DIFFUSION ET TUMEURS PAROTIDIENNE
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- Olivier Lévesque
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1 DIFFUSION ET TUMEURS PAROTIDIENNE H. Tayari (1), M.A. Belhadj (1), B. Souissi (1), N.Toumi (1), M. Mnejja (2), M. Ghorbel (2), S. Haddar (1), K. Ben mahfoudh (1) (1) Service d imagerie médicale. CHU Habib Bourguiba. Sfax. Tunisie (2 Service d ORL. CHU Habib Bourguiba. Sfax. Tunisie
2 INTRODUCTION Les tumeurs parotidiennes représentent 3% des tumeurs cervicales et 90% des tumeurs salivaires. Elles sont relativement rares et bénignes dans 80% des cas. L adénome pléomorphe est le plus fréquent des tumeurs bénignes. Les tumeurs malignes représentent 10 à 20% des tumeurs parotidiennes et sont dominées par le carcinome muco-épidermoïde.
3 MATERIELS ET METHODES Etude rétrospective sur 12 mois de 20 tumeurs parotidiennes explorées par une IRM incluant une séquence de Diffusion.
4 RESULTATS L âge moyen est de 41 ans. Le caractère bénin avait été porté chez 12 patients *Cystadénolymphome (n=5); *Adénome pléomorphe (n=5); *Lipome (n=1); *Lymphangiome kystique (n=1). La malignité avait été trouvée chez 4 malades : *Maladie lymphomateuse, *Carcinome à cellules acineuses, *Adénome pléomorphe avec atypie majeure, *Adénome pléomorphe dégénéré. Quatre malades (n=4) présentaient des adénopathies intra-parotidiennes (peudo-tumeurs).
5 ILLUSTRATION N 1 46 ans Tuméfaction cervicale gauche évoluant depuis 4 ans. Echographie cervicale: Nodule hypoéchogène intra parotidien gauche. IRM: *Processus tissulaire( ) intra glandulaire au niveau du lobe superficiel de la parotide gauche. *De contours bien définis, entouré par une capsule( ) en hyposignal T1 et T2 continu. *En hyposignal T1, hypersignal franc T2, prenant le contraste de façon hétérogène après injection de Gadolinium. Coupe axiales T1 (a), T2 FAT SAT (b) et T1 FAT SAT post Gadolinium (c)
6 ILLUSTRATION N 1 *L étude du coefficient apparent de diffusion trouve un rapport d ADC de la lésion sur ADC de la parotide normale = 1,47 *Examen anatomopathologique: Adénome pléomorphe
7 ADENOME PLEOMORPHE: RAPPEL Caractéristiques cliniques: Tuméfaction isolée d allure bénigne, signe de Nélaton Positif. Caractéristiques IRM *Aspect tissulaire *Contours polylobées *Hypo ou isot1, hypert2 *Couronne périphérique en hypot1 et T2 *Rehaussement après injection *Imagerie de diffusion : ADC élevé >1 *Imagerie dynamique :rehaussement progressif avec un Wash out peu important
8 ILLUSTRATION N 2 41 ans Tuméfaction cervicale gauche évoluant depuis trois mois. IRM: *Formation ovalaire du lobe superficiel de la parotide gauche *Bien limitée, en discret hyposignal T1, de signal hétérogène en T2 et rehaussée par endroit après injection du Gadolinium. a b Coupe axiale (a) et coronale (c) T2 FAT SAT et axiale T1 (b) c
9 ILLUSTRATION N 2 41 ans Tuméfaction cervicale gauche évoluant depuis trois mois. IRM: *Formation ovalaire multiloculaire du lobe superficiel de la parotide gauche *Bien limitée, en discret hyposignal T1, de signal hétérogène en T2 et rehaussée par endroit après injection du Gadolinium. Coupe coronale (a) et axiale (b) T1 FAT SAT post Gadolinium et axiale Diffusion (c) a b c
10 ILLUSTRATION N 2 *L étude en diffusion permet de calculer l ADC= 0,81 *Le premier diagnostic évoqué était un cystadénolymphome. *Toutefois, une lésion maligne n était pas formellement éliminé. *L examen anatomopathologique était en faveur d un cystadénolymphome.
11 CYSTADENOLYMPHOME: RAPPEL Caractéristiques cliniques: Tuméfaction isolée d allure bénigne dépendante souvent du lobe inférieur de la glande. Caractéristiques IRM: *Localisation polaire inférieure *Existence d une portion kystique hypert2 *Hyper signaux spontanés T1 *Caractère multiple *Rehaussement très précoce *Imagerie de diffusion : ADC faible (< ADC des tumeurs malignes) *Imagerie dynamique : pic de rehaussement précoce avec un wash out important
12 ILLUSTRATION N 3 15 ans Opérée pour kystique. lymphangiome Recherche de récidive. IRM: *Formation kystique ( ) de la loge parotidienne gauche, développée au dépens de ses deux lobes profond et superficiel, étendue au plancher buccal avec une extension à la loge submandibulaire homolatérale, refoulant la glande en bas et en dedans. *Hyposignal T1, hypersignal T2 franc, traversée par de fines cloisons dont certaines sont rehaussées après injection de Gadolinium et contenant des calcifications grossières( ). a Coupe axiale T1(a), T2 (b) et T2* (c) b c
13 ILLUSTRATION N 3 15 ans Opérée pour kystique. lymphangiome Recherche de récidive. IRM: *Formation kystique ( ) de la loge parotidienne gauche, développée au dépens de ses deux lobes profond et superficiel, étendue au plancher buccal avec une extension à la loge submandibulaire homolatérale, refoulant la glande en bas et en dedans. *Hyposignal T1, hypersignal T2 franc, traversée par de fines cloisons dont certaines sont rehaussées après injection de Gadolinium et contenant des calcifications grossières( ). Coupe axiale T1 post Gadolinium (a) et diffusion(b)
14 ILLUSTRATION N 3 *L étude en diffusion permet de calculer l ADC= 3,4 ( supérieur à 1). *L examen anatomopathologique était en faveur d une récidive de son lymphangiome kystique.
15 LYMPHANGIOME KYSTIQUE: RAPPEL Caractéristiques cliniques: Tuméfaction molle d allure bénigne Caractéristiques IRM: *Processus expansif bien limité, multi lobulaire en hyposignal T1 et en hypersignal T2 ( signal liquidien), présentant de multiples cloisons, des lobes superficiel et profond de la parotide. *Le calcul d ADC n a pas de place.
16 ILLUSTRATION N 4 45 ans Tuméfaction parotidienne gauche. IRM: *Formation ( ) intraparotidienne ovalaire, à contours nets, lobulée, présentant un petit prolongement vers le lobe parotidien profond. *De signal homogène, en hypersignal T1 et T2, s effaçant après saturation de la graisse et ne prenant pas le contraste après injection de Gadolinium. Coupes axiales T2 (a), T1(b), T1 FAT SAT (c) et T1 FAT SAT Gadolinium (d) c a d b
17 ILLUSTRATION N 4 Hyposignal franc en diffusion avec un ADC bas. Lipome intra-parotidien gauche
18 LIPOME: RAPPEL Caractéristiques cliniques: Tuméfaction de consistance molle unique. Caractéristiques IRM: *Signal élevé en pondération T1 et T2 (décroissant sur les échos successifs) avec une annulation du signal sur les séquences en suppression de graisse et sans prise de contraste. *Absence d apport de l ADC dans le diagnostic.
19 55 ans Lymphome B à grande cellules stade I traité par chimiothérapie avec rémission complète. Echographie: Multiples ganglions nécrosés intra parotidiens bilatéraux. IRM: Aspect hétérogène des deux parotides avec multiples lésions nodulaires( ) diffuses en hyposignal T1 et T2 non rehaussées après injection de Gadolinium. ILLUSTRATION N 5 a Coupes axiales T1(b), T2 (a) et coronales T1 FAT SAT Gadolinium (c) b c
20 ILLUSTRATION N 5 *ADC lésion/ ADC parotide = 0,63 *Hypersignal Diffusion avec restriction de l ADC. *Il s agit d une atteinte lymphomateuse des parotides.
21 ILLUSTRATION N 6 66 ans ATCD de carcinome à cellules acineuses de la parotide traité par chirurgie et radiothérapie post opératoire. IRM: *Masse ( ) de la loge parotidienne droite arrivant au contact de la cavité glénoïde homolatérale et s étend au niveau du conduit auditif externe et de l oreille moyenne homolatérale. *Elle est en isosignal T1, hypersignal T2 hétérogène et prenant le contraste après injection de Gadolinium. b a Coupes axiales T1(a), T2 (b) et T1 FAT SAT Gadolinium (c) c
22 66 ans ATCD de carcinome à cellules acineuses de la parotide traité par chirurgie et radiothérapie post opératoire. IRM: *Masse ( ) de la loge parotidienne droite arrivant au contact de la cavité glénoïde homolatérale et s étend au niveau du conduit auditif externe et de l oreille moyenne homolatérale. *Elle est en isosignal T1, hypersignal T2 hétérogène et prenant le contraste après injection de Gadolinium. ILLUSTRATION N 6
23 ILLUSTRATION N 6 *Lésion en isosignal Diffusion avec baisse de l ADC inférieure à 1. *Il s agit d une récidive tumorale de son carcinome à cellules acineuses de la parotide.
24 TUMEURS MALIGNES: RAPPEL Caractéristiques cliniques: Tuméfaction d allure maligne pouvant s associer à une paralysie faciale ou à des adénopathies. Caractéristiques IRM: *Contours mal limités *HyposignalT2 (non spécifique) *Infiltration des structures adjacentes *Infiltration péri neurale *Imagerie de diffusion : l ADC des lésions malignes est significativement plus bas que celui des lésions bénignes. *ADC lymphome < ADC tumeurs malignes < ADC lésions bénignes Sauf présence de lésions micro kystiques ou de nécrose. *Imagerie dynamique : Temps pic précoce comme le CAL et un Wash out faible comme l AP
25 ETUDE DE L ADC VALEUR DE L ADC DES TROIS PRINCIPALES CATEGORIES DE TUMEURS PAROTIDIENNES (ADENOME PLEOMORPHE, CYSTADENOLYMPHOME ET TUMEURS MALIGNES) [Halimi P. Les tumeurs des glandes salivaires. Cancer Radiothérapie 2005 ; 9 : ]
26 CONCLUSION L IRM à l aide des séquences classiques permet dans la majorité des cas, grâce à une sémiologie précise, un diagnostic de nature dont la fiabilité est identique à celle de la cytoponction. Le cœfficient de diffusion de la lésion rapportée au parenchyme normal dépend du type de tumeur. Dans l adénome pléomorphe, le rapport est toujours supérieur à 1 alors qu il est abaissé dans les tumeurs malignes primitives et très abaissé dans les lymphomes. Dans les adénolymphomes, la distribution du cœfficient de diffusion est très grande et ne permet pas une caractérisation. Par contre en cas de tumeur d allure kystique la présence d un cœfficient très abaissé permet de reconnaître un kyste épidermoïde.
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