utilisées : celles du pic noir, grandes, le sont moins car for tement concurrencées par les écureuils, les martres, les chouettes. Certaines peuvent être utilisées pendant 50 ans! les fentes sont également précieuses pour les chauves-souris : branches ou grumes fendues par la foudre ou le gel les écorces décollées peuvent servir d abri diurne

8 Cycle de vie Le cycle de vie des Chiroptères est complexe. Comme pour d autres mammifères, les chauves-souris hibernent entre novembre et février. A l éveil, les mâles et les femelles se séparent, les femelles se regroupant alors pour former des colonies de mise bas. Elles recherchent alors un gîte répondant à certaines conditions de température et d humidité, les naissances ont lieu entre mai et juin, leur succès étant lié aux ressources alimentaires. Les femelles élèvent alors leur unique petit qui s émancipera dès le mois de juillet. La fin de l été et le début de l automne correspondent pour les chauves-souris à la saison des amours, c est à cette période que les accouplements ont lieu. Chez certaines espèces, les accouplements voient se regrouper des centaines de chauves-souris venant de plusieurs dizaines de kilomètres alentours. Ce regroupement automnal aussi appelé «swarming» permet notamment le brassage génétique. A l issue de cette période de reproduction, les chauves-souris entament leur longue léthargie hivernale et les jeunes ne naîtront qu une fois les beaux jours revenus. Les chauves-souris utilisent la forêt tout au long de leur cycle biologique. De nombreuses espèces gîtent, mettent bas et passent l hiver dans les arbres creux, c est notamment le cas des Noctules. Noctule La forêt offre également de nombreux territoires de chasse favorables aux chauves-souris et une ressource alimentaire abondante pour ces mammifères insectivores, certaines préférant les papillons qu elles chassent en les poursuivant, d autres les petits coléoptères qu elles «cueillent» au sol. Rôle Arbre gîte favorable à l accueil des chauves-souris Les Chiroptères sont des auxiliaires précieux de la sylviculture au même titre que les coccinelles pour l agriculture. Par leur régime alimentaire, les chauves-souris par ticipent à la limitation de la prolifération des ravageurs. La diversité d espèces qui fréquentent la forêt induit une grande diversification des techniques de chasse et par conséquent des types de proies (Coléoptères, Papillons, Chenilles, Araignées, etc.). La conservation de ces mammifères nocturnes est indispensable à l équilibre et au bon fonctionnement des écosystèmes forestiers et permet de se prémunir contre les perturbations de l environnement.elles consomment par exemple des Bombyx disparates, papillons dont les chenilles provoquent parfois de gros dégâts aux feuillages. Menaces A l image des espèces d oiseaux insectivores comme les Hirondelles, l ensemble des espèces de chauves-souris sont aujourd hui en déclin. Plus ou moins prononcé suivant les espèces, ce déclin est dû à la raréfaction de leurs proies causée notamment par l utilisation massive de pesticides. En forêt, les rotations courtes et le nettoyage des bois morts entraînent la disparition des vieux arbres et donc des gîtes pour les chauves-souris. La perte ou la détérioration des territoires de chasse entraînent l homogénéisation et la raréfaction de la ressource alimentaire. Les boisements mono spécifiques et mono stratifiés sont une illustration de cette menace, de même que la disparition des milieux naturels associés à la forêt. La destruction de haies et l absence de lisières empêchent le déplacement des chauves-souris et fragmentent les habitats favorables. En hiver, les Chiroptères utilisent principalement les cavités souterraines (naturelles ou ar tif icielles), dont la fermeture peut être dramatique pour nombre d entre elles. D autres menaces anthropiques pèsent sur les chauves-souris comme la densif i- cation du réseau routier, ferroviaire, ou tout simplement le dérangement direct des individus en période d hibernation ou de mise bas. La rénovation (ravalement de façades, traitement des charpentes) ou la fermeture de certains bâtiments (églises par exemple) et des ouvrages d ar t empêchent l accès à de nombreux gîtes potentiels.

9 Les chauves-souris Recommandations sylvicoles Maintenir des arbres-gîte potentiels en nombre suffisant (Minimum 10/ha) Les arbres-gîte changent d une espèce de chauve-souris à l autre. D une manière générale, les arbres recherchés sont de gros bois vivants, feuillus. Les arbres avec un houppier étalé sont généralement plus propices à l apparition de cavités et donc plus intéressants pour les Chiroptères. Les arbres présents sur les bordures des allées forestières sont souvent favorables, répondant dans la plupart des cas à ces critères. Au sein d un arbre, plusieurs éléments peuvent laisser présager de la présence de chauves-souris, les loges de pics, les écorces décollées ou encore les fentes et fissures dues au gel ou à la foudre. Le maintien de plusieurs arbres-gîte est essentiel, car les chauvessouris utilisent un réseau d arbres. L occupation possible des cavités par des parasites explique en partie ce comportement. La plupart des espèces utilisent ainsi plusieurs dizaines d arbres pendant leur période d activité Un nombre de gîtes insuffisant peut induire l abandon pur et simple du boisement. perturbation (climatique par exemple). La stratification d un peuplement forestier va également conditionner la présence de la microfaune. La présence de plusieurs strates (herbacée, arbustive et arborée) augmente la surface végétale. De nombreux papillons et diptères fréquentent cette surface foliaire intermédiaire. Ces insectes sont les proies de certaines espèces de chauves-souris qui chassent ou «glanent» dans le feuillage, c est le cas de l Oreillard roux. En conclusion, la bonne structure verticale et horizontale d une forêt favorise le déplacement et la chasse des Chiroptères. Favoriser des lisières étagées En plus d être un atout pour la forêt, la lisière est également favorable à la biodiversité. Ce milieu de transition avec la forêt sert de corridors de déplacement pour de nombreuses espèces. Du fait des conditions thermiques plus favorables, de nombreux insectes s y concentrent, le même phénomène a lieu sur les layons et les allées forestières. Certaines chauves-souris se sont ainsi spécialisées pour chasser dans cet environnement par ticulier. Laisser du bois mort sur pied et au sol Le bois mort accueille de nombreux insectes, et notamment des invertébrés xylophages qui se nourrissent du bois mort. Ces insectes constituent, pour de nombreuses espèces de chauves-souris, une ressource alimentaire importante. A ce titre, le maintien d îlots de vieillissement et/ou de sénescence est recommandé, sur une surface allant de 5 à 10% des massifs. En zone Natura 2000, des financements sont possibles sous forme de contrats, pour favoriser ce maintien. Favoriser des peuplements riches et stratifiés La diversification des essences forestières favorise la diversité d insectes et indirectement le cortège de chauves-souris. Au-delà de l aspect faunistique, la diversité des essences augmente la résilience du massif boisé, c est-à-dire sa capacité à répondre à une Murin de Bechstein Préserver et favoriser des gîtes en bâti au sein du massif forestier Plusieurs espèces de chauves-souris sont dites forestières, et non pas arboricoles. Effectivement, certains Chiroptères chassent en forêt mais gîtent en milieu souterrain, naturel ou artificiel ; c est le cas du Grand Murin. Les gîtes concernés sont notamment :. Les cavités souterraines, il est important de maintenir les ouvertures, de ne pas combler ces cavités.. Les ponts, le maintien de certaines anfractuosités dans les ponts pour l accueil des chauves-souris est essentiel.. Les autres ouvrages d art, le rejointoiement des fissures ne doit être réalisé que dans le cas où l ouvrage serait mis en danger. Il faut alors s assurer qu aucune chauve-souris ne soit présente.. Les autres bâtiments (type grange, château, maison) sont très souvent utilisés par les chauves-souris. L accueil de ces mammifères peut être favorisé par la création d accès aux combles, au grenier ou encore à la grange. Dans des cas de présence avérée, les accès doivent être maintenus. Maintenir des milieux naturels associés L entité forestière ne doit pas être fragmentée, ce qui remettrait en cause le déplacement des espèces au sein du massif et la connexion entre eux des différents îlots d habitats du boisement. La présence d autres milieux naturels au sein de la forêt est indispensable. Le maintien de points d eau est un facteur favorisant l installation de colonies de chauves-souris, notamment en période estivale. Les autres milieux naturels associés comme les landes, les pelouses sèches ou encore les tourbières apportent de nouveaux territoires de chasse et diversifient la ressource alimentaire pour les Chiroptères. L activité chiroptérologique en zones ouvertes au sein des massifs boisés est généralement for te.

10 Calendrier de travaux Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Période favorable aux interventions Hibernation : période à éviter Mise bas : période à éviter Branche de houppier fendue et occupée par une colonie de chauves-souris (gîte d été)

11 Habitat Les reptiles forestiers sont mal connus et peu étudiés, alors même qu ils sont tous protégés par la loi...en forêt, les vieux bois, les fourrés, les lisières, les pierriers, les zones de friche, les ronciers, les clairières, leur offrent territoire de chasse, lieux d exposition au soleil et refuges. S observent, dans notre région, le Lézard vert (Lacerta bilineata), le très rare Lézard des souches (Lacerta agilis), le Seps strié (Chalcides stratus), la Coronelle girondine (Coronella girondica), la Couleuvre d Esculape (Elaphe longissima), la Cistude d Europe (Emys orbicularis), les Couleuvres verte et jaune (Hierophis viridiflavus) et à collier (Natrix natrix) dans les mares. Cycle de vie Les reptiles fréquentent les lieux exposés au soleil, lisières, pierriers, pour y trouver la température idéale. Les manteaux buissonnants, les ourlets herbacés offrent de bonne chance d observer des orvets, des lézards, voire même des serpents. Les lisières forestières internes, lorsqu elles sont suffisamment ensoleillées, offrent également des habitats favorables, de même que les talus embroussaillés sur enrochement. La présence de nombreux petits interstices offrant des refuges est déterminante. L accouplement a lieu au printemps, la ponte se déroulant en été (ou la mise bas pour les espèces vivipares comme les vipères et les orvets). Le lézard des murailles, un hôte commun des pierriers Les reptiles Rôle Prédateurs réguliers des rongeurs, mais aussi parfois des couvées de jeunes oiseaux, les serpents exercent un rôle majeur et insoupçonné en forêt. Leur présence est un révélateur de la bonne santé de l écosystème. Menaces Couleuvre d Esculape Elles sont liées à la méconnaissance de l utilité de ces animaux, à la transformation ou la disparition de leur habitat (assèchement de mares, comblement d ornières, etc), aux travaux forestiers en période de reproduction. De même, la circulation automobile est la cause de nombreuses destructions.

12 Les reptiles Centre Régional de la Propriété Forestière de Poitou-Charentes Recommandations sylvicoles Conserver de vieilles souches hautes, du bois mort à terre sous toutes ses formes Respecter les mares, ruisseaux, et autres zones humides Conserver des pierriers, ronciers et friches Conserver quelques ornières sur les chemins forestiers Calendrier de travaux Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Période favorable aux interventions Période à éviter Vieux murets, abris pour les reptiles de toutes espèces

13 Habitat Les mammifères sont nombreux en forêt, où ils trouvent nourriture et refuges. Peu de carnivores parmi eux, mais beaucoup de rongeurs et d omnivores qui se répartissent les différents milieux présents dans les peuplements. Les zones de ronciers leur fournissent nourriture et abris, les arbres à cavités et les pierriers également. Les terriers sont souvent creusés en talus, pour ne pas être inondés, par exemple. Certaines cavités d arbres sont occupées par les lérots, les écureuils, voire pour les plus grandes par les genettes ou les mar tres. Cycle de vie Les petits mammifères terrestres Les grands ongulés n ont volontairement pas été traités dans cette fiche mammifères Certains animaux se nourissent hors de la forêt, comme souvent le blaireau, le renard, mais tous y trouvent refuge, et la plupart du temps y habitent, dans des zones tranquilles, à l abri si possible tant des dérangements humains que des perturbations climatiques. Rôle Tous contribuent à l équilibre biologique : le renard consomme plusieurs milliers de mulots et autres campagnols chaque année, sauvant ainsi un nombre certain de semences forestières! C est donc un auxiliaire du forestier. La Martre des pins est l un des prédateurs naturels de l écureuil, qui est protégé par la loi mais qui écorce quelques arbres ; elle n est pas très fréquente en Poitou Charentes. Si la progression de l'écureuil gris, qui lui provoque des dégâts certains sur les arbres, se confirme dans les années à venir, la martre sera l'un de nos plus précieux alliés pour empêcher sa pullulation. La Genette d Europe, discrète et très difficile à voir, a besoin d eau et de milieux escarpés : omnivore, elle recherche amphibiens, crustacés, insectes, fruits, rongeurs ou petits oiseaux Sa longue queue, régulièrement cerclée de noir, ses yeux orange foncé, son pelage parsemé longitudinalement de taches noires font que l on ne peut la confondre avec aucun autre habitant des bois elle est solitaire. Elle s abrite souvent dans des gros arbres à cavités, des renfoncements rocheux La loutre consomme énormément d écrevisses américaines là où celles-ci pullulent en provoquant de sérieux dégâts. Le Blaireau européen, devenu pratiquement nocturne en raison des Ecureuil roux persécutions dont il est victime, s aménage de vastes ensembles de terriers communiquant les uns avec les autres ; certains sont occupés par des générations successives, parfois durant des dizaines d années. Il est très reconnaissable avec sa tête blanche rayée de noir, et sa silhouette massive. Omnivore lui aussi, il consomme beaucoup de lombrics, des fruits sauvages, des insectes, des petits rongeurs et des œufs. Son territoire varie d une cinquantaine d hectares en milieux riches, jusqu à 150 ha dans les endroits plus pauvres en ressources alimentaires. Il n hiberne pas, mais dort plus longtemps en hiver.

14 Martre des pins Bien moins connus, les lérots et autres petits rongeurs comme les muscardins apprécient les broussailles, où ils font souvent leur nid. Le lérot se nourrit surtout d insectes, d escargots, de lézards, mais aussi de fruits et graines, le muscardin étant nettement plus frugivore. Le Mulot sylvestre consomme champignons, mousses, graines diverses, escargots, insectes et est capable de grimper sur les arbres il est à la base de la chaîne alimentaire pour beaucoup de prédateurs, comme les chouettes et les belettes, mais aussi pour les blaireaux et les sangliers!! Menaces La fragmentation des massifs, outre la chasse, est l une des causes de raréfaction de certaines espèces, comme la martre ; différentes techniques ou interventions sylvicoles peuvent affecter ces animaux : coupes rases de grande ampleur, substitution d essences, broyages de la végétation en période de mise-bas. Au vu de leur rôle écologique, les espèces visées devraient être gérées selon des critères d équilibre entre leur population et celles de leurs proies. Recommandations sylvicoles Maintenir des arbres morts et sénescents, des arbustes à baies, des arbustes nourriciers comme le noisetier, conserver les milieux naturels associés, des tas de bois mort, respecter les terriers, favoriser les lisières étagées et structurées. Maintenir des secteurs de tranquillité durant les périodes de reproduction et d élevage des jeunes. Type d arbre creux à conserver : gîte potentiel pour oiseaux et mammifères Calendrier de travaux Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Période favorable aux interventions Période à éviter

15 Les mammifères semi-aquatiques Le Vison d Europe, la loutre et le castor sont des espèces protégées car menacées de disparition. Cependant, elles sont encore présentes, pour le vison et la loutre dans les principales vallées charentaises, tandis que le castor revient lentement en Vienne et en Deux-Sèvres. Le maintien de leurs habitats spécifiques est vital pour leur survie. Les propriétaires de parcelles forestières situées dans ces milieux alluviaux sont directement concernés. Ces mammifères sont en général très mal connus, voire inconnus des habitants car extrêmement craintifs et farouches. Ils sont nocturnes et crépusculaires : les observations en plein jour sont exceptionnelles. Habitat Vison d Europe Le Vison d Europe est de loin l espèce la plus menacée. Au début du XX e siècle, il était présent dans plus de quarante départements de la moitié ouest de la France. Aujourd hui, la France possède, avec l Espagne, une des deux seules populations d Europe occidentale, dans sept départements du Sud-ouest Atlantique. La rivière Charente et ses affluents constituent l extrême limite nord de sa répartition. La Loutre d Europe était autrefois également présente dans toute l Europe. En France, il reste deux populations bien distinctes : une sur la façade Atlantique et l autre dans le Limousin, mais l espèce est en phase de nette recolonisation de ses anciens territoires. Ces petits mammifères fréquentent les boisements inondables et les prairies humides, sur tout celles colonisées par des grandes herbes : les mégaphorbiaies, qui jouent un rôle primordial pour leur sécurité et leur tranquillité. Les marais ouverts avec fossés et mares sont aussi favorables à ces espèces. Les secteurs les plus adaptés semblent être constitués par une mosaïque de milieux où la diversité des habitats permet d offrir différents types de proie à chaque saison. Le castor, animal territorial, en phase de recolonisation dans notre région, depuis la Loire, s installe dans le lit mineur des cours d eau, aménageant des huttes de branchages extrêmement solides, parfois creusant des terriers en berge. L activité d un groupe familial (de 4 à 6 animaux) se déroule sur un linéaire de 1 à 3 km de cours d eau. Cycle de vie Rôle Le vison est en général solitaire en dehors de la période de reproduction qui a lieu en févriermars. Il est de mœurs crépusculaire et nocturne et utilise environ une dizaine de km de linéaire de cours d eau. La loutre est, elle aussi, relativement solitaire, mais la femelle vit plusieurs mois avec les jeunes, qui ne s émancipent pas avant l âge de 8 mois. Un individu peut parcourir plusieurs kilomètres du linéaire de rivière où il vit (jusqu à 40 km) Le castor vit en famille, les parents tolérant les jeunes des deux dernières portées (de 3 à 4) ; ceux-ci deviendront adultes vers l âge de 3 à 4 ans. L accouplement a lieu entre décembre et avril, sous l eau ; dans les zones où il se sent en sécurité, l animal peut être observé en plein jour. Il passe une partie de l hiver en phase de demi-sommeil, ralentissant très sensiblement ses activités, après avoir entassé dans sa hutte des provisions pour la mauvaise saison Castor se nourrissant de branchages de saule A l exception du castor, ces espèces comptent au nombre des prédateurs, qui maintiennent leurs populations proies en bon état sanitaire, en capturant les animaux les plus faciles à attraper, par exemple les poissons malades pour la loutre, les amphibiens affaiblis pour le vison voire pour ce dernier, des rats musqués! Ce sont donc des éléments essentiels de la chaîne alimentaire dans les forêts alluviales et les ripisylves de notre région.

16 Loutron Recommandations sylvicoles Calendrier de travaux Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Période favorable aux interventions Période à éviter Les préconisations à observer par les propriétaires forestiers et les populiculteurs sont de fait contenues dans les contrats et char tes Natura L adhésion à ces documents permet de concilier la production forestière et le maintien d habitats propices à la sauvegarde de ces espèces particulièrement menacées. Le forestier peut favoriser leur maintien ou leur développement en gérant des boisements à base d aulne et de frêne, voire de saules. Le vieillissement des peuplements naturels, notamment les moins accessibles, demeure très favorable. La présence sur les berges de gros arbres creux, de ronciers, et de tas de souches est primordiale. D une façon générale, les boisements naturels sont à pérenniser par une gestion sylvicole traditionnelle avec récolte de bois de chauffage ou de bois d œuvre. Quelques principes sont néanmoins à respecter pour garantir leur bon fonctionnement écologique. Il faudrait éviter les coupes, la même année, sur des surfaces supérieures à 1 hectare d un Le cas des peupleraies Lors de la reconstitution des peupleraies, la plantation sera réalisée à plus de 5 mètres de la berge, afin d éviter que les peupliers trop proches de la rive ne la déstabilisent. Ainsi, une végétation naturelle recolonisera cette bande. Il est également conseillé de ne pas effectuer d entretien annuel de la végétation. Un broyage de la parcelle tous les 3 ans en moyenne est suffisant dès lors que le dernier élagage des peupliers est terminé. On conservera sur le terrain des zones de quiétude et de Menaces Les raisons de leur raréfaction sont multiples. Il y a tout d abord la régression des zones humides observée depuis un demi-siècle ainsi que la dégradation de la qualité des eaux, surtout pour la loutre. Pour survivre, visons, loutres et castors ont besoin de cours d eau non pollués et aussi naturels que possible, avec des berges végétalisées, ainsi que d une diversité de milieux naturels ou semi-naturels, tranquilles et attenants à leur cache. Le piégeage du ragondin représente un danger sérieux, notamment pour le vison : les cages-pièges doivent être impérativement munies d un dispositif permettant la fuite des animaux pris par hasard : il s agit en fait d une petite ouverture, d une quinzaine de centimètres de côté, aménagée dans une des parois grillagées. Loutre d Europe seul tenant. Toujours lors de l exploitation, le propriétaire maintiendra une bande boisée de 5 à 8 mètres en bord de cours d eau ; il est primordial de maintenir la ripisylve lorsqu elle existe. Le castor ne s aventure guère à plus de 30 m des bords de cours d eau, s il trouve des ripisylves nourricières, en bon état. refuge : ronces, tas de bois ou vieilles souches. L époque de réalisation des travaux en bordure des cours d eau est primordiale : on évitera toute intervention à partir du mois de mars, période de reproduction et jusqu au mois d août, fin de la période d allaitement et moment de la dispersion des jeunes. Pour le castor, la distance à observer, pour des plantations en zone de recolonisation, serait de 15 m environ ; il peut être installé des clôtures et fossés, qui dissuadent l animal de progresser

17 Habitat En 2001, l'inventaire régional a permis de noter 115 espèces de papillons diurnes en Poitou Charentes. Parmi ceux ci, les plus forestiers sont le Tabac d'espagne (Argynnis paphia), le Petit sylvain (Limenitis camilia), le Grand mars changeant (Apatura iris), sans oublier la Lucine, le Robert le diable et la Bacchante...leur répar tition suit celle de la plantehôte, sur laquelle se nourrit la chenille. Ainsi les grands sylvains dépendent de la présence de bouquets de peupliers trembles dans les massifs. La présence de milieux humides est très favorable à l ensemble des espèces. Les papillons fréquentent les chemins, pour des apports minéraux, lorsqu il y a des graviers, ou pour la recherche de petites dépressions remplies d eau. Les lisières, clairières, parfois les coupes, sont particulièrement bien utilisées. Le Damier de la succise fréquente les coupes forestières et les layons, ainsi que les prés maigres situés aux abords immédiats des forêts. Les parcelles défavorables sont bien entendu celles où domine le taillis très fermé ou la futaie mono-spécifique à faible écartement des tiges, qu'elle soit feuillue ou résineuse. Les papillons Chrysalide de papillon Les milieux ouverts sont précieux pour les papillons Cycle de vie Les papillons ont un cycle de vie relativement complexe, qui se décompose en 4 phases : l œuf, puis la chenille, la nymphe ou chrysalide, enfin l adulte ou imago. La chrysalide des papillons nocturnes s abrite dans un cocon, celle des papillons diurnes reste à l air libre, suspendue à un suppor t végétal.

18 Rôle Ils jouent, dans l'écosystème forestier, le même rôle que les abeilles ou les bourdons dans d'autres milieux : ce sont des pollinisateurs précieux. À tous les stades, ils représentent une ressource alimentaire impor tante ou nécessaire pour de nombreux animaux ver tébrés (oiseaux, reptiles, chauves-souris, rongeurs ) et invertébrés prédateurs et parasites. Par ailleurs, ils sont considérés comme de bons indicateurs de l état écologique des milieux naturels. Menaces La simplification des cortèges végétaux est au premier rang des menaces : en effet les papillons ont besoin d'une quantité importante de fleurs pour survivre, mais aussi d'arbustes divers comme le chèvrefeuille, le lierre, en même temps que des arbres d'essences souvent secondaires comme les peupliers trembles (Populus tremula), les bouleaux, les saules, très appréciés en fin d hiver, ou encore les ronces et les orties. La fermeture des milieux leur est préjudiciable : ils ont besoin de clairières, de lisières étagées, de milieux herbacés, où les adultes peuvent se nourrir. Le manque d habitat des larves, le débroussaillage des bords de pistes et de chemins sont d autres facteurs de raréfaction. Fleurs d ortie et de ronce, précieuses pour de nombreux papillons Le flambé apprécie les lisières fleuries, les clairières et les pelouses calcaires

19 Les papillons Recommandations sylvicoles Au niveau d un massif, à condition que les parcelles en régénération ne se jouxtent pas, on obtient une mosaïque de peuplements dont profitent les populations. Dans un massif forestier, il est également essentiel de garder des zones de déplacement bien ouvertes (routes forestières et pistes de débardage). Les bas-côtés de ces axes ne doivent être entretenus que pour rabattre les ligneux en dehors des périodes de floraison et de stade larvaire (printemps et été). Il est également préjudiciable de reboiser les petites clairières. Bande herbeuse Ourlet arbustif Enveloppe externe Manteau forestier Lisière étagée Les lisières étagées, avec bande enherbée leur sont très favorables : il convient donc d en créer ou de gérer celles qui existent de manière à favoriser ces insectes. Le mélange d essences augmente la diversité de nourriture et les essences pionnières (Bouleau,Saule, Tremble ) sont très utiles à beaucoup d espèces peu courantes. Il ne faut pas oublier par ailleurs que les papillons ont besoin de fleurs, et que les talus et lisières leur sont très favorables. Les milieux particuliers (tourbières, zones humides, bords de ruisseaux, de mares et d étangs, chaumes et pelouses sèches, éboulis ) inclus dans un massif forestier doivent bénéficier de la plus grande attention de la part du gestionnaire. Le lierre, les ronces, les églantiers, sont très utilisés et ne doivent pas être éliminés. Photos : Patrice Moreau Bacchante, Robert le diable, Petit sylvain, Tabac d Espagne, Damier de la succise, Grand mars changeant Calendrier de travaux Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Période favorable aux interventions Période à éviter

20 De très nombreuses espèces d insectes, plusieurs milliers, vivent en forêt, avec des communautés d herbes hautes, de lisières, de boisements fermés. Nous ne nous attacherons ici, exclusivement, qu aux insectes dont une partie ou la totalité du cycle de vie dépend du bois. En effet un tiers des espèces d insectes forestiers dépend du bois mort et des arbres âgés. Les xylophages (grand capricorne) se nourrissent de bois, y compris vivant, les saproxylophages (lucane cerf-volant, osmoderme ou pique-prune), ne se nourrissent que de bois mort.. Habitat Ces insectes vivent sous les écorces, dans le bois des troncs, des branches ou des souches, voire le bois mort à terre de gros diamètre. Cycle de vie Les larves des insectes saproxylophages se développent dans du bois mort, des vieilles et hautes souches, des arbres tombés au sol, voire dans du terreau présent dans des cavités d arbres vivants (vieux têtards ) Les lucanes adultes sont actifs à la tombée du jour et si les deux sexes sont aptes au vol, ce dernier étant presque vertical, ce sont les mâles qui prennent le plus volontiers leur majestueux essor, à la recherche de femelles qui restent au sol et sont relativement peu actives. La concurrence entre mâles est sévère et les rencontres sont aussi fréquentes qu'inévitables, donnant lieu à des affrontements spectaculaires mais sans conséquences graves pour les protagonistes. Les individus apparaissent vers la mi-juin, la fin août représentant le seuil normal de leur longévité. Ce laps de temps est consacré à la reproduction, d'autant que les besoins nutritionnels sont quasi inexistants et limités Les insectes du bois au "léchage" de sève et d'exsudations variées qui se rencontrent sur les arbres blessés ou malades. L'insecte est évidemment l'hôte privilégié des grands espaces forestiers mais il fréquente également les bois de moindre importance, les bosquets, parcs, haies bocagères et même les jardins où il peut profiter du bois de chauffage entreposé en extérieur. L habitat larvaire est le système racinaire de souches. Ses Lucane cerf-volant essences de prédilection sont les chênes. L'adulte du pique-prune (Osmoderma eremita), espèce protégée, parfois appelé le Barbot, qui atteint 3 cm, soit la plus grande cétoine de France, apparaît en juillet-août, parfois un peu plus tôt, mais son extrême discrétion et son activité nocturne ou crépusculaire font qu'il passe le plus souvent inaperçu, ce qui explique en partie la rareté Pique-prune

21 attribuée à l'espèce. Cette cétoine arboricole est liée aux très vieux arbres creux, comme les têtards centenaires (les trognes) où elle passe une partie de ses journées enfouie dans le terreau formé par la décomposition du bois et des feuilles mortes accumulées dans les cavités du tronc. Le grand capricorne (Cerambyx cerdo) (protégé) atteint 6cm de long. L'adulte apparaît début juin, parfois fin mai, et il est essentiellement crépusculaire, comme le lucane. ll vole lentement, le corps incliné à 45, les élytres relevés et les antennes largement déployées en arc de cercle. Le développement de l espèce s échelonne sur 3 ans : les œufs sont déposés dans une anfractuosité des arbres, la ponte allant de juin à septembre ; les larves éclosent peu après, la durée de leur développement est de 31 mois ; à la fin du dernier stade, elles creusent une galerie vers l extérieur, et restent 5 semaines environ dans une loge nymphale ; les adultes une fois formés restent dans cette loge pendant l hiver. La vie de l'adulte est brève, de l'ordre de 1 à 2 mois durant lesquels il se consacre essentiellement à se reproduire. L'insecte se contente de peu et il lui suffit souvent de s'abreuver sur les plaies ou diverses exsudations des arbres, mais à l'occasion il ne dédaigne pas les fruits mûrs. Il s'observe aisément sur les arbres attaqués, qui sont généralement des arbres affaiblis à la suite de maladies, d'élagages sévères ou répétés, etc...). Les sujets isolés ont souvent sa préférence. La Rosalie alpine (Rosalia alpina) est également un capricorne (protégé), sans doute l'un des plus beaux avec son corps et ses antennes gris bleu tachetés de noir. Elle ne s'attaque pas au bois vivant : les larves, qui mettent plusieurs années à se développer naissent dans du bois mort ou mourant. Elle fréquente notamment les vieilles hêtraies. En Poitou-Charentes, cette espèce en pleine progression, qui n a été découverte qu en 2011 en Vienne, utilise le frêne et le peuplier. La période de vol va de juillet à août. Grand capricorne Rosalie alpine Rôle Bois mort Ces insectes par ticipent activement à la décomposition et au recyclage du bois mort ; ils sont d'autre part, comme tous les insectes, inclus dans les chaînes alimentaires en forêt, proies des oiseaux ou des chauves-souris... par ticipant donc à l'équilibre biologique global des peuplements. Aucun d entre eux ne s attaque aux arbres sains et vigoureux : il n existe donc aucun risque de dégâts sur les peuplements.

22 Les insectes du bois Menaces Ce sont essentiellement la suppression des vieux arbres et du bois mort. Une forêt «propre», sans aucun bois mort, est une forêt considérablement fragilisée et rendue sensible aux attaques parasitaires. D autre part, les coupes rases de grande superficie constituent des obstacles parfois insurmontables pour le déplacement de ces espèces, singulièrement pour l Osmoderme, qui ne se déplace que sur de très cour tes distances. Inféodées surtout aux vieilles forêts feuillues, ces espèces disparaissent, si des peuplements résineux en prennent la place. Chaque fois que possible, laisser de gros chablis à terre, à l ombre comme au soleil : ils accueillent de nombreuses espèces de xylophages. Recommandations sylvicoles Des souches hautes, de toutes essences, sont à conserver Maintenir des vieux arbres de catégorie «Gros» et «Très gros bois», (diamètre supérieur à 70 cm) au sein des peuplements. Conserver entre 2 et 3 arbres morts, sénescents et/ou à cavités, par hectare. Conserver des îlots de vieillissement ou de sénescence, de 0,5 à 5 ha si la dimension du massif le permet. En peuplements résineux, créer des lisières feuillues. Exporter les bois coupés avant l été pour que les femelles ne viennent y pondre Conserver du bois mort à terre, sous toutes ses formes, ainsi que le lierre. Diversifier les essences présentes dans les boisements. Conserver des souches hautes. Allonger si possible la période de renouvellement des peuplements. Calendrier de travaux Au vu du cycle de vie de ces insectes, il est délicat de déterminer des périodes favorables ou défavorables pour les travaux forestiers ; il est plus utile de prendre en compte leurs habitats, c est-à-dire les vielles souches, arbres creux, bois mor t, en en conservant une propor tion suffisante sur les parcelles.

23 Habitat Les amphibiens passent l hiver sous ou dans de vieilles souches pourries tous les habitats humides leur sont favorables : les mares leur sont indispensables et les étangs ou ruisseaux par ticulièrement précieux. Se retrouvent donc en forêt la Salamandre tachetée (Salamandra salamandra), le Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata), le Crapaud commun (Bufo bufo), la Grenouille rousse (Rana temporaria), la Grenouille de Lesson (Rana lessonae), et dans les étangs forestiers le Triton de Blasius (un hybride entre le Triton crêté et le Triton marbré), le Triton marbré (Tristus marmoreus). Cycle de vie La plupart des amphibiens fréquentent les mares, cours d'eau, zones humides pour s'y reproduire au printemps, après un repos hivernal passé à terre. Certains, comme les grenouilles rousses ou les salamandres, passent la journée sous des feuilles mortes, ou au creux de vieilles souches, pour aller chasser la nuit tombée. Menaces Elles sont liées à la méconnaissance de l'utilité de ces animaux, à la transformation ou à la disparition de leur habitat (assèchement de mares, comblement d'ornières, etc), aux travaux forestiers en période de reproduction. Rôle Prédateurs réguliers des insectes, des limaces, les amphibiens sont tous protégés par la loi. La salamandre se nourrit de lombrics, de jeunes limaces et escargots. Les grenouilles consomment des insectes divers, depuis les mouches jusqu aux sauterelles les tritons appréciant également les petits vers. Les amphibiens Salamandre tachetée Triton marbré Crapaud commun

24 Recommandations sylvicoles Conserver de vieilles souches hautes, du bois mort à terre sous toutes ses formes. Respecter les mares, ruisseaux, et autres zones humides. Conserver des pierriers, ronciers et friches. Conserver quelques ornières sur les chemins forestiers. Calendrier de travaux Le rare Sonneur à ventre jaune dépend de milieux aquatiques temporaires comme les ornières Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Période favorable aux interventions Période à éviter Mares et ruisseaux sont des biotopes à protéger

25 Recommandations générales Pour toutes questions particulières, renseignements sur l existence de stations de plantes, d aires de rapaces, n hésitez pas à consulter les associations départementales de protection de la nature. L Annexe verte Natura 2000 et le Schéma Régional de Gestion Sylvicole sont consultables sur le site internet du CRPF et comportent de nombreux conseils utiles. Espèces Oiseaux Insectes et papillons Reptiles Amphibiens Petits mammifères et petits mammifères aquatiques Chauves-souris Recommandations sylvicoles Pour toutes les espèces Privilégier le mélange des essences ; gérer les lisières semi-ouver tes et étagées ; conserver les milieux naturels associés, limiter la taille des coupes rases, maintenir des corridors pour le déplacement des animaux, maintenir le sous-étage, éviter les grandes monocultures, installer des îlots de vieillissement et de sénescence, effectuer les travaux forestiers de préférence Conseils Conserver des arbres morts, sénescents, à cavités (de 2 à 6 par ha) et du bois mort à terre (rémanents, petits bois, gros bois chablis ), du lierre. Conserver du bois mort à terre, de toute taille. Conserver le sous-étage et les essences secondaires (trembles ). Maintenir des zones ouver tes (talus, pelouses, clairières et lisières étagées). Conserver des zones de friches, ronciers et des pierriers ; étager les lisières (avec bande enherbée, buissons, petites ouver tures, strate arbustive et arborescente). Conserver et gérer les mares. Préserver les ruisseaux et les zones humides. Conserver et gérer les milieux naturels associés : landes, zones humides, pelouses, ainsi que les arbres à cavités. Préserver les terriers. Conserver des arbres sénescents et à cavités, isolés ou en îlots, bien répar tis sur les parcelles. en dehors de la période de reproduction des animaux, en fin d été préférentiellement, lutter contre les espèces envahissantes, limiter au maximum les traitements chimiques. Se renseigner sur l existence d aires de rapaces ou d échassiers, proscrire les interventions dans un rayon de 50 à 300 m autour des aires connues entre le 1 er mars et le 31 août.

26 Mieux intégrer la biodiversité en gestion forestière Marion Gosselin et Yoan Paillet, Editions Quae, 2010 Biodiversité et gestion forestière, connaître pour préserver Ecofor, CEMAGREF Editions, 2004 Bois mort et à cavités Editions Lavoisier, 2005 Guide de gestion des milieux naturels associés à la forêt CRPF Poitou Charentes, 2005 La forêt naturelle A.Persuy, Editions Belin, 2008 Bibliographie

27 Rédaction Coordination et rédaction : Alain Persuy. Avec le groupe environnement du CRPF : Mathieu Formery, Thomas GLay, Marc Mounier, Eric Sinou. Avec la collaboration de Poitou-Charentes Nature. Conception et impression rbs86.com Crédits photographiques Toutes les photos sont du CRPF Poitou-Charentes, notamment de Marc Mounier (pour la mésange bleue de couver ture) et Alain Persuy. A l exception des clichés suivants : Loutre : Sylvain Richier, ONCFS Castor : Frédéric Simmonnet, ONCFS Papillons : Patrice Moreau, ONF. Couleuvre d Esculape : Julie Holthof, Lucane cerf-volant : Sylvain Gaudin, CNPF Centre Régional de la Propriété Forestière de Poitou-Charentes 15 rue de la croix de la Cadoue- BP SMARVES Délégation régionale du Centre National de la Propriété forestière Etablissement Public National Art L221-1 et 2 du Code Forestier SIRET Code APE 8413Z Cette publication a été rendue possible grâce à un financement du Ministère de l Ecologie, du Développement durable et de l Energie. La Région Poitou-Charentes finance une mission d assistance technique à la gestion forestière durable w w w.cr pf-poi tou-charentes.fr Impression rbs86.com

Il était une fois Une forêt mystérieuse!!! Parcourez cette forêt, explorez la Franche-Comté, partez à la rencontre de ses paysages et de ses

Il était une fois Une forêt mystérieuse!!! Parcourez cette forêt, explorez la Franche-Comté, partez à la rencontre de ses paysages et de ses Il était une fois Une forêt mystérieuse!!! Parcourez cette forêt, explorez la Franche-Comté, partez à la rencontre de ses paysages et de ses richesses. Du massif Vosgien aux plateaux du Jura, en passant

Plus en détail

Enjeux environnementaux prioritaires des forêts de Poitou-Charentes

Enjeux environnementaux prioritaires des forêts de Poitou-Charentes Annexe 3 Enjeux environnementaux prioritaires des forêts de Poitou-Charentes Cette annexe présente les enjeux environnementaux ayant été définis comme prioritaires en Poitou-Charentes. Une série de cartes

Plus en détail

Formulaire d'adhésion PEFC

Formulaire d'adhésion PEFC Formulaire d'adhésion PEFC Acte d'engagement du propriétaire dans la démarche de certification par portage proposée par la Coopérative Provence Forêt I Présentation La certification PEFC doit permettre

Plus en détail

Les livrets découverte de la faune du Nord Les chauves-souris

Les livrets découverte de la faune du Nord Les chauves-souris Les livrets découverte de la faune du Nord Les chauves-souris Sommaire L éditorial Page 03 Pages 04-07 Pages 08-13 Pages 14-15 Page 16 Pages 17-18 Page 19 Pages 20-21 Pages 22-23 L éditorial Qu est-ce

Plus en détail

ESTIMATION DE LA TAILLE DES POPULATIONS D ANOURES DE LA FORET DE FONTAINEBLEAU (SEINE ET MARNE)

ESTIMATION DE LA TAILLE DES POPULATIONS D ANOURES DE LA FORET DE FONTAINEBLEAU (SEINE ET MARNE) ESTIMATION DE LA TAILLE DES POPULATIONS D ANOURES DE LA FORET DE FONTAINEBLEAU (SEINE ET MARNE) Philippe LUSTRAT 33 rue de la garenne 77760 VILLIERS SOUS GREZ Lustrat P. (1999) - Estimation de la taille

Plus en détail

2. Les auxiliaires de culture

2. Les auxiliaires de culture III- Maîtriser les ravageurs et les adventices 2. Les auxiliaires de culture Insectes Le principe de la lutte biologique est la régulation des populations de ravageurs de culture par l utilisation de leurs

Plus en détail

Petit conservatoire dans un jardin des Collines du Paradis

Petit conservatoire dans un jardin des Collines du Paradis Petit conservatoire dans un jardin des Collines du Paradis L espace d un an suffit pour constater la richesse et la diversité des populations d insectes qui prospectent dans le moindre carré de jardin.

Plus en détail

Journées portes ouvertes ECOPHYTO 18-11-2013

Journées portes ouvertes ECOPHYTO 18-11-2013 Journées portes ouvertes ECOPHYTO 18-11-2013 Principe: Favoriser la biodiversité fonctionnelle sur l exploitation -Impact très souvent sous estimé de la faune auxiliaire naturellement présente -Importance

Plus en détail

Auxiliaires au Jardin

Auxiliaires au Jardin Auxiliaires au Jardin Un grand nombre d'êtres vivants là aussi cohabitent et participent à l'équilibre naturel des milieux. Ils peuvent aussi nous indiquer leur état sanitaire. Et le plus intéressant,

Plus en détail

La grenouille vit à côté d'un petit coin d'eau, par exemple : mare, étang, lac, ruisseau. Les têtards

La grenouille vit à côté d'un petit coin d'eau, par exemple : mare, étang, lac, ruisseau. Les têtards Carte d'identité : Description Que mange-t-elle? Taille La grenouille mesure entre 4 et 5 cm. La grenouille avale ses proies. La grenouille a la peau nue. Elle possède quatre pattes. La grenouille nage

Plus en détail

Surligne les phrases si elles sont justes :

Surligne les phrases si elles sont justes : 1) L escargot a besoin de chaleur. Entoure : L escargot est un : 2) Il sort de sa coquille quand l atmosphère est sèche. VERTEBRE - INVERTEBRE 3) Sans coquille, l escargot meurt. OISEAU REPTILE - MOLLUSQUE

Plus en détail

FAVORISER LA BIODIVERSITÉ DANS LE CIMETIÈRE. Guillaume Larregle (Maison de l Environnement de Seine-et-Marne)

FAVORISER LA BIODIVERSITÉ DANS LE CIMETIÈRE. Guillaume Larregle (Maison de l Environnement de Seine-et-Marne) FAVORISER LA BIODIVERSITÉ DANS LE CIMETIÈRE Guillaume Larregle (Maison de l Environnement de Seine-et-Marne) LA TRAME VERTE ET BLEUE RECONSTITUER UN RÉSEAU DE CONTINUITÉS ÉCOLOGIQUES Permettre à la faune

Plus en détail

Les compensations écologiques sur la ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique

Les compensations écologiques sur la ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique Les compensations écologiques sur la ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique Conception, rédaction, réalisation : Parménion/RFF - Crédit photos : Biotope, CREN Poitou-Charentes, Ecosphère, RFF Impression

Plus en détail

Débroussailler autour de sa maison : «une obligation»

Débroussailler autour de sa maison : «une obligation» Guide du débroussaillement règlementaire aux abords des constructions dans le département de Vaucluse Débroussailler autour de sa maison : «une obligation» 2 ème édition Le débroussaillement vous protège,

Plus en détail

BILAN DU TRANSFERT DES AMPHIBIENS

BILAN DU TRANSFERT DES AMPHIBIENS ZAC du quartier de l école Polytechnique BILAN DU TRANSFERT DES AMPHIBIENS ZAC DU QUARTIER DE L ECOLE POLYTECHNIQUE Commune de Palaiseau Juillet 2014 7C785 Table des matières Table des matières... 2 Liste

Plus en détail

Le compost. Un petit écosystème au jardin

Le compost. Un petit écosystème au jardin Le compost Un petit écosystème au jardin En utilisant du compost au jardin, nous rendons les matières organiques produites par le jardin ou par notre alimentation, à l écosystème naturel. Ainsi l écosystème

Plus en détail

La Charte. forestière. du Pilat. Un engagement collectif pour une gestion durable de la forêt

La Charte. forestière. du Pilat. Un engagement collectif pour une gestion durable de la forêt La Charte forestière du Pilat Un engagement collectif pour une gestion durable de la forêt Réalisation Jecom - RCS 493 898 043 - Avril 2011 - Imprimé sur papier issues de forêts françaises et belges gérées

Plus en détail

DES FORÊTS POUR LE GRAND TÉTRAS GUIDE DE SYLVICULTURE

DES FORÊTS POUR LE GRAND TÉTRAS GUIDE DE SYLVICULTURE DES FORÊTS POUR LE GRAND TÉTRAS GUIDE DE SYLVICULTURE 2 ÉDITO C R C - M C Daniel BEGUIN Jean-Marie HARAUX Jean-Pierre RENAUD Henri PLAUCHE GILLON 3 SOMMAIRE PRÉAMBULE 5 PARTIE 1 : DESCRIPTION DE L ESPÈCE

Plus en détail

Conservatoire ESPACE de l ASPAS. La nouvelle Réserve de Vie Sauvage du Grand-Barry (Véronne, Drôme)

Conservatoire ESPACE de l ASPAS. La nouvelle Réserve de Vie Sauvage du Grand-Barry (Véronne, Drôme) Conservatoire ESPACE de l ASPAS La nouvelle Réserve de Vie Sauvage du Grand-Barry (Véronne, Drôme) À travers son Conservatoire privé ESPACE et grâce à la confiance et à la générosité des adhérents et de

Plus en détail

Nourrir les oiseaux en hiver

Nourrir les oiseaux en hiver les oiseaux en hiv Nourrir les oiseaux en hiver Sommaire : Pourquoi les nourrir...page 1 Comment les nourrir...page1 Quels ravitaillement pour quel oiseaux?...page2 Recette «pain de graisse»...page 3 Les

Plus en détail

PLAN GÉNÉRAL D AMÉNAGEMENT FORESTIER SEIGNEURIE DE PERTHUIS RÉSUMÉ NOTE AU LECTEUR

PLAN GÉNÉRAL D AMÉNAGEMENT FORESTIER SEIGNEURIE DE PERTHUIS RÉSUMÉ NOTE AU LECTEUR NOTE AU LECTEUR Dans le cadre de notre certification forestière à la norme du Forest Stewardship Council de la Seigneurie de Perthuis, nous vous présentons un résumé du plan général d aménagement forestier

Plus en détail

SERPENTS DE FRANCE 1

SERPENTS DE FRANCE 1 Petit guide succinct à destination des jeunes et des moins jeunes SERPENTS DE FRANCE 1 Tous les serpents d Europe sont protégés par la loi de 1976, tout contrevenant s expose à une amende allant de 91

Plus en détail

Une espèce exotique envahissante: Le Roseau commun. ou Phragmites australis

Une espèce exotique envahissante: Le Roseau commun. ou Phragmites australis Une espèce exotique envahissante: Le Roseau commun ou Phragmites australis Indigène vs exotique Il y a deux sous-espèces de Phragmites australis, L indigène: n envahit pas le milieu, cohabite avec les

Plus en détail

Document d Objectifs des sites Natura 2000 FR 9110108 et FR 9101435 «Basse Plaine de l Aude» Table des Annexes

Document d Objectifs des sites Natura 2000 FR 9110108 et FR 9101435 «Basse Plaine de l Aude» Table des Annexes Table des Annexes Annexe I : Procédure de désignation des sites Natura 2000 (ZPS et SIC). Annexe II : Composition du comité de pilotage. Annexe III : Exemple de cahier de pâturage tournant Manade. Annexe

Plus en détail

Formation FORÊT Les massifs

Formation FORÊT Les massifs Formation FORÊT Les massifs Ateliers du patrimoine naturel de Picardie Rémi François Paul Janin 20/04/2014 Tour d horizon des principaux massifs picards Retz : l héritage de la futaie cathédrale Dominance

Plus en détail

SOMMAIRE CYCLE 1. Des jeux tout prêts. Des activités à préparer. Les solutions

SOMMAIRE CYCLE 1. Des jeux tout prêts. Des activités à préparer. Les solutions CYCLE 1 SOMMAIRE Des jeux tout prêts Colorie les animaux Le pelage des animaux Mères et petits Les modes de locomotion Animaux mélangés Plumes, poils et écailles Ranger les familles par ordre de taille

Plus en détail

Les méthodes de luttes : De la protection «systématique» à la Protection Intégrée (P.B.I.)

Les méthodes de luttes : De la protection «systématique» à la Protection Intégrée (P.B.I.) Les méthodes de luttes : De la protection «systématique» à la Protection Intégrée (P.B.I.) Protection Biologique Intégrée Lutte phytosanitaire De la lutte «systématique» à la lutte raisonnée La lutte «systématique»

Plus en détail

Quelques données : Domaines & Patrimoine. Accord de partenariat avec le Groupe LAFORET Franchise. Membre de l ASFFOR.

Quelques données : Domaines & Patrimoine. Accord de partenariat avec le Groupe LAFORET Franchise. Membre de l ASFFOR. 1 2 Quelques données : Domaines & Patrimoine Membre de Adhérent à : l ASFFOR Membre de l ASFFOR Accord de partenariat avec le Groupe LAFORET Franchise 10 11 salariés 7000 8 500 ha ha gérés 12 13 groupements

Plus en détail

RENOVATION DES BÂTIMENTS ET CONSERVATION DES CHAUVES-SOURIS

RENOVATION DES BÂTIMENTS ET CONSERVATION DES CHAUVES-SOURIS Groupe Chiroptères de Midi-Pyrénées RENOVATION DES BÂTIMENTS ET CONSERVATION DES CHAUVES-SOURIS En France, toutes les chauves-souris sont protégées par la loi de 1976 sur la protection de la nature. L

Plus en détail

BILAN DE LA CAMPAGNE 2014

BILAN DE LA CAMPAGNE 2014 BSV n 13 bilan saison 214 Epidémiosurveillance BRETAGNE-NORMANDIE-PAYS DE LA LOIRE : Bilan de la Saison 214 SOMMAIRE BILAN DE LA CAMPAGNE 214 Les observateurs Les observations Les Bulletins de Santé du

Plus en détail

Taillis à courte ou très courte rotation (TTCR) : gestion des pratiques d implantation

Taillis à courte ou très courte rotation (TTCR) : gestion des pratiques d implantation PRATIQUES N 12 Taillis à courte ou très courte rotation (TTCR) : gestion des pratiques d implantation Définition générale de la pratique TTRC de saule Les taillis à courte ou très courte rotation (TCR

Plus en détail

Aménagements agroforestiers et Biodiversité fonctionnelle

Aménagements agroforestiers et Biodiversité fonctionnelle Aménagements agroforestiers et Biodiversité fonctionnelle Cette plaquette, réalisée par Arbre et Paysage 32, en lien avec le projet CASDAR «Améliorer l efficacité agro-écologique des systèmes agroforestiers

Plus en détail

Cahier d enquête. Suspect N 5. Reproduction interdite

Cahier d enquête. Suspect N 5. Reproduction interdite Cahier d enquête Suspect N 5 Reproduction interdite 1ère étape : dé découvrez votre suspect Le Gypaè Gypaète barbu À l aide du plan, trouvez le Gypaète barbu dans les expositions. Le Gypaète barbu est

Plus en détail

SAVAIS-TU QUE DANS MA COUR D ÉCOLE...

SAVAIS-TU QUE DANS MA COUR D ÉCOLE... SAVAIS-TU QUE DANS MA COUR D ÉCOLE... Éditions Mariko Francoeur Miguel Hortega IL Y A DES ANIMAUX? 1 Mon école est à Montréal, rue Berri. C est une belle école primaire toute faite de briques. En temps

Plus en détail

Les mares artificielles de Bas-Chassiers

Les mares artificielles de Bas-Chassiers Les mares artificielles de Bas-Chassiers Commune de Chabeuil (26) SUIVI DES AMPHIBIENS - Année 2009 Septembre 2009 CREN Rhône-Alpes Maison forte 2, rue des Vallières 69390 Vourles crenra.secretariat@espaces-naturels.fr

Plus en détail

GRAND CAPRICORNE Cerambyx cerdo L.

GRAND CAPRICORNE Cerambyx cerdo L. Service des forêts, de la faune et de la nature Inspection cantonale des forêts GRAND CAPRICORNE Cerambyx cerdo L. Fiche no 15 Photo : Sylvie Barbalat Description générale Le grand capricorne est l un

Plus en détail

Règlement type relatif à l abattage d arbres

Règlement type relatif à l abattage d arbres Règlement type relatif à l abattage d arbres INTRODUCTION «Une municipalité ou une MRC peut régir ou restreindre la plantation ou l'abattage d'arbres afin d'assurer la protection du couvert forestier et

Plus en détail

Activités Bureau des Guides

Activités Bureau des Guides Activités Bureau des Guides au départ du CENTRE DE DEPAYSEMENT ET DE PLEIN AIR DE MARBEHAN 1 Table des Matières Introduction I. Faune II. Habitats III. Wildcraft & Orientation IV. Coin des Artistes V.

Plus en détail

Association des. Objectifs. convivialité, réunir les habitants autour du jardinage. action sociale, action environnementale,

Association des. Objectifs. convivialité, réunir les habitants autour du jardinage. action sociale, action environnementale, Objectifs Association des convivialité, réunir les habitants autour du jardinage action sociale, création de jardins familiaux action environnementale, promouvoir un jardinage respectueux de l environnement

Plus en détail

PREFECTURE DE LA LOZERE

PREFECTURE DE LA LOZERE SOUS-PREFECTURE DE FLORAC POLE DE DEFENSE DES FORETS CONTRE L INCENDIE PREFECTURE DE LA LOZERE Arrêté préfectoral n 2015071-0002 - du 12 mars 2015 relatif à la prévention des incendies de forêts dans les

Plus en détail

Guide pour la prise en compte de la. biodiversité. dans la gestion forestière. es ml rr

Guide pour la prise en compte de la. biodiversité. dans la gestion forestière. es ml rr lb Guide pour la prise en compte de la biodiversité dans la gestion forestière es rr Préface... 2 Introduction... 3 1. Notion de biodiversité... 4 1.1 Définition.... 4 1.2 Pourquoi préserver la biodiversité?.........................

Plus en détail

CORRIGES Plan de la séance

CORRIGES Plan de la séance CORRIGES Plan de la séance 1. Corriges Compréhension écrite 2. Corriges Compréhension orale 3. Corriges Syntaxe 4. Corriges Vocabulaire 5. Corriges Conjugaison 6. Corriges Lecture d'élargissement 7. Corriges

Plus en détail

Le nouveau Code forestier

Le nouveau Code forestier Aimer la forêt, c est la préparer aux défis du XXI ème siècle. Le nouveau Code forestier Découvrez ce qui se cache derrière. 1. Le nouveau Code forestier : pourquoi et comment? p5 2. Une nouvelle ambition

Plus en détail

Permet plus de souplesse au niveau du raisonnement de la lutte contre les organismes nuisibles

Permet plus de souplesse au niveau du raisonnement de la lutte contre les organismes nuisibles Atelier Biocontrôle Matthieu BENOIT Chambre régionale d agriculture de Normandie - arboriculture Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec l appui financier de l Office national de

Plus en détail

Une nouvelle écologie des parcs et des jardins

Une nouvelle écologie des parcs et des jardins Une nouvelle écologie des parcs et des jardins Une nouvelle écologie des parcs et des jardins Patrimoine vert bordelais et politique de développement et de gestion Ecologie : grands principes et applications

Plus en détail

En rouge et noir. 4,50 juin 2011 - n 1326 M 01054-1326 BEL : 4,50 FRANCE METRO : 4,50 - ANT/GUY : 5 - REU : 4,50 - BEL : 4,50 - ESP : 3,80

En rouge et noir. 4,50 juin 2011 - n 1326 M 01054-1326 BEL : 4,50 FRANCE METRO : 4,50 - ANT/GUY : 5 - REU : 4,50 - BEL : 4,50 - ESP : 3,80 Zoom 4,50 juin 2011 - n 1326 FRANCE METRO : 4,50 - ANT/GUY : 5 - REU : 4,50 - BEL : 4,50 - ESP : 3,80 GR : 3,80 - ITA : 4,60 - LUX : 2,60 - MAROC : 25 dh - NL : 5 En rouge et noir M 01054-1326 BEL : 4,50

Plus en détail

Avis bureau Création d une zone commerciale Sainte Anne sur Brivet

Avis bureau Création d une zone commerciale Sainte Anne sur Brivet Déplacement et agrandissement de la zone commerciale de Pont Château. 30ha Le projet et le SAGE Qualité des milieux Article 1 protection des zones humides Article 2 niveau de compensation Article 5 création

Plus en détail

GUIDE CONSO-CITOYEN : LES ESPÈCES PROFONDES

GUIDE CONSO-CITOYEN : LES ESPÈCES PROFONDES GUIDE CONSO-CITOYEN : LES ESPÈCES PROFONDES CRIME EN EAUX PROFONDES LE MOBILE DU CRIME ET LE COMPLICE Parce qu on pêche trop, trop loin, trop profond, nos océans sont en train de mourir, tout spécialement

Plus en détail

Bref rappel du contexte et des objectifs

Bref rappel du contexte et des objectifs NOTICE POUR LA MISE EN PLACE ET LA SAISIE DES DONNEES DU PROTOCOLE DE SUIVI DENDROMETRIQUE DES RESERVES FORESTIERES Bref rappel du contexte et des objectifs La survie de plus de 20% des espèces forestières

Plus en détail

vérifiez leur compatibilité avec nos auxiliaires sur notre site web Bulletin d information sur les cultures fraises Stratégie IPM pour les fraises

vérifiez leur compatibilité avec nos auxiliaires sur notre site web Bulletin d information sur les cultures fraises Stratégie IPM pour les fraises Avant d utiliser des produits chimiques, vérifiez leur compatibilité avec nos auxiliaires sur notre site web www.biobest.be Bulletin d information sur les cultures fraises Stratégie IPM pour les fraises

Plus en détail

Les abeilles à Bruxelles Défis et opportunités

Les abeilles à Bruxelles Défis et opportunités Les abeilles à Bruxelles Défis et opportunités Présentation en vidéo-conférence Mois de l abeille urbaine à Montréal Marc Wollast marc.wollast@apisbruocsella.be www.apisbruocsella.be Apis Bruoc Sella Bruxelles

Plus en détail

BipBatlula, monitoring autonome en haute fréquence

BipBatlula, monitoring autonome en haute fréquence BipBatlula, monitoring autonome en haute fréquence Premiers essais 2009 Observateurs : Fabien Berhault Arnaud Le Houédec Chloé Thomas Rédacteur : Arnaud Le Houédec Présentation du matériel Le matériel

Plus en détail

Informations techniques sur la culture de l ananas

Informations techniques sur la culture de l ananas Informations techniques sur la culture de l ananas Conditions de culture favorables (choix de la parcelle) : Sol drainant et plutôt acide. Terrain exposé au soleil. Accès à l eau pour l irrigation durant

Plus en détail

Plan de désherbage, plan de gestion différenciée : objectifs et mise en œuvre concrète, quelles sont les actions à mettre en place par les communes?

Plan de désherbage, plan de gestion différenciée : objectifs et mise en œuvre concrète, quelles sont les actions à mettre en place par les communes? 11 décembre Arles Plan de désherbage, plan de gestion différenciée : objectifs et mise en œuvre concrète, quelles sont les actions à mettre en place par les communes? Claire LAFON Benoit DUPUY Introduction

Plus en détail

OUVERT02 - Maintien de l ouverture par élimination mécanique ou manuelle des rejets ligneux et autres végétaux indésirables Sous-mesure :

OUVERT02 - Maintien de l ouverture par élimination mécanique ou manuelle des rejets ligneux et autres végétaux indésirables Sous-mesure : OUVERT02 - Maintien de l ouverture par élimination mécanique ou manuelle des rejets ligneu et autres végétau indésirables Sous-mesure : 10.1 Paiements au titre d'engagements agroenvironnementau et climatiques

Plus en détail

La fourmi. Biologie et protection

La fourmi. Biologie et protection Direction de l'aménagement, de l'environnement et des constructions DAEC Raumplanungs-, Umwelt- und Baudirektion RUBD Bureau de la protection de la nature et du paysage Büro für Natur- und Landschaftsschutz

Plus en détail

Une forêt en extension

Une forêt en extension Une forêt en extension En 2005, la forêt (1) franc-comtoise s étend sur 713 300 hectares, soit 43,7% du territoire régional. La Franche-Comté se place au 2 e rang des régions les plus boisées de France

Plus en détail

Calopteryx vierge Mâle et femelle ne se ressemblent pas. Le mâle du Calopteryx vierge a des ailes brun noir foncé veinées de bleu. Ce redoutable prédateur reste perché sur des plantes de la berge ou sur

Plus en détail

Bien vivre, dans les limites de notre planète

Bien vivre, dans les limites de notre planète isstock Bien vivre, dans les limites de notre planète 7e PAE le programme d action général de l Union pour l environnement à l horizon 2020 Depuis le milieu des années 70, la politique environnementale

Plus en détail

avec Lépido Les papillons sont des insectes. RENCONTRE Connais-tu le point commun de tous ces animaux? Ils ont tous.. pattes.

avec Lépido Les papillons sont des insectes. RENCONTRE Connais-tu le point commun de tous ces animaux? Ils ont tous.. pattes. T H E O R I E 1 RENCONTRE avec Lépido Les papillons sont des insectes. Connais-tu le point commun de tous ces animaux? Ils ont tous.. pattes. Recherche et place le nom de chacune des parties du papillon

Plus en détail

CENTRALES HYDRAULIQUES

CENTRALES HYDRAULIQUES CENTRALES HYDRAULIQUES FONCTIONNEMENT Les différentes centrales hydrauliques Les centrales hydrauliques utilisent la force de l eau en mouvement, autrement dit l énergie hydraulique des courants ou des

Plus en détail

Quelques éléments de bibliographie :

Quelques éléments de bibliographie : Quelques éléments de bibliographie : La plupart des données et schémas sont issus des travaux de recherche du Laboratoire d Ecologie du Sol et de Biologie des Populations, Université de Rennes 1 (Cluzeau

Plus en détail

LA MARE : APPORTS THEORIQUES

LA MARE : APPORTS THEORIQUES LA MARE : APPORTS THEORIQUES LES ETRES VIVANTS DE LA MARE 1 - LES ANIMAUX Vertébrés et des invertébrés peuplent les mares de la Guadeloupe. Les plus faciles à rencontrer et à reconnaître sont les suivants.

Plus en détail

Atelier Environnement Préparatoire au Projet d Aménagement et de Développement Durable. S e p t e m b r e 2 0 0 8

Atelier Environnement Préparatoire au Projet d Aménagement et de Développement Durable. S e p t e m b r e 2 0 0 8 Atelier Environnement Préparatoire au Projet d Aménagement et de Développement Durable S e p t e m b r e 2 0 0 8 Le PADD : un Projet Politique Le PADD : un Projet Politique L e S C O T, u n o u t i l a

Plus en détail

Plan d action Gentianella germanica (Willd.) Börner

Plan d action Gentianella germanica (Willd.) Börner Plan d action Gentianella germanica (Willd.) Börner par Corinne Steinbach ERSA s. à r. l. Distribution géographique: Les populations de Gentianella germanica se limitent aux pelouses calcaires du centre-est

Plus en détail

Placettes vers de terre. Protocole Fiche «Description spécifique» Fiche «Observations» www.observatoire-agricole-biodiversite.fr

Placettes vers de terre. Protocole Fiche «Description spécifique» Fiche «Observations» www.observatoire-agricole-biodiversite.fr Protocole Fiche «Description spécifique» Fiche «Observations» 13 PROTOCOLE 1/2 Les vers de terre sont de bons indicateurs de la qualité du sol. Ils sont également des acteurs indispensables de sa fertilité

Plus en détail

Constitution d'un réseau écologique sur la commune de Muttersholtz

Constitution d'un réseau écologique sur la commune de Muttersholtz Identité du territoire Structure porteuse de l'action : Ligue pour la Protection des Oiseau Alsace Entrée Thématique Agriculture Espèces et habitats naturels Milieu aquatiques et humides Localisation :

Plus en détail

CHAPITRE 2 : DEMANDE DE DÉROGATION RELATIVE AU DÉPLACEMENT D OPHIOGLOSSE COMMUN (OPHIOGLOSSUM VULGATUM)

CHAPITRE 2 : DEMANDE DE DÉROGATION RELATIVE AU DÉPLACEMENT D OPHIOGLOSSE COMMUN (OPHIOGLOSSUM VULGATUM) CHAPITRE 2 : DEMANDE DE DÉROGATION RELATIE AU DÉPLACEMENT D OPHIOGLOSSE COMMUN (OPHIOGLOSSUM ULGATUM) AMÉLIORATION DES ACCÈS AU PONT DE TANCARILLE 1. PRÉSENTATION DE L OPHIOGLOSSUM COMMUN (OPHIOGLOSSUM

Plus en détail

Découvrir et agir : l eau, c est la vie! La malle Cantal Eau

Découvrir et agir : l eau, c est la vie! La malle Cantal Eau Découvrir et agir : l eau, c est la vie! La malle Cantal Eau Syndicat des Cramades La malle Cantal'Eau - Découvrir et agir l'eau c'est la vie! - Grand public Agence de l eau Adour Garonne 1 Le Syndicat

Plus en détail

Etat des lieux octobre 2006: 2006-2007 Classe à PAC : Etude de l écosystème «mare» avec les élèves de 6 ème Mauve.

Etat des lieux octobre 2006: 2006-2007 Classe à PAC : Etude de l écosystème «mare» avec les élèves de 6 ème Mauve. Etat des lieux octobre 2006: 2006-2007 Classe à PAC : Etude de l écosystème «mare» avec les élèves de 6 ème Mauve. Cette année 2006-2007 les élèves de 6 ème Mauve bénéficient de la classe à PAC sur le

Plus en détail

LE MONITORING DE LA BIODIVERSITE EN SUISSE. Hervé LETHIER, EMC2I

LE MONITORING DE LA BIODIVERSITE EN SUISSE. Hervé LETHIER, EMC2I LE MONITORING DE LA BIODIVERSITE EN SUISSE Hervé LETHIER, EMC2I INTRODUCTION OBJECTIFS L INSTRUMENT LES INDICATEURS UN PREMIER BILAN INTRODUCTION OBJECTIF De simples inventaires spécialisés et ciblés Combler

Plus en détail

1 cadre. 3 c 5 c. 7c 9 c. Actu Api n 19

1 cadre. 3 c 5 c. 7c 9 c. Actu Api n 19 Lors de chaque visite, notre attention se porte sur l âme de la ruche, le couvain. Avec l expérience, on peut y trouver une série d informations qui nous aident dans la conduite des ruches. Pour un nouvel

Plus en détail

Kit Nature Cévennes Ecotourisme

Kit Nature Cévennes Ecotourisme annexe 6 les auxilaires du jardinier 1 / 6 LES INSECTES les syrphes : prédateurs et pollinisateurs le Syrphe des arbustes Eristalis arbustum Sa larve rampe sur les feuilles en quête de pucerons, elle consomme

Plus en détail

VANNES, VIS SANS FIN, POMPES D ASSÈCHEMENT DES MARAIS

VANNES, VIS SANS FIN, POMPES D ASSÈCHEMENT DES MARAIS La Directive Cadre sur l Eau (DCE, n 2000/60/CE) fixe comme objectif pour 2015 l atteinte du bon état ou du bon potentiel écologique des eaux de surface. Ces états écologiques sont appréciés par la qualité

Plus en détail

EN QUÊTE DU MONDE. Les nids de fourmis rousses. Présentation de la vidéo... 2 Générique... 2 description... 2 Principaux thèmes abordés...

EN QUÊTE DU MONDE. Les nids de fourmis rousses. Présentation de la vidéo... 2 Générique... 2 description... 2 Principaux thèmes abordés... Présentation de la vidéo... 2 Générique... 2 description... 2 Principaux thèmes abordés... 2 Contenus... 3 niveaux, disciplines, compétences... 3 notions... 4 Vocabulaire... 4 découpage du film... 5 Suggestions

Plus en détail

Partie 3 Mise au point des solutions d aménagement. Rapport du Groupe de travail sur la diversité forestière et l approvisionnement en bois

Partie 3 Mise au point des solutions d aménagement. Rapport du Groupe de travail sur la diversité forestière et l approvisionnement en bois Partie 3 Mise au point des solutions d aménagement Rapport du Groupe de travail sur la diversité forestière et l approvisionnement en bois La collecte de renseignements utiles aux prises de décisions au

Plus en détail

Le printemps et l été du compost

Le printemps et l été du compost Le printemps et l été du compost Le printemps du compost 1 A la sortie de l hiver, le compost est souvent trop tassé et/ou trop humide. Il faut, avant les nouveaux apports, penser à bien l aérer en faisant

Plus en détail

Bois Bocage Energie. www.boisbocageenergie.fr. SCIC Bois Bocage Energie, Laurent NEVOUX, Place de l église, 61800 CHANU

Bois Bocage Energie. www.boisbocageenergie.fr. SCIC Bois Bocage Energie, Laurent NEVOUX, Place de l église, 61800 CHANU Société Coopérative d Intd Intérêt Collectif Bois Bocage Energie www.boisbocageenergie.fr Comment organiser la filière bois et mobiliser la ressource? Acte 1 : Mécaniser la récolte du bois Acte 2 : Moderniser

Plus en détail

Thème sélection génétique des plantes hybridation et génie génétique

Thème sélection génétique des plantes hybridation et génie génétique Thème sélection génétique des plantes hybridation et génie génétique Exemple d activité : recenser, extraire et exploiter des informations afin de comprendre les caractéristiques et les limites de la modification

Plus en détail

ÉVALUATION DU TYPE DE DOMMAGE CAUSÉ PAR LA PUNAISE PENTATOMIDE VERTE, ACROSTERNUM HILARE (SAY) SELON LE DÉVELOPPEMENT DES FRUITS

ÉVALUATION DU TYPE DE DOMMAGE CAUSÉ PAR LA PUNAISE PENTATOMIDE VERTE, ACROSTERNUM HILARE (SAY) SELON LE DÉVELOPPEMENT DES FRUITS ÉVALUATION DU TYPE DE DOMMAGE CAUSÉ PAR LA PUNAISE PENTATOMIDE VERTE, ACROSTERNUM HILARE (SAY) SELON LE DÉVELOPPEMENT DES FRUITS CAROLINE PROVOST, MANON LAROCHE, MAUD LEMAY LES OBJECTIFS Objectif principal:

Plus en détail

L été au bord de l eau

L été au bord de l eau Le printemps laisse place à la saison chaude et sèche (normalement!). Même si en Bretagne, c est moins marqué qu à d autres endroits, les niveaux d eau vont baisser parfois très nettement. La végétation

Plus en détail

Les potagers Neerstalle

Les potagers Neerstalle Les potagers Neerstalle Une initiative de Marc COOLS, Échevin de l Environnement et des Propriétés communales, avec le soutien du Collège des Bourgmestre et Échevins d Uccle Une action menée par le Service

Plus en détail

Diagnostic de la Tranche 1 du programme. de restauration de la Sienne

Diagnostic de la Tranche 1 du programme. de restauration de la Sienne Diagnostic de la Tranche 1 du programme de restauration de la Sienne Méthodologie : - Choix du secteur géographique Le chiffrage a été fait à partir d un diagnostic global de la Tranche 1 du programme

Plus en détail

La lutte intégrée contre les ravageurs de sol en grandes cultures. Geneviève Labrie

La lutte intégrée contre les ravageurs de sol en grandes cultures. Geneviève Labrie La lutte intégrée contre les ravageurs de sol en grandes cultures Geneviève Labrie La lutte intégrée Portrait des dommages au Québec Financière agricole du Québec 880 avis de dommages depuis 2008 224 avis

Plus en détail

Calculer les coûts ou bénéfices de pratiques sylvicoles favorables à la biodiversité : comment procéder?

Calculer les coûts ou bénéfices de pratiques sylvicoles favorables à la biodiversité : comment procéder? Calculer les coûts ou bénéfices de pratiques sylvicoles favorables à la biodiversité : comment procéder? H. Chevalier, M. Gosselin, Sebastian Costa, Y. Paillet, M. Bruciamacchie To cite this version: H.

Plus en détail

Le miracle du changement LE CYCLE DES METAMORPHOSES

Le miracle du changement LE CYCLE DES METAMORPHOSES Le miracle du changement LE CYCLE DES METAMORPHOSES L'homme curieux a été longtemps intrigué par les étonnantes lois régissant la croissance et le développement de la plupart des Insectes. On a longtemps

Plus en détail

BIODIVERSITE - Fiche activité 1. La biodiversité : un monde d interactions

BIODIVERSITE - Fiche activité 1. La biodiversité : un monde d interactions La biodiversité : un monde d interactions Dans un même lieu de vie, toutes les espèces sont liées entre elles. Ces liens sont de différentes natures, et plus ou moins vitaux. Tous les organismes vivants

Plus en détail

Bilan d activité 2013 de la surveillance des pollens en Poitou-Charentes

Bilan d activité 2013 de la surveillance des pollens en Poitou-Charentes ATMO Poitou-Charentes, centre régional de surveillance de la qualité de l air Bilan d activité 2013 de la surveillance des pollens en Poitou-Charentes Crédit-photo : Gérard Sulmont (RNSA) Référence : POLN_EXT_12_193

Plus en détail

Comment reconnaître les papillons communs des Deux-Sèvres?

Comment reconnaître les papillons communs des Deux-Sèvres? Comment reconnaître les papillons communs des Deux-Sèvres? ATLAS DES LEPIDOPTERES DIURNES DU POITOU-CHARENTES Comment reconnaître les papillons communs des Deux-Sèvres? Une démarche associative Deux-Sèvres

Plus en détail

RECUEIL DES ACTES ADMINISTRATIFS

RECUEIL DES ACTES ADMINISTRATIFS PREFET DE L YONNE RECUEIL DES ACTES ADMINISTRATIFS spécial n 10/2013 du 10 juin 2013 Adresse de la préfecture : 1, Place de la Préfecture - CS 80119-89016 Auxerre cedex tél. standard 03.86.72.79.89 Adresse

Plus en détail

Etat de la connaissance de la biodiversité. sur la commune de Pantin

Etat de la connaissance de la biodiversité. sur la commune de Pantin Direction des Espaces Verts Mars 2011 Etat de la connaissance de la biodiversité sur la commune de Pantin Depuis sa création, le Département de la Seine-Saint-Denis a mobilisé ses moyens et fédéré les

Plus en détail

RAPPORT ANNUEL 2014 PARTIE B. ETAT D AVANCEMENT DES MESURES au 31.12.2014

RAPPORT ANNUEL 2014 PARTIE B. ETAT D AVANCEMENT DES MESURES au 31.12.2014 COMITE GENEVOIS POUR L UTILISATION DU FONDS ECO-ELECTRICITE RAPPORT ANNUEL 2014 PARTIE B ETAT D AVANCEMENT DES MESURES au 31.12.2014 Bassin versant Rhône Délai réalisation accordé 31.03.2014 Terminé 2014

Plus en détail

L EAU POTABLE : COMMENT LA PRÉSERVER Bien que l eau soit une ressource renouvelable, il ne faut pas pour autant la gaspiller. Les Québécois sont les

L EAU POTABLE : COMMENT LA PRÉSERVER Bien que l eau soit une ressource renouvelable, il ne faut pas pour autant la gaspiller. Les Québécois sont les L EAU POTABLE : COMMENT LA PRÉSERVER Bien que l eau soit une ressource renouvelable, il ne faut pas pour autant la gaspiller. Les Québécois sont les deuxièmes plus grands consommateurs d eau potable, juste

Plus en détail

Surveillance et suivi d un émergent en Alsace Anoplophora glabripennis

Surveillance et suivi d un émergent en Alsace Anoplophora glabripennis Surveillance et suivi d un émergent en Alsace Anoplophora glabripennis Asian longhorned beetle (ALB) Longicorne asiatique Photo LNPV DRAAF - SRAL ALSACE Surveillance et suivi d un émergent en Alsace Anoplophora

Plus en détail

Avec quel bois. se chauffer?

Avec quel bois. se chauffer? Avec quel bois se chauffer??? Pourquoi choisir l énergie bois? Le bois énergie est bon marché Contrairement aux prix des énergies fossiles, celui du bois est stable. Le faible coût de ce combustible, associé

Plus en détail

Jeu de l ingénierie écologique. mémo du joueur

Jeu de l ingénierie écologique. mémo du joueur Jeu de l ingénierie écologique mémo du joueur Contexte Qu est-ce que l ingénierie écologique? L ingénierie écologique peut être définie par une action par et/ou pour le vivant. Plus précisément, le vivant

Plus en détail

ÉCOLE : cycle 3 (CM2) Sciences de la vie et de la Terre S INFORMER : organiser l information Classer, trier, assembler, grouper, distinguer

ÉCOLE : cycle 3 (CM2) Sciences de la vie et de la Terre S INFORMER : organiser l information Classer, trier, assembler, grouper, distinguer NIVEAU DISCIPLINE CAPACITÉ COMPÉTENCE MOTS CLÉS ÉCOLE : cycle 3 (CM2) Sciences de la vie et de la Terre S INFORMER : organiser l information Classer, trier, assembler, grouper, distinguer 1. TITRE : TRIER

Plus en détail

Le rôle des haies dans le maintien et le développement des auxiliaires de culture et les pollinisateurs

Le rôle des haies dans le maintien et le développement des auxiliaires de culture et les pollinisateurs Le rôle des haies dans le maintien et le développement des auxiliaires de culture et les pollinisateurs A LES INSECTES UTILES : LES POLLINISATEURS Ce sont essentiellement les insectes de l ordre des Hyménoptères

Plus en détail

Granulés anti-limaces : pas sans risques!

Granulés anti-limaces : pas sans risques! Granulés anti-limaces : pas sans risques! Conseils pratiques pour une utilisation et un stockage corrects et sans danger pour vos animaux domestiques Comment utiliser et stocker sans danger les granulés

Plus en détail