La prairie de A à Z. Tout savoir pour optimiser le potentiel de mes prairies

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1 La prairie de A à Z Tout savoir pour optimiser le potentiel de mes prairies

2 La prairie de A à Z «Tout savoir pour optimiser le potentiel de mes prairies» Sommaire 1. Espèces : un choix stratégique Implantation : une phase délicate Ravageurs : mieux les connaître Adventices maîtrisées : qualité et productivité pérennisées Prairies installées : éviter les pièges d exploitation Fertilisation azotée : le moteur de la prairie Fertilisation phosophatée et potassique : privilégier les engrais de ferme Chaulage : veiller au statut acido-basique du sol Pâturage et fauche : des repères pour bien exploiter Sursemis et rénovation : repartir du bon pied L objectif de cette brochure est d apporter des informations simples, opérationnelles et efficaces pour optimiser le potentiel des prairies du grand Ouest. Elle s adresse en premier lieu à tous les éleveurs qui souhaitent améliorer leurs pratiques sur les prairies, et souhaitent trouver des réponses simples aux questions techniques qu ils se posent pour mieux utiliser l herbe. Ce document a été réalisé dans le cadre d un groupe de réflexion, qui a rassemblé les techniciens spécialistes «herbe» de l ensemble des organismes associés au projet. Ce groupe, animé par Arvalis - Institut du végétal, a fait le constat qu il n existait pas de document de synthèse sur le sujet et s est donc mis à l ouvrage Pour avoir des informations plus détaillées sur certains chapitres de cette brochure, vous pouvez vous adresser à votre technicien. Nous vous souhaitons une bonne lecture et une très bonne utilisation de cet outil du quotidien. Ce document a été rédigé par Sabine Battegay ( Arvalis - Institut du végétal), Philippe Calanville (CAVAC), Jacques de Launay (Agrial), Jean-Luc Demars (CECAB), Pierre-Charles Duru (CAM 53), Benoît Forner (Union Set), Stéphane Gautier (CECAB), Julien Greffier (GNIS), Sébastien Grey (Coop. de Broons), Bruno Perroteau (Terrena), Pierre-Vincent Protin ( Arvalis - Institut du végétal), Yannic Siohan (Even Agri). 2 La prairie de A à Z avril 29 La prairie de A à Z avril 29 3

3 1 Espèces un choix stratégique ARVALIS - Institut du végétal L espèce idéale est celle qui s adaptera le mieux à votre exploitation. Avant de choisir les espèces à implanter, il faut connaître les contraintes pédoclimatiques et les besoins fourragers à l échelle de son exploitation. Autres critères à prendre en compte dans le choix de l espèce : Quelle productivité? Quelle répartition : au printemps? En été? Quelle valeur alimentaire? Se poser les bonnes questions Tableau 2 Dans quelles conditions pédoclimatiques? Pour combien de temps? Pour quels modes d exploitations principaux : pâture, fauches ou mixtes? Tableau 1 Type de sol Hiver très humide à inondable humide sain sain Rapidité d'installation Productivité Production précoce Production de printemps Production d'été Richesse MAT Richesse énergie Adaptation pâture Résistance piétinement en condition saine Adaptation ensilage Adaptation enrubannage Adaptation foin Durée 6-12 mois RGI alternatif 1-2 ans RGI non alternatif 2-3 ans RGH 3-5 ans RGA précoce 3-5 ans RGA tardif 3-5 ans Brome 3-5 ans Fétuque des prés 3-5 ans Fléole 5-7 ans Fétuque élevée 5-7 ans Dactyle Printemps humide humide sain sain Eté séchant frais sain séchant RGI RGH RGA Fétuque élevée Fétuque des prés Dactyle Brome Fléole Luzerne Trèfle violet (TV) Trèfle blanc (TB) (a) (b) 3-4 ans Luzerne 2-3 ans Trèfle violet (TV) 4-5 ans Trèfle blanc (TB) Légende : vert foncé : très bien ; vert clair : bien ; jaune : moyen ; rouge : mauvais a: variétés tardives ; b : variétés précoces Pour les ray-grass : préférer les diploïdes pour la fauche et les tétraploïdes pour la pâture. La fétuque des prés et la fléole sont plutôt conseillées en association. Légende : vert : espèce conseillée ; jaune : espèce possible ; rouge : espèce déconseillée Pour les ray-grass : préférer les diploïdes pour la fauche et les tétraploïdes pour la pâture. La fétuque des prés et la fléole sont plutôt conseillées en association. Les mélanges et associations Les intérêts peuvent être multiples : régularité de la production, économie d azote, équilibre et amélioration de la valeur alimentaire, meilleure adaptation aux stress Quelques exemples d associations : Pour la fauche : RGI+ Trèfle incarnat, RGH+Trèfle violet, dactyle+luzerne Pour la pâture : TB associé à une graminée pérenne à choisir en fonction des conditions pédoclimatiques. Quelques exemples de mélanges : le choix des espèces composant le mélange doit être raisonné comme celui des espèces en pure. Il faut se poser la question de l intérêt de chaque espèce entrant dans le mélange. INVESTIR dans le progrès génétique, c est : plus de rendement, plus de souplesse d exploitation, une meilleure valeur alimentaire, moins de remontaison, plus de résistance aux maladies. L utilisation des variétés récentes, inscrites au catalogue français, améliore la qualité et la quantité d herbe ingérée par les animaux. Quels critères prendre en compte pour choisir sa variété? Date d épiaison : c est un critère important pour définir la date de fauche, ce critère détermine la précocité des variétés. Souplesse d exploitation : elle est exprimée en nombre de jours entre le démarrage en végétation et le début de l épiaison des graminées. Elle permet d évaluer le temps disponible pour exploiter l herbe au pâturage au bon stade. Remontaison : c est l aptitude d une plante à redonner des épis après une exploitation réalisée à l épiaison. Mis à part les dactyles et les fétuques, les autres espèces de graminées sont plus ou moins remontantes. Pour la pâture, il est nécessaire de choisir les variétés les moins remontantes. Ploïdie : la ploïdie concerne le nombre de chromosomes contenus dans les cellules des plantes. Les variétés tétraploïdes (4n) ont deux fois plus de chromosomes que les variétés classiques diploïdes (2n). Les RGA, RGH, RGI et TV ont des variétés tétraploïdes. Les variétés tétraploïdes ont des tiges plus grosses, des feuilles plus larges et sont plus riches en eau. Elles sont mieux adaptées à la pâture. Les variétés diploïdes sont, elles, bien adaptées à l ensilage. Résistance aux maladies : ce critère joue sur le rendement, la pérennité et l appétence du fourrage. C est un critère important pour les RGA, RGI, fétuques (rouilles), les dactyles (rouilles et scléro-trichoses), les luzernes (verticillose), et les trèfles violets (oïdium et sclérotinia). Les variétés récentes sont bien améliorées sur ces critères. Résistance à la verse : ce critère est important pour les variétés des espèces destinées à la fauche. Agressivité : c est un critère à prendre en compte pour les associations. 4 La prairie de A à Z avril 29 La prairie de A à Z avril 29 5

4 2 Implantation une phase délicate P. Pelletier - ARVALIS - Institut du végétal Cas de la luzerne Ne pas oublier d inoculer la semence avant l implantation à l aide d un «inoculum luzerne». Bien choisir sa date de semis (tableau 1) : Préférer une implantation en fin d été. Dés les premières pluies à partir de début août, au plus tard début octobre pour : - avoir une production dès le printemps suivant, - assurer une cohérence dans la rotation, - limiter les infestations de mauvaises herbes, - favoriser le développement racinaire, - limiter les risques d échecs (sécheresse, ravageurs du sol, ), - limiter le lessivage de l azote grâce à une couverture du sol pendant l hiver. Tableau 1 : dates de semis Espèces AOUT SEPTEMBRE OCTOBRE NOVEMBRE DECEMBRE ANVIER FEVRIER MARS AVRIL Dactyle Fétuque RGA RGI RGH Brome Luzerne Trèfle Trèfle blanc alternatifs Adapter la densité de semis afin d atteindre l objectif de levées (tableau 3) Objectif : couverture homogène du sol, meilleur tallage, éviter le salissement. Objectifs de levées pour les graminées pures : - RGI ET BROME : 3 pieds levés au m 2 - AUTRES ESPECES : 5 pieds levés au m 2 Cas des associations simples : graminées + légumineuses En cas de fortes infestations de mauvaises herbes, il est possible d implanter la graminée à l automne, de réaliser un désherbage efficace de sursemer le trèfle au printemps. Attention cependant, cette technique n étant pas toujours facile à mettre en place. Utiliser par exemple un semoir anti-limaces centrifuge à 3-4 kg ha et bien rappuyer! Semer au printemps, si les conditions climatiques sont difficiles à l automne (en pure ou sous couvert). Soigner le lit de semences conditionne le potentiel de la prairie Objectifs : - une levée homogène et dense sur l ensemble de la parcelle pour limiter le développement des mauvaises herbes et faciliter le positionnement du désherbage, - un lit de semences suffisamment fin (mottes <.5 cm) sur un sol bien tassé, - un positionnement régulier des graines (tableau 2). TASSEMENT : «être capable de rouler à vélo» sur la prairie semée! - avant semis : rouler si labour sinon bien rappuyer suffit! - après semis : rouler impérativement. Eviter les rouleaux lisses dans les situations de parcelles dont la surface est irrégulière Les semences certifiées assurent : - la faculté germinative des graines (8 %), - une pureté spécifique (97 % pour un RGA par exemple), - une production de qualité. Tableau 2 : % de graines levées en fonction de la profondeur de semis (source INRA) ESPECES PROFONDEUR DE SEMIS (cm) RGI RGA DACTYLE FETUQUE ELEVEE Une profondeur de semis à 1.5 cm est la garantie d une levée homogène et régulière. ]1.5 cm source GNIS - ITCF Tableau 3 : doses de semis (quantité kg/ha) EN ASSOCIATION AVEC DES LEGUMINEUSES (en vert) ESPECES PURE TREFLES LU ERNE INCARNAT BLANC VIOLET BROME DACTYLE FESTULOLIUM selon les types FETUQUE RGA DIPLO DE RGA TETRAPLO DE RGA DIPLO DE + TETRAPLO DE RGH DIPLO DE RGH TETRAPLO DE RGI ALTERNATIF DIPLO DE RGI ALTERNATIF TETRAPLO DE RGI NON ALTERNATIF DIPLO DE RGI NON ALTERNATIF TETRAPLO DE TREFLE BLANC 3-4 LUZERNE 2-25 TREFLE VIOLET La prairie de A à Z avril 29 La prairie de A à Z avril 29 7

5 3 Ravageurs mieux les connaître Dégâts de zabre sur Ray grass anglais et fétuque La prairie, comme toute culture, est exposée au risque de dégâts causés par différents ravageurs. Les moyens de lutte sont cependant limités, car aucun produit phytosanitaire vis-à-vis de ces ravageurs n est homologué sur prairies. Limace Description : 2 espèces sont nuisibles sur prairie à l installation ; la limace grise et la limace noire (plus petite, moins reproductrice mais très nuisible). Elles se nourrissent la nuit et peuvent consommer 5 % de leur poids par jour (3 à 5 mg). Facteurs favorables : sols argileux, motteux et caillouteux, printemps pluvieux, étés chauds et humides, présence de résidus en surface, semis superficiels. Dégâts : les attaques sont à craindre de la graine en germination jusqu à 4-6 feuilles de la prairie, quel que soit le précédent, et peuvent conduire à un ressemis. Moyens de lutte : un déchaumage avec outils à dents en conditions sèches permet de réduire la population de limaces avant semis. Le roulage sitôt semis, réduit les zones creuses, donc les abris à limaces. Taupin Description : la larve de ce coléoptère mesure jusqu à 25 mm au dernier stade larvaire et est de couleur jaune paille brillant (ver «fil de fer»). Elle est présente dans le sol à tout moment de l année. Facteurs favorables : les sols légers et les parcelles se réchauffant rapidement sont des situations favorables aux attaques de taupins. Dégâts : seules les larves occasionnent des dégâts sur prairies. On observe un jaunissement des extrémités du feuillage sur graminées, principalement la feuille centrale, le taupin perfore au niveau du plateau de tallage, trouant et lacérant la gaine. Moyens de lutte : il est possible d estimer le niveau de risque d attaque par les taupins en disposant des pots-pièges avant le semis. Si le nombre de larves capturées est d au moins une larve par piège, il est déconseillé d implanter une prairie. Tipule Description : les larves (de 2 à 4 mm) se présentent sous l aspect d un ver gris sans patte (contrairement à la chenille de noctuelle) et ne s enroulent jamais sur elles-mêmes. L adulte est encore appelé communément «cousin», mais est inoffensif. Dégâts : importants de février à mai. Les larves viennent en surface la nuit pour ronger les jeunes plantules et se tiennent en profondeur dans le sol le jour. Comme les larves de hannetons ou de taupins, elles se nourrissent des radicelles et du coléoptile des graminées. Présentes en grand nombre, les larves peuvent détruire complètement la jeune prairie. Moyens de lutte : surveiller leur présence en soulevant les premiers centimètres du couvert (avec une bêche). Les façons culturales superficielles avant le mois d août permettent de détruire le plus grand nombre des nymphes grâce au dessèchement de la surface du sol. Noctuelle ou ver gris Description : larves de couleur grise avec pattes de 3 à 5 cm, s enroulant facilement et ne sortant que la nuit. Facteurs favorables : parcelles mal désherbées, absence de labour. Dégâts : flétrissement des plantes mais nuisibilité moins élevée que les tipules. Moyens de lutte : les attaques de larves de noctuelle sont difficiles à prévoir car les papillons peuvent migrer sur plusieurs kilomètres avant de déposer leur ponte. Zabre Description : larve mesurant 35 mm de long et présentant des pattes bien développées. Présence de 2 appendices hérissés, de longs poils sur le dernier segment abdominal. Facteurs favorables : rotations céréalières, parcelles mal désherbées, absence de labour. Dégâts : la larve ne consomme pas les parties souterraines des végétaux mais sectionne les plantules, entraînant parfois les jeunes feuilles dans son terrier. En cas de forte infestation, les attaques de zabre peuvent conduire à la destruction totale de la prairie. Moyens de lutte : déchaumage après récolte du précédent. Eviter les résidus de paille en surface. Ver blanc Description : il s agit de la larve du hanneton, facilement reconnaissable à sa couleur blanche, à la position en arc de son corps et à la large tache noire sur l extrémité dorsale de l abdomen. La larve mesure de 1 à 4 mm selon les stades de développement. Dégâts : on croyait le «ver blanc» disparu, mais il revient en force! La larve attaque les racines des prairies surtout en fin de printemps, lorsque la température du sol est suffisante. A surveiller dès la levée! Géomyze Description : la larve de cette mouche est de couleur blanc laiteux et mesure environ 6 mm de long au dernier stade larvaire. Dégâts : en s introduisant dans la plante, la larve entraîne le dessèchement des feuilles les plus jeunes (mais les premières feuilles restent vertes). Campagnol Dégâts : gros dégâts dans les prairies causés par ce rongeur. La pullulation des campagnols est liée à des phénomènes cycliques mal définis. Moyen de lutte : aucune méthode de lutte n est très efficace pour combattre ce ravageur, mais des pistes de lutte collective en collaboration avec les Services de l Etat peuvent parfois être mises en place. La rénovation des prairies par sursemis ou ressemis ne doit intervenir que lors du déclin des populations de campagnols. Cette rénovation est par ailleurs nécessaire pour prévenir l apparition des adventices dans les zones les plus touchées crédits photos ARVALIS - Institut du végétal Nicole Cornec 8 La prairie de A à Z avril 29 La prairie de A à Z avril 29 9

6 4 Adventices maîtrisées qualité et productivité pérennisées Agrostis stolonifère GNIS Les adventices non contrôlées représentent une perte de rendement de nos prairies. Désherbage à l implantation : l incontournable à réussir Pourquoi désherber? Traiter t t : récolter gros! Désherbage d'automne Témoin non traité (mouron, capselle et renoncule) Désherbage de printemps Désherbage d entretien : la clé de décision! Quand faut-il désherber? % Adventices : DICOTYLEDONES INDESIRABLES GRAMINEES IMPRODUCTIVES Rendement (t de MS/ha) < à 15 % De 15 à 3 % 2,3 t de MS a Désherbage trop tardif nuisibilité déjà visible Source : CAVAC Du bon sens paysan! Privilégier une implantation sur un sol propre en détruisant les vivaces sur le précédent cultural. Préférer l implantation d automne à celle de printemps et ainsi limiter la concurrence des adventices estivales. Intervenir tôt Dès 3 feuilles des graminées 2 à 3 feuilles trifoliées des légumineuses. A cette période, la sensibilité à la concurrence des adventices est importante. C est l époque-clé pour la maîtrise de l infestation des mauvaises herbes car les produits sont plus efficaces sur de jeunes adventices et la disponibilité des matières actives est d autant plus importante. En présence de légumineuses? Les solutions chimiques disponibles en présence de légumineuses sont très peu nombreuses. Il est possible d implanter dans un premier temps les graminées en pure à l automne, et de sursemer les légumineuses au printemps suivant. Pour que l opération réussisse, ce qui n est jamais garanti, on veillera à bien respecter les bonnes conditions de sursemis Pourcentage de «bonnes fourragères» graminées - légumineuses < à 7 % De 7 à 85 % > à 85 % si localisé : destruction & ressemis Fertilisation graminées et légumineuses Exploitation Désherbage + sursemis graminées Désherbage + sursemis légumineuses Observer les adventices : informe sur le milieu et justifie les interventions Dans la situation du désherbage d entretien, il est judicieux de pratiquer un diagnostic de la prairie afin de comprendre pourquoi elle s est dégradée. Sans une remise en cause de la pratique, votre décision de rénovation est vouée à l échec. Intervenir en présence importante d adventices, permet de pérenniser sa prairie et de garantir un fourrage en quantité et en qualité. Les vivaces : problème n 1 en prairies installées Chardon ou rumex sur 15 % de la surface = perte de 1.5 t de rendement en prairie temporaire. - Rumex : (4 graines/plante) longévité des graines : jusqu à 8 ans > toxique pour le bétail (hypocalcémie, néphrite) et constitue des zones de refus importantes. - Chardons des champs : (5 graines/pousse) une forte capacité de colonisation (25 m 2 /an à partir d une seule plante) > diminue l appétence du foin et constitue des zones de refus importantes. - Agrostis stolonifère : sécrétion par les stolons de substances anti-germinatives qui empêchent les plantes situées à proximité, de se développer. Nuisibilité à partir de 1 % de fréquence d agrostis (essais INRA du Pin au Haras). Rumex Les adventices : nos indicateurs Milieu > ph acide à très acide : flouve odorante, rumex petite oseille, fo ugère aigle, > Sols humides à très humides : joncs, carex, houlque laineuse, renoncule bulbeuse, > Sols compactés : plantain, pissenlit, pâquerette, Conduite de la prairie > Surpâturage : plantain, pissenlit, pâquerette, renoncule rampante, > Surfertilisation : anthrisque vulgaire, grande berce, géranium, ortie, > Sous-fertilisation (PK) : rhinanthe, marguerite, Adventices toxiques : rarement consommées! - Renoncule : plante surtout toxique pour le bétail à la floraison, (inflammation de la bouche, douleurs abdominales), de 2 à 9 graines/plante, constitue des zones de refus importantes. - Ravenelle : plante surtout toxique après la floraison. - Sanve : plante surtout toxique à la floraison, l intoxication n apparaît qu après ingestion massive ou prolongée. - Morelle noire : toxicité maximale lorsque les baies sont vertes (non mûres). - Mercuriale : plante surtout toxique à partir de la floraison, mais peu appétente, le risque survient lorsque la plante est séchée ou incorporée dans de mauvais ensilages. - Ciguë : tige, feuilles, graines toxiques, mais empoisonnements rares en raison de sa mauvaise odeur. > à 3 % Destruction & ressemis graminées et légumineuses Source : ACTA - GNIS - ITCF 1 La prairie de A à Z avril 29 La prairie de A à Z avril S. Battegay - ARVALIS - Institut du végétal

7 5 Prairies installées éviter les pièges d exploitation Veiller à un bon équilibre graminées-légumineuses GNIS La flore d une prairie est très complexe. Sa dégradation peut être rapide. Le maintien d une prairie de qualité est avant tout lié à des pratiques adaptées d exploitation. Les premiers symptômes d une dégradation sont : - l apparition de trous dans le couvert, - l apparition de mauvaises herbes annuelles, - l apparition de vivaces, voire de plantes toxiques. On estime qu une prairie commence à se dégrader quand on a moins de 7 % de bonnes graminées et plus de 15% de dicotylédones indésirables. Suivant l état de dégradation, les interventions seront différentes : Dicotylédones indésirables Cette dégradation est liée à des conditions climatiques, des dégâts de ravageurs et surtout à des pratiques d exploitation ou de fertilisation inadaptées. Conditions climatiques Sécheresse ou fortes gelées peuvent être à l origine d un début de dégradation, d où l importance du choix de l espèce, de la variété et de la date de semis à l implantation. Dégâts de ravageurs < à 3 % 3 à 7 % > à 7 % < à 15 % Fertilisation 15 à 3 % Ressemis ou sursemis > à 3 % Ressemis % de bonnes graminées Fertilisation + Désherbage anti dicots Désherbage sélectif Bonne prairie Désherbage anti dicots Dégâts provoqués par des insectes : larves de taupins, de tipules ou de zabres, avec malheureusement aucun moyen de lutte. Dégâts provoqués par les limaces (surtout sur légumineuses), pouvant nécessiter un sursemis voire un ressemis, avec traitement du ravageur au moment du semis. Une prolifération de taupinières favorise l installation de mauvaises herbes, abîme le matériel et dégrade la qualité du fourrage. Le piégeage est indispensable avec un étalement des monticules de terre. Une surpopulation de campagnols entraînera une disparition rapide des plantes. Pratiques d exploitation L apparition de plantains, de pissenlits, de pâquerettes, d agrostis stolonifères, caractérise un surpâturage. > En conditions limites : alléger le chargement hectare, ou parquer les animaux sur des paddoks avec apports de fourrages au ratelier. Ces parcs dégradés seront ressemés dès que possible. Un pâturage à l entrée ou à la sortie d hivers très pluvieux et humides favorise une dégradation par piétinement. > Le pâturage par des animaux de petite taille est alors conseillé. L appétence du fourrage diminue et entraîne une augmentation des refus, si la mise au pâturage se fait à un stade développé des plantes. > Mettre les animaux sur la prairie quand la hauteur de l herbe atteint 15 cm, et si ce n est pas possible, attendre pour faire une fauche (enrubannage, ensilage, foin). Les refus peuvent être importants au printemps. Un chargement trop faible au moment de la forte pousse d herbe entraîne une sous-exploitation. > Augmenter le chargement à l hectare ou diminuer la surface à pâturer. Le surplus sera exploité en fauche. Des disparitions de pieds ou des redémarrages difficiles peuvent être dus à des récoltes tardives, quand l herbe se couche et qu elle commence à pourrir du pied. > Choisir des variétés peu sensibles à la verse et dans la mesure du possible respecter les stades de récolte. Un redémarrage difficile peut être consécutif à une récolte sur terrain humide avec du matériel lourd. > Eviter de surcharger les remorques. Pour les prairies multi-espèces à usage mixte, un mode d exploitation unique entraîne un déséquilibre de la flore prairiale. > Faire une alternance fauche-pâture. Un redémarrage sortie hiver sera plus difficile si le couvert à l entrée de l hiver est trop important, favorisant des pourritures foliaires dûes au gel. > La végétation à l entrée de l hiver ne doit pas dépasser 7-8 cm, pour cela faire paître tardivement quand cela est possible ou passer un broyeur. Herse étrille P. Kardacz - ARVALIS - Institut du végétal Rappels des bonnes pratiques : > EVITER LES EXPLOITATIONS EN CONDITIONS DIFFICILES. > FAVORISER L ALTERNANCE FAUCHE-PÂTURE. > DESHERBER TÔT SI NECESSAIRE. > CHAULER ET FERTILISER REGULIEREMENT. > BROYER LES REFUS : s ils sont importants il faut les faucher et les ramasser. Autrement un broyage sera suffisant. > REGENERER LES PRAIRIES A L AUTOMNE OU SORTIE HIVER. Lame nivelleuse pour étaler les bouses et les taupinières. Herse étrille pour arracher les mousses et aérer le sol. > SURVEILLER L EQUILIBRE GRAMINEES- LEGUMINEUSES. Si les graminées ont tendances à étouffer les légumineuses, il faut augmenter la fréquence des pâturages pour laisser passer la lumière. Pratiques de fertilisation L apparition de plantes comme : le mouron, la grande berce, le géranium, l ortie, est due à une surfertilisation minérale ou organique. De plus, certains fumiers contiennent des graines de plantes vivaces (rumex, chiendent, ). > Diminuer la fréquence des apports, les quantités épandues et revoir son plan de fumure. A contrario, l apparition de marguerites, de rhinantes, caractérise une sous-alimentation en phosphore et potasse. > Reconsidérer ses apports et revoir son plan de fumure. Des jaunissements de plantes peuvent être caractéristiques d une sous alimentation azotée qui fragilise les plantes et favorise l apparition de maladies (rouilles, fusariose, ), diminuant l appétence et augmentant les zones de refus. > Ne pas sous-estimer le potentiel de la parcelle et bien adapter ses apports azotés. L apparition de houlque laineuse, de joncs, de mousse, de renoncule bulbeuse, de carex, est le symptôme d un sol humide, hydromorphe et asphyxié. > Aérer mécaniquement le sol (herse d herbage ou étrille) et faire des apports de chaux. 12 La prairie de A à Z avril 29 La prairie de A à Z avril 29 13

8 6 Fertilisation azotée le moteur de la prairie ARVALIS - Institut du végétal Différentes sources d azote répondent aux besoins des plantes. Ces besoins sont fixés par le mode d exploitation et la quantité d herbe souhaitée. La date et la forme d un apport d azote minéral complémentaire influencent la quantité et la qualité de l herbe. Dose d azote nécessaire Le potentiel des prairies est souvent plus élevé que ce que l on pense. Sur la campagne, il peut atteindre 15 t MS/ha! La dose totale d azote épandue dans l année doit être adaptée au potentiel de la prairie. Pour atteindre la dose d azote nécessaire aux besoins des prairies, un complément minéral peut être utile après avoir pris en compte la contribution des légumineuses, les restitutions au pâturage, la fourniture d azote par le sol et les apports d engrais de ferme. Répartition de la dose d azote sur l année Date du premier apport d azote > Le premier apport d azote est toujours trop tard! Le réaliser dès les 2 C* cumulés après le 1/1, soit très souvent à partir du 1/2! * somme des températures moyennes journalières (Températures minimales + Températures maximales de chaque jour divisée par 2) de le 1 er janvier. Date d apport d azote en sortie hiver sur prairies (médiane sur 3 ans) Attention : le niveau de fertilisation azotée et la date d apport d azote ne modifient pas la date d épiaison. > Impact des apports tardifs pour les foins? Après le 15 avril, la qualité est améliorée (+ 2 points de matières azotées totales - MAT) mais les pertes de rendement peuvent être très importantes. Apports d azote pour les repousses. > Après pâturage : intervenir assez rapidement, la semaine qui suit l apport. > Après une fauche : réaliser l apport dans les 1 jours. Légumineuses Les associations graminées + légumineuses permettent de diminuer les apports d azote minéral et d améliorer la valeur nutritive des prairies. En présence de légumineuses : pas d apport en première année, 3 à 5 kg N/ha en sortie hiver les années suivantes. Réponse moyenne à l azote de la production d herbe dans 16 prairies de l Ouest % du max. 1 Formes d azote minéral, si besoin d apports complémentaires aux engrais de ferme (fumiers de bovins, lisiers, ) kg N/ha permettent d obtenir au moins 8 % de la production permise par 4 kg N / ha La forme «ammonitrate» convient dans toutes les situations. En cas d apport d urée, privilégier son utilisation en sortie d hiver lorsque les températures ne sont pas trop élevées et en l absence de vent kg N engrais/ha/an Source ITCF, EDE 29, Institut de l élevage 1999 Quimper Nantes médiane sur 3 ans La Roche sur Yon Rennes 2 C après le janv. 31-janv. 2-févr. 3-févr. Exemples de doses d azote minéral nécessaires selon les apports d engrais de ferme et le mode d exploitation valeurs en unités d azote ha ( g N ha) ensilée paturée ensilage pature foin pature Peu d'épandage de matières organiques 1 6 aux coupes suivantes mode d exploitation de la prairie 5 pour 2 pâturages 4 pour 2 pâturages 1 pour la coupe 1 4 pour 2 pâturages 1 pour la coupe 1 4 pour 2 pâturages Angers Caen Le Mans Vire Poitiers 4-févr. 5-févr. 8-févr. 9-févr. 9-févr. Epandages de matières organiques de temps en temps fumier de bovin 3 à 4 t tous les 3 à 5 ans Epandages de matières organiques fréquents - fumier de bovin 15 à 2 t - lisier de porc/bovin 25 à 3 m3 8 4 aux coupes suivantes 6 ou 4 aux coupes suivantes 4 pour 2 pâturages 3 pour 2 pâturages 4 pour 2 pâturages ou 3 autres pâturages 8 pour la coupe 1 4 pour 2 pâturages 6 pour la coupe 1 ou 3 pour pâturages 5 pour la coupe 1 4 pour 2 pâturages 4 pour la coupe 1 ou 3 pour pâturages Source Arvalis - Institut du végétal, Météo France La prairie de A à Z avril 29 La prairie de A à Z avril 29 15

9 7 Fertilisation phosphatée et potassique privilégier les engrais de ferme ARVALIS - Institut du végétal Les fertilisations phosphatée et potassique sont fondamentales pour assurer la mise en place des racines des espèces prairiales. Le phosphore et le potassium sont les éléments absorbés en grande quantité par les plantes après l azote. Apporter les éléments selon votre rythme d exploitation Les conseils de fertilisation doivent être raisonnés en fonction du niveau de production recherché et de la disponibilité de ces éléments dans le sol que seule l analyse d herbe permet actuellement d évaluer. Conseils de fertilisation en phosphore Niveau de potentiel Elevé (production proche du potentiel) Moyen Faible Pratiques de fertilisation phosphatée de 5 ans ( g P ha) apports réguliers et > 5 ou apports organiques tous les 2 à 3 ans apports réguliers mais faibles (< 5) apports nuls ou irréguliers et faibles apports réguliers apports irréguliers et globalement faibles Apports réguliers Apports irréguliers et globalement faibles Conseils de fertilisation en potasse Niveau de potentiel Elevé (production proche du potentiel) Moyen Faible Pratiques de fertilisation potassique de 2 ans ( g K ha) supérieures à 1 5 à 1 inférieures à 5 < 5 % 5 à 75 % (ex: 2 (ex: 1 fauches fauche pâture) pâture) < 5 % (ex : 2 fauches pâture) supérieures à 5 5 inférieures à 5 8 oui non 5 part de la pâture dans la production annuelle de la prairie à 75 % (ex : 1 fauche pâture) >75 % (ex pâtures fauche refus) 3 5 part de la pâture dans la production annuelle de la prairie >75 % (ex : pâtures fauche refus) 5 Source L. Thélier-Huché, INRA Analyser l herbe pour mieux gérer sa fertilisation P et K. L analyse d herbe au printemps permet de diagnostiquer l état de nutrition phosphatée ou potassique de la prairie. Plus pertinente que l analyse de terre, elle rend compte non seulement de la disponibilité de ces éléments dans le sol mais également de l aptitude de la plante à les prélever. Pour les prairies, elle remplace l analyse de terre utilisée pour les cultures annuelles. Concrètement, cette analyse peut être réalisée sur prairies permanentes ou sur prairies temporaires implantées de au moins deux ans. Cette méthode, véritable outil de pilotage des fertilisations phophatée et potassique des prairies, simple à mettre en œuvre et peu coûteuse, peut, dans un certain nombre de cas, permettre de faire de réelles économies. Modalités d apport Lorsqu il est nécessaire, l apport doit être réalisé en même temps que l apport d azote pour le premier cycle. C est la période la plus critique pour la nutrition P et K des plantes prairiales : l essentiel du système racinaire, en grande partie réduit par la sénescence des racines au cours de la période hivernale, se reconstruit. Pour optimiser leur efficacité, il faut utiliser des engrais phosphatés solubles dans l eau. Apports de P et K par les engrais de ferme Les prairies valorisent très bien les apports d engrais de ferme. En effet, ils apportent des quantités non négligeables de P et K. A part les effluents de volailles, toutes les autres déjections sont adaptées aux épandages sur prairie. Les quantités épandues sur prairie doivent être limitées (maxi 4 t/ha) pour éviter de couvrir la végétation et d engendrer la disparition des plantes. Lisiers de bovins dilués ou très dilués Lisiers de porcs Lisiers de bovins non ou peu dilués Fumiers évolués et fumiers compostés Apport d automne Apport de fin d hiver début de printemps Apport de fin de printemps NON OUI OUI NON OUI NON si sécheresse OUI OUI OUI 16 La prairie de A à Z avril 29 La prairie de A à Z avril 29 17

10 8 Chaulage veiller au statut acido-basique du sol ARVALIS - Institut du végétal Lorsqu elle est excessive, l acidité du sol peut nuire à la productivité des prairies. Il est donc essentiel de faire le point sur les mécanismes en jeu et les solutions pour corriger cette acidité. Pourquoi les sols s acidifient-ils? ph du sol et composition botanique des prairies Quand et comment chauler ses prairies? Analyse de terre Dans le grand Ouest, la nature de la roche est peu basique, elle favorise l acidification. A cette situation s ajoutent les effets : - de l oxydation de l azote organique ou ammoniacal apporté par les engrais minéraux ou les engrais de ferme. - des fumiers : en général, ils sont alcalinisant, seuls les produits très riches en azote ammoniacal sont susceptibles d acidifier les sols. en France 1% Diverses non fourragères Diverses bonnes 8% 6% Légumineuses Gram. médiocres 4% bonnes graminées 2% % Pour les prairies permanentes ou temporaires de longue durée, le «chaulage» s impose pour maintenir le ph eau -5 cm au dessus de 5. Les apports sont effectués à la surface du sol, soit en faibles quantités fréquemment, soit en quantités élevées tous les 5 ou 1 ans. Pour les prairies temporaires de courte durée ( 4 ans), l acidité du sol est contrôlée par les amendements apportés pour les cultures en rotation ou avant le semis de la prairie. Dans le cas d une analyse de terre sous prairie, il est important de rester dans l horizon -5 cm, qui donnera des indications pertinentes quant à l état calcique et magnésien du sol. Si les teneurs sont correctes, on effectuera un apport d entretien régulièrement. Par contre, si les teneurs sont insuffisantes, il faudra d abord passer par une phase de redressement, passer à la phase d entretien. On estime que l acidification correspond à des pertes de CaO de 15 à 3 unités/ha/an dans les conditions de l Ouest de la France. Le chaulage d entretien plus ou moins fréquent, dont l objet est de neutraliser l acidification, doit permettre de maintenir le ph eau au-dessus de 5 (ph eau, de l horizon -5 cm). Pourquoi chauler les prairies? Source Bonischot 1986 Stratégie de chaulage des sols acides sous prairie ph eau -5 cm 7. ph max Quel effet de l acidité du sol sur la prairie? Le chaulage a plusieurs rôles importants, tant sur les sols que sur les animaux : Redressement Entretien - Toxicité de l aluminium Al 3+ : dans les sols acides, la présence d aluminium sous forme toxique limite la croissance. Les plantes sont nanifiées, les racines ne sont pas ramifiées, ce qui a souvent pour conséquence une sensibilité plus forte au déficit hydrique. - L acidité ralentit l installation des rhizobium sur les racines des luzernes. L objectif est d atteindre un ph eau de la prairie supérieur à 6 au moment de l implantation. > rôle chimique : le chaulage permet de maintenir le ph audessus de 5. Pour les RGA et les RGI implantés sur des sols pauvres en matières organiques (< 2 % de MO), le ph eau doit être maintenu au-dessus de 5,5. > rôle biologique : le chaulage augmente la minéralisation de la MO du sol jusque 4 kg N/ha/an, l année de l apport seulement et dans les sols riches en MO ph min années Source ARVALIS - Institut du végétal - Evolution de la flore : l acidité du sol défavorise les graminées de bonne valeur de type ray-grass anglais au profit de graminées médiocres (agrostis vulgaire, ). 18 La prairie de A à Z avril 29 La prairie de A à Z avril 29 19

11 9 Pâturage et fauche des repères pour bien exploiter Nicole Cornec Bien exploiter l herbe au printemps, c est avant tout savoir connaître les stades de développement des graminées fourragères. Le pâturage : exploiter une herbe feuillue! Réussir son ensilage Réussir son enrubannage Pour la pâture, une herbe jeune permet de couvrir les besoins des animaux en production ou en croissance. Pour cela, il faut exploiter l herbe à un stade feuillu. Ainsi, la hauteur d herbe à l entrée des animaux est un compromis entre une hauteur minimale pour que la production soit suffisante et une hauteur maximale au-delà de laquelle la valorisation est pénalisée : perte de valeur alimentaire, risque de gaspillage et herbe couchée. En pratique, la hauteur entrée conseillée varie de 8 à 15 cm à l herbomètre et la hauteur maximale est de 2 cm. Les dates des stades début épiaison des graminées et début floraison des légumineuses sont connues. Ainsi, il est possible de prévoir la date de récolte. Il faut ensiler à 25 % de Matière Sèche (MS) : ce stade est atteint lorsqu en tordant une poignée d herbe, seules quelques gouttes de jus s écoulent (voir tableau). > Par beau temps, quelques heures suffisent pour atteindre ce stade. La conservation des balles enrubannées nécessite une teneur en MS d au moins 45 %, voire 55 % pour limiter le nombre de spores butyriques. L enrubannage permet de faucher plus tôt que le foin. La nécessité de rester deux jours d exposition au sol pour atteindre 5 % de MS ne permet pas une récolte aussi précoce que l ensilage. La valeur alimentaire est donc intermédiaire entre celle d un ensilage et celle d un foin. La luzerne : préférer l enrubannage Le déprimage : déprimer pour une meilleure qualité! Le déprimage, c est une exploitation avant le stade épi 1 cm qui ne détruit pas les épis. Concrètement, c est un pâturage sortie hiver, en vue de réaliser un foin. Le fait de déprimer améliore la qualité de la coupe, en augmentant de plus de deux points sa digestibilité. Les fauches : ne pas dépasser l épiaison! L objectif est de récolter la quantité maximale d un fourrage ayant une teneur en matière sèche aussi élevée que possible et une valeur fourragère correcte. Mais quel que soit le mode de récolte, il ne faut pas dépasser le stade épiaison, et a fortiori ne jamais atteindre la floraison. Au-delà de ce stade, le fourrage a perdu la moitié de sa valeur. Pour un bon redémarrage après une fauche, ne jamais descendre en dessous de 3 cm et viser une hauteur de 7 cm. > Par temps couvert, on peut récolter au bout de 24 h. > En cas de pluie, on peut attendre l éclaircie pendant 2 jours maximum! Réussir son foin Pour une bonne conservation, le foin doit avoir une teneur en MS d au moins 85 %. Il faut compter 4 à 6 jours de séchage pour atteindre une teneur en MS suffisante. Il est important de faner immédiatement après la fauche, en particulier en présence de légumineuses. En effet, la dessiccation est particulièrement rapide dans les heures qui suivent la fauche, tant que les stomates restent ouverts et parce qu une partie de l eau des tiges migre vers les feuilles. La dessiccation est ensuite plus lente. Le fanage nécessaire à l ensilage et au foin entraîne des pertes de récolte au champ : les feuilles se détachent et tombent sur le sol. Il y a perte de rendement mais aussi détérioration de la qualité. De plus, la conservation par ensilage de la luzerne est délicate. La technique de l enrubannage est plus souple. En revanche, quatre couches de film sont indispensables pour éviter la perforation du plastique par les tiges. Reconnaissez la teneur en matière sèche (MS) du fourrage 2 % de MS 25 % de MS > Le jus s écoule en pressant à la main une poignée d herbe. > Le jus s écoule en tordant à la main une poignée d herbe. GNIS 3 % de MS > En tordant une poignée, les doigts s humidifient de quelques gouttes. Nicole Cornec 35 % de MS > En tordant une poignée, les doigts s humidifient mais sans goutte. 4 % de MS > Pas d humidité sur les doigts en tordant les feuilles. Source ITCF 1984 Nicole Cornec 2 La prairie de A à Z avril 29 La prairie de A à Z avril 29 21

12 Sursemis et rénovation repartir du bon pied ARVALIS - Institut du végétal Les prairies évoluent constamment au fil des saisons et des années tant au niveau de leur composition que de leur «structure». En fonction des conditions pédoclimatiques, du mode d exploitation et de la gestion pratiquée, il est dans certains cas, nécessaire d intervenir pour améliorer la qualité d une prairie voire de la refaire entièrement si la situation ne correspond plus aux objectifs de l éleveur. La proportion de «bonnes espèces» sera alors un élément essentiel pour prendre la décision de réaliser un sursemis ou une rénovation complète. Proportion de bonnes espèces Rénovation Sursemis % 3 % 1 % Cependant, avant toute intervention de ce type, il est primordial de s interroger sur les causes de la dégradation. Les problèmes éventuels devront être corrigés avant d intervenir afin d éviter de retomber dans une situation similaire quelques temps après. Les clés de la réussite du sursemis : Le sursemis est une opération délicate. Certaines règles sont à respecter pour optimiser les chances de réussite. - Faire pâturer ras pour permettre à la lumière d arriver au pied de la plante. - Retarder l apport d azote, tant que la graminée semée n a pas atteint le stade tallage pour ne pas favoriser la flore en place. - Contrôler les adventices et les plantes vivaces sitôt après la dernière exploitation par intervention mécanique ou par un traitement chimique, si nécessaire. - Choisir des espèces agressives (ne pas semer de trèfle blanc après fin août). - Ouvrir la prairie avec un passage de herse étrille par exemple. - Semer en conditions optimales (chaleur et humidité). - Bien vérifier la profondeur de semis (si utilisation d un semoir spécifique) ou repasser la herse en cas de semis de surface. Les semences doivent être positionnées à environ 1 cm. - Assurer un bon contact sol/semences en réalisant un bon roulage (attention aux sols trop riches en Matières Organiques : mulch ou feutrage). - Laisser les animaux quelques jours après le sursemis (ils vont surpâturer donc freiner la repousse et rappuyer les sillons occasionnés par le semoir). - Surveiller les limaces et traiter si nécessaire. - Favoriser l accès de la lumière aux jeunes plantules en maîtrisant la flore en place (pâturage ou broyage). Définition Quand intervenir? Intérêt? A quelle période? Matériel (privilégier le matériel de l exploitation) Itinéraire technique Sursemis Rénovation par voie mécanique Rénovation par voie chimique Améliorer le potentiel (quantité et qualité) d une prairie sans destruction de la flore en place. - Lorsque les vides représentent plus de la valeur d une assiette par m² (1 % de vides) mais que le fond prairial est intéressant (au moins 3 % d espèces productives). - Suite à un accident climatique ou mécanique. - Pour conforter une rénovation moyenne - Continuer l exploitation de la prairie pendant la phase d installation des nouvelles plantes. - A la fin de l été en fonction des conditions hydriques. La terre est chaude et la nature moins concurrentielle donc les chances de réussite sont plus grandes. - Au début du printemps au réveil de la végétation et sur sol portant. - En fin de printemps (en fonction des conditions hydriques) derrière une récolte par ensilage ou enrubannage. Pulvérisateur, herse étrille, semoir classique ou spécifique ou distributeur à anti-limaces, rouleau. - Raser et limiter le développement de la végétation en place. - Passage de herse pour créer du vide et arracher les mousses, les agrostis stolonifères, les pâturins annuels et autres adventices. - Désherber chimiquement si nécessaire. - Sursemer les plantes à la volée (distributeur à anti-limaces ou semoir classique socs relevés) ou au semoir spécifique. - Enfouir légèrement les semences par un hersage supplémentaire si le semis est effectué avec un semoir classique de surface. - Assurer un bon contact sol/semences (animaux ou rouleau). Rénovation totale d une prairie avec destruction mécanique du couvert existant. Rénovation totale d une prairie avec destruction chimique du couvert existant. - Quand les vides représentent plus de la valeur d une assiette par m² (1 % de vides) et qu il y a moins de 3 % d espèces productives. - Dans le cas d une présence supérieure à 3 % de dicotylédones ou de mousse. - Lorsque la flore en place ne correspond plus aux besoins du troupeau et à la gestion souhaitée par l éleveur. - Installer une prairie dans un sol dégradé en surface (piétinement important, ornières, ) ou avec une forte présence de mulch défavorable à une bonne germination (mauvais contact semence/terre). - A la fin d été en fonction des conditions hydriques et de la période possible de labour. - Au début de printemps. Charrue, herse, semoir classique ou spécifique, rouleau. - Déchaumage. - Destruction du couvert par labour (permet l enfouissement de la matière organique). - Assurer une préparation fine du sol et aplanir si le sol est soufflé. - Prévoir éventuellement un faux semis pour limiter le salissement. - Semis classique (voir le chapitre Implantation des prairies). - Rouler pour assurer un bon contact sol/ semences (un bon roulage accélère la germination et l installation) et veiller à légèrement enfouir les semences. Espèces Espèces agressives (RGI, RGH, RGA, TB, TV) Toutes les espèces adaptées aux contraintes du système. - Destruction totale des adventices et préservation de la structure du sol. - Diminution du temps de travail. - Conserver la matière organique en surface. - Limiter les remontées d éléments (graines ou cailloux). - Conservation de la portance du sol. A la fin de l été ou au début du printemps de préférence. En effet, la destruction à l automne pour un semis de printemps entraîne le lessivage d une grande quantité d azote. - matériel ordinaire = désherbage automne, travail des vers de terre et semis de printemps. - matériel pour semis direct = semis au printemps ou en fin d été une semaine après le désherbage. Pulvérisateur, herse ou matériel de préparation du sol, semoir classique ou spécifique, rouleau. - Déchaumage. - Destruction du couvert par désherbage. - Travail de surface pour une structure fine. - Prévoir éventuellement un faux semis pour limiter le salissement. - Semis classique (voir le chapitre Implantation des prairies). - Rouler pour assurer un bon contact sol/ semences (un bon roulage accélère la germination et l installation) et veiller à légèrement enfouir les semences. Densité de semis Prévoir entre 5 et 8 % de la dose habituelle en fonction de l état de la prairie, de la technique de semis et des conditions climatiques. Dose habituelle de semis. 22 La prairie de A à Z avril 29 La prairie de A à Z avril 29 23

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