REPÉRAGE PRÉCOCE ET INTERVENTION BRÈVE (RPIB)
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- Hervé Beaudin
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1 REPÉRAGE PRÉCOCE ET INTERVENTION BRÈVE (RPIB) Repérer Intervenir Orienter L IDE et le médecin du travail face au salarié consommateur d alcool. Journée Régionale de Santé au Travail LR du 10/03/2016 Dr J-Marc Jacquet Praticien hospitalier CHRU Nîmes Médecin addictologue ANPAA 34
2 2 PRESENTATION ANPAA
3 L ANPAA LANGUEDOC - ROUSSILLON Montpellier 34 Narbonne 11 Perpignan 66 Mende 48 Nîmes 30 ANPAA Languedoc Roussillon 7 établissements médico-sociaux dont 5 Centres de Soins, d Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA) 5 équipes pluridisciplinaires : 75 salariés (56 ETP) - directions, professionnels d accueil et administratif, travailleurs sociaux, IDE, psychologues, médecins addictologues, équipe de prévention
4 NOS MISSIONS FAVORISER LE CONTINUUM ENTRE PREVENTION REDUCTION DES RISQUES ACCES AU SOINS LA FORMATION et l ACCOMPAGNEMENT DES PRATIQUES des professionnels de santé, de la sécurité, du social, de l éducation... LA PREVENTION auprès de tous à tout âge en entreprise, scolaires, milieu festif, sécurité routière LE SOIN Accompagnement médical, psychologique et social des personnes et de leur entourage.
5 Coordination régionale RPIB Aquitaine Partenariat ANPAA - SST - Une logique de prévention des risques et dommages par l'intervention collective aupre s des salarie s et personnels et par la formation des professionnels des SST; - Une logique de management, le gislative, cadrante, par le soutien aux employeurs dans la mise en œuvre de de marches de pre vention avec les CHSCT ou instances repre sentatives de l'entreprise. - Une logique d'aide et d'accompagnement vers le soin pour les salarie s et personnels les plus en difficulte s, par la formation de relais et celle des me decins et infirmiers(e res) du travail.
6 6 Les journées de formation RPIB de l ANPAA-LR : 122 médecins & IDE de SST en 2015 Permettre la prise de conscience des enjeux du repérage précoce des usages et mésusages Connaître les outils validés en médecine, service de santé au travail et savoir les intégrer harmonieusement dans sa consultation Repérer les stades de motivation par la méthode et les postures de l entretien motivationnel S approprier le réseau et les ressources pour l accompagnement et l orientation
7 7 Enquête BVA - MILDECA - - Consommations de substances psycho-actives : problème jugé important par 8/10 dirigeants & syndicats - Cependant restent un tabou en milieu professionnel - Outil de prévention collective : appliquer le RPIB
8 Le RPIB : Un programme De veloppe par l OMS dans les anne es 1990 Valide en France par l ANPAA (boire moins c est mieux) dans le début des années 2000 A la faisabilité démontrée en médecine générale par le réseau AGIR 33 ( ) Evalue par l OFDT en 2007 et promu depuis par la DGS, l HAS, la MILDECA, les plans cancers Figure pour la premie re fois expresse ment dans le nouveau Plan santé au travail
9 EXEMPLE DE L ALCOOL : UN PEU D ÉPIDÉMIOLOGIE
10 Risques professionnels Drogues illicites Faible conso. fruits et légumes Inactivité physique Cholestérol Surpoids Alcool Charge de morbidité en millions d AVCI perdues, d après OMS 2006 HTA Tabac AVCI (années de vies corrigées de l incapacité): mesure de temps qui combine le nombre d années de vie perdues en raison d un décès prématuré et le nombre d années de vie perdues parce que vécues dans un mauvais état de santé.
11
12 La moitié de toute la mortalité liée à l'alcool concerne des consommateurs non dépendants Augmentation de la mortalité globale dès 2 verres/j chez la femme, dès 3 verres/j chez l homme.
13 La consommation à risque d'alcool c est 1/3 des hommes 1/10 des femmes (entre 16 et 55 ans)
14 Les troubles liés à l usage d alcool ne se limitent pas à l alcoolodépendance
15
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17 Les troubles liés à l usage d alcool: qui? 1- Le patient dépendant : qui a perdu la maîtrise sur sa consommation. la Prise en charge est multidisciplinaire dont une orientation spécialisée
18 Les troubles liés à l usage d alcool: qui? 2- Le patient qui se met en danger par sa 2- Consommation d alcool qu elle soit régulière ou occasionnelle, sans être alcoolodépendant: * pas de répercussion actuelle : usage à risque. * répercussion actuelle : usage nocif. (consommateur à problèmes) Les professionnels de 1 er recours, de proximité sont les mieux placés.
19 1 verrre standard = 10 g d alcool
20 Est légitime tout professionnel choisi par une personne pour parler de ses problèmes L efficacité d une seule intervention brève est démontrée : 25 à 40% des consommateurs à risque réduisent leur consommation de façon durable. Une série d interventions, surtout si elles sont menés de façon cohérente par plusieurs professionnels différents, est encore plus efficace.
21 Que peuvent faire les professionnels? Repérer les personnes qui ont une consommation à risque ou nocive Et quelques alcoolo-dépendants Utiliser l intervention brève pour: Eviter le passage à la dépendance Réduire les risques Réduire les dommages Conseiller, accompagner, orienter les alcoolodépendants
22 EXEMPLE DES MÉSUSAGES D ALCOOL Repérer
23 Différents niveaux de repérage Systématique: tous les patients vus en consultation, au cours de l anne e idéal pour un repérage préventif Opportuniste: devant tout changement négatif sur le plan bio-psycho-social pragmatique de rattrapage
24 Troubles somatiques pouvant être liés à l usage d alcool Hypertension artérielle, Asthénie, Variation de poids, Troubles digestifs, RGO Diabète, Accidents répétés, Résultats biologiques perturbés: GGT, TG, VGM Recours plus fréquent aux soins
25 Troubles psycho-comportementaux pouvant être liés à l usage d alcool Anxiété, Dépression, Troubles du sommeil, Agressivité, Troubles sexuels, Troubles du comportement Autres addictions.
26 Difficultés relationnelles et socioprofessionnelles pouvant être liées à l usage d alcool Problèmes conjugaux, difficultés familiales, Demande d un membre de la famille concernant un mésusage d alcool d une autre personne de cette famille, Difficultés au travail, Difficultés financières.
27 Repérage par le F.A.C.E. A quelle fréquence vous arrive-t-il de consommer des boissons contenant de l alcool? 2 questions pour la CDA Réponses : 0 = «jamais», 1 = «une fois par mois ou moins», 2 = «2 à 4 fois par mois», 3 = «2 à 3 fois par semaine», 4 = «4 fois ou plus par semaine» Combien de verres standards buvez-vous au cours d une journée ordinaire où vous buvez de l alcool? Réponses : 0 = «un ou deux», 1 = «trois ou quatre», 2 = «cinq ou six», 3 = «sept à neuf», 4 = «dix ou plus»
28 Repérage par le F.A.C.E. 3 questions pour évaluer la dépendance Votre entourage vous a-t-il fait des remarques au sujet de votre consommation d alcool? Avez-vous déjà eu besoin d alcool le matin pour vous sentir en forme? Vous arrive-t-il de boire et de ne plus vous souvenir ensuite de ce que vous avez pu dire ou faire? Pour ces trois dernières questions : non = 0, ou oui = 4
29 Hommes < 5 : risque faible ou nul 5 à 8 : consommation à risque >8 : dépendance probable Femmes Repérage par le F.A.C.E. < 4 : risque faible ou nul 4 à 8 : consommation à risque > 8 : dépendance probable Une aide au repérage Le diagnostic est avant tout clinique
30 EXEMPLE DES MÉSUSAGES D ALCOOL Intervenir
31 L intervention brève : objectifs Provoquer une prise de conscience Inciter à un changement de comportement Respecter le choix du patient
32 L intervention brève: principes Feed-back: restituer le repérage Responsabiliser le patient Advice : avis de modération. Menu: moyens possibles. Empathie: pas de jugement. Self-efficacy: encourager.
33 RESUME FINAL Résumer ce qui a été dit au cours de l entretien: Redéfinir les problèmes identifiés par la personne, Rappeler les changements qu elle a envisage s, Souligner les bénéfices attendus de ces changements, Résumer la stratégie de changement construite, Proposer de refaire le point lors d une prochaine consultation.
34 Et si résistance «En reparler?» Vous pouvez toujours revenir en parler, je serais là pour vous aider. Je peux vous donner un livret, au cas où vous souhaiteriez vous informer un peu plus. Livret «information»
35 Le processus de changement (D après Prochaska & Di Clemente) Essaie de changer Change son comportement de consommation Action Préparation Décide de changer Intention Maintien Persévère dans son changement rechute Envisage de changer son comportement de consommation Consommateur satisfait ou indécis Contemplation
36 Blaise Pascal pensée VII, 10 «On se persuade mieux, pour l ordinaire, par les raisons qu on a soi-même trouvées, que par celles qui sont venues dans l esprit des autres»
37 La motivation est en soi La personne a le plus souvent en elle les motivations nécessaires au changement. Le changement, processus naturel, se produit le plus souvent sans intervention externe volontaire. La personne sera plus volontiers convaincue par ses propres désirs, ses propres capacités, raisons et besoins de changer.
38 Les troubles liés à l usage de substances psychoactives ne se limitent pas à la dépendance
39 Coordination régionale RPIB Aquitaine Intégration modèle Prochaska en fonction de l échelle de conviction & de confiance
40 Coordination régionale RPIB Aquitaine Communication soignants - patients
41 Coordination régionale RPIB Aquitaine Intervention «Conviction»
42 Intervention «Confiance»
43 Documents & liens : Dr Castera & RPIB «5 minutes pour convaincre»
44 Documents & liens : HAS & outils RPIB
45 Documents & liens: «intervenir-addictions.fr»
46 Coordination régionale RPIB Aquitaine Documents & liens : INRS
47 Merci de votre attention! Mende 48 Nîmes 30 Montpellier 34 Narbonne 11 Perpignan 66
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