Rapport de mission. Mission de suivi du Président du ROPPA, Représentant des OSC Africaines au sein du Comité de Pilotage du projet GAFSP
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- Marie-Josèphe Beausoleil
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1 Rapport de mission Mission de suivi du Président du ROPPA, Représentant des OSC Africaines au sein du Comité de Pilotage du projet GAFSP Rwanda du 26 août au 02 septembre 2012 ROPPA avec l appui technique d IRPAD/Afrique Septembre
2 I. Introduction Du 26 Août au 02 septembre 2012 s est effectuée au Rwanda, une mission du Présent du ROPPA, MR Djibo Bagna, représentant de la société Civile au sein du Comité de pilotage du GAFSP. II. Objectifs de la mission La mission a pour objectifs de : Échanger avec les OSC dans la mise en œuvre des projets financés par le GAFSP au niveau des zones d intervention. Informer sur l initiative du GAFSP et de la nécessité pour les OSC de mieux s impliquer dans l exécution des activités sur l ensemble du processus afin d'améliorer leurs activités et les conditions de vie. Comprendre le mécanisme de fonctionnement de deux guichets notamment le guichet public et le guichet privé et le rôle du comité de pilotage III. Mobiliser les OSC du Rwanda autour du GAFSP pour la mise en œuvre mais aussi le suivi et l évaluation des projets financés par le GAFSP Veiller à ce qu il y ait une large consultation avec les membres des OSC sur le développement agricole et rural Créer une plus grande synergie d action avec l ensemble des parties prenantes dans la mise en œuvre des activités du projet. Déroulement de la mission Cette mission d une durée de huit jours s est déroulée en trois étapes : Réunion de cadrage Réunion de travail Visites terrain 3.1 : Réunion de cadrage Cette activité a pour objectif de faciliter la mission à travers la prise de contact et Rendez- vous avec les acteurs concernés, mais également de la prise en compte de la question du visa. Il s agit de l ONG Action Aid, pour la question du visa et du Réseau EAFF pour l établissement d un agenda de travail. Au terme de la rencontre, des Structures ont été identifiées. Il s agit de la Représentation de la Banque Mondiale et de la Cellule de Coordination du Projet GAFSP, basée au Rwanda et le Ministère de l Agriculture. 2
3 3.2 : Réunion de travail Rencontre avec le Représentant de la Banque Mondiale Cette rencontre a lieu le 29 aout 2012 avec Mr Valens Mwumvaneza de la Banque Mondiale et a pour objectif de s informer sur le niveau de mise en œuvre du projet, les forces et les faiblesses et les constats Il ressort des échanges les points suivants : Une meilleure compréhension sur les objectifs, les différents intervenants et les Zones du projet et des activités du projet. Ainsi, le projet intervient dans quatre zones. En ce qui concerne les intervenants, il s agit principalement de LWH, qui travaille sur les axes prioritaires ci après: Restauration des terres; La collecte des eaux Irrigation sur les collines Le projet appui également des sites pilotes au niveau national dont principalement quatre sites sont soutenus dans le cadre du projet sont implantées à Karongi, Nyanza (1), Gatsibo (1) identifiés par des numéros avec en moyenne 0,5 ha de superficie par ménage Cet appui vise principalement à stopper l érosion, à restaurer la fertilité des sols à grande échelle et à assurer la sécurité alimentaire. Ainsi, les numéros 12 et 13 sont implantés à Karongi, le numéro 23 à Nyanza et celui de Gatsibo porte le numéro 8. En plus de ces sites trois autres ont été identifié et deux sites sont opérationnels, notamment Rwamagana et Kayonza. Les partenaires qui interviennent pour le financement du projet sont : Banque mondiale : USD ACDI : USD USAID : USD Etat Rwandais : USD et USD avant le GAFSP GAFSP : USD En termes de difficultés constatées dans la mise en œuvre du projet, il ressort les points suivants : Faible capacité des producteurs à influencer les politiques surtout des couches vulnérables (femmes et jeunes) Faible niveau de structuration des producteurs/ces Points forts : L intervention du projet s inscrit dans un programme intégré de l État Fort soutien de l État et de PTF Forte prise en compte de la préservation de l environnement dans les politiques nationales de développement 3
4 La prise en compte de l irrigation comme mode permettant non seulement d occuper les producteurs sur toute la saison mais aussi élément qui répond aux aléas climatique en terme de maitrise d'eau. En terme de recommandation il est important de Mettre un accent sur la formation des producteurs agricoles De poursuivre la structuration des OPs entamée De créer un cadre de concertation qui fédère les OPS et les acteurs de la société civile 3.2.2: Rencontre avec la Cellule de Coordination du Projet Cette activité s est tenue le 30 aout 2012 et a regroupé le représentant des OSC au sein du comité de pilotage du projet GAFSP et du Coordonnateur dudit projet, Mr Chantal. Il s agit de partager des informations sur la mise en œuvre des activités du projet GAFSP. Il ressort des échanges les résultats ci après : Notons que le projet intervient sur trois composantes essentielles : Composante 1 : renforcement des capacités des OP Composante 2 : construction des infrastructures pour la collecte des eaux et des ouvrages pour l irrigation des Collines Composante 3 : la synergie d actions avec les autres institutions et la coordination des différentes composantes. Pour atteindre les objectifs assignés à ce projet, un comité de pilotage a été mis en place et est composé de 13 membres : - Un représentant du Ministère de finance; - Un représentant du Ministère de l Administration Locale - Un représentant du Ministère du Commerce et de l industrie - Un représentant du Ministère de l Environnement - Un représentant des Coopératives - Un représentant de l Agence des Coopératives - Un représentant de l Agence des RN - Un représentant des Coopératives - Un représentant de l Agence des Coopératives* - Un représentant de l Agence de l Agriculture et des Ressources Animales - Un représentant des producteurs Horticoles - Un représentant des Cultures de rentes - Un représentant du Secteur privé Ce comité se réunit par trimestre afin de valider le plan d actions, mais aussi effectue des missions de suivi évaluations. En ce qui concerne les difficultés, elles sont de plusieurs ordres dont entres autres : Contraintes budgétaires, limitant la couverture du projet au plan national Refus de rompre avec les habitudes 4
5 Délai court de suivi des activités du projet par les PTF, qui est de 6 mois. Il les négocie pour qu elle soit d une durée d un an Rencontre avec le Ministère de l Agriculture A ce niveau, les échanges ont porté principalement sur le cadre institutionnel du projet. Il s agit de vérifier si le projet cadre parfaitement avec la politique nationale en matière agricole et de mesurer le niveau d investissement de l État. Notons que le projet est en partie financé dans ses premières phases, surtout que le projet GAFSP tire sa substance d un ancien projet où l État a intervenu. En ce qui concerne le niveau d investissement, pour le moment il est de 10.2% du budget national, seuil proposé à Maputo. Ainsi, l État intervient à hauteur de 12 millions de dollars comme fonds propres Visites de terrain Après ces séries de rencontre, le Président du ROPPA a effectué des visites de terrain en vue d échanger avec les bénéficiaires dudit projet du niveau de réalisation des activités et de leur implication. Deux sites ont été visités : Site de production de blé. Il s agit d un site de production de blé sur les Collines au moyen de système de récupération des terres et des eaux. Les enseignements tirés de cette visite s articule autour des points suivants : Au niveau de la production : Dans le cadre de renforcement des capacités des producteurs, un accent particulier a été mis sur des formations en compost. En majorité les producteurs utilisent des engrais vert pour la fertilisation de leurs champs, une technologie maitrisée et pratiqué, ce qui permet d améliorer leur rendement, passant de la consommation familiale à un surplus pour le marché. Au niveau de ce maillon, le projet a renforcé les capacités des producteurs à travers des formations en compost. On note un engouement autour de l utilisation de cette technique de fertilisation. Au niveau du stockage, un magasin a été construit par le projet. Ce qui a réduit au maximum la perte subie à la phase post récolte. Ensuite une décortiqueuse adaptée à leur réalité assure le décorticage du blé. Une partie du blé décortiqué assure l autoconsommation et l autre partie est destinée au marché. Ainsi, s installe une véritable dynamique commerciale, mettant en relation plusieurs acteurs : les producteurs, les transformatrices, les opérateurs économiques avec des rôles et des responsabilités de ces différents acteurs biens définies. 5
6 Le niveau organisationnel est une des contraintes majeures des producteurs, ce qui réduit leur degré d influence. Pour le moment les producteurs sont regroupés au sein des coopératives, qui ne sont pas fédérées ou chacune opère isolement dans un contexte en perpétuel mutation. Au passage la mission a noté une faible implication des femmes dans la mise en œuvre des activités des coopératives. Recommandations : Le projet doit accompagner ces producteurs/ces dans la structuration, soit à travers des voyages d échanges soit la mise en œuvre de sessions de formations sur des thèmes de préoccupation, Favoriser la mise en place d une structure fédératrice de l ensemble de ces coopératives dans tous les secteurs Deuxième site géré par une Union des producteurs/ces. A ce niveau, un magasin est construit en vue de sécuriser les productions. Au niveau, de cet Union, des comités de gestion sont mis en place avec des rôles et des responsabilités bien définies. L Union est dirigée par une femme qui contrôle les activités des comités de gestion. Le projet a permis de créer une dynamique organisationnelle au sein de cette Union. En termes d investissement, l Union a bénéficié des dons de chèvres sous forme de reconstitution du cheptel (solidarité entre les membres), des bœufs et des vaches laitières dont le processus de leur acquisition est en cours. L union a ouvert des lignes de crédit aux membres à travers la création d une IMF. Ce mécanisme a facilité l accès au crédit de proximité aux membres et fonctionne suivant des procédures simples et flexibles. En dehors des activités de production, les membres de la Coopérative exercent des activités génératrices de revenus, notamment la vente du compost. C est pourquoi le secteur privé s active à faire non seulement la promotion de ce produit, mais aussi de la culture biologique. Ces AGR ont contribué à la réduction de l exode rural à travers la fixation des jeunes au sein des exploitations familiales. En termes d innovation, on constate la maitrise des itinéraires techniques à travers la vulgarisation des systèmes de rotation de cultures (pomme de terre, maïs et blé). Ceci a été rendu possible par la mise en place d un encadrement de proximité des agents en charge du développement agricole, c'est-à-dire la disponibilité des agronomes qui accompagnent quotidiennement les exploitants agricoles. Contrainte : Elle est d une part d ordre organisationnel car il manque de fédération qui prendra en charge certaines actions transversales et d autre part d ordre géographique. Le désenclavement de la zone reste un défi majeur. L enclavement ne facilite pas la commercialisation des produits agricoles et 6
7 réduit leur rentabilité économique, car le transports grève les couts de production et rend les produits moins compétitifs. Recommandations : Que le projet favorise le réseautage de ces Organisations paysannes afin d accroitre leur pouvoir de marché et donc l accès au marché de leurs produits tant au niveau de la région qu au niveau national. Il est important de renforcer la société civile afin de poursuivre les activités du projet après l intervention des partenaires techniques et financiers. 7
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