La relation et l apprentissage. 1 L attachement «Le cœur à l ouvrage»

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1 Congrès ITA Conférence du 6 avril 2016 MPM3 Et si ce n était pas de la mauvaise volonté? Projet pilote La relation et l apprentissage 1 L attachement «Le cœur à l ouvrage» Selon Gordon Neufeld Ph.D. «Un enfant n est pas motivé à devenir autonome tant que ses besoins de dépendance ne sont pas suffisamment comblés.» Cela est également vrai chez l enfant devenu grand Selon Ellen Moss, ph. D psychologie UQAM Le type d attachement est un facteur explicatif plus important que la motivation scolaire et l estime de soi sur le rendement scolaire. 2- Les bienfaits de l attachement (pour l enseignant-e) Permet d avoir de l influence. Permet d exercer une saine autorité. Permet d exiger l attention. Permet de formuler des consignes. Active les instincts de proximité. Évoque le désir d être bon et d apprendre. Influence la motivation et le choix. 3- Si je me sens en sécurité (pour l étudiant-e) Je n ai pas peur qu on me juge. J ai confiance en mes capacités. Je suis prêt à explorer, à découvrir. Je suis curieux. Je veux apprendre.

2 4. Les styles d attachements chez l adulte Selon Geneviève Tardif Styles d attachement adulte Désengagé-Évitant Autonome (Sécure) Préoccupé (anxieux ambivalent) Traumatique/ non-résolu Caractéristiques Inconfort à proximité de l autre Difficulté à faire confiance Détaché de leurs affects (émotions À l aise avec la proximité, la dépendance = confiance Croient que les autres refusent l intimité, craignent de ne pas être aimés Difficultés à gérer les émotions, les débordements, imposent leurs besoins Sont des adultes qui ont vécu un trauma (abus, perte) ou une expérience de vie qu ils n ont pas eu la chance de «processer» 5- L importance de la relation Être attaché, c est être capable de s ouvrir, être vulnérable face à l autre. Quand une personne est en apprentissage, elle s apprête à vivre un déséquilibre, à remettre en question ce qu elle connaît. Et pour vivre un déséquilibre avec quelqu un, il faut être en confiance, en relation. La relation = La considération La sécurité La confiance La disponibilité La congruence L empathie Attribuer une valeur inconditionnelle, respect mutuel Pouvoir s appuyer sur l expérience de l autre lors de situations de vulnérabilité Se fier à l autre et en ses capacités S ouvrir et s ajuster au moment présent Une relation honnête et authentique Se mettre dans la peau de l autre objectivement.

3 6- Stress, anxiété et piton collé! La théorie des 3 cerveaux 7- Le phénomène de rétrogradation «J ai assuré la survie de l espèce, je prends le contrôle!» Deux émotions de base pour la survie: La peur L agressivité Les récentes découvertes en neurosciences: une validation de l importance des émotions et de la relation! Le phénomène de l attachement (0-2 ans): cerveau droit, âge préverbal. Les neurones miroirs ou la communication non verbale de cerveau droit à cerveau droit (émotions, sensations, mémoires affectives, corps) À partir de 18 mois, l enfant devient verbal et expérimente en se détachant du parent prise de risque, possibilité de honte/fierté et retour à la sécurité. Les émotions régulées (vécues en relation significative), positives et négatives, sont la clé du développement psychobiologique Des expériences fréquentes de stress et de honte sans régulation suractivent l axe HHS (hypothalamus, hypothyse, surrénales)- ce qui entraînent une surproduction de cortisol et de noradrénaline dans l organisme.

4 Cela laisse des cicatrices neurologiques, notamment à l hippocampe, responsable de l encodage de la mémoire épisodique. La bonne nouvelle: le cerveau a une étonnante capacité neuroplastique! Les relations significatives et la régulation des émotions en sont la clé. 8- Quelques pistes à explorer pour contourner des blocages prévisibles chez les apprenants adultes Ajuster vos perceptions: l apprenant qui vit un blocage n agresse pas, il se défend. Apprivoiser avant d intervenir, ajuster vos interventions. La pire chose à faire est d imposer votre volonté. Organiser l environnement sans tout contrôler est un moyen d intervention. Utiliser les routines, les rituels, les structures. Des documents soignés et des petites attentions donnent le message à l apprenant qu il est important. Laisser l apprenant prendre en charge certaines situations. Cela permet de débloquer et de faire surgir des compétences. Offrir des choix, laisser place à l initiative. Battre en retraite permet parfois de mieux rebondir. Souligner ce qui va bien et faire découvrir à l apprenant ce qu il a fait pour réussir. Partir du connu pour aller vers l inconnu. Offrir une tâche appropriée au niveau académique de l apprenant. Diviser le travail en plusieurs petites tâches. L apprenant se voit alors progresser. Ajuster vos attentes, avoir des objectifs réalistes. Arrêter de penser que l apprenant en difficulté apprend de ses erreurs, qu il est en parfait contrôle de ses comportements.

5 Croire au potentiel, en la capacité de s améliorer. Une erreur est une expérience et non un échec. S attendre à ne pas savoir toujours quoi faire, mais trouver une solution ensemble. Références Badenoch, B. (2008). Being a brain-wise therapist: A practical guide to interpersonal neurobiology. New York: Norton. Boutet, Chantal. Robillard, Richard.(2013)La relation d attachement en enseignement et à l école. Cozolino, L. (2012) La neuroscience de la psychothérapie. Les éditions du CIG. Montréal. Gendreau, Gilles et Al. (2001) Jeunes en difficulté et intervention psychoéducative. Éd Sciences et culture. Lupien, Sonia.(2010) Par amour du stress. Éd. Score, A. N. (2008). La régulation affective et la réparation du Soi. Les éditions du CIG. Montréal. Tardif, Geneviève(2009). L attachement, évaluation en petite enfance. Formation. Vincent, Annick.(2005) Mon cerveau a encore besoin de lunettes. Vivre avec l hyperactivité. Édition Impact. Sites Internet : Liens: Chantal Boutet et Richard Robillard. (2013) La relation d attachement en enseignement et à l école. %20-%20Vicente%20Chantal/AB221%20-%20Vicente%20Chantal_2.pdf