SITUATION DE LA FILIERE OSTREICOLE. Etat des lieux et enjeux, plan de relance régional et pistes de sortie de crise

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1 Direction de la mer, du développement maritime et du littoral Service de la Pêche et de l Aquaculture 4ème réunion 21 et 22 octobre 2010 SITUATION DE LA FILIERE OSTREICOLE Etat des lieux et enjeux, plan de relance régional et pistes de sortie de crise L ostréiculture bretonne, segment essentiel de la filière conchylicole française en termes de production et d emplois, aborde aujourd hui une période préoccupante, engendrée par une difficulté conjoncturelle majeure qui s ajoute à des problématiques structurelles. La profession ostréicole est à un nouveau tournant de son histoire, avec une nécessaire appropriation des nombreux enjeux majeurs qui l entourent et une évolution ad hoc de l activité. En effet, l élevage des huîtres est tributaire du littoral, espace suscitant de multiples conflits d usages et d intérêts, et d une bonne qualité des eaux côtières, fortement dépendante des activités en amont sur le bassin versant. Qui plus est la profession ostréicole actuelle doit composer avec une multitude d aléas concernant la production, les marchés, l emploi. Aussi, les entreprises doivent-elles intégrer la notion de gestion du risque, qu il soit climatique, biologique ou zootechnique, tout en restant adaptables à la réglementation en évolution. Outre ces défis à relever, le secteur ostréicole marqué au cours de l histoire par plusieurs épizooties qui ont entraîné disparitions et réintroductions d espèces, subit pour la troisième année consécutive un phénomène de mortalités massives des jeunes huîtres, d origine pathogène. Cette crise, aussi bien à l échelle régionale que nationale, va avoir des conséquences lourdes en termes d emplois, d occupation de l espace, et de structuration de la filière conchylicole tant au niveau du tissu d entreprises ostréicoles qu au niveau des marchés conchylicoles. La Région Bretagne, consciente de l importance de cette activité pour la dynamique du territoire, s est engagée dès 2008 auprès des professionnels, proposant des mesures exceptionnelles de soutien aux entreprises ostréicoles touchées par la crise, en complément de ses aides à la modernisation des entreprises conchylicoles, à l installation des jeunes et la transmission des entreprise et à l accompagnement des projets des structures professionnelles. Au regard de ses compétences dans les domaines du développement économique et de la formation et dans le cadre de ses priorités pour l appui aux entreprises et en particulier les jeunes installés et pour l amélioration des pratiques des professionnels, la Région a instauré plusieurs dispositifs qui s inscrivent dans un plan de relance régional, dont l ambition est d intervenir en tant que levier pour accompagner la profession vers la sortie de crise, en tenant compte des enjeux actuels du territoire. 1/2

2 La Région a ainsi engagé plus de 2,7 M pour l accompagnement de la profession ostréicole vers la sortie de crise, tant sur l aide individuelle aux entreprises et aux salariés que sur l appui technique à la filière et l accompagnement pour l évolution des pratiques d élevage des professionnels. Mais cet engagement ne s'arrêtera pas la. Il sera confirmé dans le plan pour la pêche et l'aquaculture présenté cet automne et se traduira dans les orientations budgétaires à venir. La Région participe via le groupe pêche de l'association des régions de France ou l'association du Grand Littoral Atlantique aux différentes problématiques nationales sur le sujet. Nous participons également aux Assises de la conchyliculture souhaitées par l Etat afin de prendre part aux réflexions concernant les perspectives de sortie de crise qui se profilent à moyen et long termes pour relancer et pérenniser l'ostréiculture. Aujourd'hui il semble essentiel de porter notre attention et nos efforts sur la question des pratiques exercées et de ne pas se concentrer uniquement sur les pistes d'amélioration par la sélection. Ce chantier n'aura de sens que si des orientations fortes sont prises sur la problématique environnementale et en particulier la qualité des eaux littorales. S'il semble indispensable d'avancer par de l expérimentation et de la recherche scientifique, la gravité de la situation et les attentes du grand public imposent la plus grande transparence sur ces travaux et une coordination exemplaire. Bien sûr, les résultats ne se feront pas connaître avant Dans ce contexte, la situation des entreprises bretonnes déjà fortement dégradée ne s'améliorera pas. C'est donc sur cet aspect immédiat et difficile qu'il faudra porter nos efforts. La tâche est encore immense pour espérer parvenir à une sortie de crise et pérenniser l'ostréiculture bretonne, mais elle doit être accomplie pour l'équilibre et le dynamisme de nos territoires et l'avenir des hommes et des femmes sur notre littoral. Je vous demande de prendre acte de cette communication. Le Président Jean-Yves LE DRIAN 2/2

3 Direction de la mer, du développement maritime et du littoral Service de la Pêche et de l Aquaculture SITUATION DE LA FILIERE OSTREICOLE BRETONNE Etat des lieux et enjeux, plan de relance régional et perspectives de sortie de crise Conseil Régional de Bretagne Session des 21 et 22 octobre /38

4 TABLE DES MATIERES PREAMBULE... 3 I LA CONCHYLICULTURE FACE A DES ENJEUX MULTIPLES... 6 I.1 Une activité foncièrement littorale... 6 I.2 Une activité de production tributaire de la qualité d un milieu fragile... 8 I.3 Une activité économique soumise à de nombreux aléas I.4 Un secteur en pleine évolution réglementaire II L OSTREICULTURE FACE AU PHENOMENE DE SURMORTALITES ESTIVALES.. 16 II.1 Un secteur touché par plusieurs épizooties majeures II.2 Une crise de l huître creuse depuis II.3 Les conséquences financières et sociales III UN PLAN DE RELANCE REGIONAL POUR SOUTENIR LA FILIERE III.1 L appui aux entreprises ostréicoles sur le plan financier III.2 L accompagnement des entreprises ostréicoles sur le plan social III.3 Le financement de projets de recherche appliquée III.4 Le soutien aux structures professionnelles CONCLUSION /38

5 PREAMBULE L ensemble de la filière ostréicole française affronte depuis 3 ans une crise majeure, du fait de mortalités massives sur les jeunes huîtres. Cette crise est restée peu visible en 2008 et 2009, car les aides publiques permettaient de couvrir en partie les déficits de trésorerie engendrés par les tentatives de reconstitution des cheptels. Cette année, les premières conséquences se font sentir avec une diminution abrupte et considérable des stocks, une baisse de l emploi nécessaire à la production, et des fermetures d entreprises. L ostréiculture étant une activité primaire structurante de la Bretagne, de son économie littorale et de son identité maritime, il convient d alerter l ensemble des acteurs du territoire breton sur la situation actuelle. Avant de s attacher à présenter les causes et conséquences de la crise ostréicole, à expliquer les mesures mises en place par la Région pour accompagner les entreprises en cette période difficile, et à introduire les perspectives de sortie de crise et de relance du secteur, il est nécessaire de considérer auparavant l état des lieux de l ostréiculture bretonne et les enjeux auxquels elle est confrontée. Ce rapport s attarde donc sur quelques définitions techniques qui permettent de s approprier la vision d ensemble de la situation ostréicole. *** Avec une production annuelle moyenne de plus de tonnes de coquillages, la conchyliculture française se situe au 2 e rang européen. Si la France occupe la 1 ère place européenne en ce qui concerne l ostréiculture avec tonnes par an d huîtres (et la 4 e place mondiale après la Chine, le Japon et la Corée), elle est devancée par l Espagne pour la mytiliculture, qui produit en moyenne tonnes de moules par an. La conchyliculture est un secteur dynamique en France, comptant entreprises employant près de personnes (soit Equivalents Temps Plein). Deux activités prédominent : l ostréiculture et la mytiliculture, dont les pratiques d élevages, les structures d entreprises et les dynamiques de commercialisation sont très différentes. Tableau n 1 : Production et chiffre d affaires moyens de la conchyliculture en Europe. Pays Production en tonnes par an Huîtres Moules Autres Nombre d entreprises Chiffre d affaires (M ) Emplois directs Espagne France Danemark / / Italie Irlande Pays-Bas / Grande- Bretagne / Grèce / Totaux Source : Service Pêche et Aquaculture sur la base des données de l AEPM et du CNC. 3/38

6 La Bretagne réunit deux bassins conchylicoles : d une part, l intégralité du bassin de Bretagne Nord qui comprend le littoral d Ille-et-Vilaine, des Côtes-d Armor, et le nord Finistère ; et d autre part la quasi-totalité du bassin de Bretagne Sud intégrant le sud Finistère, le Morbihan, et la partie de Loire-Atlantique au nord de l embouchure de la Loire. Tableau n 2 : Productions ostréicoles et mytilicoles des bassins français conchylicoles, pour l année 2008/2009 (en tonnes). Bassin de production Huîtres Moules de Autres Huîtres Total des Creuses bouchot moules plates productions Normandie Mer du Nord / / Bretagne Nord Bretagne Sud / Pays de la Loire / / Poitou - Charentes / Arcachon Aquitaine / / / Méditerranée / / Total des bassins Source : Service Pêche et Aquaculture sur la base des données du CNC. Le double bassin breton assure ainsi 35% de la production d huîtres creuses, 39% de la production de moules de bouchot (AOC baie du Mont Saint-Michel) et 100% de la production d huîtres plates. Il compte plus de 750 entreprises dont les trois-quarts pratiquent l ostréiculture en mono- ou polyélevage, avec emplois en ETP. En effet, la Bretagne est le premier bassin de grossissement des huîtres creuses, qui sont captées aux alentours de Marennes-Oléron ou sur la bassin d Arcachon, et dont une part très importante est retransférée vers la Charente-Maritime pour affinage lorsque les huîtres atteignent la taille commercialisable. Figure n 1 : Présentation des 12 Grands Crus ostréicoles bretons. Source : Service pêche et aquaculture sur la base des données des CRC Bretagne Nord et Bretagne Sud. 4/38

7 De plus, les huîtres produites en Bretagne offrent une grande variété de qualité gustative, de par la diversité des terroirs sur lesquelles elles sont élevées. En Bretagne, de Cancale à Pénestin, 12 Grands Crus d huîtres valorisent ainsi l ostréiculture. Forte de ces spécificités, l ostréiculture sur le territoire breton a prospéré pendant plusieurs décennies depuis les dernières épizooties, qui avaient conduit à la quasi-disparition de l huître plate, puis à la disparition de l huître creuse portugaise dans les années Aujourd hui, ce secteur, qui doit répondre à plusieurs enjeux majeurs, affronte en outre une grave crise qui risque de modifier le visage de la filière dans son ensemble. La Région Bretagne a déjà mis en place un certain nombre de mesures de soutien pour accompagner la filière ostréicole vers la sortie de cette crise. Certaines pistes sont encore à explorer pour espérer relancer une ostréiculture adaptée à son milieu environnant. 5/38

8 I LA CONCHYLICULTURE FACE A DES ENJEUX MULTIPLES Les enjeux actuels auxquels doit faire face la conchyliculture française sont nombreux. Parmi eux, figurent principalement la qualité des milieux et l accès au littoral, la gestion des risques environnementaux, climatiques et commerciaux, l évolution rapide des réglementations. La filière conchylicole, et en particulier l ostréiculture moins récente que la mytiliculture, doit s approprier ces enjeux majeurs et effectuer une mutation ad hoc de l activité dans l optique d une pérennisation du secteur. I.1 Une activité foncièrement littorale La conchyliculture est l activité d élevage des coquillages, qui se déroule sur le littoral : soit sur l estran, avec les huîtres en poches sur des tables et les moules sur bouchots ; soit en mer directement à plat sur le fond, sur filières ou en lanternes chinoises. Le Domaine Public Maritime, un espace inaliénable La pratique de la conchyliculture présuppose de disposer d un espace sur le littoral, soit dans la zone découvrante de l estran (zone intertidale), soit en zone complètement immergée. Figure n 2 : Délimitation du Domaine Public Maritime. Source : 6/38

9 La notion de Domaine Public Maritime (DPM) a été créée par l ordonnance de Colbert sur la Marine en 1681 qui l a défini comme inaliénable et imprescriptible. Le DPM est constitué du rivage de la mer, du sol et du sous-sol de la mer jusqu à la limite des eaux territoriales, c est-à-dire à 12 milles marins de la ligne de base, tracée à partir de la laisse de basse mer. Depuis cette ordonnance, plusieurs textes réglementaires ont autorisé l occupation temporaire du DPM par les conchyliculteurs, avec la création des concessions marines qui sont attribuées à un exploitant pour une durée déterminée (généralement 30 ans), un type précis d élevage (sur table, à plat, ) et une production spécifique (huîtres, moules, palourdes, ) et qui permettent l installation d ouvrages temporaires. En France, quelques ha de concessions situées sur le DPM sont exploités pour les cultures marines. A ces surfaces s ajoutent ha situés en domaine privé : il s agit des claires (bassins d affinage) de Charente-Maritime. En Bretagne, l activité d élevage se fait sur les concessions maritimes situées sur l estran ou en pleine mer, qui constituent la grande majorité des surfaces exploitées. Les exploitants ne possèdent donc pas leurs zones de production. Pour leur part, les bâtiments conchylicoles, représentant des surfaces bien moindres, peuvent être implantés de façon provisoire sur le DPM ou bien en domaine privé. Les conflits d usages sur le littoral En Bretagne, cette occupation du littoral par l activité conchylicole s inscrit dans un double conflit d usages, en mer (conchyliculture, pêche, activités nautiques, ) comme à terre (bâtiments conchylicoles, résidences, équipements récréatifs, ). A terre, le conflit est plus marqué et les enjeux sont considérables, particulièrement pour le domaine privé. L implantation de nouvelles entreprises conchylicoles à proximité du littoral, dans certaines zones géographiques très touristiques et/ou résidentielles (exemple : Golfe du Morbihan), est quasiment impossible du fait d un rejet par des associations de riverains, ou d autres usagers souhaitant éviter des nuisances sonores, visuelles et olfactives, conserver un accès direct au littoral et des sites potentiels pour l implantation d autres équipements, Cela génère une pression très forte sur le prix des terrains proches de la côte, ce qui impacte l installation des jeunes en conchyliculture et l implantation de l activité. Pour un jeune conchyliculteur souhaitant s installer, la reprise des concessions, la constitution des stocks et le matériel nécessaire représentent déjà un investissement considérable qui s alourdit encore avec le rachat du bâtiment, voire du terrain si celui-ci est en domaine privé. Pour ne pas augmenter davantage le coût d installation, les chefs d entreprise ont tendance à s éloigner du littoral et à résider plus en retrait de la frange littorale. Par ailleurs, cette pression pousse les conchyliculteurs à modifier leurs pratiques et leur implantation, par la création de zones spécialement dédiées à l activité, à l écart des zones d habitation. Ces «lotissements conchylicoles» se situent en domaine privé et sont potentiellement accessibles à d autres activités. L évolution des zones d activité conchylicole L activité conchylicole, située auparavant presque exclusivement sur le DPM, tend à s étendre sur du domaine privé, mais toujours en zone côtière. En cette période de crise ostréicole, les concessions situées en domaine privé représentent potentiellement une manne financière considérable 7/38

10 pour les ostréiculteurs. Et le rachat de ces zones par des privés pourrait orienter l occupation des zones côtières vers des finalités différentes. En ce qui concerne les concessions marines, la conchyliculture se heurte à un problème d espace sur l estran qui est de plus en plus soumis aux conflits d usages, mais également à la disponibilité en nourriture (phytoplancton) qui diminue lorsque augmentent les densités de coquillages filtreurs en élevage. Aussi, l ostréiculture se tourne-t-elle également vers le développement en mer plus profonde (plus de 20 m). Les techniques actuellement utilisées sont bien maîtrisées mais l investissement et les charges économiques restent actuellement importantes à l échelle d une entreprise. *** L élevage des huîtres est tributaire du littoral, espace suscitant de multiples conflits d usages et d intérêts. La pérennité de l activité passe notamment par la concertation avec les acteurs de la bande côtière, afin de réserver des zones dédiées à la conchyliculture, pouvant co-exister avec les différents usages. Considérant la pression exercée sur cet espace, l ostréiculture évolue cependant vers de nouvelles pratiques en déplaçant vers le large l activité de production et en créant des zones d activité conchylicole aux équipements mutualisés. I.2 Une activité de production tributaire de la qualité d un milieu fragile La qualité des eaux de production est une composante de la préservation des sites conchylicoles : il est nécessaire pour maintenir l activité de préserver des surfaces dont le milieu est de qualité. L activité de conchyliculture est d ailleurs un indicateur de la bonne qualité des eaux littorales. Cependant, cette qualité des eaux est dépendante de nombreux acteurs sur le bassin versant. Le classement sanitaire des zones de production La réglementation sanitaire entourant les productions conchylicoles est destinée à protéger la santé des consommateurs et impose notamment un classement des zones de production, qui est fixé par arrêté préfectoral. Ces arrêtés s inscrivent dans l application de la réglementation européenne dite «Paquet hygiène» (règlements CE 852 à 854/2004) depuis le 1er janvier Il existe un ensemble de critères sanitaires utilisés pour définir le classement des zones de production, suivis par différents réseaux d Ifremer, soit par prélèvements réguliers sur les coquillages, soit par prélèvements d eau de ces mêmes zones de production. L objectif est de qualifier la qualité d'une zone de production afin de préciser l'éventuel traitement à faire subir aux coquillages avant consommation humaine. Le réseau REMI assure le suivi d un indicateur de contamination fécale (humaine ou animale), la bactérie Escherischia coli. Si les métaux et la présence de toxines phytoplanctoniques déterminent des secteurs salubres ou insalubres et des périodes de fermeture ou d ouverture, le paramètre microbiologique détermine un classement sanitaire permanent A, B, C ou D de la zone de production. Mais dans le cas où une mesure dépasse les seuils définis, une alerte est déclenchée et peut conduire à un déclassement temporaire de la zone de production, en l attente de deux résultats inférieurs aux seuils limites. Les résultats doivent être consécutifs et espacés d une semaine : au regard 8/38

11 des coefficients et des horaires de marées qui impactent l accessibilité des parcs et des produits, cela amène généralement à une fermeture d un mois minimum. Tableau n 3 : Paramètres de suivi et de détermination de la qualité des eaux conchylicoles. Paramètre Réseau Suivi Applications Microbiologie (germes) Micro-algues ou phytoplancton Micropolluants métalliques et organiques REMI réseau de contrôle microbiologique REPHY réseau de surveillance du phytoplancton et des phycotoxines ROCCH réseau d observation des composés chimiques Suivi mensuel ou bimensuel d un indicateur de contamination fécale (Escherischia coli) Suivi hebdomadaire pendant des périodes à risques de cellules dans l eau de certaines espèces de phytoplancton pouvant émettre des toxines Suivi trimestriel des métaux lourds et de certains composés organiques (pesticides, PCB, ) Source : Service Pêche et Aquaculture sur la base des données d Ifremer. Ce paramètre détermine un classement sanitaire permanent A, B, C ou D de la zone de production. En cas de dépassement du seuil de bactéries, un déclassement temporaire de la zone peut être instauré. Ce paramètre détermine des périodes de fermeture et ouverture de zones. En cas de dépassement du seuil de cellules dans l eau, des analyses sur les coquillages déterminent la présence éventuelle des toxines. Si les seuils définis pour chaque toxine sont dépassés, la zone fait l objet d une interdiction de commercialisation et transport des coquillages. Le paramètre «composés chimiques» détermine la salubrité d une zone. En cas de dépassement de seuils définis (notamment plomb, cadmium et mercure), la zone fait l objet d une interdiction temporaire de commercialisation et transport des coquillages. Tableau n 4 : Paramètres et seuils pour le classement sanitaire des eaux littorales. Critère Qualité microbiologique (nombre d E. coli/100g de chair et de liquide intervalvaire CLI) Métaux lourds (mg/kg de chair humide) Commercialisation (zones d élevage et pêche à pied professionnelle) Pêche de loisirs (consommation familiale ; commercialisation interdite) Classement sanitaire A A < 230 Directe Autorisée Mercure < 0,5 Plomb < 1,5 Cadmium < 1 Classement sanitaire B 230 < B < tolérance de 10% de dépassement Après passage en bassin de purification Possible mais les usagers sont invités à prendre quelques précautions avant la consommation des coquillages (cuisson) Classement sanitaire C Classement sanitaire D < C < D > Après traitement thermique approprié Interdite Mercure > 0,5 Plomb >1,5 Cadmium > 1 Source : Service Pêche et Aquaculture sur la base des données d Ifremer et du CRC Bretagne Sud. Zones insalubres : toute activité d élevage ou de pêche est interdite Interdite Les coquillages issus de ces zones A, B, C ou D font l'objet d'une règlementation sanitaire spécifique aux produits dont l application relève de la responsabilité de l Agence Régionale de la Santé (ARS). 9/38

12 Le classement des zones a une incidence socio-économique directe et forte sur les entreprises conchylicoles. En effet, si les coquillages issus de zone A peuvent être directement commercialisés, les coquillages issus de zone B doivent être purifiés avant la vente au consommateur. Le classement en zone C ne permet pas la commercialisation directe des produits : un traitement thermique est nécessaire. En zone D, l activité d élevage est interdite. Par ailleurs, des activités de surveillance plus spécialisées (à l'usage des professionnels) sur la physiologie et la pathologie des coquillages sont menées par Ifremer avec : o le réseau de suivi de la croissance de l'huître creuse (REMORA) ; o le réseau de suivi des pathologies des mollusques (REPAMO). La qualité des eaux côtières et les problématiques de bassin versant La qualité des eaux côtières dans lesquelles sont élevés les coquillages est fortement dépendante des activités et des pratiques qui ont lieu sur le bassin versant. En Bretagne, le territoire compte de nombreux bassins versants de taille modeste, mais supportant une multitude d activités variées (agriculture, industries, villes, ). Aussi la qualité des eaux est-elle de la responsabilité de nombreux acteurs. Le développement de structures d échanges pour les acteurs d un même bassin versant participe à l identification des bonnes pratiques à mettre en œuvre par chaque acteur. Par exemple, l Association Cap 2000, en Bretagne sud, a été créée en 2001 dans un contexte conflictuel entre agriculteurs et conchyliculteurs : elle réunit à présent une centaine de conchyliculteurs, agriculteurs et marins - pêcheurs autour de la problématique de la qualité de l eau, avec pour objectif de maintenir les activités primaires sur le littoral tout en préservant la qualité de l'eau via le dialogue entre les professionnels. Dans un esprit de concertation, une charte de bonnes pratiques a scellé le dialogue entre les ostréiculteurs et les agriculteurs, membres de l'association. La cohabitation entre les activités agricoles et ostréicoles est au coeur de cette initiative qui participe à la régulation des conflits d usages en zone côtière. A travers l association ACCETEM (Association de Concertation et de Communication Economique de la Terre et de la Mer), créée en 2006, sur le secteur côtier et les bassins versants de la Baie du Mont St Michel se trouve une structure équivalente en Bretagne nord. Elle est composée d organismes professionnels agricoles, de syndicats conchylicoles, d une coopérative, ainsi que du Comité Local des Pêches de St Malo, qui ont pour finalité d organiser la gestion et la valorisation des sous-produits coquilliers (huîtres et crépidules) par les agriculteurs dans le cadre d une charte, établie en partenariat avec les professionnels agricoles et ostréicoles locaux, les organisations professionnelles, les collectivités locales et les services de l Etat. Ce type de concertation peut contribuer à l amélioration du classement des zones conchylicoles en aval du bassin versant. Mais la structuration des bassins versants en Bretagne est telle qu une même zone de production conchylicole peut-être tributaire de plusieurs cours d eau. Pour cette raison, le travail en réseau de tous les acteurs est particulièrement complexe et long à instaurer. Si la concertation des usagers du bassin versant est insuffisante pour améliorer la qualité des eaux et le classement des zones de production, les conchyliculteurs doivent envisager la purification des coquillages dans une eau de meilleure qualité. A ce jour, le retrempage des coquillages semble être indispensable dans un avenir proche. Or les structures de purification représentent des investissements lourds pour les entreprises. L utilisation collective de ce type de matériel pourrait être envisagé, à l instar des Coopératives d Utilisation de Matériel Agricole (CUMA). 10/38

13 *** La qualité des eaux littorale est une composante de la préservation des sites conchylicoles, fortement dépendante des activités en amont sur le bassin versant. Or le classement sanitaire des zones de production a une incidence socio-économique directe et forte sur les entreprises, en définissant le type de traitement des coquillages avant commercialisation. L amélioration de la qualité des eaux conchylicoles pour la commercialisation de produits sains est une problématique majeure en Bretagne. I.3 Une activité économique soumise à de nombreux aléas Qu il s agisse du risque biologique, zootechnique, commercial, environnemental, le risque est une donnée fondamentale liée à l activité conchylicole. La gestion du (des) risque(s) est un des éléments clés de la pérennité des entreprises conchylicoles. Les aléas de production La quantité, tout comme la qualité du produit est fortement dépendante de son environnement. Les tonnages d huîtres disponibles pour la consommation sont directement liés à la richesse trophique du milieu, soit au plancton. Cette ressource dépend d un ensemble de facteurs qui interagissent de façon complexe et varient de façon spatio-temporelle. Pour illustration, une pluviométrie importante va impacter les apports nutritifs issus des bassins versants et qui permettent le développement des micro-algues (ou phytoplancton) que filtrent les coquillages ; mais la température de l eau joue également un rôle dans le développement de ces algues. Les courants et marées vont également influencer la répartition des algues sur les zones de production. Parallèlement, la consommation de cette ressource trophique varie selon la situation de la zone d élevage et les pratiques de professionnels. La multiplication des concessions conchylicoles ou l augmentation de la densité d élevage sur une même concession implique de partager la ressource nutritive entre davantage d individus, d où une croissance ralentie. La production peut également être impactée par des facteurs climatiques de manière directe (tempête, sécheresse) ou indirecte en dégradant la qualité de l eau (mise en suspension de particules, volume ou nature des apports des bassins versants) ; par des facteurs biologiques tels que les «blooms» de phytoplanctons toxiques ; par des facteurs humains avec les pollutions maritimes. Ces différents facteurs aléatoires peuvent conduire soit directement à la perte de production, soit à la fermeture des zones de production, entraînant une diminution du chiffre d affaires, une perte de clients, etc. Les aléas de marché La majeure partie de la commercialisation des huîtres passe par le réseau des acheteurs de la grande distribution. Leur nombre restreint conduit à une situation de quasi monopole, avec une incidence considérable sur les prix qui, à plusieurs reprises ces dernières années, se sont situés en dessous du prix de revient. 11/38

14 Durant l été 2009, la baisse du prix des huîtres a atteint un tel seuil que les cinq organisations de producteurs conchylicoles ont voté le principe d instaurer des prix planchers autorisés par l Europe. Début novembre, les Préfectures régionales ont par arrêté rendu cette décision effective. Cela a permis de meilleures ventes sur la période des fêtes Cependant, ce prix plancher a dû faire l objet d une suppression début 2010 par obligation de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) qui jugeait que sa mise en place était contraire aux règles de concurrence. De plus, les possibilités d ouverture des marchés à l exportation sont aujourd hui limitées par une concurrence internationale ne répondant pas aux mêmes contraintes. Par exemple, la Chine est le premier producteur mondiale d huîtres avec 3,7 millions de tonnes par an, mais avec des différences très marquées sur les coûts de production impactés par d importants écarts du niveau d exigences sanitaires, du niveau de salaires et de protection sociale, et de la prise en compte de mesures de protection des ressources naturelles et de l environnement. Ce constat est identique pour les marchés à l importation, ce qui impacte également l offre de produit sur les marchés français. Les aléas de main d œuvre Enfin, l activité ostréicole implique une forte saisonnalité de la charge de travail. La grande majorité des entreprises ostréicoles présente un besoin considérable de main d œuvre supplémentaire pendant les fêtes de fin d année, afin de préparer les bourriches pour l expédition. Les professionnels ont noté depuis quelques années une baisse de la disponibilité de ces saisonniers, occasionnant des difficultés pour les entreprises à conditionner et commercialiser le maximum de produits. Cependant, dans le contexte des mortalités ostréicoles, les entreprises disposant de moins de produits et de moins de ressources financières, seront amenées à réduire les coûts de main d œuvre, en commençant pas les travailleurs temporaires. *** La profession ostréicole actuelle doit composer avec une multitude d aléas concernant la production, les marchés, l emploi. Aussi, les entreprises doivent intégrer la notion de gestion du risque, qu il soit climatique, biologique ou zootechnique. I.4 Un secteur en pleine évolution réglementaire L activité conchylicole est définie par la loi comme étant par nature agricole, mais celle-ci est pratiquée en milieu maritime. Aussi se situe-t-elle à l interface de plusieurs cadres réglementaires, agricole et maritime. Dans ce contexte, les entreprises ont dû faire face à des exigences croisées de productivité et de conformité aux cadres réglementaires, ce qui a généré des investissements importants notamment pendant la période de programmation de l IFOP ( ). Aujourd hui, de nouveaux textes réglementaires se mettent en place, dont certains risquent d occasionner des investissements supplémentaires. 12/38

15 Le déclassement des zones conchylicoles Les services de l Etat ont été amenés à revoir de façon globale le classement sanitaire des zones de production pour tous les bassins conchylicoles français, afin de proposer la modification des arrêtés préfectoraux de classement. En effet, le classement actuel était basé sur les résultats bactériologiques des années 2002, 2003, 2004 ; le classement sanitaire des zones de production va donc être revu sur la base des années 2006, 2007, 2008, conduisant au déclassement de A en B pour plusieurs zones conchylicoles et de C en D pour au moins une zone en Bretagne. Figure n 3 : Evolution du classement sanitaire des zones conchylicoles en Bretagne. Règlement N 854/2004 3% 76% 17% 4% Arrêté 21/05/1999 7% 72% 21% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Source : CRC Bretagne Nord. A B C D Le déclassement de certaines zones implique donc une procédure de purification des produits avant la commercialisation. Or, la purification des coquillages s effectue grâce à des systèmes possédant un approvisionnement d eau de mer et permettant un stockage des produits qui s épurent naturellement. Ces systèmes situés dans les entreprises à terre nécessitent des investissements importants dans des structures adaptées (taille du bâtiment, arrivée d eau de mer). La purification conduit également à des besoins supplémentaires en fonctionnement de l entreprise entraînant des surcoûts non négligeables En Bretagne, les professionnels ont observé depuis plusieurs années l accroissement du nombre de dépassement des normes bactériologiques, et ce, malgré l obligation de reconquête de la qualité des eaux côtières au regard de la Directive Cadre sur l Eau (DCE). Plusieurs dépôts de plaintes ont été effectués par les professionnels concernant des pollutions ponctuelles diffuses et en l absence d actions ou de réactions des différents services de l Etat sur le sujet, les Comités Régionaux Conchylicoles (CRC) et le Comité National de la Conchyliculture (CNC) ont pris la décision de porter ce dossier devant la Commission Européenne pour obtenir la condamnation de la France. La modernisation de la gouvernance de la conchyliculture La Loi n du 27 juillet 2010 de Modernisation de l Agriculture et de la Pêche instaure de nouvelles règles relatives à la gouvernance du secteur conchylicole. 13/38

16 Principalement, ce texte de loi prévoit d établir des schémas régionaux de développement de l aquaculture marine afin de recenser les sites existants et les sites propices au développement d une aquaculture marine durable. Ces schémas devront tenir compte des différents documents d'orientation sectoriels et être compatibles avec les documents de planification. Ces schémas sont élaborés par le représentant de l Etat en région en concertation avec des représentants élus des collectivités territoriales, des représentants des établissements publics et des professionnels concernés, ainsi que des personnalités qualifiées choisies en raison de leurs compétences en matière de protection de l environnement, d usage et de mise en valeur de la mer et du littoral. Cette loi modifie également les «Sections Régionales Conchylicoles» en «Comité Régionaux Conchylicoles» et reprécise les missions du Comité National de la Conchyliculture, à savoir : o la promotion des produits issus de la conchyliculture ; o l amélioration des connaissances du secteur conchylicole, notamment pour favoriser l adaptation quantitative et qualitative de l offre à la demande des produits conchylicoles ; o l harmonisation des pratiques de production et de commercialisation. Afin de faciliter les transmissions d'exploitations et l'installation de jeunes conchyliculteurs, l organisation interprofessionnelle de la conchyliculture a également la charge de créer et gérer : o un registre d immatriculation des entreprises conchylicoles, composé à partir de la déclaration obligatoire de toute personne physique ou morale exerçant des activités de cultures marines ; o un répertoire des candidats à l installation dans le secteur de la conchyliculture. L installation en conchyliculture et la transmission des exploitations Depuis sa création, le DPM a été régi par l ordonnance de Colbert jusqu au code général de la propriété des personnes publiques en 2006, qui n en a pas modifié le fond. Les conchyliculteurs n ont jamais été autorisés à s approprier les terres sur estran : ils les occupent seulement de façon temporaire. Mais les moyens de production (le matériel d élevages et les stocks) constituent eux une propriété. Aussi, au moment de transmettre leurs concessions, est-il nécessaire de considérer les aménagements et installations en place avant de céder la surface à un successeur. La vente d une concession demeure interdite, mais pas l indemnisation du cédant pour la valeur ajoutée constituée sur sa concession. Plusieurs textes réglementaires ont tenté de formuler un cadre juridique pour la transmission des concessions. Les décrets de 1952 et 1953 ont instauré deux grands principes : l interdiction de vente des concessions et la prérogative de l administration sur toute transmission de concession. Les décrets de 1983 et 1987 sur le régime d autorisation des exploitations de cultures marines affinent l encadrement de cette transmission en instaurant un droit de présentation d un successeur, qu il s agisse d un membre de la famille ou d un tiers et en autorisant le cédant à percevoir une indemnité qui compense les améliorations du potentiel de production de la concession. Le décret n 1349 du 29 octobre 2009 modifiant celui de 1983 et celui de 1987 régit depuis cette année la transmission des concessions conchylicoles. Ce texte met en place de nouvelles Commissions Cultures Marines (CCM), à qui revient la charge d attribuer les concessions. Ces commissions réunissent des représentants de l Etat (Direction Interrégionale de la Mer DIRM ; Direction Régionale de l Environnement, de l Aménagement et du Logement - DREAL ; Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations DDCSPP), les présidents des CRC, un professionnel de moins de 35 ans. Les avis du Préfet maritime, du Président du Comité Régional des Pêches et Elevages Maritimes (CRPMEM), d Ifremer, d associations environnementales, d organisations à caractère professionnel d activités 14/38

17 nautiques, de l Agence des Aires Marines Protégées, voire du Conservatoire du Littoral sont également sollicités. Suite à cette nouvelle consultation élargie, le processus d attribution des concessions risque d être allongé. Ce texte instaure également la mise en concurrence systématique de la concession cédée entre tous les potentiels repreneurs et l encadrement des montants de cession. Le cédant ne choisit plus son successeur puisque l administration recueille et étudie toutes les offres suite à l affichage public obligatoire de la cession de parcs. La CCM, qui évalue également le montant de l indemnité, peut choisir un autre repreneur que celui préféré par le cédant. Enfin, ce nouveau décret exige un niveau de formation plus élevé pour l accès aux concessions. Désormais, une qualification niveau baccalauréat sera nécessaire. Néanmoins, pour ceux qui sont déjà concessionnaires, il n y aura aucun changement. Les nouveaux demandeurs nés après 1986 doivent justifier du baccalauréat professionnel en cultures marines (ou d une équivalence). Pour ceux nés avant 1983, les formations «stage 240 heures, «BEP Cultures Marines» et «Brevet Professionnel Agricole et Maritime» agrémentées de 3 ans d expérience seront suffisantes jusqu à la fin de l année En revanche, à partir de 2011, une formation «CAP Cultures Marines» sera nécessaire en plus des 3 ans d expérience. *** La réglementation entourant la conchyliculture, prenant appui sur les caractères agricole et maritime de la profession, est complexe et est régulièrement modifiée d un côté ou de l autre, aux niveaux national et européen. Dans l optique de pérenniser la profession tout en garantissant la sécurité du consommateur, la profession doit rester adaptable à la réglementation en évolution. Dans l optique du développement de l aquaculture, source alternative et complémentaire à la pêche de produits de la mer, la conchyliculture française doit relever de nombreux défis pour se pérenniser. Mais à ces enjeux s ajoute aujourd hui une crise majeure qui impacte l ostréiculture, principale composante de la conchyliculture française. 15/38

18 II L OSTREICULTURE FACE AU PHENOMENE DE SURMORTALITES ESTIVALES Depuis sa naissance relativement récente (XIXe siècle), l ostréiculture française a connu plusieurs crises majeures, mais a su trouver des moyens de se relancer. Cependant, depuis 3 ans, les entreprises ostréicoles subissent un phénomène de surmortalités estivales de l huître creuse japonaise, qui risque d avoir des implications préjudiciables pour la filière conchylicole dans son ensemble et des conséquences sur les territoires accueillant cette activité. II.1 Un secteur touché par plusieurs épizooties majeures En Bretagne, jusqu à la 2 nde moitié du XIX ème siècle, seule l huître plate (Ostrea edulis) était exploitée. Les huîtres étaient pêchées entre octobre et fin avril sur des bancs naturels : à la main, par les habitants de communes littorales ; au râteau, dans le Golfe du Morbihan ; à la drague, en baie du Mont Saint-Michel. Une fois pêchées, les huîtres étaient parquées sur estran pour être nettoyées par le ressac. Figure n 4 : Apparition des épizooties depuis les débuts de l ostréiculture en France Huître plate Ostrea edulis Espèce indigène 1920 : Apparition de la Marteillose 1974 : Apparition de la Bonamiose Huître creuse portugaise Crassostrea angulata Espèce introduite vers à 1970 : Episode de "Maladies des branchies" 1970 à 1973 : Episode de virose hémocytaire Huître creuse japonaise Crassostrea gigas Espèce introduite vers : Apparition de mortalités estivales non expliquées 2008 : Aggravation du phénomène Source : Service Pêche et Aquaculture. Au début du XX ème siècle, l espèce principale de la conchyliculture en France reste l huître plate, mais l huître portugaise (Crassostrea angulata), introduite au milieu du XIX ème siècle dans le bassin d Arcachon pour pallier une pénurie d huîtres plates, va s acclimater aux conditions environnementales du littoral français et proliférer. 16/38

19 Les ostréiculteurs bretons ont été très réticents à l introduction de Crassostrea angulata, considérée comme un produit de mauvaise qualité. Mais des essais d acclimatation ont été menés en rade de Brest avec des résultats probants. Or vers 1920, une maladie appelée Marteillose s est déclarée, touchant l huître plate uniquement et causée par le parasite Marteilia refringens. La présence de ce parasite a entraîné la diminution de la production en ralentissant la croissance des huîtres et en ayant un effet mortel sur le produit. Aussi la culture de l huître creuse portugaise s est-elle développée pour compenser en partie cette baisse de la production. Des salinités élevées et des faibles températures semblant limiter le développement du parasite, la production d huîtres plates a connu une relance dans la seconde moitié du XXe siècle avec une innovation technique : la culture en eau profonde (plus de 20 mètres de profondeur). Depuis 1974, l huître plate est touchée par une seconde parasitose, la Bonamiose provoquée par Bonamia ostrea, qui a pratiquement fait disparaître l espèce. C est pourquoi la production d huîtres plates reste aujourd hui très faible, expliquant la valeur marchande élevée de cette dernière. L huître portugaise qui avait donc remplacée l huître plate fut également touchée par deux épizooties d origine virale : o la "maladie des branchies" de 1966 à 1970 qui a très fortement restreint et fragilisé les stocks ; o suivie de la virose hémocytaire de 1970 à Cette dernière maladie s est accompagnée d une mortalité massive des huîtres creuses portugaises et de leur disparition des côtes françaises. Face à cette catastrophe, il fallut trouver rapidement une solution : la substitution d espèce, qui s est traduite par l introduction de l huître creuse japonaise originaire du Pacifique, Crassostrea gigas. Les premiers transferts de cette dernière semblent dater du milieu des années Il s agissait dans un premier temps d une introduction ponctuelle par des ostréiculteurs ayant remarqué le taux de croissance élevé et la qualité de Crassostrea gigas, alors que la production de Crassostrea angulata régressait. Puis l introduction de masse a suivi, après une visite d experts de l Institut Scientifique et Technique des Pêches Maritimes (ISTPM structure ayant précédé Ifremer) au Japon en 1969 afin d'examiner les sites potentiels d exploitation et les risques pathogènes, permettant l'introduction de cette espèce exotique sur les côtes françaises. *** Outre les défis d accès au littoral de qualité des eaux et de gestion des risques, le secteur ostréicole marqué au cours de l histoire par plusieurs épizooties qui ont entraîné disparitions et réintroductions d espèces, subit pour la troisième année consécutive un phénomène de mortalités massives des jeunes huîtres, d origine pathogène. II.2 Une crise de l huître creuse depuis 2008 L huître creuse japonaise a été importée massivement du Pacifique pour sauver l ostréiculture française après la disparition de l huître creuse portugaise et la quasi-disparition de la plate. Aujourd hui, cette espèce est à son tour touchée par une maladie qui décime les jeunes huîtres. 17/38

20 L historique des mortalités anormales de l huître creuse Un phénomène de mortalités estivales des huîtres creuses (Crassostrea gigas) est apparu en France vers le milieu des années 90, sans cause immédiatement identifiable. Ces mortalités affectaient les juvéniles de moins d un an, avec des taux inférieurs à 40 % et une très grande hétérogénéité de situation entre et au sein des différents bassins de production. Un phénomène similaire existe, par ailleurs, au niveau mondial. Des mortalités estivales de l huître creuse ont été signalées depuis plusieurs années sur les bassins de production aux Etats-Unis, au Japon et en Europe. Cependant, il n y pas eu de mise en évidence d un facteur viral ou bactérien commun. Ifremer s est penché sur cette thématique en lançant entre 2001 et 2006 le programme de recherche MOREST, destiné à analyser les mortalités des jeunes huîtres sur les côtes françaises et les causes possibles. Ce programme de recherche avait mis en évidence le lien entre les surmortalités et plusieurs facteurs environnementaux en interaction (température, pluviométrie, ressources trophiques et sédiments). Des essais de sélection d huîtres plus résistantes à ces mortalités avaient également été conduits dans le cadre de ce projet. Depuis trois années consécutives, les épisodes de mortalités anormales qui touchent actuellement les jeunes huîtres de la filière ostréicole française, diffèrent du phénomène préalablement observé. Les épisodes de mortalités évoluent en plusieurs vagues remontant du sud vers le nord, et faisant apparaître des taux de mortalité sans précédent (de 50 à 100%). Tous les bassins de production et les sites sont concernés. Cependant, sur une même concession, le phénomène peut affecter une partie seulement du cheptel. Les causes probables du phénomène en France Les recherches scientifiques menées jusqu ici par Ifremer mettent en avant le rôle de l herpès virus Oshv-1 microvariant (OsHv-1 µvar) dans la mortalité des jeunes huîtres, en association avec une bactérie, Vibrio splendidus. Cependant l apparition des mortalités et l ampleur du phénomène sont liés à un ensemble de conditions environnementales (température de l eau, densité du phytoplancton) et zootechniques (pratiques culturales, situation des concessions sur l estran, croissance des animaux, ). En effet, le phénomène semble se déclencher suite à l augmentation rapide de la température de l eau jusqu'à un seuil de 16 C. Cependant, l étendue du phénomène dépend du degré de transmission horizontale, qui se fait d individu à individu sur les parcs, mais probablement aussi de site à site via les transferts entre concessions et bassins de production. Il semble également qu en période de croissance ou de reproduction, l huître affaiblie est plus sensible au phénomène de mortalités. Le phénomène de surmortalités et la détection du virus OsHV-1 µvar n a pas seulement affecté la France. En effet, l Irlande qui avait été peu touchée en 2008, a également subi le phénomène dans toute son ampleur en Cette année 2010, des mortalités très marquées ainsi que la présence du virus Oshv-1 ont également été signalées dans les bassins de production de Grande Bretagne. Il est à noter qu il existe des transferts entre les bassins français, irlandais et anglais. 18/38

21 Suite à ces observations, des mesures ont été prises début 2010 au niveau communautaire pour empêcher la propagation de la maladie liée à la présence de l'herpès virus, notamment des mesures de confinement s'appuyant principalement sur une restriction des mouvements d'huîtres Crassostrea gigas en dehors des zones touchées. Figure n 5 : Apparition et évolution du phénomène de surmortalités en 2010, sur les côtes françaises. Début juin Rade de Brest : mi-juin Début juin Bretagne Nord Normandie Mer du Nord Fin mai Bretagne Sud Mi-mai Pays de Loire Mi-mai Poitou Charentes Mi-mai Arcachon - Aquitaine Méditerranée 7 bassins de production conchylicole Délimitations des bassins Date d apparition des mortalités des huîtres de moins d 1 an Evolution des mortalités Etang de Thau : fin avril Corse : mi-avril Source : Service Pêche et Aquaculture sur la base des déclarations de mortalités Les constats sur 3 années passées ainsi que les recherches menées par Ifremer expliquent qu il ne sera pas possible d éradiquer l agent pathogène, puisque l activité se déroule en milieu ouvert et que des réservoirs naturels peuvent y être présents. L ostréiculture doit donc apprendre à coexister avec cet agent pathogène. Pour cela, l accès à un produit résistant aux mortalités est indispensable. 19/38

22 *** Le secteur ostréicole marqué au cours de l histoire par plusieurs épizooties qui ont entraîné disparitions et réintroductions d espèces, subit pour la troisième année consécutive un phénomène de mortalités massives des jeunes huîtres, d origine pathogène. L étendue des mortalités est liée à des facteurs environnementaux tels que la température de l eau et la disponibilité en nourriture, mais est également impactée par les pratiques d élevage qui peuvent favoriser la transmission horizontale de la maladie (densité d élevage, transferts des coquillages, ). II.3 Les conséquences financières et sociales En 2010, ce phénomène de mortalités anormales s est répété pour la troisième année consécutive. L impact sur la filière conchylicole est déjà visible, et va engendrer de lourdes conséquences à moyen et long termes tant sur le plan économique et social. Des conséquences à court, moyen et long termes A court terme, les entreprises ont vu leur trésorerie impactée par le nécessaire rachat des naissains disparus. Les pertes des entreprises ont été compensées en partie par les aides d Etat avec la mobilisation du Fonds National de Garantie des Calamités Agricoles (FNGCA), du Fonds d Allégements des Charges (FAC), par l exonération des redevances domaniales et les prêts bonifiés (seulement en 2008). Il est à noter que ces aides d Etat ont été notifiées à la Commission Européenne qui, considérant le caractère aléatoire et imprévisible de ce phénomène, les a validées. Pour mémoire, la mise sur le marché d une huître pour la consommation humaine exige de 2 à 3 ans minimum d élevage. Ce phénomène s étant répété sur les 3 dernières années, les entreprises commencent à accuser un manque de stocks d huîtres commercialisables, et vont avoir des difficultés à assurer les ventes de fin d année, dès En 2011, les entreprises seront donc privées du revenu généré par la commercialisation des huîtres. Anticipant cet impact sur leur trésorerie, les chefs d entreprises cherchent à réduire leurs charges. Pour l instant, la plupart des entreprises essaient, dans la mesure du possible, de maintenir les salariés permanents. L impact sur les entreprises bretonnes Les professionnels bretons estiment que les stocks d huîtres adultes commercialisables auront diminué de 30 à 40% d ici la fin de l année 2010 par rapport au stock moyen des 3 dernières années, et de 60 à 70% d ici la fin de la saison Mais encore, plus de 50% de la production en Bretagne est destinée au bassin de Marennes- Oléron pour l affinage. Aussi, la perturbation de la production ostréicole bretonne a des répercussions importantes sur l ensemble de la filière en termes d organisation des marchés. L impact actuel sur la production a déjà des répercussions sur les quelques 2500 emplois générés par les 560 entreprises bretonnes ostréicoles. La saison 2009/2010 accuse déjà une baisse drastique de 52 % de l emploi saisonnier par rapport à la saison 2008/ /38

23 L emploi permanent subit, quant à lui, une baisse de 13 % pour cette saison. Dès la saison 2010/2011, l impact sur l emploi saisonnier et permanent devrait être sensiblement équivalent : la réduction des emplois pourrait atteindre 45 à 50%. C est donc bien tout un pan de l emploi littoral qui est touché, fragilisant ainsi l ensemble des territoires littoraux bien au-delà de l activité conchylicole. Or, avant même ce 3 e épisode de mortalités, seuls 5% des entreprises bretonnes qualifiaient leur situation financière de «saine» contre 50% des entreprises qui se déclaraient «fragilisées», et les autres qui s estimaient dans une situation financière «difficile» à «très difficile». Les entreprises prennent d ores-et-déjà des mesures pour tenter de rééquilibrer leur trésorerie ou envisagent de le faire prochainement, en procédant notamment à: o La diminution de la main d œuvre ; o La réduction des investissements ; o La restructuration de l endettement ; o La diversification des activités. Sur le littoral breton, une vingtaine d entreprises envisagent la cessation d activité à court terme, posant la question du devenir des salariés, des chefs d exploitation et de leurs familles. L abandon irréversible des zones conchylicoles, qui structurent le paysage littoral breton actuel, est également à prendre en considération dans ce contexte. Figure n 6 : Projection de l évolution des stocks d huîtres en 2010 et Source : CRC Bretagne Sud. 21/38

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